N° 399 - Décembre 2017

IA

TESTS
Sony RX10 IV
Fuji X-E3

L’ÉPREUVE
DU TERRAIN
Panasonic GH5
Nikon D850
COMPARATIF
Les transstandards
ultralumineux
Sigma/Tamron/Canon/Nikon

HUAWEI MATE 10 PRO

Meilleur smartphone
photo ?
• Les forçats de la rédac’
Guy-Michel Cogné (directeur de la rédaction),
Benoît Gaborit, Pascal Miele, Frédéric Polvet,
Pierre-Marie Salomez.
• Rubriques & chroniques
Tests appareils, objectifs & accessoires :
Guy-Michel Cogné, Pierre-Marie Salomez,
Pascal Miele. Expos, festivals & concours :
Benoît Gaborit, Hervé Le Goff.
Pratique & leçon de photo : Tout le staff !
Critique-Photo : La rédac’. Livres : Mana2C.
Bouffées d’oxygène : Patrice-Hervé Pont (rétro),
Ghislain Simard, Franck Mée.
• La prod’
Manuel Gamet, Lucie Marembert, Emmanuelle
Dartayet. Coordination : Marie Cogné.
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- Matériel, livres : redaction@chassimage.com
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Chasseur d’Images Rédaction,
BP 80100, 86101 Châtellerault Cedex
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bés dans le domaine public. L’envoi de textes ou photos suppose
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une reproduction libre de droits. Les documents, insérés ou non, ne
pourront être rendus.
Chasseur d’Images
Des abonnements à vie
qui ne disent pas clairement leur nom
A
dobe avait promis que Lightroom serait
toujours distribué sous licence perpé-
tuelle. Mais les promesses n’engagent
que ceux qui les tiennent et Lightroom
n’est plus distribué que par abonnement.
Le photographe désirant utiliser cet outil devra
selon la formule choisie. Chez les pros, la nou-
velle est passée comme une lettre à la poste, la
mensualisation n’étant pas plus onéreuse que
les mises à jour périodiques d’antan. Mais pour
les autres utilisateurs, la pilule est plus dure à
avaler, pour d’innombrables raisons.
Il faut dire qu’Adobe n’a rien fait pour arron-
dir les angles: outre des dénominations qui se
télescopent, ses offres commerciales sont aussi
difficiles à décrypter que les tarifs d’un opéra-
teur de télécoms. Nous avons aussi calculé
qu’en abandonnant la boîte, les revendeurs et
les coûts qui en découlent, au profit d’une dis-
tribution directe de logiciels immatériels,
Adobe augmente, mine de rien, ses prix de
400 à 500 % (!). La suppression des intermé-
diaires est pleine d’avantages mais, comme
souvent, ce n’est pas le consommateur qui en
bénéficie. Mais au-delà de ces considérations
bassement matérielles, c’est justement l’intérêt
du client qui pose problème.
Jusqu’à maintenant, les logiciels vendus sur
abonnement étaient des outils que l’on pou-
vait remplacer par d’autres à tout moment,
sans conséquence grave. Une photo travaillée
avec Photoshop, par exemple, peut être
reprise par n’importe quel logiciel d’une autre
firme: si on arrête l’abonnement, on ne perd ni
son travail, ni l’accès à ses images. Or, avec les
dernières offres, l’abonnement ressemble de
plus en plus à un contrat de mariage promet-
tant quelques pleurs et douleurs en cas de
divorce. Adobe a transformé la licence à durée
illimitée en licence à paiement illimité.
Les photographes qui ressen-
tent l’abonnement comme une
privation de liberté et comme
une chaîne au pied ont raison:
quand partiront en vacances ou
n’utiliseront pas Lightroom
durant plusieurs semaines, ils
continueront à payer un abon-
nement qu’ils n’utiliseront pas.
É D I T O
Mais il y a pire: s’ils décident de mettre fin à
l’engagement, le temps passé à créer leurs
catalogues sera en partie perdu; ils auront
encore accès à leurs images (c’est heureux!)
mais leurs catalogues seront figés. Quant aux
geaks ayant opté pour le cloud, Adobe les
remerciera d’avoir payé leur stockage lointain
plus cher qu’un disque dur maison, en rédui-
sant graduellement leur espace: gare à ceux
qui n’auront pas sauvegardé avant de rompre!
Ces arguments, balayés d’un revers par ceux
qui gèrent l’instant sans se soucier du lende-
main, expliquent les levées de boucliers contre
la politique Adobe. La mariée est ravissante
mais il y a, dans le bouquet, des bombes à
retardement qu’il est légitime de craindre.
Si je m’attarde sur cet “épisode Adobe”, c’est
parce qu’il n’est, à mes yeux, que le premier
d’une évolution vers le virtuel dont on ne
mesure pas les conséquences. D’ores et déjà,
via nos mobiles et leurs indiscrètes applis, nous
communiquons notre vie à des géants qui l’ex-
ploitent et la monétisent. Quand on prend une
photo avec certains outils, elle enrichit des
bases de données. Google, par exemple, a
annoncé qu’il va bientôt améliorer nos photos
en temps réel en prenant en compte jusqu’à
200.000 images prises du même lieu et à d’au-
tres moments par d’autres utilisateurs. Bientôt,
plus besoin d’attendre la belle lumière: on
pourra prendre une photo par un matin d’hiver
et demander sa version été indien. Non, ce
n’est pas de la fiction: ça existe déjà, mais ça ne
marche pas encore très bien parce que les
bases ne sont pas assez fournies. Ne cherchez
pas ailleurs les raisons pour lesquelles on nous
pousse vers le cloud: “ils” ont besoin de four-
mis travailleuses!
Magique, disent les uns, en fonçant tête
baissée vers ce cloud tellement prometteur.
Terrifiant pensent les autres, en se rebellant et
en cherchant des voies alterna-
tives. Entre ces deux extrêmes,
on peut aussi analyser, réfléchir,
penser en fonction de ses pro-
pres besoins et non de l’avis
général. Et, surtout, rester lucide
pour ne pas être dupe…
Guy-Michel Cogné
Décembre 2017 #ci399 3
22 Chasseur
d’Images
399
S O M M A I R E
IMAG E S
42 3
8
• Édito
• L’Actu
Présentation en avant-première des nouveautés à
venir: côté boîtiers avec le Canon EOS G1X Mark III et
le Sony Alpha 7R III, et côté optiques avec le 17 mm
f/1,2 Olympus ou le 16 mm f/1,4 Sigma.
16 • Cimaises
Au programme de votre automne, Malick Sidibé à la

50
Fondation Cartier, Eugene Richards à la Grande Arche,
la Révolution russe à Perpignan et deux festivals: les
“Chroniques nomades” d’Auxerre et les
“Photaumnales” de Beauvais.
26 • Exporama
1/ 300 idées de sorties en France, en Belgique et en
2 Suisse pour un automne culturel.
42 • Portfolio Stephen Wilkes
Fruit de longues heures de travail, sur le terrain et
devant l’écran, les spectaculaires images de Stephen
Wilkes réussissent à compresser le temps.
50 • Défi (du mois): vintage
La nostalgie ne touche pas que les fabricants
d’appareils, elle inspire aussi nos lecteurs. Comment
être vintage sans être passéiste, c’est tout l’enjeu de
notre Défi du mois.
66 • Trois procédés vintage

66
Profitons de notre thématique du mois pour détailler
trois procédés alternatifs: les traitements croisés, le
cyanotype et les virages sépia et à l’or.
72 • Prochains Défis

Le magazine des passionnés de photo

4 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

76 Chasseur
d’Images
399
S O M M A I R E
TECHNIQUE
76 • Zooms transstandards :
f/2,8, est-ce le bon choix?
À l’occasion du renouvellement des modèles Sigma et

90 Tamron, comparatif des 24-70 mm f/2,8 proposés par

Canon, Nikon et les opticiens indépendants.
88 • Test Olympus 45mm f/1,2 M. ZUIKO PRO ED
À peine annoncé, le 45 mm Olympus est déjà en test!
90 • Test Fuji X-E3
Après ses frères de gamme, l’hybride Fuji à viseur latéral
passe à son tour au capteur 24 Mpix: une réussite.
96 • Test Sony RX10 IV
Plus vite, plus cher… ainsi pourrait-on résumer cette
quatrième déclinaison du bridge Sony à capteur 1”.
2/ 100 • Test terrain:
2 Panasonic GH5/Canon EOS-1DX II
L’été dernier, Olivier Anrigo a couvert pour L’Équipe Mag
le Silk Way Rallye. Il raconte les coulisses de ce reportage

96 et explique son choix d’emporter deux boîtiers aux

caractéristiques très différentes: les GH5 et EOS-1DX II.
110 • Test terrain Nikon D850
Nous avons confié le nouveau reflex Nikon à trois
photographes experts, Stéphane Hette, Nicolas Meunier
et Ghislain Simard. Voici leurs impressions de terrain.

100 122 • Test Huawei Mate 10 Pro

126 • Coin collection: Elop Elca
128 • Critique photo
132 • Concours
135 • Contact: petites annonces
143 • Je m’abonne
146 • Encore quelques mots…

110 Le magazine des passionnés de photo

6 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 L’ACTU
Optiques Sony
L’annonce de l’Alpha 7R III s’accom-
pagne de la sortie d’un nouveau
24-105 mm f/4. Ce zoom stabilisé
fait partie de la série G, le haut de
gamme chez Sony.
L’encombrement (84 x 113 mm) est
similaire à ce que propose la
concurrence (24-105mm Canon ou
24-120mm Nikon) mais le poids
(663g) est un peu moindre.
La construction optique fait appel à
une formule très sophistiquée avec
quatre lentilles asphériques dont
deux “Advanced Aspherical” (deux
surfaces asphériques) et trois en
verre ED. Des avancées qui ont
pour effet de réduire l’aberration
chromatique.
Le Sony 24-105mm f/4 OSS G est
disponible au prix de 1.350€.
Parallèlement, Sony annonce le dé-
veloppement d’un super téléobjec-
tif ultralumineux 400mm f/2,8 GM
OSS. Peu d’informations ont filtré
(pas de prix, de délais, de taille, de
poids ou de formule optique), le
but est clairement de calmer l’impa-
tience des photographes qui atten-
dent ce type d’objectif. Si vous êtes
de ceux-là, vous pouvez commen-
cer à faire des économies!
8 #ci399 - Décembre 2017
SONY ALPHA 7R III :
HAUTE DÉFINITION ET RÉACTIVITÉ
D
epuis la sortie du Nikon D850,
les rumeurs allaient bon train
sur le successeur du Sony
Alpha 7R II. Les caractéris-
tiques les plus sérieuses comme les plus
loufoques circulaient mais le suspense
restait entier: serait-on dans la continuité
avec un 7R III ou passerait-on à la nou-
velle ligne avec un 9R ?
Si Sony a finalement choisi la première
option, l’Alpha 7R III emprunte beaucoup
à l’Alpha 9.
Définition inchangée : 42 Mpix
Le capteur de l’Alpha 7R II ayant fait
ses preuves, Sony le conserve. Est-ce
exactement le même Cmos ou s’agit-il
d’une version améliorée ? Difficile à
savoir tant les marques communiquent
peu sur ce sujet.
Le processeur de traitement d’image
porte toujours le même nom (Bionz X)
mais il gagne en puissance. Selon Sony, le
nouveau Bionz est presque deux fois plus
puissant (x1,8) que son prédécesseur.
Cette puissance est mise à profit pour
doper l’autofocus (399 points en phase et
425 en contraste) qui couvre 68 % du
champ, contre 45% pour le 7R II.
Cet autofocus est aussi plus rapide, ce
qui permet à la rafale de monter à 10 i/s
avec mise au point active. Cette rafale
peut utiliser l’obturateur mécanique clas-
sique ou l’obturateur électronique (totale-
ment silencieux).
••• SUR LE WEB
• DxO acquisition et évolution. C’est fini,
DxO Optics Pro disparaît au profit de PhotoLab.
Le nouveau logiciel reprend beaucoup des caracté-
ristiques d’Optics Pro, en particulier le traitement
haute qualité des Raw ainsi que les corrections
optiques, mais s’y ajoutent les traitements localisés
via la technologie des U-Points.
Cette nouvelle fonction est possible parce que DxO
a acquis la “Nik Collection” auprès de Google.
La suite Nik actuelle reste disponible gratuitement
Stabilisation améliorée
Depuis la génération II des Alpha 7, la
stabilisation est intégrée au boîtier. Le
bénéfice est double. Tous les objectifs, y
compris les très compacts, les très lumi-
neux ou ceux de formule complexe, peu-
vent bénéficier de la stabilisation. La rota-
tion autour de l’axe optique est prise en
compte, ce qu’une stabilisation optique
ne peut compenser. Sony promet un gain
de 5,5 vitesses selon la norme CIPA, une
norme un peu généreuse à notre goût
mais qui laisse présager un gain d’environ
4 vitesses en conditions réelles.
Ergonomie revue
Le passage du 7R II au 7R III n’a pas
d’effet sur la taille du boîtier, même si
certains points évoluent.
Un accu référencé NP-FZ100 remplace
le NP-FW50 de la génération précédente.
Ce nouveau modèle (le même que celui
de l’A9) est un peu plus gros et offre une
autonomie bien plus élevée. C’est impor-
tant car l’appareil consomme plus.
Autre différence par rapport au prédé-
cesseur, le 7R III reçoit deux logements
pour cartes mémoire (SD UHS-I et SD
UHS-II) et deux prises USB (micro et C).
Le viseur électronique passe de 2,4 à
3,7 Mpoints. Il ajoute des points blancs
au RVB classique, ce qui améliore sa lumi-
nosité. Le même dispositif s’applique à
l’écran arrière (1,44 Mpts).
sur le site DxO, mais une nouvelle version est
annoncée pour 2018.
Nouvelles fonctions
Pour que vos images gagnent en préci-
sion, vous pouvez utiliser un mode de
prise de vue multiple (170 Mpix au total)
qui créera une image de très haute réso-
lution. Pour l’heure, nous avons peu d’in-
formations sur le procédé utilisé, il s’agit
probablement d’un assemblage de qua-
tre fichiers Raw. La définition de 42 Mpix
est conservée. En éliminant l’interpola-
tion de la matrice de Bayer (comme sur le
Pentax K-1), on améliore la précision des
couleurs.
La prise de vue distante devrait être
mieux prise en compte grâce à “Imaging
Edge”, une série d’applications dédiées.
La transmission Wi-Fi s’améliore elle
aussi. À la communication directe par
• DxO One
La DxO One, appareil photo à connecter au iPhone,
va passer en version 3
grâce à une mise à jour
de firmware. Cette évo-
lution permet la diffu-
sion Facebook Live, y
compris MultiCaméra
(conjointement avec
l’iPhone) ainsi que les
vidéos Timelapse.
téléphone s’ajoute la possibilité de se
connecter à un ordinateur ou un serveur
FTP. Les applications à charger sur l’appa-
reil ont disparu, il est vrai qu’elles étaient
assez peu utilisées.
La vidéo 4K gagne en qualité avec une
lecture de tout le capteur suivie d’un
échantillonnage 4K. Le même procédé
est utilisé en format “Super 35”. Le
mode ”Instant HDR” permet d’exploiter
une nouvelle courbe Log puis de sortir
directement des images HDR sur les télé-
viseurs compatibles.
L’Alpha 7R III est disponible au prix de
3.500 € (boîtier nu).
Autre information importante, la version pour télé-
phone Android est annoncée. Attention, ne sont
concernés que les téléphones récents dotés d’un
connecteur USB type C.
•••
Le mois dernier, nous vous parlions du possible retour
de Yashica. Ça y est, la marque a lancé un financement
participatif chez Kickstarter pour le Y35, un compact
numérique assez ordinaire déguisé en argentique. Il ne
dispose pas d’écran arrière mais des cartouches per-
mettent d’appliquer des presets aux images.
• Fiche technique Sony Alpha 7R III
Capteur 24x36 Cmos rétroéclairé
42,4Mpix • Processeur Bionz X • Mon-
ture d’objectif: Sony FE (E avec crop
APS-C) • Cadence maxi: 10 i/s (obtura-
teur mécanique ou électronique) avec AF
actif • Obturateur: 30 s à 1/8.000 s
(Synchro X : 1/250 s) • ISO: 100 à 32.000
(extension 50-102.400 ISO) • Viseur élec-
tronique 3,69 Mpoints, x 0,78 • Écran
inclinable tactile - 7,6 cm - 1,44 Mpoints •
Vidéo: 4K 30p - Full HD 120p • Wi-Fi,
Bluetooth • Deux cartes SD (1 UHS-I et 1
UHS-II) • Batterie NP-FZ100 (autonomie
viseur : 530 vues ; écran : 650 vues) •
Dimensions: 127 x 96 x 74 mm • Poids:
657 g • Prix: 3.500 € nu
L’idée serait amusante
si l’appareil était pré-
senté comme un jouet
(ce qu’il est) et vendu
30 €. Le problème est
que le prix de départ est
fixé à 124 $. Pour pho-
tographier en numé-
rique avec des effets
argentiques, il existe
déjà des téléphones.
#ci399 - Décembre 2017 9
 L’ACTU
FOCALES FIXES LUMINEUSES
SIGMA 16 MM F/1,4
OLYMPUS 17 & 45 MM F/1,2
Olympus et Sigma ont profité du salon Photo Plus à New-York pour annoncer la com-
mercialisation de nouvelles focales fixes lumineuses. Celles d’Olympus sont dédiées
aux appareils à capteur 4/3”, celle de Sigma sera disponible en monture Micro 4/3
mais aussi Sony E (appareils à capteur APS-C).
L
es hybrides attirant de plus en plus de
photographes, les opticiens indépen-
dants commencent à regarder avec in-
térêt ce nouveau marché. Pendant ce temps,
les fabricants d’appareils, comme Olympus,
enrichissent leur catalogue avec des produits
moins grand public, mais terriblement atti-
rants pour un photographe expert: les focales
fixes lumineuses.
Sigma 16 mm f/1,4
Sigma a déjà à son catalogue des focales fixes
pour les appareils à capteur 4/3” (Olympus et
Panasonic essentiellement). Les mêmes réfé-
rences sont disponibles aussi en monture Sony.
Si en format 4/3”, il faut multiplier par deux
la focale pour obtenir l’équivalente, en format
APS-C le facteur est de 1,5. Aux 19, 30 et
60 mm f/2,8 et 30 mm f/1,4 Art (on vous
laisse faire le calcul) il faut maintenant ajouter
le 16 mm f/1,4 Art. Monté sur un Sony Alpha,
cet objectif cadrera comme un ultra grand-an-
gle de 24 mm. Sur un appareil 4/3”, on ob-
tiendra un grand-angle de quasiment 35 mm
(32 mm). L’objectif est encombrant (ø 72 x
92 mm) en raison de la grande luminosité et
sera plus à l’aise sur le Sony que sur les 4/3”, où
la focale sera en plus moins intéressante. Les
utilisateurs de ce format plébiscitent la com-
pacité. Or, on trouve aux catalogues Olympus
et Panasonic des 14 et 15 mm plus en accord
avec la philosophie du concept.
10 #ci399 - Décembre 2017
Objectifs
LEICA M THAMBAR 90 MM
La marque allemande réédite le Tham-
bar-M 90 mm f/2,2. Cet objectif de por-
trait en monture M est conçu pour créer
un flou esthétique ou romantique. Il re-
prend l'exacte formule optique de son
aïeul produit en 1935.
Disponible à partir de mi-novembre,
au prix de 5950 €.
ZEISS MILVUS 25 MM
La famille Milvus compte un nouveau
membre. Le 25 mm f/1,4, commercialisé
au prix de 2.400 €, rejoint les autres fo-
cales fixes à mise au point manuelle.
Olympus 17 mm et 45 mm f/1,2 Toutes sont disponibles en montures Ca-
Après le 25 mm f/1,2 (au centre de l’image), non et Nikon.
sorti en 2016 avec l’OM-D E-M1 Mk II, c’est
maintenant un 17 mm f/1,2 et un 45 mm
f/1,2 (testé page 88) qu’Olympus commercia-
lise. La photo ci-dessus montre que les trois
objectifs ont quasiment la même taille, profi-
tent d’une ergonomie similaire et d’un diamè-
tre de filtre identique (ø 62 mm). Leur prix
est également très proche: 1.400 € pour le
17 mm, 1.300 € pour les 25 et 45 mm.
• Sigma DC 16 mm f/1,4 Art
16 éléments en 13 groupes • Dia-
phragme à 9 lamelles • Ouverture mini:
PENTAX 50 MM ET 11-18 MM
Les objectifs Pentax annoncés en déve-
f/16 • MAP: 25 cm (x0,1) • Dimensions: loppement deviennent réalité. Le 50 mm
ø 72 x 92 mm • Poids: 405 g • Filtre: ø f/1,4 présenté au CP+ 2017 sera com-
67 mm • Montures Micro 4/3” et Sony E mercialisé en février prochain. Le zoom
• Prix et dispo non communiqués. grand-angle DA 11-18 mm pour petit
• Olympus 17 mm f/1,2 ED Pro
capteur attendra, lui, l’été pour arriver sur
les rayonnages. Les prix et les caractéris-
15 éléments en 11 groupes • Dia-
tiques définitives ne sont pas connus.
phragme à 9 lamelles • Ouverture mini:
f/16 • MAP: 20 cm (x0,15) • Dimensions:
ø 68 x 87 mm • Poids: 390 g • Filtre: ø
62 mm • Prix : 1.400 € (dispo mars 2018).
• Olympus 45 mm f/1,2 ED Pro
Fiche détaillée page 88 • Prix: 1300 €
(dispo novembre 2017).
 L’ACTU
@ LA RÉDAC’
EN LIGNE
Lightroom d’Adobe
Adobe a mis à jour Lightroom, son
logiciel de développement, re-
touche et catalogage. Les Ligh-
troom 6 et CC, logiciels quasi iden-
tiques dont la seule différence était
d’être vendus pour le premier en li-
cence perpétuelle et/ou boîte, pour
le deuxième en abonnement, cè-
dent la place à Lightroom CC et
Lightroom Classic. Lightroom Clas-
sic est la poursuite des versions
précédentes (6 ou CC), mais la li-
cence perpétuelle disparaît : Ligh-
troom Classic ne sera accessible
que par abonnement. À cette ver-
sion qui travaille sur les images en-
registrées sur l’ordinateur hôte
vient s’ajouter Lightroom CC qui
travaillera, lui, sur les images enre-
gistrées sur les serveurs Adobe.
Cette version est elle aussi unique-
ment accessible par abonnement,
avec une taille plus ou moins im-
portante de l’espace disque loué.
Cette mise à jour suscite beaucoup
de questions sur notre forum. Nous
y reviendrons en longueur dans no-
tre prochain numéro.
Renseignements : www.adobe.fr
16611 596
31 août, source CIPA). L’intérêt de ce chiffre est qu’il est très proche de celui de 2016.
Le marché photo, en déclin depuis quelques années, serait donc en train de se stabiliser.
Même si le marché des compacts s’est écroulé, ils représentent encore 50% des unités
vendues… à relativiser car ce chiffre passe à 27% en valeur.
12 #ci399 - Décembre 2017
POWERSHOT G1X MK III : LE COMPACT
CANON PASSE AU CAPTEUR APS-C
e G1X est le plus ancien des compacts
L PowerShot à grand capteur. Depuis
son lancement au printemps 2012, il
a été rejoint par les G3X, G5X et G7X,
tous trois à capteur 1 pouce (8,8 x
13,2 mm). Si les deux premières versions
du G1X étaient équipées d’un Cmos 1,5”
(14 x 18,7 mm), le nouveau modèle béné-
ficie, lui, d’un capteur APS-C (14,8 x
22,2 mm) de 24 Mpix, comme les reflex
APS-C et les hybrides EOS-M. Ce capteur
répond à la technologie Dual Pixel, qui
dope la réactivité de l’autofocus en ajoutant phone et la connexion est facilitée par la
une composante de corrélation de phase à présence du Bluetooth.
la détection de contraste.
Davantage sur la réserve, la partie vidéo
Pour simplifier, on peut dire que ce G1X n’autorise que les séquences en Full HD
Mark III est un EOS M5 à objectif fixe. Il
60p et pas en 4K. La griffe flash permet de
dispose d’un zoom stabilisé équivalent à travailler avec les cobras de la marque
un 24-72 mm dont la luminosité maximale comme avec un reflex.
glissante est de f/2,8-5,6. Pour maintenir
un ensemble compact, il a fallu rogner sur La recharge de l’appareil est possible en
la luminosité maximale en position télé- USB, sans sortir la batterie de l’appareil ou
objectif. L’appareil éteint (objectif rétracté) alors en utilisant le chargeur fourni.
présente un volume similaire à celui d’un • Fiche technique
EOS M5 équipé du pancake de 22 mm.
Capteur APS-C 24 Mpix de technologie
La réactivité de l’autofocus devrait être éle-
vée. Canon annonce une cadence maxi avec Dual Pixel • Processeur Digic 7 • Objec-
AF de 7 i/s. L’obturateur central (dans l’ob- tif: équivalent 24-72 mm f/2,8-5,6 IS –
Stabilisé – Mise au point mini: 10 cm (GA)
jectif ) monte au 1/2.000 s.
et 30 cm (T) • Cadence maxi: 9 i/s (7 i/s
Le G1X Mark III dispose d’un viseur élec-
tronique et d’un écran orientable tactile. avec AF) • Obturateur: 30 s à 1/2.000 s •
Il est pilotable à distance par un smart- ISO: 100 à 25.600 • Viseur: électronique
(2,36 Mpoints) – Relief d’œil: 22 mm •
Écran: orientable, tactile – 7,6 cm – 1,04
Mpoints • Vidéo: Full HD 60p • Wi-Fi
(NFC) – Bluetooth • Batterie NB-13L •
Dimensions: 115 x 78 x 51 mm • Poids:
400 g • Prix: 1.210€ (disponible fin
novembre)
C’est le nombre d’appareils photo
vendus par l’industrie japonaise depuis
le début de l’année (du 1er janvier au
 L’ACTU
LUMIX G9 ET LEICA 200 MM F/2,8 :
PANASONIC VISE LES PHOTOGRAPHES

a e e ne pas faire…
Découvrir qu’on s’est fait voler une
image, qu’un autre la signe ou
l’utilise sans y être autorisé n’est
jamais agréable ; alors on saute sur
son clavier, on invective le coupa-
ble… et on commet l’erreur à cause
de laquelle on ne pourra
obtenir aucune réparation.
Joëlle Verbrugge est photographe
et avocate et, pour les avoir sou-
vent défendus ou plaidés, elle
connaît bien les mécanismes liés
au droit à l’image. Comme les pro-
blèmes répondent souvent aux
mêmes schémas, elle a rédigé de
petits manuels qui résument tout
ce qu’il faut faire ou éviter, sous
forme de check-lists.
Ce sont des livres pratiques, de
vrais pas-à-pas où elle détaille
droits et devoirs, réactions ou pré-
cautions, selon des thématiques
très précises. On m’a volé ma photo
et Photo d’enfants : droits et devoirs
sont les deux derniers nés.
La collection Checklist comporte de
nombreux autres guides dont les
titres se passent de sommaires : En-
treprises, communiquez par l’image
en toute légalité ; J’édite mon livre
tout seul ; Mon éditeur et moi ; Pho-
tographe de mariage ou encore un
best-seller, Le photographe et son
modèle.
On les trouve à la Fnac et sur Ama-
zon à 23,90€ l’un ou en version
ebook chez l’éditeur pour 19,90 €.
À lire absolument car, comme
l’écrit si bien Joëlle, “n’attendez
pas que la loi s’intéresse à vous
pour vous intéresser à elle !”
www.29biseditions.com
L
e Lumix GH5 est bien connu des vi-
déastes, un peu moins des photo-
graphes. C’est dommage car ses ca-
ractéristiques le rendent tout à fait apte à
la photo d’action (voir pages 100-109 de
ce numéro). Afin de changer cela, Panaso-
nic dévoile le Lumix G9. Par son look déjà,
l’appareil correspond davantage aux habi-
tudes des photographes: un écran supérieur
LCD, reprenant nombre d’infos de l’état
des réglages du boîtier, un sélecteur de
modes d’exposition et un levier de modes
d’entraînement (concentrique au précé-
dent), deux molettes, un joystick à l’arrière
pour positionner les collimateurs AF et un
sélecteur de mode AF. L’obturateur monte
au 1/8.000 s et la cadence à 20 i/s avec au-
tofocus (60 i/s avec AF sur la première vue).
À ces caractéristiques s’ajoutent les modes
Photo 6K et Haute Résolution 80MP.
Le viseur électronique devrait être confor-
table à utiliser, le recul d’œil est suffisant
même pour les porteurs de lunettes. L’écran
arrière est tactile et orientable.
La vidéo sera possible en 4K 60p et Full
HD 60p. S’il laisse au GH5 les modes vidéo
“évolués”, le G9 surclasse les autres appareils
toutes marques confondues. La possibilité
de greffer une poignée (DMW-BGG9)
améliorera la prise en main, notamment en
cadrage vertical, et donnera encore plus
d’autonomie.
Ce Lumix dispose de deux emplacements
pour carte SD (standard UHS II), du Wi-
Fi, du Bluetooth et d’une prise USB 3.
Panasonic a annoncé en même temps l’ar-
rivée d’un téléobjectif 200 mm f/2,8 qui
ira comme un gant au G9.
Fiches techniques
• Lumix G9 Capteur 4/3” de 20 Mpix
stabilisé 5 axes • Cadence maxi: 60 i/s (60
i/s en mode AF-S et 20 i/s en mode AF-C)
• Mode Photo 6K et 4K à 30 i/s • Obtura-
teur: 60 s à 1/8.000 s (obturateur électro-
nique premier rideau) • ISO: 200 à 25.600
• Viseur: électronique (3,68 Mpoints) – re-
lief d’œil: 21 mm – grandissement: x 0,83
• Écran: orientable, tactile – 7,6 cm – 1,04
Mpoints • Vidéo: 4K 60p, Full HD 60p •
Wi-Fi – Bluetooth • Dimensions: 137x97 x
91 mm • Poids: 660 g • Tarif probable:
1700 €, disponible en janvier 2018.
• Leica DG 200 mm f/2,8 OIS Elmarit
Focale: 200 mm (équivalent 400 mm en 35
mm) • Formule optique: 15 lentilles en 13
groupes • Stabilisation compatible avec
celle du boîtier (Dual I.S. 2) • Livré avec
multiplicateur 1,4x • Tarif et disponibilité
non communiqués.

14 #ci399 - Décembre 2017

  Cimaises • Paris (14 ) e
Malick Sidibé,
l’enchanteur de Bagadadji
Accompagnée de musiques,
d’animations et de soirées,
la rétrospective du photographe
malien décédé en 2016 transmet
le rayonnement joyeux dont son
studio éclairait toute une société
en quête de bonheur et d’identité.
On assimile parfois Malick Sidibé à
Seydou Keïta, son aîné de 15 ans. Les
deux photographes ont été découverts
en 1994, à la faveur du premier festival
de la photographie africaine de Bamako,
avant d’être exposés à la Fondation Car-
tier en 1994 et 1995. Comme Keïta et
quinze ans après lui, Sidibé est mort à
l’âge de 80 ans, laissant une œuvre de
portraitiste considérable, dans laquelle se
reconnaît la jeunesse bamakoise des an-
nées 1960-1970.
Un studio nommé Malick
Quand il ouvre en 1962 le “Studio
Malick” à Bamako, Malick Sidibé a 26
ans. Natif d’un village peul, le jeune
homme a déjà un long parcours, jalonné
de talent, de volonté d’opportunité. Na-
turellement employé aux travaux de la
ferme de sa famille d’éleveurs et d’agri-
culteurs, il doit à un certain don pour le
dessin de suivre les cours de l’École des
artisans soudanais avec la perspective
d’une carrière dans la bijouterie. Se dé-
couvrant un attrait pour la photogra-
phie, l’adolescent change d’avis et se fait
embaucher comme petite main dans le
studio d’un artisan français. L’apprenti
se montre assez habile pour ouvrir dès
1955 son premier studio. Sept ans plus
tard, pignon sur rue, le Studio Malick
accueille une clientèle de jeunes gens et
de jeunes filles épris des modes venues
d’Europe et d’Amérique, ravis de sou-
mettre leur look à un artiste de leur âge.
Les vintages d’une certaine jeunesse
Entre les œuvres du peintre congolais
J-P Mika et du sculpteur ghanéen Paa
Joe commanditées pour l’exposition,
étayés des “chemises de carton” dans les-
16 #ci399 - Décembre 2017
quelles se glissaient les épreuves des di-
verses soirées, plus de deux-cent cin-
quante tirages d’époque nous ramènent
au temps du succès planétaire du twist
et de la volonté universelle d’une jeu-
nesse en mal d’émancipation. La danse
et ses figures, les extravagances de la
mode, le profil avantageux des scooters,
tout participe à ces fêtes que Sidibé par-
court avec son flash et son Rollei, quand
il n’accueille pas sa clientèle en son stu-
dio. À toute heure et même après la fin
du bal, le Studio Malick est devenu une
adresse courue du quartier de Bagadadji.
Avant ou après la fête, on vient en habi-
tué se faire tirer le portrait chez le pho-
tographe dont on sait qu’il fait tout et
même davantage pour que chacun soit
beau, adaptant ses soleils artificiels, har-
monisant ses fonds et ses sols aux étoffes
et aux parures. S’il fallait chercher une
différence avec Seydou Keïta dont nous
présentions l’exposition au Grand Palais
chassimages.com
Ci-contre –
Danser le twist,
1965. Collection
Fondation Cartier
pour l’art contem-
porain, Paris.
© Malick Sidibé
dans notre n° 384 de juin 2016, elle se-
rait sans doute à trouver dans l’écart des
deux clientèles, moins riche, plus jeune
et plus populaire chez Sidibé, à l’image
du moyen format, plus accessible que
l’aristocratique chambre 13x18 de Keïta.
Elle apparaît aussi dans la production
elle-même du Studio Malick quand, sur
les berges du fleuve Niger, aux heures
solaires du dimanche, le photographe re-
joignait les adolescents et les amoureux
pour immortaliser les moments de bon-
heur et la belle santé des corps.
Hervé Le Goff
• Malick Sidibé, Mali Twist. Fondation Cartier pour
l’art contemporain, 261 Boulevard Raspail, Paris
14e, jusqu’au 25 février 2018.
• Catalogue 296 pages 19,5 x 26 cm, 300 repro-
ductions couleur et noir et blanc, textes de Brigitte
Ollier, André Magnin, Manthia Diawara, Robert Storr
et Malick Sidibé, coédité par la Fondation Cartier
pour l’art contemporain et Xavier Barral. Versions
française et anglaise, relié, 45 euros.
  Cimaises • Auxerre (89)

Chroniques nomades :
partir d’Auxerre
L’édition 2017 du festival consacré des Rohingyas. Flor-Aël Surun réalise trimoine collectif. Le monde des récits • Chroniques
à l’ailleurs ouvre les chemins d’une auprès des chamanes de Corée l’exploit des anciens rhapsodes homériens avec nomades,lefes-
imagination voyageuse rebondis- d’atteindre l’invisible, ouvert au regard “Odysseus”, la navigation égéenne de tival de la photo
par les danses rituelles qui rythment son de voyage. Ab-
sant sur des œuvres empruntées à Michaël Duperrin qui confronte, dans le
baye Saint-Ger-
la littérature, au cinéma ou à la grand sujet “Les10000 esprits”. Il restait blanc-bleu de ses cyanotypes, les er- main,2bis place
peinture. Autant de bonnes rai- à Jean-Pierre Favreau d’étendre sa collec- rances d’Ulysse aux aspects de la Grèce Saint-Germain,
sons de faire le voyage en Bour- tion de mégapoles aux agglomérations contemporaine, à l’heure de son intégra- Auxerre (89).
Jusqu’au 17 dé-
gogne, sans modération. japonaises, photographiées au filtre de la tion à la vieille Europe. Le même exploit cembre.
solitude des foules qui les traversent. est accompli par François Louchet qui
Retour sur images
recrée dans la campagne normande l’at- Ci-dessous –
Nous n’avons qu’une Terre et les excur- mosphère de Dersou Ouzala, le film my-
sions interplanétaires sont encore hors Cette édition 2017 opère un clivage de © Jean-Pierre
l’idée même du voyage en cultivant le thique d’Akira Kurosawa, et par Gilles Favreau
de prix. Voilà pourquoi les voyages à tra- Boudot qui, avec “Les Grands Range-
vers le globe ne sont pas près de renon- second pouvoir de l’image, de transposer
ce qu’elle ne montre pas. Notre numéro ments”, assemble des objets divers pour
cer à la photographie, même si l’image retrouver en studio les horizons por-
n’exerce plus la fascination des daguer- du mois de décembre 2016 présentait
“Lointains souvenirs”, l’album de pho- tuaires évoqués par les peintres clas-
réotypes quand ils restituaient les vraies siques dans leurs rêves de Nouveaux
proportions des pyramides d’Égypte ou tographies par lequel Flore retrouvait la
Cochinchine des livres de Marguerite mondes. Hervé Le Goff
le vertige des chutes du Niagara. Institué
il y a vingt ans, le festival “Chroniques Duras. À ses côtés, trois de ses confrères
Nomades” reste un des grands rendez- réalisent la même mise au jour d’un pa-
vous de cette photographie qui
conjugue en bonne concordance des
temps les verbes voir et voyager, quand
le parcours des uns offre aux autres le
spectacle du monde. Entourant l’hom-
mage rendu à Sabine Weiss par l’exposi-
tion des photographies de son voyage de
1994 en Bulgarie, deux grands axes gou-
vernent l’édition 2017: la géographie
pure et le parcours d’auteur.
Est et Sud, toujours lointains
Gilles Perrin et Osvalde Lewat se par-
tagent l’Afrique en des domaines oppo-
sés, qui nous éloignent des guerres et des
famines si souvent montrées. Avec ses
Polaroid noir et blanc en grand format
qui constituent une belle partie de son
œuvre, le premier a poursuivi sa quête
de l’authenticité des peuples autochones
avec la rencontre des Mursi et des Surma
en Éthiopie, quand la seconde livre en
couleurs chaudes les heures nocturnes
des grandes villes de la République dé-
mocratique du Congo. Trois photo-
graphes reviennent d’Asie, sur autant de
registres différents. Avec “Slowly”, Anita
Andrzejewska propose la quiétude d’un
cheminement à travers une Birmanie
éternelle, prise entre la fin de la dictature
militaire et l’émergence des persécutions

18 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

  Cimaises • Perpignan (66)

La Révolution russe :
la photographie à l’épreuve de l’évènement
La quatrième exposition du Centre international du photojournalisme inauguré en août 2015 célèbre le
centenaire de l’insurrection de Petrograd, épicentre des événements qui allaient triompher du régime
tsariste. Documents rarissimes, censurés ou retrouvés, cent épreuves pour l’Histoire, hors discours.

Février 1917: la vieille Europe enlisée
dans la tuerie de près de dix millions
d’hommes apprenait qu’à Petrograd, la
Russie connaissait une Révolution telle
qu’on n’en avait vu depuis celle de 1789
en France. La paix revenue et les bles-
sures encore béantes, l’information
dotée de moyens modernes secrétait les
matériaux de ce qui serait notre histoire
contemporaine, après avoir fait vibrer la
fibre du discours et de la propagande: le
cinéma naissant pour Lénine, la photo-
graphie bien rodée pour Staline, le XXe
siècle avait offert à l’idéologie marxiste
deux de ses vecteurs les plus efficaces.
Le reportage en perspective
L’exposition montée à Perpignan reste
en amont de l’arsenal déployé par les
nouveaux maîtres du Kremlin: ces pho-
tos de 1917 ont été prises sans le talent de
futurs artistes officiels nommés Alexandre
Rodtchenko, Arkady Shaikhet ou Boris
mouvements populaires de la capitale tsa-
riste. Le troisième lot appartient à la mine
constituée par les photographies de presse
françaises et américaines retrouvées au
classement des archives.
Insurgés et instantanés
Le parcours de huit sections qui com-
mence avant le retrait de la Russie du
conflit mondial, passe par l’adhésion
historique au parti du Paradis des Peu-
ples, s’arrête aux figures de Kerenski, de
Lénine et de Staline pour s’achever avec
l’éviction de Léon Trotski. Autant dire
que l’évocation se concentre sur l’inté-
rieur de la période cruciale d’une Révo-
lution qui voyait le passage inédit et
radical du régime féodal millénaire à
l’expérience socialiste jusqu’alors pensée
ou décrite dans les livres. Où l’on per-
çoit que le photographe est encore toléré
comme un témoin insolite qui attire çà
et là un regard solitaire, curieux ou mé-
fiant, quand il ne fixe pas la pose hé-
roïque des Gardes rouges, fusils pointés
contre les forces réactionnaires. La force
de cette exposition d’un centenaire tient
précisément dans la mise au jour d’un
fonds d’illustration au moment où, en
même temps qu’un empire, la photogra-
phie accomplissait sa propre révolution,
passant de sa vocation contemplative à
sa puissance d’observation et bientôt de
persuasion.
Hervé Le Goff
•1917, La Révolution qui a changé le monde. Col-
lection Michel Lefebvre, Centre international du
photojournalisme,couventdesMinimes,rueRabelais,
Perpignan (66), jusqu’au 17 décembre 2017.
• Catalogue “1917, images d’une révolution”, Ci-dessous –
128pages, 24 x 32 cm, Otium éditions, 34 euros. Iakov Steinberg
Gardes rouges

Ignatovich, mais aussi sans les directives

du pouvoir. C’est ce qui leur vaut au-
jourd’hui de livrer un témoignage aussi
fort que la plongée sur la perspective
Nevski en pleine fusillade du 4 juillet.
Les cent tirages exposés viennent d’un
corpus que Michel Lefebvre, responsable
des hors-séries du Monde et collection-
neur de documents politiques, a consti-
tué à partir de trois sources. On trouve
d’abord la production des cartes-photos
d’opérateurs établis à Petrograd, parmi
lesquels émergent les signatures de Iakov
Steinberg et de Viktor Bulla et qui, des
grèves de février 1917 à l’insurrection
d’octobre 1917, assuraient une chronique
visuelle diffusée par la poste à travers
l’Europe. Les albums photographiques de
particuliers constituent le deuxième fonds
de l’évocation, qui montrent les derniers
moments de l’Empire et les premiers

20 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

  Cimaises • Puteaux (92)

Eugene Richards,
grise Amérique
En accueillant la première rétros-
pective du photographe améri-
cain, le nouvel espace dédié au
photojournalisme livre une image
sombre mais sensible des quatre
dernières décennies. Une course
du temps aux dures étapes.

Few Comfort or Surprise: The Arkansas

Delta, son premier livre publié en 1973
chez MIT Press, lui a valu d’être agressé
par des blancs qu’il avait choqués.
Quelques années plus tard, le comité du
W. Eugene Smith Memorial, qui avait
financé son projet “Knife and Gun
Club”, estimait que le travail terminé
avait dépassé les limites du supportable.
Une partie de ces images figurent parmi
les cent-soixante tirages de la rétrospec-
tive présentée à l’Arche du photojourna-
lisme. Leur force et leur violence
trouvent une résonance dans les incur-
sions du photographe dans les zones si-
nistrées de l’humanité qui n’ont rien à journalisme et engagement, Eugene Ri- tête coupée de poupée, la borne d’incen- Ci-dessus –
envier à la dureté du sud des États-Unis chards ne s’éloignera jamais du territoire die détournée par la canicule de Broo- Le Tueur. Hôpital
quand elles sont déchirées par les de l’injustice et de la misère, ni des situa- klyn, Tom, le SDF héros de la série
pour fous crimi-
nels, Lima, Ohio,
guerres, brûlées par la famine ou dé- tions qu’elles engendrent. Sans vraie “Inside The Story” logeant aux égouts de 1981
truites par la drogue et la folie. chronologie, l’exposition déroule le par- Manhattan. Deux sections éloignent le © Eugene Richards

L’enfant de Dorchester
Ce contact avec la pauvreté, Eugene Ri-
chards le doit à son engagement en 1968
dans l’association caritative VISTA. Alors
âgé de 24 ans, titulaire d’un diplôme de
journaliste obtenu à l’université de Bos-
ton, formé à la photographie dans la
classe de Minor White au Massachusetts
Institute of Technology, Richards décide
de faire une carrière dans l’image et de la
dédier à l’état des lieux d’une certaine
Amérique qui ne se montre guère. Avec
Dorchester Days, son deuxième livre pu-
blié en 1978, l’homme revient sur les
lieux de son enfance, confirmant une
profondeur qui lui vaut d’intégrer
l’agence Magnum. Conjuguant photo-
cours d’une œuvre de plus de quatre dé-
cennies, habitée d’une gravité si constante
qu’elle semble intemporelle.
Mauvaises fortunes
Quatorze séquences aux titres aussi élo-
quents que “Living poor in USA”, “Co-
caine True, Cocaine Blue” ou “A
Procession of Them” naviguent entre le
constat social et racial des États-Unis, les
séquelles et les témoignages des jeunes
militaires mutilés, l’hôpital en aval des
tragédies meurtrières, l’univers psychia-
trique exploré sous diverses latitudes.
Dans cette saga plutôt amère mais dont la
sensibilité se protège du sensationnalisme,
se reconnaissent plusieurs photographies
célèbres, la fillette noire d’Arkansas et sa
visiteur de cette descente en misère ordi-
naire pour l’emmener peut-être plus loin
ou du moins ailleurs. “Exploding into
Life” accompagne la maladie de Doro-
thea Lynch, la première femme du pho-
tographe, atteinte par le cancer du sein,
avec son cortège de souffrances, de méta-
morphoses et de tendresse. “Soon as I • Eugene Ri-
Get to the Mountain”, projet en cours et
chards, The Run-
en couleur, conçu avec la sagesse d’un On of Time - La
course du temps.
septuagénaire, s’apparente à un road
L’Arche du Pho-
movie à travers les États-Unis, à la ren-
tojournalisme,
contre des Américains de l’intérieur, cette Toit de la Grande
fois sans inviter l’indigence ou la préca- Arche, 1 parvis
de la Défense
rité, mais sans non plus faire vibrer la
Puteaux (92).
note d’une happy life. Jusqu’au 10 jan-
vier 2018.
Hervé Le Goff

22 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

  Cimaises • Beauvais (60)

Photomnales 2017,
une couleur nommée Caraïbes
La quatorzième édition des Photaumnales maintient le niveau pertinent
d’un thème unique, aussi bien servi par ses expositions qu’il est introduit
par son joli titre: “Couleur Pays”. Ci-dessous –
© Jean-Luc de Laguarigue

Comment les appeler? Caraïbes fran-

çaises, territoires d’outre-mer? Les
termes d’identité, d’appartenance, s’ils
véhiculent des pensées pleines de respect
ne parviennent pas à masquer cette dif-
férence plus grande qu’un océan: part
entière de la France républicaine, les îles
n’en restent pas moins l’héritage colonial
des Indes occidentales françaises,
comme les avait étiquetées Colbert. On
se doute qu’il y a là une chère et forte al-
lusion à l’origine, et que les portraits
photographiques qui sont faits de la
Guadeloupe et de la Martinique ne sont
pas seulement nostalgiques.
Un fonds patrimonial
Le parcours commence par une large
sélection de vues stéréoscopiques du
fonds iconographique de la Fondation
Clément sur la Martinique du début du
XXe siècle, avec l’épisode tragique de
l’éruption de la montagne Pelée. Plus
joyeux, sa chambre photographique em- photo de mode par ses séquences marti- apparences, les artistes plasticiens font un
barquée dans son automobile, le grand niquaises, la plus grande partie de l’expo- groupe conséquent dans lequel se distin-
amateur Armand Benoit-Jeannette sillon- sition est ouverte aux jeunes guent les compositions, les collages, les
nait la Martinique jusqu’à produire une photographes “pays” et à leurs recherches inventions ou les travaux ready-made de
somme d’images documentaires et de personnelles d’auteur. Avec “Alma Mujesira Elezovic, Gilles Elie-dit-Co-
Mater”, Jean-Baptiste Barret rejoint Ni- saque, Anabell Guerrero, Nadia Huggins
portraits, qui allaient faire la matière de sa
colas Nabajoth et son immersion origi- et Shirley Rufin. On appréciera enfin la
production de cartes postales. Plus
nale dans le travail des hommes, quand rigueur documentaire et raisonnée des
proches de nous mais ancrées dans l’His-
Steeve Cazaux s’intéresse sur le mode in- photographes conscients de l’importance
toire, les magnifiques photographies
time à l’identité guadeloupéenne. Les de cerner et de transmettre l’âme des
prises en 1948 par Denise Colomb, mis-
mystères d’une histoire peu écrite et de lieux: Jean-Luc de Laguarigue, Sylvain
sionnée pour suivre la célébration du cen-
rites sans livres sont à leur tour sondés Duffard, Daniel Gondrouffe et Jean Po-
tenaire de l’abolition de l’esclavage aux
par les objectifs sensibles de Robert pincourt ont relevé ce défi de retrouver,
Antilles. Un reportage édifiant en dia-
Charlotte auprès des descendants d’es- même en noir et blanc, cette ineffable
logue avec les chroniques d’Arlette Rosa-
claves évadés dits “marrons” et de couleur des terres de mer.
Lameynardie, établie à Fort-de-France en
Charles Chulem-Rousseau sur les mani- Hervé Le Goff
1961, après un long périple à travers l’Eu- festations festives de carnavals immémo-
rope et l’Asie. riaux, contrepoint de la recherche de
L’inspiration Caribéenne David Damoison menée sur les traces de • Couleur Pays. Le Quadrilatère, 22 rue Saint-Pierre,
Autour de l’invitation faite à Françoise la littérature. Inspirés par la volonté de Beauvais (60), jusqu’au 31 décembre 2017.
Huguier qui rajeunissait en 1983 la commander la matière ou de diriger les Programmation détaillée : www.photaumnales.fr

24 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 E porama
Sommaire
27 : Olivier Culmann au Bourget
28 : Agenda culturel
30 : Appels à exposer
34 : Lu, vu, entendu…
36 : Lucien Hervé à Tours
36 : Foires au matériel
38 : Amélie Labourdette à Paris
Le symbole signale les expositions majeures et/ou conseillées par la Rédac’.
05 - In Paese, le bruit du souvenir
- Le village corse de Pruno, photogra-
phié entre ombre et lumière par Ber-
nard Cantié. Jusqu’au 6 janvier 2018.
Théâtre La Passerelle, 137, bd
Georges Pompidou, Gap.
06 - 4x4 - Photos du collectif Photon.
Du 1er novembre au 10 février 2018.
Galerie du Palais de l’Europe, 8 av.
Boyer, Menton.
06 - 12e Festival PhotoMenton -
Festival organisé par l’association
PhotoMenton. 110 photographes.
Ateliers, conférences, formations et
marathon photo (le 19 novembre).
Profits reversés à l’ONG humanitaire
HAMAP (hamap.org). Du 18 au 26
novembre. Galerie du Palais de l’Eu-
rope, 8 avenue Boyer, Menton.
06 - Ashayer, tribus nomades - Une
épopée photographique signée
Kares Le Roy sur les nomades qui
peuplent les paysages de l’ancienne
Perse et d’Asie Centrale. Jusqu’au 8
janvier 2018. Musée départemental
des Arts asiatiques, 405 promenade
des Anglais, Nice.
06 - Cinq regards de photo-
graphes - Photos de Virginie Blanc-
Brude, Pascal Cervantes, Michel
Gouaud, Hervé Muniere et Sarah Ver-
meersh. Jusqu’au 31 décembre. La
Galerie inattendue, 651 bd Pierre
Sauvaigo, La Colle-sur-Loup.
26 #ci399 - Décembre 2017
Panorama des petites et grandes expos, du 15 novembre au 15 décembre
06 - Jean-Michel Fauquet - Les
œuvres photographiques de Jean-
Michel Fauquet résultent de procé-
dés qui font appel au dessin, à la
peinture et à la sculpture. Jusqu’au
21 janvier 2018. Musée de la Photo-
graphie Charles Nègre, 1 place Pierre
Gautier, Nice.
06 - Re-cyclages - Voyage artistique
au cœur des déchets à travers 50
photos d’Alain Fouray et 10 pan-
neaux d’information. Jusqu’au 10
décembre. Parc Phoenix, 405 prome-
nade des Anglais, Nice.
06 - Vertiges de la forêt - Photos du
collectif Photon. Jusqu’au 31 décem-
bre. Grilles du Parc de la Maison de
l’environnement, angle bd Cessole et
av. de Castellane, Nice.
07 - Gourmandise - Série de Jean-
Marie Dupond, fruit d’une collabora-
tion avec le chef Pierre Yves Jacques
Sébastien. Du 7 novembre au 7 jan-
vier 2018. La grappe d’or, 32, rue Fer-
dinand Malet, Saint Péray.
12 - Mississippi, terre de blues - Un
voyage au cœur de l’Amérique à tra-
vers les photos de Sylvie Bosc. Du 27
octobre au 13 janvier 2018. Galerie
du Causse - Espace Jean Marie Périer,
17 avenue du Rouergue, Villeneuve
d’Aveyron.
13 - LC Radieuse - Photos de Pixe-
liums. Jusqu’au 2 décembre. MITTSU
A, 6 Rue Neuve Sainte-Catherine,
Marseille.
13 - Le monde tel qu’il va ! -
Huit expositions présentées lors des
dernières Rencontres d’Arles : “Mon-
santo : une enquête photogra-
phique” par Mathieu Asselin, “La
dynamique de la poussière” par Phi-
lippe Dudouit, “La maison Chypre”
par Monique Deregibus… Du 1er
novembre au 7 janvier 2018. Hangar
J1, 2 quai de la Joliette, Marseille.
13 - Le Royaume - Série de por-
traits réalisés dans le Vermont par
Stéphane Lavoué. Également expo-
sés : “Tales of an island” de Valentine
Riccardi et “Tout doit disparaître” de
Robin Lopvet. Jusqu’au 25 décem-
bre. Galerie Le Magasin de Jouets,
19 rue Jouvène, Arles.
13 - Nous sommes foot - 300
œuvres (objets, photos, installations
et vidéos) documentent la pratique
du football et la culture populaire qui
l’accompagne. Jusqu’au 12 février
2018. Mucem, Bât. Georges-Henri
Rivière, Fort Saint-Jean, Marseille.
Tél. 04-84-35-13-13.
13 - Phot’Aix 2017 - Pour sa 18e
édition, le festival expose les regards
croisés de 10 photographes chinois
et français dans l’ancien collège des
Prêcheurs. Invité d’honneur : Li Wei.
5 parcours thématiques (portrait, fra-
gilité, thème libre) en 23 lieux à Aix-
en-Provence. Jusqu’au 31 décembre.
Ancien collège des Prêcheurs, 30 pl.
des Prêcheurs, Aix-en-Provence.
13 - Pop style icons - Une soixan-
taine de clichés réalisés par le photo-
graphe de mode Michel Haddi. 26
octobre au 10 février 2018. McArthur
Glen Provence, Mas de la Péronne,
rue de la quénouille, Miramas.
13 - Portraits officiels - Photos
d’ours en peluche par Sylvie Huet.
Du 2 décembre au 6 janvier 2018.
Flair Galerie, 11 rue de la Calade,
Arles.
13 - Rencontres à Réattu - Œuvres
issues des collections du musée sur
le thème du portrait. Jusqu’au 7 jan-
vier 2018. Musée Réattu, 10 rue du
Grand Prieuré, Arles.
13 - Roman-photo - Une histoire
du roman-photo en 300 objets,
films, témoignages, photos et docu-
ments. Duane Michals, le Professeur
Choron, Guy Debord, etc. Du 13
décembre au 23 avril 2018. Mucem,
Bât. Georges-Henri Rivière, Fort
Saint-Jean, 13000 Marseille. Tél. 04-
84-35-13-13.
13 - Saturnium - Création de la
photographe SMITH et du composi-
teur Antonin Tri Hoang. Jusqu’au 3
décembre. Chapelle du Méjan, Arles.
13 - Utopia - Photomontages de Phi-
lippe Calandre issus de plusieurs
séries. Un travail en N&B autour de
l’architecture et du rêve. Jusqu’au 9
décembre. Galerie Goutal, 3ter rue
Fernand Dol, Aix-en-Provence.
14 - 66º Nord - L’Islande vue par
David Templier : un témoignage sur
la fragilité mais également la férocité
de la nature : ici la douce lumière
bleutée d’un iceberg éphémère, là la
silhouette à peine perceptible d’une
maison résistant à une tempête de
neige… Expo présentée dans le
cadre du festival “Les Boréales”. Du
16 novembre au 30 décembre.
Bibliothèque Alexis de Tocqueville,
15 quai François Mitterrand, Caen.
14 - Club photo de Verson - Les
adhérents du club présentent leur
29e exposition. www.photoclub-ver-
son.fr Du 17 au 26 novembre.
Espace Senghor, rue de Hambühren,
Verson.
14 - Planche(s) Contact #8 -
Peter Lindbergh, Vasantha Yoganan-
than, Claude Nori et Françoise
Huguier sont les têtes d’affiche de
cette 8e édition du festival, qui met la
plage à l’honneur. Tremplin “Jeunes
talents”, concours photo (“La 25e
Heure”, le 28 octobre) et rencontres
complètent le programme. Jusqu’au
26 novembre. Lieux divers, Deauville.
16 - Géométries parisiennes - Pro-
menade photographique par Gilles
Barthez. Du 6 au 30 novembre. Cen-
tre Culturel Amicale Laique, place de
l’hotel de ville, Gond Pontouvre.
16 - Singularité - Portraits de Gilles
Perrin, au fil de ses voyages. Jusqu’au
10 décembre. Les Modillons, 2 allée
du Logis Cassé, Vindelle.
“he Others”
Image issue
de la phase 1 : LUI ET SES AUTRES Le Bourget (93)
portraits en
studio photo- uréolé du Prix Niépce Gens d’Images reçu au prin- phases sur les modes de représentation en vigueur dans
graphique
© Olivier
A temps dernier, Olivier Culmann revient en région pa-
risienne avec une double exposition autour de sa plus
l’Inde d’hier et d’aujourd’hui : de la photo en studio au
portrait retouché, photoshoppé, voire repeint. Christian
Culmann
fameuse série, “he Others”. Ce travail sur la société in- Caujolle décrit “he Others” comme “l’un des projets les
dienne, ses castes et ses codes résiste habilement à toute plus complexes qu’il [lui] ait été donné de voir autour du por-
tentative de résumé. Réalisé entre 2009 et 2014 dans les trait.” Une complexité délectable en vérité qui n’exclut ni le
studios de Delhi, Chennai, Pondichéry et Bombay, il ne sens, ni l’humour et encore moins le spectateur.
met pas en scène – comme on pourrait s’y attendre – les
Olivier Culmann - The Others. Jusqu’au 29 décembre.
gens du cru mais l’auteur lui-même dans une diversité d’ac- Centre culturel A. Malraux, La Capsule, Le Bourget (93).
coutrements censée traduire l’identité multiple des habi- Et en plein air, place de la République (Paris 10e)
tants du pays. À cela s’ajoute un questionnement en quatre jusqu’au 20 novembre.

Décembre 2017 #ci399 27

 Agenda
16 novembre, 14h: à l’ENSP d’Arles (13), ren-
contre avec la photographe SMITH, parallèle-
ment à l’expo “Saturnium” (Chapelle du Méjan).
16 novembre, 19h: table ronde autour de la
question de la circulation des images sur les
réseaux sociaux avec l’artiste Alinka Echeverría
et un sociologue spécialiste de l’image. Salle
Lumière, Musée de l’Élysée, Lausanne (Suisse).
18 novembre, 11h: “Les photographies sont-
elles des œuvres de l’esprit?”, conférence
d’Éric Delamarre à la médiathèque de
Montélimar (26) dans le cadre du festival
“Présence(s) Photographie”.
18 novembre, 11h: rencontre avec Sabine
Delcour et Géraud Soulhiol au Centre d’art et
de photographie de Lectoure (32) à l’occasion
de leur expo “Il était une fois le territoire”.
22 novembre: sortie en DVD de Visages
Villages d’Agnès Varda et JR.
23 novembre, 18h30: dialogue de collection-
neurs à la Fondation Henri Cartier-Bresson
(Paris 14e). Avec agnès b. et Marin Karmitz.
Entrée libre dans la limite des places disponi-
bles, réservation obligatoire: contact@henricar-
tierbresson.org
23 novembre, 18h30: à la BnF (Paris 13e), visite
de l’exposition “Paysages français, une aven-
ture photographique” commentée par
Jacqueline Salmon.
25 novembre, 14h30: conférence d’Amar
Guillen sur la photo animalière au Salon
République de Saint-Nazaire (44).
29 novembre: sortie au cinéma du documen-
taire de Raymond Depardon, 12 jours.
4 décembre, 20h: concert de Songhoy Blues
dans le cadre de l’exposition “Malick Sidibé,
Mali Twist” à la Fondation Cartier (Paris 14e).
6 décembre, 19h: à la maison de vente
Cornette de Saint-Cyr (Paris 8e), mise aux
enchères de 160 clichés réalisés, pour la plu-
part, par des photographes de Paris Match.
7 décembre: parution aux éditions Delpire de
Fragilités, ouvrage consacré aux lauréats 2017
de la Bourse du Talent (exposition dans la fou-
lée à la BnF, du 15 décembre au 4 mars 2018).
9 décembre, 15h: au CPIF (Pontault-
Combault, 77), rencontre dialoguée autour de
l’exposition “Before the eye-lid's laid”. En pré-
sence d’Agnès Geoffray, de J. Emil Sennewald
et d’Emmanuel Alloa.
13 décembre, 18h30: table ronde
“Photographie et projet de paysage” à la Cité
de l’architecture et du patrimoine (Paris 16e).
Avec Frédéric Pousin, architecte, des photo-
graphes et des paysagistes.
14 décembre, 18h30: à la BnF (Paris 13e), visite
de l’exposition “Paysages français, une aven-
ture photographique” commentée par Fred
Delangle.
16 décembre, 15h: visite guidée de l’expo
“66° Nord” par le photographe David
Templier. Bibliothèque Alexis de Tocqueville,
Caen (14).
28 #ci399 - Décembre 2017
Alaska © Marc Riboud
Pour sa 4e édition, le festival “Présence(s) Photographie” rend un double hom-
mage à Marc Riboud, d’abord à travers une rétrospective de son œuvre, ensuite
via la présentation, pour la première fois en France, de l’intégralité de la série
“Alaska”, née d’un road-trip entre l’Alaska et le Mexique en 1958. Cette expo et
toutes les autres sont à découvrir à Montélimar (26) dès le 17 novembre.
17 - Festival Photos & Nature - Fes-
tival organisé par le jeune club
Images de La Tremblade (17). Des
associations naturalistes (LPO), des
stands de matériel photographique
et plus de 400 photos seront propo-
sées au public ainsi qu’une confé-
rence par le Directeur du marais aux
oiseaux d’Oléron. Du 25 au 26
novembre. Foyer d’Animation Cultu-
relle, 13 av. du Général de Gaulle, La
Tremblade.
17 - Les racines du hasard - Série de
FX Combes. Jusqu’au 9 décembre.
Carré Amelot, 10 bis rue Amelot, La
Rochelle.
18 - Wildlife Photographer of
the Year 2017 - Présentation des
photos lauréates du concours orga-
nisé par le Natural History Museum
de Londres. Du 15 décembre au 18
mars 2018. Muséum d’histoire natu-
relle, 9 allée René Ménard, Bourges.
19 - Images sans frontières - Pho-
tos de Daniel Roblin. Du 6 novembre
au 8 décembre. Petite salle d’exposi-
tion du théâtre, place Aristide Briand,
Brive.
21 - Belles plumes - Photos deJean-
Noël Santot. Jusqu’au 18 décembre.
Bibliothèque municipale, Varois et
Chaignot.
21 - D’ici, de là - Photos de Jean-Luc
Bailly : formes et couleurs de pay-
sages marqués par l’activité
humaine. Du 6 novembre au 2
décembre. Espace Baudelaire, 27,
avenue Charles Baudelaire, Dijon.
22 - Fred Stein, Paris/New York -
Rétrospective en 150 images du tra-
vail de Fred Stein (1909-1967), pho-
tographe pour le Front Populaire,
portraitiste et arpenteur des rues
parisiennes. Jusqu’au 9 décembre.
L’Imagerie,19 rue Jean Savidan,Lan-
nion.
25 - Mois du portrait - Manifesta-
tion organisée par l’association Pho-
tographie Besançon Les Amis. Des
expos (Esther Narbaud, Didier Viodé
et Gregory Olympio), des stages et
des rencontres). Du 1er au 30 novem-
bre. Lieux divers à Besançon.
www.mois-du-portrait.fr
26 - Présence(s) Photographie -
5e édition du festival, avec un hom-
mage à Marc Riboud autour de deux
expositions, dont l’inédite (en
France) “Alaska”. 14 autres photo-
graphes invités, 16 projections, une
“Journée du livre et de la photogra-
phie” (le 19 novembre) et diverses
animations. Du 17 novembre au 3
décembre. Centre d’art Espace Cha-
brillan, 127 rue Pierre Julien, Monté-
limar.
27 - 7e Biennale photogra-
phique de Conches - Quatre exposi-
tions : “Le monde réinventé” de Julie
de Waroquier,“Les portraits” d’Élodie
Guignard,“Les années Biot” de Denis
Brihat et “Parures” de Christine
Mathieu. Un atelier d’initiation au
paysage est prévu le samedi à 15h.
Jusqu’au 26 novembre. Maison des
Arts, Salle de spectacle, Musée du
Verre,Arboretum,Conches en Ouche.
28 - En compagnie de Michel
Butor - Autour de la figure de Michel
Butor, portraits d’artistes et d’écri-
vains par Maxime Godard. Jusqu’au
1er décembre. L’Esperluète et Le Pont
desArts,10 rue Noël Ballay, Chartres.
29 - Chasseurs des ténèbres /
Chasseurs de miel - Deux séries
d’Éric Valli racontant l’existence
d’hommes vivant en harmonie avec
la nature, dans une vallée reculée du
Népal ou au sud de la Thaïlande.
Jusqu’au 31 décembre. Abbaye de
Daoulas, 21 rue de l’église, Daoulas.
29 - Mali, le don du fleuve - Une
réflexion sur le thème du voyage, à
travers le regard humaniste et poé-
tique de Bernard Descamps.
Jusqu’au 13 décembre. Média-
thèque François Mitterrand, 68 rue
Vincent Jézéquel, Le Relecq-Ker-
huon.
30 - Déclic-Image - Expo collective
sur le thème du patrimoine. Du 18
au 19 novembre. salle des confé-
rences de la Mairie, Place Jean Jau-
rès, Villeneuve lez Avignon.
31 - L’innocence ternie - Photos de
Melody Garreau présentées dans le

Passport, 1994-1995
© Alexander
Chekmenev
Dans le cadre du
parcours “Photo
Saint-Germain”,
la galerie Folia
(Paris 6e) présente
“Passport”, travail
documentaire
d’Alexander Chek-
menev réalisé à
travers l’Ukraine
au lendemain de
la chute de l’Union
soviétique, alors
qu’est lancée une
vaste campagne
de nationalisation
du passeport.
À voir jusqu’au
21 décembre.
cadre du festival Manifesto.
Jusqu’au 12 décembre. Photon
Expo, 8 rue du pont Montaudran,
Toulouse.
31 - The Zaïd garden - Photos
d’Alexandre Chamelat. Du 1er au 30
novembre. Le Cactus, 13 bd Las-
crosses, Toulouse.
32 - Il était une fois le territoire -
À travers médiums et techniques
variés (photographies argentiques
à la chambre, dessins, photomon-
tage, objets, sculptures, images
projetées), Sabine Delcour et
Géraud Soulhiol livrent leur
approche de la notion de territoire.
Du 18 novembre au 4 mars 2018.
Centre d’art et de photographie, 8
cour Gambetta, Lectoure.
33 - Mérignac Photographic
Festival - Sous le commissariat de
François Cheval, une quinzaine
d’expositions de photographes
contemporains avec pour marraine
l’Espagnole Isabel Munoz. Stages,
lectures de portfolios, conférences
et projections complètent le pro-
gramme. Jusqu’au 17 décembre.
Lieux divers, Mérignac.
https://merignac-photo.com
33 - Prix HSBC 2017 - Présentation
des deux lauréates : Laura Pannack
et Mélanie Wenger. Du 10 novem-
bre au 9 décembre. Arrêt sur Image
Galerie, 45 cours du Médoc, Bor-
deaux.
33 - Valérie Belin - Expo mono-
graphique centrée sur le corps et la
frontière entre le vivant et l’inanimé
dans l’œuvre de Valérie Belin. Du
25 octobre au 25 mars 2018. Insti-
tut Bernard Magrez, Château Labot-
tière, 16 rue de Tivoli, Bordeaux.
34 - Le retour de la talève sultane
- Daniel Maillard présente son
exposition photo et un film sur la
talève sultane. Il sera présent le 9
décembre de 14h à 17h. Du 31
octobre au 31 décembre. Maison
de la Nature, chemin des étangs,
Lattes.
34 - Objectif croisés - Deux exposi-
tions collectives sur deux thèmes,
conçues conjointement par les
clubs photo de Clapiers, Aigues-
Mortes, Saint-Drézéry et Bail-
largues. Du 24 au 25 novembre :
“L’envers du décor”, salle Georges
Brassens à Saint-Drézéry (34). Du 2
au 3 décembre : “Sur la route”, salle
des fêtes de Villetelle (34).
34 - Ralph Gibson, la trilogie
1970-1974 - Cette expo présente
pour la première fois l’ensemble
des tirages de “The somnambulist”
(1970), Déjà-Vu (1973) et “Days at
sea” (1974), les trois volumes de
Ralph Gibson parus chez Lustrum
Press. Jusqu’au 8 janvier 2018.
Pavillon populaire, esplanade
Charles de Gaulle, Montpellier.
34 - Refuzniks, dire non à l’armée
en Israël - Série de Martin Barzilai
sur les “refuzniks”, ces Israélien qui
refusent, pour des raisons poli-
tiques ou morales, de faire leur ser-
vice militaire. Jusqu’au 3 février
2018. Maison de l’Image docu-
mentaire, 17 rue Lacan, Sète.
34 - Regards photographiques -
Expo collective proposée par le club
Lattes-Photo-34. Jusqu’au 12 jan-
vier 2018. Galerie photo des
Schistes - Caveau des vignerons de
Cabrières, route de Fontès,
Cabrières.
34 - Syrie, l’impossible silence,
2016-2017 - “Syrie, l’impossible
silence” n’est pas un reportage de
guerre. C’est une évocation person-
nelle, une fiction photographique
de Philippe Fourcadier qui parle de
chaos, de désolation, de dévastation
d’un pays, la Syrie, en proie à la
guerre. Du 8 au 23 décembre. Gale-
rie Passages, 11 rue Paul Valéry,
Sète.
35 - Expédition polaire (1934-
1935) - Le Grand Nord vu par Robert
Gessain (1907-1986), médecin, eth-
nologue, psychanalyste et explora-
teur. Du 16 novembre au 24 janvier
2018. Galerie Le Carré d’Art, 1 rue de
la Contrerie, Chartres de Bretagne.
35 - Landes de Bretagne, un patri-
moine vivant - Peintures, photos et
animaux naturalisés illustrent la bio-
diversité particulière des landes bre-
tonnes. Du 25 novembre au 26 août
2018. Écomusée du Pays de Rennes,
La Bintinais, route de Châtillon-sur-
Seiche, Rennes.
35 - Vacuité - Deux séries de Valen-
tin Fougeray autour de la représen-
tation du vide en photographie.
Jusqu’au 18 novembre. Galerie Le
Carré d’Art, Centre culturel Pôle sud,
1, rue de la Conterie, Chartres de
Bretagne.
37 - Lucien Hervé - Reconnu
pour ses photographies d’architec-
ture (Le Corbusier surtout), Lucien
Hervé s’est aussi intéressé à
l’homme. La preuve en images…
Du 18 novembre au 27 mai 2018.
Château de Tours, 25 av. André Mal-
raux, Tours. Lire page 36.
37 - Oésiades de l’image 2017 -
Manifestation organisé par le MIST.
Expos photo de 10 clubs locaux et
de l’invité d’honneur, Julien Bou-
langer. Ateliers, studio et projec-
tions de diaporamas le samedi,
foire au matériel le dimanche. Du
24 au 26 novembre. Centre culturel
Oésia, rond point de la Chassetière,
Notre Dame d’Oé.
41 - Ici et ailleurs - Ici : photos ani-
malière de Éric Boucherie. Ailleurs :
photos du Vietnam de Corinne
Foussard. Du 1er décembre au 26
janvier 2018. Maison de retraite les
tilleuls, 7 rue du puits, Vendôme.
xporama
41 - Paysages intérieures -
Exposition de sept photographes
posant un regard particulier sur le
paysage et la nature : Thibaut Cuis-
set, Gérard Rondeau, Elger Esser,
Robert Charles Mann, Hanns
Zischler, Éric Sander et François
Méchain. Du 18 novembre au 28
février 2018. Domaine de Chau-
mont-sur-Loire.
44 - 27e Salon national d’auteurs
de Saint-Nazaire - Exposition orga-
nisée par “Objectif Image”. 15 séries
présentées. Conférence d’Amar Guil-
len sur la photographie animalière le
25 novembre à 14h30. Du 18 au 26
novembre. Salon République, av. de
la république, Saint-Nazaire. Contact
: objectif.
image.saintnazaire@orange.fr
44 - Average - Photographies de
Paul Stewart. Jusqu’au 18 novembre.
Galerie Hasy, 21 grande rue, Le Pou-
liguen.
44 - Faune, flore, paysage - Expo
réunissant six photographes de Sau-
tron Images sur le thème de la
nature. Du 25 au 26 novembre.
Espace de la Vallée, 2 rue de la Mai-
rie, Sautron.
44 - Plumes de Loire - Photos de
Yannick Le Boulicaut Jusqu’au 27
novembre. Université catholique de
Nantes - Salle NA101, 31 rue des
Naudières, Rezé.
Décembre 2017 #ci399 29
 Appels à exposer
• Du 26 au 30 avril 2018, Hyères accueillera le
33e Festival International de Mode et de
Photographie. Date limite d’inscription: 24
novembre. Modalités: www.villanoailles-
hyeres.com
• La 6e édition du Festival Nature dans l’Ain
se tiendra les 4, 5 et 6 mai 2018 à Hauteville-
Lompnes. Vous avez jusqu’au 10 décembre
pour soumettre votre proposition d’exposition
sur le thème de la nature. Nouveauté cette
année: peintres, sculpteurs, photographes et
cinéastes peuvent présenter des carnets de
voyage ou des reportages incluant l’impact de
l’homme sur la nature. Inscriptions:
www.festival-nature-ain.fr
• La 3e édition du festival Spot-Nature se
tiendra à Octeville-sur-Mer (76) du 19 au 21
mai 2018. Vous avez jusqu’au 31 décembre
pour soumettre votre candidature.
Renseignements sur www.spotnature.tk
• Pour sa 8e édition (été 2018), le festival du
Guilvinec “L’Homme et la Mer”, recherche
des photographes travaillant autour de ce
thème. Envoyez une série de dix photos,
accompagnées d’une bio et d’un texte
explicatif avant le 31 décembre. Infos/envois
(via WeTransfert):
festivalphoto.gv@gmail.com
• Les Nuits photographiques de Pierrevert
fêteront leurs dix ans en 2018. Si vous voulez
que votre travail soit projeté aux côtés de
grands noms de la photographie, envoyez
votre dossier de candidature (série cohérente
de 15 à 30 photos, pas de thématique) avant
le 14 janvier. Renseignements:
www.lesnuitsdepierrevert.com
• Ouverts aux photographes pros, aux
plasticiens et aux amateurs expérimentés, les
23e Itinéraires photographiques en Limousin
se dérouleront à Limoges et alentour en juin,
juillet et août 2018. Pour y participer, adressez
à Photo-Look avant le 15 janvier 2018 un
dossier composé d'une série homogène
(thème libre) et d’une fiche explicative. Infos:
www.ipel.org ou 06-81-06-20-09.
• Les 8e Rencontres photographiques de Nu
Artistique auront lieu à Villaréal (47) du 4 au 12
août 2018. FocaleNuArt, l’association
organisatrice, attend vos dossiers de
candidature. Dates de dépôt: du 1er
décembre 2017 au 31 janvier 2018.
Renseignements:
philippe.moor@wanadoo.fr ou 06-10-77-47-
63 ou 05-53-27-20-85.
• Dans le cadre de l’édition 2018 de son
festival “Street Photography” (à Courthézon
(84), du 29 juin au 26 août), l’association
PhotOfeel vous invite à soumettre vos projets
d’expositions. Date limite: 31 mars 2018.
Infos: http://photofeel.net (“Candidature”).
• L’Association Passion Photographique de
Tournus (Saône-et-Loire) a l’ambitieux projet
de proposer tout au long de l’année 2018 des
expos collectives et thématiques. Chaque
mois, les travaux de dix photographes seront
présentés au public qui attribuera à chacun
une note. À la fin de l’année, un grand
gagnant sera désigné. Inscription payante.
Contact/infos: Jacqueline Maltese. Tél. 06-03-
56-69-34. association-passion-
photographique@ laposte.net /
www.passion-photographique.com

44 - Sténopés exquis - Expo col-
lective sur le principe du cadavre
exquis et présentation de travaux
personnels. Tous les photographes
sont des adeptes du sténopé.
Quelques noms : Sabine Dizel, Jes-
seca Ferguson, Guy Glorieux, Mat-
thias Hagemann, Georgia Krawiec,
Marie-Noëlle Leroy, Annick
Maroussy, Eric Mengual, odilE,
Jacques Prud’homme, Guilhem
Senges, Henrieke Strecker, Henry
Thomas. Du 29 novembre au 24
décembre. L’Atelier, 1 rue de Cha-
teaubriand, Nantes.
45 - 7e Journées de l’image - Expo
de photographies N&B proposée par
le Club Photo Chapellois. 200 clichés
réalisés par les adhérents accompa-
gnent une exposition thématique
autour des “Traces”. Ouverture les
week-ends et le lundi 18. Du 9 au 18
décembre. Mezzanine de l’Espace
Béraire, 12 route Nationale, La Cha-
pelle Saint-Mesmin.
45 - Déclic Sully Photo Club - Expo-
sition photographique annuelle du
“Déclic Sully Photo Club”.Entrée libre.
Du 2 au 3 décembre. Centre Fran-
çoise Kuypers, 3 rue des Déportés,
Sully sur Loire.
45 - L’eau, paisible, mouve-men-
tée, tumultueuse - Exposition des
lauréats du concours organisé par la
mairie de Marcilly-en-Villette. Du 9
au 10 décembre. Mairie, 62 place de
l’église, Marcilly-en-Villette.
47 - L’œilleton inversé, la prison
vidée et ses bleus - Déconstruisant
la figure anonyme du “maton”, asso-
ciée à celle du bourreau dans l’in-
conscient collectif, les photos et ins-
tallations d’Arnaud Théval s’attachent
à observer les surveillants comme un
microcosme, avec humanité, ten-
dresse et humour. Jusqu’au 30
novembre. Musée des Beaux-arts,
place du Dr Esquirol, Agen.
50 - Cap à l'Amont - Paysages et
oiseaux marins, et métiers de la
pêche vus par Dominique Bensi. Du
5 au 23 décembre. Maison du Litto-
ral, rue des algues, Tourlaville.
51 - Patrimoines revisités - Le patri-
moine rémois vu par cinq photo-
graphes : Jordi Bernardo, Arno Gisin-
ger, Claudio Sabatino, Paolo Verzone
et Sophie Zénon. Jusqu’au 31
décembre. Le Cellier, 4bis rue de
Mars, Reims.
52 - 21e Festival international
de photo animalière et de nature -
Parrainée par Reza et Kyriakos Kazi-
ras, cette nouvelle édition propose
comme d’habitude le meilleur de la
photo nature à travers des anima-
tions, des conférences, des rencon-
tres, un pôle matériel et, bien sûr,
des expositions. Une centaine au
total, parmi lesquelles “50 nuances
de lion” de Laurent Baheux, “Les cas-
cades du plateau de Putorana” de
Sergey Gorshkov, Dallol, aux fron-
tières de la vie” d’Olivier Grunewald
ou encore “La planète affolée de
Hans Silvester”. Du 16 au 19 novem-
bre. Lieux divers, Montier-en-Der.
www.photo-montier.org
54 - Terres d’exil - Photos de Jean-
François Jolly. Jusqu’au 19 novem-
bre. Château des Lumières, place de
la 2e Division de cavalerie, Lunéville.
54 - 8e Rencontres naturalistes
“Seichamps Nature” - 26 expos,
conférences (dont “À la rencontre du
puma” par Jean-Marie Séveno,
samedi soir), animations pour les
enfants (journée réservée aux sco-
laires le 26). Du 26 au 28 janvier
2018. Espace Socio-Culturel, 10 pl.
François Mitterrand, Seichamps.
http://seichampsnature.free.fr/
56 - La firme - Reportage de Richard
Pak dans le petit archipel Tristan da
Cunha (Atlantique Sud), territoire
habité le plus isolé au monde.
Jusqu’au 3 décembre. Le Kiosque,
rive droite du port, quai Éric Tabarly,
Vannes.
56 - Séquences particulières - Expo
proposée par les éditions du Chien
Noir. 4 photographes : Catherine
Chatal, Jacques Dolivet, Yvonne Fai-
vre et Jean Jack Moulin. Ouverture
du mercredi au dimanche. Du 2 au
31 décembre. La Galerie qui tourne,
5, rue Tour de l’Isle, La Roche-Ber-
nard.
57 - Anciens ? Nouveaux ! / La ville
périphérique - Deux séries de
Sébastien Pierres et Fabien Husslein.
Jusqu’au 15 décembre. Jardins Jean-
Marie Pelt, parc de la Seille, Metz.
57 - Rencontres, coïncidences, pla-
giats - En une centaine de photos,
Guy Delahaye établit des correspon-
dances entre les travaux chorégra-
phiques de Pina Bausch, Carolyn
Carlson, Sankai Juku, Angelin Preljo-
caj… Jusqu’au 19 novembre. Arse-
nal, 3 avenue Ney, Metz.
58 - Beauté fragile - 40 photos d’in-
sectes, d’araignées et d’oiseaux par
Yves Contant. Jusqu’au 20 novem-
bre. Musée municipal Gautron du
Coudray, 22 place de l’église, Marzy.
59 - Frances Dal Chele - Dans la
même ville et en deux expos, les
questionnements de Frances Dal
Chele, (Portrait CI nº 383 de mai
2016) : “Fondements”, sur l’intégra-
tion, et “Du Loukoum au Béton”, sur
la Turquie et les aspirations de sa jeu-
nesse à l’ère de la globalisation.
Jusqu’au 17 novembre. Maison des
Arts, Espace Aragon, place Robes-
pierre et Mairie, Sin-le-Noble.
59 - Identités ! - Photos de Vincent
Perez. Jusqu’au 30 novembre. Mai-
son de la Photographie, 28 rue Pierre
Legrand, Lille.
59 - Mise au poing - La précarité et
l’exclusion en France vues à travers le
regard de six grands photographes
contemporains : Alberto Garcia-Alix,
Henk Wilschut, Cédric Gerbehaye,
Valérie Jouve, Claudine Doury et
Denis Rouvre. Jusqu’au 30 novem-
bre. Maison de la Photographie, 28
rue Pierre Legrand, Lille.
59 - Ombres vagabondes - En gla-
neuse d’images, Nadia Anemiche
photographie le quotidien de son
quartier. Jusqu’au 7 janvier 2018. La
Piscine - Musée d’art et d’industrie
André Diligent, 23 rue de l’Espé-
rance, Roubaix.
59 - Panorama 19 - Roman - Pas
moins de 54 œuvres inédites seront
dévoilées lors de ce “rendez-vous
annuel de la création” : films, instal-
lations, photographies, perfor-
mances… Jusqu’au 31 décembre. Le
Fresnoy - Studio national des arts
contemporains, 22 rue du Fresnoy,
Tourcoing.
59 - Performance ! - Œuvres issues
des collections du Centre Pompidou.
Jusqu’au 14 janvier 2018. Tripostal,
av. Willy Brandt, Lille.
59 - Survie en Himalaya - Photos
issues du fonds Jules Jacot Guillar-
mod, médecin et alpiniste neuchâte-
lois, qui prit part à deux expéditions
en Himalaya en 1902 et 1905.
Jusqu’au 4 mars 2018. Forum dépar-
temental des Sciences, 1 place de
l’Hôtel de ville , Villeneuve d’Ascq.

30 #ci399 - Décembre 2017


59 - Thibaut Cuisset, Paysage(s)
- Un territoire, quatre expositions
portant sur la notion de frontière
entre les Flandres belge et française
et les spécificités paysagères du litto-
ral et de l’arrière-pays dunkerquois. À
Dunkerque, au château Coquelle, du
14 septembre au 22 décembre. À
Grande-Synthe, à la galerie Robes-
pierre, du 15 septembre au 30
novembre. À Bourbourg, au CIAC, du
16 septembre au 22 décembre. À
Dunkerque, au LAAC, du 14 octobre
2017 au 25 mars 2018.
60 - Couleurs de brame - La forêt de
Compiègne et ses hôtes par Éric et
Matthieu Pasquier. Du 18 novembre
au 6 janvier 2018. Galerie Hutin, 1
pl. Saint-Jacques, Compiègne.
60 - Les Photaumnales : cou-
leurs pays - Photographies issues de
collections historiques et images
d’artistes contemporains donneront
à voir les territoires d’outre-mer de
Guadeloupe et de Martinique.
Jusqu’au 31 décembre. Le Quadrila-
tère, 22 rue Saint-Pierre, Beauvais.
Lire page 24.
62 - Détournement de fonds -
Photos de Georges Rousse, maître de
l’illusion optique. Jusqu’au 30
décembre. Ancienne Banque de
France, rue de la Paix, Lens.
62 - Les animaux des Hauts-de-
France - Photos animalières de Phi-
lippe Druesne. Du 9 au 10 décem-
32 #ci399 - Décembre 2017
Gorsad. Der-
rière ce nom
se cache un
trio de photo-
graphes ukrai-
niens à
l’univers punk
et enfantin. À
découvrir à la
galerie Dilecta
(Paris 3e)
jusqu’au 9
décembre.
© Gorsad
bre. Ferme des Aigrettes, 181 allée
de la Découverte, Marck.
63 - Dommages & refuges - Travaux
récents de six jeunes photographes
portant un regard décalé sur notre
société : Wiktoria Wojciechowska,
Laëtitia Donval, Florence Joubert,
Rita Puig-Serra Costa, Emilie Arfeuil,
Anne-Sophie Emard. Jusqu’au 30
décembre. Hôtel Fontfreyde, 34 rue
des Gras, Clermont-Ferrand.
63 - Partie de campagne - Photos et
films tirés des collections des
Archives départementales du Puy-
de-Dôme sur le thème de la cam-
pagne comme espace de loisirs des
citadins. Jusqu'au 14 décembre.
Archives départementales du Puy-
de-Dôme, 75 rue de Neyrat, Cler-
mont-Ferrand.
66 - 1917, la révolution qui a
changé le monde - Cent photogra-
phies sur la naissance de l’Union
soviétique. Collection Michel Lefeb-
vre. Jusqu’au 17 décembre. Centre
international du photojournalisme,
Couvent des Minimes, rue Rabelais,
Perpignan., Lire page 20.
66 - Cathédrales - Photos de Jean-
Claude Liehn. Jusqu’au 2 décembre.
Galerie Lumière d’Encre, 47 rue de la
République, Céret.
67 - Archifoto 2017 - Présentation
des lauréats de ce concours récom-
pensant les photographes dont le
© Reza - Webistan
Reza est l’un
des parrains du
21e Festival de
Montier-en-Der
(52), événement
photo nature
dont la pro-
grammation
s’ouvre à bien
d’autres
champs. Ren-
dez-vous du 16
au 19 novembre.
regard aide à la compréhension de
l’architecture, du paysage urbain, du
monde... Jusqu’au 21 novembre. La
Chambre, 4 place d’Austerlitz, Stras-
bourg.
67 - Expo photo de Molsheim -
Expo proposée par le club Passion
Photo Molsheim. 200 clichés sur des
thèmes divers (animalier, paysage,
studio, portrait, etc.). Du 18 au 19
novembre. Hôtel de la Monnaie, rue
de la Monnaie, Molsheim.
67 - Ici au loin - Photos de Pentti
Sammallahti. Jusqu’au 26 novem-
bre. Stimultania Pôle de photogra-
phie, 33 rue Kageneck, Strasbourg.
67 - Identidad - Regards croisés sur
la France et la Colombie par trois
photos photographes : Liliana
Angulo, Mariangela Aponte Nunez et
Guillaume Chauvin. Du 04 novem-
bre au 22 décembre. La Chambre, 4
place d’Austerlitz, Strasbourg.
67 - ST-ART - Foire européenne d’art
contemporain. Critique d’art invité :
Henri-François Debailleux. Du 17 au
20 novembre. Parc des expositions,
Wacken, 7 pl. Adrien Zeller, Stras-
bourg.
67 - Sur le vif - Expo organisée par le
club Photo Graff’. Du 24 novembre
au 10 décembre. La Vill’A, rue Kraft,
Illkirch Graffenstaden. Contact :
Pierre Heckel. Tél. 03-88-67-08-65 /
pierre.heckel@orange.fr
68 - Filles de l’Est - Dans les créa-
tions de Marianne Marić, l’art, la
mode, le design, la photographie, la
musique et la vidéo fusionnent à tra-
vers l’utilisation des corps de
femmes. Jusqu’au 22 décembre. La
Filature, 20 allée Nathan Katz, Mul-
house.
69 - Play again - Série de Po Sim
Sambath, fruit d’une résidence à
Givors. Jusqu’au 16 décembre. La
Mostra, 3 rue du Suel, Givors.
69 - Réflexions faites - Murs Mûrs -
Photos de Georges Gelbard. Du 28
novembre au 18 décembre. Hôtel de
Ville, Caluire.
69 - The market - Série documen-
taire de Mark Current réalisée dans
diverses places financières, à Franc-
fort, à la City de Londres, à la place
boursière de Dublin et à la bourse de
marchandises de Addis-Abeba.
Jusqu’au 25 novembre. Le Bleu du
Ciel, 12 rue des fantasques, Lyon.
71 - Fnac : une collection pour
l’exemple 2 / un regard sur le
monde - Expo composée selon trois
axes : les avant-gardes des années
1930, les humanistes et les repré-
sentants de l’agence Magnum.
Jusqu’au 14 janvier 2018. Musée
Nicéphore Niépce, 28, quai des mes-
sageries, Chalon-sur-Saône.
71 - Papiers, s’il vous plaît ! - Un
tour d’horizon de l’évolution de la
photographie d’identité depuis sa
création. Jusqu’au 14 janvier 2018.
Musée Nicéphore Niépce, 28, quai
des messageries, Chalon-sur-Saône.
73 - Mauvais temps, migrations
contemporaines en Méditerranée
- Reportage de Maryvonne Arnaud
réalisé début 2016 en Grèce et
jusqu’au camp d’Idomeni. Du 8
novembre au 16 décembre. Espace
Malraux, 67 place du Président Mit-
terrand, Chambéry.
73 - Photo Nature - Paysages mon-
tagnards et poèmes par Guillaume
Guestin. Du 27 novembre au 8 jan-
vier 2018. Centre hospitalier spécia-
lisé de la Savoie, 89 av. Bassens, Bas-
sens.
74 - D’un Continent à l’Autre -
L’évènement Nature à Annecy -
Bruno et Dorota Sénéchal présentent
la 5e édition de cette exposition, avec
40 nouvelles photos explorant trois
thèmes : les oiseaux des forêts du
Canada (labellisée LPO), les ours
bruns de la taïga, et en avant-pre-
mière, les ours polaires dans le Nord
Manitoba. Jusqu’au 2 février 2018.
Chambre de Métiers et de l’Artisanat
de la Haute-Savoie, 28 av. de France,
Annecy.
74 - Instants sauvages - Des expos
de photos (Florence Dabenoc, Denid
Girard, Philippe Klein, André
Moenne-Loccoz, Carole Reboul,
Julien Arbez, Fabien Dubessy, Jean-
 xporama

Iris © Collectif Lumen “Sténopé exquis”

L’Iris-Project sera l’une des attrac- Du 29 novembre
tions du 22e ST-ART, foire d’art au 24 décembre,
contemporain se tenant à Stras- L’Atelier (Nantes
bourg (67) du 17 au 20 novembre. 44) accueille la
fine fleur des
sténopistes pour
une exposition
“Nous sommes peut-être pas- mêlant travaux
sés à côté d’une belle histoire”, personnels et
série d’Arthur Dreyfus à la gale- œuvres collec-
rie Patrick Gutknecht (Paris 3e) tives réalisées
jusqu’au 20 janvier. selon le jeu du
Les barreaux © Arthur Dreyfus cadavre exquis.

Christophe Delattre, Eric Durr, Max et
Léo Méroth, Daniel Rodriques, Dora
Zarzavatski), de sculptures (Marie-
José Moenne-Loccoz), d’aquarelles et
de gravures (Jacques Rime, Mélanie
Lurne). Conférences, films, diapora-
mas, atelier sculpture complètent le
programme. Du 24 au 26 novembre.
Lieux divers, Cornier. www.instants-
sauvages74.fr
74 - Le chic français : images de
femmes, 1900-1950 - Regard
rétrospectif sur l’histoire de la photo
de mode au début du XXe siècle. Du
28 octobre au 21 janvier 2018. Palais
Lumière, quai Charles Albert Besson,
Évian-les-Bains.
PARIS 3e
Agoramania, la ville dans tous ses
états - Parcours artistique sur la place
de l’individu dans la cité. Quelques
photographes au programme, dont
Stéphane Couturier, Bertille Bak ou
Anna Malagrida. Jusqu’au 6 janvier
2018. MAIF Social Club, 37 rue de
Turenne.
Clouzot et les arts plastiques, une
suite contemporaine - Expo d’art
contemporain en lien avec l’œuvre
cinématographique de Henri-
Georges Clouzot. Côté photo, Franck
Perrin présente la série “Panoramic
obsessions”. Du 17 novembre au 12
janvier 2018. Topographie de l’Art,
15 rue de Thorigny.
Empire of dust - Série d’Amélie
Labourdette autour de constructions
inachevées. Du 9 novembre au 23
décembre. Galerie Thierry Bigai-
gnon, Hôtel de Retz, Bâtiment A, 9
rue Charlot.
Femmes du monde - La galerie
Polka fête ses 10 ans avec un double
accrochage de prestige, réunissant
des photos de Marc Riboud et Sebas-
tiao Salgado sur le thème de la
femme. En sus, les grilles de la Cour
de Venise accueillent la série “Equus”
d’Emanuele Scorcelletti. Du 10
novembre au 20 janvier 2018. Polka
Galerie, 12 rue Saint-Gilles.
From chaos to art - Photos de Tania
Mouraud. Jusqu’au 25 novembre.
Galerie Rabouan Moussion, 11 rue
Pastourelle.
Hereafter - Deux reportages :
“Becoming South Sudan” d’Alinka
Echeverria et “The Fall” de Pia Eli-
zondo. Du 27 octobre au 27 janvier
2018. Institut culturel du Mexique,
119 rue Vieille du Temple.
Hybrides - Exposition collective et
pluridisciplinaire (sculpture, photo,
dessin, gravure, vidéo et peinture) sur
le thème de l’hybridation. Invitée :
l’association d’artistes Goya Aragon.
Du 30 novembre au 3 décembre.
Espace Commines, 17 rue Com-
mines.
Impromptus - Photos récentes de
Yuki Onodera. Jusqu’au 25 novem-
bre. Pierre-Yves Caër Gallery, 7 rue
Notre-Dame de Nazareth.
Lucien Hervé, le bâtisseur
d’ombre - Photographies. Du 4
novembre au 23 décembre. Galerie
Maubert, 20 rue Saint-Gilles.
Naked war - Série de Bettina Rheims
issue de la rencontre entre la photo-
graphe et les activistes FEMEN. Du
28 octobre au 25 novembre. Galerie
Xippas, 108 rue Vieille du Temple.
Nous sommes peut-être passés à
côté d’une belle histoire… - Série
d’Arthur Dreyfus que l’auteur
explique ainsi : “J’ai demandé à des
garçons de me montrer, sur leur télé-
phone, une photo d’eux plus jeunes,
qu’ils affectionnaient. C’est un por-
trait de lui-même que me présente
mon modèle, qui accepte donc de
jouer avec sa propre image transfor-
mée.” Du 11 novembre au 20 janvier
2018. Galerie Patrick Gutknecht, 78
rue de Turenne.
Oh Man - Série de Lise Sarfati réali-
sée à Los Angeles en 2012 et 2013.
Du 23 novembre au 13 janvier 2018.
La Galerie particulière, 16 rue du
Perche.
Roadside lights - Série d'Eiji Ohashi
réalisée par le Japon, à la lumière
des distributeurs automatiques de
boisson. Du 8 décembre au 13 jan-
vier 2018. Galerie &co 119, 119 rue
Vieille du Temple.
Sessions BB - Road trip photogra-
phique de Marcel Hartman articulé
autour des albums “Palermo Holly-
wood” et “Volver” de Benjamin Bio-
lay. Jusqu’au 13 janvier 2018. Gale-
rie Anne-Dominique Toussaint, 26
rue Saint-Claude.
Shinjuku lost child - Série de Yang
Seung-Woo. Du 9 novembre au 22
décembre. in)(between gallery, 39
rue Chapon.
Sour patch kids - Choquantes et / ou
attendrissantes, des photos sur l’en-
fance par un trio de photographes
ukrainiens nommé Gorsad. Du 2
novembre au 9 décembre. Dilecta -
Maison et galerie d’éditions, 49 rue
Notre-Dame de Nazareth.
Time immemorial - Photos et
vidéos de Yang Yongliang mêlant
paysages montagneux et imagerie
urbaine. Du 4 novembre au 23
décembre. Galerie Paris-Beijing, 62
rue de Turbigo.
Un Français à New York - Dans
les pas de Jean-Pierre Laffont,
témoin privilégié des mouvements
sociaux qui ont agité la société amé-
ricaine dans les années 60 et 70.
Jusqu’au 29 novembre. Galerie de
l’Instant, 46 rue de Poitou.
Upon my sword - Série d'Alexia
Monduit. Du 8 novembre au 2
décembre. Galerie &co 119, 119 rue
Vieille du Temple.
PARIS 4e
Beate et Serge Klarsfeld ou les
combats de la mémoire (1968-
1978) - Sur un fil chronologique,
l'exposition restitue à travers objets,
documents et photographies les res-
sorts et les enjeux d’une action où se
mêlent vie publique et vie privée.
Du 7 décembre au 29 avril 2018.
Mémorial de la Shoah, 17 rue Geof-
froy-l'Asnier.
Collectif Prisme - Photos de Jean
Luc Coudun, Catherine Chansac,
Nicolas Idée, Nathalie de Ribier et
Daniel Lepicard. Du 17 au 25 novem-
bre. Espace Orphée, 6, rue Simon Le
Franc.
Face à face - Portraits d’artistes et
photographes illustres (Sabine
Weiss, ORLAN, Sebastiao Salgado,
Bernard Faucon, Sarah Moon…) par
Zhong Weixing. Du 8 novembre au 7
janvier 2018. Maison européenne
de la Photographie, 5-7 rue de
Fourcy.
L’art dans la peau - Le tatouage à tra-
vers les œuvres de 41 artistes. Du 8
novembre au 14 janvier 2018. Gale-
rie Sakura, 21 rue du bourg Tibourg.
Les mondes silencieux - Dans leurs
créations photographiques et vidéo-
graphiques, le duo d’artistes Brod-
beck & de Barbuat évince toute trace

Décembre 2017 #ci399 33

 Lu, vu, entendu…
 “Sans le rock ’n’
roll, je ne serais jamais
devenu photographe.
Mais sans le LSD non
plus! (…) Le premier
[appareil] que j’ai pu
me payer était un
Pentax, mais pas un
modèle cher, un truc
cheap avec un objectif
basique, rudimentaire.
Le plus fou c’est que
j’ai dû faire la séance
avec Syd Barrett très
peu de temps après
l’avoir acquis. Ensuite,
j’ai récupéré un grand-
angle dont je me suis
pas mal servi avec Syd.
J’adorais cet effet qui
correspondait bien aux
délires de l’époque.”
Mick Rock, dans le
n°603 de Rock & Folk
(novembre 2017).
humaine (ou presque). Du 8 novem-
bre au 7 janvier 2018. Maison euro-
péenne de la Photographie, 5-7 rue
de Fourcy.
Over - Depuis son petit autogire,
Kacper Kowlaski capture des pay-
sages polonais, endormis sous la
neige. Du 25 octobre au 20 janvier
2018. Photo12 Galerie, 10-14 rue
des Jardins Saint-Paul.
Strokar - Partant des clichés du pho-
toreporter Fred Atax, 40 street-
artistes créent des œuvres origi-
nales. Jusqu’au 19 novembre.
Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129
rue Saint-Martin.
Une anthropologie imaginaire -
Photos de Claude Mollard. Du 8
novembre au 7 janvier 2018. Mai-
son européenne de la Photogra-
phie, 5-7 rue de Fourcy.
Visions of Venice - Venise par
Roberto Polillo, photographe plasti-
cien. Du 10 novembre au 30
décembre. Galerie 111, 111 rue
Saint-Antoine.
PARIS 5e
At home - Quand Masaki Yama-
moto photographie sa famille… Du
7 novembre au 2 décembre. Mind’s
eye - Galerie Adrian Bondy, 221 rue
Saint-Jacques.
Eve réincarnée - Photos de Colette
Pourroy. Une évocation poétique de
sa sœur aînée. Du 5 décembre au 9
34 #ci399 - Décembre 2017
janvier 2018. Mind’s eye - Galerie
Adrian Bondy, 221 rue Saint-
Jacques.
My own unknown - Photos de Dra-
gana Jurišić sur la liberté et la com-
plexité de l’exil. Du 9 novembre au 7
janvier 2018. Centre culturel irlan-
dais, 5 rue des Irlandais.
PARIS 6e
Afrique humaniste - Une qua-
rantaine de photos N&B prises par
Léon Hesrchtritt en Afrique au cours
de l’année 1963. Du 3 novembre au
2 décembre. Galerie Bernard Dulon,
10 rue Jacques Callot.
András Bánkuti - Les bouleverse-
ments politiques et sociétaux de
l’Europe centrale vus par un repor-
ter hongrois à l’œil aiguisé : András
Bánkuti. Du 10 novembre au 16
décembre. Institut hongrois de
Paris, 92 rue Bonaparte.
Céleste - Deux séries de Matthieu
Gafsou sur la nature du sacré, sur
notre façon d’appréhender l’infini,
l’indicible, etc. Du 3 au 19 novem-
bre. Galerie Eric Mouchet, 45 rue
Jacob.
Chine 2.0 - Photos de la jeune pho-
tographe chinoise Chen Man.
Jusqu’au 20 janvier 2018. La Mai-
son de la Chine, 76 rue Bonaparte.
Être pierre - Autour des sculptures
d’Ossip Zadkine, une exposition col-
lective mêlant les génération et les
supports. Avec, côté photo, Brassaï,
Claude Cahun, Dove Allouche et
Oscar Santillan. Jusqu’au 11 février
2018. Musée Zadkine, 100 bis rue
d’Assas.
Horvatyear - Diptyques - Pour
célébrer 2018, année de ses quatre-
vingt-dix ans, Franck Horvat a pré-
paré à partir son fonds photogra-
phique une série de 365 diptyques
: autant que les jours de l’année. Du
3 au 19 novembre. Galerie Le Mino-
taure, 2 rue des Beaux-arts.
Italia - Série N&B de Martin Bogren.
Du 3 au 19 novembre. Le Plac’Art
Photo, 12 rue de l’éperon.
Ivan Bettex - Ivan Bettex a fait le
portrait d’artistes, parmi les plus
importants du milieu du XXe siècle :
Cocteau, Picasso, Léger, Vlaminck,
Lurçat, Buffet, Tinguely… Du 3 au
19 novembre. Sparts Gallery, 41 rue
de Seine.
Jeune - Le regard de huit photo-
graphes sur la jeunesse. Du 7 au 18
novembre. Galerie du CROUS, 11
rue des Beaux-arts.
La jeune fille à la fleur, 50 ans
après - Retour sur la genèse de cette
photo emblématique, tout en célé-
brant le regard engagé et huma-
niste de Marc Riboud, disparu en
août 2016. Du 3 au 19 novembre.
Galerie Arcturus, 65 rue de Seine.
L’esprit des lieux - Expo réunissant
les travaux de trois photographes
autour de lieux abandonnés : “Anyw-
here out of the world” d’Olivia
Lavergne, “Saudade” de Thomas
Jorion et “Inner landscapes” de
Ramon Cornado (en collaboration
avec la sculptrice Béatrice Bizot). Du
7 novembre au 2 décembre. Galerie
Insula, 24 rue des Grands Augustins.
New York in black - Photos de
Christophe Jacrot, prises dans un
Manhattan privé d’électricité et
plongé dans le noir après le passage
de l’ouragan Sandy, fin octobre
2012. Du 5 décembre au 13 janvier
2018. Galerie de l’Europe, 55 rue de
Seine.
Paris-New York - Photos de Gail
Albert Halaban, Alain Cornu, Eliott
Erwitt, Claire de Virieu et Takeshi Shi-
kama. Du 1er novembre au 1er février
2018. Hôtel & Spa La Belle Juliette,
92 rue du Cherche-Midi.
Passport - Photos de l’Ukrainien
Alexander Chekmenev réalisées
alors qu’il était missionné pour faire
du porte à porte durant une cam-
pagne de nationalisation du passe-
port. Du 3 au 21 décembre. Galerie
Folia, 13 rue de l’abbaye.
Périphérie - Mohamed Bourouissa
s’attache à représenter les jeunes
des quartiers de La Courneuve, de
Pantin, de Clichy Montfermeil, d’Ar-
genteuil ou encore du Mirail (atti-
tudes, codes vestimentaires et
Allemagne
(ex-RDA),
1990
© Raymond
Depardon /
Magnum
Photos
à
Plus qu’un
mois pour
découvrir
“Traverser”,
l’exposition
que la Fon-
dation
Henri Car-
tier-Bresson
(Paris 14e)
consacre à
l’œuvre
photogra-
phique de
Raymond
Depardon.
autres marques identitaires). Du 3
au 19 novembre. Musée national
Eugène Delacroix, 10 rue de Furs-
tenberg.
PhotoSaintGermain - Parcours
d’exposition dans une sélection de
musées, galeries et librairies de la
rive gauche. Jusqu’au 19 novembre.
www.photosaintgermain.com
Refuge - Reportage de Bruno Fert
dans des camps, campements ou
logements pour migrants, en
France, en Italie, en Grèce et en Alle-
magne. Une quarantaine de tirages,
alternance de diptyques et trip-
tyques ponctués de paysages en
couleur. Jusqu’au 19 novembre.
Palais de l’Institut de France, 27
quai de Conti.
Un demi-siècle dans l’Himalaya -
Une invitation au voyage et à la
contemplation à travers le regard et
les photos de Matthieu Ricard.
Jusqu’au 28 février 2018. La Hune,
16 rue de l’abbaye.
Weegee - De 1935 à 1946, Wee-
gee fut l’une des figures les plus
inventives de la photographie amé-
ricaine. Connu pour sa capacité à
arriver avant tout le monde sur les
lieux du crime, il domina la scène
new-yorkaise. L’expo présente 44
tirages d’époques, dont 22 inédits.
Du 3 au 19 novembre. Galerie
Meyer Oceanic & Eskimo Art, 17 rue
des Beaux-Arts.
 xporama
© Alix de
Montaigu

“Résonances”
ou la rencon-
tre d’Alix de
Montaigu et
d’Évelyne
Yeatman-Eiffel,
du 28 novem-
bre au 9 dé-
cembre à la
galerie Mona
Lisa (Paris 7e).

“Le chic fran-

çais” s’exporte
et s’expose au
Palais Lumière
d’Évian (74)
jusqu’au 21
janvier 2018.

Mode pour
Vogue, Maurice
Tabard, 1947
© Musée Nicé-
phore Niépce,
Chalon/Saône

Women house - Le regard de
femmes photographes (Claude
Cahun, Birgit Jürgenssen, Cindy
Sherman, Karin Mack, Helena
Almeida, Zanele Muholi, Kirsten
Justesen, Francesca Woodman, Lau-
rie Simmons, Sue Williamson) sur
les rituels quotidiens de la vie
domestique et de l’habitat contem-
porain. Jusqu’au 28 janvier 2018.
Monnaie de Paris, 11 quai Conti.
PARIS 7e
Dans la peau d’un soldat. De la
Rome antique à nos jours - Expo
retraçant la vie de soldat de l’Anti-
quité jusqu’au XXIe siècle, complé-
tée par des photos d’Edouard Elias et
Philippe de Poulpiquet, reporters de
guerre. Jusqu’au 28 janvier 2018.
Musée de l’Armée - Hôtel des Inva-
lides, 129 rue de Grenelle.
Derniers paysages - Photos de
Richard Oppenheim. Du 13 au 26
novembre. Galerie 30 32, 30 Rue de
Bourgogne.
La guerre d’Indochine - Un
photographe à contre-emploi - 34
photos argentiques originales des
reportages de Willy Rizzo en 1950
et 1952 en Indochine. Jusqu’au 13
janvier 2018. Studio Willy Rizzo, 12
rue de Verneuil.
L’Europe autrement ! - Photos
de Henri Cartier-Bresson, Nico Bick,
Otto Snoek. Jusqu’au 17 décembre.
Atelier Néerlandais, 121 rue de Lille.
Louis Faurer - Une vingtaine de
tirages de Louis Faurer (1916-
2001), ami de jeunesse de Robert
Frank, avec lequel il partagea les
pages mode de Harpers Bazaar.
Jusqu’au 2 décembre. In camera
galerie, 21 rue Las cases.
Résonances - Photos d’Alix de Mon-
taigu, objets et sculptures d’Evelyne
Yeatman-Eiffel. Du 28 novembre au
9 décembre. Galerie Mona Lisa, 32
rue de Varenne.
Sentinelles - Photos de Sandra
Chenu Godefroy. Jusqu’au 8 janvier
2018. Hôtel national des Invalides,
129 bd de Grenelle.
Ville déserte - Depuis 2014,
Genaro Bardy capture le silence et
l’obscurité des grandes villes que
sont Paris, New York, Londres ou
Rome. Du 7 décembre au 7 janvier
2018. Galerie Hegoa, 16 rue de
Beaune.
PARIS 8e
Albert Renger-Patzsch, les
choses - Hommage à Albert-Ren-
ger-Patzsch, photographe hors
norme qui joua un rôle important
dans le mouvement de la Nouvelle
Objectivité. Jusqu’au 21 janvier
2018. Jeu de Paume, 1 place de la
Concorde.
Andres Serrano - Un dialogue
entre des photos d’Andres Serrano
et des œuvres anciennes issues des
collections du Petit Palais. Jusqu’au
14 janvier 2018. Petit Palais, 6 av.
Winston Churchill.
Irving Penn - Conçue par le
Metropolitan Museum of Art de NY,
cette exposition rend hommage à
l’un des génies du portrait du XXe
siècle. Jusqu’au 29 janvier 2018.
Grand Palais, avenue Winston Chur-
chill.
Souterrain - Ali Kazma filme et pho-
tographie les situations, les lieux et
les structures qui montrent la capa-
cité de l’homme à transformer le
monde. Jusqu’au 21 janvier 2018.
Jeu de Paume, 1 place de la
Concorde.
PARIS 9e
Always someone awake and
someone asleep - Expo collective,
avec Anne Collier, Ceal Floyer, Liam
Gillick, Gabriel Kuri, Pierre Paulin et
Bruno Serralongue. Du 1er décem-
bre au 25 février 2018. Galerie des
galeries, 40 bd Haussmann.
Cuba ! - La Havane vue par Maurice
Renoma. Jusqu’au 31 décembre.
Galerie Sophie Leiser, 40 rue de la
Tour d’Auvergne.
PARIS 10e
Jour de colère - Série de Jean-
Christian Bourcart sur les supporters
de Donald Trump. Du 2 au 25
novembre. Fisheye Gallery, 2 rue de
l’Hôpital-Saint-Louis.
The others - Série d’Olivier Cul-
mann. Un travail sur les codes socié-
taux de l’Inde et leurs modes dere-
présentation. Jusqu’au 20
novembre. Place de la République.
The show must go on… - Plongée
dans les concerts rock / Metal à tra-
vers une centaine de photos de
Hugues Chantepie et Catherine
Alberola. Du 22 au 27 novembre.
Galerie Négatif +, 104 rue de la
Fayette.
Rencontres photographiques
du 10e - Organisée par l’asso Fêtart,
la manifestation présente le travail
de 90 artistes contemporains en
divers lieux du 10e arrondissement.
Parrain de cette édition : Mathieu
Pernot. Jusqu’au 18 novembre. Mai-
rie, 72 rue du fbg Saint-Martin.
www.rencontresphotoparis10.fr
PARIS 11e
Alexandra Hedison - Photogra-
phies. Jusqu’au 26 novembre. H
Gallery, 90 rue de la Folie-Méricourt.
The Yokohama Project - Expo
conçue par Giada Ripa autour de
photos anciennes datant de plus de
150 ans et réalisées par Felice
Beato. Jusqu’au 25 novembre. Gale-
rie Danysz, 78 rue Amelot.
PARIS 12e
Étranger résident - Photos, pein-
tures, sculptures issues de la collec-
tion de Marin Karmitz. Jusqu’au 21
janvier 2018. La Maison rouge -
Fondation Antoine De Galbert, 10
bd de la Bastille.
Lieux saints partagés - À travers
œuvres d’art, photos, films documen-
taires ou objets ethnographiques,
l’exposition explore les points com-
muns des trois monothéismes
(judaïsme, christianisme, islam). Du
24 octobre au 21 janvier 2018.
Musée national de l’Histoire de l’im-
migration, 293 av. Daumesnil.
PARIS 13e
Au loin, nos paysages - Dans cette
série d’Aglaé Bory, paysages et por-
traits se mêlent et nous renvoient à
l’histoire universelle de nos racines.
Du 24 octobre au 4 février 2018.
Bibliothèque nationale de France,
quai François Mauriac.
Jean Rouch, l’homme-cinéma
- Rétrospective associant archives
manuscrites et sonores, photogra-
phies et plus d’une cinquantaine
d’extraits de films dont certains sont
visibles pour la première fois du
grand public. Jusqu’au 26 novem-
bre. Bibliothèque nationale de
France, quai François Mauriac.
Paysages français. Une aven-
ture photographique, 1984-
2017 - La France depuis les années
80 jusqu’à aujourd’hui, sous l’œil de
160 photographes (quelque 1000

Décembre 2017 #ci399 35


Foires au matériel
13 - Marseille - 27e Foire occasion, collection,
édition de Phocal - Marché au matériel photo
occasion et collection, présence d’éditeurs de
livres photo, vente et signatures de livres, expo
de photographies (dont membres de Phocal),
projections de séries sonorisées. Date: 19
novembre. Hippodrome de Pont de Vivaux, 222,
Bd Mireille Lauze, 13010 Marseille. Contact:
27e Bourse Phocal
36 #ci399 - Décembre 2017
Christian Dandreis: 06-51-19-19-68.
foire@phocal.org / www.phocal.org
22 - Plérin - 10e Phototroc - Bourse au
matériel photo, cinéma, vidéo et informatique
d’occasion organisée par l’association
ART’images. Date: 11 février 2018. Salle
Edelweiss, quai Chanoine Guinard, 22190 Plérin.
Contact: Yvon Royer. Tél. 02-96-72-73-97.
contact@artimages.bzh
30 - Nîmes - 32e Salon des
antiquités photographiques et
cinématographiques organisé par le
club Niépce Daguerre. Date : 4 mars
2018. Grand Hôtel de Nîmes, Centre
hôtelier, Ville active, sortie autoroute
Nîmes Ouest, 30000 Nîmes. Tél. 04-66-
29-86-87. Fax. 04-66-84-72-76.
37 - Notre Dame d’Oé - Foire au
matériel photo organisée par le MIST
(Magie de l’Image et du Son en
Touraine) dans le cadre des Oésiades
HERVÉ,
PRÉNOM LUCIEN
Tours (37)
J etez son nom, celui de Le Corbusier
vient en ricochet. Le maître architecte
doit en efet une part de sa notoriété aux
clichés noirs et tendus de Lucien Hervé
qui, mieux que d’autres, ont su révéler
l’âme de ses constructions. Mais si l’archi-
tecture occupe une place prépondérante
dans son travail, le photographe a exercé
son œil de géomètre et son goût pour les
contrastes forts sur bien d’autres sujets que
le bâti, comme le montre l’exposition pré-
sentée par le Jeu de Paume au Château de
Tours. Les 160 tirages sélectionnés par
Imola Gebauer, collaboratrice de Lucien
Hervé dans les années 2000, dressent le
portrait d’un artiste attiré par la ligne et
l’épure mais aussi par l’humain, le tout
étant de s’appliquer à “dire le maximum
avec un minimum de moyens.”
Lucien Hervé - Géométrie de la lumière.
Du 18 novembre au 27 mai 2018. Châ-
teau de Tours, 25 av. Malraux, Tours (37).
Mais aussi Galerie Maubert (Paris 3e).
Guichets du Louvre, Paris, France, 1948
© Lucien Hervé, Paris
de l’Image. Date: 26 novembre. Centre culturel
Oésia, rond point de la Chassetière, 37390 Notre
Dame d’Oé.
Belgique - Woluwe-Saint-Pierre - 29e
Occaphot’, bourse au matériel photo. Date: 3
décembre. Athénée Royal Crommelynck, av.
Orban 73, 1150 Woluwe-Saint-Pierre.
www.photographia-asbl.com
Allemagne - Östringen - 32e Bourse au
matériel photo organisée par le club
Fotofreunde Ostringen. Service d’interprète
gratuit pour les visiteurs français. Infos: Ruediger
Kasten (ruediger.kasten@gmx.de). Tél. 0049-
7253-22589. Date: 17 mars 2018. Salle
Hermann-Kimling-Halle, Mozartstr. 1, Östringen
(à 6 km à l’est de l’autoroute Francfort-Bâle,
sortie Kronau).

À Attankpe (Bénin), dans la maison de Raïssa Godjo, aide-soignante spécialisée en maïeutique, les accouchements se déroulent
à la lampe à pétrole et avec une petite torche. La difficulté d’accès à l’électricité est au cœur de “Quand l’Afrique s’éclairera”,
reportage de Pascal Maitre visible à la Maison européenne de la photographie (Paris 4e) jusqu’au 7 janvier 2018.
tirages). Du 24 octobre au 4 février
2018. Bibliothèque nationale de
France, quai François Mauriac.
PARIS 14e
Mali Twist - Rétrospective
Malick Sidibé. L’exposition réunit
pour la première fois ses photogra-
phies les plus exceptionnelles et
emblématiques ; des tirages
d’époque réalisés par lui-même de
1960 à 1980 ; un choix de “che-
mises” rassemblant ses prises de
vue de soirées ainsi qu’un ensem-
ble de portraits inédits d’une
beauté intemporelle. Jusqu’au 25
février 2018. Fondation Cartier
pour l’art contemporain, 261 Bou-
levard Raspail. Lire page 16.
Traverser - Avec l’écriture
comme fil d’Ariane, cette exposi-
tion invite à une traversée de l’œu-
vre de Raymond Depardon depuis
ses premiers pas à la ferme du
Garet jusqu’à aujourd’hui.
Jusqu’au 17 décembre. Fondation
Henri Cartier-Bresson, 2 imp.
Lebouis.
PARIS 15e
À l’aube du japonisme - Des pièces
remarquables et souvent inédites en
France : maquettes de maisons japo-
naises, objets en laque, nacre ou
céramique, livres, photographies,
peintures et estampes. Du 21
novembre au 20 janvier 2018. Mai-
son de la Culture du Japon à Paris,
101bis quai Branly.
Paysages photographiques : réin-
venter le réel - Expo collective en
prolongement de la grande rétros-
pective présentée à la BnF. Du 24
octobre au 25 novembre. Galerie
Esther Woerdehoff, 36 rue Falguière.
PARIS 16e
Dialogue photographique
Jean Rouch & Catherine de Clip-
pel - Regards comparés sur l’Afrique.
Du 25 octobre au 7 janvier 2018.
Musée de l’Homme, 17 place du Tro-
cadéro.
Insgeheim - Architecture et paysage,
espaces et surfaces sont au centre
l’œuvre photographique de Friede-
rike von Rauch. Du 10 novembre au
11 janvier 2018. Goethe Institut, 17
av. d’Iéna.
Trait d’union - Une soixantaine de
portraits Harcourt invitent à réfléchir,
d’un siècle à l’autre, à la notion de
transmission. Jusqu’au 30 avril
2018. Studio Harcourt, 6 rue de Lota.
PARIS 18e
Lost Shadows & Not yet, already
gone - Deux séries dans lesquelles
Thomas Zamolo questionne les
concepts d’indépendance, la dispari-
tion et la fugacité de l’expérience
humaine. Jusqu’au 26 novembre.
Little Big Galerie, 45 rue Lepic.
Portes ouvertes “d’Anvers aux
Abbesses” - À l’initiative de l’associa-
tion “d’Anvers aux Abbesses”, près de
120 artistes (dont une dizaine de
photographes) ouvrent leur lieu de
création au public. Dans les 18e et 9e
arrondissements de Paris. Du 17 au
19 novembre. Point d’accueil, 11 rue
d’Orsel. Infos : www.anvers-aux-
abbesses.com
World Press Photo - Présentation du
palmarès 2017 du prestigieux
concours de photoreportage. Du 4
novembre au 3 décembre. Galerie
Carla Sozzani, 22 rue Marx Dormoy.
PARIS 19e
Barbara - Manuscrits, correspon-
dances, dessins, photos (Robert Dois-
neau, Jean-Pierre Leloir, Just Jaeckin,
etc.) et documents inédits confiés par
les proches de la chanteuse laissent
deviner la Barbara intime et passion-
née. Jusqu’au 28 janvier 2018. Phil-
harmonie de Paris, 221 av. Jean Jau-
rès.
76 - Comme une histoire... Le
Havre - Une sélection de photos
issues des collections du MuMa
autour du Havre et de son territoire
associées à des œuvres “invitées”,
peintures, photographies, vidéos.
Quelques noms : Lucien Hervé,
Sabine Meier, Bernard Plossu, Véro-
nique Ellena, Manuela Marquès...
Du 26 novembre au 18 mars 2018.
Musée d’art moderne André Mal-
raux, 2 bd Clemenceau, Le Havre.
76 - Fabula - De l’Inde à la Chine,
des légionnaires aux joueurs de
xporama
Accouchement à la lampe
à pétrole, Attankpe
© Pascal Maitre / Cosmos
water-polo, une plongée dans le tra-
vail de portraitiste de Charles Fréger.
Jusqu’au 7 janvier 2018. Centre d’art
contemporain Matmut, 425 rue du
Château, St-Pierre-de-Varengeville.
76 - Jeff Lescene, 30 ans de
concerts - 40 clichés de groupes
musicaux,de 1987 à aujourd’hui.Du
7 novembre au 10 décembre. La Tra-
verse, 37 Rue Luis Corvalan, Cléon.
76 - Le territoire - L’exposition
regroupe les photographies du terri-
toire normand entrées dans la collec-
tion du Frac Normandie depuis sa
fondation en 1983. Avec : Gabriele
Basilico, Jean-Claude Bélégou, Syl-
vaine Branellec, Thibaut Cuisset,
John Davies, Tom Evans, Jean
Gaumy,Andrea Keen, Gilles Saussier.
Jusqu’au 24 novembre. INSA Rouen
Normandie, avenue de l’Université,
Saint-Étienne-du-Rouvray.
76 - Olivier Desclos - Photogra-
phies. Jusqu’au 29 novembre.
Domaine de Roges, av. des sources,
Forges-les-Eaux.
Décembre 2017 #ci399 37
 DES LENDEMAINS
QUI HANTENT
Paris 3e
À l’origine de la série “Empire of dust”, il y
a la découverte par la photographe et
dessinatrice nantaise Amélie Labourdette des
ecomostri, ces constructions inachevées qui,
dans une époque marquée par les bouleverse-
ments socio-économiques, prolifèrent dans le
sud de l’Italie. Photographiés sous un ciel
blafard, les squelettes accrochés à lanc de
colline, les piles sans pont, les stades aban-
donnés au lierre traversent en vaisseaux fan-
tômes les paysages calabrais et siciliens. Et
laissent entrevoir un monde post-humain.
Amélie Labourdette - Empire of dust.
Jusqu’au 23 décembre. Galerie Thierry
Bigaignon, 9 rue Charlot, Paris 3e.

Empire of dust © Amélie Labourdette -

courtesy Galerie hierry Bigaignon

76 - Peak oil - Projet photogra-
phique sur le paysage industriel par
Geert Goris. Du 9 décembre au 14
janvier 2018. Frac Normandie, 3
Place des Martyrs de la Résistance,
Sotteville-lès-Rouen.
77 - Before the eye-lid’s laid - Tra-
vail sur les actes violents réalisé par
Agnès Geoffray à partir de photos
trouvées. Jusqu’au 23 décembre.
CPIF, 107 av.de la République, Pon-
tault-Combault.
77 - Fuori Campo - Photographe ita-
lien, né à Milan, Simone Casetta par-
court le monde depuis la fin des
années 70, réalisant un travail de
reportage hors mode. Jusqu’au 17
décembre. Galerie HorsChamp,
place de l’église, Sivry-Courtry.
77 - Les gendarmeries du monde -
46 pays sont dotés d’une gendarme-
rie. Objets, documents, costumes et
photographies explorent leurs points
communs et leurs divergences.
Jusqu’au 15 juillet 2018. Musée de
la gendarmerie nationale, 1-3 rue
Émile Leclerc, Melun.
78 - 2e Biennale de Photographie
& Sculpture - L’Association
Contrastes de Sartrouville (78) orga-
nise sa 2e Biennale de Photographie
et Sculpture. Du 30 novembre au 10
décembre. Espace St Paul, 19 rue des
Rosiers, Sartrouville. Règlement et
bulletin d’inscription sur http://asso-
ciation contrastes.blogspot.fr
78 - Photos d’hier et images d’au-
jourd’hui - Pour célébrer ses 80 ans
d’existence, l’UPAC (photo-club du
Chesnay) présente une expo mêlant
clichés archivés depuis sa création et
photos d’aujourd’hui. Du 11 au 19
novembre. Mairie, salle Maurice
Cointe, Le Chesnay.
78 - Spécial Noir & Blanc - Photos
de Jean-Michel Berts, Marie Blin,
Jean-Luc Boetsch, Kyriakos Kaziras,
Michel Lagarde et Alex Timmermans.
Du 3 novembre au 3 décembre.
Galerie Blin plus Blin, 1bis rue
Amaury, Montfort l’Amaury.
84 - 11e Soirée diaporama - Soirée
proposée par l’association Lou Four-
niquié. À partir de 20h30. Tél. 04-90-
23-17-85. Du 18 au 18 novembre.
Salle des fêtes, Caumont-sur-
Durance.
84 - L’art et la vigne - Expo collective
et pluridisciplinaire autour de la
vigne. Avec les photographes Victor
Saez, Camille Meffre et Martial Lor-
cet. Jusqu’au 6 janvier 2018. La
Ferme des Arts, Vaison-la-Romaine.
84 - La vie en couleurs - Expo
consacrée à un pan méconnu du tra-
vail de Jacques-Henri Lartigue : ses
photos couleur. Du 28 octobre au 18
février 2018. Campredon Centre
d’art, 20 rue du Dr Taller, L’Isle-sur-la-
Sorgue.
86 - Club photo de Béruges - Expo
annuelle du club. Invité d’honneur :
Jean-Daniel Ouvrard (paysages sur-
volés en montgolfière). Du 25 au 26
novembre. Salle des fêtes, place de
l’église, Béruges.
86 - Le Petit Prince du Hornstran-
dir - Rencontre avec le renard polaire.
Photos de Fabien Zunino réalisées en
Islande. Expo dans les bibliothèques
universitaires de Poitiers en trois
temps : BU de Sciences du 27/10 au
01/12/2017 (rencontre avec le
public le 14/10 à 18h) ; BU de Lettres
du 04/12/2017 au 12/01/2018 (ren-
contre avec le public le 11/01 à
11h30) ; BU de Médecine du 15/01
au 16/02/2018.
89 - Chroniques nomades - Fes-
tival dédié à la photographie de
voyage. Quelques noms : Flore,
Oswalde Lewate, Gilles Perrin, Flore-
Aël Surun… Jusqu’au 17 décembre.
Abbaye Saint-Germain, 2bis pl. Saint-
Germain, Auxerre. Lire page 18.
www.chroniquesnomades.com
92 - Corps pour Elles - Dans la veine
du “bodyscape”, une autre vision du
corps féminin par l’artiste photo-
graphe J.LEO. Du 7 novembre au 22
décembre. Espace Carpeaux, Courbe-
voie.
92 - La course du temps - Rétros-
pective de Eugene Richards en près
de 160 tirages illustrant les pro-
blèmes de la société américaine, les
victimes de la misère, de la ségréga-
tion sociale et raciale, de la violence,
les handicapés mentaux qu’on
enferme… Jusqu’au 10 janvier
2018. Arche du photojournalisme, 1
parvis de la Défense, Puteaux. Lire
page 22.
92 - La frontière introuvable - Expo
collective : 37 photos grand format
(120x180 cm) illustrant le rappro-
chement entre les Hauts-de-Seine et
les Yvelines et plus particulièrement
la continuité géographique et écono-
mique. Jusqu’au 14 décembre. Deux
lieux : Parc du Domaine départe-
mental de Sceaux et Parc départe-
mental des Chanteraines (Ville-
neuve-la-Garenne).
92 - L’ivresse du mouvement -
Actions décisives, entraînements,
vestiaires, public, portraits de sportifs
célèbres, etc. Plus de 80 photos réali-
sées par des pros du sport (Neil Lei-
fer, Gerry Cranham…) et des photo-
graphes plus généralistes (Gérard
Rancinan, Gérard Uféras…). Du 2
novembre au 7 janvier 2018. Maison
des Arts d’Antony, 20 rue Velpeau,
Antony.
92 - Maria by Callas - Un parcours
sensible et intime dans la vie de
Maria Callas, rythmé par de nom-
breuses archives inédites. Jusqu’au
14 décembre. La Seine Musicale /
Grand Salon, Ile Seguin, Boulogne-
Billancourt.
92 - No flash - Photos de Meyabe.
Du 25 octobre au 5 décembre. Gale-
rie d’Aguesseau, 137 rue d’Agues-
seau, Boulogne-Billancourt.
92 - Nuits américaines - À travers
diverses techniques (installation,
performance, peinture, photogra-
phie, vidéo), Sophie Kitching revient
sur le voyage de Chateaubriand en
Amérique à la fin du XVIIIe siècle.
Jusqu’au 4 mars 2018. Maison de
Chateaubriand, 87 rue de Chateau-
briand, Châtenay-Malabry.
92 - Photographes en liberté -
Expo proposée par le club Rueil-
Images. 4 photos par auteur sur des
thèmes divers : paysages, animaux,
scènes de rue… Du 31 octobre au 25
novembre. Médiathèque Jacques
Baumel, 15-21 Boulevard du Maré-
chal Foch, Rueil Malmaison.
92 - Prix Levallois 2017 - Exposition
des lauréats : Alexander Caballero
Diaz, Louis Matton et Bieke Depoor-
ter. Jusqu’au 25 novembre. Galerie
L’Escale, 25 rue de la gare, Levallois.
93 - The Others - Série d’Olivier
Culmann. Un travail sur les codes
sociétaux de l’Inde et leurs modes
dereprésentation. Jusqu’au 29
décembre. Centre culturel André
Malraux, La Capsule, Le Bourget. Lire
page 27.
94 - Stephen Shames, une
rétrospective - Tirages originaux
et documents d’archives retracent le
travail de Stephen Shames sur la
société américaine des années 1960-

38 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com


1970. Jusqu’au 14 janvier 2018.
Maison de la photographie Robert
Doisneau, 1 rue de la Division du
Général Leclerc, Gentilly.
94 - Studio Lévin - L’histoire du
studio tenu par Sam Lévin et
Lucienne Chevert (de 1934 à 1983) à
travers ses archives photogra-
phiques. Jusqu’au 18 novembre.
Théâtre Jacques Carat, 21 rue Louis
Georgeon, Cachan.
95 - Journées photographiques
de L’Isle-Adam - Exposition organi-
sée par le Club JH Lartigue sur deux
thèmes : “Insolite” et “Couleur
bleue”. Du 2 au 3 décembre. Espace
Magallon, 5 rue Bergeret, L’Isle-
Adam.
95 - Regards d’étudiants sur la
Ville Lumière - Les étudiants de 2e
année de l’École nationale supé-
rieure Louis-Lumière portent un
regard inédit autour de la théma-
tique “Le rayonnement lumineux”, à
Paris d’une part et au sein des aéro-
ports d’autre part. Jusqu’au 1er jan-
vier 2018. Terminal 2F de l’aéroport
Paris-Charles de Gaulle, Roissy-en-
France.
BELGIQUE
Braine-le-Château - Natura 1440 -
Mise en valeur du patrimoine natu-
rel de Braine-le-Château à travers les
40 #ci399 - Décembre 2017
photos de trois membres du PCDN
local : Jacques Dengis, Sacha d’Hoop
de Synghem et Pierre Van Dromme.
Du 25 novembre au 10 décembre.
Maison du Bailli, grand-place 20.
Bruxelles - Twelve portraits - Pho-
tos de Todd Hido. Du 3 novembre au
31 janvier 2018. La Galerie particu-
lière, place du châtelain 14.
Bruxelles - Waiting for the sun -
Série de Josef Hoflehner, dédicace à
l’âge d’or de l’industrie automobile
américaine. Jusqu’au 25 novembre.
La Photographie Galerie, 100 rue de
Stassart.
Bruxelles - The Rolling Stones 1965-
1985 - Photos de Michael Cooper,
Bob Gruen, Gered Mankowitz, Terry
O’Neill et Dominic Lamblin. Jusqu’au
31 décembre. Photo House, 96b rue
Blaes.
Bruxelles - Robert Doisneau -
Rétrospective autour de trois axes : le
merveilleux quotidien, Palm Springs
1960 et les ateliers d’artistes.
Jusqu’au 4 février 2018. Musée
d’Ixelles, rue Jean Van Volsem 71.
Charleroi - Un automne au Musée
de Charleroi - Trois expos : Stéphane
Couturier, Alexandre Christiaens
(“Réseau cristallin”) et Anne-Sophie
Costenoble (“L’heure bleue”).
Jusqu’au 3 décembre. Musée de la
Photographie, 11 av. Paul Pastur.
Esneux - Photos aquatiques et sub-
aquatiques (plantes, insectes,
amphibiens) de Johann Debain. Du
4 décembre au 8 janvier 2018. Res-
taurant L'Arlecchino, rue de la sta-
tion 45.
Onoz - Expressions urbaines - Photos
de Philippe Depireux. Du 24 novem-
bre au 3 décembre. Espace de
l'Homme de Spy (EHoS), 301 route
d'Eghezée.
Tournai - Épreuves d’artistes - Une
centaine d’œuvres réalisées par trois
photographes pratiquant des procé-
dés anciens : Isa Marcelli (ferrotypes
et tirages argentiques), Arthur Mee-
han (tirages lith) et William Mark
Ingram (tirages platine). Du 26 octo-
bre au 10 décembre. Domaine de
Graux, rue de Graux.
SUISSE
Genève - Images de science - Qu’est-
ce qu’une image de science ? En
quoi se distingue-t-elle d’une autre
image ? Quelle est sa place dans la
recherche ? L’expo tente de répondre
à ces questions. Jusqu’au 26 août
2018. Musée d’histoire des sciences,
128 rue de Lausanne.
Lausanne - Trois volets : l’exposition
“Who shot sports : une histoire pho-
tographique de 1843 à nos jours”,
une rétrospective “Rio 2016” par
chassimages.com
Schahausen, 2016,
du projet “Étrangement familier”
© Zhang Xiao
à
Sous la direction de la Fondation
Suisse pour la Photographie (Winter-
thour) et du Musée de l’Élysée (Lau-
sanne), cinq photographes de
renommée internationale – la Mexi-
caine Alinka Echeverría, l’Américain
Shane Lavalette, l’Allemande Eva
Leitolf, le Britannique Simon Roberts
et le Chinois Zhang Xiao – ont été in-
vités à questionner l’image de la
Suisse. Réunis sous l’intitulé “Étran-
gement familier”, leurs travaux res-
pectifs sont visibles jusqu’au 7 janvier
au Musée de l’Élysée de Lausanne.
quatre photographes et une sélec- Vevey - Ambrotypes - Série de
tion de 20 photos patrimoniale du portraits réalisés par Sébastien Koh-
CIO. Jusqu’au 19 novembre. Le ler selon la technique du collodion
Musée Olympique, quai d’Ouchy 1. humide. Jusqu’au 14 mars 2018.
Lausanne - Gus Van Sant - Rétrospec- Musée suisse de l’appareil photogra-
tive inédite en Suisse autour des phique, Grande place 99.
films et des œuvres plastiques du Winterthur - The Hobbyist - Expo col-
cinéaste américain. Du 25 octobre au lective autour du lien qui unit hobby
7 janvier 2018. Musée de l’Élysée, av. et photographie. Jusqu’au 28 janvier
de l’Élysée 18. 2018. Fotomuseum, 44 Grüzens-
trasse, Winterthur.
Lausanne - Étrangement fami-
lier. Regards sur la Suisse - Alinka Winterthur - Looking for Lenin -
Echeverría, Shane Lavalette, Eva Lei- Reportage de Niels Ackermann
tolf, Simon Roberts et Zhang Xiao ont mené en Ukraine où le photo-
sillonné la Suisse en observateurs graphe suisse a cherché les restes
indépendants et subjectifs… Du 25 des statues de Lénine. Jusqu’au 23
octobre au 7 janvier 2018. Musée de décembre. Galerie Coalmine, Tur-
l’Élysée, av. de l’Élysée 18. nerstrasse 1.
Annonce, mode d’emploi
Pour que votre exposition figure dans l’Exporama de Chasseur
d’Images, il suffit de nous envoyer un bref descriptif (titre, nom
du photographe, dates, lieu, etc.) accompagné, si besoin,
d’une présentation plus complète ou d’un visuel tiré de l’expo
(Jpeg, 3000 pixels de large). Votre annonce doit nous parvenir
un mois avant la parution du numéro visé.
• Chasseur d’Images, Exporama,
BP 80100, 86101 Châtellerault.
• benoit@chassimage.com
Nouveauté! Désormais, vous pouvez poster directement votre
annonce sur le site www.chassimages.com
 La plus belle rencontre
Chez votre
entre photographes marchand
et passionnés de photo-nature de journau
x!
 Stephen Wilkes
L(’)E(SPACE-)T E MPS

42
D’UNE IMAGE
 Pont de la Tournelle,
Impossible de passer devant une des œuvres Paris, 2013
de Stephen Wilkes sans être fasciné
par l’ambiance unique qui s’en dégage.
Grâce à un pharaonique travail d’assemblage,
le photographe américain réussit à nous raconter
l’histoire d’un lieu et d’une journée,
de l’espace et du temps, sur deux dimensions.
Une expérience étourdissante!

43
 n plus de cent ans d’existence, la
E photographie n’a cessé d’évoluer
et de se démocratiser, sa pratique
s’invitant chaque jour un peu plus
dans notre quotidien jusqu’à devenir omni-
présente. Saisir l’instant est devenu aussi
commun qu’envahissant. Mais y a-t-il meil-
leur moyen pour témoigner du temps qui
passe ? Ce souci est justement au cœur du
travail photographique de Stephen Wilkes.
Tout au long de son parcours, le New-
yorkais s’est évertué à illustrer l’inéluctable
course du temps et, plus généralement, à re-
pousser les limites de la représentation de la
mémoire. Dans la rouille et la poussière des
séries qu’il réalise dans les bâtiments désaf-
fectés d’Ellis Island et de l’ancienne usine
Bethlehem Steel à la in des années 1990,
on sent déjà cette envie de témoigner du
passage du temps et des hommes. Mais rien
de révolutionnaire. D’autres ont exploré
avant lui les lieux abandonnés pour expri-
mer l’idée de la fuite du temps. Comme
souvent, c’est un heureux concours de cir-
constance qui va permettre au photographe
de trouver sa voie et de basculer dans une
autre sphère.
44 #ci399 - Décembre 2017
Genèse d’une série
En 1996, le magazine Life contacte Ste-
phen Wilkes pour lui commander une image
panoramique de l’équipe de tournage et des
deux acteurs principaux du ilm Romeo + Ju-
liette de Baz Luhrmann. Sur place, le photo-
graphe tâtonne. Il ne parvient pas à obtenir
ce qu’il veut. Pour embrasser l’ensemble du
plateau, il doit se tenir en hauteur, ce qui a
pour efet de tasser l’angle de champ. Il dé-
cide alors de multiplier les prises de vues,
photographiant techniciens et igurants par
petits groupes, dans l’idée de composer un
montage panoramique. Quand il en arrive
aux deux acteurs principaux, Leonardo Di
Caprio et Claire Danes, il leur demande de
s’enlacer. Stephen Wilkes prend sa photo
puis décide d’en faire une deuxième en met-
tant à proit le miroir monumental qui re-
lète toute la scène, mais cette fois-ci en
demandant aux deux acteurs de s’embrasser.
C’est seulement quatre semaines plus tard,
en collant ensemble les quelque 250 clichés
réalisés ce jour-là, que le photographe se rend
compte de la portée de l’artiice: il vient de
compresser le temps dans une image compo-
chassimages.com
site. Il peauinera le concept durant treize
ans, jusqu’à ce que la technologie rattrape
enin ses rêves et lui permette de franchir une
ultime étape: associer harmonieusement les
meilleurs moments du jour et de la nuit sur
une seule et même image. La série “Day to
Night” (du jour à la nuit) était née!
Voyage dans le temps
La démarche appliquée à la série “Day to
Night” consiste à photographier des lieux
emblématiques depuis un point ixe et sans
jamais déplacer le matériel de prise de vue.
Selon les cas, les séances durent 15 à
30 heures et génèrent plus de 1 500 images !
Stephen Wilkes sélectionne ensuite les
meilleures vues diurnes et nocturnes qu’il
incorpore dans une seule photographie,
censée représenter “notre voyage conscient
avec le temps”.
“J’ai beaucoup appris en faisant ce travail,
raconte le photographe. Sur la patience et
sur le pouvoir de l’observation. Quand on
photographie de haut une ville comme New
York, les automobilistes que l’on croise au
quotidien ne sont plus simplement des gens
dans des voitures. Ils forment un grand banc
 Portfolio
Page de gauche —
Western Wall,
Jerusalem,
2012

Ci-contre —
Flatiron 9/11,
New York City,
2010

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 45

46 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com
 Portfolio

Parc national Serengeti,

Tanzanie, 2015

Décembre 2017 #ci399 47

 de poissons. C’est cette énergie qu’une image
comme “Times Square” (voir ci-dessous)
cherche à capturer. En l’observant de près, on
y devine des histoires. Time Square est un ca-
nyon, c’est de l’ombre et de la lumière.” *
Donner un visage au temps
S’inspirant des théories d’Albert Einstein,
Stephen Wilkes envisage le temps comme un
tissu qu’il peut plier et mettre à plat sur un seul
plan. Quand l’on scrute ses images, le regard
navigue de gauche à droite, d’avant en arrière,
de haut en bas voire en diagonale. C’est
comme explorer le continuum espace-temps
dans le cadre d’une image en deux dimensions.
Chaque composition demande plusieurs
mois de travail à Stephen Wilkes. Une plon-
gée dans l’inconnu puisqu’il ne sait jamais
lors de la prise de vue à quoi ressemblera le
résultat inal. C’est à la in du processus qu’il
décide de ce qu’il garde et de ce qu’il aban-
donne. Que cherche-t-il? “Une vision propre
créant une harmonie unique entre deux
mondes en désaccord.” Et le photographe de
48 #ci399 - Décembre 2017
préciser sa pensée: “Le temps est une chose
extraordinaire que l’on ne peut jamais saisir.
D’une façon unique, je crois que ces images
commencent à donner un visage au temps.
Elles incarnent une nouvelle réalité métaphy-
sique visuelle. Quand vous passez 15 heures à
regarder un lieu, vous voyez les choses diférem-
ment que si vous venez avec votre appareil,
prenez la photo et repartez. (…) Les avancées
technologiques aidant, les photos permettent
une nouvelle narration d’histoires inconnues,
créant une fenêtre intemporelle sur le monde.” *
“Day to Night” est une somme, une com-
pilation de tout ce que Stephen Wilkes afec-
tionne en photographie. Il est question de
paysage, de photo de rue, de couleurs, d’ar-
chitecture, de perspective, d’échelle, mais en-
core et surtout d’histoire.
Frédéric Polvet
* Extraits d’une conférence TED donnée en février 2016
La galerie GADCOLLECTION (Paris 4e)
consacre, jusqu’à fin décembre, une exposi-
tion aux photos de Stephen Wilkes.
www.gadcollection.com Ci-dessous —
Times Square,
New York City, 2010
chassimages.com

Double page précédente —
Parc national Serengeti, Tanzanie, 2015
Au Serengeti, Stephen Wilkes avait pour projet
de photographier la grande période de migra-
tion. Mais en arrivant sur place, c’était la sé-
cheresse. Durant cinq semaines, les animaux
n’avaient qu’un souci en tête : se désaltérer. Le
photographe a donc jeté son dévolu sur un point
d’eau : “J’ai passé 26 heures dans une cachette
à 7 mètres de hauteur. Ce que j’ai vu est inima-
ginable, ranchement biblique. Toutes ces es-
pèces rivales s’abreuvaient l’une après l’autre
au même point d’eau. Cette même ressource
que l’humanité se disputera pendant les cin-
quante prochaines années. Ils avaient compris
ce que nous refusons de voir : que l’eau est une
denrée précieuse que nous devons partager.” *
Chasseur d’Images
Portfolio
Ci-dessus —
Tunnel View, Parc national de Yosemite, 2014
L’inspiration picturale est au centre de l’œuvre
de Stephen Wilkes et elle a toujours joué un rôle
important dans sa vie. Le peintre Albert Biers-
tadt (1830-1902) a ainsi inspiré sa série sur les
parcs nationaux. Pour la photo ci-dessus, le
New-yorkais a créé sa propre version de la val-
lée du Yosemite d’après une des toiles du pein-
tre. Cette image lui a demandé 30 heures de
travail, passées essentiellement au bord d’une
falaise à essayer de capturer les étoiles et le clair
de lune au moment de leur transition sur
El Capitan, mais aussi le va-et-vient des tou-
ristes au premier plan.
Décembre 2017 #ci399 49
 Raymond Widawski
"J’ai photographié
ces deux sympathiques cheminots
dans leur locomotive lors des journées
de la vapeur à Mariembourg (Belgique)
avec mon Panasonic Lumix GX8 et
un zoom 12-60 mm, presque à sa focale maxi
(55 mm, soit un équivalent 110mm).
Ensuite, j’ai simplement appliqué
un léger filtre sépia, sous Photoshop.”
1/200 s à f/5,6, 800 ISO.

50 #ci399 - Décembre 2017

 P É C IA
S

L
vintage

Ledéfi

#ci399 - Décembre 2017 51

 C IAL
É
SP

vintag Robert Pickering

"Mes sujets préférés sont les portraits ou les
personnes en groupe, dans la rue mais, timide,
je me limite souvent à la nature ou la nature morte.
Pour ce Défi Vintage, j’ai organisé un shooting
avec deux amies. Normalement, j’utilise peu les
filtres de Lightroom mais, y ayant été encouragé,

L’art et la manière de j’ai essayé… et j’avoue qu’ils m’ont bien aidé

à obtenir le look vintage que je recherchais”.
Nikon D3300, zoom 18-55 mm.

“vieillir” nos photos 1/200 s, f/5,6, 800 ISO.

D epuis un moment déjà, le vintage

est à la mode et sévit dans tous les
domaines, automobile, décoration,
habillement et, bien sûr photographie.
Aucun secteur n’échappe au culte des
deux écoles: la vraie, la pure, celle des
passionnés de procédés alternatifs, pré-
férant la chambre ou la chimie à l’ordi-
nateur, et celle du tout numérique qui,
pour utiliser des appareils modernes,
podes, tout possesseur de smartphone
peut se faire plaisir en obtenant un effet
vintage immédiat. Chaque jour, des mil-
lions d’images sont “vieillies” ou per-
sonnalisées via #
#!"#$$ ou
années passées; de la moto vintage à la
Fiat 500 revisitée en passant par le
disque vinyle ou le retour en force du
Polaroid, pour paraître tendance, il faut
s’inscrire dans la mouvance vintage.
Initialement,  !#$ désignait des
vêtements ou des accessoires anciens; le
terme a ensuite été étendu à tout objet
authentique remonté du passé, avant de
s’appliquer à tout ce qui évoque une
époque révolue, même s’il s’agit d’une
copie. Pour la photographie, il existe
52 #ci399 - Décembre 2017
n’en est pas moins sensible aux rendus
d’hier. Dans les deux cas, et même si les
motivations et les outils diffèrent, tous
ont le même but: donner à leurs images
une touche d’originalité.
À la fin de ce dossier, Pascal Miele, le
Docteur Labo de la rédac’, explique
trois procédés réellement authentiques,
virages à l’or ou sépia, cyanotype ou
traitements croisés. Tous passent par
des cuvettes et de la chimie et nécessi-
tent temps et application. Aux anti-
chassimages.com
!##. Mais aussi performantes
soient-elles, ces applis ne traitent que
des photos de téléphones et n’offrent
pas une définition suffisante pour satis-
faire un expert. Entre chimie et applis, il
existe une troisième voie, la retouche
personnalisée sur ordinateur.
N’est pas vintage qui veut
Donner une touche rétro à  !$
$$" #$ est très simple: quelques
clics de souris suffisent. À ceci près que
 Jean-Claude Durgniat - OZ images - Red melancholy -
“Shooting réalisé en studio, en style boudoir. Inspiration peinture de la Renaissance”
Ne manquez pas une excursion sur le site de l’auteur, https://ozimages.ch
Canon EOS 5D Mark III, zoom 70-200 mm f/8 à 100 mm. 1/90 s, F/4, 100 ISO. Éclairage de studio

Chasseur d’Images Décembre 2017 - #ci399 53


 !$"$$" #$ ne se prête pas for-
cément à cet exercice. Pour que vintage rime
avec authenticité, il faut que la photo soit
pensée, dès la prise de vue, en fonction du
traitement qu’elle recevra plus tard, sous
peine d’incongruité. Or, nous sommes entou-
rés d’objets, d’accessoires ou d’éléments de
décoration qui “datent” les images. Avant
d’envisager la moindre intervention, le pho-
tographe doit donc se comporter comme la
scripte qui, sur un plateau de cinéma, traque
le détail qui fâche. Une calandre de Kadjar
derrière la Facel Vega rendra le traitement
vintage-1954 risible; de même qu’une paire
de Nike fluo aux pieds de la dame au sté-
nopé ou une iWatch au poignet du conduc-
teur de loco-vapeur! Bref, ne passez à la
moulinette que les sujets qui sont déjà eux-
mêmes un peu rétro ou, mieux encore, faites
en sorte que la prise de vue soit, à l’origine,
naturellement vintage.
Pour cela, profitez des fêtes, spectacles ou
des reconstitutions d’époque, chinez, fouillez
les greniers, trouvez des accessoires du
passé. Pour le portrait, soignez particulière-
ment vêtements et coiffures. Les modes évo-
luent, les styles aussi et la réussite d’une
photo vintage dépend de la parfaite adéqua-
tion entre l’ambiance de la scène initiale et
l’effet appliqué ultérieurement à la photo. En
54 #ci399 - Décembre 2017
1 2
un mot, il ne suffit pas de colorer une image
en beige, de la désaturer et de lui ajouter un
effet radial pour simuler le vignetage: il faut
que tout, dans la photo, “respire” l’époque
que vous souhaitez évoquer et c’est tout ce
qui fera la différence entre un instantané
Snapchat filtré à la va-vite et un vrai travail
d’auteur.
Les bases du vintage numérique
La photo à vieillir est trouvée? Passons à
l’acte! Quel que soit l’effet recherché, les
manipulations de base seront toujours les
mêmes: simuler le rendu d’un film, d’un
papier ou d’un procédé ancien ou recréer
l’ambiance caractéristique d’une époque. Ou
conjuguer les deux…
Les solutions sont nombreuses et tous les
filtres “créatifs” prêts à l’emploi utilisent les
mêmes recettes, dans un ordre et avec un
dosage différent: correction sélective de cou-
leur, modification de l’exposition et du
contraste, actions sur les courbes et applica-
tion éventuelle de fonds (effet de papier cra-
quelé par exemple).
Le style années 60 s’obtient idéalement en
partant d’une image aux couleurs acidulées,
à la mode à l’époque, puis en appliquant suc-
cessivement différents filtres pour réchauffer
la photo, diminuer le contraste et atténuer les
chassimages.com
1 - Raymond Widawski - ”Personnage
photographié lors des Journées des statues
vivantes, à Marche-en-Famenne (Belgique).
Le sujet a été détouré et placé sur un fond
travaillé avec Photoshop. Filtre sépia et
bords avec les filtres Nik Software.
Olympus E-M1 MarkII, 60 mm f/2,8 macro.
1/640 s à f/3,2, 500 ISO.
2 - Thierry Olive - ”Fairy Child”. Shooting
enfant en studio, avec deux Chimera en
lumière directe. Retouche Photoshop CC.
Pentax K-5 II, zoom 18-55 mm, 1/100 s à
f/5,6, 1600 ISO.
3 - Jonathan Loute - Photo issue d’une
série de portraits d’inspiration vintage.
Nikon D7100, 16-85 mm. 1/200 s à f/13.
4 - Jean-Christophe Guisset - “Le Lieute-
nant Olive”. Autoportrait façon vintage avec
un Olympus sur pied et une télécom-
mande. Filtre Art et traitement Lightroom.
E-M10 Mark II, Zuiko 25 mm f/1,8. 1/100 s
à f/2,2, 200 ISO.
5 - Jean-Claude Durgnat - OZ images.
“Portrait couleur de Fred”. Prise de vue réali-
sée en studio. Canon EOS 5D Mark III,
zoom 70-200 mm f/2,8 à 80 mm.
1/160 s à f/5, 100 ISO.
 CIAL
PÉ

S
vintage

3 4

Chasseur d’Images Décembre 2017 - #ci399 55

 1 2
noirs, comme sur un tirage qui a commencé
à s’effacer. Pour simuler une photo de classe
d’avant-guerre, désaturer puis appliquer un
filtre sépia est une première étape, à suivre
par un filtre flou, un effet de vignettage et
des marges à l’ancienne, sous réserve que
décor et personnage soient raccords!
$ !$"""#!#! " n’hé- en Corse, se prêtait à une image vintage.
L’expert aura à cœur d’effectuer ces opéra-
tions lui-même, via un logiciel de retouche,
ce qui lui permettra de doser finement
chaque action et d’obtenir un résultat 100 %
personnel. Il commencera toujours son tra-
vail par une correction sélective des couleurs
dans le but de délaver le noir sans toucher au
noir lui-même, mais en diminuant le jaune,
le magenta et le cyan. Ensuite seulement on
intervient sur l’exposition, en s’efforçant
d’éclaircir les blancs, sans contraste excessif.
Un exercice de haute voltige, qui passe par la
création de calques multiples grâce auxquels
il sera facile de revenir ou modifier le dosage
de chaque effet, sans devoir recommencer de
zéro. Il faudra aussi apprendre à jouer sur les
courbes et comprendre pourquoi les courbes
en formes de S sont les plus précises.
Il existe, sur internet, des milliers de tutos
qui expliquent comment reproduire tel ou tel
effet. Beaucoup sont très bien faits et ont une
énorme valeur pédagogique, car ils ensei-
gnent, par l’exemple, des méthodes ou des
56 #ci399 - Décembre 2017
astuces que l’on n’aurait peut-être jamais
trouvées soi-même. À condition de ne pas
oublier qu’en matière de retouche et d’effets
spéciaux, il n’existe aucune règle, aucune
valeur standard, aucune norme: c’est vous le
chef, c’est vous qui décidez! Quand un tuto
recommande 
sitez pas à vous écarter de cette valeur si elle
ne correspond pas à votre image. Comme à
la cuisine quand, préparant un riz au cara-
mel vous terminez par un riz au miel!
Dans tous les cas, ne travaillez jamais sur
un fichier original car ces opérations ont
beau être créatives, elles n’en sont pas moins
destructives. L’effet que vous adorez
aujourd’hui vous sortira peut-être par les
yeux dans quelques mois, parce que surdosé
ou trop vu ailleurs. Le vintage, c’est sympa,
mais un beau noir et blanc, tiré aux petits
oignons sur un papier Fine Art, c’est pas mal
non plus…
Revisiter les effets préfabriqués
Tous les logiciels de retouche possèdent,
dans leur version de base, une petite collec-
tion de filtres ou d’effets programmés per-
mettant d’accéder au style vintage, soit par
un seul clic, soit en combinant plusieurs
actions. Photoshop et Lightroom n’échappent
pas à la règle et aident à transformer très vite
des photos, de personnaliser le résultat et de
chassimages.com
Charme
d’hier
1 - Jean-Marc Angelini - ”Le décor de
cette ancienne maison de Canale di Verde,
Rien à ajouter lorsque la jeune fille de la
maison a accepté de prendre la pose”.
Rendu finalisé sous Retrographer. Nikon
D700, 28-300 mm à 58 mm. 1/200 s à f/9,
200 ISO.
2 -Jean-Marc Angelini - ”Princesse”. Photo
argentique prise vers 1980 avec un Canon
A1. Urbex à Eze Village.
3 - Didier Perrusset - “Nu en lumière
naturelle et viré en sépia”. Contraste ajusté,
grain ajouté pour un effet vintage. Décor
de tentures évocateur. ,Canon EOS 760D,
24 mm. 1/30 s à f/4, 4000 ISO..
4 - Jean-Luc Legrand - ”La playmate
Sabrisse, devant des anciennes cuves viti-
coles”. Région de Perpignan. Sony A99,
zoom 24-70 Zeiss à 35 mm. 1/30 s à f/7,
800 ISO.
5 - Jean-Luc Legrand - “Pose nostalgie”.
Quelque part en Espagne, dans un ancien
fort. Sony A99, Zeiss 16-35 à 26 mm.
1/50 s à f/8, 800 ISO.
 CIAL
PÉ

S
vintage
 Céline Deniard - ”J’ai fait poser une
de mes amies, Garance, avec qui j’ai
voulu créer une mise en scène inspirée Années
folles
des fifties américaines. Nous avons
bénéficié du cadre idéal d’un restau-
rant typique et d’une belle lumière
de fin de journée. Nikon D300, zoom
16-85 mm. 1/30 s, f/5,3, 640 ISO

mémoriser les paramètres choisis afin de les

appliquer à toute une série. Ces effets “stan-
dards” ont beau être efficaces et personnalisa-
bles, la vintagemania incite vite à se tourner vers
les extensions qui en promettent plus, les fameux
“plug-ins”. Dans ce domaine, on trouve le meil-
Jean-Claude Durgniat - leur et le pire avec, comme premier piège immé-
”Poum Poum Pi Dou” diat, le risque de passer ses nuits à essayer un
Shooting en studio, style par un chacun des filtres de ces “collections”
Pin-up des années folles. sans, finalement, trouver le bon. Ces plug-ins ne
Canon EOS 5D Mark III, sont, en fait, que la compilation de séries d’ac-
zoom 24-70 mm à 60 mm, tions, de filtres et dosages préprogrammés. En
1/160 s, f/7, 100 ISO. clair, on vous vend des scripts que vous auriez
pu réaliser vous-mêmes. Voilà pourquoi on s’en
lasse très vite.
Dans ce domaine, il faut donc savoir faire le
tri, se méfier des annonces tonitruantes, des fil-
tres vendus par poignées de 100 et encore plus
des pubs-arnaques qui fleurissent sur Facebook,
promettent des résultats miraculeux mais trans-
forment vos images en bouses immondes.
Les pépites de la rédac’
Il ne suffit pas de désaturer une photo, de
modifier contraste et exposition et de lui appli-
quer un calque beige pour en faire une œuvre
d’art. Fiez-vous plutôt aux valeurs sûres, aux
logiciels ou collections de filtres et plug-ins qui
ont fait leurs preuves et qui ont été conçus avec
une véritable approche photographique et artis-
tique.
La collection Nik Software est l’une de nos
pistes favorites. Rachetée il y a longtemps par
Google qui en a extrait le célèbre Snapseed, elle
est pour l’instant distribuée gratuitement et vient
juste d’être reprise par DxO qui promet, pour
2018, d’importantes évolutions (et très certaine-
ment le retour à la distribution payante!). En
attendant, on peut toujours la charger gratuite-
ment sur le web et son module Analog Efex Pro
est une petite pépite pour qui veut simuler des
rendus anciens: type d’appareil, distorsion de
l’objectif, fuites de lumière, saletés et rayures,
bokeh, vignetage, rien n’est oublié et tout peut
être personnalisé au poil de cil près!
Dans la même veine, DxO FilmPack 5, utilisa-
ble en plug-in ou comme appli autonome est
aussi un excellent simulateur de films anciens

58 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 CIAL
PÉ

S
vintage

Jean-Luc Legrand
“Sur le pont de l'ancien paquebot Le Lydia”. Modèle Caroline.
Sony A99, zoom Zeis 24-70 mm à 40 mm. 1/500 s à f/9. 200 ISO.

Chasseur d’Images Décembre 2017 - #ci399 59

 Ambiances
reconstituées
1 - Jean-Claude Ortiz - ”Tête en l'air”. Lors du centenaire de l'Ecole
de Chissey-les-Mâcon, une classe du siècle dernier a été reconstituée;
j'en ai profité pour photographier mon fils. Filtre photo et correction
sélective pour "jaunir" l’image et la faire paraître plus ancienne. Je l’ai
ensuite flotée partiellement et ai assombri les bords avec le pinceau".

1 2 - Jean-Luc Legrand - ”Lors d'un workshop que j'avais organisé.

Dionea, dans un camion américain de la seconde guerre Deux flashs
de studio avec boîtes à lumière. Sony A900. 50mm 1/125 f/10.
2
3 - Jean-Marc Angelini - A l'épicerie de Fond de Gras, sur la ligne du
train minier, Luxembourg. Ce lieu a été restauré avec soin et j’ai cher-
ché un angle intéressant. Rendu vintage renforcé par Retrographer.
4 - Jacky Dumangin - "La Soupe” - Autoportrait en studio, avec deux
sources de lumière continue”. Nikon Df sur pied avec retardateur -
50 mm f/1,8. 1/125 pour 500 ISO.

dont les algorithmes ont été programmés d’après

l’analyse de véritables films anciens (!) ce qui donne
donc un résultat photographique et permet de
simuler, d’après tout fichier issu d’un appareil
numérique actuel, le rendu que l’on aurait obtenu
avec un film récent ou très ancien. Chaque effet pro-
posant à l’utilisateur d’introduire ses propres préfé-
rences, il est aisé d’obtenir facilement des résultats
“maison” qui pourront être appliqués à l’identique
sur toute une collection de photos.
Autre pépite, Retrographer, plug-in pour Photo-
shop, lui aussi conçu avec une véritable approche
de photographe. Ne soyez pas effrayé par la pro-
messe de “1100 paramètres de caméra préréglés et
des millions de combinaisons possibles”, qui peut
faire craindre le pire: l’outil est réellement pratique
et il permet de transformer les images sans les dété-
riorer, ce qui est bien le but recherché.
Il est intéressant de constater que nos trois outils
3 favoris reviennent souvent dans les préférences des
lecteurs qui ont envoyé des images pour participer à
4 ce  " !#$. Le web regorge d’autres solutions,
tels les presets VSCO permettant de retrouver, sur
Lightroom, des effets inspirés de l’appli VSCO Cam
pour smartphones. De même qu’il est très instructif
de voir que, parmi toutes les photos vintage reçues
à la rédaction, très peu viennent d’Instagram, de
Snapchat, Snapseed ou des applis qui règnent pour-
tant en maîtres sur les mobiles.
De là à dire que nos Lecteurs ont intuitive-
ment deviné qu’une bonne photo style Vin-
tage ne se limite pas à un filtre ou un effet, il
n’y a qu’un pas…!
Dossier réalisé par
Guy-Michel Cogné

60 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 CIAL
PÉ

S
vintage

Céline Pascal souhaitait “revisiter”

la photo de mariage en la traitant façon
vintage. Elle a eu beaucoup de chance,
car les mariés et leurs amis ont joué le jeu
et le résultat est à la clé: excellent!
La prise de vue initiale, réalisée avec
un Nikon D800 et un 70-200 f/2,8 était
déjà d’un très haut niveau, avec un choix
étudié des poses, des cadrages et de la
profondeur de champ. Mais la lumière
est aussi très soignée, grâce à l’utilisation
du flash plein jour, qui débouche les
ombres et évite les contrastes excessifs. Il
restait à Céline à réaliser un traitement
maison donnant aux images une légère
teinte sépia et un aspect vintage aux
autres couleurs, sans dénaturer pour
autant les tons chair ni sans “colorer” la
robe en jaune. Un travail tout en subtilité,
qui supposait d’appliquer les mêmes
réglages à toutes les images pour que le
reportage soit homogène. Pari réussi:
tout est en harmonie, depuis les tenues
des mariés jusqu’au style des images.

Chasseur d’Images Décembre 2017 - #ci399 61

 3

1 4

2 5

Objets datés 1 - Jean-Noël Aubin - ”Réalisée dans une maison ancienne et traitée
avec Analog Efex Pro 2 pour lui donner cet aspect photo ancienne.”
2 - Stanislas Brochier - ”Reportage sur le cabinet médical des années
30. Le principe est d'associer des matériels que je chine et un contexte
Comme toujours en photographie, tout commence par un médical rétro. Éclairage LED + lumière extérieure”.

sujet! Dénicher des objets du passé et les remettre dans leur
contexte, profiter d’un défilé de voitures anciennes, d’une
reconstitution ou d’un spectacle et travailler le cadrage en veil-
lant à ce qu’aucun élément intrus ne trahisse la date réelle de
prise de vue (enseigne, mobilier urbain moderne, montre,
smartphone…) permet de partir sur une bonne base. Plus tard,
on pourra travailler le rendu de l’image, lui appliquer différents
filtres ou effets et même réaliser plusieurs variantes. Mais c’est
dès le premier déclenchement qu’il faut penser à ce devenir.
3 - Marie-Hélène Blanchet - ”Un vieux piano désaccordé, quelques
accords écrits sur le papier il y a bien des années”. Retour dans le passé
accentué par un effet HDR”.
4 - Frédéric Lasserre - "Après le départ de la secrétaire".
Remington portable, appareil Agfa. Trois sources lumineuses, traite-
ment Lightroom, Photoshop et Nik collection..
5 - Stéphane Levillayer - ”Lors d'un festival qui réunissait les plus
belles autos de ces dernières années et surtout les voitures rétro.
J'ai recherché un traitement collant à l'époque de la voiture, avec des
couleurs légèrement désaturées”.

62 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 CIAL
PÉ

S
vintage

Hervé Martin - ”Vespa, dans les rues

de Nantes”. Samsung NX-100 et zoom
20-50 mm. Traitement via Photoshop
et Snapseed.

Jean Brenier -
”Ce bel avion bien positionné, l'air conquérant face au ciel,
mais lumière de dimanche au pensionnat.
Clic quand même, et confirmation devant l'écran: c'est
morne! En appuyant sur les touches bonheur, joie, gaieté,
du clavier, mais ça ne marche toujours pas. Et, enfin,
cet effet dramatique et salutaire. Vintage peut-être?”
Sony A58 et 90 mm. 1/200 s, f/10, 100 ISO.

Chasseur d’Images Décembre 2017 - #ci399 63

 Photos d’aujourd’hui, comme si c’était hier…
Jean-Marc Angelini -
Sténopé, format carré et “vieillissement contrôlé”
1 - ”Mathilde a choisi ses accessoires pour cette image réalisée
dans le décor d'une serre abandonnée, au sténopé sur D700".
2 -- “Anthony Derycke, joueur de banjo traditionnel, pose pour la
pochette du prochain album des Ramblin'Pickers”. Image réalisée
au Noct 58 mm f/1,2, objectif déjà vintage, puis passée par
Camera Raw avant d’être finalisée via Retrographe.
3 - ”L'image de base, en couleur, est composée d'une photo
panoramique prise au iPhone 5 (sous-bois avec lumière de cou-
cher de soleil) et d'une photo prise au sténopé (Mathilde) en
fusion tons clairs. Pour renforcer l'effet sténopé, j'ai recadré en
carré et utilisé le logiciel Retrographer.
4 - "Toujours dans la serre abandonnée, avec Mathilde. Prise de
vue réalisée avec un Nikon D700 et un sténopé”.
64 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com
Page de droite, en haut
Vincent Demoulin -
”Ar Jentilez, photographié en juin dernier à proximité de la pointe
du Grouin, lors de sa venue à la fête organisée pour les 30 ans de
la bisquine cancalaise. Traitement réalisé avec "On1 Effects".
Un look vintage façon vieille carte postale recolorée, obtenu en
empilant plusieurs filtres de l'outil. La scène s'y prêtait bien avec
la couleur des voiles et le rocher dans le fond.
En bas
Jean-Luc Legrand -
”Château de Crussol. L’image de départ, réalisée avec un Sony
A99 et un zoom Zeiss 16-35 mm, a ensuite été traitée, via plu-
sieurs calques, avec des filtres de la Nik Collection.
 CIAL
PÉ

S
vintage

Chasseur d’Images Décembre 2017 - #ci399 65

 TROIS PROCÉDÉS VINTAGE
Traitements croisés
Les traitements croisés sont une façon simple
de détourner les procédés couleur argentiques.
Croiser les traitements consiste à développer
un négatif dans du E6 ou une diapositive dans du C41,
le but étant d’obtenir des contrastes et des couleurs
qui s’éloignent du rendu photographique classique.
Film négatif et traitement E6
Nous allons rapidement passer sur ce
traitement croisé car il est moins prati-
qué: les films négatifs ont un masque
orange qui reste visible après dévelop-
pement et les images positives sont
peu plaisantes.
La teinte orange peut être éliminée
en post-traitement une fois le film
scanné… mais à quoi bon se donner
tant de mal pour en arriver à une
retouche logicielle!
Au moment de faire développer votre
film, signalez bien que vous voulez du
E6 car le laboratoire peut être tenté de
corriger votre “erreur” en traitant votre
film au C41.
Si vous avez un peu d’expérience,
vous pouvez développer vous-même
en E6 (un kit trois bains existe chez
Tetenal).
Film diapositive et traitement C41
Le film diapo développé en C41 est
bien plus courant. Une fois traité, il n’est
pas positif mais négatif. Il faut le scan-
ner ou le tirer sur papier pour obtenir
une image positive.
Les films diapo se font rares (il reste
surtout les Fuji Provia et Velvia), mais on
peut se replier sur des films anciens
66 #ci399 - Décembre 2017
(Ektachrome, etc.). La péremption n’est
pas un souci car le but n’est pas d’obte-
nir un rendu parfait.
Attention, bien qu’il s’agisse de diapo-
sitives, les films Kodachrome ne
conviennent pas au traitement croisé.
Pas mal de laboratoires proposent le
traitement C41, ceux qui préfèrent s’en
occuper eux-mêmes peuvent se tour-
ner vers des kits dédiés.
Traitement croisé :
pour quel résultat?
Les films négatifs ou diapositive sont
fabriqués sur le même principe:
plusieurs couches sensibles (au rouge,
au vert et au bleu) superposées. C’est
grâce à cet “ADN commun” qu’il est
possible de traiter du positif en négatif
et inversement.
Si le principe est identique, la
réalisation est très différente. Certaines
astuces techniques améliorent la
qualité en positif et d’autres ne sont
possibles qu’en négatif. La différence la
plus visible réside dans la teinte orange
des films négatifs, destinée à améliorer
le rendu coloré. Grâce au tirage qui le
“compense”, le masque orange
disparaît sur le tirage final.
Cette particularité, ajoutée à d’autres,
fait qu’une diapositive traitée en C41
chassimages.com
diffère complètement de ce que donne
un négatif.
Les films étant utilisés hors de leur
“domaine de compétence”, les résultats
varient du tout au tout. Traitée en C41,
une pellicule Velvia ne va pas réagir
comme une Ektachrome ou une Provia.
Il est toutefois possible de donner des
tendances générales.
Le contraste est élevé avec des
ombres vite bouchées (peu de détails
dans les noirs). Le contraste des
lumières est généralement plus
“normal”.
La colorimétrie varie grandement
d’un film à l’autre (dominante bleue,
verte, rouge, etc.). À cela s’ajoutent des
bascules: la tendance colorée change
selon qu’elle concerne une zone claire,
sombre ou en demi-teinte.
J’omets volontairement la sensibilité
car les écarts sont forts d’un film à
l’autre. L’unique solution est de faire
des essais.
Si on dispose d’un lot de films
identiques, on en teste un premier
avant d’aborder le sujet. Si on a un seul
film ou plusieurs dépareillés, la seule
solution est de multiplier les
expositions, de préférence en sous-
exposant (200 ISO pour un film de 100
ISO par exemple).
 Un portrait (série “Malà Morskà Vila”)
réalisé en traitement croisé
Film: Kodak Elite Chrome II
Appareil: Nikon FM2 et 50 mm f/2
Photo: Charlotte Skurzak
Modèle: Hana Bolkonski
Stylisme: Clara Maeda
Coiffure: Art by le moutons

Exploiter les négatifs Le croisement numérique type d’effet “à la main” suivez les Ci-dessous –

Une diapositive traitée en C41 donne Simuler un traitement croisé en numé- grandes lignes indiquées plus haut: L’outil Courbes
contraste augmenté, ombres bouchées, de Gimp permet
un film négatif qui doit donc être rique est assez simple. La plupart des
dominante de couleur et bascules colo- de jouer avec la
transcrit en positif (tiré sur papier ou logiciels proposent des presets (préré- courbe de
scanné) pour devenir exploitable. glages) qui le font en mode automa- rées. Parmi les nombreux outils possi- chaque couleur
Le tirage papier argentique offre une tique et souvent avec plusieurs bles, la courbe est la méthode la plus (RVB) ainsi
large marge de manœuvre et variantes possibles. pratique car elle permet, à elle seule, de qu’avec le rendu
l’informatique rend tout ou presque Si vous avez envie d’expérimenter ce jouer sur les quatre points concernés. général.
possible.
L’argentique traditionnel permet
d’intervenir sur la teinte et sur la
densité, mais on ne peut pas jouer sur
les bascules et le contraste (sauf au prix
de manipulations très complexes).
Précisons qu’en dehors du circuit
artisanal, ce type de tirage a
pratiquement disparu. Les laboratoires
utilisent surtout des tireuses
numériques (le film est scanné), le
problème est de savoir comment la
machine va interpréter les “erreurs” du
film pour en tirer une image.
Le tirage “maison” avec un scanner de
film est une bonne solution. On peut
corriger beaucoup de choses mais on
peut surtout décider d’avoir la main
légère. C’est le point le plus délicat de
l’interprétation numérique du négatif :
jusqu’où aller dans les corrections afin
de respecter la nature de l’image.

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 67

 Cyanotype
Reconnaissable à sa belle couleur bleue, le cyanotype
est un procédé de tirage qui utilise des sels de fer.
Sa faible sensibilité aux ultraviolets est contraignante
pour insoler l’image, mais elle est aussi un avantage:
pas besoin de labo, on peut travailler dans une pièce
modérément éclairée.
La chimie du cyanotype
Le cyanotype fait partie des procédés
totalement artisanaux: on prépare tout
soi-même, y compris le papier de
tirage.
Deux éléments composent la solution
sensible: du ferricyanure de potassium
et du citrate de fer ammoniacal.
Si le “cyanure” du ferricyanure n’a rien
à voir avec celui des romans policiers,
une mise en garde s’impose. Sans être
des poisons violents, ces produits sont
toxiques. Il faut les manipuler avec pré-
caution, porter des gants, bien étique-
ter les flacons et les ranger hors de por-
tée des enfants.
Préparation des solutions
On prépare deux solutions séparées,
d’un côté le ferricyanure de potassium
(15 g pour 100 ml d’eau déminéralisée)
et de l’autre le citrate de fer ammonia-
cal (20 g pour 100 ml d’eau déminérali-
sée).
Les solutions se préparent facilement
et se conservent bien, mais ce n’est
plus le cas une fois qu’on les a mélan-
gées. Contentez-vous donc de la quan-
tité nécessaire. L’idéal est d’utiliser des
flacons avec compte-gouttes ou des
seringues. Notez que le mélange doit
se faire à parts égales.
Le ferricyanure et le citrate se
trouvent chez les vendeurs de produits
chimiques. Chez Disactis (disactis.com)
par exemple, on trouve du citrate d'am-
monium ferrique (citrate de fer ammo-
niacal vert) et du ferricyanure de potas-
sium à 8 € les 50 g. Disactis vend aussi
un kit réunissant les solutions déjà pré-
parées, des seringues de mesure, un
pinceau et un guide d’emploi (36 € le
tout).
Le citrate existe sous deux formes: il
peut être vert ou brun. Le vert est plus
sensible, mais les deux donnent de
bons résultats.
68 #ci399 - Décembre 2017
Un procédé très souple
L’avantage du cyanotype est qu’il est
facile à aborder et économique (avec le
kit Disactis on prépare plus de 150
feuilles A4).
La préparation est simple: on étend le
mélange des deux solutions au pinceau
sur le papier, on effectue un passage ho-
rizontal, puis un vertical et on laisse sé-
cher la feuille à l’abri de la lumière.
Pour un A4, comptez environ 40 à 60
gouttes (2 à 3 ml) de chaque solution.
Beaucoup de papiers peuvent être uti-
lisés, l’essentiel est qu’ils résistent au
trempage. D’autres supports, comme le
tissu, sont envisageables.
Quelques précautions permettent
d’obtenir de meilleurs résultats:
– ne mettez pas la solution en contact
avec du métal (risque de taches sur
l’image). Pour cette raison, préférez les
pinceaux mousse aux pinceaux à virole
métallique;
– le cyanotype préfère les milieux légè-
rement acides, ce qui explique que cer-
tains papiers réagissent mal. Un passage
de la feuille dans du vinaigre blanc (ou
un acide faible) améliore la situation.
L’exposition se fait par contact sous ul-
traviolets. Dit comme ça c’est impres-
sionnant, mais en pratique c’est simple.
Par contact signifie que l’on pose le né-
gatif directement sur la feuille puis que
l’on presse le tout: un cadre sous verre
serré par des pinces suffit. Quant aux ul-
traviolets, ils peuvent être obtenus grâce
à un éclairage spécial ou grâce au soleil.
Aux beaux jours c’est idéal.
On voit l’image bleuir pendant l’insola-
tion. L’exposition est bonne quand les
zones non cachées par le négatif virent
du bleu au vert brun.
Le développement est simplissime: il
suffit de passer l’image à l’eau (eau cou-
rante ou renouvelée) pour éliminer les
produits non insolés. Une fois lavée, la
feuille est mise à sécher.
chassimages.com
Selon le type de support, la concentra-
tion du produit et l’exposition, l’image va
du bleu délavé au bleu marine. Un sup-
port basique va éclaircir le bleu alors
qu’un support acide va le rendre plus
dense.
Notez que l’eau oxygénée permet de
densifier les bleus.
Le négatif
Avant d’aborder la question du négatif,
il faut signaler que le cyanotype est idéal
pour les photogrammes, ces silhouettes
obtenues directement en posant sur le
papier des objets ou des végétaux.
Le tirage se faisant par contact, le né-
gatif doit être à la taille de l’image dési-
rée. Il est facile d’imprimer un négatif en
utilisant du film transparent pour impri-
mante. Un passage en noir et blanc puis
une inversion des valeurs permettent
d’avoir rapidement un négatif. Certes les
tonalités sont assez approximatives, mais
dans bien des cas ce n’est pas un pro-
blème.
Pour une restitution précise des valeurs
il faut un négatif étalonné. La procédure
est un peu plus complexe mais la qualité
du résultat s’en ressent. Un outil en ligne
(github.com/joker-b/ChartThrob) per-
met, en association avec Photoshop
(CS2 et plus récent), d’imprimer des né-
gatifs étalonnés.
Le virage des cyanotypes
Comme un tirage argentique, un cya-
notype peut être viré. Plusieurs formules
existent (acide tannique, acide pyrogal-
lique) mais la plus simple reste le virage
au thé. On prépare un thé très fort (ce
sont les tannins qui virent l’image) dans
lequel on trempe l’épreuve déjà hu-
mide. Il faut compter au minimum cinq
minutes pour que le virage se fasse.
Dans le thé, l’image passe du bleu au
brun, mais attention le papier blanc se
teinte légèrement lui aussi.
À droite –
Vintage
Pour réaliser ce cyanotype, j’ai posé
une branche directement sur une
feuille de Canson C à grain enduite
de solution cyanotype, le tout pressé
par une vitre serrée avec des pinces.
Les traces de pinceau (étendage de la
solution) sont volontairement laissées
apparentes. On peut aussi les mas-
quer, c’est une affaire de goût.
Ci-dessous –
Une autre branche exposée de la
même façon, mais cette fois le cyano-
type a été viré au thé. On notera
que le thé vire le cyano en brun mais
teinte aussi le blanc du papier.

Le cyanotype numérique Ci-contre–

Simuler un cyanotype en numérique Un exemple

est très facile, beaucoup de logiciels de cyanotype
numérique
ont un réglage dédié dans leurs pre-
sets. Mais on peut aussi s’en passer et
faire un cyano “à la main”.
Comme les virages, un cyanotype est
une image monochrome colorée (ici en
bleu). Il suffit donc de passer l’image en
noir et blanc, puis de transformer ce
noir et blanc en bleu et blanc… Voilà,
c’est fini. Enfantin, non? Pour le passage
en bleu, je vous renvoie à la page sui-
vante où l’opération est détaillée.

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 69

 Virages sépia et à l’or
Les virages sont des modifications chimiques apportées
aux tirages noir et blanc. Le plus connu est le sépia,
mais en il existe une multitude (sélénium, cuivre, uranium, etc.).
On trouve même des virages pour les procédés non argentiques
(platine, cyanotype, etc.).
Sans oublier le virage à l’or qui donne de très beaux rouges.
Virages pour papier argentique
Un papier argentique est composé
d’argent. C’est ce métal qui crée les gris
de l’image. Un virage consiste à rempla-
cer tout ou partie de cet argent par un
autre élément, ce qui change la couleur
de l’image. Dans le cas du virage sépia,
le soufre remplace l’argent, donnant
une image marron beige.
Avant de commencer
Le virage sépia se pratique sur un
tirage argentique terminé (fixé et lavé).
On peut même virer un tirage ancien à
condition de le mouiller avant virage.
Tous les papiers N&B argentiques peu-
vent être virés, mais les résultats varient
d’une émulsion à l’autre. Plusieurs
marques (Tetenal, Rollei, etc.) proposent
des virages sépia déjà préparés.
Les produits chimiques
Un virage sépia classique comporte
deux étapes: un premier bain blanchit
l’image, un second apporte la coloration.
Un blanchiment total donne un sépia
marron, un blanchiment écourté donne
une image plus dense.
Ingrédients du blanchiment
Ferricyanure de potassium . . . . . . . .10 g
Bromure de potassium . . . . . . . . . . . .10 g
Eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1000 ml
La solution agit rapidement. Si l’on
veut un blanchiment partiel, mieux vaut
diluer le bain (jusqu’à cinq fois) pour un
meilleur contrôle.
Deux options existent pour le bain de
coloration: le sulfure de sodium dont
les vapeurs voilent les émulsions et
sentent l’œuf pourri et la thiourée qui
ne voile pas et ne sent rien.
Ingrédients du bain de coloration
• Version malodorante
Sulfure de sodium . . . . . . . . . . 50 à 80 g
Eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1000 ml
70 #ci399 - Décembre 2017
• Version inodore
Thiourée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 à 8 g
Hydroxyde de sodium (soude) . . 8 à 2 g
Eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1000 ml
La proportion thiourée/soude joue sur la
teinte (il faut 10 g au total pour 1 litre).
Ces ingrédients sont en vente chez les
fournisseurs de chimie (Disactis et au-
tres). Rappel important: comme tou-
jours, la manipulation de ces produits
doit se faire avec précaution (voir recom-
mandations pour le cyanotype).
Attention, on ne verse JAMAIS l’eau sur
la soude. Pesez-la puis versez-la progres-
sivement dans l’eau en remuant douce-
ment. Voilà, c’est tout! Étant donné sa
concentration (8 g/litre), la causticité est
faible. On est loin de la “lessive de
soude” utilisée en bricolage.
Une petite balance est utile pour les
préparations. Un modèle basique (moins
de 15 € sur les grands sites de vente en
ligne) suffit pour ce type d’usage.
En pratique
Beaucoup de paramètres jouent sur
l’aspect des résultats. Si l’on a un besoin
précis, il faudra faire des essais avec
des épreuves tirées dans les mêmes
conditions.
Les bains “s’épuisent” avec le temps,
préparez donc vos solutions peu avant
l’emploi et pour un usage unique. Les ré-
sultats seront plus réguliers.
Un bain de blanchiment dilué se
contrôle mieux qu’un bain concentré, et
il a le même effet: utile pour un blanchi-
ment partiel. L’image ne disparaît pas to-
talement, il en reste toujours des traces :
c’est normal.
Après blanchiment, on rince le tirage
avant de passer au virage.
La coloration est rapide, elle est géné-
ralement achevée en moins d’une mi-
nute.
Après virage, on lave et sèche la photo,
comme après un tirage argentique.
chassimages.com
Le virage à l’or
L’appellation correspond à deux
méthodes distinctes. Le virage direct
dépose un peu d’or sur l’argent, amélio-
rant ainsi sa conservation et modifiant
imperceptiblement sa teinte. L’autre
méthode, qui nous intéresse, consiste à
virer à l’or un tirage sépia. On obtient
alors une image d’un beau rouge.
Les produits chimiques
Ici encore, il existe des produits tout
prêts. Le plus facile à trouver est le
Tetenal Goldtoner, une solution qui a le
mérite de la simplicité.
Par contre, préparer ses bains pose
un problème: l’or est cher!
Heureusement, certains fournisseurs
vendent du chlorure d’or en solution à
1 %. Cela suffit, le virage utilisant de fai-
bles quantités.
Le virage à l’or se pratique en un seul
bain, sur un sépia bien lavé. Quand le
tirage est ancien, il faut le laisser trem-
per avant virage.
Ingrédients du bain pour virage à l’or
• Solution A
Sulfocyanure d'ammonium . . . . . . . . 5 g
Eau déminéralisée . . . . . . . . . . . . 250 ml
• Solution B
Chlorure d’or
(50 ml de solution à 1 %) . . . . . . . . 0,5 g
Eau déminéralisée . . . . . . . . . . . . 250 ml
• Bain
Solution A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 ml
Solution B . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 ml
Eau chaude (30 à 40°) . . . . . . . .1000 ml
En pratique, obtenir la teinte rouge
n’est pas chose aisée. Comme toujours,
des essais conduisent à de meilleurs
résultats.
Le dosage indiqué ci-dessus donne du
rouge. On peut aller vers le pourpre ou
le brun en doublant ou triplant les
volumes de solutions A et B.

Le virage se mène très simplement: on
plonge l’image sépia dans le bain d’or
(chaud). Quand la teinte obtenue est
satisfaisante, on passe le tirage dans le
fixateur, puis on le lave et on le sèche.
Ces opérations sont identiques à celles
d’un traitement papier.
Vu le prix du chlorure d’or (30 € les
50 ml de solution à 1 %), il est tentant de
réutiliser le bain de virage. C’est possi-
ble si vous ne recherchez pas un rouge
précis, mais à éviter si vous voulez une
teinte constante d’une image à l’autre.
Acheter ou préparer soi-même ?
Réaliser ses propres bains de virage
n’est intéressant que si on a une produc-
tion importante ou si l’on veut s’initier à
la préparation des chimies. Le virage
étant moins critique qu’un révélateur,
c’est un bon entraînement.
Le photographe qui fait peu de
virages a tout intérêt à acheter des pro-
duits du commerce. Une solution
rapide, simple et moins chère si l’on s’en
tient à de petites quantités.
Le virage version numérique
Le virage sépia est l’effet numérique le
plus répandu sur les logiciels. Quelle
que soit leur couleur, les virages sont
tous créés sur le même modèle:
d’abord un passage en noir et blanc,
puis un passage du noir à la couleur qui
donne une image monochrome de la
couleur voulue.
Une fois ce principe compris, faire du
sépia, du rouge, du bleu ou du vert n’est
qu’une formalité.
La méthode pratique pour changer le
ton d’une image noir et blanc est d’utili-
ser le réglage Teinte/Saturation. On
choisit la couleur (un rouge orange pour
le sépia) via le curseur de teinte puis on
ajuste la saturation pour que l’image ne
soit pas trop colorée. La méthode fonc-
tionne pour d’autres effets, comme le
virage à l’or ou le cyanotype.
Pascal Miele
Chasseur d’Images
Vintage
Ci-dessus –
Coloration en sépia d’une image noir
et blanc. La commande Teinte/Satura-
tion permet d’obtenir toutes les
nuances de sépia voulues.
Il existe d’autres méthodes, dont des
filtres automatisés qui n’exigent qu’un
simple clic de souris.
En haut, à gauche –
Un sépia (thiourée).
En haut, à droite –
Un sépia (thiourée) viré à l’or.
Le saviez-vous ? Le terme “sépia” vient
de l’encre projetée par la seiche. Les
images virées ayant la même couleur
que les dessins faits à la sépia, le
terme a été emprunté.
Décembre 2017 #ci399 71
 Préparez les
prochains défis
Chaque mois, la Rédaction de Chasseur
d’Images donne ses conseils photo
autour d’un thème annoncé à l’avance
afin que tous les Lecteurs puissent
contribuer à l’élaboration du dossier en
envoyant leurs propres images.
Voici la liste des prochains thèmes et
quelques tuyaux pour décrocher une
parution.
Pour participer, il suffit d’envoyer vos photos,
sans omettre de renseigner les données Exif.
Ce qui se fait facilement avec votre logiciel de
retouche ou de traitement (tout est résumé sur
notre site). C’est dans les données Exif qu’en cas
de parution, nous irons chercher vos coordon-
Défi 401
nées (nom et adresse complète, svp), votre
légende et vos explications techniques.
Vive les couleurs vives!
Un alignement de façades colorées, une robe
Ouvrez votre espace privé rouge, le plumage éclatant d’un oiseau, des
dans la photothèque de la rédac’ fruits aux couleurs vives, un maquillage intense,
une carrosserie rutilante, une foule bigarrée, des
Pour faciliter la dépose des photos, Chasseur parapluies multicolores, une écharpe magenta,
d’Images offre désormais un nouveau service : une voile qui claque sur un ciel bleu, un bateau
la photothèque de la rédac’ ! La première fois, de pêche couleur indigo… tous ces sujets aux
c’est un peu compliqué : il faut créer un compte, couleurs vives excitent nos objectifs!
inscrire ses coordonnées et répondre à un mail
de validation ; ça demande un peu de temps Le Défi 401 sera, justement, consacré à la
mais cela permet de protéger vos photos afin meilleure façon de photographier ces explo-
que vous seul et la rédac’ puissiez y accéder. sions de couleurs. Tous les sujets sont permis:
Ensuite, c’est facile : déposez vos images architecture, portrait, mode, graphisme, nature
quand ça vous plaît dans votre espace privé. ou reportage sportif, dès lors que le résultat pré-
Choisissez la rubrique à laquelle elles sont desti- sente des couleurs vives ou saturées ou un
nées, puis suivez leur évolution au sein de la contraste marqué entre les différents tons. Les
rédaction, avec la possibilité de les retirer ou de effets peuvent être réalisés dès la prise de vues
les changer… sauf si elles viennent d’être rete- (c’est toujours préférable) ou plus tard, par traite-
nues pour parution. Mais dans ce cas, vous en ment numérique. Dans ce dernier cas, ne man-
êtes déjà informé ! quez pas d’expliquer la méthode utilisée, en do-
Bien sûr, les moyens traditionnels fonction- cumentant comme il se doit champs IPTC et
nent toujours et ceux qui préfèrent glisser un données Exif de chaque image.
CD, un DVD ou une clé USB dans une enve- Pour ce Défi 401, la rédac’ compte sur vous
loppe le peuvent aussi. pour faire claquer les couleurs!
Adresse postale pour CD, DVD ou clés USB:
Chasseur d’Images, 13 rue des Lavoirs,  Date limite: 20 décembre 2017
86100 Senillé-Saint-Sauveur.
Site de dépose: www.chassimages.com,
onglet “Service Photo CI-Rédac”

72 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com


Défi 402
La photo avec un drone
Quand l’appareil photo prend de la hauteur…
c’est un drone! Mieux qu’une perche à selfies,
moins cher qu’un hélico, plus maniable qu’un
ballon ou un cerf-volant, le drone-photo réalise
des panoramiques par grand vent, fait le tour
des clochers, filme un bateau qui file sur l’eau et
suit automatiquement son propriétaire. Cette
“caméra volante” délivre des photos quasiment
impossibles à obtenir autrement.
Le drone passe sous les ponts, grimpe au pla-
fond dans une grande salle ou vole en rase-
mottes sous la barbe d’un animal. Il permet
donc de réaliser de très belles images et ce sera
le thème du DÉFI 402 de Chasseur d’Images!
Envoyez-nous vos meilleures photos prises
avec un drone (attention, photos, pas vidéos!)
en expliquant où, comment et avec quel drone
vous les avez faites. Sachez vous montrer origi-
nal et créatif. Un village juste vu depuis 50 m de
haut ne nous intéresse pas trop: on veut de
vraies photos, bien cadrées et bien exposées et
pas seulement des sujets ordinaires, vus d’un
peu haut. Bref, soyez cré-a-tif!
 Date limite: 20 février 2018
Chasseur d’Images
Défis de la Rédac’
Défi 403
Télécommande
et prise de vues à distance
On n’est pas toujours derrière le viseur! Prise
de vue à risques, photo discrète, sujet difficile à
approcher, cadrage insolite, point d’observation
inaccessible, déclenchement automatique… les
occasions de faire des photos à distance sont in-
nombrables et nécessitent la mise en œuvre de
solutions très variées, allant du simple retarda-
teur en passant par la télécommande par cor-
don, infrarouge ou radio, la barrière laser, le
piège photo ou… l’appli smartphone.
C’est à toutes ces solutions que sera dédié le
DÉFI 403. Approche discrète d’un animal, photo
de sports à risques ou simples selfies au bout
d’une perche, toutes vos images réalisées à dis-
tance, par quelque moyen que ce soit et pour
tout type de sujet nous intéressent.
Adressez-nous vos images en détaillant avec
toutes les précisions utiles le type d’installation,
le matériel choisi et la façon dont vous l’avez uti-
lisé. Joignez éventuellement un croquis ou une
photo de l’installation. Et comme d’habitude,
n’hésitez pas à prendre ce thème au sens large
avec deux impératifs : qualité et créativité. Pour
une fois, on ne dit pas… à vos viseurs!
 Date limite: 20 mars 2018
Décembre 2017 #ci399 73
Livres
■ Profession photographe indépendant ■ Dépannage Lightroom en 200 questions/réponses

Éric Delamarre Scott Kelby

4e édition avec la mise à jour 2016 des dernières À consulter quand vous êtes bloqué
évolutions fiscales, sociales et administratives. dans la pratique et que vous avez besoin
Cet ouvrage guide le photographe pour trouver d’une réponse immédiate.
les meilleures solutions en fonction des situations.
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■ Lightroom 6CC par la pratique
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Philippe Ricordel
Les nouveautés de Lightroom 6/CC sont traitées
43 exercices pratiques présentés « étape par étape » en détail pour permettre aux photographes de
pour vous aider à maîtriser votre flux de production gagner en créativité et en productivité.
depuis l’importation des images, jusqu’à leur diffusion.
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■ Photo numérique, le best of
■ Olympus E-510
Scott Kelby
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Une compilation de tous les conseils pratiques
Guide pratique complémentaire au mode d'emploi d’un expert pour photographier comme un pro ;
traditionnel, pour exploiter toutes les fonctions ils sont répertoriés sous 220 rubriques illustrées
de l'appareil. pour une application simple et rapide.

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■ Apprendre à photographier en numérique ■ Illustrator CC

Jean-Marie Sepulchre Eric Sainte-Croix

Ce guide répond aux questions des débutants. Ateliers conçus pour les débutants. 43 exercices
Comment choisir l'appareil de ses rêves selon ses besoins sont expliqués et illustrés par des captures
et son budget ? d'écran détaillées.

PHOTNUM5 12,90 € EXERILCC 22 €

■ Photographier avec son Nikon D500 ■ En vol

Vincent Lambert Ghislain Simard

Cet ouvrage vous apprend à utiliser la puissance En vol, le premier livre de Ghislain Simard. 240
et la richesse des configurations du Nikon D500, pages dédiées aux papillons et aux techniques
pour en tirer le maximum. de prise de vues des insectes en vol ! Photos et
conseils pratiques, quinze ans d'expérience en
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■ Les secrets de la photo en gros plan

Ghislain Simard
■ Passeurs de lunes,
Les techniques de la photo rapprochée expliquée les nuits secrètes des animaux sauvages
par l'expérience terrain de Ghislain Simard, spécialiste
Eric Médard
de la macro. Trois parties sont mises en avant :
- La technique : avec un rappel des bases, le matériel, Quatre années auront été nécessaires à Éric
l'éclairage. Médard pour positionner ses pièges photogra-
- Le terrain : mieux observer lea nature en se servant phiques et ainsi suivre l’activité nocturne des
des éléments naturels pour composer son image animaux sauvages de notre entourage. Des
- Pour aller plus loin : grand angle, photo ultrarapide, flash stroboscopique... images réalisées avec un système de prise de vue en lumière invisible.
SIMGROPLAN 25 € PASSLUNES 34 €
• Boutiquechassimages.com est une Boutique en ligne, qui ne possède pas de magasin. Commandes par Internet (http://www.boutiquechassimages.com) ou par courrier :
(Boutique Chassimages, BP 80100, 86101 Châtellerault Cedex - France). Délai de traitement des commandes : 48 h ouvrables + acheminement. Prix garantis durant le mois
qui suit la date de parution de cette annonce. Tout article ne donnant pas satisfaction (logiciels exceptés), sera échangé moyennant son retour, complet et sous emballage
d’origine, sous 15 jours maxi après avoir obtenu, auprès de nos services, un numéro de retour.
[ boutiquechassimages.com ]
Chasseur d’Images
Mesures & terrain

76 • Zooms transstandards:
f/2,8, est-ce le bon choix ?
Comparatif des zooms 24-70 mm f/2,8 Sigma, Tamron,
Canon et Nikon.

88 • Test Olympus 45 mm f/1,2 M. ZUIKO PRO ED

À peine annoncé, le nouveau 45 mm Olympus est dèjà en
test dans Chasseur d’Images.

90 • Test Fuji X-E3

Après ses frères de gamme, l’hybride Fuji à viseur latéral
passe à son tour au capteur 24 Mpix : une réussite.

96 • Test Sony RX10 IV

Plus vite, plus cher… ainsi pourrait-on résumer cette
quatrième déclinaison du bridge Sony à capteur 1”.

100 • Test terrain: Lumix GH5/Canon EOS-1DX

De retour d’un reportage sur le Silk Way Rallye, Olivier
Anrigo explique son choix d’emporter deux boîtiers aux
caractéristiques très différentes: les GH5 et EOS-1DX II.
110. • Test terrain: Nikon D850
Nous avons confié le nouveau reflex Nikon à trois
photographes experts, Stéphane Hette, Nicolas Meunier
et Ghislain Simard. Voici leurs impressions…
122. • Test Huawei Mate10 Pro
Un smartphone aux fonctions photo évoluées…

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 75

 Plus que la grande luminosité, c’est la stabilisation que j’ai
appréciée lors de cette prise de vue. J’ai déclenché au 1/10 s
et l’image est nette. Le temps de pose long noie plus ou
moins dans le flou les éléments en fonction de leur mobi-
lité. On ne gagne pas à tous les coups, mais parfois la muse
des photographes est conciliante…
- Le groupe Cinq Oreilles accompagné de la Fanfare des Éléphants -

76 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 Technique & pratique

Zooms transstandards
Un f/2,8, est-ce le bon choix?
Le zoom 24-70 mm f/2,8 est l’objectif rêvé
pour nombre de photographes. À l’occasion
du renouvellement de deux modèles, un
Sigma et un Tamron, faisons le point pour
voir si ces zooms sont de vrais bons choix!

A
vec l’évolution des techniques de fabrication des ob-
jectifs (lentilles moulées, asphériques, etc.), la plage
de focales des zooms transstandards s’est étendue,
offrant ainsi encore plus de polyvalence. Le grand-an-
gle de 35 mm des années 90 a laissé place à l’ultra grand-angle
de 24 mm. En 2012, Tamron a changé son zoom lumineux 28-
75 mm f/2,8 pour un 24-70 mm f/2,8 et l’a en plus doté de la stabi-
lisation — une première sur ce genre de zooms. Progressivement SIGMA TAMRON
les autres marques, à l’exception de Canon, emboîtent le pas et  DG  Di 24-70 mm f/2,8 SP VC USD G2
24-70 mm f/2,8 OS HSM Art
offrent aussi cette aide à la prise de vue.
Un match opticien indépendant contre marque mère
Sigma disposait déjà d’un modèle aux caractéristiques proches,
mais il ne bénéficiait pas de la stabilisation. C’est chose faite avec
ce nouveau 24-70 mm f/2,8 qui rejoint au catalogue la famille Art.
Tamron conserve la formule optique de son modèle de 2012 et
adopte les standards de la gamme SP G2. Ces deux objectifs ont
l’avantage de coûter moins cher que les modèles équivalents
dans les catalogues des marques mères et sont quasiment au
même niveau de performance.
Nous avons testé ces deux nouveaux modèles et les avons com-
parés aux Canon et Nikon. Pourquoi simplement à ces deux-là?
Parce que les nouveaux Sigma et Tamron ne sont disponibles
qu’en monture Canon ou Nikon. Pentax et Sony A ne constituent
plus une part de marché suffisante pour être référencés, dixit les
opticiens indépendants. Quant à la monture E de Sony, monture
de ses hybrides à grand capteur, ni Sigma, ni Tamron, n’ont pour
l’instant franchi le pas. Mais les choses peuvent vite changer…
Tout est toujours une histoire de compromis
À l’issue de ce test comparatif, nous sommes un peu sur la ré-
serve quant aux performances optiques de ces objectifs. Ils pro-
mettent beaucoup, coûtent cher, surtout les modèles Canon et
Nikon, mais ne sont pas le meilleur choix pour un photographe
exigeant. Il faut être conscient qu’ils répondent à un souci de po- NIKON
lyvalence et sont plutôt adaptés à une pratique de reportage où il
CANON
 EF 24-70 mm f/2,8 L USM II  AF-S 24-70 mm f/2,8 ED VR
faut agir vite. Pour un photographe qui fait de tout un peu, prend
son temps et n’a pas besoin souvent de la grande luminosité, un
zoom moins ouvert pour la photo de tous les jours, complété par
une ou plusieurs focales fixes très lumineuses est un choix plus
qualitatif et pas forcément plus onéreux.
Pierre-Marie Salomez

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 77

 Revue de détail

SIGMA
DG 24-70 mm f/2,8 OS HSM Art
Il existait déjà un
zoom 24-70 mm
dans le catalogue
Sigma, le passage à
la série Art s’accom-
pagne d’une re-
fonte de la formule
optique et de
l’ajout de la stabili-
sation.
TAMRON
Di 24-70 mm f/2,8 SP VC USD G2
Un zoom présen-
tant les mêmes ca-
ractéristiques est
déjà au catalogue
Tamron. Il revient
modernisé en
adoptant les codes
visuels et tech-
niques de la série
SP G2.

Ce nouveau zoom bénéficie d’une excellente construc-
tion. Un joint de baïonnette évite les entrées de poussière
et d’humidité. Située à l’avant de l’objectif, la bague de va-
riation de focales est large, ce qui facilite la prise en main
et la tenue de l’ensemble. Celle de distance, à l’arrière, est
fine mais son maniement n’appelle aucune critique. L’ob-
jectif ne s’allonge que de 3 cm entre 24 et 70 mm.
La mise au point est rapide et silencieuse. La reprise du
point est possible dans tous les modes autofocus. En
mode AF-C (ou Ai-Servo chez Canon), il suffit de placer
l’interrupteur de mode de mise au point sur MO (Manuel
Override).
L’objectif est compatible avec le
dock USB. On peut ainsi adapter la
course angulaire de la bague de dis-
tance à ses habitudes et corriger les
éventuelles erreurs de calage de
mise au point. L’autre interrupteur 107 mm
active la stabilisation. Ce zoom, livré
complet, existe dans les montures
Canon, Nikon et Sigma.
Le premier 24-70 mm f/2,8 Tamron a marqué son temps,
car il fut le premier transstandard lumineux équipé de la
stabilisation. Tamron le modernise en le dotant du look de
la série SP G2, d’une stabilisation plus efficace et d’un
nouveau traitement des lentilles.
La construction est excellente, de même que la résis-
tance aux intempéries. La bague de zooming est située à
l’avant, position idéale pour celle qui sera le plus mani-
pulé. La bague de distance se situe à l’arrière. La course
angulaire est trop courte pour une bonne précision. Un
défaut que le Tamron partage avec le Sigma et le Nikon.
Le moteur de mise au point est rapide et silencieux et la
reprise du point possible dans tous les modes AF.
Le tableau de bord de l’objectif est simple: un interrup-
teur pour le mode de mise au point, un autre pour mettre
en fonction la stabilisation.
L’encombrement est le même que celui de ses voisins
de test (Sigma et Canon) et le poids se situe à mi-chemin
de celui des deux autres. Il s’allonge de 3 cm à 70 mm. Un
verrou bloque le zoom sur sa position la plus courte. Il est
livré avec pare-soleil et étui en montures Canon et Nikon.

140 mm

108 mm

180 mm

140 mm
1060 g 940 g
ø 88 x 107 mm ø 88 x 108 mm

1.450 € 1.400 €
180 mm

78 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 Technique & pratique
ǀ Les produits concurrents ǀ

CANON NIKON
EF 24-70 mm f/2,8 L USM II AF-S 24-70 mm f/2,8 ED VR
Si la formule op- Sortie en 2015,
tique est toujours cette version du
excellente, ce 24- zoom Nikon bénéfi-
70 mm est le seul à cie de l’arrivée de la
ne pas être stabi- stabilisation. Mais
lisé. Il conserve les performances
l’avantage d’être moyennes dans les
de la marque de angles des pre-
l’appareil, mais cela miers exemplaires
a un coût non négli- ont laissé les photo-
geable. graphes perplexes.

En 2012, Canon a mis à jour son 24-70 mm f/2,8, mais Les dimensions de ce zoom sont impressionnantes. Il est
sans le doter de la stabilisation, alors qu’au même mo- long (15,5 cm) et encore plus à 24 mm (18 cm). C’est aussi
ment Tamron lançait le premier zoom transstandard lumi- le plus lourd de notre panel. Avec le pare-soleil, la lon-
neux stabilisé. Nikon en 2015 et Sigma en 2017 emboî- gueur atteint 20,5 cm, et elle ne varie pas avec la focale,
tèrent le pas de la stabilisation optique embarquée. car le pare-soleil est attaché à la partie fixe du fût.
Le zoom a le liseré rouge de la série L, soit le haut de Ce 24-70 mm bénéficie d’une excellente finition, visible
gamme Canon. L’excellence de la construction confirme au joint qui équipe la baïonnette. La large bague de zoo-
cette appartenance. Les deux bagues sont de même ming se situant à l’arrière, la prise en main est différente et
taille. Celle de variation de focales est située à l’arrière. On on sent un déséquilibre de l’ensemble, déséquilibre ac-
préfère le choix de Sigma et Tamron de la placer à l’avant. centué par la grande longueur de l’objectif. Encore plus
On utilise de moins en moins celle de distance, et plus la que sur le Canon, placer la bague à l’avant (comme Nikon
main est vers l’avant meilleure est la stabilité de l’en- le fait sur son 70-200 mm) aurait amélioré l’agrément
semble. Un verrou bloque le zoom sur sa position la plus d’utilisation. Le diamètre plus petit
compacte (24 mm). de cette bague est par contre un
La course angulaire de la bague de distance est suffi- avantage pour les petites mains.
sante pour une mise au point manuelle facile et précise. L’amplitude angulaire de rotation
Le maniement est très agréable. L’absence de stabilisa- de la bague de distance est trop
tion fait de lui le plus léger de la bande. Il s’allonge de courte. 155 mm
3 cm en longue focale. La mise au point est rapide, silen- La mise au point est rapide et la re-
cieuse et la reprise du point possible en mode One-Shot. prise du point possible dans tous les
modes AF. La stabilisation dispose
de deux modes: ACTIVE pour les
photos en filé et NORMAL pour les
sujets immobiles. 180 mm

113 mm

205 mm

145 mm
840 g 1110 g
ø 88 x 113 mm ø 88 x 155 mm

1950 € 2200 €
175 mm

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 79

 Les mesures
SIGMA DG 24-70 mm f/2,8 OS HSM Art / Sur capteur 24x36 / Canon EOS 5DSR (50 Mpix)
Face à un capteur 24x36, le piqué est excellent au
 centre dès la pleine ouverture et à toutes les focales.
Dans les angles et à f/2,8, il est très bon de 24 à 50 mm et
bon ensuite. En fermant d’une valeur le diaphragme, le
piqué monte d’un cran: excellent de 24 à 50 mm et très
bon au-delà. À f/5,6, le champ cadré est homogène sauf à la
plus longue focale où les angles restent moins performants.
Le vignetage est visible à pleine ouverture et à 24 mm. Il
s’efface à f/5,6 (sauf à 24 mm où il reste voisin de 0,4 IL). La
TAMRON Di 24-70 mm f/2,8 SP VC USD G2 / Sur capteur 24x36 / Canon EOS 5DS (50 Mpix)
Le piqué est excellent au centre dès la pleine ouver-
 ture jusqu’à 50 mm. Au-delà, il faut fermer d’un cran
pour atteindre l’excellence (à f/2,8, il est moyen). Dans les
angles, le piqué est très bon à toutes les focales sauf à
70 mm (moyen). Dès f/4, le champ cadré est homogène. Il
faut fermer à f/5,6 pour une performance équivalente à
70 mm.
Le vignetage est visible à pleine ouverture pour toutes
les focales. Il est beaucoup moins gênant dès f/4. La distor-
80 #ci399 - Décembre 2017
Corrections OFF
distorsion est forte aux deux extrémités du zoom.
L’aberration chromatique est bien corrigée aux focales
moyennes, moins aux focales extrêmes.
Si l’on tolère une légère baisse de rendement dans les
angles (piqué très bon et aberration chromatique percepti-
ble), les performances optiques sont excellentes sur toute
la plage de focales. En mode sévère, c’est entre 35 et
50 mm que ce zoom excelle. 
Corrections OFF
sion est forte aux deux extrémités, moins entre 35 et
50 mm. L’aberration chromatique est très bien corrigée
sur l’ensemble de la plage, excepté à 24 mm — mais elle
sera à peine visible sur un A3.
Les performances optiques sont excellentes jusqu’à
50 mm en mode tolérant (couleur claire). À 70 mm, il faut
fermer à f/4. En mode sévère (couleur foncée), ce zoom est
excellent sur toute la plage dès f/4, voire dès f/2,8 entre 35
et 50 mm. 
chassimages.com
 Corrections OFF

Comment
lire nos
mesures
Nous ne donnons pas
directement les résultats
de mesure concernant
le piqué au centre, sur
les bords et dans les an-
gles. Nous préférons
mettre en avant le résul- CANON EF 24-70 mm f/2,8 L USM II / Sur capteur 24x36 / Canon EOS 5DS (50 Mpix)
tat visible sur l’image. Face à l’EOS 5D , le piqué du 24-70 mm Canon est
À partir des mesures  S
excellent au centre dès f/2,8 et à toutes les focales. Dans
les angles, il est plus que très bon. En fermant à f/4, il monte
de piqué dans les diffé- encore et à f/5,6, le champ cadré est homogène.
rentes zones de l’image, Le vignetage, très visible à 24 mm, reste présent même en
nous calculons la taille fermant le diaphragme. Il est notable aux autres focales. La
de tirage maximale au- distorsion est forte à 24 et 70 mm, moins aux autres focales.
delà de laquelle l’objec- L’aberration chromatique est bien corrigée, mais elle sera
légèrement visible sur un tirage A3.
tif ne permet plus de En activant les corrections optiques à la prise de vue, les
faire apparaître des dé- Jpeg s’améliorent nettement (ni vignetage, ni A.C.). La taille de
tails (détails visibles à tirage en mode sévère dépasse alors le A3 à f/2,8 et s’approche
courte distance). On du A2 à partir de f/4. L’avantage des objectifs de la marque.
peut bien sûr tirer plus
grand, mais l’image ne
gagnera pas en résolu-
tion. Corrections OFF
Nous avons aussi deux
critères discriminants
que nous appliquons à
nos résultats de mesure.
Le premier, que nous
appelons tirage en
mode sévère (repré-
senté en couleur som-
bre), impose que le
champ cadré soit homo-
gène, le piqué excellent
sur toute l’image et que
l’aberration chroma- NIKON AF-S 24-70 mm f/2,8 ED VR / Sur capteur 24x36 / Nikon D850 (45 Mpix)
tique ne soit pas per-
Face aux 45 Mpix du D850, le piqué est excellent au
ceptible. Le deuxième
critère, que nous appe-
 centre à toutes les focales dès f/2,8. Dans les angles, il
est mieux que très bon jusqu’à 40 mm, très bon au-delà. Il
lons mode tolérant (re- faut fermer à f/5,6 pour avoir un champ cadré homogène. Au-
présenté en couleur delà de 35 mm, les angles sont toujours en retrait.
claire), impose que le Le vignetage est visible à pleine ouverture pour toutes les
piqué au centre soit ex- focales. Il s’efface dès f/4. La distorsion est forte à 24 et au-
delà de 50 mm, moins aux focales moyennes. L’aberration
cellent, mais admet une chromatique s’envole, elle est même hors graphe à 24 mm.
baisse dans les angles Ce défaut fait baisser les performances optiques. Il est impos-
(niveau très bon) et un sible de le corriger totalement, même en travaillant en Raw.
peu d’aberration chro- En mode tolérant, la taille de tirage est élevée, mais les an-
matique. gles sont imparfaits (aberration chromatique). 

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 81

 Ce qu’en pense la Rédac’
SIGMA
DG 24-70 mm f/2,8 OS HSM Art
Caractéristiques
Focales 24-70 mm
Formule optique 19 éléments en 14 groupes
Angle de champ 84° à 34°
Ouvertures f/2,8 à f/22
Mise au point mini. 37 cm (x 0,21 à 70 mm)
Stabilisation / Retouche du point Oui / Oui
Filtre Diaphragme
/ ø 82 mm / 9 lamelles
Taille / Poids (avec PS) ø 88 x 107 mm / 1060 g
Accessoires fournis Bouchons, pare-soleil, étui
Tarif 1.450 €
Montures Canon, Nikon, Sigma
Cette nouvelle version du transstandard lumineux de
Sigma appartient à la série Art. Elle bénéficie d’une stabili-
sation efficace qui permet de déclencher net à 70 mm à
1/15s (voir pages suivantes) et d’une nouvelle formule op-
tique très performante aux focales intermédiaires dès la
pleine ouverture, un peu moins aux focales extrêmes en
raison d’une aberration chromatique un peu forte. Si vous
travaillez en Raw, un passage par la case post-traitement
réduira les défauts, mais en Jpeg boîtier, non. Les correc-
tions optiques à la prise de vue sont activables en monture
Canon (EOS 5Ds), et même si leur utilisation est déconseil-
lée par Sigma, l’effet est bénéfique.
L’objectif est massif et assez lourd, mais le maniement sur
le terrain reste agréable. La précision et la fluidité des
bagues y sont pour beaucoup.
Comme pour les autres références de ce test, le poids se
fait sentir sur les épaules ou durant les longues séances.
La distance minimale de mise au point est courte: idéale
à 70 mm, un peu lointaine à 24 mm. Les focales fixes font
mieux. Le défaut est partagé avec les autres zooms.
Vous pouvez lui préférer le 24-105 mm f/4 Art, moins lu-
mineux mais qui va plus loin en longue focale.
Excellent entre 35 et 50 mm dès f/2,8, ce Sigma
24-70 mm Art est un peu en retrait aux focales ex-
trêmes. La stabilisation est très efficace et le prix
raisonnable. Contrat rempli pour Sigma, car en
plus le tarif est moins élevé que celui des zooms
Canon et Nikon.
82 #ci399 - Décembre 2017
TAMRON
Di 24-70 mm f/2,8 SP VC USD G2
Caractéristiques
Focales 24-70 mm
Formule optique 17 éléments en 12 groupes
Angle de champ 84° à 34°
Ouvertures f/2,8 à f/22
Mise au point mini. 38 cm (x 0,20 à 70 mm)
Stabilisation / Retouche du point Oui / Oui
Filtre Diaphragme
/ ø 82 mm / 9 lamelles
Taille / Poids (avec PS) ø 88 x 108 mm / 940 g
Accessoires fournis Bouchons, pare-soleil, étui
Tarif 1.400 €
Montures Canon, Nikon
En intégrant ce 24-70 mm à la gamme SP G2, Tamron n’a
pas changé la formule optique. Très bonne sur le premier
modèle, elle affiche les mêmes performances ici. La stabili-
sation, annoncée plus efficace, est très appréciable pour
déclencher à des temps de pose longs. À 70 mm, on dé-
clenche net à tous les coups au 1/15 s.
Si ce n’est la faiblesse à 70 mm f/2,8, les performances
optiques de ce zoom sont très bonnes. À 24 mm, c’est
l’aberration chromatique qui fait chuter la qualité d’image.
Les corrections optiques à la prise de vue sont impossi-
bles… il faut faire avec les défauts de l’objectif. En Raw, le
traitement des fichiers dans un logiciel comme Lightroom,
DxO Optics Pro (le meilleur à ce jeu-là) ou Capture One le
place à égalité avec un objectif de la marque de l’appareil.
Sur le terrain, ce zoom est encombrant et long, surtout à
70 mm, et l’écart de poids avec les concurrents est trop fai-
ble pour faire une différence.
Ce 24-70 mm est compatible avec le dock USB (TAP-In).
Cela évite le passage en SAV pour les mises à jour et la
personnalisation de l’objectif.
Le prix est comparable à celui du Sigma. Mais la garantie
est de 5 ans pour le Tamron contre 3 ans pour le Sigma.
Excellent entre 35 et 50 mm, le Tamron pèche à
pleine ouverture à 24 et 70 mm. La stabilisation
est très appréciable et le prix bien inférieur à
celui des rivaux des marques mères. Ce renouvel-
lement le conforte dans sa position d’alternative
très intéressante.
chassimages.com
 Technique & pratique

CANON NIKON
EF 24-70 mm f/2,8 L USM II AF-S 24-70 mm f/2,8 ED VR
Caractéristiques Caractéristiques
Focales 24-70 mm Focales 24-70 mm
Formule optique 18 éléments en 13 groupes Formule optique 20 éléments en 16 groupes
Angle de champ 84° à 34° Angle de champ 84° à 34°
Ouvertures f/2,8 à f/22 Ouvertures f/2,8 à f/22
Mise au point mini. 38 cm (x 0,21 à 70 mm) Mise au point mini. 38 cm (x 0,28 à 70 mm)
Stabilisation / Retouche du point Non / Oui Stabilisation / Retouche du point Oui / Oui
Filtre / Diaphragme ø 82 mm / 9 lamelles Filtre / Diaphragme ø 82 mm / 9 lamelles
Taille / Poids (avec PS) ø 88 x 113 mm / 840 g Taille / Poids (avec PS) ø 88 x 155 mm / 1110 g
Accessoires fournis Bouchons, pare-soleil, étui Accessoires fournis Bouchons, pare-soleil, étui
Tarif 1.950 € Tarif 2.200 €

Ce 24-70 mm constitue, avec le 16-35 et le 70-200, la tri-
plette du reporter. Il a été modernisé en 2012, époque où
l’absence de stabilisation n’était pas un défaut. Aujourd’hui,
ce n’est plus le cas. Cela lui coûte d’ailleurs un “cœur”. Op-
tiquement, il est très bon et comme il est de la marque de
l’appareil, on peut bénéficier dès la prise de vue des cor-
rections optiques.
Comme avec les autres objectifs testés, on espérait un
rendement optique un peu meilleur, mais les contraintes
optiques sont telles que l’on ne peut visiblement pas faire
monter le niveau sans tout chambouler.
La distance de mise au point est courte à 70 mm, un peu
lointaine à 24 mm. Cette remarque vaut pour tous les
zooms.
Le prix étant élevé, si vous n’avez pas un besoin indis-
pensable de la grande ouverture, il y a au catalogue
Canon un 24-70 mm f/4 et même un 24-105 mm f/4, stabi-
lisés tous les deux, dont les performances et l’agrément
d’utilisation n’ont rien à lui envier. En plus, ils affichent des
tarifs raisonnables.
Testé dès sa sortie en 2015, ce zoom n’avait pas
convaincu. Le piqué était excellent au centre, mais à peine
bon dans les angles. Un défaut accentué par une aberra-
tion chromatique très forte, que même un passage dans
nombre de logiciels de correction ne parvenait pas à faire
disparaître totalement.
Lors de ce nouveau test, on a constaté une amélioration
légère des performances dans les angles lorsque le 24-70
est monté sur un D850, mais pas sur un D810. Le change-
ment de type de capteur et de définition y est-il pour
quelque chose? Peut-être… mais on ne peut croire que ce
léger gain soit lié à une qualité de fabrication plus exi-
geante (on rappelle que ce zoom coûte 2.200 €), comme
l’affirme Nikon. L’idée est inconcevable. En plus, à partir de
quel numéro de série ce resserrement des exigences au-
rait-il eu lieu? Bref, nous restons toujours sceptiques face à
ce zoom.
Ajouter la stabilisation est une bonne chose, mais c’est le
seul plus du nouveau modèle. Si vous êtes reporter, que
vous avez besoin de la plage 24-70 mm et de la grande lu-
minosité, il faudra faire avec les qualités, les limites et l’en-
combrement de ce zoom. Pour un amateur expert, d’autres
options (focales fixes et/ou zoom Nikon ou autres) sont
possibles pour la photo de tous les jours.

Ce zoom a pour lui d’être de la marque de l’appa-
reil photo, ce qui lui assure une compatibilité to-
tale et sur le long terme. L’absence de stabilisa-
tion rend le tarif élevé difficile à accepter, d’au-
tant que le rendement optique n’a rien d’excep-
tionnel.
Les performances dans les angles se sont un peu
améliorées depuis nos premiers tests, mais il ne
convainc toujours pas. Encombrement, poids, dé-
fauts optiques ne changent pas notre jugement
initial: ce 24-70 mm n’est pas à la hauteur de ses
ambitions.

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 83

 Quelques points
de différence

Joints de baïonnette Verrou sur le pare-soleil

 Les quatre zooms testés disposent d’un joint de baïonnette. Celui-ci
protège le matériel face aux entrées d’humidité et de poussière. Cette
surprotection (car le maintien en contact des deux surfaces des baïon-
nettes protège déjà bien) est un plus auquel les photographes doivent  Les zooms Canon et Tamron ont
prêter attention. Mais il faut espérer que le vieillissement des matières un verrou sur le fût qui bloque la
utilisées ne soit pas, un jour, pire que le mal. Un joint qui durcit, qui bague de variation de focale sur
craque et qui empoussière le capteur au montage peut faire pas mal de sa plus petite valeur, au maximum
dégâts et imposer un passage au SAV. de compacité donc. C’est une pro-
tection supplémentaire lors du
 À l’exception de celui du Sigma, le pare-soleil de ces zooms est équipé transport à l’épaule ou dans le sac,
d’un verrouillage. Une fois en place, il ne peut plus tourner et ne quittera même si c’est moins utile que sur
pas son logement. La lentille frontale de l’objectif est alors bien proté- un long zoom, style 150-600 mm.
gée. Il n’est pas indispensable de rajouter un filtre, si ce n’est dans les
situations à risque: poussière forte, boue, embruns.

Objectifs de marques tierces

L’effet des corrections
embarquées
Un des arguments contre les ob-
jectifs des indépendants comme
Sigma ou Tamron est que la com-
patibilité est partielle. On ne peut
appliquer de corrections optiques à
la prise de vue, alors que l’opéra-
tion est possible avec les objectifs
de même marque que le reflex.
L’appareil ne reconnaît pas l’objectif
ou, s’il le reconnaît, ne possède pas
dans sa mémoire la cartographie
des défauts optiques. Les Jpeg sont
donc moins optimisés, entachés de
vignetage, de distorsion ou d’aber-
ration chromatique.
Dans le cadre d’une pratique de
reportage d’actualité, où il faut agir
vite et où le temps manque pour un
traitement des images, l’utilisation
d’objectifs de la marque est un plus.
Idem pour le photographe qui pri-
vilégie l’utilisation du Jpeg. Mais
pour celui qui prend son temps et
peut corriger les images en post-
traitement, Jpeg ou idéalement
CANON SIGMA
 EF 24-70 mm f/2,8  DG 24-70 mm f/2,8
Raw, l’adoption d’un objectif de
marque compte moins car les logi-
ciels de correction prennent en
compte les optiques tierces.
Mais on constate parfois que
même avec un objectif de marque
indépendante, les corrections op-
tiques sont accessibles et actives —
quand bien même l’opticien recom-
mande de les désactiver. Cela est
certainement dû au fait que, de
plus en plus souvent, les profils de
correction sont intégrés dans l’ob-
jectif et plus dans l’appareil. La mise
à jour des logiciels internes des ob-
jectifs en est la preuve.
Sur le Sigma en monture Canon,
on peut corriger les défauts à la
prise de vue (voir ci-contre), mais
nous ne savons pas pour combien
de temps. Il suffit parfois d’une mise
à jour du micrologiciel de l’appareil
pour que le bénéfice disparaisse: le
jeu du chat et de la souris…

84 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 Technique & pratique

Efficacité de la stabilisation
La stabilisation par l’image

Afin de visualiser l’effet de la stabilisation

sur les images, nous avons photographié
avec un des quatre zooms testés (à 70 mm)
une mire à différentes vitesses avec et sans la sans stab : 1/125 s sans stab : 1/30 s
stabilisation.
La grande définition des capteurs actuels
offre des images à la résolution record. Mais
pour en profiter, il faut assurer une excellente
stabilisation de l’appareil pour éviter un mi-
crobougé qui apparaîtra sur un tirage de
grande taille. Et il faut se méfier des vitesses
que l’on pense suffisantes.
Par exemple à 1/125 s à 70 mm, on
constate sur certaines images (voir les extraits
ci-contre d’un A1) un “je-ne-sais-quoi” qui fait
dire qu’elles ne sont pas tout à fait nettes sans
la stabilisation. L’activation de celle-ci garantit
une netteté optimale à tous les coups même
à 1/125 s. Au 1/30 s, l’effet est évidemment
plus attendu et plus visible.
avec stab : 1/125 s avec stab : 1/30 s

La stabilisation par la mesure

70 mm 70 mm 70 mm

SIGMA DG 24-70 mm f/2,8 OS HSM Art TAMRON Di 24-70 mm f/2,8 VC USD G2 NIKON AF-S 24-70 mm f/2,8 ED VR

La stabilisation des zooms est très efficace: on
déclenche net à tous les coups au 1/15 s à
70 mm. Sans elle, dès le 1/60 s, on note
quelques ratés, et si on regarde à la loupe,
dès le 1/125 s, certains clichés ne sont pas au
top de la netteté. Au 1/30 s, on est flou un
coup sur deux.
Avec le raccourcissement de la focale, on
peut gagner encore une vitesse et déclencher
net au 1/8 s à 24 mm.
Ces résultats ne sont en rien des absolus.
Selon son habileté, le photographe peut ga-
gner ou perdre une vitesse. Rien ne remplace
l’expérimentation individuelle.

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 85

 Faisons le bilan
La comparaison par l’image (ci-dessous)
montre bien la différence entre deux généra-
tions de zooms transstandards lumineux. Si
la polyvalence s’est accrue sur la version ac-
tuelle, notamment grâce à l’ajout de la stabi-
lisation, l’encombrement n’est plus le même
et les épaules des reporters souffrent plus
que dans les années 1990. C’est pour cela
qu’ils n’hésitent pas à se tourner vers du ma-
tériel moins encombrant, comme un hybride.
Mais rassurez-vous, le zoom lumineux n’est
pas l’unique solution pour le photographe
amateur, les gammes optiques sont vastes.
Des centimètres et des grammes
Avec l’augmentation de l’amplitude de la
plage de focales, qui est passée de x2 (35-
70 mm) dans les années 1990 à x2,5 (28-
70 mm) dans les années 2000, pour atteindre
quasiment x3 avec les 24-70 mm actuels, les
fabricants doivent faire des prouesses pour
conjuguer tous les paramètres du cahier des
charges: luminosité, plage de focales, com-
pacité, qualité optique, sans oublier la moto-
risation silencieuse et la stabilisation.
Heureusement pour eux que la contrainte
budgétaire est secondaire sur ces zooms…
Si la polyvalence est meilleure, l’encombre-
ment et le poids des objectifs n’ont plus rien
de comparable. Et que dire de la discrétion.
Tout cela serait acceptable si les perfor-
mances étaient excellentes, or globalement
ces zooms sont en dessous de ce qu’on peut
attendre. Mais peut-on faire mieux?
Les performances optiques des quatre mo-
dèles testés sont proches: les lois de l’op-
tique sont ce qu’elles sont, les contraintes des
opticiens aussi. Le vignetage est assez fort à
86 #ci399 - Décembre 2017
24 mm et f/2,8, la distorsion mieux contenue
que sur d’autres zooms, mais quand même
pas négligeable. Le défaut le plus gênant
tient au niveau d’aberration chromatique qui
va d’assez élevé à très élevé selon modèles et
focales et qui demande des prouesses pour
une correction efficace… et encore, parfois
cela ne suffit pas.
L’apport de la photographie numérique
Pour compléter ces remarques, il faut préci-
ser que la photographie numérique a changé
aussi la donne. Les opticiens ont récupéré un
peu de liberté grâce à la possibilité de correc-
tions optiques à la prise de vue ou en post-
traitement. Il est donc possible de laisser filer
quelques défauts à la conception.
Dans les appareils, avec les objectifs de la
marque mère, on peut activer des profils de
correction (vignetage, distorsion et aberration
chromatique). Les Jpeg sont alors plus “pro-
pres” et les objectifs paraissent plus perfor-
mants, images à l’appui.
chassimages.com
Pour les images au format Raw, les logiciels
de traitement disposent des profils de correc-
tion. Cocher une case suffit pour les objectifs
pris en compte, qu’ils soient de la marque ou
d’un opticien indépendant.
Nos tests sont effectués avec et sans les
corrections et nous publions systématique-
ment les résultats sans corrections. On voit
ainsi la performance brute des objectifs. Nos
commentaires s’appuient sur les résultats ob-
tenus dans les deux configurations.
Polyvalence et mythe du tout-en-un
La plage de focales des zooms transstan-
dards s’est élargie. On a gagné en angle de
champ grâce au passage de 35 à 24 mm. Un
zoom transstandard permet de cadrer très
large (groupe, paysage, architecture, etc.) et
d’aller chercher le portrait ou un détail au
petit téléobjectif, et cela dans toutes les
conditions de lumière et sans changer d’ob-
jectif. Le photographe gagne ainsi en rapidité
d’action et en variété de points de vue.
Le reporter peut faire l’intégralité de ses
images avec ce seul objectif, alors qu’il lui fal-
lait auparavant ajouter dans son fourre-tout
un ultra grand-angle, avec, pour être aussi
réactif que maintenant, la nécessité d’un
deuxième boîtier sur lequel le monter.
Les zooms ont facilité la pratique du repor-
tage. À tel point que sur le deuxième boîtier, il
y a en alternance, et selon les cas et habi-
tudes, un télézoom 70-200 mm ou un ultra
grand-angle type 16-35 mm plutôt qu’une fo-
cale fixe. Et comme ils sont stabilisés, de nou-
velles images sont possibles. On peut
déclencher net à des temps de pose longs et
conserver si nécessaire plus de profondeur
de champ qu’avec une focale fixe non stabili-
sée dont on devra ouvrir plus le diaphragme
pour conserver un temps de pose suffisant.
Mais si ces zooms font tout bien, ils ne font
rien très bien. Une focale fixe offrira un meil-
leur piqué et sera plus lumineuse. Ce qu’elle
perdra en polyvalence, elle le gagnera en ori-
ginalité des clichés. En plus, il n’est pas dit
qu’avec deux ou trois focales fixes on ne fasse
pas aussi varié qu’avec un ou deux zooms.
Question d’œil!
Pour un photographe qui veut le meilleur,
qui n’a pas un besoin fréquent de la grande
ouverture, c’est un équipement mixte qu’il
faut choisir. Un petit zoom, type 24-70 mm f/4
stabilisé, compact, discret et léger auquel on
ajoute une ou plusieurs focales fixes. Les fa-
bricants commençant à équiper leurs focales
fixes de stabilisation (Tamron et Canon), cette
solution prend encore plus de force.
 Technique & pratique
ǀ Les alternatives : le zoom f/4 ǀ

CANON EF 24-70 mm f/4 L IS USM CANON EF 24-105 mm f/4 L IS USM II

Il est compact, a Renouvelé en
peu de défauts et début d’année, ce
surtout le gros 24-105 mm a élevé
avantage d’être sta- d’un cran les per-
bilisé. Si on ajoute formances de l’an-
à ce descriptif un cien modèle (da-
prix modéré tant de 2005). L’en-
(850€), on tient là combrement est le
le zoom idéal pour même que celui du
la photo de tous les 24-70 mm f/2,8. Il
jours. perd un dia-
phragme de lumi-
nosité, mais il
monte au 105 mm
et est stabilisé. Son
prix (1250 €) est
NIKON AF-S 24-85 mm f/3,5-4,5 G ED VR plus élevé que
celui du concurrent
C’est la solution Sigma, mais c’est
compacte et écono- un Canon.
mique (500 €) pour
s’équiper d’un zoom
transstandard.
Les performances SIGMA DG 24-105 mm f/4 HSM Art
sont bonnes,
et on peut le com- Pour les nikonistes
pléter par une fo- c’est un premier
cale fixe adaptée à choix face au 24-
sa pratique. 120 mm f/4 ci-
contre. Les perfor-
mances optiques
sont très bonnes et
la finition excel-
NIKON AF-S 24-120 mm f/4 G ED VR N lente (série Art
oblige). En plus, on
Ce zoom est un très peut utiliser le dock
bon 24-70 mm et USB pour limiter les
un bon 24-120 mm. risques de défaut
Il est stabilisé et de compatibilité
son prix (1100 €) avec les futurs re-
est moitié moindre flex. Face au Canon,
que celui du les performances
24-70 mm. Le sont de même ni-
Sigma ci-contre le veau et le prix est
surclasse. moindre (800 €).

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 87

 OLYMPUS 45 mm f/1,2 M. Zuiko Pro ED
Caractéristiques
Focale équivalente 90 mm
Formule optique 14 éléments en 10 groupes
Angle de champ 27°
Ouvertures f/1,2 à f/16
Mise au point mini. 50 cm (x 0,1)
Stabilisation / Retouche du point Non / Oui
Filtre / Diaphragme ø 62 mm / 9 lamelles
Taille / Poids (avec PS) ø 70 x 85 mm / 410 g
Accessoires fournis Bouchons, pare-soleil, étui
Tarif 1.300 € (disponible en décembre)

Au 25 mm f/1,2 sorti l’an dernier en même temps que l’E-M1 II

Olympus ajoute deux focales fixes ultralumineuses: ce 45 mm
et un 17 mm de même ouverture maximale f/1,2. Le 45 mm
est un superbe petit téléobjectif à coupler aux boîtiers stabili-
sés Olympus ou Panasonic.

Ce qu’en pense la Rédac’

Les focales fixes Olympus sont toutes excellentes, surtout celles des
séries Pro et Premium. Ce court téléobjectif complète à merveille le
25 mm f/1,2 Pro et le 75 mm f/1,8 Premium. Avec cette triplette, on a dans
un encombrement assez contenu de quoi réaliser de superbes images.
Pourvu que le 17 mm f/1,2 soit aussi bon!
Ce 45 mm n’a aucun défaut, si ce n’est son prix. L’agrément d’utilisation
est excellent. Une fois monté sur un hybride stabilisé, il donne accès à des
images impossibles hier. En plus, comme les boîtiers Olympus sont dis-
85 mm 115 mm crets (inaudibles en mode électronique), les acharnés de spectacle vont
adorer. La profondeur de champ est très courte, mais plus importante
qu’avec un capteur plus grand. Parfois ça compte pour conserver un
Revue de détail temps de pose adapté à la photo souhaitée: on n’est pas obligé de fer-
En raison de sa grande luminosité, ce téléobjectif est plus mer le diaphragme. 
encombrant qu’à l’habitude pour une optique destinée aux
appareils à capteur Micro 4/3”. La luminosité a un prix: pour 1 / Sur capteur 4/3” (20 Mpix) / Olympus E-M1 II
IL de plus que le 45 mm de la page ci-contre, le poids est
multiplié par quatre. Malgré cela, il reste encore très léger.
Une fois monté sur le boîtier, l’encombrement n’est en rien
comparable au même ensemble en format 24x36.
Ce 45 mm est traité contre les intempéries et bénéficie
d’une excellente construction. La large bague de distance se
tourne facilement et elle est suffisamment freinée pour assu-
rer une bonne précision en mise au point manuelle. Vu la fai-
ble profondeur de champ, le focus peaking est un vrai plus.
Pour passer en mode mise au point manuelle, il suffit de la
tirer vers soi. L’échelle de distance apparaît alors. En mode
AF, elle ne tourne pas. La mise au point est silencieuse.
La distance minimale de mise au point est assez courte et le
Dès la pleine ouverture, le piqué est excellent au centre et mieux que très
grandissement est à x0,1. On cadre alors un champ horizon-
tal de 15,5 cm. La longueur de l’objectif ne change pas avec
la mise au point.
 bon dans les angles. En fermant le diaphragme à f/2, le champ cadré est
bien plus homogène. Le format de tirage en conditions sévères (couleur foncée)
Le pare-soleil (fourni) dispose d’un verrou pour consolider sa tutoie le A3 dès f/2,8. Si on laisse filer un peu les angles, on atteint le A3 dès f/1,4
fixation. L’objectif bénéficie sur son fût d’une touche L-Fn, qui (couleur claire).
est paramétrable. Le blocage d’AF est activé par défaut.  Olympus corrige en permanence les défauts optiques et ce n’est pas débrayable.
Les corrections sont embarquées dans le fichier Raw.
Le vignetage est corrigé par l’appareil, la distorsion aussi. L’aberration chro-
matique sera invisible sur un tirage A3.
Bilan: ce 45 mm f/1,2 offre des performances de haute volée dès la pleine
ouverture. Il n’est pas stabilisé, mais les boîtiers Olympus le sont. 

88 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 Tests d’objectifs
ǀ Les produits concurrents ǀ

OLYMPUS
45 mm f/1,8
Ce 45mm, moins ouvert de
2/3 IL, mais de prix et d’en-
combrement bien plus réduits,
affiche des performances en
retrait. Mais il reste très bon.
LEICA-PANASONIC
42,5 mm f/1,2 Nocticron Asph OIS
Ce concurrent direct est au ca-
talogue Panasonic depuis trois
ans. Ses performances sont
elles aussi de haut niveau, et
le tarif est proche.

Ce qu’en pense la Rédac’ Ce qu’en pense la Rédac’

Ce 45mm f/1,8 est au catalogue Olympus depuis longtemps et ses Testé à sa sortie sur un boîtier de 16 Mpix, cet objectif avait impres-
performances sont très bonnes. Il marque le pas sur le modèle plus sionné par son niveau de performance. Les images sont homogènes
lumineux en mode de tirage sévère à toutes les ouvertures, mais seu- et quasi au top dès f/1,2. La construction est excellente, l’encombre-
lement aux ouvertures plus grandes que f/4 en mode tolérant. ment et le poids sont proches de ceux de l’Olympus.
Il a pour lui sa légèreté et Il offre la stabilisation — à
Caractéristiques sa compacité, sans oublier Caractéristiques l’époque de sa sortie, les
Focale équivalente 90 mm un prix plus doux. Mais il est Focale équivalente 85 mm
boîtiers Panasonic ne
Mise au point mini. 50 cm (x0,1) livré nu sans accessoires. Mise au point mini. 50 cm (x0,1) l’avaient pas. On peut main-
Stab. / Retouche du point Non / Oui Si vous avez besoin de Stab. / Retouche du point Oui / Oui tenant combiner les deux
Filtre ø 37 mm compléter un zoom trans- Filtre ø 67 mm stabilisations (au moins sur
Taille / Poids ø 56 x 46 mm / 120 g stansdard à moindre coût, Taille / Poids ø 74 x 77 mm / 425 g un boîtier Panasonic). Ce
Accessoires fournis bouchons il est idéal. Pour un adepte Accessoires fournis Pare-soleil, 42,5 mm est livré complet.
Pare-soleil LH40B optionnel (35 €) du portrait, le f/1,2 est bouchons, étui souple Son prix, très élevé, est dans
Tarif 300 € mieux adapté.  Tarif 1.300 € la norme actuelle de ce
genre d’objectif. 

/ Sur capteur 4/3” (20 Mpix) / Olympus PEN-F / Sur capteur 4/3” (16 Mpix) / Panasonic GX7

À la pleine ouverture, le Dès la pleine ouverture, le

 piqué est très bon au
centre et bon dans les angles. En
 piqué est excellent au
centre et dans les angles. En fer-
fermant le diaphragme à f/2,8, il mant le diaphragme, il progresse
monte d’un cran (excellent et très encore et atteint son maximum à
bon) et à f/4 le champ cadré est f/4. Le format de tirage en condi-
homogène. Le format de tirage tions sévères est moins important
en conditions tolérantes (couleur qu’avec l’Olympus en raison de la
claire) atteint le A3 à f/4. moindre définition du capteur du
Le vignetage, la distorsion et Panasonic. Face à un capteur de
l’aberration chromatique sont 20 Mpix, il progresserait et attein-
corrigés à la prise de vue par l’ap- drait la même taille que pour le
pareil (en Jpeg et en Raw). Ces 45 mm Olympus.
défauts sont donc négligeables. Le vignetage est fort à f/1,2,
Bilan: ce 45 mm est très bon à négligeable dès f/2. La distor-
pleine ouverture et excellent dès sion est faible et l’aberration
f/4. Si vous n’utilisez pas tout le chromatique invisible sur un ti-
temps la grande ouverture, c’est rage A3. Les résultats sont donnés
un bon choix.  sans corrections optiques.
Bilan: il est excellent et plus
homogène que l’Olympus. 
Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 89
 Compact et
très performant
Le X-E, hybride compact à viseur latéral, était le
dernier Fuji non équipé du capteur 24 Mpix.
C’est chose faite, et bien faite, avec l’arrivée du X-E3.
Chez Fuji, le passage de 16 à 24 Mpix a
commencé en janvier 2016 avec le X-
Pro2. Cet hybride haut de gamme à vi-
seur latéral optique et électronique est le
chouchou des reporters. Il délivre une
qualité d’image excellente jusqu’à 6.400
ISO. Deuxième appareil à avoir reçu le
capteur 24 Mpix (en juin 2016), le X-T2
est un hybride à viseur central qui offre la
même qualité d’image que le X-Pro2 et
un autofocus plus réactif, jusqu’à la ca-
dence de 11 i/s. Ont suivi en début d’an-
née 2017 le X-T20 (un mini X-T2 au prix
plus abordable) et le X100F (compact à
viseur latéral hybride).
Il aura donc fallu attendre près de deux
ans pour voir arriver ce capteur 24 Mpix
dans le X-E3. Pour celui qui n’utilise pas
le viseur optique et cherche un boîtier
compact, ce “mini X-Pro2” est le choix
idéal. En plus, il est moins cher.
Qualité des Jpeg jusqu’à 6.400 ISO
Grâce à ce nouveau capteur, le X-E3
propose la même qualité d’image que
ses frères. Les images sont excellentes
90 #ci399 - Décembre 2017
Le X-E3 est très jusqu’à 6.400 ISO. Elles sont très fines et
compact. Il a détaillées et les Jpeg idéalement optimi-
perdu un centi- sés — comme toujours chez Fuji.
mètre en lon- En mode standard, qui porte le nom
gueur par rap-
port au X-E2s
d’une ancienne référence de film argen-
qu’il remplace. tique de la marque (Provia), le contraste
Ce gain de place, est idéal dans les zones de moyenne et
est un argument basse densités et les hautes lumières
supplémentaire sont douces et progressives. On peut
pour emporter encore les adoucir en utilisant le mode
avec soi en per- DR (Dynamic Range). Son utilisation fait
manence cet passer la sensibilité minimale de 200 à
hybride très per- 400 ou 800 ISO selon sa force (DR200
formant.
ou DR400), mais c’est à essayer.
Face aux scènes très contrastées, on
peut remonter un peu le niveau des om-
bres (ton ombre) afin de les rendre plus
lisibles sur le tirage — question de goût.
Tout est possible dans les menus d’opti-
misation des images.
Si vous travaillez en Raw, vous pouvez
revenir sur les réglages choisis à la prise
de vue. Changer la balance des blancs,
l’exposition, le niveau des ombres et des
hautes lumières, le type de rendu: doux
(Astia),coloré(Velvia), noir& blanc (Acros)
chassimages.com
… tout est possible dans le menu Lec-
ture et l’onglet Conversion Raw.
Vous pouvez aussi travailler face à l’or-
dinateur, mais il faut savoir que les fi-
chiers Raw de Fuji (.RAF) ne sont pas re-
connus par tous les logiciels. Ceci est dû
à la matrice de répartition des filtres co-
lorés placés sur les photosites. Elle n’uti-
lise pas la structure de Bayer mais une
répartition différente (X-Trans) propre à
Fuji. Lightroom et Capture One savent
interpréter les données des fichiers, plu-
tôt lorsqu’ils sont en mode Non com-
pressé. DxO Optics ne sait pas les lire, et
cela depuis le début.
Autofocus réactif jusqu’à 14 i/s
Un bon capteur n’est rien sans un auto-
focus réactif. Celui du X-E3 l’est. Il suit le
sujet à la cadence de 8 i/s (obturateur
mécanique) et jusqu’à 14 i/s (obturateur
électronique). Les 91 collimateurs, qui
peuvent être dédoublés en 325, cou-
vrent la quasi-totalité de l’image. Il est
possible de les grouper de multiples fa-
çons pour améliorer l’efficacité du suivi.
 Du matin au soir, le Fuji X-E3 m’a
suivi partout, accompagné du 18-
55 mm f/2,8-4 stabilisé (monté sur
l’appareil), du 23 mm f/2 (dans la
poche), d’une paire de jumelles et
d’un télézoom (dans un petit sac).
À la fin de la randonnée, toutes les
batteries étaient
vides, les
miennes comme
celles du Fuji.
Mais mes
épaules n’ont
pas nécessité de
soins particuliers.
Une belle jour-
née d’automne!

Le module autofocus travaille en mode surance d’une journée sans panne

détection de contraste sur la totalité des sèche. Même si l’accu (NPW126S,
91 collimateurs et sur les 49 centraux en comme les autres Fuji) est rechargeable
mode corrélation de phase (réactivité).
Premières journées d’automne
en USB directement dans l’appareil, ce
qui peut dépanner, Fuji fournit encore le La compacité En bref
chargeur secteur — une bonne chose. encore réduite
Mpix APS-C
La compacité de l’appareil s’avère un
gros avantage lorsqu’on part en pleine
nature, sans but précis et cum pedibus.
J’ai fixé sur le X-E3 son zoom transstan-
Par contre, un chargeur double, idéale-
ment capable de charger en simultané,
serait un vrai plus, car ici il faut
entraîne la dispa-
rition du flash
intégré — c’est à
la mode en ce
24 monture X
deux heures et demie pour faire le plein
dard 18-55 mm f/2,8-4 et mis le 23 mm d’une unité. Impossible donc de régéné-
moment. Mais
Fuji livre avec
1/4.000 s
f/2 dans la poche de ma veste. Certaines rer plus d’une batterie en une soirée. À l’appareil un
fois, j’ai complété l’équipement avec un bon entendeur! Comme c’est bientôt petit flash EF-X8 8 i/s
télézoom, qui a pris place dans le sac à Noël, si le chargeur pouvait aussi avoir capable de
dos, avec le casse-croûte. Mais j’en ai fait une prise compatible avec celle de la piloter les flashs 91 points AF
peu d’usage (du zoom pas du casse- voiture (ancien allume-cigare), cela com- distants en mode
croûte) car je trouve qu’avec le viseur la- sans fil.  14 i/s (avec AF, obtu électro.)
blerait l’utilisateur et le testeur.
téral, la prise en main d’une longue fo- Pas besoin
cale n’est pas idéale. Ce n’est que mon Ergonomie simple, menus complexes d’accessoire  Écran tactile
supplémentaire.
ressenti. Le X-E3 est, en revanche, très Si l’ergonomie du X-E3 est facile à ap-  Compact et léger
agréable à utiliser avec les petits zooms préhender (bagues de diaphragme, sé-
ou une focale fixe. lecteur de vitesse, correcteur d’exposi-
Les hybrides consomment plus que les tion), on ne peut pas en dire autant des 335 g (nu)
reflex et comme ils sont compacts, les menus, si touffus qu’il n’est pas aisé de
batteries sont petites. Glisser deux batte- retrouver une fonction. Heureusement, 1.300€ (kit 18-55)
ries supplémentaire dans le sac est l’as- My Menu existe. On peut y placer, au

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 91

  Bruit numérique & textures
 Réactivité de l’autofocus (face à un sujet rapide) Les images sont très détaillées 200 ISO mais elles gagnent à être un
peu accentuées pour donner le meilleur. En haute sensibilité, tous les
mesurée avec le zoom Fuji XF 40-150mm f/2,8 R LM OIS WR détails sont là à 3.200 ISO. Et même à 6.400 ISO, si la scène n’est pas
• 8 i/s - obturateur mécanique trop contrastée, on constate peu de pertes.
Le niveau de bruit suit l’augmentation de sensibilité et n’est vraiment
50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 gênant qu’à partir de 6.400 ISO. La réduction de bruit en mode stan-
dard (0) offre un bon compromis. La faire varier ne redonne pas de dé-
• 14 i/s - obturateur électronique tails en dessous de 3.200 ISO
La dégradation des textures est nulle jusqu’à 800 ISO, faible ensuite
50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 jusqu’à 3.200 ISO. Opter pour la réduction de bruit faible conserve
plus de détails à 6.400 ISO et 12.800 ISO: ça peut dépanner.
Distance (en m) entre le sujet (lancé à 50 km/h) et l’appareil photo
Le comparatif de bruit sur tirage A2 montre que le capteur Fuji et son
La cadence en obturateur mécanique est déjà élevée. On peut encore traitement prennent un peu le dessus en hauts ISO. Le X-T20 est un peu
l’augmenter (quasiment la doubler) en utilisant l’obturateur électronique. moins performant en Jpeg, malgré un capteur de même définition.
Dans l’un ou l’autre des modes, l’autofocus suit le sujet avec facilité.
Comme souvent avec les autofocus avec mesure sur le capteur, ils Aspect des images sur tirage A2
lâchent prise plus vite lorsque le sujet est très proche.

 Précision de l’autofocus en basse lumière

LV

IL +5 IL 0 IL -4
(peu sensible) (très sensible)
200 ISO 3.200 ISO
La sensibilité en basse lumière de l’autofocus est très bonne. Le X-E3 fait le
point jusqu’à IL-1. C’est le cas de tous les appareils Fuji. Si le sujet est bien
15
contrasté, on peut encore descendre un peu la luminosité; mais si le point RB Normale (0)
Augmentation du bruit
en fonction de la sensibilité

est fait, la réactivité chute quand même. RB Faible (-4)

RB Élevée (+4)
 Accentuation - Selon réglage choisi sur l’appareil 10

-4 -1 0 +1 +2 +3 +4
5
Sans Faible Normale Forte
Les images sont peu accentuées, il est possible de pousser de quelques
0
crans dans les menus pour des tirages de petite taille. Le réglage par défaut
200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800 25.600 51.200
est plutôt adapté aux grands tirages où l’accentuation doit rester invisible.
Dégradation des textures

Contraste - Dans les différentes zones de l’image

en fonction de la sensibilité

 100 %
HL Gr BL 80 %

60 %
Doux Normal Fort
Le contraste en mode standard (Provia) est bon pour toutes les densités de 40 %
l’image. Les valeurs sombres (BL) sont fortes mais détaillées, les tons moyens
20 %
(Gr) bien restitués et les hautes lumières (HL) douces et progressives.
0%
200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800 25.600 51.200

 Dynamique en Raw selon la sensibilité Comparaison du bruit sur tirage A2 en fonction de la sensibilité
6.400 ISO Olympus PEN-F
1.600 ISO
400 ISO Canon EOS M5
200 ISO
Fuji X-T20
6 IL 7 IL 8 IL 9 IL 10 IL 11 IL 12 IL 13 IL 14 IL
La dynamique des images en Raw est très élevée.On dispose de 13,3IL à 200ISO Fuji X-E3
et de 10IL encore à 6.400 ISO. L’origine du capteur ne fait pas de doute: c’est la
signature d’un Sony. Des résultats excellents mais à moduler car Fuji a tendance à
surestimer la sensibilité (2/3 IL environ). 100 200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800 25.600

92 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 Fuji X-E3
Fuji X-E3 Fuji X-T20 Canon EOS M5 Olympus PEN-F Sony Alpha 6500
Capteur APS-C (15,6x23,7) - 24 Mpix APS-C (15,6x23,7) - 24 Mpix APS-C (14,8x22,2) - 24 Mpix 4/3” (13x17,3) - 20 Mpix APS-C (15,6x23,7) - 24 Mpix
Processeur EXR Pro EXR Pro Digic 7 TruePic VII Bionz X
Autofocus 91 pts (49 pts phase), -3 IL 91 pts (49 pts phase), -3 IL 49 pts (contraste/phase), -1 IL 81 pts (contraste), - 4 IL 425 pts
Obturateur méca. 1/4.000 à 30 s - X=1/180 s 1/4.000 à 30s - X=1/180 s 1/4.000 à 30 s - X=1/200 s 1/8.000 à 60 s - X=1/320 s 1/4.000 à 30 s - X=1/160 s
Obturateur électro. 1/32.000 s 1/32.000 s — 1/16.000 s —
Cadence 8i/s - 14 i/s 8 i/s - 14 i/s 9 i/s 10 i/s 11 i/s
Mémoire 38 vues en Jpeg (illimitée à 8 i/s) 40 vues en Jpeg (illimitée à 8 i/s) 28 vues en Jpeg 40 vues en Jpeg 300 vues en Jpeg
tampon 22 vues en Raw 23 vues en Raw 18 vues en Raw 36 vues en Raw 100 vues en Raw
ISO (ISO étendu) 200 à 12.800 (100-51.200) 200 à 12.800 (100-51.200) 100 à 12.800 (25.600) 200 à 25.600 100 à 51.200
7,6 cm - 1,04 Mpts 7,6 cm - 1,04 Mpts 8,1 cm - 1,62 Mpts 7,6 cm - 1,04 Mpts 7,6 cm - 0,92 Mpts
Écran
fixe, tactile inclinable, tactile inclinable, tactile orientable, tactile inclinable, tactile
Électronique 2,36 Mpts Électronique 2,36 Mpts Électronique 2,36Mpts Électronique 2,36 Mpts Électronique 2,36 Mpts
Viseur
x0,62 - 17,5 mm x 0,62 - 17,5 mm - 22 mm x 1,23 - 20 mm x0,7 - 21mm
Vidéo 4K 30p - Full HD 60p 4K 30p - Full HD 60p Full HD 60p Full HD 60p 4K 30p - Full HD 120p
Divers Capteur X-Trans III, Capteur X-Trans III, Capteur stabilisé, Capteur stabilisé,
1 carte SD (UHS I), Wi-Fi, 1 carte SD (UHS I) 1 carte SD (UHS I), 1 carte SD (UHS I) 1 carte SD, Wi-Fi (NFC),
Bluetooth, USB 2, mini HDMI, Wi-Fi, USB 2, micro HDMI, Wi-Fi (NFC), USB 2, mini HDMI, Wi-Fi, USB 2, mini HDMI, Bluetooth, USB 2, mini HDMI,
micro, batterie NP-W126S batterie NP-W126S batterie LP-E17 batterie BLN-1 batterie NP-FW50
Dimensions 121 x 74 x 43 mm 118 x 83 x 41 mm 115 x 89 x 60 mm 125 x 72 x 37 mm 120 x 67 x 53 mm
Poids avec accu 337 g 381 g 430 g 427 g 453 g
Prix nu 900 € 900 € 1.000 € (M5) 1.200 € 1500 €
Prix en kit 1.300 € (18-55 XF OIS) 1.000 € (16-50 XC) 1.100 € (15-45 IS STM) 1.300 € (14-42 EZ) 2.400 € (16-70 OSS)

calme, les fonctions que l’on utilise sou- Si un sujet se présente de façon furtive
vent et les rappeler sans avoir à mémori- et que l’appareil n’est pas réglé idéale- Qualité d’image jusqu’à 6.400 ISO
ser l’endroit où Fuji les a cachées. ment pour la scène, placez le levier du Autofocus réactif et cadence de déclenchement
Une pression sur la touche MENU Q à capot sur AUTO et le X-E3 prend le Compacité et légèreté
l’arrière fait apparaître l’essentiel des pa- contrôle de tout. Il ne vous reste qu’à
ramétrages photographiques. On se dé- presser le déclencheur. C’est aussi le Menus touffus et complexes
place avec le joystick, qui sert aussi à mode idéal pour les débutants. Des Plus de flash intégré, mais flash EF-X8 fourni
bouger le collimateur AF, et on tourne la modes Scènes sont accessibles d’une ro- Autonomie (livrer deux batteries serait un plus)
molette pour faire défiler toutes les va- tation de molette.
leurs possibles du paramètre. Là encore,
si le choix de Fuji ne vous correspond
D’une génération à l’autre
pas, vous pouvez changer les fonctions Fuji vient d’ajouter aux fonctions de ses Note technique: 5/5 Coup de cœur de la rédac’: 5/5
et leur emplacement. appareils, l’enregistrement possible d’un
Raw avec le bracketing de simulation de Gestion du bruit   Qualité d’image
Le clic de la molette arrière est para-
film. Le X-E3 n’aura pas besoin d’une à 3.200 ISO sur tirage A2
métrable. Plutôt que le zoom dans à 200 ISO
l’image, j’y ai placé le blocage d’autofo- mise à jour, il en est nativement équipé.
cus (AF-L) — la position de la touche pré- Pilotage et transmission des images se Gestion
vue par Fuji, sur le repose-pouce, ne me font aisément à partir d’un smartphone. du bruit   Texture à
satisfaisait pas. En mode mise au point La connexion Bluetooth facilite la recon- sur A2 3.200 ISO
naissance mutuelle. à 3.200 ISO
manuelle, la fonction AF-L permet la
mise au point automatique par simple Le soir tombe et la luminosité aussi.
pression : vraiment pratique. Malgré la grande ouverture du 23 mm Gestion   Contraste
L’écran arrière est tactile mais fixe. La f/2, j’ai eu droit à quelques flous de de l’accentuation
fonction tactile est conservée lorsqu’on bougé pour cause de vitesse insuffi-
porte l’œil au viseur. Si le trèfle à quatre sante. Avoir un capteur stabilisé serait un  AF basse lumière
Réactivité autofocus 
touches est absent, une touchette avec vrai plus. Pourvu que la prochaine géné-
glissement vers le bas, le haut, à gauche ration en soit équipée. En attendant, j’ai
ou à droite, le remplace très bien. utilisé le zoom qui, lui, est stabilisé.
Les indications données par l’écran et Pierre-Marie Salomez
le viseur sont toujours en bas de l’image, 100 200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800 25.600
et elles suivent le sens de cadrage. Dia-
ble que c’est agréable! Qualité d’image selon la sensibilité

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 93

 Le X-E3 et ses concurrents ǀ Fuji ǀ

FUJI X-E3
1300 €
(kit 18-55)

C’est le boîtier le plus compact de

la gamme Fuji. Avec son capteur
24Mpix et son autofocus réactif
(14i/s), il satisfera le photographe
expert qui privilégie la légèreté du
matériel. Accompagné d’une des
nombreuses focales fixes ou d’un
zoom de la gamme Fuji, il sera très
à l’aise en reportage et intimidera
moins grâce à son viseur latéral.

Choisir un boîtier Fuji est

simple et compliqué à la
fois. Simple, car il n’y a qu’un FUJI X-T20
type de capteur (APS-C) et
tous les appareils ont la 1.000 €
même définition: 24 Mpix (kit 16-50)
(seule exception: le X-A10,
hybride entrée de gamme La fiche technique et le prix nu sont
sans viseur encore à
quasiment les mêmes que ceux du
16Mpix). On ne choisit donc
pas entre deux Fuji pour la X-E3. Pour un encombrement simi-
qualité d’image: elle est ex- laire, le X-T20 offre une prise en
cellente jusqu’à 3.200-6.400 main différente avec son viseur
ISO. Compliqué, car l’offre électronique centré. Son écran est
est variée. Mais ce n’est pas inclinable en plus d’être tactile.
un défaut, plutôt une chance
pour les photographes. Il
suffit de faire coller son
choix avec sa pratique: ap-
pareil à viseur centré (X-T)
ou latéral (X-E et X-Pro), vi-
seur électronique (tous) ou FUJI X100F 1.350 €
optique et électronique (X-
Pro et X100).
Il y en a pour tous les bud- Son objectif compact fait du X100F
gets. Le X-Pro2 et le X-T2 un excellent compagnon de tous
sont les plus chers. Le pre- les jours. Son viseur optique et/ou
mier mise sur son viseur et électronique est un vrai plus pour
le deuxième sur sa réactivité.
Ce sont les seuls à offrir un celui qui aime. Si vous êtes partisan
obturateur mécanique au d’un équipement minimaliste, il
1/8.000 s, mais tous les Fuji sera préférable au X-E3. Mais il faut
montent au 1/32.000 s en savoir se contenter du 35 mm.
obturateur électronique.
Seul vrai défaut des Fuji?
Le capteur non stabilisé.

94 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 ǀ Autres marques ǀ

CANON EOS M5
1.100 €
(kit 15-45)

L’EOS M5 est aussi performant et

compact que le X-E3 et la qualité
d’image est excellente jusqu’à
3.200 ISO. L’autofocus est réactif (4
i/s avec AF). Son écran est orienta-
ble et tactile mais il est en retrait
sur le plan de la vidéo (pas de 4K).

Dans les gammes des au-

tres fabricants, le X-E3 a de
sérieux concurrents. Actuel-
lement, seuls Nikon et Pen-
tax ne proposent pas d’hy- OLYMPUS PEN-F 1.300 €
brides. (kit 14-42)
Chez Canon, les EOS M of-
frent une qualité d’image Le capteur du PEN-F est un peu
proche avec leur capteur
plus petit, mais il est stabilisé et ses
24Mpix et disposent d’un
autofocus réactif. Comme objectifs sont encore plus compacts
chez Fuji, le capteur n’est que ceux du Fuji. La qualité
pas stabilisé. La gamme op- d’image est excellente jusqu’à
tique n’est pas très fournie. 1.600-3.200 ISO. Il rivalise en com-
Chez Sony, ce sont les pacité et en élégance avec le X-E3.
Alpha 6••• qui défendent
les couleurs des hybrides à
capteur APS-C. Ils sont très
performants, notamment sur
la réactivité de l’autofocus.
En plus du nouveau 6500,
on trouve encore le 6000 et 1.700 €
le 6300. SONY Alpha 6500 (kit 16-50)
Comme Fuji, Olympus
n’utilise qu’un type de cap-
teur (Micro 4/3”) et ses ap- Son capteur de 24 Mpix est stabilisé
pareils ont un viseur latéral et l’autofocus très réactif, mais l’Al-
(PEN) ou central (OM-D). La pha 6500 est cher. Le 6300, son
stabilisation du capteur et la
prédécesseur, est encore disponible
compacité sont deux argu-
ments forts du PEN-F. à un prix plus abordable (1.000€ en
Dans la même famille de kit). Mais si la qualité d’image est la
capteur, on peut aussi citer même, le capteur n’est pas stabilisé.
Panasonic dont le GX8 à
capteur 20 Mpix est tout
aussi performant que les
Olympus. Ils peuvent même
s’échanger leurs optiques.

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 95

 Sony RX10 IV
S’il n’en
reste qu’un…
Combiner en un seul appareil les atouts d’un reflex expert,
les possibilités d’une gamme d’objectifs et la souplesse
d’un compact… telle est la vocation du Sony RX10 IV.
Un “bridge-camera” excellent… mais à quel prix !
En quatre générations, le Sony RX10 a
bien changé. Le zoom est passé de 24-
200 à 24-600 mm et l’électronique a
été totalement revue. Ces rénovations
en profondeur (changement de cap-
teur inclus) ont permis de donner à
l’appareil une vélocité sans pareille.
Un Cmos identique… mais différent!
Au premier abord, le capteur est tou-
jours le même depuis le RX10 original :
un Cmos 1 pouce (8,8 x 13,2 mm) de
20 Mpix. Ce capteur équipe de nom-
breux appareils, les compacts experts
récents en particulier.
Mais sur le RX10 IV, comme sur le
RX10 III ou le RX100 V avant lui, il s’agit
d’un nouveau modèle. Les circuits
internes de ce capteur ont été repen-
sés (ils sont en cuivre et pas en alumi-
nium comme sur un Cmos classique).
Cette nouvelle architecture lui permet
d’être beaucoup plus rapide. La tech-
nologie a fait ses preuves et Sony l’a
réutilisée sur le capteur 24x36 de
l’Alpha 9.
96 #ci399 - Décembre 2017
Autrefois réservé La saga du Sony RX10
à un public ama-
teur, le bridge
Tout le monde n’ayant pas suivi la
série des RX10 depuis le début, un
devient “expert”
et offre des fonc- résumé des trois premières saisons
tions innovantes. s’impose avant le nouvel épisode.
Un boîtier
Le RX10 appartient à la famille des
comme le
bridges, ces tout-en-un reconnaissables
RX10IV s’adresse à leur zoom puissant. Mais Sony s’est
aux photo-
démarqué dès le premier modèle des
graphes qui veu-
lent de bonnes concurents en plaçant un “modeste”
images sans 24-200 mm devant un capteur très haut
avoir à s’embêter de gamme, là où les autres misaient sur
avec un appareil l’alliance zoom extrême et capteur ordi-
compliqué et naire. Le capteur 1 pouce, quatre fois
encombrant. plus grand qu’un Cmos de bridge clas-
sique, offre une bien meilleure qualité
d’image.
Le RX10 IV possède un zoom équiva-
lent 24-600 mm (8,8-220 mm) bien plus
polyvalent que celui du RX10 original.
Le viseur électronique utilise toujours la
dalle 2,4 Mpoints que l’on retrouve par-
tout aujourd’hui (en 2013 c’était un
modèle haut de gamme).
L’écran arrière est inclinable, il est
chassimages.com
mieux défini que sur les modèles pré-
cédents, mais surtout il gagne le tactile,
un point sur lequel Sony était en retard.
Déjà importantes sur le premier RX,
les fonctions vidéo ont pris de plus en
plus de poids au fil des générations. Le
RX10 IV est doté de la vidéo 4K, du Full
HD et d’un ralenti à 1.000 i/s. La pré-
sence d’une prise micro et d’une prise
casque ou encore le crantage débraya-
ble de la bague de diaphragme sont
autant de détails montrant que l’image
animée est prise très au sérieux.
L’autofocus était correct sur les deux
premières versions du RX10 et très
rapide sur le III. Sur le IV, il est fulgurant.
Nous n’avons pas pu le prendre en
défaut, même en ambiance sombre ou
face à un sujet de faible contraste.
Qualités et défauts du RX10 IV
Le public des bridges s’est longtemps
limité aux photographes amateurs qui
cherchaient un appareil à tout faire
pour un tarif abordable. Un choix qui
La polyvalence du zoom 24-600 mm du RX10 IV permet
d’envisager des cadrages amusants. Une façon d’aborder
des sujets ordinaires sous un angle différent.

impliquait de ne pas avoir d’ambitions le RX10 IV ne fait qu’accentuer lourde-

photographiques trop élevées, car la ment la tendance.
qualité d’image était comparable à Face à un sujet bien éclairé, la qualité Le RX10 IV dis-
celle des compacts (capteur identique). pose d’un zoom
Sony RX et Panasonic FZ, ont marqué
des images rivalise avec de nombreux
reflex ou hybrides. de bonne qualité,
meilleur aux
En bref
un bond en avant sur le plan des perfor- Le zoom équivalent 24-600 mm est courtes focales
Mpix 1 pouce
mances… mais aussi sur celui du prix.
On est passé de moins de 300 € à près
de 2.000 € ; les clients pour ce type de
produit ne sont donc plus les mêmes et
très bon jusqu’à 300 mm (110 mm réels)
puis seulement bon à partir de 400 mm.
Les plus exigeants espéraient l’excel-
(classique), mais
utilisable sans
souci jusqu’à
20 24-600 mm f/2,4-4
lence sur toute la plage de focales, mais 600 mm.
1/32.000s
24 i/s
315 points AF
 AF ultra-réactif
 Écran inclinable tactile
 Wi-Fi & Bluetooth

1095 g
2.000 €
Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 97
  Bruit numérique & textures
À 100 ISO, les photos sont détaillées. L’accentuation, plutôt douce,
 Réactivité de l’autofocus (face à un sujet rapide) donne un rendu très agréable. À 3.200 ISO, la qualité d’image reste
mesurée à la position équivalent 200 mm élevée. Le traitement du bruit, assez léger, permet de conserver un as-
pect naturel. Pour autant, le bruit est quasi invisible.
Comme toujours chez Sony, le mode “RB Standard” est celui ou l’anti-
50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 bruit est le plus actif. Dans ce mode, le bruit est très bien maîtrisé
Distance (en m) entre le sujet (lancé à 50 km/h) et l’appareil photo jusqu’à 3.200 ISO. À 6.400 ISO, sa présence se fait sentir.
La dégradation des textures est faible jusqu’à 1.600-3.200 ISO et plus
L’autofocus du RX10 IV, annoncé comme ultrarapide, serait capable de marquée ensuite. Le traitement du bruit est très bien mené, le mode
faire le point à 24 i/s. Notre mesure le confirme! RB Standard a un très faible effet destructif sur les plus fines textures.
Certes l’appareil est favorisé par le fait que notre sujet mobile se déplace Le comparatif de bruit sur tirage A2 montre un niveau de bruit iden-
de façon linéaire à une vitesse constante, mais c’est le cas pour tous les tique entre RX10 II et IV, tous deux très proches du FZ2000. Canon a
appareils mesurés. fait des choix différents sur le G3X avec un lissage moins prononcé.
À courte distance (moins de 3 m), l’appareil décroche: classique. Rares
sont les couples boîtier-objectif qui parviennent à descendre aussi bas.
Le RX10 IV serait probablement moins à l’aise pour suivre, à 600 mm, les Aspect des images sur tirage A2
mouvements imprévisibles d’un joueur de foot qui dribble, mais ce n’est
pas la vocation d’un tel matériel.

 Précision de l’autofocus en basse lumière

LV

100 ISO 3.200 ISO

IL +5 IL 0 IL -4
(peu sensible) (très sensible)
15
L’autofocus est sensible en basse lumière (IL +1), mais il n’atteint pas les
Augmentation du bruit

RB Standard
en fonction de la sensibilité

résultats extraordinaires de certains hybrides. On notera toutefois que même RB Off

en basse lumière la réactivité reste élevée. RB Faible
10

 Accentuation - Selon réglage choisi sur l’appareil 5

-3 -2 -1 0 1 2 3

0
Sans Faible Normale Forte 100 200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800
L’accentuation standard est plutôt faible, mais surtout l’amplitude est
restreinte. Le très doux (-3) reste un peu accentué et le très dur (3) est à
Dégradation des textures

peine plus accentué que la normale.

en fonction de la sensibilité

Ce choix assez inhabituel est probablement dicté par le zoom de grande 100 %
amplitude dont les performances optiques, à partir de 400 mm, sont bonnes 80 %
mais pas extraordinaires: un peu d’accentuation améliore les résultats, mais
trop ferait apparaître des artefacts désagréables. 60 %
Cette modération produit des images plaisantes. Les photographes qui ont
besoin d’une très forte ou très faible accentuation travailleront en Raw. 40 %

20 %

 Contraste - Dans les différentes zones de l’image 0%

200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800 25.600
HL Gr BL
Comparaison du bruit sur tirage A2 en fonction de la sensibilité
Doux Normal Fort
Canon PowerShot G3X
La gestion du contraste est classique. Les hautes lumières (HL) sont assez
douces, les gris (Gr) normalement contrastés et les ombres (BL) un peu plus Panasonic Lumix FZ2000
dures, ce qui leur donne du détail. Cette mesure a été faite en désactivant au
préalable l’optimisation dynamique (DR). L’activation de l’optimisation dyna- Sony RX10 III
mique (mode Auto ou DR1 à DR5) va surtout adoucir les hautes lumières. Les
gris moyens et les ombres voient aussi baisser leur contraste mais dans une
Sony RX10 IV
proportion moindre. Le DR Auto est un excellent choix pour la photo clas-
sique, le DR5 est à réserver aux sujets très contrastés.
100 200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800 25.600

98 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 Sony RX10 IV
Sony RX10 IV Sony RX10 III Sony RX10 II Panasonic FZ2000 Canon G3X
Capteur 1” (8,8x13,2)-20Mpix 1” (8,8x13,2)-20Mpix 1” (8,8x13,2)-20Mpix 1” (8,8x13,2) -20Mpix 1” (8,8x13,2) - 20 Mpix
Processeur Bionz X Bionz X Bionz X Venus Engine Digic 6
Autofocus 315 pts - - 49 pts 31 pts
Obturateur méca. 1/2.000 à 30 s 1/2.000 à 30 s 1/2.000 à 30 s 1/4.000s à 60s 1/2.000 à 30 s
Obturateur électro. 1/32.000 s 1/32.000 s 1/32.000 s 1/16.000s -
Cadence 24 i/s 14 i/s 14 i/s et 5 i/s 12 i/s 3 i/s
Mémoire 270 vues en Jpeg 52 vues en Jpeg 100 vues en Jpeg
- -
tampon 114 vues en Raw 32 vues en Raw 37 vues en Raw
ISO (ISO étendu) 100-12.800 100-12.800 100-12.800 125 à 12.800 (80-25.600) 125 à 12.800
7,6 cm - 1,44 Mpts 7,6 cm - 1,23 Mpts 7,6 cm - 1,23 Mpts 7,6 cm - 0,92 Mpts 8,1 cm - 1,62 Mpts
Écran
inclinable, tactile inclinable, non tactile inclinable, non tactile orientable, tactile inclinable, tactile
Électronique 2,36 Mpts Électronique 2,36 Mpts Électronique 2,36 Mpts Non
Viseur Électronique 2,36 Mpts
x 0,7 - 23 mm x 0,7 - 23 mm x 0,59 - 23 mm option: EVF-DC1 (2,36 Mpts)
Vidéo 4K 25p - Full HD 60p 4K 25p - Full HD 60p 4K 25/30p - Full HD 60p 4K 30p - Full HD 60p Full HD 60p
Divers 24-600 mm f/2,4-4 OSS 24-600 mm f/2,4-4 OSS 24-200 mm f/2,8 OSS 24-480 mm f/2,8-4,5 OIS 24-600 mm f/2,8-5,6 IS
MaP: 3 cm (GA) et 72 cm (T) MaP: 3 cm (GA) et 72 cm (T) MaP: 3 cm (GA) et 25 cm (T) MaP mini: 3 cm (GA), 1 m (T)1 MaP: 5 cm (GA) et 85 cm (T)
SD (XC HC), Wi-Fi (NFC), USB 2, SD (XC HC), Wi-Fi (NFC), USB 2, SD (XC HC), Wi-Fi (NFC), USB 2, SD (UHS I), Wi-Fi, USB 2, HDMI, SD (UHS I), Wi-Fi (NFC), USB 2,
HDMI, Bluetooth, accu NP-FW50 HDMI, batterie NP-FW50 HDMI, batterie NP-FW50 batterie DMW-BLC12E HDMI, batterie NB-10L
Dimensions 133 x 94 x 127 mm 133 x 94 x 128 mm 121 x 88 x 129 mm 138 x 102 x 135 mm 123 x 76 x 105 mm
Poids avec accu 1095 g 1095 g 813 g 966 g 730 g
Prix 2.000 € 1.500 € 1.300 € 990 € 820 €
Bilan Cette quatrième version du Le zoom 24-600 mm est le Ce “vieux” RX10 est toujours en Par rapport au FZ1000, l’op- Le G3X n’a pas de viseur, mais
RX10 gagne une réactivité même que sur le RX10 IV. L’AF vente. Le zoom 24-200 mm peut tique et les fonctions vidéo du son zoom et son capteur 1“ le
record… mais à quel prix ! est très rapide, mais un cran en sembler étroit, mais il est bien FZ2000 ont été revues : une placent en concurrent
dessous du nouveau venu. souvent suffisant et le tarif est mise à jour modeste mais effi- direct des Sony RX10 et
Un très bon compromis. (presque) sage. cace. Un très bon choix. Panasonic FZ2000.

il faut être réaliste, les objectifs inter-
changeables 16-300 mm (équivalent
24-450 mm) pour le format APS-C ou
28-300 mm pour le 24x36 ne font pas
beaucoup mieux tout en étant bien
moins polyvalents.
Depuis quelques années, l’optique a
fait d’incroyables progrès, mais cer-
taines limitations subsistent. Nonobs-
tant, le zoom du RX10 IV, associé aux
traitements informatiques du boîtier,
permet d’obtenir de très bons résultats.
Ce n’est pas parfait, mais aucune autre
solution ne fait aussi bien pour un si fai-
ble encombrement. Et même en accep-
tant de doubler ou tripler le volume, au-
cune autre solution n’est aussi univer-
selle et qualitative que le RX10 IV.
Comme toujours avec les bridges,
l’autonomie est réduite (350 vues). Au-
tre défaut du RX10 IV : la richesse des
menus (jusqu’à 14 pages par rubrique !)
ne facilite pas la navigation.
Est-ce suffisant
pour convaincre les experts?
L’envie de Sony de séduire un public
d’experts est visible à certains détails,
comme la bague de diaphragme à l’an-
cienne, crantée par tiers. Mais il n’est
pas sûr que ce genre de raffinement
suffise. Le RX10 est un appareil telle- Rafale 24 i/s (avec autofocus pleinement actif)
ment universel que, d’une certaine ma- Simple d’emploi, AF ultra-réactif, appareil performant
nière, il gâche le plaisir du photographe Vidéo 4K et fonctions vidéo avancées (ralenti x40)
“pur et dur”. Je m’explique. Devoir
changer d’objectif est parfois une cor- Tarif à la limite du dissuasif pour un bridge-camera
vée, mais cela peut aussi devenir une Autonomie de 350 vues seulement
source de plaisir. Face au sujet, avant de Efficace mais pas “sexy” et vraiment massif
photographier, on se pose la question
rituelle: 18-55 ou 55-200 mm? Avoir à
choisir permet de se sentir un peu plus Note technique: 5/5 Coup de cœur de la rédac’: 3/5
aux commandes. Avec un bridge, les
prises de décision existent aussi, mais Gestion du bruit   Qualité d’image
elles n’ont pas la même saveur. Elles se à 3.200 ISO sur tirage A2
limitent à tourner une bague ou à pous- à 200 ISO
ser un curseur. Gestion
Dans la catégorie des tout-en-un, l’effi- du bruit   Texture à
cacité prime… quitte à ce que ces ap- sur A2 3.200 ISO
pareils — toujours plus polyvalents, plus à 3.200 ISO
légers, plus simples d’emploi — appa-
raissent comme des jouets. Jouet de Gestion   Contraste
luxe en ce qui concerne le RX10 IV ! de l’accentuation
Pascal Miele
Réactivité autofocus  AF basse lumière
• Confidences…
L’attribution du Coup de cœur final a suscité un
vif débat au sein de la rédac’. En cours de test, et
après de longues hésitations, la note est tombée
de 4 à 3 cœurs. 2.000 €, soit le double d’un 100 200 400 800 1.600 3.200 6.400 12.800 25.600
Panasonic FZ2000, est-ce bien sérieux ? Qualité d’image selon la sensibilité

Chasseur d’Images Décembre 2017 #ci399 99

 Olivier Anrigo
Impressions de spécialiste
GH5/EOS-1DX
Duel dans le désert
L’été dernier, Olivier Anrigo a couvert un rallye-raid.
Rien d’étonnant pour un photographe professionnel…
sauf qu’il est parti avec un double équipement: Panasonic
Lumix GH5 et Canon EOS-1DX II. Il nous explique les raisons
de ce choix et tire les conclusions de cette expérience.
S
uivre un rallye-raid est éprouvant
pour le reporter professionnel car,
comme les concurrents, il a une obli-
gation de résultat: il doit raconter en
images les événements grands et petits qui
jalonnent le parcours. Si en plus il multiplie
les équipements photographiques avec
l’idée de tester leurs possibilités sur un ter-
rain de jeu aussi exigeant que la steppe et le
désert, la sortie de route n’est pas loin… Mais
certains sont joueurs et ont le talent et l’expé-
rience pour relever le défi. Ainsi, l’été dernier,
Olivier Anrigo a décidé de couvrir la Route
de la Soie 2017 avec deux Canon EOS-1DX II
et deux Panasonic Lumix GH5.
Chasseur d’Images — Es-tu parti suivre cette
course avec comme seule intention le test
du matériel?
Olivier Anrigo — Non, bien sûr (ndlr — Ouf,
sinon on ne sert plus à rien!), j’allais sur place
100 #ci399 - Décembre 2017
d’abord pour réaliser des images. D’une part,
j’étais en commande pour un portfolio de
huit pages sur Sébastien Loeb à paraître
dans L’Équipe Mag au mois de juillet. Je de-
vais donc être très attentif à tous les faits et
gestes du nonuple champion du monde des
rallyes durant cette aventure.
D’autre part, je devais couvrir la course
dans son intégralité pour E.P.A. (European
Press Agency - www.epa.eu), agence de
presse télégraphique internationale qui enri-
chit quotidiennement sa banque d’images
pour ses clients presse et Internet du monde
entier. Ce détail impliquait de transmettre
chaque jour mes images, et ce même dans
les conditions difficiles qui m’attendaient…
Pourquoi as-tu ajouté une contrainte maté-
rielle à cet emploi du temps déjà chargé?
Je suis comme tous les photographes, je
cherche à diversifier ma production et
chassimages.com
“J’étais très enthousiaste à l’idée de
couvrir cet événement. Plus qu’une
simple course, le Silk Way Rallye est
une aventure sillonnant la Russie,
le Kazakhstan et la Chine, trois pays
totalement différents sur le plan des
coutumes comme sur celui des pay-
sages. Les rencontres humaines
et le décor à couper le souffle font de
cette course une expérience unique.
M’étant documenté avant le départ,
comme je le fais pour tout reportage,
je savais que ma tâche serait ardue”.
comme je traite des sujets variés, actualité,
sport, événements, etc., je suis amené à utili-
ser des appareils différents. La vidéo fait de
plus en plus partie aussi des demandes aux-
quelles il faut répondre. Le matériel néces-
saire finit par prendre de la place et le trans-
port devient plus compliqué.
Pour un rallye-raid le poids du matériel est
limité et on peut vite atteindre cette limite si
on additionne équipements photo et vidéo.
Pour les avoir utilisés je connaissais les per-
formances des appareils Panasonic de la
série GH en vidéo, mais je ne savais pas ce
dont ils étaient capables en photo. Du coup
je me suis demandé si, pour réduire le poids,
la solution n’était pas d’emporter que ce ma-
tériel-là, compact et léger. En raison de mes
commandes, je ne pouvais pas prendre ce
risque, alors j’en ai pris un autre, plus limité,
en emportant pour une fois, en plus de mes

EOS-1DX habituels, des Panasonic GH5,
pour tester leurs aptitudes en photo
d’action. La marque était, en plus, très
intéressée par mon expérience.
Une fois sur place, je me suis rapide-
ment aperçu que je pouvais alterner les
journées de prise de vue avec les uns
ou les autres, les Panasonic se révélant
très efficaces en photos d’action.
Pour honorer tes commandes, tu n’as
pas été gêné par le fait que les images
ne sont pas toutes faites avec le même
matériel?
Non, les agences nous font confiance
et c’est le résultat qui compte, pas les
moyens pour les obtenir. De toute
façon, j’ai travaillé en Raw + Jpeg pour
pouvoir corriger les différences de
rendu au cas où. Mais les Jpeg sont
bien optimisés par les deux marques.
Avec les Panasonic je travaillais en Raw
L’avis du pro
Canyon d’Urumqi, désert de Gobi, Chine
Silk Way 2017 : la Route de la Soie
La Silk Way est une course de rallye-raid qui se déroule sur le continent asiatique. La sep-
tième édition a eu lieu du 7 au 21 juillet 2017. La compétition a mené les concurrents de
Moscou à Xi’An en traversant trois pays: Russie, Kazakhstan et Chine. Elle a été remportée
en catégorie voiture par Cyril Despres et David Castera sur Peugeot 3008 DKR.
La Silk Way c’est:
9600 km parcourus, dont
4094 km de spéciales
chronométrées,
14 étapes, 385 véhicules,
35 nationalités (pilotes),
143 représentants des
médias, 6 avions et
6 hélicoptères et…
1 seul jour de repos.
Chasseur d’Images #ci399 - Décembre 2017 101
 4/3 et Jpeg 3/2 car je n’étais pas habitué aux
proportions du capteur 4/3”, mais je me suis
aperçu après coup, qu’il y avait certaines
images qui passaient très bien en format 4/3,
plus carré.
La définition des capteurs — de 20 Mpix
dans les deux cas — est suffisante pour obte-
nir des images bien résolues.
Les zooms utilisés sont très performants
dans les deux marques. Le seul qui ne m’a
pas pleinement convaincu est le 8-18 mm Pa-
nasonic. Mais avec les 12-35 et 35-100 mm,
la barre est très haute. Chez Canon, les 16-35
et 70-200 mm sont des incontournables pour
ce genre de travail.
Les capteurs sont de taille différente, qu’en
est-il de la montée en ISO?
C’est le point que je souhaitais valider. Pa-
nasonic m’avait prévenu que l’appareil ris-
quait d’atteindre plus vite ses limites qu’un
reflex à grand capteur. Images à l’appui, je
peux dire que jusqu’à 1.600 ISO, c’est excel-
lent — et c’est déjà très bien. Au-delà, cela
commence à moutonner.
En sport automobile c’est important d’avoir
une bonne montée en ISO pour pouvoir lais-
ser filer un peu la sensibilité et conserver des
temps de pose courts. Les véhicules passent
vite et le 1/1.000 s est le minimum. Si en plus
la luminosité de la scène est réduite, cela se
complique encore. Même si je préfère tou-
jours travailler à la sensibilité la plus basse
possible, des restes de “mon éducation à
l’image” de chez Reuters.
Avec un grand capteur, c’est plus facile.
Jusqu’à 6.400 ISO, le Canon est très perfor-
mant. Mais lorsqu’on connaît les limites de
son matériel, on sait d’avance s’il sera adapté
ou pas à la prise de vue que l’on souhaite et
(Suite P.107)

À gauche,
en haut et au milieu –
Étape 7, Urdzhar-Karamay.

“Les traversées de rivière

sont toujours spectaculaires.
Pour figer l’action, il faut
déclencher avec un temps
de pose court: 1/2.000 s.”

Ci-contre –
Étape 1, Moscou-Cheboksary.

“La pluie nous a accompa-

gnés durant toute la course.
Bains de boue garantis!”

102 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 La Silk Way d’Olivier Anrigo

“L
e départ est donné le 7 juillet à Moscou sous la pluie,
une pluie qui d’ailleurs ne nous quittera quasiment
jamais, sauf certains jours où la température atteint
des records (45°C). Dès les premières étapes sur le sol
russe, je comprends à quoi ressemblera mon quotidien
pour les semaines à venir: une course perpétuelle.
L’anticipation et la récolte d’informations sont les clés de
la réussite pour un tel reportage. La veille de chaque spé-
ciale, nous faisons un point avec Maris, mon chauffeur let-
ton (l’homme à la barbe à papa), pour élaborer le plan-
ning du lendemain. Celui-ci nous sert à déterminer un
spot pour les clichés, en tenant compte de l’heure à
les photographies. Au troisième jour de course, nous quit-
laquelle les premiers équipages y passeront. Anticiper le
tons les rivières et les forêts de Russie pour les terres plus
passage de Sébastien Loeb est un vrai challenge. Cela
arides du Kazakhstan. Les jours se suivent, on prend le
nous oblige à partir chaque jour aux aurores, entre 4h et
rythme, mais parfois un imprévu compromet la suite du
5h du matin (ce qui nous laisse 2h à 4h de sommeil par “Plus on avance
reportage. Par exemple, à notre arrivée au bivouac de
nuit). Je comble mon déficit de repos comme je le peux,
Semey (étape 5, Kazakhstan), nous subissons une sou- dans la course, plus
le plus souvent durant les trajets en voiture, quand ces
daine tempête de pluies diluviennes. Je suis alors sous la
derniers rendent la chose possible!
Nous roulons chaque jour entre 600 et 900 km pour
tente dédiée à la restauration, à 60 mètres de la tente de je me rends compte
presse où se trouve mon matériel. En toute honnêteté, je
atteindre le bivouac suivant. Plus on avance dans la
pense n’avoir jamais couru aussi vite! Heureusement, j’ai
que la réussite de ce
course, plus je me rends compte que la réussite de ce
reportage dépendra également de la condition physique
récupéré mes boîtiers sains, saufs et secs alors que toutes reportage dépendra
les tables alentour étaient déjà inondées. Je n’ai pas man-
de chacun. On ne peut pas sortir indemne d’un tel péri-
qué de remercier ma bonne étoile! également de la
ple. Il faut prendre soin de soi. Malgré tout, la majorité
des personnes présentes sur notre bivouac itinérant
Nous sommes à mi-course, le Kazakhstan est derrière condition physique
nous et le désert de Chine est pour demain. Allongé sur le
seront malades plusieurs jours — j’en ferai partie. Une
tarmac pour gagner quelques minutes de sommeil, je de chacun. On ne
seule journée de repos est prévue. Ce n’est pas beaucoup,
repense aux derniers événements et surtout à l’abandon peut pas sortir
mais elle fait un bien fou!
de Sébastien Loeb sur accident. Heureusement que j’ai
Le temps de vie au bivouac est compté lui aussi car une indemne d’un tel
déjà engrangé pas mal d’images et que je n’ai pas tout
fois rentré de la journée de prise de vue, je dois décharger
misé sur les rotations en hélicoptère de la deuxième périple. Il faut pren-
les cartes mémoire sur l’ordinateur, trier les photos, éditer
semaine de course. Photographiquement, cela reste frus-
celles retenues, les légender pour enfin les transmettre. dre soin de soi.”
trant. Il me manquera certains plans que seul l’hélicoptère
Simultanément, il faut aussi ne pas oublier de recharger
pouvait permettre. Ce sont les aléas du sport! Le reste du
les batteries de la journée. Ce n’est qu’après avoir accom-
temps sera donc consacré uniquement au suivi de la
pli toutes ces tâches que je peux penser à prendre une
course pour EPA, avec encore de belles images à la clé,
douche, me restaurer et dormir deux ou trois heures.
notamment des autres Peugeot 3008.”
La variété des paysages est une mine inépuisable pour

Chasseur d’Images #ci399 - Décembre 2017 103

 16 juillet, Urumqi, Chine. La course attaque le
désert. Lors de cette neuvième étape, un évè-
nement va bouleverser les plans d’Olivier.
“P
our la plupart des pilotes, c’est ici que la
course commence réellement. Sébastien
Loeb et Daniel Elena, du team Peugeot
Dakar 2008, sont en tête avec une belle avance.
Ils seront les premiers, comme souvent, à ouvrir
le bal de la première spéciale dans le désert.
Cette position n’est pas dénuée de risques, celui
de prendre le mauvais chemin, de perdre du
temps…il faut faire la trace! Contre toute attente,
après quelques heures dans les dunes chinoises,
Sébastien et Daniel ont un accident spectaculaire.
Le tonneau, dont ils sortent sains et saufs, ne leur
permettra pas de repartir. Après seulement
quelques heures dans le désert, c’est déjà la fin
104 #ci399 - Décembre 2017
pour le duo de champions. L’aventure s’arrête à
mi-parcours pour Sébastien Loeb.
Ne comptant pas que sur les belles images
promises par le désert, je m’étais appliqué, jour
après jour depuis le début de la course, à respec-
ter mon cahier des charges pour le portfolio du
pilote. Heureusement ! Si tel n’avait pas été le cas,
je serais rentré bredouille. Là encore, cela prouve
l’importance d’organiser son travail. Il ne faut pas
hésiter à faire des images dès que l’occasion se
présente, ne jamais remettre à demain. Et comme
la course n’est pas que dans les cockpits, je devais
être à 100 % tout le temps, tout en m’économi-
sant car nul n’est à l’abri d’un passage à vide.
chassimages.com
Concernant ce 16 juillet, la meilleure analogie Départ de la
est celle du reportage sur un match de boxe qui première étape
se termine au bout de 30 secondes par KO… et “C’est l’image
qu’il faudra tout de même illustrer! classique par
excellence, mais
Dans le cadre d’un portrait pour la presse elle est
magazine, il n’y a pas que des images spectacu- incontournable.
laires à produire, il faut aussi retracer le quotidien On sent dans les
du champion (au bivouac, dans les villages, etc.), yeux de
Sébastien toute
ne pas oublier de varier les approches (plans la concentration
larges, plans serrés, images graphiques) et tenir du pilote qui va
compte d’une mise en page future (double page, s’élancer.”
cadrage vertical, horizontal, gauche, droite) dont
on ignore tout. C’est stressant mais terriblement
motivant, et l’expérience aide à gérer.”
 Impressions de spécialiste
“La difficulté est
de produire des
images variées en
sachant que l’on a
qu’un passage par
jour du bolide
devant l’appareil.”

“Il faut faire

avec les aléas
météorologiques.
Le bleu n’a pas
toujours été au
rendez-vous sur la
Silk Way, mais ce
n’est pas pour me
déplaire. Les ciels
lourds, orageux
enrichissent
certaines images.”

“Plus l’approche est variée, plus le reportage sera complet et intéressant.

Évidemment, il y a les images incontournables, celles que l’on ne doit pas rater,
et puis il y a les inattendues, offertes par la magie de l’évènement. Il faut donc être
toujours aux aguets. Cela demande de la concentration et c’est épuisant.”

La Silk Way de Sébastien Loeb

Chasseur d’Images #ci399 - Décembre 2017 105


Canon EOS-1DX Mk II
Olivier a partagé son temps entre deux équipements
de marques différentes (Canon et Panasonic), mais com-
portant chacun deux boîtiers et deux zooms: “C’est très
polyvalent, et on échappe aux changements d’objectifs
dans un environnement hostile.” Pour éviter le mélange
des genres, il partait un jour en Canon et l’autre en
Panasonic: “La décision se prenait au feeling.”
L’attente et l’inquiétude d’Olivier étaient grandes sur
l’aptitude des Panasonic à répondre à ce style de repor-
tages, où les boîtiers pros, typés action, règnent en maî-
tres. Dès les premiers jours de course, iI a été rassuré et
agréablement surpris: “L’autofocus est très réactif, la
106 #ci399 - Décembre 2017
“Les dunes gagnent du terrain… bientôt le désert “.
Dans le
fourre-tout
d’Olivier
Anrigo
Panasonic GH5
montée en sensibilité excellente jusqu’à 1.600 ISO, l’er-
gonomie bien adaptée à une pratique de la photo d’ac-
tion où il faut agir vite et changer souvent les réglages.
L’encombrement réduit et le poids léger des hybrides
Panasonic sont un avantage dans l’espace exigu d’un
hélicoptère. En outre, ils ont des fonctions inédites qui
apportent des plus.”
Évidemment, les boîtiers Canon ont confirmé leur
excellence pour le reportage sportif : “Ils sont extrême-
ment agréables à utiliser, avec une prise en main ferme
et sûre malgré le poids, une cadence d'image élevée et
un suivi de l'autofocus absolument irréprochable. La res-
chassimages.com
Étape 8, Karamay-Urumqi.
titution des couleurs et des détails est parfaite. Je n'ai
pas été surpris par leur efficacité.”
Détail du matériel emporté par Olivier
• 2 Canon EOS-1 DX Mk II, un 16-35 mm f/2,8, un 70-200 mm
f/2,8, un multiplicateur 1,4x (qu’il n’a finalement pas utilisé),
des batteries supplémentaires.
• 2 Panasonic Lumix GH5 et leur poignée, un 8-18 mm f/2,8-4,
un 12-35 mm f/2,8, un 35-100 mm f/2,8 et un 12 mm f/1,4
(appréciable au bivouac), des batteries supplémentaires.
Nous n’avons volontairement pas indiqué le matériel utilisé
pour chacune des photos publiées.Saurez-vous les différencier?
(Suite de la P.102)
on trouve des solutions.
Grâce à la compacité des GH5, j’ai pu met-
tre dans mon fourre-tout, en plus des deux
zooms, un 12 mm f/1,4 qui m’a été bien utile.
Avec lui, je gagne deux valeurs d’ouverture
de diaphragme sur les zooms; cela com-
pense les ISO. Et le tout reste léger et discret.
Côté Canon, le 16-35 mm f/2,8 a été parfait
pour les illustrations au bivouac (mécani-
ciens, paysages, ambiances, etc.). Ces op-
tiques à grande ouverture f/1,4 et f/2,8 sont
idéales pour rester dans des ISO exploitables
en condition de faible luminosité.
On sait que les hybrides consomment plus
avec leur viseur électronique, as-tu eu des
problèmes d’autonomie?
Non, j’avais dans la poche de mon gilet ou
dans le sac une batterie supplémentaire, et
cela pour les deux types de configuration.
Mais je n’en ai jamais eu besoin. La poignée
du GH5, avec sa deuxième batterie, aug-
mente l’autonomie; et si la vidéo est grosse
consommatrice de courant, le GH5 reste
assez sobre en mode photo.
Hormis le format du capteur, plus carré,
quelles ont été les nouveautés pour toi?
Si j’avais déjà utilisé un viseur électronique
en vidéo, en photo je n’avais pas pratiqué
souvent. Je m’en suis servi, mais je n’ai pas
trouvé mes marques: l’impression d’une dis-
tance, d’un manque d’engagement dans
l’image… et le rendu me semblait moins pré-
cis, moins fin que sur l’écran arrière.
J’ai d’ailleurs plutôt utilisé et apprécié ce
dernier, il est orientable et tactile. Dans les
espaces réduits comme le cockpit d’un héli-
coptère c’est un gros plus. D’habitude, œil au
viseur, il faut surveiller en permanence l’hori-
zon de l’image sous peine de travers. Et
même en procédant ainsi, il y en a. En ca-
drant avec l’écran arrière, j’ai beaucoup
mieux contrôlé. Peut-être le fait de voir la
ligne d’horizon réelle en plus de celle ca-
drée. J’ai compensé sans m’en apercevoir:
vraiment bien.
Autre point intéressant, le capteur est stabi-
lisé et c’est une vraie aide au cadrage. Sur le
Canon ce sont les objectifs qui sont stabili-
sés. Un système très efficace aussi.
J’ai apprécié la fonction tactile. D’un doigt
je pouvais indiquer l’endroit de la mise au
point, la jante avant par exemple, et le suivi
de sujet maintenait le point. Je pouvais ca-
drer au mieux et déclencher ensuite. L’auto-
focus est très réactif. Sur les rafales je n’ai pas
eu beaucoup de déchets.
La cadence de déclenchement est très éle-
vée sur le Canon (14 i/s), mais le GH5 avec
ses 9 i/s fait le job aussi. On a le 1/8.000 s sur
les deux appareils.
J’ai découvert, utilisé et apprécié le mode
Photo 6K du GH5. Je plaçais l’appareil à ras
du sol sur un petit trépied, effectuais une
pré-mise au point, et quand le véhicule ap-
prochait, je déclenchais la rafale et me
concentrais avec l’autre appareil sur un ca-

107

Olivier Anrigo, photographe multicarte
Son père Bernard, photographe pro,
l’initie très jeune au maniement des
appareils photo. La passion de l’image
grandit au point qu’une fois adulte,
Olivier en fait à son tour sa profession.
Sa rencontre avec Éric Gaillard, pho-
tographe chez Reuters, constitue un
tournant dans la carrière d’Olivier qui
intègre alors les équipes de l’agence de
presse internationale.
Passionné de nature et de photogra-
phie animalière, il entreprend plusieurs
expéditions autour de la planète
drage différent. Ensuite, il fallait évidemment
choisir dans la séquence à 30 i/s la meilleure
image. C’est parfois long, mais ça occupe
pendant la liaison vers le bivouac. Ce mode
m’a bluffé, je vais approfondir son utilisation.
À voir les images, les conditions météorolo-
giques ont été variées. L’idéal pour un test.
Comment se sont comportés les appareils?
Je n’ai eu aucun souci. L’utilisation de deux
appareils avec deux zooms évite les change-
ments. Il y avait de la boue et de la poussière,
mais je n’ai pas nettoyé souvent les capteurs.
Les molettes, crantages et autres pièces
mobiles des appareils, comme l’écran arrière
orientable du Panasonic, ont encaissé la
pluie, la poussière, le chaud sans flancher…
Mieux que moi!
Le bilan semble positif…
Oui, tout à fait. Avec les Canon les images
sont assurées dans toutes les conditions de
lumière plus facilement qu’avec les Panaso-
nic où il faut parfois surveiller les ISO, mais la
compacité et l’agrément d’utilisation d’un
GH5 sont à prendre en compte. Si les hauts
ISO s’améliorent, il a vraiment sa chance —
d’autant qu’il est trois fois moins cher.
Sur les Canon comme sur les Panasonic,
l’ergonomie est bien pensée. On trouve tout
à portée de doigts. Il y a de nombreux bou-
tons paramétrables sur le Panasonic, il suffit
de choisir celui dont l’emplacement nous
semble le plus pratique. Non vraiment, ces
deux appareils conviennent parfaitement à la
pratique de la photo d’action.
Il reste des sports, comme le football, où
les longs télés et les gros boîtiers sont en-
core de mise — et avec raison — mais les pe-
tits hybrides compacts commencent à pou-
voir se frotter à la photo d’action et ils appor-
tent de nouvelles façons de photographier.
Propos recueillis par
Pierre-Marie Salomez
Retrouvez le photographe sur www.olivieranrigo.fr
À gauche, en haut —
Étape13, Alxa Youqi-Zhongwei.
“La course se fait aussi à deux, de
manière à venir au secours des
coéquipiers en cas de
mésaventure.”
Ci-contre —
"Après avoir parcouru 40 km de
(Afrique, Europe, cercle polaire, etc.), à dunes en voiture dans des
la suite desquelles il décide de dévelop- conditions périlleuses pour nous
comme pour le matériel, je
per une activité de formations de pho- cherchais les meilleurs spots en
tographie animalière en conditions de attendant le passage des premiers
safari au Kenya et en Tanzanie. pilotes."
Depuis quelques années, différents
fabricants collaborent avec le photo- Page de droite —
© Jérôme Bourret
graphe: son expertise et ses retours de Étape 9, Urumqi-Hami.
terrain sur le matériel, notamment lors “Faire la trace, une sensation
de ses voyages, sont très appréciés. d’immensité et un sentiment de
Olivier continue aussi à couvrir le liberté…”
sport et l’actualité pour des agences et
médias, comme EPA ou L’Équipe.
L’avis du pro

109
 Un photographe qui Stéphane Hette, Ghislain

Le Nikon D850
découvre un nouvel Simard et Nicolas Meunier.
appareil, surtout s’il s’agit Les deux premiers sont des
d’un modèle haut de adeptes de la macro aux

sur le terrain
gamme comme le D850,
se sent tel un enfant devant
ses jouets le matin de Noël.
Puis, très vite, arrive le
moment où il songe à la
responsabilité qui lui
Présenté en détail dans nos précédents numéros, incombe: ce jouet devra
le D850 a franchi brillamment l’étape du CI-Lab. se transformer en outil et
produire des photos pour
Mais comment ces résultats se concrétisent-ils sur le magazine.
les images? Pour le savoir, nous avons demandé à Nous avons confié le
D850 à trois nikonistes
trois photographes habitués du matériel Nikon de avec lesquels nous
mettre le nouveau reflex à l’épreuve du terrain. collaborons régulièrement:
approches très différentes,
le troisième travaille avec
des modèles. Tous ont en
commun d’utiliser le flash,
mais chacun exploite cet
éclairage de façon bien
particulière, ce qui rend
d’autant plus intéressants
leurs commentaires.
Les présentations sont
faites, place maintenant
aux images et aux
impressions de terrain.
Pascal Miele

Morgane
Flash Profoto A1
avec gélatine
bleue. Le mé-
lange d’éclai-
rage urbain
orange et de
lumière de flash
bleue donne
un contraste
de couleurs aux
effets très
graphiques.
 24 mm f/1,8,

à f/5,6,1/40s,
800 ISO

Modèle :
Morgane
(sur Instagram :
momopassmo)

110 #ci399 - Décembre 2017

 Nicolas Meunier
En mode, la tendance actuelle est aux éclairage naturels, les
flashs ne sont plus la source principal mais viennent peaufiner
la lumière naturelle ou renforcer l’ambiance… sans la dénatu-
rer. Une façon de travailler qui impose de monter en ISO afin
d’exploiter la lumière disponible.
Les images de Nicolas bénéficient souvent d’une post-pro-
duction musclée : ombres remontées de 3 ou 4 IL, clarté qui
dépasse 100 % ou contraste maxi sur certaines zones. Or, ces
traitements génèrent des artefacts ou du bruit dès que l’on
monte en sensibilité. Avec son D810 il récupère facilement
des informations dans les ombres, beaucoup moins dans les
hautes lumières. Et il n’est pas question de dépasser 200 ISO.
La dynamique et les hautes sensibilités du D850 s’annon-
çant excellentes, un test en situation difficile s’imposait. Deux
nouveaux outils ont été utilisés : le D850 donc et le Profoto A1,
un flash de studio forme “cobra” à la puissance limitée mais
qui permet d’être mobile et produit une belle lumière.
Les images ont été réalisées en fin de journée et à la nuit
tombée. Il a donc fallu s’accommoder de la faible lumière am-
biante, des ombres denses et parfois des éclairages publics
violents. Ce type de conditions demande de la mobilité (d’où
l’intérêt d’un équipement léger) et de la réactivité. Après la
séance façon Blade Runner, Nicolas a ainsi repéré un tunnel
routier baigné d’une lumière orange. Couplant un flash bleu à
l’éclairage ambiant, il réalise l’image désirée en quelques mi-
nutes. Une photo toute simple qui finalement ouvre ce dossier !
En attendant que la nuit tombe, Nicolas examine les pre-
miers Raw sur l’ordinateur. Les images fourmillent de détails.
Même à 800 ISO les ombres remontent facilement, et les cou-
leurs ne bavent pas malgré les gélatines très saturées… Le
D850 semble supporter les mauvais traitements infligés par le
photographe, le test peut donc être poussé plus loin !

Première séance :
façon Blade Runner

“M
e voici à la Défense avec le D850, un 24 mm f/1,8 AFS et
deux assistants. L’un porte un Profoto B2 en bandoulière
(250 joules, 1,6 kg), l’autre le nouveau Profoto A1 (75
joules, 560 g). Le B2 est équipé d’une gélatine rose et le A1 d’une
bleue. Pas de modeleur encombrant ni de pied: mobilité et discré-
tion sont de rigueur.
Notre première destination : un escalator en aluminium très gra-
phique mais aussi très… mobile ! Morgane, notre modèle, se place
sur une marche, tournée vers nous. Je me mets à genoux tandis
que, quatre marches plus bas, les assistants installent leur flash à
droite et gauche.
Je photographie à 800 ISO, en rafale lente, pendant toute la durée
du déplacement.
Nous recommençons l’opération une petite dizaine de fois. Je
découvre qu’il faut absolument utiliser une carte XQD si on veut un La nuit est tombée, nous nous installons près d’une large enseigne
boîtier réactif car même avec une SD rapide, l’affichage des images couverte de leds. La mesure de lumière sur le panneau lumineux
sur l’écran arrière se fait lentement. donne 800 ISO, f/5,6, 1/100 s. Les ombres sont légèrement débou-
Examinées depuis l’écran du boîtier, les photos montrent une large chées par le Profoto A1 équipé de sa gélatine bleue. Trois minutes et
plage dynamique : reflets spéculaires sur l’aluminium, ombres très quelques rafales plus tard, nous avons nos photos.
denses… Je croise les doigts pour maîtriser tout cela quand je Les leds roses percent sous la chevelure blonde de Morgane, il faudra
serais devant l’ordinateur ! prendre garde aux hautes lumières au moment de la retouche.” 
#ci399 - Décembre 2017 111
 Seconde séance : façon comics

“P
ar rapport à la première séance,le setup est inchangé,sauf la lité.Rattraper les hautes lumières devient simple,je gagne environ
gelatine du B2 qui passe au jaune.Le but est que Sandrine, 1,5IL.Ouf,les cheveux blonds de Morgane devant les leds sont saufs !
dans le rôle de Silk (personnage des comics Spiderman),sem- Remonter les ombres de plus d’1 IL fait apparaître du bruit, mais
ble être éclairée par la lueur des immeubles.À 200 ISO,sans trépied, ramené à une taille de tirage courante, il disparaît vite: le bénéfice
le décor sera sous-exposé d’environ 2 IL qu’il faudra récupérer en post- des 45 Mpix.” 
production.
Le “secret” de ce type d’image est simple: pour
conserver l’ambiance nocturne, les flashs doi-
vent être sur les côtés ou très haut. Cela permet
de bien dessiner la silhouette du sujet. Placés
dans l’axe de l’appareil, les flashs agiraient
comme des phares de voiture qui hurleraient
“lumière pas naturelle”.
La fine trame de la combinaison de Sandrine,
associée aux lumières rasantes, est un très bon
test pour le D850. Sur certaines images un léger
moiré apparaît, qui, heureusement, se gomme
en post-production.
L’exceptionnelle dynamique du D850 permet à
200 ISO de faire ressortir tous les détails des
immeubles dans le lointain, mais le bruit monte
Modèle :
Sandrine
aussi… à l’impossible nul n’est tenu!
(sur Facebook : À 800 ISO, les progrès sont énormes par rapport
Image brute Image après traitement
EkidnaCostumes) aux appareils que j’ai utilisés avant à cette sensibi-

112 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

Nicolas Meunier

#ci399 - Décembre 2017 113

 Ghislain Simard
Quittons la Défense pour le sud-est de la France où Ghislain
a lui aussi confronté sa pratique au D850. Certaines
caractéristiques, déjà présentes sur les récents Nikon (le
passage du réglage ISO côté déclencheur par exemple), lui
étaient familières, mais il a découvert d’autres points, l’écran
orientable en particulier. S’il n’a pas exploité cette possibilité
— “sans doute par manque d’habitude” —, il admet qu’elle
doit être utile en macro, son domaine de prédilection.
C’est sur sa “montagne favorite”, à cinq minutes de son
domicile, et par un magnifique soleil d’automne que Ghislain
a testé le D850, couplé au 105 mm macro.
Au bout de quelques photos, un premier constat
s’impose: “Le viseur est superbe, meilleur même que celui
du D5! Il ne lui manque qu’un dégagement oculaire un peu
plus important pour être parfait… En regardant mes premiers
clichés, je me familiarise avec l’écran tactile. La navigation est
simple et intuitive, j’apprécie particulièrement de zoomer
dans l’image par une double touche sur l’endroit à agrandir”.
L’obturateur électronique
Ghislain a une prédilection pour le flash, dont il se sert pour
figer les mouvements rapides du sujet davantage que pour
l’éclairer. L’obturateur électronique, par son silence, sa réactivité
et la possibilité d’accéder à des temps d’obturation courts, l’in-
téresse donc au plus haut point… sauf que la version présente
sur le D850 est limitée et n’offre pas toutes ces caractéristiques.
Un premier signe a alerté Ghislain: les dénominations alam-
biquées, “mode silencieux” et “déclenchement en visée écran
silencieux”, montrent que Nikon n’est pas particulièrement à
l’aise avec le dispositif.
Le mode silencieux est associé au Live View, le déclenche-
ment intervient alors sans bruit ni vibration. C’est utile avec cer-
taines vitesses d’obturation critiques pour tirer le meilleur d’un
capteur qui ne pardonne rien. Les ennuis arrivent quand on
cherche les temps de pose courts, une fonction présente sur
des hybrides à 700 € mais absente chez Nikon.
Un autre manque attriste Ghislain: “J’aurais aimé pouvoir

Le focus stacking : un must pour la macro !

“U
n des premiers sujets que je photographie est une cocci- au point entre 2 et 4 permet un travail de grande précision. Pour la photo
nelle, immobile, posée sur des petites fleurs sèches typiques Une fois les photos prises,je les ai assemblées avec le logiciel Heli- de coccinelle de la
de l’ambiance d’automne qui règne autour de moi. con Focus.Comme souvent avec ces fonctions spéciales, il faut pren- page de droite, la
Je choisis un point partiellement dégagé afin de jouer avec les flous. fonction prise de
dre garde à ne pas exagérer l’effet car on tombe vite dans la carica-
Pour que l’effet soit graphique, je ne dois pas fermer le diaphragme vue avec décalage
ture.Tout est affaire de dosage. Le cliché de la coccinelle montre que de mise au point a
au-delà de f/11. Le grandissement élevé (1:2) produit une profon- le stacking peut passer au second plan, pour se mettre au service du été utilisée. Elle est
deur de champ très limitée, si limitée que les élytres du petit coléop- rendu d’image. réglée de la façon
tère ne peuvent pas être totalement nets. De plus, on ne distingue La fonction prise de vue par décalage de mise au point dispose de suivante :
plus bien la tige qui porte la coccinelle. C’est la quadrature du cercle : deux autres paramètres que je n’ai pas activés ici. Le premier com-  nombre de dé-

je veux de la profondeur de champ sur mon sujet, mais pour préser- pense l’exposition afin d’uniformiser tous les clichés de la séquence. clenchements : 20 ;
ver l’ambiance floue je ne dois pas trop fermer le diaphragme. Le second active le mode silencieux. L’appareil n’utilise alors plus  largeur du

La petite coccinelle doit savoir que je suis en train de tester le D850 et l’obturateur, la séquence de photos est enregistrée dans un silence décalage : 2 ;
que l’appareil dispose d’une fonction qui va résoudre mon problème :  intervalle entre
total et sans aucune vibration. C’est magique… tant qu’on n’a pas
la prise de vue avec décalage de mise au point (ou focus stacking). les vues : 1 s (afin
besoin du flash. de laisser le temps
Cette fonction permet d’automatiser un mode opératoire qui existe En effet, la mauvaise surprise est que l’utilisation de l’obturateur aux flashs de se
depuis bien longtemps. Le but est de prendre une série de photos électronique ne permet pas la mesure des éclairs des flashs en TTL. recharger) ;
avec un décalage progressif de la mise au point, les différentes Dommage, on va devoir travailler avec le flash réglé en manuel…  mode silencieux :
images sont ensuite assemblées afin d’étendre la mise au point artifi- même pas ! La synchro-X n’est pas active non plus. off (l’obturateur
ciellement. Ici, j’avais besoin de reconstituer une profondeur de Chez Nikon,le flash et l’obturation électronique électronique est
champ virtuelle d’un centimètre environ afin d’avoir la tige,l’insecte et sont incompatibles.”  incompatible avec
les fleurs sèches nets. le flash).
De nombreux paramètres doivent être réglés pour le focus stacking. Cette fonction ne
peut être utilisée
J’ai décidé de prendre 20 photos à f/11, en laissant entre chaque dé- qu’avec l’appareil
clenchement un intervalle d’une seconde afin que mes flashs aient le sur pied et face à
temps de recycler. Le paramètre le plus délicat à ajuster est celui de la un sujet parfaite-
largeur du décalage de mise au point. Il s’agit en ef- ment immobile.
fet d’un coefficient relatif (échelle de 1 à 10) et pas
d’une valeur absolue. La notice explique que le dé-
calage est uniquement fonction de la focale de l’ob-
jectif… Heureusement, c’est faux ! Le rapport de re-
production et le diaphragme, qui conditionnent la
profondeur de champ, sont pris en compte. L’expé-
rience vécue avec la coccinelle m’a montré qu’un décalage de mise

114 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

Coccinelle immobile parmi les fleurs fanées
J’ai profité des tiges enchevêtrées pour créer un
flou harmonieux autour de l’insecte. Pour obtenir
ce rendu, je ne pouvais pas fermer le dia-
phragme au-delà de f/11. Alors, impossible
d’avoir coccinelle, fleurs et tige toutes nettes.
Pour cela, il me faudrait une profondeur de
champ de plus d’un centimètre, impossible à ob-
tenir au grandissement 1:2 utilisé pour cadrer le
petit coléoptère. Voilà l’occasion rêvée de tester la
fonction Focus shift photography.
Je vais pouvoir prendre automatiquement une
série de vues en décalant progressivement la
mise au point. Pour cette image, 20 photos ont
été assemblées avec Helicon Focus.
 Nikon D850, AFS VR 105 mm f/2,8 G Micro,

rapport 1:2, 1/250 s à f/11, 4 flashs.

#ci399 - Décembre 2017 115

 éteindre l’écran et laisser l’appareil miroir relevé et obturateur
ouvert prêt à déclencher… Ce n’est pas possible. Pour attendre
le bon moment, on est contraint de laisser chauffer le capteur ce
qui consomme de l’énergie.”

L’absence de flash intégré

Certains photographes se félicitent de l’absence de flash in-
tégré, Ghislain les rejoint sur un point: “Je préfère un prisme
protégé par un capot tout métal plutôt qu’un flash minuscule
qui éclairera mal mes clichés”. Mais dans le même temps il ap-
précie qu’un flash intégré puisse commander à distance, et
sans accessoire, des flashs déportés.
L’absence de flash intégré aurait été largement compensée
par une commande radio (système utilisé par le SB-5000) inté-
grée au boîtier, mais bien entendu, ce n’est pas le cas. Le pilo-
tage distant d’un SB-5000 passe par l’accessoire radio qui s’ins-
talle sur la prise 10 broches. Or, Ghislain utilise cette prise pour
commander le boîtier lors de ses séances macro… Raté, il fau-
dra choisir entre le flash et la commande filaire!
Sur ce point, sa conclusion est simple: “Avec le D850, oubliez
le SB-5000 et préférez l’occasion. Un vieux flash SB-800 de 2004
est pleinement compatible avec le D850.”
Les photos de cet article ont été réalisées avec un module
SU-800 installé sur la griffe du D850, qui pilotait des cobras SB-
910 et des flashs macro SB-R200. Un équipement qui fournit,
avec un maximum de souplesse, la meilleure lumière possible
au capteur ultra-défini du D850.
Ce petit papillon, un souci
45 Mpix de haut vol! (Colias croceus), réalise un
Celles et ceux qui ont eu la chance de voir les photos de looping comme s’il partici-
Ghislain tirées en grand format savent qu’il place la barre haut pait à un meeting aérien or-
en matière de piqué. Donc quand il dit: “J’ai été impressionné ganisé dans les teintes de
par la qualité des images produites par le Nikon D850”, la l’automne.
Le 400 mm f/2,8, utilisé ici à
phrase est lourde de sens!
f/5,6 et à sa distance de mise
Avant d’aller sur le terrain, il a pris quelques photos au 50 au point minimale, donne
mm f/1,4 G. Sur l’écran de l’ordinateur, à 100 %, les images tout son potentiel face au
faites à grande ouverture l’ont déçu… pour autant elles étaient capteur de 45 Mpix.
parfaitement exploitables en tirage. Mais le niveau d’exigence Le niveau de détail obtenu
de Ghislain est tel qu’il est passé au 60 mm macro. Sa conclu- est tel que, malgré le
sion? “Ça déchire grave!” cadrage large, on distingue
les écailles sur les ailes.
Précisons qu’il a effectué sa sortie terrain avec des optiques Les nervures des feuilles
Nikon de premier choix: les 60 et 105 mm macro, le PC-E 24 sont elles aussi restituées
mm f/3,5 (excellent à courte distance), le 200 mm f/2 et le 400 avec une grande finesse.
mm f/2,8. “Avec ces objectifs de rêve, le Nikon D850 procure un Nikon D850, AFS VR 400 mm
niveau de détails sans précédent. De plus, il n’est pas nécessaire f/2,8 G (x 0,18), à f/5,6,
d’accentuer beaucoup les images nativement très fines. Je 1/250 s, 4 flashs SB-910
n’avais jamais obtenu ce niveau de qualité en 24x36. Pour véri- (durée d’éclair : 1/32.000 s)
fier la capacité du nouveau capteur à gérer une dynamique
étendue, j’ai travaillé sur des scènes en fort contre-jour. Dans
toutes les situations que j’ai testées, les résultats sont toujours
très bons.” Et le photographe de conclure: “Pas de doute
possible, le capteur rétroéclairé de 45 Mpix du nouveau boî-
tier écrase les générations précédentes.”

“L’absence de flash intégré

aurait été compensée par une
commande radio…”

116 #ci399 - Décembre 2017

 Ghislain Simard

D850 et 400 mm f/2,8

“J
’ai rapidement eu le sentiment que la finesse des l’étroit plan de netteté du 400mm. En agrandissant
images du D850 et les flous d’arrière-plan d’un l’image, on découvre les plus fins détails des
téléobjectif à grande ouverture devaient se nervures des feuilles en contre-jour. Sur le papillon
marier à merveille. La chance était avec moi puisque figé en vol par les flashs,
j’ai profité de quelques journées bien ensoleillées d’oc- on distingue les fines
tobre pour photographier un papillon en vol devant écailles des ailes.
des feuilles automnales éclairées en contre-jour. Pour obtenir plus de
La poignée MB-D18 s’impose pour manipuler le détails, il aurait fallu que
couple D850 & 400mm f/2,8 car le boîtier semble je travaille avec un moyen
minuscule derrière l’énorme télé! format, c’est-à-dire un boî-
J’ai trouvé plusieurs spécimens de soucis, un petit tier dix fois plus cher que
papillon jaune qui vole jusqu’en fin de d’automne le D850… et qui m’aurait
dans le sud-est de la France. L’un d’eux m’a fait un privé de l’effet produit
cadeau en réalisant un passage sur le dos juste dans par le 400mm.” 

#ci399 - Décembre 2017 117

 Stéphane Hette
Cap à l’Est à présent, pour savoir ce que pense Stéphane
Hette du Nikon D850 après quelques jours d’utilisation.
L’idée de départ était de confronter le petit nouveau au
“vieux” Nikon D3X (10 ans d’âge) que Stéphane utilise tous
les jours. Elle est vite tombée à l’eau. Non seulement
doubler les images est compliqué, surtout quand les
insectes deviennent rares, mais la vérité éclate rapidement:
les 45 Mpix du D850 écrasent les 24 Mpix de l’ancêtre… le
contraire aurait été étonnant!
La confrontation aux oubliettes, Stéphane se concentre sur
le D850. Il a derrière lui une longue pratique des reflex Ni-
kon, il est donc en pays de connaissance: “Je glisse une carte
dans le boîtier et je retrouve mes marques immédiatement.”
En revanche, certaines fonctions absentes du D3X, comme
l’écran orientable ou même le Live View, lui sont totalement
étrangères. Il ne les utilisera pas du tout durant sa prise en
main. Il reste un inconditionnel du viseur et se félicite de la
qualité de celui du D850: “Il est ultralumineux et le grossisse-
ment élevé facilite la mise au point manuelle, j’obtiens des
photos nettes à f/2 ou avec des bagues-allonge.”
Laissons le temps au temps. Un jour Stéphane verra l’inté-
rêt de l’écran orientable et du Live View, ne serait-ce que pour
photographier les insectes en contre-plongée au ras du sol.
Espérons seulement qu’il n’attende pas d’être rattrapé par le
grand âge pour se pencher sur la question!

Confort d’emploi
Au rayon des petits détails ergonomiques qui lui plaisent,
Stéphane cite le verrouillage de la molette de sélection de
mode. Une protection contre les changements intempestifs
qui surviennent parfois avec le D3X. Équipé de sa poignée, le
D850 est confortable. La prise en main rappelle alors celle
des boîtiers monoblocs. Stéphane en arrive même à regret-
ter que cette poignée ne soit pas directement intégrée au
boîtier. On sent ici son attachement à l’ergonomie très étu-
diée du D3X.

“J’ai retrouvé mes marques

immédiatement”

Graminée
(fétuque, probablement Festuca arundinacea)
Avec les bagues allonge, à f/9, le bokeh est as-
sez exceptionnel et la précision telle que l'on
voit parfaitement le filet liant chaque anthère,
formant les étamines. On distingue aussi la
structure quadrillée de l'anthère où logeaient
les grains de pollen.
La macro est un domaine où, en un millimètre,
tout change d’une image à l’autre.
 Nikon D850, 60 mm Macro AFD

+ 3 bagues-allonge, f/9, 1/200 s, 64 ISO

Flashs : SU-800 + 9 SB200R

118 #ci399 - Décembre 2017

En haut –
Libellule écarlate
Ce vieux mâle vit sans doute ses derniers jours, il était parmi les der-
niers à voler au-dessus de la mare où j'ai coutume d'aller aux libellules
comme certains vont aux champignons. Grâce à la large couverture AF,
j'ai pu cadrer l'insecte sur la branche de chèvrefeuille exactement
comme je le souhaitais, sans devoir changer de cadre ou faire une
mise au point manuelle. Un réel confort !
 D850, 60 mm Macro AFD + 3 bagues-allonge,
f/22, 1/250 s, 64 ISO
Flashs: SU-800 + 9 SB200R
Ci-dessus –
Punaise nébuleuse
Quand les journées refroidissent, certaines punaises se rapprochent des
habitations et trouvent refuge sur un mur, une porte ou dans l'espace
entre la fenêtre et le volet. Elles sont alors assez calmes, ce qui facilite la
prise de vue.
Ci-dessus, à gauche –
À f/25, avec les bagues-allonge, le rostre apparaît distinctement ainsi
que de nombreux autres détails. Au milieu, à f/ 9, c'est la finesse des
ailes qui se dévoile. À droite, juste avant l'envol, la scène est parfaite-
ment restituée jusque dans la texture des ailes.
 Même matériel, avec et sans bagues-allonge, f/9 à f/35, 1/250 s, 64 ISO
#ci399 - Décembre 2017 119
 Dans un autre registre, il salue la présence de deux loge-
ments de carte mémoire mais regrette les deux formats diffé-
rents: “Pourquoi un nouveau format de plus? Avec ce système
on n’a jamais la bonne carte ou le bon lecteur.” Sur ce point,
on peut difficilement lui donner tort: sauf à posséder déjà un
D5, le nikoniste se retrouve à devoir gérer un format de carte
mémoire supplémentaire.

Face aux images

Adepte de la prise de vue au flash, une des rares pratiques
photo où l’on a parfois trop de lumière, Stéphane apprécie la
présence des 64 ISO. L’autofocus répond également à ses
attentes: “Non seulement il est précis, mais comme les colli-
mateurs couvrent plus de surface de l'image, je peux soigner
mes cadrages tout en conservant l’autofocus.”
Notre testeur note également “la souplesse du déclen-
cheur et la douceur d’amortissement du miroir”. Voilà qui
devrait éviter les flous de bougé qui arrivent de temps en
temps à cause de vibrations mal compensées. “Même avec
les tigres du platane, qui ne mesurent que 5 mm de long, à
main levée et malgré la bague-allonge, je n’ai pratiquement
pas eu de flous de bougé.”
Toujours au sujet du déclenchement, il souligne sa faible
latence: “Indispensable pour capter les insectes en vol.”
La résolution des images est telle que Stéphane fait des
découvertes: ”Je peux voir des détails de structure d'écaille
ou d'aile que je n'avais jamais observés jusqu'à présent. Les
45 mégapixels du capteur sont réellement incroyables”.
Sur le terrain, et même à la maison, la qualité de l’écran
arrière et la simplicité d’emploi du zoom (grâce à l’écran tac-
tile) sont eux aussi appréciés. Ils participent grandement au
confort d’emploi du D850.
Un dernier détail a séduit Stéphane: l’efficacité du net-
toyage de capteur. “Ne trouver que quatre taches sur une
photo prise à f/22, voilà qui est agréable!” La macro à faible
ouverture devant un fond blanc ne pardonne rien, et une
poussière invisible dans d’autres circonstances prend ici une
importance démesurée.

“Deux formats de cartes mémoire ?

Comme ça, on n’a jamais
celle qui convient !”

Détail agrandi de la photo ci-contre –

Diptère sur dactyle
J’ai cueilli cette mouche de la famille
des tachinaires sur un dactyle aggloméré.
Je la voyais depuis plusieurs jours,
mais elle décollait à mon approche.
La rosée matinale l’ayant quelque peu
endormie, j'en ai profité pour
la photographier.
 Nikon D850, 60 mm Macro AFD,

f/22, 1/250 s, 64 ISO

Flashs : SU-800 + 4 SB200R

120 #ci399 - Décembre 2017

 Stéphane Hette
L’avenir lui appartient
Le bilan est plus que positif, mais Stéphane garde la tête
sur les épaules. L’heure de la retraite n’a pas encore sonné
pour le D3X, il attendra que celui-ci tombe en panne pour
songer à le remplacer par un D850.
À l’issue de cette triple prise en main, les avis de nos “tes- Détail agrandi de la photo Ci-dessous –
teurs” se recoupent. Tous soulignent l’incroyable définition Piéride du chou et punaise nébuleuse
du capteur et la très bonne réactivité du boîtier. Ensuite, cha- Même à f/10, le modelé de la plante est particu-
cun s’est attaché aux détails propres à sa pratique. Stéphane, lièrement bien rendu. Les poils du papillon, tout
qui travaille à main levée, aurait aimé retrouver l’ergonomie comme les écailles des ailes, sont parfaitement
d’un boîtier monobloc. Ghislain, qui utilise souvent des visibles. Au passage, on se rend compte que la
temps de pose très courts est déçu par l’obturateur électro- punaise a elle aussi du poil aux pattes… et au
nique et la façon dont sont pilotés les flashs. Enfin, Nicolas, menton? La rencontre n'a duré qu'une seconde.
qui pousse les fichiers dans leurs retranchements, note que Le papillon s'est envolé dès que la punaise l’a
l’on gagne en dynamique… mais qu’il reste encore une touché.
 Nikon D850, 60 mm Macro AFD,
bonne marge de progression!
f/10, 1/200s, 64ISO
Flashs: SU-800 + 9 SB200R
Stéphane remercie Jean-François Cart et Frédéric Hendoux pour
l’aide apportée à l’identification de certaines espèces.

“Grâce aux 45 millions de pixels,

j’ai découvert, sur mes photos,
des détails que je ne voyais pas à l’œil nu”

#ci399 - Décembre 2017 121

 Test PHOTOphone

HUAWEI Mate 10 Pro Huawei Mate 10 Pro,

taille réelle, en prise de
vue classique. La grille

Le meilleur pour l’image d’aide au cadrage évite

les horizons penchés.
Ci-contre, image 20 mpix
(5.120 x 3.840), à
f/1,6, 1/1000 s, 100 ISO,
Deux objectifs Leica Summilux, deux capteurs 12 et 20 mégapixels, depuis un appareil en
vol (environ 100 km/h).
un zoom numérique, une ouverture de f/1,6, un bokeh contrôlé Le paysage n’est pas le
par un système d’intelligence artificielle… pas de doute, Huawei sujet favori du 10 Pro
mais il s’en sort bien.
sait parler aux photographes ! Reste à savoir si le ramage se La richesse de détails
rapporte au plumage et c’est ce que nous avons voulu savoir en du feuillage est une
épreuve redoutable pour
testant, quelque temps avant sa sortie, le nouveau Mate 10 Pro. la compression Jpeg.

A
u moment où les débats font rage
sur les raisons d’aimer ou de fuir
les smartphones à plus de 1000 €,
Huawei arrive avec un modèle en
forme de consensus, le Mate 10 Pro. Écran
Oled 6”, encombrement raisonnable, proces-
seur Kirin 970 avec intelligence artificielle et,
surtout, de nouvelles ambitions en photo
grâce à une caméra associant deux objectifs
Leica et deux capteurs 12 et 20 mégapixels.
Alors que Samsung et Apple tentent de sé-
duire les geaks à coups de reconnaissance
faciale ou d’émojis adoptant le faciès de leur
maître, Huawei s’adresse aux photographes
avec d’autres arguments: zoom x 2 sans
perte, images 5210 x 3840, possibilité d’en-
registrer en mode RAW, objectif à grande
ouverture permettant de gérer le bokeh et
mode pro pour prendre le contrôle de tous
les paramètres de prise de vue.
En quelques années, Huawei a construit
son image en surfant sur la réputation de
son partenaire Leica et sur la vague noir et
blanc. On a vu de belles expos dans les ga-
leries réputées et on trouve désormais des
Huawei dans les poches de grands photo-
graphes. Le Mate 10 Pro s’inscrit dans cette
lignée, reprend la recette du système bi cap-
teur/bi objectif, mais se plie aux tendances
du moment, qui veulent que les écrans
soient toujours plus grands dans des appa-
reils si possible plus petits (!) mais aussi, plus
rapides, plus autonomes et plus conviviaux.
Le changement dans la continuité…
C’est en pleine guerre Samsung Galaxy
Note 8 contre iPhone 8 ou X que le Huawei
Mate 10 Pro est arrivé à la rédaction, avec
presque un mois d’avance sur sa date de
commercialisation: chouette, on aura le
temps de bien le tester! Dans son coffret,
une coque silicone transparente adaptée à
ses formes, n’altérant pas son look et, atten-
tion rare, fournie d’origine. Elle assure une
excellente protection des deux objectifs
contre les empreintes et les rayures.
Esthétiquement, l’appareil est sans sur-
prise. Les fabricants s’observent et se co-
pient tellement que leurs modèles finissent
par tous se ressembler. Le dos en verre et
l’écran aux bords arrondis sont enchâssés
dans un cadre métallique qui assure la rigi-
dité: l’ensemble est étanche, parfaitement
assemblé et la prise en mains est agréable,
bien plus que celle des Galaxy Note 8 ou S8
dont la courbure est telle qu’on ne sait plus
comment les cramponner sans déclencher
des actions intempestives. Ici, aucune
touche physique en façade, mais un écran
panoramique aux proportions inhabituelles
(18h9) qui remplit 81 % de la surface et déli-

122 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com


vre une image excellente. La résolution
n’est pas au niveau de certains concur-
rents (2160 x 108, soit 402 ppp donc
mieux que les iPhone 8 et 8+), l’image
est fine, correctement contrastée et la
chromie est bonne. Logique pour un
écran Amoled. Rendu modifiable via
les Paramètres, c’est en mode FHD+
avec température de couleur par dé-
faut que l’affichage est le meilleur pour
un usage photo.
Le Mate 10 Pro tourne sous Android
8 avec une surcouche Huawei plus dis-
crète que celle de Samsung; du coup,
à la mise en route, l’appareil semble
pauvre à un habitué du iPhone. Une
fois la logique Android assimilée et la
personnalisation terminée, l’outil de-
vient plus complet et fonctionnel, en
restant dépourvu des derniers gadgets
Huawei Mate 10 Pro
12 + 20 = 20… millions de pixels
Huawei reprend sur le Mate 10 Pro une solution qui a fait le succès de ses modèles haut de
gamme précédente : un module photo constitué de deux objectifs Leica Summicron f/1,6
de 3,95 mm (l’équivalent d’un grand angle 27 mm) associés à deux capteurs différents, de
12 et 20 mégapixels.
Cette configuration particulière lui permet de
réaliser des photos noir et blanc d’excellente
qualité, mais aussi d’offrir, en couleur, une réso-
lution maxi de 5120 x 3840 mpix, soit la baga-
telle de 20 millions de pixels.
Huawei exploite cette “double caméra” pour
zoomer, jusqu’à un rapport de x2 maxi, soit
l’équivalent d’un objectif de 52 mm, sans perte
de qualité… mais en mode 12 mpix. On peut
zoomer au-dela, mais il s’agit alors d’un reca-
drage numérique et la qualité s’en ressent.
Chasseur d’Images #ci399 - Décembre 2017 123
 à la mode. Ici, pas de recharge par induction,
pas de reconnaissance faciale, mais un clas-
sique capteur d’empreinte digitale placé au
dos, sous l’objectif (un poil trop près, d’ail-
leurs, gare au doigt sur la lentille!).
Faute de fonctions ludiques, Huawei privilé-
gie deux caractéristiques qui devraient plaire
aux pros: l’appareil accepte deux cartes SIM
et sait gérer deux abonnements , ce qui peut
être utile pour un usage mixte. Autre innova-
tion, un mode station de travail permettant,
si on le connecte à un grand écran, de simu-
ler le comportement d’un ordinateur de bu-
reau à mi-chemin entre station Chrome et
Windows. Une ouverture intéressante pour
les nomades, mais qui manque encore de
développements avant que le smartphone
puisse se substituer à un ordinateur portable.
IA : l’intelligence artificielle
prend le pouvoir
Dans sa communication, Huawei insiste sur
les vertus de son processeur et présente le
Mate 10 Pro comme un smartphone doté
d’une intelligence artificielle (IA). La pro-
messe est belle, mais difficile à démontrer
car l’IA est, par nature, discrète et travaille
dans l’ombre. Les ingénieurs expliquent que
le système devient plus intelligent à mesure
qu’on l’utilise, qu’il veille à ne pas solliciter
inutilement la batterie et que c’est grâce à
tout cela que l’appareil est si véloce. Le 10
Pro est effectivement très réactif et offre une
navigation fluide; mais ne nous demandez
pas de dire ce qui est lié à l’IA et ce qui est…
naturel! D’autant que tout dépend des appli-
cations. Le seul moment où l’on voit poindre
ce cerveau embarqué, c’est en mode prise
de vue. Dès que l’on vise une scène, le 10
Pro l’analyse, détecte le type de sujet et
adapte ses réglages en conséquence. Ainsi,
il ne photographiera pas de la même ma-
nière un texte, un portrait et un paysage.
Au début du test, nous avons choisi de réa-
liser nos images en laissant le Mate 10 Pro se
débrouiller seul. Surprise agréable en voyant
qu’une note manuscrite est bien interprétée
comme du texte, qu’il sait distinguer un chat
d’un chien, des fleurs et des feuilles et qu’il
identifie une cuisse de canard aux girolles
comme de la nourriture! Comme c’est bluf-
fant, on a essayé de le piéger… et nous y
sommes arrivés: le tartare de saumon dans
une assiette fleurie a été confondu avec des
fleurs, le 10 Pro n’a pas fait la différence entre
des noix et une allée de graviers et il n’a pas
su nous dire si le coprin chevelu est comesti-
ble ou non. Un jour, peut-être!
Au-delà de l’aspect ludique, la reconnais-
sance du sujet choisit les paramètres (vitesse,
sensibilité, mise au point) les mieux adaptés
au sujet, ce qui est une excellente chose
pour un smartphone conçu pour photogra-
phier les bons moments de la vie sans se
soucier du moindre réglage.
Bokeh et gestion
du flou d’arrière-plan
Deux icônes, dans la marge gauche, inté-
ressent le photographe créatif…
Mode grande ouverture. Les premiers pho-
tophones n’avaient aucun système de mise
au point: la combinaison d’un capteur mi-
nuscule et d’un objectif de très courte focale
rendait l’autofocus inutile, l’hyperfocale et la
faible définition faisant le reste. Mais à me-
sure que les objectifs et les capteurs se sont
améliorés, la nécessité d’une mise au point
plus fine est apparue. En adoptant un Sum-
milux de 27 mm ouvrant à f/1,6, Huawei a
une obligation de résultat et il lui faut donc
un autofocus rapide, précis et capable de lo-
caliser le sujet principal dans l’image. Ce
dont le 10 Pro s’affranchit très bien. L’utilisa-
teur garde la possibilité d’indiquer lui-même
la zone à prendre en compte, tant pour l’ex-
position que pour la MAP) d’un simple “tap”
sur l’écran tactile. Mais il peut, ensuite, passer
en mode créatif et jouer sur la profondeur de
champ; c’est le rôle du mode grande ouver-
ture dont l’effet est spectaculaire, puisqu’il
noie le fond dans un flou plutôt esthétique.
Attention: nous entrons dans le domaine
de l’image calculée et, ici, l’optique et le logi-
ciel travaillent main dans la main sans que
l’on sache exactement qui fait quoi. Le résul-
tat est souvent heureux, mais on n’est jamais
à l’abri de quelques surprises: ainsi, sur nos
photos aériennes, il nous est arrivé de voir
apparaître des barres floues sans raison ap-
parente. Visiblement, le 10 Pro avait
confondu notre château et ses fenêtres avec
un visage aux grands yeux!
Mode portrait. L’écran annonce: Permet de
prendre des photos style Leica avec des ef-
fets d’embellissement et bokeh”. J’ignore s’il
s’agit du style Leica ou de mon charme natu-
rel (!), mais je me suis trouvé très beau en me
“selfiant” ainsi: peau de bébé, pas de cernes
ni de rides, l’effet d’embellissement est bien

Du iPhone X au Huawei Mate 10 Pro En un seul tableau, les performances des quatre meilleurs smartphones
photo actuels, comparés sur neuf critères de qualité : Exposition-contraste,
Couleur, Autofocus (vitesse & précision), Texture, Bruit (grain), Artefacts,
Les performances PHOTO comparées Flash, Zoom, qualité du Bokeh.
des quatre meilleurs smartphones actuels Ces évaluations résultent de mesures et des tests perceptuels DxO Mark.
Elles mettent en lumière points forts et points faibles de tous ces modèles.
Huawei Mate 10 Pro Le Huawei Mate 10 Pro domine le iPhone X pour le rendu des couleurs et
Samsung Galaxy Note 8 l’autofocus. Il est pratiquement à égalité pour l’exposition, le contraste, les
Apple iPhone 8 Plus textures, le bruit et le flash. Il est en léger retrait pour la beauté du bokeh.
Apple iPhone X Il est battu par tous ses concurrents pour le zoom.

124 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com

 Ci-dessus, détail
extrait d’un agran-
dissement format
60 x 80 cm.
là, mais un peu musclé tout de même. Pour
un rendu plus naturel et un résultat mieux
contrôlé, l’expert aura intérêt à passer en
mode Pro.
En glissant le doigt vers la gauche, on ac-
cède aux Paramètres. Choix de la résolution,
mode Raw, GPS, filigranes, grilles de compo-
sition, retardateur… chacun personnalisera
son 10 Pro à son idée. On peut même de-
mander le déclenchement auto par recon-
naissance de sourire ou commande vocale:
dire Cheese pour prendre une photo; on
n’arrête pas le progrès!
En glissant le doigt vers la droite, voici les
14 modes préprogrammés, dont des fonc-
tions peu courantes: Light Painting, Time-
Lapse, Panorama 3D. Sans oublier le mode
Noir & Blanc, qui a fait le succès des smar-
phones Huawei et qui reste l’une des spécifi-
cités du 10 Pro puisque son capteur secon-
daire 20 Mpix est monochrome. Bref, la pa-
lette est large et suffisamment bien pensée
pour satisfaire aussi bien un grand public
amateur d’effets spéciaux faciles ou un ex-
pert ayant un besoin ponctuel.
Zoom 2 x sans perte
et réglages de pro
Le recours à deux capteurs et deux objec-
tifs permet à Huawei de combiner les deux,
soit pour une résolution plus élevée, soit
pour le noir et blanc, soit pour zoomer dans
l’image, sans perte de qualité, mais seule-
ment depuis le mode 12 Mpix: le zoom n’est
pas disponible en résolution 20 Mpix.
Le photographe ne souhaitant pas s’en re-
mettre aux décisions de l’intelligence artifi-
cielle a tout loisir de passer en mode pro
pour imposer ses choix: type de mesure
(spot, sélective ou intégrale), sensibilité (50 à
3200 ISO), temps de pose (30 secondes à
1/4000 s), mode AF (ponctuel, continu ou
manuel) ou balance des blancs. Ne cherchez
pas le choix du diaph: on n’en est pas en-
core, sur un smartphone, à l’iris variable et
bokeh ou profondeur de champ restent
dans le domaine du calcul. Quoi qu’il en soit,
le 10 Pro apparaît comme un appareil com-
plet, doté d’une bonne ergonomie. Si ce
n’était la prise en mains et l’obligation de le
tenir entre les doigts écartés, il serait aussi
agréable qu’un compact expert. Pour balayer
cette critique, nous suggérons à Huawei de
lui offrir une poignée optionnelle avec dé-
clencheur séparé et nous serons quasiment
comblés.
Les sujets et basse lumière
ne lui font pas peur
Côté qualité d’image, le Huawei Mate 10
Pro décroche le meilleur score photo au test
DxO Mark, devant le Samsung Note 10 et les
nouveaux iPhone 8. Nos essais de terrain
confirment ces résultats, bien que le classe-
ment, sous forme de palmarès, soit quasi im-
possible à faire, tellement les paramètres à
prendre en compte sont nombreux. Nous
avons, par exemple, réalisé les mêmes
images en mode Auto/Intelligence artificielle
et en mode normal, sans trouver de diffé-
rences criantes. En IA, les paysages sont lé-
Chasseur d’Images
gèrement accentués, les tons chair des por-
traits semblent un peu lissés et roses, telles
des images optimisées pour plaire au grand
public. L’expert, soucieux de couleurs fidèles,
de rendu naturel et préférant doser lui-
même vibrance ou contraste préférera ses
choix aux décisions automatiques.
Le 10 Pro nous a donné d’excellents résul-
tats en extérieur et nous a snobés en inté-
rieur où, pour la première fois, nous trouvons
un smartphone capable de travailler en
basse lumière. Dîner aux chandelles, visite au
musée ou ambiances nocturnes ne lui font
pas peur: même à 5 lux et en contre-jour, sa
dynamique est suffisante pour s’affranchir du
piège, sans perte de détails, sans poussée af-
folante de bruit numérique, avec juste une
petite dominante chaude, acceptable (sinon
agréable!) pour ce type de sujet.
C’est la bonne surprise de ce test: un
smartphone qui peut faire face à des sujets
jusqu’alors considérés trop difficiles. Sans ri-
valiser avec un reflex (bien sûr!) ni un com-
pact expert doté d’un bon zoom et d’une er-
gonomie faite pour la prise de vues, le Hua-
wei Mate 10 Pro est un excellent compagnon
de poche pour les photographes exigeants
auxquels il arrive de s’éloigner de leur fourre-
tout sans pour autant renoncer à leur pas-
sion. Côté qualité, zoom excepté, il est à éga-
lité et parfois devant le iPhone X pour prati-
quement la moitié de son prix : un autre ar-
gument en sa faveur !
Guy-Michel Cogné
#ci399 - Décembre 2017 125
 (
(Elop Elca
Souvenirs
de la rue des Dames
Cette histoire remonte aux années cinquante, je venais juste
d’attraper le virus de la photo. Je passais souvent dans ce coin
du XVIIe où ma grand-mère vivait
tout à fait retirée, chez les
sœurs. Par sa fenêtre mon-
taient les cris aigus d’une
cour d’école; elle ne sup-
portait pas. Rue des Dames
habitaient aussi mes co-
pains Cayla, qui chantaient
à décibels que veux-tu le
folklore de la basoche.
Et puis un jour, silence chas-
sant tapage, mon regard est
attiré par une obscure vi-
trine, rue des Dames. On y
avait scotché un catalogue.
Celui de l’Elca. Un appareil
sur lequel le silence était total.
Il n’est plus jamais sorti de ma mémoire…

Elca, ça ne me disait absolument rien, sinon
qu’à une lettre près, cela faisait “Leica” dans
le désordre. Il s’agissait d’un étrange 24x24,
format par lui-même insolite.
De quoi tisonner ma curiosité.
Elle est restée longtemps sur sa faim, ma cu-
riosité. Jusqu’à ce que je contacte Ulrich
Schleiffer, qui avait entrepris de raconter, un à
un, dans le bulletin du club allemand Niépce-
Daguerre, l’histoire des petits fabricants ger-
maniques de l’immédiat après-guerre.
Merci à lui pour son aide inestimable!
Une équation improbable
La société ELOP (Electro Optic) avait été
fondée fin 1945 aux confins de Flensbourg,
près de la frontière danoise. En 1946, elle
confie à Horst Zschage la conception d’un
“24x24 simple”. Le résultat sera une des
toutes premières réalisations allemandes ori-
ginales postérieures à la guerre.
Fiche technique.
Boîtier en laiton plié, vermiculé noir; par-
ties métalliques nickelées (puis chromées
satinées); épaisseur 29 mm, tout juste
comme un Leica. Obturateur simplissime
pose/instantané, sans armement. Déclen-
cheur va-et-vient très dur. Minuscule objec-
tif triplet non traité “Elocar” de 35 mm à
mise au point hélicoïdale jusqu’à 1 mètre
(fourni par l’entreprise Buschak, voisine
d’Elop). Trois diaphragmes: f/4,5 plus f/6,3
et f/9, ces deux-là au moyen de vannes
noyées dans le boîtier (position peu propice
à une qualité d’image élevée). Compteur Ci-dessus–
d’images actionné par l’opérateur après Elop Elca avec ob-
chaque vue. Pas de sécurité contre les dou- jectif Elocar 35 mm
f/4,5; le déclen-
bles expositions et les non expositions. cheur est sur le
À l’examen, l’appareil surprend. Sa présenta- capot, à côté de la
tion est excellente. Il a généralement bien fenêtre du comp-
vieilli – une performance si on songe à la teur; sous le viseur,
qualité approximative des matériaux alors le sélecteur P/I.
disponibles. Son poids le démarque de la ca-
melote.
En revanche, son équipement fait tache.
C’est à peu de chose près celui d’un box…
Intéressante mais étrange combinaison.
Pourquoi diable s’être compliqué la vie avec
les exigences d’un 35 millimètres – sans ap-
porter pour cela à l’opérateur le confort qu’il
est en droit d’en attendre?

126 #ci399 - Décembre 2017

 Le coin des iconomécanophiles

p curiosité. Dame, le concept de reflex com-
bles. Sans doute aussi parce qu’elle connotait
la modernité.
Là-dessus, le choix du format carré apportait
pas mal d’avantages: compacité, économie
(50 vues sur le film standard de 36), profon-
deur de champ (de 4 mètres à l’infini à f/4,5).
L’Elca était proposé au prix de 65 marks.
Deux fois moins cher qu’un 24x36 classique
genre Vito. Mais deux fois plus cher qu’un
box perfectionné comme le Tengor de Zeiss
Ikon. L’Elca était ainsi tout seul dans sa
niche, position délicate que seul un indus-
triel puissant peut d’ordinaire se permettre.
Le deuxième souffle
En 1948, Electro Optic et Buschak fusion-
nent. Hans Buschak, qui a pris les com-
mandes de la nouvelle entité, charge Zschage
de créer une version améliorée de l’Elca.
D’autre part, il engage Fritz Meyer, transfuge
d’Allemagne de l’Est, pour finaliser son pro-
jet de Neucaflex, initialement conçu pour le
compte de la société Neubert à Iéna.
Nous examinerons successivement ces deux
machines.
L’Elca II a tout ce qui faisait défaut à l’Elca
initial. Un obturateur digne de ce nom
(Vario, Prontor 200 ou 300, synchronisés).
Un déclencheur plongeant classique. Un
objectif maison traité performant (Elopan
40 mm f/2,5 à cinq lentilles et diaphragmes
à iris – l’Elocar f/4,5 étant conservé pour la
version d’entrée de gamme). La mise au
point reste hélicoïdale, et l’objectif, hélas,
placé devant l’obturateur. Il y a une sécurité
contre les doubles expositions. Le boîtier,
légèrement agrandi, est désormais gainé (sur
demande, de couleur vive). Bref, un petit
format plutôt classique, dont le prix dépasse
désormais les 100 marks, à l’instar de ses
concurrents directs. C’est infiniment mieux
que l’Elca – mais le charme est rompu.
L’Elca est rentré dans le rang!
Voyons à présent comment pousse le bébé
de Meyer.
Après deux ans de travail, en 1950, il par-
vient à présenter à la Photokina un descen-
dant abouti du Neucaflex, rebaptisé Uniflex
(pour Universal Camera). Gros succès de
mence à percer…
Mais l’année suivante, suite à mille difficul-
tés diverses, ELOP est contraint de déposer
son bilan. Une nouvelle entreprise, UCA,
prend la suite. Meyer y est présent. On a
compris: l’effort principal de la nouvelle so-
ciété va porter sur le développement de
l’Ucaflex.
L’Elca II, qui continue à se vendre couçi-
couça, est simplement agrémenté d’une
griffe et poursuit quelque temps une dis-
crète carrière sous le nom d’Ucanett. De
toute façon, lui ne m’aurait certainement
pas hanté comme le fantomatique Elca.
Quant à l’Uniflex, enfin au point, il entre en
production, non sans une cascade de pro-
blèmes de brevets avec plusieurs sociétés,
dont Leitz, qui accuse UCA d’avoir copié la
synchro “universelle”. Bien longtemps après,
trop tard, Meyer gagnera le procès.
Mais il est temps de dévoiler pour vous les
mystères de cet Ucaflex.
C’est un appareil tout à fait atypique par
son système de mise au point mixte ref lex/
non ref lex. Il recourt en effet à un “plon-
geur” qui récupère la partie centrale de la
zone visée et la renvoie vers l’œil de l’opéra-
teur, grâce à un petit prisme redresseur, ce
qui permet une mise au point aisée. Un dé-
clencheur à grande course commande dans
un premier temps l’escamotage de ce “péri-
scope”, l’opérateur n’ayant plus qu’à cadrer,
dans le même oculaire, au moyen d’un vi-
seur de Galilée (donc, sans souffrir de l’ab-
sence de présélection), puis lâchait les
rideaux. Un peu comme sur le Periflex an-
glais.
L’expérience optique aquise
au temps de Buschak permit
à UCA de réaliser un Ucalux
50 mm f/1,9 à six lentilles.
Toute une gamme d’optiques
Schneider était en outre pré-
vue: de 40 à 360 mm!
Mais de nouveaux nuages
s’amoncelaient, qui allaient
prévaloir contre l’innova-
tion incontestable de l’Uca-
Ci-dessus, flex et son accueil chaleureux par la presse et
de gauche à droite —
le public.
L’Elca de face, En 1952, Agfa reprend donc UCA qui dis-
objectif retiré;
on distingue les paraît complètement en tant que construc-
marquages verts teur, son nouveau propriétaire l’affectant à
“6,3” et “9” de la production d’accessoires. Peu glorieux
part et d’autre peut-être, mais la continuité de l’unité de fa-
de la commande
des diaphs (ici en
brication était préservée. Meyer, lui, passe
position 4,5). carrément chez Agfa. Pendant un temps, il
creuse l’idée d’un Ucaflex à posemètre em-
Elca vu de des- barqué TTL… il sera aussi fugitivement
sus. Le petit question de rebaptiser l’Ucaflex “Suptima”
poussoir au des-
sus du E de Elca et de le commercialiser sous la bannière
actionne le comp- Agfa (un prototype aurait été assemblé).
teur d’images. C’était un vieux rêve: las de fabriquer des
modèles basiques, et désireux d’affirmer son
Le dos retiré
révèle une savoir-faire, Agfa avait déjà tâté du 24x36
construction haut de gamme avec l’Ultima de 1939 (ob-
étonnamment turateur à rideaux, télémètre couplé à coïn-
soignée. cidence de type Karat et Carl Zeiss Sonnar
50mm f/2 interchangeable). Projet tué
dans l’œuf par la Deuxième Guerre mon-
diale. On n’en possède qu’une unique
photo…
Et maintenant, le bilan.
On estime aujourd’hui qu’ELOP a produit
environ 3000 Elca puis 5400 Elca II.
Ultérieurement, UCA a livré 1100 Ucanett.
Soit ensemble un peu moins de 10000 boî-
tiers. Pas si mal pour un fabricant si minus-
Ci-dessous– cule, des produits si atypiques et en des
Elca II. temps si difficiles.
Beaucoup mieux.
Quant à l’Ucaflex, sa production tourne aux
Mais beaucoup
moins rigolo. alentours de 1000 exemplaires, ce qui, avec
(crédit photos sa très grande originalité technique, en fait
P.H. Pont) un gibier de choix pour les collectionneurs.
L’Elca, j’en conviens, est moins
excitant pour l’esprit.
Mais dans le bazar de ma mé-
moire, il a conservé le charme
énigmatique de son image
entr’aperçue, aussitôt disparue,
mais jamais oubliée, des an-
nées-lumière avant le numé-
rique, rue des Dames.
Patrice-Hervé Pont

Décembre 2017 #ci399 127

 ●
CRITIQUEPHOTO
Le s c h o i x d e Fré d é r i c Po l v e t ● Nickel Pas mal Euuuh... Au secours !

L’épreuve de la goutte d’eau, exercice prisé

des photographes bidouilleurs, nécessite un
Critiquer ? minimum de matériel et de préparation. Mais
Comment et pourquoi ? c’est une pratique addictive, chaque prise de
vue donnant un résultat différent. Quand
Avant de lire, merci de prendre connais- certains choisissent la bonne vieille méthode
sance de la “règle du jeu” acceptée par “artisanale” à l’aide de flashs haute vitesse et
ceux qui proposent leurs images et par d’une télécommande, d’autres ont recours à
ceux qui se lancent dans un commentaire Jean-Luc Boudin un dispositif conçu spécifiquement pour ce
nécessairement subjectif. Canon EOS 70D, 18-135 mm type de photo et géré par ordinateur. Le
à 108 mm, f/8, 100 ISO +
 Les images publiées sont choisies Water drop machine et 2 vôtre a été fabriqué par vos soins en suivant
en fonction des remarques qu’elles flashs cobra un tutoriel. Visiblement, vous maîtrisez le
appellent et non au vu de leur qualité. sujet. Rien d’original, mais c’est réussi.
 Toutes les photos ont été soumises
volontairement par leurs auteurs.
 La parution n’est pas garantie et il
ne nous est pas possible de commenter
en privé les photos non publiées. Mais
nous participons régulièrement à des
salons ou festivals durant lesquels vous
pouvez nous montrer vos images.
 Nos avis ne sont pas des “verdicts”
définitifs et sont eux-mêmes sujets à
critique: on n’a pas forcément raison!
S’il nous arrive d’être durs, c’est pour
rappeler que toute image mérite de
l’attention. Quand une photo présente
des défauts, beaucoup d’amateurs se
retranchent derrière sa valeur affective.
Un raisonnement qu’on ne peut pas
entièrement partager dans la mesure
où, par définition, une photo souvenir
ou une photo de famille est faite pour
durer et mérite donc d’être soignée!
S’il est essentiel de savoir saisir l’instant
et de capturer les bons moments de la
vie, l’émotion véhiculée par une photo
n’excuse ni les fautes de cadrage ni les
défauts techniques qui, dans dix ou
vingt ans, seront toujours là. Aussi,
quand on peut les éviter… faisons-le!
Guy-Michel

Faites-nous parvenir vos photos*

avec les infos de prise de vue
(boîtier, focale, vitesse, diaph, tech-
nique utilisée) à l’adresse suivante:
Critique photo - Chasseur d’Images,
BP 80100, 86101 Châtellerault Cedex
Ou, mieux, déposez-les directement
sur www.chassimages.com
*Les documents, utilisés ou non,
ne seront pas retournés.

128 #ci399 - Décembre 2017 FKDVVLPDJHVFRP

 Bernard Meleliat
Canon EOS 80D,
EF-S 18-135mm f/3,5-5,6 IS
STM à 135 mm, f/8 1/400 s,
100 ISO

Des couchers de soleil comme ça, c’est sûr, ça

donne envie de garder un petit souvenir pour les
mauvais jours. Rien à redire sur la technique,
l’exercice est à la portée de tous et une bonne
mesure matricielle se charge généralement de
gérer l’exposition comme il se doit. Dans ce cas
précis, la composition aurait mérité davantage de
soin. Toute la zone inférieure plongée dans les
ténèbres du contre-jour ne sert à rien et plombe
l’ensemble de l’image. Il était possible de mettre
la scène en valeur en conservant lors du cadrage
seulement les éléments fondamentaux (le soleil, le
ciel embrasé et la silhouette des bâtiments). Placer
le soleil sur un point fort et laisser tout le champ
au ciel me semble la meilleure option.

Romain Vuillermet
Canon EOS 5D Mark II,
EF 24-70mm f/2,8L USM,
à 68 mm, f/2,8 1/1000 s,
100 ISO

Je suis relativement partagé

au sujet de cette image même
si je la trouve réussie. Vous
avez eu très peu de temps
pour saisir la scène, donc vous
avez opté pour un cadrage
large. L’attitude de l’enfant
trahissant son déplacement
depuis le côté droit de la
pièce, vous avez bien fait de
choisir cette composition.
Cependant il ne se passe pas
grand-chose dans la moitié
d’image vide. Toutes les
informations nécessaires à la
lecture de la scène se
trouvent dans l’autre partie.
Un cadrage au carré se justifie
alors parfaitement pour
donner plus de tranchant à la
composition.

&KDVVHXUGŇ,PDJHV #ci399 - Décembre 2017 129

 Nous sommes ici en présence d’un artefact
numérique dû à la saturation du capteur
photographique liée à une trop forte luminosité.
Face à ce soleil couchant, le Cmos 2 Mpix de la
tablette de votre épouse n’a pas tenu le choc,
provoquant ce qu’il est commun d’appeler un
“black dot” ou point noir. Vous vous étonnez de
ne pas être parvenu à reproduire ce bug avec
votre Nikon D5100, réjouissez-vous
au contraire! Qu’un
fidèle abonné de
Chasseur d’Images
puisse se poser
une telle question
a même de quoi Guy Poiteaux
surprendre. Tablette Asus Zen Pad 10”

L’originalité de la photographie ci- Ces enfants se jetant à la mer auraient

dessous tient à la perte de repères qu’elle pu donner lieu à quelques clichés très
génère. Suite à de fortes pluies, une dynamiques. Passe encore le point de vue
Fabrice Brunet
épaisse couche d’eau s’est répandue sur plongeant, mais pourquoi avoir choisi ce
Mucem, Marseille,
le sol, créant un miroir dans lequel se cadrage vertical intégrant une partie de printemps 2017
reflètent les palmiers alentour. Le cadrage l’habillage des infrastructures du Mucem? Sony RX10 Mark III,
coupe les arbres sans ménagement et tire Quand le point de vue ne permet pas de à 25 mm, f/4, 1/400 s,
parti des lignes blanches au sol qui saisir l’action de manière adéquate et qu’on 100 ISO
apparaissent par transparence. Le manque de temps pour multiplier les ten-
lampadaire dans le coin supérieur droit tatives, mieux
répond aux troncs des palmiers, tandis vaut laisser
qu’un petit pot de glace fait office de tomber.
point d’accroche dans la zone ouverte. Dommage,
le plongeur à
l’horizontal
prouve pour-
tant que la
scène avait du
Alexandre Reynders potentiel…
Fuji X-T1, XF 35mm f/2 R
WR à f/5,6 1/680 s, 200 ISO

130 #ci399 - Décembre 2017 FKDVVLPDJHVFRP

 Pas simple de prendre en photo une struc-
ture immense comme le pont de Saint-
Nazaire. Vous avez opté pour un plan large
qui plonge au final l’édifice dans un certain
anonymat. Pourquoi ne pas avoir zoomé au
maximum des capacités de votre compact?
En utilisant le porte-conteneurs, il y avait
moyen de réali-
ser une compo-
sition plus par-
lante. Reste un
souvenir de vo-
tre passage dans Fabrice Guin
la région, mais Pont de Saint-Nazaire
iriez-vous jusqu’à Kodak Easyshare C613,
l’encadrer? à 53 mm, f/6, 1/274 s, 80 ISO

“Ce qui m’a plu sur cette photo, écrivez-

vous, c'est le profil de l'espion qui surveille
la statue, puis j'ai remarqué une tête de pro-
fil.” Je vous avoue que si vous n’en aviez pas Vous avez eu la bonne idée de vous poster en
parlé, je n’y aurais pas prêté attention. contrebas de ce relief encaissé et de composer avec
Les jeux d’ombres, de lignes et de volumes les éléments, les volumes et la perspective. Résultat,
associés à cette statue méritaient sans doute vous obtenez une photo équilibrée tant par son
un cliché. Mais vous êtes resté sur votre idée respect de la règle des tiers que par ses tonalités,
de mise en scène fantasque sans vous impli- où se mêlent le minéral et le végétal. Le regard part
quer davantage dans la naturellement du coin infé-
composition. rieur gauche pour chemi-
Le recadrage pro- ner jusqu’à la maison.
posé ne boule- La lumière est homogène,
verse pas l’intérêt l’exposition bonne et le ciel
de l’image mais Hubert Mutin Stéphane Pareige
bien rendu. La sensibilité
tente de suppri- Nikon D7000, 18-105 mm Chemin côtier, près de
f/3,5-5,6 à 52 mm, f/20, 1/80 s, Locquirec en Bretagne excessive accidentelle ne
mer le superflu. 200 ISO gêne en rien sauf si vous
Nikon D300, 35 mm f/1,8
à f/8, 1/1600 s, 1000 ISO comptez agrandir l’image
(mauvaise manipulation) (des détails auront certai-
nement été détériorés).

&KDVVHXUGŇ,PDJHV #ci399 - Décembre 2017 131


Concours
Un concours à l’honneur : Salon photographique international de Vernon
Après une première édition sous le signe de la
photographie humaniste, le Groupe Photo de la
Région de Vernon vient d’annoncer le lance-
ment de son 2e Salon international (accessoire-
ment, le 41e sur le plan national). Celui-ci se
tiendra du 21 au 29 avril à Vernon (Eure) et aura
pour invité d’honneur Jacques-Michel Coulan-
deau. Le concours organisé dans ce cadre est
ouvert à tous. Trois sections sont proposées:
“Libre monochrome”, “Libre couleur” et “Photo-
journalisme monochrome” (images ayant un
contenu informatif et un impact émotionnel, qui
reflète la présence humaine dans notre monde).
Les auteurs peuvent envoyer au maximum qua-
tre tirages par section, montés sur support semi-
rigide de 40 x 50 cm. La date limite de réception
est fixée au 12 février 2018.
Règlement complet: http://salon.gprv.free.fr/
Se mettre au vert - Jusqu’au 31 janvier
2018. Concours ouvert aux amateurs,
organisé par le cinéma Paradiso de Saint-
Martin-en-Haut (69) dans le cadre du
“Festi’vache” 2018 (12e rencontres sur le
monde rural). Thème : “Se mettre au vert”.
3 photos maxi par auteur (tirages 20x30 sur
support 30x40 avec attache). Règlement :
www.cinemaparadiso.fr
Animal - Jusqu’au 11 février 2018.
Concours ouvert à tous, organisé dans le
cadre du 8e Festival photo Atout Sud (du 16
mars au 14 avril 2018 à Rezé (44)). Thème :
“Animal”. 2 photos par auteur. Règlement :
www.festivalphoto-atoutsud.com
Simplicité - Jusqu’au 16 décembre
2017.Concours ouvert à tous, organisé par
le club photo Objectif 24 de la MJC de
Salon de Provence. 4 thèmes : “Simplicité”,
“Une histoire en 4 images”,
“Photomontage” et thème libre. 3 photos
maxi pour les thèmes “Simplicité”, le thème
libre et le thème “Photomontage”, une
seule série pour une histoire en 4 images.
Tél. 06-70-86-05-64. Règlement :
http://objectif24.wordpress.com
Textures - Jusqu’au 17 février 2018.
Concours ouvert aux amateurs, organisé par
l’association Images Photographiques en
Cotentin (Valognes). Thème : “Textures”. 4
catégories : noir et blanc, couleur, création
132 #ci399 - Décembre 2017
artistique et jeunes de 25 ans ou moins. 3
photos maxi par auteur et par catégorie.
Règlement/renseignements :
thierry.taton@yahoo.fr / 06-21-19-34-15.
5e Salon national photographique du
Pays Bigouden - Jusqu’au 1er décembre.
Concours ouvert à tous, organisé par
l’Association Photographique Bigoudène.
Thème libre (2 catégories : monochrome et
couleur papier). 4 photos par auteur et par
catégorie, 30 par club, montées sous passe-
partout 30x40.Attention, concours payant !
Règlement/infos diverses : Michel Le Gac, 8
rue Louis Braille, 29120 Pont l’Abbé.
legac_michel@wanadoo.fr
En musique - Jusqu’au 17 mars 2018.
Concours ouvert aux amateurs, organisé par
le club Focale 41. Deux thèmes : “En
musique” et thème libre. 10 photos maxi
par auteur : tirages papier au format 20 x
30 cm et montés sur support rigide de 30 x
40 cm (avec système d’accrochage fiable).
Règlement : Club photo La Focale 41, 12,
rue des écoles, 41250 Mont-près-
Chambord. www.lafocale41.com -
Attention, concours payant !
Le sport et l’eau - Jusqu’au 28 février
2018. Concours ouvert à tous, organisé par
Objectif Images Association (Viry-Chatillon).
Thème : “Le sport et l’eau” (2 catégories :
couleur ou N&B). 5 photos maxi par auteur
FKDVVLPDJHVFRP
Phare © Patrick Poujoulet - Médaille d’or PSA 2017, catégorie “Libre couleur”
et par catégorie. Format numérique.
Règlement : http://objectif-images-viry.fr/ -
Attention, concours payant.
Les 4 éléments : la terre, l'eau, l'air, le
feu - Jusqu'au 20 décembre. Concours
ouvert à tous, organisé par l'Office
municipal des Sports, Loisirs & Culture de
Remiremont dans le cadre de la "22e
Semaine de la photographie" (du 1er au 11
février 2018). Thème : "Les 4 éléments : la
terre, l'eau, l'air, le feu". 3 photos maxi par
auteur. Format : 18 x 24 à 24 x 30 cm.
Règlement : O.M.S.L.C., 14, rue des
prêtres, 88200 Remiremont. Tél. 03-29-23-
28-65. www.omslc-remiremont.org
Photo animalière et de nature - Jusqu’au
18 mars 2018. Concours gratuit, ouvert à
tous, organisé par l’association Egletons
Photo Nature dans le cadre du festival
“Natura l’Œil”. 5 catégories: “Oiseaux
sauvages”, “Mammifères sauvages”,
“Autres animaux sauvages”, “Proxy/macro
faune, flore, éléments naturels”, “Paysages
naturels d’ici et d’ailleurs”. 10 photos maxi
au total. Règlement : https://epnature.com/
Architectures - Jusqu’au 31 mai
2018.Concours ouvert à tous, organisé par
l’association Argian. Thème :
“Architectures”. 3 photos maxi par auteur
au format 20 x 30 cm (papier ou fichier
Jpeg). Règlement : www.argian-photo.com
Un autre regard sur le rugby - Jusqu’au
20 janvier 2018. Concours ouvert à tous,
organisé par l’association Rugby Culture et
Passion dans le cadre du 4e festival
"Rugb'images" (à Albi, Gaillac et Castres
du 20 au 29 mars 2018). Thème : “Un autre
regard sur le rugby”. 4 photos maxi par
auteur. Règlement : http://rugbimages.com
Figez le sport ! - Jusqu’au 28 février
2018. Concours ouvert à tous, organisé par
l’Asbl Liège Sport. Thème : “Figez le sport
(toute image faisant l’apologie de la
violence sera exclue du concours). 4 photos
maxi par auteur. Règlement :
www.liegesport.be/reportages/figez-le-
sport/ Ville de Liège (Liège Sport), Rue des
Mineurs, 17, 4000 Liège.
3e Concours national d’Art
Photographique d’Aurillac - Jusqu’au 31
décembre 2017. Concours ouvert à tous,
organisé par le Cantal Photo Club. Thème
libre. Deux catégories : papier monochrome
et papier couleur. 4 photos maxi par
catégorie (20 au total pour les clubs).
Tirages montés sur support 30x40cm.
Règlement : http://www.cantal-photo-
club.fr/concours/concours-2018/ Attention,
concours payant.
La Nature reprend ses droits - Jusqu’au
1er février 2018. Concours ouvert à tous,
organisé par l’Association d’Animation de
Champdieu et de son prieuré dans le cadre

Four bikes © Wolfgang Lin - Médaille d’or FIAP 2017, catégorie “Journalisme”
des “Parenthèses photographiques”.
Thème : “La Nature reprend ses droits”. 3
photos maxi par auteur au format 20 x 30
cm. Règlement : Association d’Animation
de Champdieu et de son prieuré, Concours
photo, 82, rue de la mairie, 42600
Champdieu. mairie-champdieu-
animation@orange.fr - Tél. 04-77-97-17-29.
9e Biennale de photographie de
Maisons-Laffitte - Jusqu’au 17 décembre.
Concours ouvert à tous, organisé par la ville
de Maisons-Laffitte et le Photo-Club USML.
Deux thèmes : “Ombre et lumière” et
“Osez le flou dynamique” (flous de
mouvement, pose lente, zooming, filés,
etc.). 4 photos maxi, tous thèmes
confondus. Règlement : Ancienne Eglise,
Centre Ianchelevici, 6 ruelle de la Vieille
Église, 78600 Maisons Laffitte.
http://photomaisonslaffitte.fr/concours_bien
nale_ml/concours_photo_reglement
41e Salon photo de Vernon en
Normandie - Jusqu’au 12 février 2018.
Concours ouvert à tous (voir ci-dessus),
organisé par le Groupe Photo de la Région
de Vernon (Eure) et patronné par la FPF.
Thèmes : “Photojournalisme” (N&B) et
thème libre (catégories : N&B ou couleur). 4
photos maxi par section et par auteur, sur
support 40 x 50 cm. Règlement :
http://salon.gprv.free.fr/ Attention,
concours payant.
Sauvage - Jusqu’au 1er décembre.
Concours ouvert à tous, organisé dans le
cadre des 29e Rencontres Cinéma-Nature
(6-8 avril à Dompierre/Besbre). Thème :
“Sauvage” (à interpréter librement). 4
photos maxi par auteur. Règlement :
www.rencontres-cinema-nature.eu
Festival Nature dans l’Ain - Jusqu’au 7
janvier 2018. Concours ouvert à tous,
organisé dans le cadre du “6e Festival
Nature dans l’Ain” (du 5 au 6 mai 2018 à
Hauteville-Lompnes). Thèmes : Paysage,
Faune, Oiseau, Macro. Une section est
réservée aux jeunes et aux étudiants. 3
photos par auteur et par catégorie.
Règlement : http://festival-nature-ain.fr
Par routes et chemins - Jusqu'au 17 mars
2018. Concours ouvert aux amateurs,
organisé par le club photo de Guérande
(44). Thème : "Par routes et chemins". 4
photos maxi par auteur (20 par club).
Tirages de 18x20 cm à 24x30 cm sur
support 30x40 cm. Règlement :
www.clubphoto-guerande.fr / Attention,
concours payant.
28e Festival de l'Oiseau et de la Nature
- Jusqu'au 30 novembre. Concours ouvert à
tous, organisé dans le cadre du 28e Festival
de l'Oiseau et de la Nature (en Baie de
Somme, du 21 au 29 avril 2018). Thème :
l'oiseau, décliné en 5 catégories : "L’oiseau
dans son environnement", "Haute-couture",
&KDVVHXUGŇ,PDJHV
À chacun son thème
Envolée © Serge Dissoubray - Médaille d’or FIAP 2017, catégorie “Libre monochrome”
"Jeux d'eau", "L’oiseau menacé" et "Mini- Le mouvement / Une couleur dominante
série". 10 photos maxi par auteur toutes - Jusqu'au 2 mars 2018. Concours ouvert
catégories confondues. Catégorie aux amateurs, organisé par le club photo
spécifique pour les photographes âgés de fontenaisien. 2 thèmes : "Le mouvement"
15 à 17 ans. Règlement : www.festival- (N&B), "Une couleur dominante" (couleur).
oiseau-nature.com - Attention, concours 3 photos maxi par auteur et par thème (22
payant (sauf pour les jeunes). par club). Photos au format 18 x 24 cm
Nature sauvage - Jusqu’au 31 janvier minimum sur support 30 x 40 cm, sans
2018. Concours ouvert à tous, organisé par système d'accrochage. Règlement : Club
l’asso du Festival de la Camargue et du Photo Fontenaisien, maison des
Delta du Rhône en partenariat avec associations, 25 rue des cordiers, 85200
l’association Regard du Vivant et les Fontenay-le-Comte. www.club-photo-
photographes Frédéric Larrey, Thomas fontenaylecomte.fr - Attention, concours
Roger et Thierry Vezon. Thèmes : A) Nature payant.
sauvage (image unique); B) Nature sauvage Minimaliste - Jusqu'au 15 janvier 2018.
en Camargue (image unique); C) Nature Concours ouvert aux amateurs, organisé par
sauvage (portfolio de 5 images); D) Nature la mairie et l'atelier photo Arranoa de Saint-
sauvage (image unique, section réservée Pée sur Nivelle (64). Thème : "Minimaliste".
aux moins de 20 ans). 5 photos maxi par Tirages 20x30 sur support 30x40 cm.
auteur et par catégorie. Règlement : Règlement : http://arranoa.canalblog.com/
https://festival-camargue.fr/ Attention, Attention, concours
concours payant ! payant.
Annonce, mode d’emploi
Pour annoncer votre concours, envoyez votre demande
accompagnée du règlement du concours à calendrier@chassimage.com.
Vous pouvez aussi utiliser le formulaire prévu à cet effet sur notre site Internet
www.chassimage.com (rubrique “Événements”).
Attention, nous n’annonçons dans ces pages que les manifestations respectant
la charte “Concours équitable” (www.concoursequitable.com).
#ci399 - Décembre 2017 133
Papiers
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Réf : Réf : Réf :
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10646507
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10646506
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10646505
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10646511
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Ce papier, fabriqué à base de fibres, séduit par sa surface finement brillante. ------
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------
• 2 flles Matt Cotton Textured, 300g. naturel associé à la surface fine et brillante offre un rendu particulier aux 42 € 83 € 107 €
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• 2 flles Gloss Art Fibre Warmtone,
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10646537
Réf :
10646535
Ce papier, fabriqué à base de fibres, séduit par sa surface finement brillante. ------ ------
• 2 flles Gloss Baryta, 320 g. 27 € 71 €
Très grande profondeur d'image.
• 2 flles Gloss Baryta Warmtone,
320 g. Réf : Réf : Réf :

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 Baryta Warmtone - 320 g - 100% alpha-cellulose, blanc, bril- 10646543 10646542 ------ 10646540
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Réf : Réf :


vas - 450 g - Poly-coton, blanc. Surface toilée blanche avec une struc- ------ 10646519 ------ 10646517
10646702 11 € ture très fine ; papier idéal pour les encadrements sur châssis.
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25 feuilles 25 feuilles 25 feuilles

Photo Matt Papier lisse mat, teinte chaude. Ce papier a la particularité de pouvoir être imprimé Réf : Réf : Réf :

H
ahnemühle Photo
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Hahnemühle - Fineart
Format A4 Format A3 Format A3

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FineArt Pearl - 285 g - Papier en fibres destiné aux photos Réf : 10641655 Réf : 10641654 Réf : 10641653

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absorbe l’encre. Il se plie
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Photo Rag Duo - 276 g - Papier imprimable sur deux faces. 100 % coton, Réf : 10641607 Réf : 10641606 Réf : 10641605
blanc. Idéal pour les portfolios et albums. 43 € 89 € 111 €
Bamboo - 290 g - Papier en fibres de bambou, 10% coton, grain fin, mat, Réf : 10641611 Réf : 10641610 Réf : 10641609
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très lisse. Permet les reproductions couleurs et noir & blanc. 44 € 89 € 112 €
FineArt Brillant Photo Rag - 188 g - Blanc, surface lisse, mate et soyeuse, grain fin, 100 Réf : 10641603 Réf : 10641602 Réf : 10641601
16 feuilles, format A4 % coton. 32 € 65 € 84 €
Contient deux feuilles Photo Rag - 308 g - Blanc, surface lisse, mate et soyeuse, grain fin, 100 Réf : 10641619 Réf : 10641618 Réf : 10641617
de chacun des papiers suivants : % coton. 44 € 89 € 112 €
FineArt Pearl, FineArt Baryta
Satin, Photo Rag Satin,
Photo Rag Bright White - 310 g - 100 % coton, extra blanc, grain Réf : 10641623 Réf : 10641622 Réf : 10641621
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Photo Rag Baryta, Photo Rag
Pearl, FineArt Baryta, Baryta FB, William Turner - 190 g - Blanc naturel, 100 % coton, simple face à Réf : 10641627 Réf : 10641626 Réf : 10641625
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Albrecht Dürer - 210 g - Blanc, 50% coton. Texture aquarelle. Confère Réf : 10641631 Réf : 10641630 Réf : 10641629
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une touche artistique aux reproductions des œuvres d’art. 31 € 62 € 79 €

Torchon - 285 g - Structure épaisse à gros grains, blanc clair. Permet de Réf : 10641635 Réf : 10641634 Réf : 10641633
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Contient deux feuilles de chacun veloutée, grain aquarelle léger. Pour les reproductions des lithographies et
des papiers suivants : Bamboo, des pastels. 35 € 72 € 93 €
Photo Rag ultra-smooth,
Photo Rag, Photo Rag Bright
Museum Etching - 350 g - Blanc naturel, 100% coton. Surface typique d’un Réf : 10641651 Réf : 10641650 Réf : 10641649
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Paper, Photo Rag Book et album Daguerre Canvas - 400 g - Blanc neige, polycoton, trame fine au toucher textile. ------
Réf : 10641678
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Permet d’obtenir des couleurs vives et des noir & blanc contrastés. 65 €
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Monet Canvas - 410 g - Epaisse toile 100 % coton blanc avec une structure fine. ------ ------ ------
Idéal pour les reproductions artistiques. Sans azurants optiques.
FineArt Mat Texturé Leonardo Canvas - 390 g - Toile blanche extra-brillante, poly-coton. Grain fin Réf : 10641681 Réf : 10641676
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12 feuilles, format A4 et souple. Très résistante à l’eau et aux frottements. 78 € 99 €
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Monet Canvas Photo Rag Baryta - 315 g - Sa texture fine combinée au brillant du baryté donne Réf : 10641741
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plus d’infos sur le blog
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Découverte et perfectionnement.
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PAYS DE LA LOIRE
85- Spéciales photo dans le Marais
Poitevin pour les grues cendrées,
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rubrique école de photo.
PROVENCE-ALPES-
CÔTES D’AZUR
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photographe pro / guide mon-
tagne. Rut du bouquetin / Féerie
chassimages.com
Chasseur d’Images
Pour paraître dans cette rubrique, merci d’utiliser
le bulletin publié en page 138 de ce numéro !
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pro. web : www.stages-photo-
maroc.com ✆ 06-03-98-56-09.
Norvège - Orques et aurores bo-
réales entre l’île de Senja et alpes
de Lyngen du 19 au 26/01/2018 ;
L’âge de glace: boeufs musqués
du Dovrejell en hiver du 26/1
au 02/02/2018 Infos et contacts :
Patrick ✆ 06-11-41-89-49
et Sylvain 06-82-94-14-83.
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Achats matériel Sociétés (Parution : 16 décembre 2017. Daté Janv/Février 2018)
Date limite de réception : 24 novembre 2017
Règlement par Carte bancaire (Visa, Eurocard MasterCard…) Modèles Divers
Stages/formations Numéro 401
(Parution : 10 février 2018. Daté Mars 2018)
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- Largeur 24 pour : Canon EOS 5D, 5DMKII, Pour procéder au nettoyage consulter la notice de votre appareil
5DMKIII, 5DSR, 6D, 1Ds, 1DSMKII, 1DSMKIII, pour accéder au capteur. Il est indispensable de maintenir l’obturateur de
1DX. Contax N Digital, Kodak DCS 14n, l’appareil ouvert pendant la totalité du nettoyage au risque d’endomma-
ger l‘appareil. Respecter scrupuleusement la notice de votre appareil.
SLR/c, SLR/n. Leica M9, M Monochrom,
ME220, M240. Nikon Df, D3, D3s, D3x, Assurez-vous que vous maîtrisez bien l’ouverture et la fermeture de
D4/4s, D600, D610, D700, D750, D800 et e, l’obturateur. Veillez à ce que des particules de poussière sur vous-même
ou vos vêtements ne puissent pas tomber dans l’appareil pendant
D810 / A. Sony A850, A900, SLTA99 et A7/A7R, A7II/A7RII (avec douceur). le nettoyage. Les particules de poussière ne sont pas visibles à l’œil nu.
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Difuseurs - chartres
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Il offre la même fonctionnalité de calibration

que l’Xpobalance avant la prise de vue.
Il comporte une face noir/blanc/gris
18 % destinée à équilibrer la balance des
blancs de l’appareil photo et ajuster votre his-
togramme. La deuxième face est un réflecteur
argenté pour déboucher les ombres.

Diamètre : 75 cm déplié.

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retrouvez les vraies couleurs de vos photos ! Le principe est simple : faire une première prise de vue de la scène à
photographier avec la carte de référence CMP Refcard 6 dans le champ.
Digi Grey de Mobichrome est une charte de Faire ensuite les prises de vues normalement.
gris permettant la réalisation d’une balance des
La première vue qui comporte la CMP Refcard 6 sera utilisée pour définir
blancs en photo studio ou photo à l’extérieur.
les réglages adéquats pour les conditions de prise de vue : soit lors du
Cet accessoire rectifie les couleurs de vos pho- développement du fichier raw en numérique - soit lors du scan si vous
tos comme un professionnel même si vous n’y êtes en argentique - soit pour affiner les réglages dans Photoshop à l'aide
connaissez rien ! de l'outil « courbes », si vous faites des prises de vues en JPEG.

Il fonctionne avec tous les appareils photo numériques même celui de Le nouveau support utilisé pour la fabrication de la CMP Refcard 6 permet
votre téléphone portable ! Le Digi Grey est fabriqué dans un matériau une meilleure Dmax de la plage noire (Dmax 2.02, niveau L 8 en Lab)
synthétique gris neutre avec une surface mate afin d’éviter les reflets. Il et une meilleure réponse spectrale aux différents illuminant. Il en résulte
est insensible une balance des blancs plus fiable dans toutes les conditions lumineuses
aux intempéries, aux rayures, aux moisissures et ne se casse pas… et une plus grande facilité d'emploi de la mire.
vous ne l’achetez qu’une fois.
Les caractéristiques :
L’utilisation du Digi Grey est à la portée de tout le monde.
- Format : (17x 13.5 x1 cm )
Rendez-vous sur le site digigrey.com pour plus de détails…
disponible en 2 formats. - Dmax et neutralité des gris améliorées (Dmax 2.02 et précision des
plages
DIGI GREY mini avec 0.5% de tolérance),
Format carte de crédit 5,5 x 8,5 cm, 3 mm d’épaisseur, - 2 plages noires et blanches de grande taille et 5 plages de gris
DJMINI 15€ intermédiaires,
- les plages blanches, noires et grises sont référencées en valeur Lab,
DIGI PACK medium - 2 dégradés légèrement colorés pour un décalage de la balance
DJMEDIUM 22 € des blancs afin de restituer les ambiances lumineuses observées
à l'oeil nu.

■ Diffuseurs REFCARD6 28 €

Parapluie doré, dos noir à utiliser comme ■ Colorbalance

réflecteur et à fixer sur le porte-para-
pluie. Lumière chaude. Recommandé Permet de mesurer la qualité et la quantité
pour le portrait et le nu. de lumière, le détaildes ombres, ainsi que
la balance des blancs. Il se divise en 4 zones
PPDOR 60 cm 22 € de densité de couleur, appelées patchs :
le plus large, le gris (18 %), est composé de tissu
Parapluie argenté-doré d'un côté, synthétique chromatique neutre.
noir de l'autre à utiliser comme réflecteur
et à fixer sur le porte-parapluie (non réversible). Il reste stable en couleur et en densité pendant
plusieurs années. Le patch noir reflète environ 3 %
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patch mat translucide reflète 80 % de la lumière.
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Livré avec une pochette de transport.
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Facile à mettre en oeuvre, ce kit Strobist est idéal Facilement transportable, il est composé de 2 pieds pneumatiques
pour monter un studio avec votre flash sabot. noirs 4 sections (tubes et fonderies de serrage en aluminium),
1 barre télescopique 3 sections pour monter un fond papier de 1,35 m
Le parapluie tri forme argent permet de restituer à 2,75 m ou des fonds tissus, 2 pinces multifonctions pour éviter
toute la puissance du flash en offrant de nom- que le fond se déroule et 1 sac de transport compartimenté.
breuses variations d'éclairage.
2,90 m Caractéristiques techniques :
Caractéristiques techniques : (3 sections)
Parapluie argent tri-forme (rond/oval/ carré) : • Hauteur pliée des pieds : 96 cm
diamètre 114 cm, Pied noir : hauteur déplié : • Hauteur maxi des pieds : 280 cm
1,90 m, poids : 1,5 kg, rotule parapluie avec

2,80 m (4 sections)
• Hauteur mini des pieds : 85 cm
griffe • Diamètre de la base : 108 cm
de blocage, sac de transport noir.
• Longueur mini barre : 124 cm
Poids du kit complet : 2,470 kg
• Longueur maxi barre : 290 cm
KITFLEX 153 € • Ø des sections : 19 - 22,4 -
26 - 29,5 mm

Magic studio : la in des relets indésirables ! • Ø des jambes : 22 mm
• Poids Total : 4 kg
Le Magic Studio est un petit stand
cm • Charge maximum : 8 kg
de prise de vues original qui se déplie 108
en un instant et se transforme en • Format postal kit pliant seul :
une sorte de « cage de lumière » 126 cm x 14 x 16.
Kg
Le Magic Studio est comparable à un • Poids colis : 5,9 kg.
8 kg
studio portable que le photographe
peut utiliser avec toutes sortes de
fonds (non fournis). L’ensemble est
KITPLIANT 179 €
translucide avec un masque détacha- Fond en tissu Phocusline (100% coton en 140 g) 3m x 3m
ble en forme de fenêtre : effet de
“lumière nordique”, douce et diffuse.
NOIR - 250005 69 €
L’accessoire que les pros utilisent pour photographier les objets réfléchis- GRIS - 250007 69 €
sants (verre, bijoux, argenterie…) procure une meilleure saturation des
couleurs. Surface de prise de vue de 43 cm environ. Fourni avec les tiges BLANC - 250008 69 €
d’armature qui rigidifient l’ensemble et livré dans une housse ronde, pour
un transport aisé. Format de la boite : 75 x 75 cm.
Format magic studio plié : L : 43 cm, H : 43 cm.
Kit barebulb
Kg

MSTUDIO 200 g 73 € Le Barebulb fonctionne de manière

autonome sans cordon grâce à sa cel-
lule d'autodéclenchement intégrée,

Dôme studio pilotée par l'éclair de l'appareil photo.

Outre l'autodéclenchement par

Cette tente à lumière légère
est idéale pour la photogra-
phie de petits objets.
Ses côtés translucides
blancs apportent un éclai-
rage doux et constant quel
que soit le lieu des prises de
vues ; le fond est double
face, blanc ou gris.
Les rabats permettent de lester en extérieur. Le mécanisme d’ouverture et
de fermeture comme un parapluie en facilite l’utilisation.
Dimensions de la base : 62 x 62 cm Le dôme est utilisable avec le matériel
habituel d’éclairage de studio (non fourni).
Livré avec housse de protection et courroie de transport.
la cellule, le nouveau BareBulb
dispose d'une prise mini-jack pour
synchro par cordon. La commutation en mode digital permet aussi de
le déclencher avec le deuxième éclair des appareils émettant un pré-
éclair avant obturation pour la mesure de l'exposition (systèmes flash
évolués et beaucoup d'appareils numériques).
Kit complet comprenant :
• Un Barebulb • Un porte lampe • Un parapluie argent-blanc • Un pied
• Un sac de rangement.
Fiche technique :
• Puissance nominale, 60 joules. - Nombre-guide avec réflecteur 45° :
22 pour ISO 100. • Temps de recyclage : 4s. - Durée de l'éclair : 1/1000s. -
Diamètre : 9cm. • Douille standard à vis E27. • Durée de vie du tube flash :
H 1000 cycles. - Distance effective de déclenchement de la cellule : 10m
51 cm à 30°. - Cellule intégrée. - Livré sans support, avec dôme standard.

DOME5891 41,90 € KITBULB 89 €

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 On ne va pas se quitter comme ça
par Guy-Michel Cogné
Les dessous de la couverture
Chaque mois, la rubrique Défis aborde un nouveau sujet,
construit et illustré à partir des photos de nos Lecteurs. Un
choix rédactionnel qui est l’un des fondements de Chasseur
d’Images. Soucieux d’associer ceux qui nous lisent à l’élabo-
ration de leur magazine favori, nous publions les meilleures
images reçues, et parfois l’une d’elles décroche la couverture.
C’est ce qui vient d’arriver à Jean-François Block, dont le
travail sur le thème de la photo vintage nous a tapé dans
l’œil. Dans un premier temps, sa photo est choisie pleine
page; mais les cheminots de Raymond Widawski (p. 50-51)
la détrônent finalement, car ils font une superbe “double
d’ouverture”. Puis la photo de Ludivine glisse dans le dos-
sier des couvertures possibles. Un choix qui, au fil des jours,
ne fera que se conforter. Pas de doute, on tient la Une!
Jean-François était prévenu que son image avait été présé-
lectionnée, sans autre précision. Ça se passe comme ça, les
maquettes sont mouvantes et, à mesure qu’un article
avance, les pages bougent beaucoup, des photos changent de
place ou de format, d’autres sont remplacées…
La veille du calage sur roto, on appelle le photographe
pour annoncer la bonne nouvelle et vérifier que son modèle
est bien d’accord pour paraître en couverture. Rapides
échanges de courriels et de sms, tout est O.K., tout le monde
est ravi, on verrouille le projet, la maquette devient pdf.
Jean-François Block nous parle de Ludivine, son modèle:
“Je ne suis pas trop photogénique, m’avait-elle dit, quand je l’avais
abordée lors d’une commémoration de la libération de son village
par les Alliés en 1945. J’ai profité de la sollicitation de jeunes, costu-
més pour l’occasion, qui souhaitaient être photographiés avec elle.
Quelques mois plus tard, je lui ai proposé de faire des photos dans
un hôtel réputé de la région, qui avait “la tonalité rétro/vintage”.
Ludivine a capté le job de top en une dizaine de minutes. Elle a
même voulu prendre en photo le hall de l’hôtel, qui a servi de cou-
verture au livre photo, créé pour immortaliser cet après-midi.
146 #ci399 - Décembre 2017 chassimages.com
La luminosité particulière du lieu, abondamment servie par les
multiples fenêtres et filtrée par les rideaux a apporté son grain de
sel; à dix centimètres près, j’avais des résultats très différents. J’ai
donc beaucoup bougé.
Les photos ont été prises avec un Canon EOS 650D et le zoom
18-55 mm du kit. Plus tard, j’ai retravaillé l’image sur ordinateur,
pour parfaire l’effet vintage.”
Suite à notre appel, et n’ayant pas noté la façon dont il a
traité son image, Jean-François retrouve son original et
passe la soirée à reconstituer sa recette. Il nous en livre les
ingrédients bruts quelques heures plus tard: “Texture 420bysi-
rius-sdz, trouvée sur DeviantArt, en lumière tamisée, qui a apporté
du grain, donné la tonalité vintage et du volume à la moquette. Ac-
tion sur les courbes, en jouant sur les trois composantes, niveaux,
balance des couleurs. Color Efex pro 4: detail extractor, darks
contrast, brillance warmth, glamour, contrast color range, en bais-
sant les curseurs des contrastes. Color selective Photoshop: notam-
ment le grey augmenté, qui apporte au final un vert intéressant (cf.
Jaime Ibarra). Couleur bleue foncée, exclusion 30 %. Dodge and
burn. Lissage de la peau par high pass inversé. Plus « simplement »,
l’alliance détail extractor (6/-17/17) et contrast only (-9/-16/6/8)
est intéressante…”
Jean-François confie qu’il est très attiré par les traitements
qui donnent aux photos l’aspect de gravures ou de tableaux.
À ce titre, il suit un certain nombre de tutos contributifs.
Ceux de Brooke Shaden (How to Use Photoshop to Create
a Fairy Tale Composite Photograph), Jamie Ibarra (Colour
Grading), K1 productions (tutos brefs et performants
Fall/Autumn Warm Edit) ou How to create the Magazine’s
Look sur Photoshop – NowPhotoshop.
Amateur passionné et pur autodidacte, il se dit “interpellé
par la dualité de la photographie à l’image du monde, de l’homme
et de la création et addict de la sublimation de l’ordinaire.”
Une addiction salutaire, puisqu’elle le mène… à la Une!
Prochains rendez-vous
• On vous attend tous au Festival de Montier-en-Der
(du jeudi 16 au dimanche 19 novembre), point de rencontre
incontournable de tous les passionnés de photo nature…
• …et bien évidemment dans la prochaine édition de
Chasseur d’Images, qui portera le n° 400 et se devra donc
d’être un sacré numéro pour nous, comme pour tous ceux
sans lesquels nous n’aurions pu tracer ce long et beau che-
min.
On compte sur vous!
Guy-Michel
• News - Toutes les nouveautés “matériel” en temps réel

• Calendrier complet des stages, expos et concours,

par dates, par thèmes, par département !

• Cote de l’Occasion - L’argus photo des appareils, accessoires & objectifs

• L’Image du Jour - Les déclics de la rédac’

• SOS Vols - Signalez, détectez et retrouvez le matériel volé

• Petites annonces - Ventes et achats de particulier à particulier

• Galerie des Lecteurs - Postez, commentez, critiquez vos images

• L’Index - Retrouvez les articles déjà parus

• La Boutique - Livres, accessoires, précédents numéros, papier photo…

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• Service photo de la rédac - Votre espace privé dans la photothèque CI
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