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Le terme juridique vise tout ce qui se trouve lié à la notion de droit alors qu'en
revanche le terme de judiciaire englobe tout ce qui a trait à la justice.
Le terme de droit désigne les règles qui gouvernent la vie des Hommes en
société.
La règle de droit est générale car elle s'applique à tous sans distinction, elle est
permanente puisqu'elle doit être abrogée pour disparaître et elle est
obligatoire. La règle juridique ou de droit se distingue des autres règles par son
caractère obligatoire ce qui sous-entend une sanction en cas de non-respect de
la règle. Cette sanction est socialement organisée : elle est prévue au préalable
et elle est infligée par des organes étatiques.
La contrainte peut émaner de deux organes : soit il s'agit du juge, soit il s'agit
de l'agent.
Toute religion influence le droit, cette influence sera plus ou moins forte selon
le degré de laïcité de l'Etat. Nos règles ont subi l'influence judéo-chrétienne, ex
: repos le dimanche pour le droit du travail, tout enfant doit respect et honneur
à ses parents d'où le secours familial dans le droit civil, ne pas voler ni tuer pour
le droit pénal.
Il s'agit ici surtout de l'étude de l'évolution des mœurs, ex : le pacse pour les
droits d'héritage, l'enfant adultérin qui a désormais le mêmes droits que
l'enfant légitime.
D'autre part, le juge va souvent se trouver confronter à des questions qui le
renvoient à sa propre morale, en effet il y a des questions où le juge ne peut
trancher car il n'y a pas d'article de loi y faisant référence, or le juge a
obligation de juger sous peine de déni de justice.
On constate dans les décisions de justice une évolution du droit en fonction de
l'évolution de la morale, ex : en 1995, arrêt Perruche où la cours de cassation à
admis la possibilité d'être indemnisé pour être né handicapé.
C/ Les grandes disciplines juridiques
Le droit privé est l'ensemble des règles qui concernent la vie juridique des
particuliers entre eux mais aussi des groupements qu'ils vont constituer (ex :
association, société, fondation…) .
a. Le droit civil
Le droit civil est l'ensemble des règles qui régissent la vie des citoyens (ici les
personnes vivant dans un même pays), ex : le droit d'affiliation, le droit des
obligations, le droit des contrats, le droit des régimes matrimoniaux, le droit
des biens, le droit de succession.
A/ La loi
*La généralité : la loi est applicable à tous sur tout le territoire. Il n'y a pas de
distinctions de classes, ni de discriminations. Il y a beaucoup d'exceptions , ex :
le président de la république, droit de vote des femmes en 1946, plus besoin
d'autorisation maritale pour travailler depuis 1965 , droit d'avoir un logement
différent de celui du mari dans les années 80, en France une distinction sur la
loi de maternité.
*La permanence : tant qu’elle subsiste dans les écrits la loi demeure et
s'applique, pour la faire disparaître il faut l'abroger. L'abrogation peut être
express quand un texte nouveau précise expressément que la loi ancienne se
trouve abrogée, ex : la loi du 19 octobre 2000.
L'abrogation peut être tacite quand un texte nouveau contient des disposition
contraires ou incompatibles avec des textes anciens.
*L' obligatorièté : la loi s'impose à tous. Une loi impérative s'applique
indépendamment de la volonté des citoyens,ex : droit pénal, respecter les
bonnes mœurs comme ne pas louer des chambres à l'heure. Une loi supplétive
s'applique sauf en cas de volontés contraires des deux parties contractantes.
Tout le droit des contrats est un droit supplétif, l'article 1134 du code civil
précise que les conventions légalement formées tiennent lieu de lois à ceux
qui les ont faites.
La loi doit être connue, cette connaissance passe par sa publication dans le
Journal Officiel : nul ne doit ignorer la loi.
1° La coutume
2° La doctrine
Il s'agit des écrits effectués par les auteurs juristes. Leurs écrits portent soit sur
la loi, soit sur les décisions de justice.
3° La jurisprudence
Toute atteinte à une image, quelque soit le support, est condamnable. Pendant
très longtemps fondé sur l'article 1382, mais depuis un arrêt du 13 juillet 1998
la protection de l'image est désormais fondé sur l'article 9 du code civil : "
Chacun a le droit de s'opposer à la reproduction de son image et l'utilisation
dans un sens volontairement dévalorisant de l'image d'une personne justifie
que soit prise par le juge toute mesure propre à faire cesser l'atteinte portée
au droit de la personne ".
Le nom c'est le patronyme, les accessoires sont les surnoms, les prénoms, les
pseudonymes ou encore les titres nobiliaires (ex : la particule).
*Le nom des époux : la femme prend le nom de son mari. Quand il y a divorce
la femme reprend son nom de jeune fille, cependant elle peut conserver le
nom de son mari avec son accord et celui du juge des affaires familiales. Il y a
plusieurs causes, soit l'intérêt de l'enfant est en cause, soit la femme est
connue sous son nom d'épouse (ex : showbiz, professions libérales…).
2° Le domicile
Il résulte des dispositions de l'article 8 du Code civil que " toute personne
française jouira de ses droits civils ". Or certaines personnes ne peuvent le faire
: les mineurs, les débiles, les malades… Il faut donc protéger ces personnes
incapables.
1° La majorité et la minorité
a. L'incapacité de jouissance
Le mineur peut acquérir tous les droits et faire tous les actes de la vie juridique
à condition d'être représenté. Obligation nouvelle inscrite dans le code civil en
2002 : Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concerne selon son
âge et son degré de maturité ( article 371-1 ) .
Il y a deux effets :
- l'émancipation provoque une coupure du mineur avec sa famille. Elle est
frauduleuse si elle a pour but d'éviter aux parents la mise en œuvre de leur
responsabilité du fait des activités dommageables de l'enfant, il s'agit en effet
de donner plus de liberté à l'enfant et non pas de retirer de la responsabilité
aux parents.
- l'émancipation attribue au mineur une capacité plus large.
Toute incapacité, même si c'est une atteinte à la liberté, doit être comprise
comme une mesure de protection. L'incapable est celui qui ne peut se défendre
tout seul.
La restriction de la liberté qu'implique l'incapacité impose une part de contrôle
judiciaire très strict et une aide médicale permanente.
Leur statut juridique a été complètement modifié par la loi du 3 janvier 1968.
En effet, la législation antérieure était complètement dépassée dans la mesure
où elle liait l'attribution d'une protection à un internement. Est mis en place
d'un système de protection très varié suivant la gravité du handicap qui frappe
la personne :
- la tutelle
- la curatelle
- la sauvegarde de justice
Il n'y a pas que les handicapés mentaux qui sont visés, mais toute personne
dont l'altération de ses facultés personnelles met dans l'impossibilité de
pourvoir seule à ses intérêts.
Le juge des tutelles intervient dans chaque décision engageant le patrimoine ou
la vie personnelle de l'handicapé.
La loi a prévu des sanctions pour les actes accomplis par les majeurs agissant
seuls : nullité des actes juridiques, contrats, mariage, procès…
a. La tutelle
C'est le régime de protection le plus complet de notre droit, il concerne les plus
gravement handicapés, ceux qui ont besoin d'être représenté de manière
continue dans les actes de la vie civile.
On nomme donc un tuteur, généralement un proche :
- l'époux est tuteur de son conjoint.
- sinon les autres tuteurs sont datifs c'est-à-dire que la tutelle est attribuée par
le conseil de famille à la personne qui semble pouvoir gérer au mieux son
patrimoine.
En outre, la loi prévoit qu'il y aura un subrogé tuteur nommé également par le
conseil de famille chargé de surveiller la gestion tutélaire et de représenter
l'incapable quand ses intérêts seront en contradiction avec ceux du tuteur.
Les actes de la vie courante (administration, gestion, location, vente de
meubles d'usage courant…) peuvent être accomplis par le tuteur seul.
Mais les actes les plus graves (ex :disposition, emprunt…) doivent être
accomplis par le tuteur sur autorisation du conseil de famille.
A la fin de la tutelle, le tuteur doit rendre des comptes dits " comptes de tutelle
".
Pour ses fautes de gestion, sa responsabilité peut être engagé.
b. La curatelle
C'est un système beaucoup plus souple, moins contraignant car dans ce cas, le
majeur est en état de comprendre ses actes.
Il s'applique au majeur qui a besoin d'être conseillé et contrôlé pour accomplir
les actes de la vie civile.
Le seul organe de la curatelle est le curateur.
La sanction des actes accomplis sans le curateur est la nullité.
c. La sauvegarde de justice
C'est un régime très souple.
Le majeur placé sous sauvegarde de justice conserve l'exercice de ses droits.
Sauf que les actes qui lui sont préjudiciables pourront être par la suite modifiés.
Parmi les droits patrimoniaux, on distingue d'une part les droits réels mais aussi
les droits personnels. Il convient cependant d'ajouter une troisième catégorie
qui concerne les droits intellectuels.
Ce sont tous les deux des droits patrimoniaux, ils peuvent donc être cédés.
Le droit personnel exprime le pouvoir d'une personne, appelée créancier,
d'exiger d'une autre personne,appelée débiteur, une prestation (en argent ou
en nature), dès lors il se crée un lien entre les deux que l'on appelle tantôt
créance tantôt dette. Le débiteur est donc le sujet passif, le créancier quant à
lui est le sujet actif. Le droit réel en revanche est un droit qui exprime le
pouvoir d'une personne sur une chose.
Le droit personnel est un droit relatif, c'est-à-dire qu'il ne produit d'effet
qu'entre le créancier et le débiteur. Le droit réel, en revanche, est absolu ce qui
signifie que son titulaire peut l'opposer à tous.
Les droits personnels existent en quantité quasi-illimité, il y a une limite de
temps et des limites légales qui sont dues à la seule capacité juridique (ex : on
ne peut contracter avec un mineur).
Le droit distingue deux catégories de biens, à savoir d'une part les immeubles
et d'autre part les meubles. Est immeuble le sol et tout ce qui s'y rattache. Est
meuble tout ce qui peut être transporté. Cette distinction présente plusieurs
intérêts :
- un intérêt en matière de publicité, en effet tous les droits qui viennent grever
un immeuble doivent obligatoirement être publiés (ex : l'hypothèque, la vente
d'un immeuble).
1° Les immeubles
Il résulte de l'article 517 du Code civil que les biens sont immeubles soit par
leur nature, soit par leur destination ou soit par l'objet auquel il s'applique.
2° Les meubles
" Les nouveaux biens (ex : les slogans, les idées publicitaires…).
C/ Le droit de propriété
Le droit de propriété est défini à l'article 544 du Code civil comme le droit
d'user, de jouir et de disposer de la chose de la manière la plus absolue pourvu
que l'on n'en fasse pas un usage contraire aux lois et aux règlements. Par
ailleurs, la déclaration de 1789 précise que le droit de propriété est un droit
inviolable et sacré. A l'heure actuelle, c'est un droit constitutionnel.
L'article 711 du Code civil précise que la propriété des biens s'acquiert et se
transmet par succession, par donation entre vifs ou testamentaires et par
l'effet des obligations.
L'article 712 du Code civil précise que la propriété s'acquiert aussi par
accession, par incorporation et par prescription.
a. Propriété et possession
1° La charge de la preuve
a. Le rôle du juge
En procédure accusatoire, le juge a un rôle neutre, passif : il écoute les parties
et reçoit leurs preuves.
L'évolution contemporaine fait que la procédure est de plus en plus souvent
inquisitoire. Ainsi, l'instruction préalable est obligatoire en matière criminelle,
facultative en matière délictuelle et très rare en matière contraventionnelle. Le
juge d'instruction a alors un rôle actif en ce sens où c'est lui qui va chercher les
preuves.
Mais en matière civile, le juge assis peut demander des expertises.
2° L'objet de la preuve
Les prétentions des parties se fondent tantôt sur des faits juridiques, tantôt sur
des actes juridiques. Dès lors, l'objet de la preuve va porter sur un fait ou sur un
acte. Parfois, il est difficile d'apporter cette preuve, dès lors la loi vient au
secours du plaideur par le biais de présomptions légales.
Notre système de procédure civile repose sur la légalité des modes de preuve,
le juge ne peut accepter un mode de preuve qui ne serait pas prévu par la loi.
Cependant, ce principe tend à se restreindre au profit de la liberté de la preuve.
Ainsi, en matière commerciale la preuve est totalement libre. En matière civile,
en revanche, l'écrit est exigé pour tout acte juridique supérieur ou égal à 5000
francs.
a. L'aveu
L'aveu est considéré comme reine des preuves en matière pénale.
Il existe deux types d'aveu en matière civile :
- l'aveu judiciaire réalisé dans le tribunal devant le juge
- l'aveu extrajudiciaire réalisé hors du tribunal
b. Le serment
Le serment consiste à jurer que ce que l'on allègue est vrai. C'est un mode de
preuve de moins en moins pratiqué. On distingue deux types de serment :
- le serment décisoire à l'initiative du plaideur
- le serment déféré d'office à l'initiative du juge
LES OBLIGATIONS
A/ Le dommage
1° La réparation du dommage
a. L'action en réparation
Deux juridictions sont compétentes :
- la juridiction civile où la victime bénéficie d'un délais de prescription de trente
ans.
- la juridiction répressive où la faute se confond souvent avec une
contravention, avec un délit ou avec un crime. La victime pourra alors saisir la
juridiction répressive en se constituant partie civile. Lorsque le faute est aussi
une faute pénale plusieurs règles s'appliquent. Tout d'abord le délai de la
prescription est celui de la faute. Ensuite, le criminel tient le civil en l'état, tant
que la juridiction répressive n'a pas statué, le juge civil ne peut pas statuer à
son tour et doit donc attendre. Enfin, il y a autorité de la chose jugée du
criminel sur la chose civile, en effet si le juge a relaxé le juge civil ne pourra plus
indemniser, il faudra au mieux trouver une faute civile distincte.
Pour qu'il y ait responsabilité il faut d'abord et avant tout une faute. Celle-ci se
définit comme un manquement à une obligation préexistante, elle peut avoir
un contenu légal ou un contenu indéterminé de prudence et de diligence. Dans
cette hypothèse, le juge aura recours à deux méthodes pour apprécier la faute,
soit il apprécie la faute in concreto c'est-à-dire au cas par cas en appréciant le
comportement global de l'individu, soit il apprécie le comportement in
abstracto c'est-à-dire qu'il va se référer à un standard soit du bon père de
famille, soit du bon professionnel. Parfois cependant il est difficile de savoir qui
a commis la faute, on a alors du mal à établir le lien de causalité entre la faute
et le dommage. Dans cette hypothèse, le juge pourra déplacer la cause du
dommage (ex : la cours de cassation dans l'arrêt Bertelot).