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Cours STS2 12 Machines Asynchrones
Cours STS2 12 Machines Asynchrones
I) Introduction :
I.2) Principe :
Les bobinages du stator alimentés en triphasé créent un champ tournant.
Ce champ induit dans le rotor des courants de Foucault qui s’opposent à la cause qui les a engendrés c’est à dire
la variation du champ magnétique.
Les enroulements du rotor du moteur asynchrone étant court circuités (en étoile ou triangle) ils sont donc le
siège de courants induits. Ces courants créent un champ magnétique dans le rotor qui tend à s’aligner avec celui
du stator (tournant à la vitesse dite de synchronisme).
Si le rotor tournait à la même vitesse que le champ tournant créé par le stator, le rotor ne verrait pas de
variation de champ magnétique et les courants induits disparaîtraient. C’est pourquoi le rotor tourne forcément
à une vitesse différente du champ tournant d’où le nom de moteur asynchrone (asynchrone : différence de
vitesse).
Le coefficient de glissement g quantifie cette différence de vitesse mise en rapport de la vitesse de
synchronisme.
Figure 1 Figure 2
II.1) Stator
C'est l' inducteur de la machine. Son rôle est de créer un champ tournant dans le rotor . Il comporte donc trois
enroulements alimentés par un réseau triphasé de fréquence f.
Sommaire des machines asynchrones 3/22
Chaque enroulement comprend p bobines en série pour faire apparaître 2p pôles.
1
y2
3' 2'
2/3
y1
O
2/3
2 3
y3
1'
Pour limiter les pertes magnétiques le circuit magnétique du stator est feuilleté.
Couplage sur un réseau : Les enroulements statoriques sont conçus pour fonctionner sous une tension
déterminée. De ce fait, en fonction du réseau disponible, on choisira le couplage étoile ou triangle de ces
enroulements.
Une tension trop faible entraînerait :
L’arrêt du moteur ou le non démarrage ( couple magnétique trop faible)
II.2) Le rotor
C'est l' induit de la machine. Le rotor n'est relié à aucune source de tension extérieure ( en fonctionnement
normal, il est court-circuité )
Il doit être parcouru par des courants de Foucault: il doit donc être en matériau conducteur.
Il s'agit d'un enroulement triphasé, logé dans des encoches à la périphérie du rotor, dont le nombre de pôles 2p
est le même que celui du stator, et dont les phases sont couplées en étoile. Les extrémités de l'étoile sont
reliées à trois bagues en cuivre calées sur l'arbre. Ces bagues frottent sur des balais fixes ce qui permet
l'insertion d'un rhéostat triphasé en série avec le rotor.
Avantage : possibilité de modifier la résistance des enroulements rotoriques, donc la caractéristique mécanique
Inconvénient: fragilité des contacts glissants ( balais frottant sur des bagues ); coût élevé.
En fonctionnement normal, ces enroulements sont court-circuités.
STATOR
Balais
Enroulements
du rotor
ROTOR
Bagues
Figure 5
Figure 6
Il est constitué de barres conductrices parallèles entre elles et réunies par deux couronnes également
conductrices.
Avantage : robuste et peu coûteux
Inconvénient : pas de possibilité d'agir sur la caractéristique mécanique.
Figure 7
Figure 8
1 1
220 V 380 V
2 2
3 3
127 V 220 V
N N
Figure 10 Figure 11
II.4) Symboles
Figure 12
III.1) Le glissement
ng
On appelle glissement g d'un MAS le rapport g = .
nS
rad/s (pulsation du courant)
nS n S S
D’où g avec rad/s (pulsation mécanique)
nS S S n tr/s ou tr/min
avec p
et r g ou f r gf
Au démarrage : n = 0 g = 1 A vide : n ns g = 0
Puissance du MAS < 1kW > 1 kW > 150 kW
g nominal 10 à 20 % 3 à 8 % 1à3%
Le rotor, à p paires de pôles, voit le champ statorique tourner par rapport à lui à la fréquence n g =g nS . Ces
enroulements voit donc apparaître à leurs bornes des fem de fréquences
fR = png = p g nS et de pulsations R=g= pg=p(S -) =pgS=g. La fréquence des courants rotoriques est fR :
png = pgnS = gf.
D'où une nouvelle définition du glissement :
g = fR/f
Exemple : f = 50 Hz ; g = 3% fR = 1,5 Hz
Conséquence : le rotor produit un champ magnétique tournant appelé champ magnétique de réaction
d'induit
Sa fréquence de rotation par rapport au rotor =fR/p=gf/p=gnS=ng (g=R/p) . La fréquence de rotation du champ
rotorique par rapport au stator =ng+n = gnS+n =nS. (vitesse du champ tournant rotorique par rapport au
stator=+g=S ) . Ce champ se superpose à celui dû au stator et se déplace à même fréquence n s . On a bien
deux champs tournants synchrones.
La fem induite par un champ tournant à la vitesse S a une pulsation w=pS et est égale à : E=K.f.N.fmax
K coefficient de Kapp, f fréquence des fem f=pn, p nombre de paires de pôles, N nombre de conducteurs par
phase , fmax : flux maximun sortant d’un pôle, E fem induite dans un enroulement.
Figure 13
Figure 14
5% 0,5 I1
Tun
g
Tu
0
PuN Pu
Figure 15
Le moment du couple Tem est proportionnel à V². Avec V tension simple d’une Trd
tension d’alimentation. n
0 nS
Si le point de fonctionnement dépasse le maximum de la caractéristique
g
mécanique, le moteur décroche . 1 0
Figure 16
Figure 17
Sommaire des machines asynchrones 9/22
V) Modèle d'un moteur asynchrone a rotor bobiné :
Pulsation statorique :
Pulsation rotorique : R. R=g .
Les fem induites dans les enroulements primaire et secondaire ont pour expression :
E1 K1 � f
N1 �f � E2 K 2 � f
N 2 �f R � f R g �f
E2 K �N n�
g 1 1 g 1 g�
m
E1 K2 �
N2 n2�
Où m est l’équivalent d’un rapport de transformation.(rapport de transformation à l’arrêt)
V1 Rf Lm E1 E2 g m E1 I2
Stator Rotor
Pulsation g
Figure 18
On divise par g coté rotor
E21 r2
I2 jl 2 I2 0
g g
r2
I1 r1 1 I2 2 g
I1 I10 Iu mI2
I10
V1 Rf Lm E1 E2
m E1
g
Stator Rotor
Pulsation
Figure 19
V1 Rf Lm E1 E2
m E1
g
Stator Rotor
Pulsation
Figure 20
I1 r1 1 g2 r2
I1 I10 Iu mI2
I10
V1 Rf Lm E1 E2 g m E1 I2
Stator Rotor
Pulsation g
Figure 21
Comme E2 ( r2 + jl 2 g ) I2 et en remplaçant E2 et I2
V1 Rf Lm Iu
Approximation
On suppose la chute de tension dans r1 et 1 très faible
2 R r
2 2
I1 r1 1 m2 g gm 2
I10
X
V1 Rf Lm Iu
Approximation : r1 négligés
X I1 I10 Iu
I1
I10
R
V1 Rf Lm g
Figure 22
V1 Rf Lm E 1 E2
m E1
g
Stator Pfer
Pem PMeca=(1-g)Pem
Rotor
Pulsation g
I1 I1 I10 Iu X
I10 p jr 3RI u2
R
V1 Rf Lm V g
1
(1 g ) 2
PMéca (1 g ) Pem 3 RI u
g
Pfer Pem Pem 3
R 2
Iu
Pabs g
Figure 23
X I1 I10 Iu
I1
I10 I10
R
V1 Rf Lm V10 Rf Lm
{g
0
Figure 24
X I1 I10 Iu
I1
I10
V1 Rf Lm R
En effectuant un essai à l’arrêt (g=1 rotor bloqué) dit essai en court-circuit par analogie avec le transformateur
triphasé, sous tension V1 réduite, on mesure P1CC , I1CC , cos1CC
Par un bilan des puissances active et réactive (théorème de Boucherot), on détermine les puissances active et
réactive dissipées dans R et X
P1CC P10CC + PR Q1CC Q10CC + QX
{ {
V12CC et V2
3 3 1CC
Rf Lm
et comme V1CC est une tension réduite P1CC �PR et Q1CC �QX
et on en déduit :
� P1CC
�P1CC 3 �
R�I12cc � R
� 3� I12cc
�
� Q1CC
�Q1CC 3 �X�I12cc � X
� 3�I12cc
X I1 I10 Iu
I1
I10
R
V1 Rf Lm g
et on en déduit :
� R 2 P P
�P1n P10 + 3 � � I1n � R g 1n 2 10
� g 3�I1n
�
� Q1n Q10
�Q 1n Q10 + 3 �X �I 2
1n � X
� 3� I12n
On peut aussi déterminer Iµ.
construction de Fresnel.
r r r r r r
I1 I10 + I µ I µ I1 I 10
V1
1
r
Iµ
10 r
I10
IRf
r
I1 0
I Lm
Figure 25
X I1 I10 Iu
I1
I10 p jr 3RI u2
R
V1 Lm g
(1 g ) 2
PMéca (1 g ) Pem 3 RI u Tem
g
R 2
Pem 3 I u Tem S
Pem g
Figure 26
R 2
R 2 3� �Iu
Pem 3 �I u or Pem Tem �
S Pem g
g Tem
S S
V1
Iu
2
Comme �R �
�g �+ ( X )
2
� �
R V2
Tem 3 � 21
En combinant les deux équations s �R �
g�
�g �+ X
2
� �
R
2
3 pV g
Et comme s Tem � 2
1
p �R �
�g �+ X
2
� �
De plus comme PMeca (1 g ) Pem (1 g )Tem S Tem
Figure 27 Figure 28
• La machine asynchrone est réversible. Elle peut fonctionner en génératrice couplée au réseau.
• Bilan de puissance pour une génératrice:
Pu=3 UI cos
Pa= T Pem
Pfs Pjs
Pm Pjr=gPtr +
A fréquence et tension élevée, le modèle équivalent correspond assez bien, et on peut donc régler correctement
le couple.
A fréquence et tension basse, les résistances et inductance de fuite statoriques ne sont plus négligeables et
l’expression du couple n’est plus valable.
p jR 3RI '2
PfR 0 gPtr
V2
PfS 3
Rf
X I
I
3
p jS 3r1 I12 3rJ 2 RB I 2 I10
2 R
V1 Rf Xm g
Figure 29
Pabs 3 � I cos 3 �
U �� I cos
V �� quelque soit le couplage
Si on mesure la résistance entre 2 phases on mesure Si on mesure la résistance entre 2 phases on mesure
R 2 �r �r 2r 2 2 3
Rb 2 �r soit r b Rb ( 2 �r ) / / r r soit r Rb
2 2 �r + r 3 �r 3 2
Si on exprime Pjs en fonction de Rb on obtient Si on exprime Pjs en fonction de Rb on obtient
Sommaire des machines asynchrones 17/22
Rb 2 3
PjS 3rI 2 3 I PjS rI 2
Rb I 2
2 2
3
Quelque soit le couplage : PjS Rb I
2
2
r : résistance du bobinage et R : résistance mesurée entre deux phases du stator couplé.
� PJr gPtr
VII.3) Rendement
Pu Pu P pertes Tu 2 .n
a
Pa Pu + pertes Pa 3UI cos f
�pertes PfS + PJS + PJR + Pméca
PM (1 g ) Ptr
Remarque : Si on néglige les pertes autres que rotoriques rotor 1 g rendement
Ptr Ptr
optimum du moteur asynchrone et Pa rotor Ptr
étoile.
* Sur le premier plot, la résistance R2 est telle que le couple R2 = R 2 min + Rh2
T R 2n < R23< R22 < R21
est maximum pour g = 1, et ensuite quand la vitesse augmente R21 R22 R23 R2n
TMax
on change le plot de façon que le couple varie toujours entre le Tnomi
couple nominal et le couple maximal.
* Une autre solution électronique, c'est à partir de montage à
n (ou )
thyristor : c'est un hacheur rotorique donnant une "résistance" 0 g1 g 2 g 3 g n nS
On peut aussi remplacer les deux barres par une barre unique s'enfonçant profondément
Couple de la
cage interne
Commutation des raccordements des moteurs Dahlander : raccordement en série (petite vitesse), raccordement
en parallèle (grande vitesse).
http://www.netprof.fr/Voir-le-cours-en-video-flash/Electricite/Electrotechnique/Variateur-de-vitesse-2.-
Moteur-Dalhander-et-cablage-avec-API,29,186,2154,1.aspx
.VIII.1.4) Conclusion
Utilisable pour le démarrage des moteurs asynchrones car les pertes importantes ne sont que transitoires
1
T
1 TRIANGLE
revient au couplage en triangle. La figure suivante montre une 2 2 2
A B C
réalisation de ce dispositif : ETOILE
1
v (t)
v (t)
Neutre
^Tem M2 M1
Tn A B2 B1
C2 C1
n
0 nM1 ns2 nM2 ns1