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créance
Créancier débiteur
Cédant cédé
Transfert OPÉRATION
de la
TRIPARTITE
créance
Cessionnaire
CONTRAT BIPARTITE
1. Qualification
L’article 1323 dispose que la cession de créance est une opération translative puisqu’elle opère un
« transfert de créance ». Le cessionnaire de la créance est donc investi de la créance même dont était
titulaire le cédant.
2. Opposabilité
TIERS : L’article 1323 prévoit en son alinéa 2 que le transfert de la créance « est opposable aux tiers
dès ce moment », c’est-à-dire « à la date de l’acte » al.1ER
DEBITEUR : L’article 1324 prévoit que « la cession n'est opposable au débiteur, s'il n'y a déjà
consenti, que si elle lui a été notifiée ou s'il en a pris acte ». Notification : courriel par exemple
3. Opposabilité exceptions
L’article 1324 dispose, en son alinéa 2, que « le débiteur peut opposer au cessionnaire les exceptions
inhérentes à la dette. » Ex : exception d’inexécution, résolution ou la compensation des dettes
connexes.
L’article 1346-4 dispose que la subrogation transmet à son bénéficiaire, dans la limite de ce qu’il a
payé, la créance et ses accessoires.
Le subrogé (ex : caution) devient créancier à la place du subrogeant après avoir payé la dette du
débiteur.
2. L’opposabilité
TIERS : L’article 1346-5 prévoit en son alinéa 2, que « la subrogation est opposable aux tiers dès le
paiement ».
DEBITEUR : S’agissant de la subrogation, l’article 1346-5 énonce, en son alinéa 1er, que « le débiteur
peut invoquer la subrogation dès qu'il en a connaissance mais elle ne peut lui être opposée que si
elle lui a été notifiée ou s'il en a pris acte ».
1. Qualifier opération
Dette
Délégué débiteur Délégant
(
Dette
nouvelle
créée par la dette
délégation
Délégataire (créancier)
2. Forme de la délégation
L’article 1337 alinéa 1er dispose que « lorsque le délégant est débiteur du délégataire et que la
volonté du délégataire de décharger le délégant résulte expressément de l’acte, la délégation opère
novation ». Dans le cas contraire la délégation est dite simple.
3. Opposabilité
La délégation est opposable aux tiers dès sa conclusion, c’est-à-dire à compter du jour où les
consentements des trois parties au contrat (délégué, délégant et délégataire) se sont rencontrés.
L’article 1339 prévoit, en son alinéa 1er, que « lorsque le délégant est créancier du délégué, sa
créance ne s'éteint que par l'exécution de l'obligation du délégué envers le délégataire et à due
concurrence ». Toutefois, l’alinéa 2 précise que « jusque-là, le délégant ne peut en exiger ou en
recevoir le paiement que pour la part qui excèderait l'engagement du délégué. Il ne recouvre ses
droits qu'en exécutant sa propre obligation envers le délégataire ». Ainsi, dans l’attente du
dénouement de la délégation, c'est-à-dire dans l’attente de savoir si le délégué va s’exécuter entre
les mains du délégataire, le principe est celui de la survie de la créance du délégant sur le délégué,
étant précisé que le délégant ne peut en réclamer le paiement, sauf pour la part de sa créance qui
excéderait l’engagement du délégué envers le délégataire.
Néanmoins, l’article 1339 dispose, en son alinéa 3, que «la cession ou la saisie de la créance du
délégant ne produisent effet que sous les mêmes limitations », c'est-à-dire les limitations indiquées à
l’alinéa 2. Cela signifie que, malgré la conclusion de la délégation, le délégant peut, postérieurement,
céder sa créance sur le délégué à un tiers. Toutefois, ce tiers, le cessionnaire de la créance, n’aura
pas plus de droits contre le délégué que n’en avait le délégant : dans l’attente du dénouement de la
délégation, le cessionnaire ne pourra donc pas réclamer le paiement de sa créance au cédé-délégué.
EN CAS PRATIQUE :