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IMAGE NUMÉRIQUE

1. Signal analogique et signal numérique


2. Image matricielle - notion de pixel
2.1 La définition
2.2 La résolution
3. Image numérique
3.1 Image en niveaux de gris
3.2 Image en couleurs
4. Formats d’image et histogramme
4.1 Image en noir et blanc
4.2 Image en couleurs
4.3 Format RAW

1 LE KIT DU PETIT DESIGNER - JEAN-PASCAL MAUVOISIN & ELSA DEPONT, 2015


IMAGE NUMÉRIQUE
IMAGE NUMÉRIQUE
1. Signal analogique et
signal numérique

Le son et la lumière sont des phénomènes continus. Un signal numérique ne peut prendre qu’un cer-
Pour les diffuser, il est nécessaire de les enregistrer tain nombre de valeurs, pour le son c’est en général
sur un support. Il y a alors deux solutions : soit on 65 536 valeurs différentes. Le signal sera donc moins
enregistre le signal de façon continue, on parle alors riche qu’un signal analogique. Un signal numérique
de signal analogique  ; soit on n’enregistre que n’est pas identique au signal à enregistrer mais il a
certaines valeurs de ce signal, il s’agit d’un signal d’autres avantages. Les enregistrements numé-
numérique. riques sont très faciles à dupliquer et peuvent être
communiqués par ondes électromagnétiques en
limitant les pertes d’information, contrairement
aux enregistrements analogiques.
signal

signal

temps temps

Signal analogique Signal numérique


Avantages : Avantages :
·signal riche · bonne conservation du signal
· reproduction facile et fidèle
· moindre coût

2. Image matricielle
Une image numérique est constituée d’un ensemble
de points appelés pixels, chacun codé par une valeur
numérique, qui constitue un ensemble de 0 et 1.

2.1 La définition
La définition est le nombre de pixels qui constituent
une image. Une définition de 1024 x 768 points
comporte 1024 lignes de 768 points chacune, soit
un total de 786432 pixels.

1024 lignes...
768 points

2.2 La résolution
00101001 La résolution d’une image est définie par un nombre
11101101 de pixels par unité de longueur. La qualité d’une
10011010 image va dépendre de la résolution. La résolution
détermine la taille du pixel.

= 1 pixel = codage binaire

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La résolution d’une image peut s’exprimer :
· en dpi : (dot per inch) c’est le nombre de points d’im-
pression sur 1 pouce soit 2,54 cm. C’est l’unité adap-
tée pour l’impression d’une image (CMJN)
· ppp : (pixel par pouce) il s’agit du nombre de pixels
affiché sur 1 pouce d’écran soit 2,54 cm. C’est l’unité
adaptée pour l’affichage d’une image sur un écran
(RVB).

Rmq : l’affichage écran peut être bon, mais lors de l’impression, les
pixels apparaissent.

1 pouce = 2,54 cm 1 pouce = 2,54 cm

un cercle en 10 ppp un cercle en 20 ppp

Cas de l’impression CMJN : imprimante


Pour avoir un bon résultat en impression, il ne faut
pas pouvoir discerner les points d’impression. Pour
cela, on rapproche les points. L’œil n’est alors pas
capable de distinguer deux points côte à côte. En
imprimerie, les graphistes impriment les documents
à 300 dpi.

Cas de l’affichage RVB: écran , scanner Rmq : dans le cas d’un affichage web, il est nécessaire de trouver
un compromis entre taille de fichier et qualité d’affichage, surtout
Il est nécessaire de trouver un compromis entre le pour les fichiers vidéo (affichage de 25 images par seconde). En
poids du fichier et la qualité de l’image. La qualité et effet, si on affiche sur une page web une image d’une définition
le poids du fichier dépendent de la résolution. Les de 20 Mpx enregistrée sur 24 bits par couleur, soit un fichier de
20 x24/8 = 60 Mo (mégaoctet), et que l’on ne dispose que d’une
webdesigners optimisent leurs images et diminuent
connexion dont le débit est de 1Mo/s, il faut faudra 60 secondes
la résolution par rapport à une impression. Pour que pour afficher la page.
l’œil ne puisse pas séparer les pixels, ils choisissent
une résolution de 72 ppp ou 92 ppp.

3. Image numérique
Le niveau de détails (N) d’une image est lié au nombre
d’éléments binaires enregistré pour un pixel.
Ce nombre est noté n et se mesure en bits.
On utilise pour cela la formule :

Tableau d’exemple : N = 2 n

Nombre de bits (n) Niveau de détail (N)


1 21 = 2
N niveau de détails
2 22 = 4 n  nombre de bits
4 24 = 16
8 28 = 256
16 216 = 65 536
24 224 ≈ 16 millions

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3.1 Image en niveaux de gris
Un ordinateur ne traite que les nombres. Pour qu’il
puisse traiter une image, on doit donc la numériser.
Il existe une infinité de niveaux entre le noir total et
le blanc pur, alors qu’il n’existe pas une infinité de
niveaux dans les codages d’image.

Le format JPEG code, pour chaque pixel, 256


niveaux de gris différents. En numérisant, on perd en
régularité du dégradé : on a des « sauts » d’un niveau
à l’autre et ceux-ci ne sont pas toujours régulière-
ment répartis.

Augmenter le nombre de niveaux permet d’avoir un


ensemble plus régulier et à partir d’un certain stade,
l’œil ne différencie plus le vrai dégradé de celui qui
0 1 est numérisé. Un dégradé à 256 niveaux de gris nous
paraît continu, alors qu’il ne l’est pas.
Image bitmap noir et blanc enregistrée sur 1 bit. Elle ne contient
que 21 =2 valeurs codées 0 pour le noir et 1 pour le blanc.

00 01 10 11

Image en niveaux de gris enregistrée sur 2 bits. Elle ne contient Image en niveaux de gris enregistrée sur 8 bits. Elle contient
que 22=4 valeurs. 28=256 valeurs : du noir (00000000) au blanc (11111111).

3.2 Image en couleurs


Une image numérique matricielle couleur peut être
obtenue de deux manières différentes soit à l’aide
d’un appareil photo numérique, soit à l’aide d’un
scanner. Dans les deux cas, la lumière est transfor-
mée en signaux électriques qui sont alors stockés
sous forme de nombres binaires, 0 ou 1.

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Sur un capteur d’image numérique, chaque élé-
ment sensible à la lumière est pourvu d’un filtre
rouge, vert ou bleu. Une image couleur peut alors
être reconstituée à partir de ses 3 couleurs dites
primaires en synthèse lumière. Il y a environ 2 fois
plus de filtres verts par pixel que de filtres rouges et
bleus, pour compenser la façon dont l’œil perçoit les
couleurs. Cet arrangement de couleurs est connu
sous le nom de matrice de filtre de Bayer.

Rmq :
il n’existe pas qu’une seule
technologie. Les capteurs de
type fovéon fonctionnent matrice de filtre de Bayer
d’une autre manière.

La lumière est transformée en signal électrique puis


en données binaires. Chaque couleur primaire est
enregistrée sur 8 bits soit 3x8=24 bits par couleur.

· R = 8 bits
00101001
· V = 8 bits
· B = 8 bits 11101101
10011010
Une séquence de 8 bits permet de coder 256 valeurs
vertes différentes. Par conséquent, la valeur de la
composante verte d’un pixel peut être représentée
selon 256 niveaux différents, allant du 0 (absence
de vert) à 255 (vert d’intensité maximum). C’est
pourquoi sur un logiciel de traitement d’image, on
peut choisir un trio RVB compris entre 0 et 255, soit
256 valeurs différentes. Il en est de même pour les
2 autres composantes primaires, le rouge et le bleu.

Le carré ci-contre est formé de pixels d’une couleur


uniforme dont les caractéristiques RVB sont les
suivantes:

Décimale Binaire (sur 8 bits)


R : 90 01011010
V : 190 10111110
B : 145 10010001

Le codage binaire sur 24 bits de cette couleur est


donc le suivant : 01011010 10111110 10010001.

Poids de l’image, profondeur de codage


Chaque couleur constituant l’image est enregis-
trée sur 24 bits ; sachant que 8 bits correspondent
à 1 octet, chaque couleur est alors enregistrée sur 3
octets. Chaque pixel constituant l’image est enregis-
tré sur 3 octets.
Si on connaît la définition (nombre de pixels consti-
tuant l’image), il est possible de retrouver le poids du
fichier grâce à la formule  : Poids = déf x profondeur de codage
(Mo) (Mpx) (octet)

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4. Formats d’image et
histogramme
L’histogramme est un graphique qui représente :
· en ordonnée, le nombre de pixels de l’image
· en abscisse, leur luminosité.

Les tons foncés dominent Luminosité : caractéristique


attribuée à une source
la gauche de l’histogramme.
lumineuse selon qu’elle paraît
La photo est sous-exposée. émettre plus ou moins de
lumière.
nombre de pixels

Contraste : le contraste cor-


respond au rapport lumineux
foncé clair
entre les parties claires et
sombres d’une image.

0 255
luminosité

Les tons clairs dominent


la partie droite de l’his-
togramme. La photo est
nombre de pixels

surexposée.
foncé clair

0 255
luminosité

L’histogramme est à peu


près homogène, la photo
est bien équilibrée et
nombre de pixels

contrastée, les points sont


régulièrement répartis.
foncé clair

0 255
luminosité

4.1 Image en noir et blanc


L’image ci-dessous utilise 3 niveaux de gris.
nombre de pixels

nombre de pixels

nombre de pixels

0 255 0 255 0 255


40 95 212

Pixels codés Pixels codés Pixels codés


(R:40 ; V:40 ; B :40) (R:95 ; V:95 ;B:95) (R:212 ; V:212 ; B :212)

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4.2 Image en couleurs
L’image couleur fonctionne sur le même principe :
chaque couleur primaire (R,V,B) est représentée par
un histogramme.

Cette image est constituée de 4 couleurs + le blanc : blanc (R :255, vert clair (R :44,
· blanc = 4 000 px V :255, B :255) V :138, B :102)
· violet = 1 900 px
· vert foncé = 1 900 px violet (R :50, orange (R :240,
· vert clair = 1 900 px V :45, B :65) V :102, B :53)
· orange = 200 px
vert foncé (R :32,
V :60, B :61)
L’histogramme de l’image est le suivant :

Couche : RVB

4000px

3000px

2000px
nombre de pixels

1000px

0 255

Couche : rouge Couche : vert Couche : bleu

0 255 0 255 0 255

· blanc R : 255 · blanc V : 255 · blanc B : 255


· violet R : 50 · violet V : 45 · violet B : 65
· vert foncé R : 32 · vert foncé V : 60 · vert foncé B : 61
· vert R : 44 · vert V : 138 · vert B : 102
· orange R : 240 · orange V : 102 · orange B : 53

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4.3 Format RAW
Le format standard d’une image est le JPEG : c’est
un format d’image compressé, c’est-à-dire que l’on
a supprimé des informations du fichier acquis avec
l’appareil photo. Pour obtenir un fichier JPEG, l’ap-
pareil photo réalise différents traitements : déma-
triçage, balance des blancs, courbe de contraste,
lissage, redressement géométrique, correction
gamma, saturation... Ces traitements automatiques
diminuent la qualité du fichier.

Afin d’obtenir un fichier contenant le maximum


d’informations et n’ayant pas subi de modifications,
il faut choisir le format RAW. Il permet aux photo-
graphes et aux graphistes de modifier, à l’aide d’un
logiciel comme Photoshop ou Gimp, sa prise de vue.
Néanmoins, ce fichier ne peut pas être lu par tous
les logiciels ou les navigateurs Internet.
La dernière étape consiste à enregistrer l’image en
JPEG. Dans les fichiers RAW, l’information sur la
luminosité est codée sur 10 ou 12 bits au lieu des 8
bits pour le JPEG (et généralement aussi du TIFF). Les
données enregistrées sont alors plus nombreuses =
4096 valeurs (pour le RAW 12 bits) différentes au
lieu de 256 par couleur primaire. Lors du traitement
numérique, certaines couleurs « disparaissent » : on
observe un histogramme en forme de peigne lors du
traitement d’une image JPEG. Dans le cas d’un trai-
tement RAW, on n’observe pas cet histogramme.

Couche : RVB Couche : RVB


nombre de pixels

nombre de pixels

0 255 0 255

Histogramme avant traitement (RAW) Histogramme après traitement (JPEG), il y a des sauts de contraste
(couleurs manquantes)

Réussir une belle photographie

1.  régler son appareil 2. choisir un format


Choisissez une définition adaptée à l’uti- RAW si vous souhaitez retoucher vos
lisation de votre photo : au minimum 2,1 photos. JPEG si vous souhaitez com- 4.  admirer !
MPx pour une photo 10x15 cm imprimée en muniquer vos photos tout de suite sur
300 dpi, et au minimum 800 000 pixels soit les réseaux sociaux.
moins de 1 MPx pour une image affichée au
format 16/9 sur un écran de 19 pouces avec
une résolution de 72 ppp.
3. vérifier
˜ 1 MPx Attention à l’histogramme affiché
sur votre appareil pour savoir si vos
photos sont bien contrastées.

2,1 MPx 0 255

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