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GONNET_2003
FLEXION
SOMMAIRE
A y
Fy
Appui simple
A
x
A y
Fy
Pivot
A
Fx x
A y
MA Fy
Encastrement
A
Fx x
1.5 m 3m 900 N
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r r r r r
A0 / 1 + B2 / 1 + P = 0 P 900 N
r
( ) ( ) ()
r r r
M A A0 /1 + M A B2 /1 + M A P = 0 A
B2 / 1
− A0 / 1 + B2 /1 − 900 = 0 (1) r B C
A0 / 1
A0 / 1 × 0 + B2 /1 × 1.5 − 900 × 3 = 0 ( 2)
L’équation (2) donne B2 / 1 = 2 700 N (et orientée effectivement comme sur le schéma, vers le haut).
En injectant B2 / 1 = 2 700 N dans (1), on trouve A0 / 1 = 1800 N (orientée effectivement comme sur le
schéma, vers le bas).
Remarque 1 : dans la plupart des schématisations, la poutre est modélisée par sa ligne moyenne.
Remarque 2 : les poutres sont identifiées à partir des charges extérieures appliquées :
F1 F2
Poutre simple sur deux appuis avec charges
concentrées F1 et F2
q2
q1
Poutre simple sur deux appuis avec charges
réparties q1 et q2
q(x)
Poutre encastrée avec charge répartie q(x)
linéairement croissante
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2. Efforts intérieurs
Dans le cas de la flexion, les efforts intérieurs dans n’importe quelle section droite se réduisent à un effort
tranchant T (perpendiculaire à la ligne moyenne) et à un moment fléchissant Mf (perpendiculaire à la ligne
moyenne et à T).
y r r y r
F1 F3 F1 −Mf
x
G G
• ‚ •
A B A x
r r r
F2 F2 −T
Coupure fictive
x x
Pour faire apparaître les efforts intérieurs, on effectue une coupure fictive à la distance x de l’origine A. En
isolant le tronçon 1, on obtient l’effort tranchant T et le moment fléchissant Mf (on obtient en fait
respectivement –T et –M f, voir Cours « Torseur de Cohésion »).
r
T = somme vectorielle de toutes les forces extérieures transversales situées à gauche de la section fictive =
(r r
F1 + F2 )
M f = moment résultant en G de toutes les actions extérieures situées à gauche de la section fictive =
( ) ( )
r r
M G F1 + M G F2
Remarque : le cas M f ≠ 0 avec T = 0 correspond à de la flexion pure, alors que le cas M f ≠ 0 avec T ≠ 0
correspond à de la flexion simple.
3. Diagrammes
Les valeurs de l’effort tranchant T et du moment fléchissant Mf varient avec la position x de la coupure
fictive. Les diagrammes de t et Mf (graphes mathématiques de type (x, y)) permettent de décrire les
variations de ces deux grandeurs et ainsi repérer les maximums à prendre en compte lors des claculs des
contraintes.
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MfAC MfDB
MfCD
x
Mf
-(T+dT)
x dx
dx
L’étude de l’équilibre du tronçon de largeur dx appartenant à la poutre, compte tenu des charges indiquées,
donne :
dM f
= − q (x ) et
dT
= −T
dx dx
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B C A
x
L/2 L/2
L/2 L/2
Ax = 0 Ax = 0
Ay − 1000 = 0 → Ay = 1000 N
1000 × 2 − M + M A = 0 M A = −1000 Nm y
Ay
F M
v Etude du tronçon BC : 0 ≤ x ≤1m Ax
C A
B
Effort tranchant : MA x
TBC = − F = −1000 N
Moment fléchissant : L/2 L/2
M fBC = F × x = 1000 x Nm
T
v Etude du tronçon CA : 1≤ x ≤ 2 m
v Diagrammes : ci-contre.
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4. Charges réparties
Les charges réparties ont pour origine les actions de pesanteur et des actions de contact diverses (vent,
neige, pression d’un fluide…). Elles peuvent être uniformes ou variables.
y
En projection sur y : Ay + By − q L = 0 avec Ay = By du fait
A B
de la symétrie.
x
q L 400 × 4
D’où Ay = By = = = 800 N
2 2 L=4m
v Effort tranchant : -1
400 N.m By
Ay
TAB = Ay − q x = 400 (2 − x )
v Moment fléchissant :
= 200 x (x − 4)
x
M fAB = − Ay × x + q x × T 800 N
2
v Diagrammes : ci-contre.
d M fAB d [200 x ( x − 4 )]
= = 400 (x − 2 ) Mf
dx dx
qB = 0
q (x ) q A
v Charge répartie : = B A
x L x
q (x) =
qA 1 500
d’où x= x = 500 x Nm L=3m
L 3
1500 × 3 qA = 1 500 N
R= = 2 250 N (aire du triangle)
2 y
q(x) Ay
Ay = R = 2 250 N
L 3
M A = − R × = −2 250 × = −2 250 Nm
2
T = -250 x
3 3
500 x × x 2 250 Nm
TBA = − = −250 x 2 N (triangle) Mf
2
v Moment fléchissant :
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5. Contraintes de flexion
En flexion, les contraintes normales σ sont généralement prépondérantes devant les contraintes de
cisaillement τ.
Mf 14 400 000
Contraintes : σ= y= y = 2 y MPa
Iz 72.10 6
Mf
σ Maxi = ≤ Rpe
Maxi
(I z V)
avec V = y Maxi
I z V le module de flexion
Rpe la résistance pratique (rappel : Rpe = Re s avec Re la limite élastique et s le coefficient d
sécurité adopté)
Exemple : une poutre de pont roulant (profilé IPE) est soumise aux charges indiquées sur la figure ci-dessous
(cas le plus défavorables). Le moment fléchissant maximum est obtenu au milieu de la poutre et a pour valeur
110 kNm (vous auriez pu le déterminer facilement, mais là n’est pas le problème). Si on impose une contrainte
admissible de 100 MPa, déterminons le profilé pouvant convenir pour construire l’appareil.
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A B h
2m 2m
a
1 000 daN
Mf b
Profilé IPE
Mf Maxi = 10 kNm
(mm)
h b a e S m
Le tableau de dimensions nous donne le profilé IPE de 160 pour lequel (Iz V ) =109 cm 3 .
10 000 000
σ Maxi ' = = 91.74 MPa
109 000
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σ Maxi = K f . σ 0
r 5 D 60
= = 0 .1 et = = 1 .2 Mf Mf
d 50 d 50
Mf 122 700
σ0 = = = 10 daN .mm− 2
( I z V ) 12 272
TQ b h2
τ = avec Q = y A S A = − y 2 h/2 yA
Iz b 2 4 y
τMaxi
z G
et τ la contrainte de cisaillement à la distance y h/2
(MPa)
Q le moment statique de l’aire hachurée S A (mm3 )
T l’effort tranchant (N) b
Allure des contraintes τ
I le moment quadratique de la section S par
rapport à (G, z) (mm4 )
3 T T h2
τ Maxi = =
2 S 8 Iz
Elle est de 50% plus grande que la contrainte moyenne de cisaillement T/S définie dans le cas du cisaillement
pur.
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Q=
3
(
2 2
r − y2 )32
r
y
z
4T 2 4T
τ = r − y2
2
; τ Maxi =
3 π r 3S
A
2T
Pour un tube mince : τ Maxi ≈
S
5.4.4 Exemple y
150
Un profilé est réalisé à partir de trois plats rectangulaires
d’épaisseur 30 mm, collés ensembles en A et B. Si l’effort tranchant
30
est T = 13.5 kN, déterminer les contraintes de cisaillement dans les A
Ÿ
joints collés. On donne I z = 43,7.106 mm4 . z
ŸG 120
v Contraintes en A : 30
102.45
Ÿ
yA = distance entre (G, z) et le barycentre de la surface SA. B 30
v Contraintes en B : Ÿ 30
yA =
62.55
yB = distance entre (G, z) et le barycentre de la surface SB.
ŸG
z bA = 30
QB = S B y B = (90 × 30) × 87.45 = 236115 mm3
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v Remarque : I z = I z1 + I z 2 + I z 3 z
ŸG
yB = bb = 30
150 × 303
I z1 = + (150 × 30) × 62.552 = 17,95.10 6 mm4 87.45
12 Ÿ 30
90 × 303 SB
+ (90 × 30) × 87.452 = 20,85.106 mm4
90
I z2 =
12
30 × 903
I z3 = + (30 × 90) ×12.545 2 = 4,88.10 6 mm4
12
6. Déformations en flexion
Dans ce qui précède, on s’est intéressé au poutres fléchies et à leur dimensionnement d’un point de vue de
résistance sous charge. Nous allons voir à présent l’aspect déformation. En particulier, la détermination de la
flèche maximale (et de sa valeur admissible) est l’un des éléments fondamentaux de la conception des
poutres.
Ÿ
Conditions aux limites : les conditions yA = 0, yB = 0 et y’I = 0, Mf
appelées conditions aux limites, sont des éléments connus de la
déformée. Ces éléments sont imposés par les appuis A et B ou Ÿ
par la forme de la déformée.
M f = − E I y''
Remarque : les constantes d’intégration successives sont calculées à partir des conditions aux limites
imposées par la position et la nature des appuis, ou encore par la forme générale de la déformée.
A A
v y’ A = 0 v yA = 0 v yA = 0
v yA = 0
6.2.2 Exemple
Considérons la poutre ci-contre, de longueur L = 4 m,
soumise à une charge ponctuelle en son milieu. P = 1 000 daN
L’étude statique permet de déterminer les actions des A B
appuis sur la poutre :
C
P 2m
A=B = = 500 daN 2m
2
Mf
Moments fléchissants :
x
v pour 0 ≤ x≤ 2m
y Mf Maxi = -10 kNm
P
M f AC = − x = −500 x A B
2
x
v pour 2 ≤ x≤ 4m C
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L
x + P x − = 500 ( x − 4)
P
M f BC = −
2 2
P P
On a donc − E I y AC ' ' = − x ou encore E I y AC ' ' = x
2 2
P x2
La première intégration donne : E I y AC ' = + C1 (1)
4
P x3
La seconde intégration donne : E I y AC = + C1 x + C2 (2)
12
P × (L 2 )
2
P L2
v et y’C = 0 au point C (x = L/2) : l’équation (1) donne C1 = − =−
4 16
P 2 L2 P x3 L2
Finalement : y AC ' = x − et y AC = − x
4E I 4 4E I 3 4
P L3
Flèche : la flèche maximale est obtenue pour x = L/2 : f Maxi = yC = −
48 E I