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Sidebotham (dir.)
Collège de France
DOI : 10.4000/books.cdf.5143
Éditeur : Collège de France
Lieu d'édition : Paris
Année d'édition : 2018
Date de mise en ligne : 14 mars 2018
Collection : Institut des civilisations
ISBN électronique : 9782722604810
http://books.openedition.org
Référence électronique
FAUCHER, Thomas. L’or des Ptolémées : l’exploitation de l’or dans le désert Oriental In : Le désert oriental
d'Égypte durant la période gréco-romaine : bilans archéologiques [en ligne]. Paris : Collège de France,
2018 (généré le 21 mars 2018). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/cdf/5143>.
ISBN : 9782722604810. DOI : 10.4000/books.cdf.5143.
couleur blanche du quartz, qui se détachait très nettement des très sombres roches
volcaniques.
3 Les zones riches en or se trouvent, à partir du sud de la route Qena – Safaga jusqu’au nord
du Soudan pour l’Égypte, mais les zones aurifères s’étendaient bien plus au sud. Les
mentions du pays de Kush et de Pount4 renvoient au moins jusqu’en Arabie, en Éthiopie et
en Erythrée, et peut-être même jusqu’en Somalie et en Ouganda5.
Fig. 1
Sites miniers et présence de quartz aurifère dans le désert Oriental, d’après Boutros 2004.
© DR
4 Les mines du désert ont été exploitées à l’époque ptolémaïque. En l’absence de fouilles
d’ampleur, il est toutefois difficile de définir précisément le cadre chronologique de cette
exploitation. Les recherches récentes sur le site de Samut6 ont montré que, dès les
premiers temps de la dynastie, sous Ptolémée I, à la fin du IVe siècle, des explorations et
de l'exploitation avaient déjà lieu dans le désert Oriental. L’exploitation a continué,
vraisemblablement de manière sporadique, au moins pendant tout le IIIe et le IIe siècle7.
Les données archéologiques ne permettent pas de mettre en évidence une exploitation
des mines d’or de la région au cours du Ier siècle avant J.-C. Cependant, le peu de sites
fouillés ne permet pas d’être définitif et de récuser toute activité, d’autant plus que les
fouilles récentes ont montré que les datations proposées par de simples prospections de
surface ne sont pas toujours fiables. Ainsi, il ne faudrait pas en tirer de conclusion hâtive
sur la richesse en or des rois lagides. Si l’exploitation a été moins importante au Ier siècle,
cela ne signifie pas pour autant que les rois de l’Égypte manquaient d’or. Il faut rappeler à
ce propos que durant le mois d’août 29, des monceaux d’or furent exhibés à Rome après le
transfert par Octave du trésor de Cléopâtre, suscitant l’émoi des populations lors de son
passage dans les rues de la Capitale romaine, sans parler de l’inflation que cet afflux de
métal a provoqué8.
5 L’exploitation des ressources minérales du désert égyptien par les Ptolémées repose
essentiellement sur une reprise des travaux antérieurs, principalement ceux menés au
Nouvel Empire. La mise en place de moyens considérables par les Ptolémées a permis
l’exploitation quasi-industrielle de sites qui n’avaient certainement pas été exploités de
manière systématique avant eux. Mais, contrairement aux travaux conduits sous les
ordres plus ou moins directs des pharaons, l’exploitation minière de l’or par les
Ptolémées s’est visiblement limitée au territoire de l’Égypte moderne, sans que de traces
directes d’exploitation lagide soient visible plus au sud, dans le territoire soudanais.
reste bien souvent que les cabanes qui ont abrité les mineurs et quelques meules et
enclumes, traces du travail mené sur place, comme dans un wâdi qui mène au fort de Bi’r
Samut, à quelques centaines de mètres du site, où les mineurs ont installés un petit camp
proche d’un placer encore visible. Le matériel céramique n’aide pas non plus puisqu’il est
généralement extrêmement pauvre, à l’image des villages du Nouvel Empire de Samut el
Beda et du début de l’époque arabe comme à Samut nord13.
9 À l’époque ptolémaïque, la production de l’or semble avoir été essentiellement le résultat
d’un travail sur filon (sans qu’il soit exclu qu’il y ait eu exploitation de l’or alluvionnaire).
L’exemple de Samut montre que certains de ces travaux ont engendré la construction
d’installations imposantes et une débauche de moyens et de main d’œuvre. Le travail
semble y être organisé, dirigé de manière plus cadrée que lors des autres périodes.
13 Les hommes les plus forts donc, étaient dirigés par des contremaîtres qui leur indiquaient
le filon à suivre. La mention d’abatage au feu, telle qu’on la voit dans le texte
d’Agatharchide est douteuse. Aucune trace de l’emploi du feu (une technique bien connue
dans l’exploitation minière en Occident19) n’est attestée dans le désert Oriental et les
observations menées à Samut nord vont dans ce sens. L’emploi de bois, rare et précieux
dans ces régions, et le fait que la roche encaissante (autour du filon) soit friable, amènent
à s’interroger sur le bien-fondé de cette description.
14 Les traces d’exploitation sont le plus souvent parfaitement visibles, ce qui offre la
possibilité de les repérer sur les photographies satellites (fig. 2a et 2b) 20. Elles prennent la
forme de larges crevasses et démontrent, en creux, l’exploitation et le travail sur le filon.
Les veines de quartz étaient visibles en surface. Elles étaient d’abord creusées sous la
forme de tranchées à l’air libre, puis, en galeries. Les différentes explorations menées
dans le désert Oriental ont montré que ces galeries n’excèdent pas 15 ou 20 mètres de
profondeur. Ces observations sont confirmées par l’étude de l’exploitation à Samut nord
où les traces les plus profondes sont dues à une reprise à l’époque moderne21. Il existe en
effet sur le site des puits de mines profonds d’une soixantaine de mètres. Leurs
percements datent du tout début du XXe siècle, à une époque où le désert Oriental a connu
un regain d’intérêt et où des compagnies minières anglaises ont prospecté sur les sites
anciens.
Fig. 2a
Vue satellite du site de Samut nord ; le filon exploité est nettement visible (orientation NNO, les petites
tranchées transversales sont modernes).
© MAFDO, Geo Eye-1
Fig. 2b
15 Les découvertes sur le site de Samut nord illustrent la description d’Agatharchide. Des
lampes à vernis noir ont été mises au jour. Elles sont composées d’un réservoir profond,
ce qui permettait aux mineurs d’avoir une autonomie importante sous terre, et portent
régulièrement des lettres gravées, signe de propriété de l’objet. Dans un départ de galerie,
il a été possible d’observer une niche creusée dans le rocher qui servait de support à la
lampe lorsque l’ouvrier était au travail. À proximité du filon principal, entre les deux
grands bâtiments de l’exploitation, les restes d’une forge ont été identifiés. Sa fouille a
montré des traces d’activité importantes : une épaisse couche de cendres blanches sous
laquelle se trouvaient un four, une fosse de trempe et une enclume où le forgeron pouvait
travailler les outils. À l’entrée de cette cabane en pierre, un gros rocher porte les traces
d’usure de l’aiguisage des outils. En outre, dans les fouilles du fort de Bir Samut en 2016,
trois outils de mineurs ont été mis au jour : un pic, une masse et une enclume, en fer
comme l’indique Agatharchide (fig. 3). Un de ces outils a été trouvé dans une phase
d’occupation antérieure à la construction du fort de Bi’r Samut, à une époque où
l’installation sur le site semble clairement liée à l’exploitation de l’or22.
Fig. 3
16 La deuxième étape est celle du broyage et du concassage du minerai extrait du filon. Les
hommes de plus de trente ans23 sont chargés de l’opération :
« Alors, ceux qui sont âgés de plus de trente ans, leur prenant une quantité
déterminée des fragments, les broient dans des mortiers de pierre avec des pilons
de fer, jusqu'à ce qu'ils les aient réduits à la dimension de lentilles. »
17 Là encore, la fouille du site de Samut nord a fourni un nombre important de zones de tri
et de concassage. Elles se présentent le plus souvent comme des zones simplement
dépierrées et entourées par un petit amoncellement de cailloux. Dans ces espaces
s’installaient les ouvriers pour broyer le minerai. À plusieurs endroits, ces zones sont
associées à du matériel lithique : tables d’enclume, mortiers et pilons. Il est probable que
les outils en fer étaient largement suppléés par les outils lithiques. D’un moindre coût et
d’un accès facile, ils devaient être communément utilisés.
18 Dans la chaîne opératoire, le maillon suivant est réalisé par des femmes et des hommes
les plus âgés :
« Ensuite, ils passent la pierre ainsi réduite aux femmes ainsi qu'aux hommes les
plus âgés, qui la mettent sur des meules alignées en grand nombre et qui, se plaçant
à deux ou trois à la barre, moulent jusqu'à ce qu'ils aient réduit la quantité donnée
à la finesse de la farine. »
19 Il s’agit de moudre les grains de quartz à l’état de farine. Plus la farine est fine, plus
l’étape suivante est efficace. Cette étape était précautionneusement effectuée comme
nous avons pu l’observer en étudiant la granulométrie de la farine retrouvée sur le site.
En effet, les déchets de laverie retrouvés dans le camp omeyyade situé au sud de Samut
nord sont constitués d’une farine extrêmement fine, composée majoritairement de grains
de 50 à 100 microns. À l’époque ptolémaïque, le broyage était réalisé au moyen de meules
« à oreilles ». L’assemblage comprend deux pierres, une meule dormante, concave et d’un
poids d’une cinquantaine de kilos (fig. 4a), quelque fois plus, et une meule allante,
convexe, plus légère, entre 10 et 20 kilos (fig. 4b) ; les deux les plus souvent en granit.
L’action de va-et-vient de la meule allante sur la meule dormante permettait de moudre
les grains de quartz et d’obtenir une farine très fine, malgré la simplicité de l’opération.
Les découvertes de ces meules offrent le premier signe de l’exploitation minière. Suite à
l’étude du site de Samut nord, une dizaine de meules avait été mises au jour. Les fouilles
de Bir Samut en ont, elles, fourni presque 600, presque toutes en remploi dans les murs du
fort ce qui montre à n’en pas douter le caractère quasi-industriel de ces exploitations.
Fig. 4a
Meule dormante.
© MAFDO, Th. Faucher
Fig. 4b
20 À côté de ces meules individuelles, des structures beaucoup plus imposantes ont servi, à
Samut nord, à broyer le minerai. Il s’agit de constructions circulaires interprétées, avant
qu’elles ne soient fouillées, comme des laveries24. Mais les fouilles ont confirmé que ces
structures étaient en réalité de très grands moulins qui servaient à broyer les fragments
de quartz et à produire de la farine25. On doit à S. Sidebotham d’avoir le premier
interprété correctement ce type de structure, à propos des structures circulaires de
Compasi – Tell Daghbag26. Parmi les exemples trouvés autour de la Méditerranée
Orientale, le moulin de Samut nord est le mieux conservé (fig. 5). On y voit clairement la
place faite pour le moyeu central ainsi que la trace de la roue qui passait sur les pierres à
l’intérieur de la rotonde. Les données fournies par les fouilles des bâtiments de Samut
nord garantissent que la durée d’exploitation du site a été extrêmement courte, pas plus
de quelques saisons. L’usure des moulins ne dit pas autre chose puisque la trace laissée
par la meule dans la rotonde ouest est ténue alors qu’il semble que la structure orientale
n’a même pas été utilisée.
Fig. 5
21 Après avoir réduit le minerai en poudre, les mineurs devaient le laver pour en extraire les
particules les plus lourdes, par gravitation :
« En dernier lieu, prenant la pierre ainsi réduite en farine, les spécialistes mènent le
travail à son achèvement définitif : sur une planche légèrement inclinée, ils
malaxent le marbre pilé en y versant de l'eau ; alors, se dissolvant sous l'effet de
l'eau, la matière terreuse coule vers le bas suivant l'inclinaison de la planche, tandis
que la matière aurifère reste sur le bois, à cause de son poids. Ils répètent plusieurs
fois l'opération, au début en malaxant délicatement avec leurs mains, ensuite en
essuyant légèrement avec des éponges souples, grâce auxquelles ils enlèvent ce qui
est mou et terreux, jusqu’à ce que les paillettes restent pures. »
22 Il reste peu de traces archéologiques de ce lavage. Pour ce maillon de la chaîne opératoire,
le texte est plus utile que l’archéologie puisqu’aucune trace du lavage de l’or pour
l’époque des Ptolémées n’a survécu. En tout cas, aucune table de lavage dont parle
Agatharchide n’a été découverte dans le désert Oriental pour cette époque. Par contre,
ces structures sont attestées pour l’époque islamique au Soudan et en Égypte27. Il s’agit le
plus souvent de plans inclinés en pierres munis de deux bassins, pour la récupération de
l’eau. Les détails comme les planches en bois ou d’autres matières desquelles ils pouvaient
être recouverts sont inconnues. Malgré tout, un certain nombre de sites postérieurs
présentent des tailings, ces résidus de lavage qui se retrouvent sous forme de tas.
23 À l’époque ptolémaïque, il est possible que l’opération du lavage ait eu lieu dans la vallée,
où l’eau était abondante. Il reste dans ce cas-là le problème du transport de la farine sur
des distances importantes, plus de 100 km en ce qui concerne Samut nord, ce qui
augmenterait de manière sensible le coût de revient de l’or. Les fouilles du site n’ont pas
permis de répondre à cette question.
24 Il n’est pas utile de s’attarder ici sur la condition des mineurs. Agatharchide note que « les
rois d'Égypte rassemblent les individus condamnés pour quelque crime, les prisonniers de
guerre et, avec eux, ceux qui ont été victimes d'accusations injustes et qui sont livrés à la
prison par animosité, tantôt eux seuls, tantôt accompagnés par toute leur famille ». Les
dortoirs retrouvés à Samut confirment bien la condition de nos mineurs. Le côté
dramatique de leur condition de vie est particulièrement mis en avant par Photios28.
29 L’analyse des monnaies frappées par les Ptolémées a permis de grandes avancées dans le
domaine de l’étude des provenances de l’or antique (fig. 6). Les études de coins menées
sur les différentes séries des Ptolémées frappées jusqu’au milieu du IIe siècle avant J.-C.33
ont permis de quantifier les masses monétaires émises par les rois lagides. Sans rentrer
dans le détail de ces calculs, on peut estimer à plusieurs millions de monnaies d’or
frappées par les Lagides, représentant entre 50 et 100 tonnes d’or. Quels que soient les
méthodes de calcul, les études montrent que l’or employé pour la frappe des monnaies ne
constituait qu’une partie minime de tout l’or accumulé par le Trésor royal. Au regard de
l’approvisionnement en or de ces séries, des études récentes, s’intéressant
particulièrement aux éléments platinoïdes conservés dans les monnaies, ont permis de
montrer que deux séries monétaires (les types géminés et les trichrysa) avait peut-être
bénéficié de l’apport d’or « neuf » sorti des mines34, dont on peut légitimement pensé qu’il
provenait du désert Oriental, alors que les autres séries étaient frappées avec un métal
provenant du trésor accumulé par Alexandre.
Fig. 6
30 Il ne faut évidemment pas négliger les refontes successives. On sait que les trésors des
pharaons avaient déjà été pillés par Assurbanipal et que plusieurs dizaines de tonnes
avaient déjà transitées vers l’Assyrie, amenant à n’en pas douter à une refonte et un
mélange de stock d’or de provenances différentes35. Mais des tendances sont visibles, et la
caractérisation de l’or des mines d’or du désert Oriental pourrait permettre de connaître
plus précisément les origines de certains objets des rois hellénistiques. Ce projet est en
cours et les premiers résultats des expérimentations et des analyses sont encourageants.
Il reste à mener des études sur la métallurgie de l’or et notamment sur les processus de
Conclusion
31 Les Lagides, dès leur arrivée au pouvoir, ont engagé des moyens considérables dans
l’exploitation de l’or dans le désert Oriental égyptien. En ré-exploitant des mines déjà
connues mais en les équipant davantage (pour des exploitations de plus longue durée), ils
ont tiré de substantiels revenus du désert Oriental. En important les progrès
technologiques réalisés en Grèce propre, les Ptolémées ont rationnalisé l’exploitation de
l’or dans la région et ont développé des entreprises de taille industrielle.
32 Les fouilles menées durant trois ans dans le district de Samut nord ont apporté des
connaissances nouvelles sur une mine peut-être particulière, tout en donnant, pour la
première fois, un jalon chronologique à l’attrait des Ptolémées envers l’or du désert. Il
n’est à pas douter que d’autres fouilles menées sur des sites miniers, alliées à des analyses
de composition métallique, permettront de confronter les textes aux réalités
archéologiques et ainsi à mener à une connaissance plus fine de l’histoire du désert
Oriental aux époques anciennes.
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NOTES DE FIN
1. Voir l’excellente présentation de l’or par J. Ogden dans son chapitre le métal en Égypte : Ogden
2000, pp. 148-176.
2. Des scènes d’offrandes et de pesée de l’or apparaît régulièrement dans des tombes thébaines
où des Nubiens apparaissent chargés d’or sous différentes formes (lingots, anneaux, poudre…). Le
texte le plus explicite est inscrit sur la paroi sud de la salle des Annales à Karnak ; voir plus
récemment Gabolde, Gabolde 2015, pp. 45-110.
3. Voir la présentation de la géologie de la région dans Brun et al. 2013, Les articles géologiques
sur des sites précis sont extrêmement nombreux ; pour une présentation plus générale, voir
Botros 2002, pp. 137-164 ; id., 2004, p. 1-37. Pour une carte générale de la géologie de l’Égypte :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530648389.
4. Vercoutter 1959, pp. 120-153. Sur Pount, voir plus spécialement Phillips 1997, pp. 423-57.
5. Les références peuvent d’autant plus renvoyer au sud que les habitants de ces régions ont
certainement servi d’intermédiaires à des tribus plus au sud, cf. Phillips, op. cit., p. 437.
6. Brun et al., 2013 pp. 111-141.
7. Les sites comme Compasi (Tel Daghbah) laissent penser que l’occupation du site continue au
moins jusqu’au IIIe siècle avant J.-C. Le texte d’Agatharchide, écrit au IIIe siècle, semble décrire des
évènements contemporains de l’existence de l’auteur.
8. Suet. Aug. 41, 1-2. Voir à ce sujet, Suspène à paraître.
9. Klemm, Klemm 2013 ; Faucher 2014, pp. 829-836.
10. Il faut noter le travail pionnier, avant eux, de Hume (Hume 1934-1937 ; id. 1907).
11. Mission archéologique française du désert Oriental (MAFDO) dirigée par Bérangère Redon,
voir dans ce même volume.
12. Même si les fouilles ont plutôt porté sur l’habitat plutôt que sur l’exploitation minière, voir
entre autres : Meyer 1998, pp. 258-275. Pour la publication du site : Meyer 2011 ; et Meyer, dans
ce volume.
13. Pour Samut nord à l’époque arabe, voir Marchand et al. à paraître.
14. Marcotte 2017.
15. Diodore, III, 12-14. Peremans 1967, pp. 432-455.
16. Photios 250, 23-29. Engelbert Mveng 1965, pp. 33-39.
17. Marcotte 2001, pp. 385-435 ; Woelk 1966 ; Micunco 2008. Ces deux textes feront bientôt l’objet
d’une nouvelle traduction dans le cadre de la publication du site de Samut nord, à paraître.
18. Les citations sont extraites de Photios, Bibliothèque, tome VII, texte établi et traduit par
R. Henry, Paris, 1974.
19. Dubois 1996, p. 33-34 ; Téreygeol 1998, pp. 111-113.
AUTEUR
THOMAS FAUCHER
Chargé de recherche au CNRS, IRAMAT-CEB, UMR 5060 Orléans