Vous êtes sur la page 1sur 5

Librairie Croire La Croix International 1jour1actu Phosphore Urbi&Orbi La Croix Africa La Croix español Pelerin

Bayard Jeunesse

 MENU
 FRANCE
Politique Justice Sécurité Education Exclusion Immigration Initiatives&Solidarité

Abonnez-vous à 1 €

Quand des personnes


handicapées mentales
prennent part au Grand
débat
Loup Besmond de Senneville , le 26/02/2019 à 12h07
Mis à jour le 26/02/2019 à 13h25

Grand débat national,


quelles réponses à la
crise des gilets jaunes ?

Le vrai pouvoir des


mots
ZOOM 

Grand débat, opération


séduction de la
jeunesse sur Twitch

Le grand débat :
pensons au niveau
européen !

Débats par ci, haine


par là

Les garants du grand


Lors du Grand débat organisé par L’Arche, lundi 25 février, avec des personnes déficientes débat préconisent
intellectuelles. / Loup Besmond de Senneville « plusieurs
synthèses »
Soudain, une voix jaillit dans le groupe d’une quinzaine de
personnes : « Citoyenneté ! » Celle qui vient de parler est
Les prisons s’ouvrent
Fanny. Aux côtés de sa mère, Hélène, la jeune femme brune
au grand débat
de 20 ans est venu participer, ce soir, à un débat organisé à national
Paris par l’Arche, association qui accueille des personnes
handicapées mentales.
Grand débat : le tirage
au sort, un modèle
Fanny, main dans la main avec sa mère, poursuit : « les
démocratique
hommes politiques, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique ».
L’animatrice, tente de résumer : « Donc la citoyenneté, c’est
Grand débat national,
aussi penser aux autres pays, c’est ça ? » Fanny opine du comment vont
chef. remonter les
contributions ?

Grand débat national, comment vont remonter les Voir tous les articles du dossier
contributions ?

Comme Fanny et Hélène, une centaine de personnes, a pris


part, lundi 25 février, à une soirée organisée dans le cadre
TOUT FRANCE MONDE CULTURE RELIGION
du Grand débat national. Dans la salle : des personnes
déficientes intellectuelles, leurs proches, mais aussi des
volontaires de l’Arche vivant en colocation avec des
personnes handicapées mentales et des habitants d’un
Ehpad voisin.

Dans le groupe de Fanny, le débat se poursuit. Samuel,


chemises à carreaux et veste sur le dos, prend l’une des
photos disposées sur la table devant lui. De sa voix au débit
rapide, il se lance : « J’ai choisi cette image parce que ça
représente le cœur, et dans la société, il n’y a pas assez de
cœur entre les gens. On aimerait que les gens, dans la
société, aient moins peur de nous, qu’il y ait plus de cœur
avec eux. » En face de lui, une dame trisomique, enchaîne,
en pointant du doigt un dessin où sont figurés des
danseurs : « Là, ils sont heureux, ils dansent. »

Transmettre les propositions à Emmanuel Macron


Dans les groupes alentour, consacrés aux deux thèmes
choisis pour la soirée – citoyenneté et écologie – les idées
qui émergent sont des plus diverses : fin du changement
d’heure, respect envers les personnes âgées, « référendum
citoyen révocatoire », limitation de l’utilisation du
plastique, arrêt de la pêche, mise au point d’avions
électriques pour lutter contre le réchauffement climatique.
Certains, comme Arthur, réclament aussi « un regard neuf
de la société ». « Le regard des gens, c’est pas toujours très
facile », poursuit le jeune handicapé.

Loup Besmond de Senneville

Tout à l’heure, quelques-uns présenteront à toute la salle


les deux propositions retenues au sein de chaque groupe.
Avant d’être transmises par le biais du site officiel du
Grand débat. « On va opérer une synthèse et restituer ces
propositions sur le site Internet. Mais on va aussi restituer ce
qu’il s’est passé ce soir », insiste, un micro à la main,
Édouard de Hennezel, cofondateur du think tank
« Vulnérabilités et société », coorganisateur de la soirée.
« On va faire remonter tout cela au gouvernement »,
poursuit-il. « Surtout au président ! », lance une jeune
femme. « Oui, à Emmanuel Macron directement, on va
essayer », répond l’animateur.

« Le but de la soirée est de l’inscrire dans le Grand débat


national, avec des personnes qui en sont exclues »,
commente, en aparté, Anne Chabert d’Hières, chef de projet
pour l’inclusion à l’Arche internationale. « Pour les
personnes qui ont une déficience intellectuelle, c’est très
difficile de participer à des débats de ce type. Ils sont
rarement pris au sérieux. Et pourtant, ils sont tous porteurs
d’une expertise qu’ils peuvent partager au reste de la
société. Prenez par exemple une personne trisomique : elle
dépend étroitement des autres, dans sa vie quotidienne. Or,
cette interdépendance crée des conflits, de l’émotion, de
l’amitié… Tout cela, elle peut le dire et en faire profiter le
reste de la société. »

Avec L’Arche, la fragilité devient fraternité

Mais au-delà des propositions formulées, Anne Chabert


d’Hières insiste aussi sur la méthode utilisée : « Le fait que
des valides, handicapés, jeunes, personnes âgées, puissent se
parler pendant deux heures, malgré leurs différences
évidentes constitue une expérience de rencontres qu’il faut
prendre en compte. » D’où l’idée d’organiser, à l’avenir
d’autres débats de ce type.

Loup Besmond de Senneville

Et aussi
Grand débat national, les enjeux et les
freins
DOSSIER Le grand débat national qui
doit répondre à la crise des « gilets
jaunes » s’ouvre mardi 15 janvier.
L’occasion de comprendre les enjeux, les freins et les
pistes à creuser. Et de relayer les propositions faites par
les lecteurs. Lire la suite

<< Grand débat national >> << handicap >>


A LIRE AUSSI SUR LA CROIX

 

Du Chili d’Allende à l’Italie Élevage, jardinage, lait… la Hanoï, capitale du monde

France Monde Économie Service client Abonnement Boutique Ebook


Religion Culture Courrier des lecteurs Aide Faire un don Inscription à la newsletter

Sciences & éthique Famille Sport L'équipe RSS

Débats Blogs Vidéos Dossiers Découvrir LA CROIX numérique

Urbi & Orbi La Croix International  Facebook  Twitter

Flipboard

Vous aimerez peut-être aussi