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Cours - Geometrie Elementaire Du Plan PDF
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• Soit ~ u un vecteur du plan. Il existe un unique couple de réels (x, y) tel que y ~
u = x ~ı + y ~
u = x ~ı + y ~. On l’appelle le couple des coordonnées (cartésiennes) de ~
~ u.
−−→ ~
• Soit M un point du plan. Les coordonnées (x, y) du vecteur OM sont appelées
−−→
les coordonnées (cartésiennes) de M . On a donc : OM = x ~ı + y ~. b
O x ~ı
En pratique L’unicité des coordonnées permet de faire des identifications très utiles. Par exemple, si on a une
égalité du type : x ~ı + y ~ = x0 ~ı + y 0 ~, alors x = x0 et y = y 0 .
Théorème (Règles de calcul sur les coordonnées cartésiennes) Soit (O,~ı, ~) un repère cartésien.
(i) Soient ~ u0 deux vecteurs de coordonnées
u et ~ 0 0 0
u + λ0 ~
respectives (x, y) et (x , y ) et λ et λ deux réels. Le vecteur λ ~ u0
a pour coordonnées le couple λx + λ0 x0 , λy + λ0 y 0 .
−→
(ii) Soient A et B deux points de coordonnées respectives (xA , yA ) et (xB , yB ). Le vecteur AB a pour coordonnées le
couple (xB − xA , yB − yA ).
(iii) Soient A1 , A2 , . . . , An des points de coordonnées respectives (x1 , y1 ), (x2 , y2 ), . . . , (xn , yn ) et λ1 , λ2 , . . . , λn des réels.
X
n
On pose Λ = λk et on suppose que Λ 6= 0. Le barycentre des points pondérés (A1 , λ1 ), (A2 , λ2 ), . . . , (An , λn ) a pour
k=1 !
1 X 1 X
n n
coordonnées le couple : λk x k , λk yk .
Λ k=1 Λ k=1
Démonstration
−→
u + λ0 ~
(i) et (ii) On lit les coordonnées de λ ~ u0 et AB sur les deux calculs suivants :
λ~ u0 = λ x ~ı + y ~ + λ0 x0 ~ı + y 0 ~
u + λ0 ~ = (λx + λ0 x0 ) ~ı + (λy + λ0 y 0 ) ~.
−→ −−→ −→
AB = OB − OA = xB ~ı + yB ~ − xA ~ı + yA ~ = (xB − xA ) ~ı + (yB − yA ) ~.
1
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(iii) Ensuite, le barycentre G des points pondérés (A1 , λ1 ), (A2 , λ2 ), . . . , (An , λn ) vérifie par définition la relation
Xn
−−→
vectorielle : λk Ak G = ~0. Notons (x, y) les coordonnées de ce point G. Exprimée sous forme de
k=1
coordonnées via le premier point, l’égalité vectorielle précédente se réécrit de la façon suivante :
8 n
> X
>
> λk (x − xk ) = 0
<
1X 1 X
n n
k=1
Xn , dont on tire : x= λk x k et y= n λk yk .
>
> Λ Λ
>
: λk (y − yk ) = 0 k=1 k=1
k=1
Les deux figures suivantes rappellent quelle convention est adoptée classiquement en matière d’orientation du plan.
+ +
~
u La base (~
u, ~v ) La base (~
u, ~v ) ~v
est indirecte. est directe.
~v ~
u
b b
Dans le paragraphe qui suit, nous allons voir en quel sens on peut considérer que les points, les vecteurs et leurs coordonnées
sont une seule et même chose, et non trois objets distinctes. Pour obtenir ce point de vue unique, fixons une fois pour toutes un
repère orthonormal direct (O,~ı, ~) du plan, y compris en prévision des chapitres à venir.
1) Soit M un point du plan et (x, y) ses coordonnées dans (O,~ı, ~). Nous considérerons désormais que M et ses
coordonnées (x, y) coïncident : M = (x, y).
En particulier : O = (0, 0).
2) De la même façon, soit ~u un vecteur du plan de coordonnées (x, y) dans (O,~ı, ~). Nous considérerons désormais
que ~
u et ses coordonnées (x, y) coïncident : ~u = (x, y).
En particulier : ~ı = (1, 0) et ~ = (0, 1).
−−→
3) Enfin, soit M un point du plan. Posons ~u = OM . Alors M et ~ u ont les mêmes coordonnées. En vertu des deux
points précédents, nous considérerons désormais que M et ~u coïncident : M = ~ u.
Notez bien que c’est parce que nous avons fixé un repère orthonormal direct de référence que les points, les vecteurs et les
coordonnées nous peuvent nous paraître identiques. Au final, le plan euclidien muni du repère orthonormal direct (O,~ı, ~) est
identifié à l’ensemble R2 .
2
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~
uθ = cos θ ~ı + sin θ ~
Pour tout réel θ, on introduit deux vecteurs ~
uθ et ~vθ définis par : .
~vθ = − sin θ ~ı + cos θ ~
~ı = cos θ ~uθ − sin θ ~vθ
Les formules duales suivantes sont à connaître tout autant : .
~ = sin θ ~
uθ + cos θ ~vθ
Théorème (Changement de repère) Soient θ un réel et Ω un point du plan de coordonnées (xΩ , yΩ ) dans (O,~ı, ~).
Soit M un point du plan. Si les coordonnées de M dans (O,~ı, ~) sont le couple (x, y) et si ses coordonnées dans (Ω, ~uθ , ~vθ ) sont
le couple (x0 , y 0 ), on a les relations suivantes :
x = xΩ + x0 cos θ − y 0 sin θ x0 = (x − xΩ ) cos θ + (y − yΩ ) sin θ
et .
y = yΩ + x0 sin θ + y 0 cos θ y 0 = −(x − xΩ ) sin θ + (y − yΩ ) cos θ
Explication Quand on connaît les coordonnées de M dans (O,~ı, ~), la seconde formule nous permet de calculer les
coordonnées de M dans l’autre repère (Ω, ~
uθ , ~vθ ). C’est l’inverse avec la première.
En pratique Il faut bien comprendre et savoir refaire la preuve qui suit, qui repose entièrement sur le principe
d’identification des coordonnées énoncé plus haut.
Démonstration
−−→ −→ −−→
• OM = x ~ı + y ~ = OΩ + ΩM = xΩ ~ı + yΩ ~ + x0 ~
uθ + y 0 ~vθ
= xΩ ~ı + yΩ ~ + x0 cos θ ~ı + sin θ ~ + y 0 − sin θ ~ı + cos θ ~
= xΩ + x0 cos θ − y 0 sin θ ~ı + yΩ + x0 sin θ + y 0 cos θ ~.
−−→
On obtient la première série d’égalités en identifiant les coordonnées de OM dans (O,~ı, ~) ainsi calculées.
−−→ −→ −−→
• ΩM = x0 ~
uθ + y 0 ~vθ = −OΩ + OM = − xΩ ~ı + yΩ ~ + x ~ı + y ~ = (x − xΩ ) ~ı + (y − yΩ ) ~
= (x − xΩ ) cos θ ~
uθ − sin θ ~vθ + (y − yΩ ) sin θ ~
uθ + cos θ ~vθ
= (x − xΩ ) cos θ + (y − yΩ ) sin θ ~
uθ +
− (x − xΩ ) sin θ + (y − yΩ ) cos θ ~vθ .
−−→
On obtient la deuxième série d’égalités en identifiant les coordonnées de ΩM ainsi calculées.
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$ $ $ Attention !
• Autant les coordonnées cartésiennes étaient uniques, autant les coordonnées polaires ne le sont pas. ~
C’est pourquoi on ne parlera jamais « du » couple de coordonnées polaires d’un point ; on parlera π
d’un couple de coordonnées polaires. 4
b
• Soyez
prudents quand r < 0. Par exemple, on a représenté ci-contre le point M
de coordonnées polaires 1 O ~ı
π π b
−1, . On peut préférer le voir comme le point de coordonnées polaires 1, π + .
4 4 M
Théorème (Passage des coordonnées polaires aux coordonnées cartésiennes) Soit M un point du plan de coordonnées
cartésiennes (x, y) et de coordonnées polaires (r, θ). On a les relations suivantes :
x = r cos θ et y = r sin θ.
−−→
Démonstration Il suffit d’identifier les coordonnées de OM dans (O,~ı, ~) sur la relation vectorielle suivante :
−−→
OM = x ~ı + y ~ = r ~ uθ = r cos θ ~ı + sin θ ~ = r cos θ ~ı + r sin θ ~.
Remarque On peut également passer des coordonnées cartésiennes d’un point à ses coordonnées polaires, mais nous
n’avons pas encore pour le moment les moyens de rendre cela très explicite. Tout de même, supposons qu’un point M du
plan nous soit p
donné avec ses coordonnées cartésiennes (x, y) et notons (r, θ) un couple de coordonnées polaires de M . Alors
r = ±OM = ± x2 + y 2 ; le réel r est donc facile à calculer.
x y
Quand M 6= O, c’est l’angle θ qui l’est moins. Nous savons que cos θ = et que sin θ = , mais θ lui-même nous échappe.
r r
2 Produit scalaire
Explication Supposons ~
u et ~v non nuls et notons ~v~u le projeté orthogonal de ~v sur la droite engendrée par ~
u.
k~
uk.k~v~u k si ~
u et ~v~u sont colinéaires de même sens
Alors ~
u · ~v = .
−k~
uk.k~v~u k si ~
u et ~v~u sont colinéaires de sens contraires
~v ~v
En effet
• Si ~
u et ~v~u sont colinéaires de même sens, alors : ~
u · ~v = k~
uk.k~v k cos(~
u, ~v ) = k~
uk.k~v~u k
• Supposons au contraire ~
u et ~v~u colinéaires de sens contraires. Alors :
h i h i
~
u · ~v = k~
uk.k~v k cos(~
u, ~v ) = k~
uk.k~v k cos (~
u, −~
u) + (−~
u, ~v ) = k~
uk.k~v k cos π + (−~
u, ~v )
= −k~
uk.k~v k cos(−~
u, ~v ) = −k~
uk.k~v~u k.
Démonstration Si ~u ou ~v est nul, le résultat est évident, car tout vecteur est orthogonal au vecteur nul.
Supposons donc ~
u et ~v non nuls. Alors k~ 6 0 et k~v k =
uk = 6 0.
π
~
u · ~v = 0 ⇐⇒ cos(~
u, ~v ) = 0 ⇐⇒ (~
u, ~v ) ≡ ± mod 2π ⇐⇒ u et ~v sont orthogonaux
~
2
⇐⇒ u et ~v sont orthogonaux.
~
Linéarité à gauche : u + λ0 ~
λ~ u0 ·~v = λ ~
u · ~v + λ0 ~
u0 · ~v
0 0 0 .
Linéarité à droite : ~v · λ ~
u+λ ~ u = λ ~v · ~u + λ ~v · ~u0
Démonstration
(i) Si ~ u0 = 0, le résultat est trivial. Plaçons-nous donc dans le cas contraire.
u = 0 ou si ~
Pour commencer, on a : u0 = k~
~ ~ ~
u0 k cos I, u0 I~ + sin I,
~ ~ u0 J~ , dans toute base orthonormale (I,
~ J~),
J~
donc : k~
uk ~ 0
u = k~ 0 ~ ~
u k cos I,
uk.k~ u I~ + k~
0
uk.k~ 0 ~ ~
u k sin I, u J~. Sachant qu’on veut calculer ~
0 0
u , on a tout
u·~
u0
~
b
intérêt à choisir I~ colinéaire à ~
u et de même sens.
~
u x ~ı + y ~
I~ ~
u Justement, posons I~ = = p . Supposant connu le fait que le vecteur −y ~ı + x ~ est directement
k~
uk x2 + y 2
~
u x ~ı + y ~ −y ~ı + x ~
orthogonal à ~u = x ~ı + y ~, posons en outre I~ = = p et J~ = p ~ J)
. La famille (I, ~ est
k~
uk 2
x +y 2 x2 + y 2
alors une base orthonormale directe du plan et on vérifie par le calcul que :
p
(xx0 + yy 0 ) I~ + (xy 0 − yx0 ) J~ = u0 = k~
x2 + y 2 ~ u0 .
uk ~
(ii) La symétrie du produit scalaire se lit aussi bien sur la définition qu’on en a donné que sur l’expression
qu’on vient d’en obtenir au premier point.
(iii) Montrons seulement la linéarité à gauche, la linéarité à droite s’en déduisant par symétrie. Notons (x, y),
(x0 , y 0 ) et (x00 , y 00 ) les coordonnées respectives de ~ u0 et ~v . Alors via le premier point :
u, ~
u + λ0 ~
λ~ u0 · ~v = (λx + λ0 x0 )x00 + (λy + λ0 y 0 )y 00
= λ(xx00 + yy 00 ) + λ0 (x0 x00 + y 0 y 00 ) = λ ~
u · ~v + λ0 ~
u0 · ~v .
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3 Déterminant
Démonstration Si ~ u ou ~v est nul, le résultat est évident, car tout vecteur est colinéaire au vecteur nul. Supposons
donc ~
u et ~v non nuls. Alors k~ 6 0 et k~v k =
uk = 6 0.
det(~
u, ~v ) = 0 ⇐⇒ sin(~
u, ~v ) = 0 ⇐⇒ (~
u, ~v ) ≡ 0 mod π ⇐⇒ u et ~v sont colinéaires.
~
Démonstration Si ~ u ou ~v est nul, nous n’avons rien à démontrer car les deux propositions en jeu sont fausses,
donc équivalentes. Supposons donc ~ u et ~v non nuls. Nous venons déjà de voir que det(~u, ~v ) 6= 0 si et seulement si
u, ~v ) est une base du plan. Tout repose ensuite sur la remarque suivante : si x est un réel, sin x > 0 si et seulement
(~
si x ∈ ]0, π[ modulo 2π. Or un angle de mesure comprise entre 0 et π est le signe d’une orientation directe.
det(~
u, ~v ) > 0 ⇐⇒ sin(~
u, ~v ) > 0 ⇐⇒ (~
u, ~v) ∈ ]0, π[ +2πZ ⇐⇒ u, ~v ) est directe.
(~
8
< Linéarité à gauche : det u + λ0 ~
λ~ u0 , ~v = λ det(~
u, ~v ) + λ0 det(~
u0 , ~v )
.
: Linéarité à droite : u + λ0 ~
det ~v , λ ~ u0 u) + λ0 det(~v , ~
= λ det(~v , ~ u0 )
6
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Démonstration Nous avons au passage démontré la formule « det(~ u0 ) = xy 0 − yx0 » quand nous avons
u, ~
démontré la propriété analogue pour le produit scalaire.
En pratique
Si les coordonnées
de ~ u0 sont respectivement
u et ~ (x, y) et (x0 , y 0 ), le déterminant det(~ u0 ) se note
u, ~ x x0
x x 0 x x0
souvent . La formule 0 0 = xy 0 − yx0 .
y y0 y y 0 = xy − yx se retient alors au moyen du petit dessin suivant :
0
y y
4 Droites et cercles
Définition (Ligne de niveau) Soient f : R2 −→ R une application et λ ∈ R. On appelle ligne de niveau λ de f l’ensemble
des points M du plan tels que f (M ) = λ.
Explication
59
m
580m
0m
570
La ligne de niveau λ de f est donc l’ensemble des points du plan à qui f donne la même valeur λ. A quoi
600
cette notion peut-elle servir ? On la rencontre par exemple dans le domaine de la cartographie. Quand
0m
m
56
il dessine une carte, un cartographe veut rendre compte généralement du relief du lieu qu’il représente.
0m
Notons h la fonction qui, à tout point du lieu en question, identifié à un plan, associe la hauteur de 55
ce point par rapport au niveau de la mer. Une représentation des lignes de niveau de h équivaut à une 540m
530m
représentation du relief du lieu considéré, comme l’illustre la figure ci-contre. 5 20 m
1km
4.1 Droites
Démonstration
• Soient A un point de coordonnées (xA , yA ), ~
u un vecteur non nul de coordonnées (−β, α) et D la droite
passant par A dirigée par ~
u. Pour tout point M de coordonnées (x, y) :
−−→ −−→
M ∈D ⇐⇒ AM et ~
u sont colinéaires ⇐⇒ det AM , ~
u =0
x − xA −β
⇐⇒ =0 ⇐⇒ α(x − xA ) + β(y − yA ) = 0.
y − yA α
Ainsi αx + βy + γ = 0 est une équation cartésienne de D, si on pose γ = −(αxA + βyA ).
7
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En pratique On explique ci-dessous comment récupérer l’équation cartésienne d’une droite quand celle-ci est
définie par un point et un vecteur directeur, par deux points distincts ou enfin par un point et un vecteur normal. Ces techniques
constituent le minimum de ce que vous devez savoir faire. Sur vos copies, vous soignerez particulièrement l’usage des équivalences
⇐⇒.
• Droites définies par un point et un vecteur directeur : Soient A un point de coordonnées (xA , yA ), ~ u un vecteur
non nul de coordonnées (a, b) et D la droite passant par A dirigée par ~
u. Pour tout point M de coordonnées (x, y) :
−−→ −−→
M ∈D ⇐⇒ AM et ~
u sont colinéaires ⇐⇒ det AM , ~
u =0
x − xA a
~
u D ⇐⇒ =0 ⇐⇒ b(x − xA ) − a(y − yA ) = 0
y − yA b
Ab ⇐⇒ bx − ay + (−bxA + ayA ) = 0.
• Droites définies par deux points distincts : Si une droite D est définie par la donnée de deux points A et B distincts,
−→
alors D est aussi la droite passant par A dirigée par AB. On est ainsi ramené au cas précédent.
• Droites définies par un point et un vecteur normal : Soient A un point de coordonnées (xA , yA ), ~n un vecteur
non nul de coordonnées (a, b) et D la droite passant par A orthogonale à ~n. Pour tout point M de coordonnées (x, y) :
~n −−→ −−→
M ∈D ⇐⇒ AM et ~n sont orthogonaux ⇐⇒ ~
n · AM = 0
A b D ⇐⇒ a(x − xA ) + b(y − yA ) = 0 ⇐⇒ ax + by − (axA + byA ) = 0.
Corollaire (Equation cartésienne d’une droite et vecteur directeur/normal) Soient a, b, c ∈ R tels que (a, b) 6= (0, 0)
et D la droite d’équation ax + by + c = 0. Alors (a, b) est un vecteur normal de D et (−b, a) en est un vecteur directeur.
$ $ $ Attention ! On a vite fait de confondre « vecteur directeur » et « vecteur normal » dans ce résultat !
Théorème (Représentation paramétrique d’une droite définie par un point et un vecteur directeur) Soit D une
droite. Soient A un point de D et ~
u un vecteur directeur de D de coordonnées respectives (xA , yA ) et (a, b).
x = xA + ta
Pour tout point M de coordonnées (x, y) : M ∈D ⇐⇒ ∃ t ∈ R/ .
y = yA + tb
Explication Paramétrer une courbe, c’est associer à chacun de ses points un paramètre, i.e. un certain réel, de sorte
que deux points distincts aient toujours des paramètres distincts. On obtient alors tous les points de la courbe en faisant varier
la valeur du paramètre.
t=0
t = −3 t = −1 t=1 t=3
1
t = −2 t=− t=2
2
r r r r b r r r
A ~
u D
8
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Démonstration
(i) Droites passant par O : Soit θ0 un réel. Notons D la droite passant par O dirigée par ~
uθ0 et A l’ensemble
des points du plan décrit par l’équation polaire θ ≡ θ0 mod π.
• Réciproquement, soient p et θ0 deux réels, p 6= 0, et A l’ensemble des points du plan décrit par
p
l’équation polaire r = .
cos(θ − θ0 )
Pour tout point M du plan de coordonnées cartésiennes (x, y), et dont un couple de coordonnées polaires
est (r, θ) :
p
M ∈A ⇐⇒ r= ⇐⇒ p = r cos(θ − θ0 )
cos(θ − θ0 )
⇐⇒ r cos θ cos θ0 + r sin θ sin θ0 − p = 0.
Si nous posons α = cos θ0 , β = sin θ0 et γ = −p 6= 0, nous avons bien obtenu une équation cartésienne de
A de la forme αx + βy + γ = 0. Ainsi A est une droite ; elle ne passe pas par O car γ = −p 6= 0.
Définition (Equation normale d’une droite) Soit D une droite. On appelle équation normale de D toute équation
cartésienne de D de la forme x cos θ + y sin θ + c = 0, où θ et c sont deux réels.
9
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Théorème (Distance d’un point à une droite) Soient M un point du plan de coordonnées (xM , yM ) et D une droite. La
distance de M à D est notée d(M, D).
(i) Droite définie par un point et un vecteur directeur : Soient A un point de D et ~
u un vecteur directeur de D.
−−→
det ~
u, AM
d(M, D) = .
k~
uk
(ii) Droite définie par une équation cartésienne : Soit αx + βy + γ = 0 une équation cartésienne de D.
|αxM + βyM + γ|
d(M, D) = p .
α2 + β 2
(iii) Droite définie par une équation normale : Soit x cos θ + y sin θ + c = 0 une équation normale de D.
d(M, D) = |xM cos θ + yM sin θ + c|.
Démonstration
(i) Notons H le projeté orthogonal de M sur D, de sorte que : d(M, D) = HM .
−−→
Les vecteurs AH et ~u étant colinéaires, nous obtenons par ailleurs :
M b −−→ −−→ −−→ −−→
det ~
u, AM = det ~
u, AH + det ~
u, HM = det ~
u, HM .
d(M, D) −−→
Enfin, les vecteurs ~
u et HM étant orthognaux :
D
−−→
−−→
−−→
−−→
π
−−→
b u, HM = k~
det ~ uk.
HM
. sin ~ uk.
HM
. sin ±
u, HM = k~ uk.
HM
.
= k~
H 2
Ab ~
u Combinant les trois égalités précédentes, nous voyons le résultat apparaître :
−−→ −−→
−−→
u, HM
det ~ u, AM
det ~
d(M, D) = HM =
HM
= = .
k~
uk k~
uk
−−→
Théorème (Lignes de niveau de M 7−→ ~ u · AM) Soient A un point et ~
u un vecteur non nul. Pour tout réel λ, l’ensemble
−−→
des points M du plan tels que ~
u · AM = λ est une droite orthogonale à ~
u.
−−→
Démonstration Soit λ un réel. On cherche l’ensemble des points M du plan tels que ~
u · AM = λ.
λ −−→ λ
On définit le point H par : H = A + u, ce qui revient à dire que AH =
~ u. On a :
~
uk2
k~ k~uk2
−−→ λ λ λ
~
u · AH = ~
u· ~
u= ~
u·~
u= uk2 = λ.
k~
uk2
k~ uk2
k~ uk2
k~
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−−→
Théorème (Lignes de niveau de M 7−→ det ~ u, AM ) Soient A un point et ~ u un vecteur non nul. Pour tout réel λ,
−−→
u, AM = λ est une droite dirigée par ~
l’ensemble des points M du plan tels que det ~ u.
−−→
Démonstration Soit λ un réel. On cherche l’ensemble des points M du plan tels que det ~
u, AM = λ.
λ
Soit ~n le vecteur directement orthogonal à ~u et de norme 1. On définit le point H par : H = A + ~n. On a :
k~
uk
−−→
λ λ λ
det ~
u, AH = det ~
u, ~n = det(~
u, ~n) = k~
uk.k~nk sin(~
u, ~n) = λ.
k~
uk k~
uk k~
uk
4.2 Cercles
Théorème (Equation cartésienne d’un cercle) Soient A un point de coordonnées (xA , yA ) et R est un réel positif ou nul.
Le cercle de centre A et de rayon R est décrit par l’équation cartésienne :
(x − xA )2 + (y − yA )2 = R2 .
8
>
> Tout cercle possède une équation cartésienne de la forme x2 + y 2 − 2αx − 2βy + γ = 0, où α, β et γ sont trois réels
< 2 2
tels que α + β − γ > 0.
>
>
:
Réciproquement, toute équation cartésienne de ce type décrit un cercle.
En pratique Le passage d’une équation de la forme x2 + y 2 − 2αx − 2βy + γ = 0 à une équation de la forme
(x − xA )2 + (y − yA )2 = R2 doit être bien maîtrisé. Il s’agit seulement de reconnaître le début d’une identité remarquable.
Démonstration
• Soient A un point de coordonnées (xA , yA ), R un réel positif ou nul et C le cercle de centre A et de rayon R.
Pour tout point M de coordonnées (x, y) :
M ∈C ⇐⇒ AM = R ⇐⇒ AM 2 = R2 ⇐⇒ (x − xA )2 + (y − yA )2 = R2 .
Ainsi (x−xA)2 +(y−yA)2 = R2 est une équation cartésienne de C. Elle s’écrit aussi x2 +y 2 −2αx−2βy+γ = 0
si on pose α = xA , β = yA et γ = x2A + yA
2
− R2 . On a bien : α2 + β 2 − γ = R2 > 0.
• Réciproquement, soit A l’ensemble des points du plan décrits par l’équation x2 + y 2 − 2αx − 2βy + γ = 0,
où α, β et γ sont trois réels tels que α2 + β 2 − γ > 0. Montrons que A est un cercle.
Pour tout point M de coordonnées (x, y) : Identité remarquable !
2 2
M ∈A ⇐⇒ x + y − 2αx − 2βy + γ = 0 ⇐⇒ (x − α)2 + (y − β)2 = (α2 + β 2 − γ).
p
Si donc nous notons A le point de coordonnées (xA , yA ) = (α, β) et posons R = α2 + β 2 − γ, alors :
M ∈A ⇐⇒ (x − xA )2 + (y − yA )2 = R2 ⇐⇒ AM = R.
Ceci montre que A est le cercle de centre A et de rayon R.
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Théorème (Représentation paramétrique trigonométrique d’un cercle) Soit C un cercle de centre A et de rayon
R > 0. On note (xA , yA ) les coordonnées de A.
x = xA + R cos θ
Pour tout point M de coordonnées (x, y) : M ∈C ⇐⇒ ∃ θ ∈ R/ .
y = yA + R sin θ
π
θ= t=1
2π 2 1 Représentation
θ= r
π t=2
r
t=
3 r
θ= r r 2 paramétrique
r 4
rationnelle
du cercle
~ t→∞
θ=π r b r
θ=0 b bc B b r
t=0
A R ~ı A R
t → −∞
Représentation r
1
paramétrique
r
t=−
t = −3 C 4
trigonométrique C
r r
du cercle π
θ=− t = −1
2
Théorème (Représentation paramétrique rationnelle d’un cercle) Soit C un cercle de centre A et de rayon R > 0. On
note (xA , yA ) les coordonnées de A et B le point de coordonnées (xA − R, yA ). 8 2
>
> x = xA + R 1 − t
>
<
1 + t2
Pour tout point M de coordonnées (x, y) : M ∈Cr B ⇐⇒ ∃ t ∈ R/ .
>
>
>
: y = yA + R 2t
1 + t2
Théorème (Equation polaire d’un cercle passant par O) Soit C un cercle passant par O, de centre A et de rayon R.
Soit (R, θ0 ) un couple de coordonnées polaires de A. Alors C est décrit par l’équation polaire :
r = 2R cos(θ − θ0 ).
12
c Christophe Bertault - MPSI
Démonstration Notons (xA , yA ) les coordonnées cartésiennes de A, telles que xA = R cos θ0 et yA = R sin θ0 .
Le cercle C est décrit par l’équation cartésienne (x − xA )2 + (y − yA )2 = R2 , qu’on peut réécrire sous la forme
x2 + y 2 − 2xA x − 2yA y = 0.
~
b
R A Pour tout point M de coordonnées cartésiennes (x, y), et dont un couple de coordonnées polaires est (r, θ) :
θ0
b M ∈C ⇐⇒ x2 + y 2 − 2xA x − 2yA y = 0 ⇐⇒ r 2 − 2rR(cos θ cos θ0 + sin θ sin θ0 ) = 0
O ~ı
⇐⇒ r r − 2R cos(θ − θ0 ) = 0 ⇐⇒ r=0 ou r = 2R cos(θ − θ0 ).
Ceci montre que C est décrit par l’équation r = 2R cos(θ − θ0 ) — on peut oublier l’équation r = 0 car le point O
π
qu’elle décrit est déjà décrit par l’équation r = 2R cos(θ − θ0 ) pour θ = θ0 + .
2
−−→ −−→
Théorème (Lignes de niveau de M 7−→ M A · M B) Soient A et B deux points. Pour tout réel λ, l’ensemble des points M
−−→ −−→
du plan tels que M A · M B = λ est soit vide, soit un cercle de centre le milieu du segment AB .
−−→ −−→
En particulier, l’ensemble des points M du plan tels que M A · M B = 0 est le cercle de diamètre AB .
−−→ −−→
Démonstration Soit λ un réel. On cherche l’ensemble des points M du plan tels que M A · M B = λ.
−
→ −→
Notons I le milieu de AB . Alors IA + IB = ~0 et pour tout point M du plan :
MA
Théorème (Lignes de niveau de M 7−→ ) Soient A et B deux points distincts.
MB
• L’ensemble des points M du plan tels que M A = M B est la médiatrice du segment AB .
• Pour tout réel positif λ 6= 1, l’ensemble des points M du plan tels que M A = λM B est un cercle.
Démonstration Le premier cas λ = 1 est immédiat, par définition de la médiatrice d’un segment. Donnons-
nous donc un réel positif λ 6= 1. On cherche l’ensemble des points M du plan tels que M A = λM B — équation
MA
équivalente à = λ car le point B n’en est de toute façon pas solution.
MB
Notons G le barycentre des points pondérés (A, 1) et (B, λ), et G0 le barycentre des points pondérés (A, 1) et
(B, −λ). Alors pour tout point M du plan :
−−→ −−→ −−→ −−→
M A = λM B ⇐⇒ M A 2 = λ2 M B 2 ⇐⇒ M A · M A − λ2 M B · M B = 0
−−→ −−→ −−→ −−→ −−→ −
−−→
⇐⇒ M A + λM B · M A − λM B = 0 ⇐⇒ (λ + 1)M G · (1 − λ)M G0 = 0
−−→ − −−→
⇐⇒ M G · M G0 = 0 ⇐⇒ M appartient au cercle de diamètre GG0 .
Ceci montre que l’ensemble des points M du plan tels que M A = λM B, pour λ 6= 1, est un cercle.
MA
Explication La figure ci-dessous représente quelques courbes de niveau de la fonction M 7−→ . On remarquera
MB
1
que la courbe de niveau λ et la courbe de niveau sont symétriques par rapport à la médiatrice de AB ; cela provient de
λ
MA MB 1 MA
l’équivalence : = λ ⇐⇒ = , qui montre que la courbe de niveau λ de la fonction M 7−→ est égale à la
MB MA λ MB
1 MB
courbe de niveau de la fonction M 7−→ .
λ MA
13
c Christophe Bertault - MPSI
λ=1
1
λ= λ=2
2
1
λ= λ=3
3
λ→0 λ→∞
b b
A B
λ → 1− λ → 1+
Théorème (Intersection d’un cercle et d’une droite) Soit C un cercle de centre A et de rayon R > 0 et D une droite.
• Si d(A, D) < R, alors C et D ont exactement deux points d’intersection distincts.
• Si d(A, D) = R, alors C et D ont un unique point d’intersection H égal au projeté orthogonal de A sur D ; D est dite
tangente à C en H.
• Si d(A, D) > R, alors C ∩ D = ∅.
Démonstration Les points d’intersection de C et D sont les points de D dont la distance à A est égale à R.
Notons H le projeté orthogonal de A sur D. Le théorème de Pythagore affirme que pour tout point M de D,
AM 2 = AH 2 + HM 2 . On a par ailleurs : AH = d(A, D).
Pour tout point M de D : M ∈C ⇐⇒ AM = R ⇐⇒ AM 2 = R2
⇐⇒ AH 2 + HM 2 = R2 ⇐⇒ HM 2 = R2 − d(A, D)2 .
• Si d(A, D) < R, donnons-nous ~u un vecteur directeur unitaire de D. Alors pour tout point M de D, si on
−−→
note λ le réel tel que HM = λ ~
u:
p
−−→
p
M ∈C ⇐⇒ HM = R2 − d(A, D)2 ⇐⇒
HM
= R2 − d(A, D)2
p p
⇐⇒ |λ| = R2 − d(A, D)2 ⇐⇒ λ=± R2 − d(A, D)2 .
p p n o
Ainsi, si on pose H − = H − u et H + = H +
R2 − d(A, D)2 ~ u, alors C ∩ D = H − , H +
R2 − d(A, D)2 ~
est constitué de deux points distincts — distincts car d(A, D) < R.
~
u D
b b b
A A A
C C C
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Théorème (Intersection de deux cercles) Soient C et C 0 deux cercles non concentriques — i.e. de centres distincts — de
centres respectifs A et A0 et de rayons respectifs R et R0 .
• Alors C et C 0 possèdent 0, 1 ou 2 points d’intersection distincts.
• C et C 0 possèdent au moins un point d’intersection si et seulement si : |R0 − R| 6 AA0 6 R + R0 .
Démonstration
• Notons (xA , yA ) et (xA0 , yA0 ) les coordonnées respectives de A et A0 . Les cercles C et C 0 n’étant pas concen-
triques, (xA , yA ) 6= (xA0 , yA0 ).
Pour tout point M de coordonnées (x, y) :
(x − xA )2 + (y − yA )2 = R2
M ∈ C ∩ C0 ⇐⇒
(x − xA0 )2 + (y − yA0 )2 = R02
(x − xA )2 + (y − yA )2 = R2
⇐⇒ 02
2(xA − xA0 )x + 2(yA − yA0 )y + (x2A0 + yA
2 2 2 2
0 − x A − yA + R − R ) = 0 L2 ← L2 − L1 .
La seconde équation du système ainsi obtenu est l’équation d’une droite, car (xA , yA ) 6= (xA0 , yA0 ). Du coup,
si D est cette droite, C ∩ C 0 = C ∩ D est l’intersection d’un cercle et d’une droite, et donc contient 0, 1 ou 2
points distincts en vertu du théorème précédent.
• Comme nous l’avons vu, l’intersection C ∩ D est non vide si et seulement si d(A, D) 6 R. Or :
Equation de D au point A
z }| {
2(xA − xA0 )xA + 2(yA − yA0 )yA + (x2A0 + yA
2
0 − x A − yA + R − R )
2 2 2 02
d(A, D) = p
4(xA − xA0 )2 + 4(yA − yA0 )2
(xA − xA0 )2 + (yA − yA0 )2 + (R2 − R02 ) AA02 + R2 − R02
= p = 0
.
2 (xA − xA0 )2 + (yA − yA0 )2 2AA
AA02 + R2 − R02
Ainsi : C ∩ C 0 est non vide ⇐⇒ 6R
2AA0
⇐⇒ AA02 + R2 − R02 6 2R.AA0
b
C0 A0
b
C0
C0 A0
b
A0
b
C0 A0
b b b b
A A A A
C C C C
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Théorème (Théorème de l’angle au centre) SoitC un cercle de centre Ω et A et B deux points de C. Pour tout point M
−−→ −−→ −→ −→
de C distinct de A et B : 2 M A, M B ≡ ΩA, ΩB mod 2π.
Démonstration Soit M un point de C distinct de A et B. La somme des angles d’un triangle est égale à π
mod 2π, donc : Mb
Définition (Angle orienté de droites) Soient D et D0 deux droites. Si ~ u et ~v sont deux vecteurs directeurs de D et si ~u0
0 0 0 0
et ~v sont deux vecteurs directeurs de D , alors : (~ u, ~
u ) ≡ (~v , ~v ) mod π.
Ceci signifie que la quantité (~ u0 ) mod π ne dépend pas du choix des vecteurs directeurs de D et D0 ; on l’appelle l’angle orienté
u, ~
formé par les droites D et D0 et on le note (D, D0 ). Par définition : (D, D0 ) ≡ (~u, ~u0 ) mod π.
Quand D et D0 sont définies par deux points distincts chacune, par exemple D = (AB) et D0 = (A0 B 0 ), on note souvent
AB, A0 B 0 l’angle (D, D0 ).
$ $ $ Attention ! Un angle orienté de droites est défini modulo π et non modulo 2π comme c’est le cas des angles orientés
de vecteurs.
D ~
u
u0
~
Explication (~ u0 )
u, ~
A priori, quand on veut définir l’angle orienté de deux droites, un problème se pose : deux
droites définissent en général deux angles orientés de vecteurs, un aigu et un obtus. Com-
b ~v 0
D0 (~v , ~v 0 )
ment dès lors s’en sortir pour définir un angle orienté de droites et non deux ? Réponse :
modulo π, les deux angles orientés définis par l’intersection de deux droites sont égaux.
C’est pourquoi c’est donc modulo π qu’il convient de définir l’angle orienté de deux droites. ~v
Démonstration Il s’agit de montrer, avec les notations de la définition, que (~ u0 ) ≡ (~v, ~v 0 ) mod π.
u, ~
0 Chasles
Commençons par travailler modulo 2π : (~v , ~v ) ≡ (~v , ~ u) + (~ u0 ) + (~
u, ~ u0 , ~v 0 ) mod 2π F.
Or puisque ~
u et ~v sont deux vecteurs directeurs de D, (~v , ~ u) ≡ 0 ou π mod 2π ; de même (~ u0 , ~v 0 ) ≡ 0 ou π mod 2π.
Du coup, F affirme, modulo π, que (~ u0 ) ≡ (~v , ~v 0 ) mod π comme voulu.
u, ~
D0
0 π 2π
Exemple Sur la figure ci-contre, l’angle de droites (D, D ) est égal à mod π, mais aussi à − mod π. . .
3 3
b
D
16
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Démonstration Soient ~ u0 et ~
u, ~ u00 des vecteurs directeurs de D, D0 et D00 respectivement.
(i) Nous savons que la relation de Chasles est valable dans le monde des angles orientés de vecteurs :
(~ u00 ) ≡ (~
u, ~ u, ~u0 ) + (~
u0 , ~
u00 ) mod 2π.
En particulier : (~ u00 ) ≡ (~
u, ~ u0 ) + (~
u, ~ u0 , ~
u00 ) mod π, ce qui signifie comme voulu, par définition des angles
orientés de droites, que : (D, D ) ≡ (D, D0 ) + (D0 , D00 ) mod π.
00
π
(iii) D et D0 sont orthogonales ⇐⇒ u0 sont orthogonaux
u et ~
~ ⇐⇒ (~ u0 ) ≡ ±
u, ~ mod 2π
2
π π
⇐⇒ (~ u0 ) ≡
u, ~ mod π ⇐⇒ 0
(D, D ) ≡ mod π.
2 2
Définition (Cocyclicité) Des points sont dits cocycliques s’il existe un cercle qui les contient tous.
$ $ $ Attention ! Ici, contrairement au théorème de l’angle au centre, il est question d’angles de droites.
Cb D
b
Démonstration
• Si A, B, C et D sont alignés, le résultat est évident. Supposons donc A,
B, C et D cocycliques et notons Ω le centre du cercle qui les contient
tous. Le théorème de l’angle au centre affirme que :
−→ −−→ −
−→ −−→ −→ −→
2 CA, CB ≡ 2 DA, DB ≡ ΩA, ΩB mod 2π.
−→ −
−→ −
−→ −−→ b b
Divisons par 2. Alors : CA, CB ≡ DA, DB mod π, i.e. : A B
b
CA, CB ≡ DA, DB mod π.
D0
17