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Université Bordeaux 1
351, Cours de la Libération 33405 Talence Cedex
Professeur responsable : Yannick Deshayes
ENERGIE MAGNETIQUE ET
CONVERSION
ELECTROMECANIQUE
Mots clés: Energie magnétique, coénergie magnétique, bilan énergétique, énergie des circuits couplés
r r 1 r r
On a supposé µ = Cte = scalaire →B = µH donc dw = BHdv ( B et H sont supposés colinéaires).
2
1 1 2
dw = µH 2 dv = B dv.
2 2µ
Le produit BH est donc homogène à une densité volumique d’énergie. Elle s’exprime en J / m 3 .
Remarques
• La thermodynamique nous enseigne qu’à température constante la variation de la densité volumique d’énergie libre
r r dw r r
de nature magnétostatique s’exprime par df = H . dB , quantité que l’on notera = H . dB . Dans le cas le plus général
dv
r rr r r r
la perméabilité est de caractère tensoriel, donc B = µH ce qui signifie que B et H ne sont plus colinéaires et les
d’énergie dans le matériau considéré, lorsque soumis à l'excitation Hm, le champ magnétique a pour valeur Bm.
B
Bm M N
a
dB c S,l
i
b d
n
B,ϕ
H
0 dH Hm
Si on multiplie les ordonnées par la section S de l'élément et les abscisses par la longueur l de l'élément (en supposant
une géométrie simple du circuit magnétique), on a d’une part ϕ = BS et ni = Hl d’autre part. La courbe
B = f ( H ) devient ϕ = f ( Hl ) , soit la caractéristique partielle de l'élément dans un montage donné. l’énergie stockée
En effet (Hl)dϕ = (Hl)SdB = (Sl)HdB. L’aire élémentaire HdB est bien multipliée par Sl le volume.
En résumé, pour ϕ et ni donnés l’énergie magnétostatique stockée dans un volume donné est égale à l’aire du triangle
curviligne OMNO situé au-dessus de la courbe ϕ = f(ni).
Remarque: Pour calculer cette aire on a fixé ni et réalisé une variation de ϕ.
ϕ
M
ϕ1 N
dϕ
Hl
O ni ni1 ni
n2 l
Si on suppose µ = Cte alors on peut définir une inductance L = avec ℜ = .
ℜ µS
ϕ
Li
ϕ0 = 0 M
n N
ni0
O Hl = ni
ϕ1 1
L'aire du triangle 0MN0 s'écrit: W = ∫ ni dϕ = ni1ϕ 1 ‘
0 2
1 1
Or nϕ 1 = Li1 par définition de L. Soit: W= i1 × Li1 = Li12
2 2
lieu de considérer. Pour ni fixé, l’aire élémentaire du trapèze curviligne (abcd) est différente de l’aire du trapèze
curviligne (bcef).
ϕ
ϕM
W
a
b
ϕ dϕ
d c
W’
e dni f niM
ni
0 ni
ϕM iM
W +W' = ∫ nidϕ + ∫ nϕdi
0 0
Aire du rectangle ayant pour cotés ϕ M et iM c’est à dire que W + W ' = nϕ M i M = B M H M × Volume
dϕ
u = Ri + n ; avec nϕ = Li.
dt
di
Si µ = Cte alors u = Ri + L
dt
Reprenons l’expression ci-dessus et multiplions par idt :
uidt = Ridt + nidϕ .
Intégrons:
t t t
∫0 uidτ = ∫0 Ri dτ + ∫ nidϕ .
2
0
Le premier terme est l’énergie fournie par la source, le second est l’énergie dissipée sous forme joule et le troisième est
l’énergie dite magnétique stockée dans le volume du circuit magnétique. Comme on l’a déjà vu cette énergie
magnétique a une forme simple dans le cas d’un circuit magnétique linéaire.
u1 i1 ij uj
L1j=Lj1
ip
up Lpp
On note Lnn l'inductance propre du circuit électrique numéro n et Lmn l'inductance mutuelle entre les circuits numéros n
et m avec n ≠ m. On rappelle que Lnm = Lmn.
Le flux propre au travers du circuit numéro j est noté Φj = Ljjij.
Le flux total embrassé par le circuit numéro j est:
Φj = Lj1i1 + Lj2i2 + ..... +…Ljjij + ....+.....+ Ljkik .....+ Ljrir.
r
ou bien Φ j = ∑ L jp i p (1)
p =1
dΦ j d r
Pour le circuit n°j on peut écrire u j = R j i j +
dt
= R ji j +
dt
∑ L jp i p
p =1
r di p dL jp
Soit u j = R j i j + ∑ (L
p =1
jp
dt
+ip
dt
) (2)
Le premier terme de la somme est classique, le second terme tient compte des variations des termes Ljp. Cette variation
peut être non nulle si certains circuits se déforment ou se déplacent. Exprimons l’énergie au niveau du circuit n° j:
Multiplions la relation (2) par ijdt.
r
u j i j dt = R j i 2j dt + ∑ d ( L jp i p )i j (3)
p =1
r
Posons dW j = ∑ d ( L jp i p )i j expression qui ne dépend que de j. L’énergie élémentaire totale magnétique est
p =1
r
dW = ∑ dW j (On tient compte de tous les circuits).
j =1
dW = ∑∑ L
j p
jp i j di p (5)
1
D’autre part pour j = p on va faire apparaître Lppipdip , ceci peut s’écrire Lppd(ipip) (6’)
2
1
dW = ∑ ∑ L jp d (i j i p ) , (On somme sur tous les indices mais on ne prend que la moitié des termes à cause des
2 j p
1 r
W= ∑ Φ ji j
2 j =1
(7)
u1 L11 L22 u2
L12
L’énergie élémentaire magnétique totale est: dW = L11i1di1 + L22 i2 di2 + L12 (di 2 i1 + di1i2 ) . On peut l’écrire aussi sous
1 1
la forme suivante: d L11i12 + L22 i22 + L12 i1i2 . On pose généralement L1 = L11 et
2 2
L2 = L22 et L12 = M.
1 1
Soit dW = d L1i12 + L2 i22 + Mi1i2 que l’on peut écrire:
2 2
1 1
dW = d [i1 ( L1i1 + Mi 2 ) + i2 ( L2 i2 + Mi1 )] soit dW = d [i1Φ 1 + i2 Φ 2 ] qui est un cas particulier de la relation (7).
2 2
c - Cas où L12 = L21 (= M) est variable avec L11 (= L1) et L22 (= L2) constantes. Cela signifie que les circuits sont
indéformables mais que l’un d’eux au moins se déplace par rapport à l’autre. Reprenons le schéma utilisé dans
l’exemple b. Φ 1 = L1i1 + Mi 2 , Φ 2 = L2 i2 + Mi1 . En utilisant la technique développée ci-dessus on peut écrire:
La somme des deux seconds membres est l’énergie magnétique élémentaire. On peut la mettre sous la forme suivante:
1 1 1 1
dW = dL1i12 + dL2 i22 + d ( Mi1i2 ) + d ( Mi1i2 ) + i1i2 dM .Par intégration on obtient:
2 2 2 2
1 1 1 1 ∂M
W= L1i12 + L2 i22 + Mi1i2 + Mi1i2 + ∫ i1i2 dM . En regroupant et en posant dM = dx on obtient:
2 2 2 2 ∂x
1 1 ∂M
W= i1Φ 1 + i2 Φ 2 + ∫ i1i2 dx
2 2 ∂x
Remarque:
Dans certaine littérature on rencontre la notation matricielle, elle est évoquée ici pour donner au lecteur une autre vision
dΦ
de la classique loi d’Ohm u = Ri + .
dt
Avec k circuits couplés on a:
d
[uk ] = [ Rk ][i k ] + dt [Φ k ] . Les termes [uk ], [i k ], [Φ k ] sont des matrices colonnes, [ Rk ] est diagonale.
R1
R 0
2
[ Rk ] = .
0 .
Rk
d
[i k ]T [uk ] = [i k ]T [ Rk ][i k ] + [i k ]T dt [Φ k ] .
Le premier terme est la puissance fournie par les k sources, le deuxième terme est la puissance dissipée sous forme
joule, enfin le dernier terme est la puissance magnétique totale.
dθ
Si le système est rotatif alors il développe un couple électromagnétique Ce tel que Pmec = Ce .
dt
dθ T d dWmagn
= [i k ] [ Φk ] − . Soit sous forme variationnelle : Ce δθ = [i k ] δ [Φ k ] − δWmagn
T
Ce
dt dt dt
IV . Conversion électromécanique
4.1 - Présentation de l’étude
Ce paragraphe est consacré aux circuits magnétiques déformables. C’est à partir d’un exemple que nous allons préciser
et concrétiser ce qui a été abordé aux paragraphes précédents.
Rappelons ce que nous avons vu dans un cas simple. Un circuit magnétique donné homogène est caractérisé par sa
courbe B(H) ou ϕ(Ni) représentée ci-dessous. par la courbe C(0).(Cette notation sera précisée plus loin).
ϕ C(0)
ϕ
i C(x)
x 0 ni
Si on pratique une ouverture d’épaisseur x dans le circuit magnétique alors le circuit n’est plus homogène et la courbe
représentative dans le plan ϕ(ni) est la courbe C(x) (voir caractéristiques partielles et totales).dont l’allure dépend de
l’épaisseur x de l’entrefer.
Considérons le montage suivant. La partie (A) est fixe, la partie (B) peut coulisser.
A A
i0 i1
u ϕ0 u ϕ1
x0 x1
F1
F0 B B
Dans le plan (ϕ,Ni) on peut représenter l’évolution du point de fonctionnement qui passe de M0 à M1.
ϕ
M1 { ϕ1 , ni1 x1(t1)
x0(t0)
M0 { ϕ 0 , ni 0
0 ni
Ce dispositif obéit à la règle du flux maximum c’est à dire que la partie B va se rapprocher de la partie A. (diminution
de la réluctance). La distance x va diminuer et le point de fonctionnement dans le plan ϕ(ni) va appartenir à des
caractéristiques totales paramétrées en x. Pour x0 le point est sur C(x0) en M0 et pour la distance x1 on est en M1
appartenant à C(x1). La trajectoire M0M1 est a priori complexe.
Cette expérience nous permet d’affirmer que la circulation du courant dans les n spires a pour effet de:
• Produire du travail (frottements)
• Modifier l’état magnétique du matériau magnétique (i et ϕ ont varié)
dϕ
Si on considère un intervalle de temps dt on peut écrire u = Ri + n ou uidt = Ri 2 dt + nidϕ .
dt
Dans le chapitre précédent la quantité nidϕ était intégralement convertie en énergie magnétique stockée (ou restituée)
car il n’y avait pas de travail, ici la quantité nidϕ est convertie en partie en travail mécanique et en partie en énergie
magnétique comme nous venons de le voir.
Reprenons la caractéristique totale précédente et procédons à une analyse des bilans énergétiques.
ϕ
M1 x1(t1)
ϕ1 •
(1) (2)
ϕ0 x0(t0)
•
M0
(3) (4)
Ni
0 Ni1 Ni0
Le flux ϕ est une fonction de ni et de x. La variation d’énergie électrique lorsqu’on passe de x0 à x1 est :
ϕ1
N ∫ idϕ = (1) + (2).
ϕ0
L’énergie initialement stockée dans le circuit magnétique (matériau + entrefer) est (3) + (4). L’énergie finale stockée
dans le circuit magnétique (matériau + entrefer) est (1) + (3).
ϕ1
D’après la relation écrite plus haut on a: N ∫ idϕ = ∆Wmagn + ∆Wmec qui se traduit par:
ϕ0
(1) + (2) = ((1) + (3)) - ((3) + (4)) + ∆Wmec ce qui donne pour ∆Wmec = (2) + (4).ou bien ∆Wmec = Aire du triangle
curviligne 0M0M10. On peut exprimer la force moyenne qui agit sur le barreau
∆Wmec Aire(0 M 0 M 1 0)
Fmoy = . La force instantanée est donnée par passage à la limite: F = lim ( x1 − x0 ) → 0
x1 − x 0 x1 − x 0
4.2 - Généralisation
Un système électromécanique est caractérisé par K circuits électriques indicés j, j ∈ [1, K ] auxquels sont associés les
uj Nj dΦ j
u j = R ji j +
dt
Ce système est supposé déformable ou constitués d’éléments en mouvement (exemple du relais, du moteur
électrique...). Il possède L degrés de liberté, caractérisés par L coordonnées généralisées x m , x m ∈[1, L] . Ces
coordonnées peuvent être des longueurs ou des angles. En effet, s’il y a mouvement de translation alors dWmec=Fdx , et
s’il y a rotation dWmec=Cdθ.
K L
De la première expression on isole l’énergie magnétique: dWmagn = ∑ i j dΦ j − ∑ Fm dx m (1)
j =1 m =1
Le flux φj dépend des courants ij et de tous les autres à cause des couplages. Comme nous l’avons vu plus haut φj
dépend également des déplacements donc des variables d’espace xm.
Φ j = Φ j (i1 , i 2 , K , i j , K , i K , x1 , x 2 ; K , x m , K , x L ) . De même pour l’énergie magnétique:
Wmagn = Wmagn ( Φ 1 , Φ 2 , K , Φ j , K , Φ K , x1 , x 2 , K , x m , K , x L ) .
•La force Fm est la dérivée partielle changée de signe de toute l’énergie magnétique par rapport à la variable xm.
4.2.2 Coénergie magnétique et force
Rappelons que la coénergie est définie par W’magn telle que Wmagn + W’magn = ϕ×Ni = iΦ
ϕ
Wmagn
W’magn
ε (A)
Ni
K
Comme précédemment on considère ici K circuits couplés: Wmagn + W ' magn = ∑i jΦ j (défini pour un système au
j =1
repos).
dWmagn + dW ' magn = ∑ i j dΦ j + ∑ Φ j di j (le deuxième terme est la coénergie).
j j
K L
On a vu que ∑ i j dΦ j = ∑ Fm dx m + dWmagn .
j =1 m =1
L K
Cette relation permet d’écrire: dWmagn + dW ' magn = ∑ Fm dx m + dWmagn + ∑ Φ j di j . Soit:
m =1 j =1
L K
dW ' magn = ∑ Fm dx m + ∑ Φ j di j . (4)
m =1 j =1
ϕ
θ
i
α
u N q
(B)
β
(A)
.
Nous proposons de calculer le moment du couple électromagnétique développé en utilisant les résultats précédents.
Pour pouvoir faire une étude simple nous supposerons que la perméabilité du matériau magnétique est constante. Dans
ces conditions l’énergie et la coénergie sont égales. La pièce B peut tourner autour d’un axe perpendiculaire au plan de
la feuille, c’est le rotor repéré par l’angle θ dans le repère (d,q), “d” pour direct et “q” pour quadrature.
Soit ϕ le flux dans le circuit magnétique. Le flux total intercepté par le circuit électrique est Nϕ=Li en appelant L
l’inductance vue entre les bornes αβ. Il est clair que L dépend de la variable θ, donc Nϕ=L(θ)i. La dépendance de L en
N2
θ est liée en fait à la modification de la réluctance du circuit magnétique: L(θ ) = . La réluctance ℜ dépend aussi
ℜ(θ )
de la partie fixe du circuit magnétique et de µ, mais on ne fera figurer que la dépendance en θ , la seule variable.
1
Wmagn = L(θ )i 2 = W (i , θ ) = la coénergie.
2
ϕ2
Ni = ℜ(θ )ϕ → i 2 = ℜ 2 (θ )
Or N2
1
Wmagn = ℜ(θ )ϕ 2 = W (ϕ , θ ) = é nergie
2
De ces deux expressions on peut exprimer le moment du couple électromagnétique de deux façons différentes:
1 2 dL(θ ) 1 dℜ(θ )
Ce (i , θ ) = i ; Ce (ϕ , θ ) = − ϕ 2
2 dθ 2 dθ
La réluctance du circuit magnétique est la même pour θ et θ+π c’est à dire que la réluctance est une fonction périodique
∞
de 2θ . ℜ(θ ) = ℜ 0 + ∑ ℜ 2 k cos 2 kθ avec ℜ 0 ≥ ℜ 2k ∀k (la réluctance doit rester positive). Par la suite on limitera
k =1
le développement au premier terme, à savoir ℜ(θ ) = ℜ 0 + ℜ 2 cos 2θ afin de simplifier l’étude. Dans ces conditions on
peut exprimer ℜ 0 et ℜ 2 en fonction de valeurs particulières prises par la réluctance. Considérons les deux situations
suivantes:
d d
q q
π
θ = ±
θ = 0 ou π 2
ℜ(0) = ℜ(π) = ℜ d π π
ℜ(− ) = ℜ(+ ) = ℜ q
2 2
ℜ d est la valeur minimale de ℜ(θ ) ce qui correspond à une valeur minimale de la réluctance d’entrefer.
ℜ q est la valeur maximale de ℜ(θ ) ce qui correspond à une valeur maximale de la réluctance d’entrefer.
Résolvons:
ℜ(0) = ℜ 0 + ℜ 2 = ℜ d
π
ℜ( ) = ℜ 0 − ℜ 2 = ℜ q
2
ℜd + ℜq ℜd − ℜq
D’où ℜ 0 = ; ℜ2 =
2 2
ℜd + ℜq ℜd − ℜq
Enfin: ℜ(θ ) = + cos 2θ
2 2
Supposons maintenant que la tension appliquée aux bornes du circuit d’excitation (non figuré sur les schémas) soit de
la forme u(t ) = U 2 cos ωt . Si on néglige la résistance des fils de l’enroulement excitateur, alors le flux dans le circuit
1 U 2
magnétique s’écrit: ϕ =
N ∫ u(t )dt soit ϕ = Nω
sin ωt .
1 dℜ(θ ) U2
Ce (ϕ , θ ) = − ϕ 2 = 2 2 ( ℜ d − ℜ q ) sin 2θ sin 2 ωt .
2 dθ N ω
dθ
Supposons que le rotor tourne à une vitesse angulaire constante c’est à dire que =ωR soit θ = ω R t + θ 0 .
dt
Explicitons l’expression du couple instantané après quelques rappels :
1 − cos 2ωt 1
sin 2 ωt = et sin a cos b = [sin(a + b) + sin(a − b)] .
2 2
U2 1 1
Ce (ϕ , θ ) = 2
( ℜ d − ℜ q ) − sin 2((ω R + ω )t + θ 0 ) − sin 2((ω R − ω )t + θ 0 ) + sin 2(ω R t + θ 0 )
2
2N ω 2 2
Pour ω et ω R différents, les trois termes du crochet donnent une contribution moyenne nulle, donc (Ce)moy = 0 dans ce
U2
cas. En revanche, si ω = ω R alors (Ce ) moy = − ( ℜ d − ℜ q ) sin 2θ 0 .
4 N 2ω
Remarques:
a - Si le rotor est homogène (c’est à dire cylindrique), ce qui correspond à ℜ d = ℜ q ⇒ (Ce)moy = 0.
b - On a vu que pour que (Ce)moy ≠ 0 il fallait ω = ω R impérativement. Cela signifie que la pulsation de rotation est
égale à la pulsation imposée par la source d’énergie électrique. On a réalisé un moteur synchrone à réluctance
variable.
c - Nous savons que ℜ d ≤ ℜ q → (C e ) moy = K sin 2θ 0 avec K ≥ 0.
Interprétation : En régime permanent c’est à dire à vitesse rotorique ω R constante on a (Ce)moy = Cr le moment du
couple résistant appliqué sur l’arbre. Si Cr augmente de ∆Cr > 0 alors (toujours en régime permanent) (Ce)moy se voit
augmenter de ∆(Ce)moy = ∆Cr.
Ceci se traduit par K∆(sin2θ0) > 0 → 2Kcos2θ0∆θ0 > 0.
Que signifie θ0 ? Imaginons un champ magnétique bipolaire (un pôle N et un pôle S) généré par les f.m.m. statoriques
tournant à la vitesse angulaire ω. Placé dans ce champ, un rotor aimanté (ici, aimanté par influence) est attiré par les
pôles (fictifs) tournants du stator.
N
θ0
s s
N
S
n n
S
Cr = 0 Cr > 0
θ0 = 0 θ0 ≠ 0
Si aucun couple ne s’exerce sur l’arbre rotorique on est dans la situation où Cr = 0 → (Ce)moy = 0 → θ0 = 0.
L’axe magnétique du rotor est confondu avec l’axe du champ tournant statorique et ω = ωR.
Si au cours de cette rotation on exerce un couple résistant sur l’arbre → Cr > 0, il va y avoir un ralentissement
transitoire du rotor (assorti d’oscillations), puis un nouveau régime permanent va s’instaurer. Le rotor va se positionner
en arrière du champ statorique d’un angle θ0 tel que (Ce)moy = Ksin2θ0 = Cr tout en conservant ω = ωR .
0 π/4
θ0 θ0+∆θ0 π/2 θ0(Rad)
π 2π
rotor est induite donc un retournement de ce dernier de π ne modifie pas le moment du couple électromagnétique.
Remarque : Cette situation n’est pas vraie avec un rotor polarisé (aimant ou électro-aimant).