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Chap 10 PDF
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1 Exercice 10.07
M. LE GOFF estime que le chiffre d'affaires annuel généré par la grue s'élèverait à
70 000 € pendant les deux premières années d'exploitation et à 150 000 € pendant
les trois années suivantes. Il ne peut pas faire de prévision au-delà. Le service de la
grue et les activités connexes exigeraient l'embauche de nouveaux ouvriers pour un
coût annuel de 65 000 € pendant les deux premières années d'exploitation et à 80
000 € pendant les trois années suivantes.
Vos recherches dans le dossier des financements de la SARL vous montrent que le
coût annuel du financement est de 12 % des capitaux propres et empruntés. Par
ailleurs, vous estimez le besoin en fonds de roulement à trente fois le chiffre
2. Conclusions
Bien que l’exploitation de la grue soit déficitaire les deux premières années, l’investissement
s’avère rentable sur une durée de cinq ans. Le délai de récupération est raisonnable.
L’incidence des déficits initiaux est atténuée du fait qu’ils induisent une réduction des impôts
pesant sur l’ensemble de l’activité de la société qui resterait bénéficiaire.
3 Exercice 10.08
Le directeur financier de la société Bacchus vous remet le 15 mars un dossier dans lequel
vous trouvez les informations suivantes.
chiffre d'affaires :
années N+1 et N+2..................................... 950 000 €
- Impôt sur les sociétés : 33 1/3 %. Il est rappelé que le déficit fiscal d'un exercice peut
s'imputer sur les bénéfices imposables des exercices suivants, dans la limite des cinq
exercices suivants.
1. Calculer le montant de l'impôt sur les sociétés qui sera payé par la SARL au cours des
années N+1 à N+5.
4 Corrigé de l’exercice
l’exercice 10.08
Report déficitaire -62 500 -37 188 1 132 430 1 147 633 1 159 416
Résultat fiscal -62 500 -99 688 0 0
Impôt sur les bénéfices -62 500 -99 688 1 032 742 1 147 633 1 159 416
0 0 344 247 382 544 386 472
(1) Amortissement en 10 ans ; coefficient 2,25 ; taux dégressif 22,5 %.
5 Exercice 10.09
3. Quel est le taux interne de rentabilité du nouveau projet ? Conclure sur la valeur du taux
obtenu.
Annexe
La variation des stocks de produits finis est négligeable, de même que l'augmentation du
besoin en fonds de roulement entraînée par l'opération envisagée.
Charges d'exploitation
Avant amortissement, l'accroissement des charges d'exploitation liées au nouveau projet
(ancien matériel maintenu pour 50 % et nouvelles chaînes automatisées) a été estimé
comme suit :
1. Volume de production
• 1ère année :
• Années suivantes :
Chiffre d'affaires (1) 34 000 000 42 500 000 42 500 000 42 500 000 42 500 000
Dotation aux 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000
amortissements (2)
Charges d'exploitation (3) 31 000 000 32 500 000 32 500 000 34 500 000 36 500 000
Résultat avant IS 0 7 000 000 7 000 000 5 000 000 3 000 000
IS à 33 1/3 % 0 2 333 333 2 333 333 1 666 667 1 000 000
Dotation aux 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000
amortissements
CAF d'exploitation 3 000 000 7 666 667 7 666 667 6 333 333 5 000 000
(1) Chiffre d'affaires : Prix de vente unitaire × Quantités = 850 × 40 000 et 850 × 50 000
7 500 000 × 2
(2) Dotation aux amortissements : = 3 000 000
5
VAN = − 15 000 000 + 3 000 000 (1,12) − 1 + 7 666 667 (1,12) − 2 + 7 666 667 (1,12) − 3
+ 6 333 333 (1,12) − 4 + 5 000 000 (1,12) − 5 + 66 667 (1,12) − 5 = 6 147 284 €
VAN = − 15 000 000 + 3 000 000 (1+t) − 1 + 7 666 667 (1+t) − 2 + 7 666 667(1+t) − 3
+ 6 333 333 (1+t) − 4 + 5 000 000 (1+t) − 5 + 66 667 (1+t) − 5 = 0
⇒ t = 26,46 %
Le TIR de cet investissement est très élevé, et très nettement supérieur au coût du capital.
L'investissement est donc très rentable.
Mais l'entreprise peut-elle placer ses flux de trésorerie à 26,46 % ? Cette hypothèse
est peu plausible. Cependant, l'investissement peut être réalisé.
7 Exercice 10.10
0 1 2 3
fonction
2. Représenter graphiquement l'évolution de la VAN en fon ction du taux.
5. Peut-
Peut-on aussi lever le dilemme en plaçant les flux de trésorerie positifs à un taux de 9 % ?
Pour cela, calculer le taux interne de rentabilité
rentabilité intégré et la valeur actuelle nette intégrée
des deux projets, au taux de 10 %.
1. VAN et TIR
a. VAN
VANA = − 15 000 + 1 000 (1,10) − 1 + 8 000 (1,10) − 2 + 13 000 (1,10) − 3 = 2 288 milliers €
VANB = − 15 000 + 12 000 (1,10) − 1 + 5 000 (1,10) − 2 + 2 000 (1,10) − 3 = 1 544 milliers €
b. TIR
Le TIR est solution, pour chacun des projets des équations suivantes :
VANA = − 15 000 + 1 000 (1+t) − 1 + 8 000 (1+t) − 2 + 13 000 (1+t) − 3 = 0 ⇒ t = 16,42 %
VANB = − 15 000 + 12 000 (1+t) − 1 + 5 000 (1+t) − 2 + 2 000 (1+t) − 3 = 0 ⇒ t = 17,87 %
c. Conclusion
• La contradiction est due à l'hypothèse implicite différente faite pour chaque réinvestisse-
ment :
- le critère de la VAN repose sur un réinvestissement au coût du capital, soit 10 % ;
- le critère du TIR repose sur un réinvestissement au TIR lui même, soit 16,42 % pour A et
17,87 % pour B.
• La VAN et le TIR sont donc uniquement des critères d'acceptation et non des critères de
classement des projets.
5% 4 439 2 691
10 % 2 288 1 544
15 % 466 531
20 % -1 088 -370
25 % -2 424 -1 176
30 % -3 580 -1 900
VAN
5 000 Projet A
Projet B
4 000
3 000
2 000
taux d'indifférence
1 000
TIR de B
0
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%
-1 000 taux
TIR de A
-2 000
-3 000
-4 000
Les deux solutions sont équivalentes pour un taux de 14,56 % (taux d'indifférence). En ce
point, les deux courbes se coupent.
1 000 (1+i)-1 + 8 000 (1+i)-2 + 13 000 (1+i)-3 = 12 000 (1+i)-1 + 5 000 (1+i)-2 + 2 000 (1+i)-3
4. Décision
Lorsque les critères de la VAN et du TIR relatifs à deux projets sont contradictoires, il est
possible de lever l'indétermination en raisonnant sur l'investissement différentiel (A − B) et
les flux différentiels procurés par l'investissement.
0 1 2 3 VAN TIR
VAN = −11 000 (1,10) − 1 + 3 000 (1,10) − 2 + 11 000 (1,10) − 3 = 744 milliers €
Projet A
• TIR intégré :
15 000 = 22 908 (1+t) − 3 ⇒ t = 15,16 %
Projet B
• TIR intégré :
Le projet à retenir est donc le projet A puisque sa VAN intégrée est la plus grande, ainsi que
son TIR intégré.
9 Exercice 10.11
Critères de rentabilité
La société anonyme Siben est l'une des toutes premières entreprises du secteur de la
lunetterie et de l'optique à la fois en France et en Europe. Située dans le Nord de la région
Rhône-Alpes, elle jouit d'une excellente réputation, confirmée par l'évolution favorable du
cours de son action cotée sur le marché au comptant.
La mondialisation de ce marché, la concurrence croissante des entreprises japonaises, ainsi
que l'évolution technologique (nouveaux produits, nouveaux procédés de fabrication),
contraignent les entreprises de ce secteur à se développer.
Confrontés à ce problème, le comité de direction, puis le conseil d'administration de la Siben,
ont défini un axe stratégique de croissance interne. Est mis notamment à l'étude, un projet
d'investissement permettant de développer la capacité de production.
L'entreprise s'interroge sur la rentabilité de cet investissement décrit dans les annexes. Il
consiste à créer une nouvelle usine qui permettra de satisfaire la demande s'exprimant sur
deux marchés distincts :
- le premier de ces marchés est celui des équipements optiques spécifiques destinés aux
administrations publiques ; ce marché est dénommé « marché public » ;
- l'autre marché est celui des lentilles de contact vendues au grand public par le réseau de
distribution des opticiens. Ce marché est dénommé « marché lentilles ». Aujourd'hui, il
2. Quel est le taux interne de rentabilité de ce projet ? Quel est son délai de récupération ?
Conclure.
3. Quelle est la pertinence du critère de la valeur actuelle nette pour calculer la rentabilité du
projet ?
VNC
Description N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8
fin N+8
Infrastructure 4,150 4,150 4,150 4,150 4,150 4,150 4,150 4,150 26,800
Chaînes de production 11,500 14,438 12,250 17,609 19,797 19,391 16,203 17,609 32,203
Total général 15,650 18,588 16,400 21,759 23,947 22,541 20,353 21,759 59,003
Les produits et les charges sont considérés comme encaissés et décaissés en fin de
période.
L'entreprise Siben est supposée être bénéficiaire pour ses autres activités pendant toute la
durée du projet.
On retiendra un taux d'impôt sur les bénéfices et un taux d'imposition des plus-values de
33 1/3 %.
Le coût moyen pondéré du capital de l'entreprise est de 11 %.
Le prix de vente prévisionnel d'une paire de lentilles est de 200.
Le bénéfice est juste suffisant pour assurer la rémunération requise aux apporteurs de
capitaux.
1. VAN
N N+ I N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N +8
Chiffre d'affaires marché public 35 000 000 35 000 000 35 00 000 35 000 000 35 00 000 35 000 000 35 000 000 35 000 000
Chiffre d'affaires marché lentilles 92 000 000 180 000 000 256 00 000 332 000 000 364 00 000 364 000 000 364 000 000 364 000 000
Chiffre d'affaires total 127 000 000 215 000 000 291 00 000 367 000 000 399 00 000 399 000 000 399 000 000 399 000 000
CHARGES HORS AMORTISSEMENTS
Consommations intermédiaires 53 340 000 86 000 000 110 58 000 135 790 000 143 64 000 143 640000 139 650 000 139 650 000
Charges fixes de personnel 62 000 000 71 000 000 80 00 000 90000 000 90 00 000 88 000000 88 000 000 88 000 000
Charges variables de personnel 12 700 000 21 500 000 26 0 000 33030 000
19 0 000 31 920000 27 930 000 27
31 92 930 000
Autres charges fixes (hors amortissements) 7 000 000 7 000 000 6 0 000
00 6000 000 0 000
5 00 5 000000 4 000 000 4 000 000
Autres charges variables 3 810 000 6 450 000 8 0 000
73 7340 000 0 000
7 98 7 980000 7 980 000 7 980 000
AMORTISSEMENTS 15 650 000 18 588 000 16 0
40 000 21759 000 0 000 22 541000 20 353 000 21 759 000
23 94
Résultat avant IS - 27 500 000 4 462 000 43 10 000 73081 000 96 51 000 99 919000 I I I 087 000 109 681 000
IS - 9 166 667 1 487 333 14 36 667 24360 333 32 17 000 33 306333 37 029 000 36 560 333
Résultats après IS - 18 333 333 2 974 667 28 73 333 48720 667 64 34 000 66 612667 74 058 000 73 120 667
Dotations aux amortissements 15 650 000 18 588 000 16 40 000 21759 000 23 94 000 22 541000 20 353 000 21 759 000
CAF d'exploitation - 2 683 333 21 562 667 45 13 333 70479 667 88 28 000 89 153667 94 411 000 94 879 667
Investissement -140 000 000 - 30 000 000 0 - 30 00 000 - 20000 000 - 10 00 000 0 - 10 000 000 0
Dépenses d'investissement
Total des dépenses d'investissement 140 000 000 30 000 000 0 30 000 000 20 000 000 I 0 000 000 0 10 000 000 0
Valeur de cession
cession
FIN N + 8
Valeur vénale du terrain 30 00 000
Infrastructure : VNC 26 80 000
Chaînes de production : VNC 32 20 000
Total 89 00 000
Flux nets de liquidités – 140 000 000 –32 683 333 21 562 667 15 133 333 50 479 667 78 289 000 89 153 667 84 411 000 180 549 334
Flux nets de liquidités actualisés
à 11 %, à l'époque 0 – 140 000 000 –29 444 444 17 500 744 11 065 363 33 252 520 46 460 711 47 665 191 40 657 268 78 345 140 105 502 493
Le projet est donc très rentable pour le coût du capital de 11 % et il peut être retenu.
La VAN est nulle pour un taux de 20,98 %. Ce taux confirme que la rentabilité est très
bonne. mais il signifie aussi que l'entreprise peut placer ses flux de trésorerie à ce taux, ce
qui est peu vraisemblable.
Année N+ 1 N+ 2 N+ 3 N+ 4 N+ 5 N+ 6
L'investissement initial de 140 000 000 est remboursé dans l'année N + 6, soit :
Cet investissement est donc très rentable, mais aussi très risqué car le délai de récupération
est long et, en six ans, bien des imprévus peuvent surgir.
Le risque est pris en compte dans le calcul de la VAN car le coût du capital est
d'autant plus élevé que l'activité de l'entreprise est risquée. La majoration du taux
d'actualisation qui en résulte a pour effet de réduire la VAN.
Par ailleurs, la notion de risque est implicite dans le critère du délai de récupération. En effet,
les recettes sont d'autant plus incertaines que leur date est lointaine. La récupération du
capital investi est donc très aléatoire si elle n'est prévue qu'à une échéance éloignée. C'est
pourquoi l'on considère que le risque d'un investissement croît avec le délai de récupération.