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FICHE PRATIQUE
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21 fiche E. 2
E.et remplace la
le
annu
L’ÉPARGNE-LOGEMENT
LES PEL OUVERTS DEPUIS LE 12 DÉCEMBRE 2002 ET TOUS LES CEL
L’épargne-logement a fait l’objet d’importantes modifications depuis le 12 décembre 2002. D’une part,
les plans d’épargne-logement (PEL) ouverts après cette date ont désormais un taux de rémunération
différent selon qu’ils débouchent ou non sur un prêt immobilier. D’autre part, les rémunérations des
PEL et des comptes d’épargne-logement (CEL) ont été revues à la baisse pour la période allant du
1er août 2003 au 31 mai 2004. Après cette date, elles seront révisées automatiquement tous les six mois.
INTRODUCTION
L’épargne-logement a pour objectif l’octroi de prêts aux per- d’épargne puis, normalement mais sans que cela soit obliga-
sonnes physiques ayant fait des dépôts sur un PEL ou un toire, une phase de prêt. Le montant du prêt accordé est
CEL. Ces deux mécanismes ont en commun une phase fonction des intérêts acquis lors de la phase d’épargne.
PEL CEL
Ouvert entre le Ouvert depuis Quelle que soit la
12 décembre 2002 le 1er août 2003 date d’ouverture
et le 31 juillet 2003
Rémunération (avant prime) 3,27 % 2,5 % 1,5 %
Prime maximale 1 525 € 1 525 € 1 144 €
Dépôt initial minimal 225 € 225 € 300 €
Versement minimal ultérieur 540 € /an 540 € /an 75 € /an
Plafond de dépôt 61 200 € 61 200 € 15 300 €
Durée de placement 4 à 10 ans 4 à 10 ans au moins 18 mois
Taux du prêt 4,97 % 4,20 % 3%
Montant maximal 92 000 € 92 000 € 23 000 €
Durée du prêt 2 à 15 ans 2 à 15 ans 2 à 15 ans
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1 Circulaire publiée au JO du 14 mai 1992.
2 Sont exclus les remboursements de prêts, les gîtes ruraux, les parts de groupements forestiers et agricoles, les valeurs mobilières, les actions des
SII, le mobilier, les immeubles sans fondations (mobile-home, bateau, caravane…), les piscines, les abris de jardin ou antiatomiques, les courts de
tennis, les frais notariés, les droits de succession, les baux emphytéotiques et à construction, les travaux d’entretien.
3 Un logement est considéré comme résidence principale s’il est habité huit mois par an, consécutifs ou non. Cependant, la réglementation peut
5 Travaux :
– d’extension : création d’une nouvelle surface habitable par surélévation ou agrandissement de logements existants ;
– de réparation et d’amélioration : liste par arrêté du 15 mars 1976 (à l’exclusion des travaux de menus entretiens).
6 Circulaire du 11 juillet 1986 (JO du 24 juillet 1986).
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10 Circulaire du 11 juillet 1986 (JO du 24 juillet 1986).
12 Article R. 315-8 du code de la construction et de l’habitation ; réponse ministérielle no 18 139 (JOAN Q du 9 janvier 1995, p. 185).
LE PLAN D’ÉPARGNE-LOGEMENT
LA PHASE D’ÉPARGNE tion des intérêts entre “droits à prêt” et “prime d’épargne”
pour différents versements initiaux et mensuels.
Le montant des dépôts Exemple :
Après le versement d’un dépôt initial minimal de 225 €, le
souscripteur du plan s’engage à effectuer, à échéances régu- • Dépôt initial : 1 500 €
lières (mensuelles, trimestrielles ou semestrielles), des verse- • Versements mensuels : 300 €
ments qui ne peuvent être inférieurs à 540 € par an. En pra- Si le PEL a été souscrit entre le 12 décembre 2002 et le 31 juil-
tique, il est possible d’en modifier occasionnellement le let 2003 alors, au terme du plan, les droits à prêt s’élèveront à
montant et la périodicité par avenant, à condition que le total 1 196 €, auxquels s’ajoutera une prime de 478 € si un prêt
des versements de l’année ne soit pas inférieur au minimum d’épargne-logement est octroyé.
contractuel 14.
Si le PEL a été souscrit après le 31 juillet 2003 alors, au terme
Le montant maximal des dépôts sur un PEL est de 61 200 €, du plan, les droits à prêt s’élèveront à 907 €, auxquels s’ajou-
les intérêts versés n’étant pas pris en compte 15. tera une prime de 363 € si un prêt d’épargne-logement est
octroyé.
La durée de l’épargne
Quelle que soit la date d’ouverture des plans, la phase d’épar- Le complément de prime
gne dure au minimum quatre ans et pourra être prolongée
Pour chaque personne à charge, l’État verse un complément
par avenant jusqu’à dix ans.
de rémunération dans la mesure où le prêt obtenu est destiné
au financement du logement principal du souscripteur ou de
Le rendement de l’épargne
sa propre résidence secondaire (non louée).
La détermination des intérêts, des droits à prêt Ce complément est égal à 10 % des intérêts acquis (par le pro-
et de la prime pre effort d’épargne du souscripteur ou de son conjoint coem-
Au 31 décembre de chaque année, les intérêts s’ajoutent au prunteur) avec un maximum de 153 € par personne à charge 16.
capital pour produire eux-mêmes des intérêts. Lorsque le Il est versé lors de la réalisation du prêt d’épargne-logement.
plan est suivi d’une demande de prêt d’épargne-logement,
les intérêts sont majorés d’une prime d’épargne de 1 525 € Le retrait anticipé des fonds
maximum. Contrairement au CEL, les versements effectués sur le PEL
sont indisponibles pendant toute la durée du plan 17. Reste la
Les intérêts obtenus sans la prime correspondent aux “droits possibilité de disposer des fonds par anticipation en rom-
à prêt”. Tout comme la prime, ils s’acquièrent par année pant le contrat. Le taux de rémunération du plan est alors
entière d’ancienneté du plan. modifié en fonction de sa durée d’avancement :
• Pour les plans souscrits entre le 12 décembre 2002 et le – pour tout retrait des fonds avant 2 ans, les intérêts sont
31 juillet 2003, le taux de rendement de l’épargne est de 4,5 % recalculés au taux CEL (1,5 % depuis le 1er août 2003, existant
(hors prélèvements sociaux) et se décompose en : ou à créer). Le transfert d’un PEL à un CEL peut d’ailleurs être
– 5/7 des intérêts (3,27 %) à la charge de l’établissement ban- effectué à la demande de l’épargnant ;
caire, soit 8 258 € de droits à prêt dans le meilleur des cas ; – lorsque la résiliation a lieu entre 2 ans inclus et 3 ans
– 2/7 (1,23 %) de prime d’épargne versée par l’État dans la exclus, elle entraîne la perte des bénéfices du PEL (prime et
limite de 1 525 €. droits à prêt). Les intérêts sont néanmoins calculés au taux
• Pour les plans souscrits depuis le 1er août 2003, le taux de de 2,5 % (3,27 % pour les PEL ouverts avant le 1er août 2003) ;
rendement de l’épargne est de 3,5 % (hors prélèvements so- – si la sortie intervient entre le troisième et le quatrième an-
ciaux) et se décompose en : niversaire, le bénéfice des droits à prêt est maintenu mais la
– 5/7 des intérêts (2,5 %) à la charge de l’établissement ban- prime d’épargne maximale est réduite de moitié (112,50 €).
caire, soit 6 242 € de droits à prêt dans le meilleur des cas ;
À l’échéance contractuelle du plan (4 ans)
– 2/7 (1 %) de prime d’épargne versée par l’État dans la limi- Au terme du plan, l’épargnant peut solliciter son prêt ou :
te de 1 525 €. – renoncer au bénéfice du prêt. En cas de renonciation au
Les annexes I a et I b (cf. pages VII et VIII) donnent la ventila- prêt, le souscripteur récupère la totalité du capital épargné
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14 Article R. 315-27 du code de la construction et de l’habitation ; circulaire du 16 février 1982.
16 Personnes à charge à la date du prêt, mentionnées dans l’article 1411-III du code général des impôts relatif à la taxe d’habitation (tels les enfants
du titulaire, les infirmes, les ascendants âgés de plus de 70 ans…). Celles-ci doivent contresigner la déclaration du souscripteur et s’engager à faire
du logement leur résidence principale (circulaire du 17 juin 1983 ; JO du 19 juin 1983).
17 Arrêté du 17 juin 1992.
LE COMPTE D’ÉPARGNE-LOGEMENT
Le compte d’épargne-logement est très proche du PEL dans La durée de l’épargne
son principe, mais la disponibilité des dépôts se paie au prix La durée minimale de la phase d’épargne est de dix-huit
d’une plus faible rémunération. mois. Toutefois, cette période peut être réduite à douze mois
lorsque le demandeur du prêt utilise les droits à prêt cédés
LA PHASE D’ÉPARGNE par son conjoint coemprunteur, un membre de sa famille ou
ceux issus d’un autre CEL ouvert, lui, depuis au moins dix-
Le montant des dépôts
Le montant minimal du dépôt initial auquel est subordonnée huit mois.
l’ouverture d’un compte d’épargne-logement est de 300 € 18
(tout retrait ramenant le dépôt à moins de 300 € entraîne sa
Le taux de rémunération de l’épargne
Depuis le 1er août 2003, tous les comptes ont une rémuné-
clôture). Le montant minimal des versements ultérieurs est
fixé à 75 €/an, sans aucune périodicité contractuelle. ration de 1,5 % (hors prélèvements sociaux).
Contrairement au PEL, les fonds restent entièrement disponi- La prime d’épargne, plafonnée à 1 144 €, est égale à la moitié
bles (à la condition de maintenir au solde du compte une des intérêts acquis à la date de la demande de prêt. Elle est
somme au moins égale au montant minimal du dépôt initial). calculée en fonction des intérêts acquis 22 et utilisés à chaque
Le montant maximal des dépôts sur le compte est fixé demande de prêt (concernant des biens différents). Plusieurs
à 15 300 € 19. Ce maximum ne peut être dépassé que par la primes peuvent donc être versées, la non-utilisation de
capitalisation des intérêts 20. l’ensemble des droits ne soldant pas le CEL. En cas de ver-
sements fractionnés du prêt, la prime n’est attribuée qu’au
Remarque : Si le titulaire détient son compte à vue dans le
dernier déblocage des fonds.
même établissement que celui de son CEL, il peut alimenter
ce dernier par ordre de virement permanent (à l’inverse, À partir du 1er juillet 2004, la rémunération du CEL sera révi-
chaque virement du CEL vers le compte à vue suppose une sée deux fois par an (le 15 janvier et le 15 juillet) de manière
demande expresse) 21. automatique. Elle sera égale aux 2/3 de celle du livret A.
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18 Arrêté du 1er avril 1992.
19 Le dépôt ainsi que les versements ultérieurs ne peuvent avoir pour origine des prêts accordés par des établissements de crédit ou des organis-
mes collecteurs de la participation des employeurs à l’effort de construction (circulaire du 16 mars 1994 ; JO du 2 avril 1994).
20 Circulaire du juillet 1986.
22 Intérêts acquis sur le CEL du demandeur du prêt et/ou de ceux des cédés entre vifs ou transférés à cause de mort.
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23 Ce délai peut être réduit à un an lorsque le demandeur du prêt utilise :
– des droits provenant d’une cession de droits issus d’un compte ouvert depuis dix-huit mois au moins ;
– des droits issus de son propre PEL ou de celui de son conjoint coemprunteur.
24 Circulaire du 16 mars 1994 ; JO du 2 avril 1994.