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Le réseau intelligent : Le R.I.

SOMMAIRE

Introduction

Définition

Les objectifs du RI

1.2 - L'idée essentielle

Chapitre 1 - Les Principes Généraux

1.1 - L'idée essentielle

1.2 - Le modèle conceptuel du RI

1.3 - Les principes d'architectures

Chapitre 2 - L'Architecture Fonctionnelle du RI

2.1 - Infrastructure de base


2.2 - Description des différents éléments constituant le RI

Chapitre 3 - Les Evolutions

3.1 - Evolutions à moyen terme


3.2 - Evolutions à long terme

INTRODUCTION

L'objectif du RI est de réduire les délais d'introduction dans un réseau


et les coûts de développement de nouveaux services. Un tel réseau
ajoute la faculté de personnaliser un profil de service pour un utilisateur
particulier, ou pour répondre aux demandes d'introduction ou de
modification rapides des caractéristiques d'un service quelconque.

L'expression "Réseau Intelligent" est en fait apparue dans le domaine


d'architecture de réseau, et en particulier pour les réseaux téléphoniques
commutés (RTC). Cette expression recouvre un certain nombre de
propositions de changement d'architecture qui visent à permettre une plus
grande facilité d'introduction de nouveaux services (notamment les services
réseaux) en intégrant de nouvelles machines beaucoup plus puissantes, qui
rendent le réseau plus sophistiqué, plus "intelligent". En effet depuis quelques
années, les besoins ne se limitent plus l'appel de base, d'où l'avènement de
services nouveaux. De plus, face à la concurrence, développer très rapidement
des services nouveaux, est un avantage concurrentiel pour un opérateur.

Or le réseau téléphonique est composé de divers commutateurs de


technologies différentes, et jusqu'à présent lorsque l'on voulait développer un
service, deux possibilités s'offraient à nous :

• la première : modifier le logiciel des commutateurs, cela implique un


changement de palier logiciel national (coût élevé avec des délais
importants)
• la deuxième : dédier un commutateur à un service et le transformer en
serveur, cela implique la monopolisation d'un commutateur pour un
service

Cette deuxième possibilité était retenue, hélas pour réaliser un appel vers un
service il faut monopoliser plusieurs ressources. En effet pour réaliser
l'acheminement téléphonique jusqu'au centre serveur il faut sur chaque
tronçon téléphonique entre commutateur utiliser un circuit de signalisation et
un circuit de voie de parole. Donc pas d'optimisation des ressources.

Il en résulte un coût excessif quant à l'utilisation du service, il fut décidé de définir une
interface contenant la logique et les données du service.

C'est ainsi que sont nés les principes du réseau intelligent

C'est pourquoi il fut décidé d'utiliser le réseau de signalisation sémaphore


(code 7) permettant la séparation de la fonction de signalisation et de la
fonction de commutation, ce qui a introduit une souplesse logicielle dans la
gestion des réseaux, ainsi que la séparation de la fonction de commande des
ressources et la description des services qui est à la base du RI.

DÉFINITION

Le terme Réseau Intelligent (RI) est utilisé pour décrire un concept


d’architecture qui est destiné à être appliqué à tous les réseaux de
télécommunications. Le RI a pour objectif de faciliter l’introduction de
nouveaux services (des exemples seront explicités plus loin : les
Télécommunications Personnelles Universelles ou TPU, le Réseau Privé
Virtuel ou RPV, le libre appel...) en se basant sur plus de flexibilités et des
fonctionnalités nouvelles. Le terme “service” doit être interprété dans un
sens restrictif : ce sont des services réseau (de télécommunications),
construits sur des services basiques de transport d’informations tels que
le transport de la parole, de données ou d’images vidéo. Cela ne couvre
donc pas la mise en œuvre de ressources physiques pour les services de
transport d’information. Le lecteur doit bien se garder de confondre cette
approche restrictive du RI avec le concept plus général lié à l’approche
“serveur-client”, souvent utilisé en informatique.

LES OBJECTIFS DU RESEAUX INTELLIGENTS

Les objectifs principaux du RI sont : de faciliter l’introduction et la


modification de nouveaux services, avec une réduction importante des délais
de développement associés, n en même temps, de réduire les coûts de
développement, n enfin, d’introduire dans le réseau des fonctions plus
sophistiquées, par exemple pour permettre à l’usager de gérer et de modifier
ses propres données.

CHAPITRE 1
LES PRINCIPES GENERAUX

1.1 - L'idée essentielle

L'idée fondamentale du RI consiste en la séparation :

• de la logique et des données situées dans un PCS (Point de commande


de
service).
• des ressources réseaux situées, dans des commutateurs du réseau
appelés
CAS (centre accès aux services), ou des PI (périphérique intelligent).

Un autre point important est qu'il faut que le RI permettre à un usager, de


gérer
et de modifier ses propres données.

Ceci implique que l'architecture doit être :

• indépendante de la mise en œuvre des services. Cela veut dire que la


création de nouveaux services n'implique aucune modification de
l'architecture du réseau existant.
• indépendante de la mise en œuvre du réseau. Cela veut dire que
l'architecture
du RI ne dépend pas de la configuration physique du réseau (donc en
cas de
changement de configuration de celui-ci il n'y a pas à redévelopper un
service
existant).

A terme l'ambition est de pouvoir appliquer les principes du RI à tout type de


réseau : RTC, Réseaux mobiles, Réseaux de données, Réseaux à larges
bandes. Seul pour l'instant le RTC, et le réseau RNIS bande étroite ont été pris
en compte par l'IUT sous l'appellation d'un standard baptisé CS1 (Capability
Sets 1). Une étude ultérieure permettra de définir une architecture uniforme
permettant l'interconnexion des différents réseaux et offrir de nouveaux
services (CS2).

1.2 - Le modèle conceptuel du RI

Pour répondre à l'objectif de réduction des délais d'introduction ou de


modification de services, l'infrastructure du RI repose sur les
recommandations Q.12xx du CCITT (Intelligent Network Recommendations).
Ainsi le modèle conceptuel se repose sur l'architecture TINA
(Telecommunication Information Networking Architecture), et cette
architecture se compose de 4 plans.

• le plan de service (service plane) qui à pour but de décrire le service


demandé par l'utilisateur. Ces services peuvent être constitués
d'applications
diverses et variées d'une façon assez semblable à ce qui se passe dans la
couche application du modèle OSI .
• le plan fonctionnel global (Global fonction Plane) contient les modules
de base
correspondant aux applications de base. Ces modules de base sont les
SIB's
(Service Independent Building Block). Ces modules sont soit existant
soit à construire.
Ces SIB sont coordonnés par un processus spécifique : le BCP (Basic
Call Process).
Les communications entre ce processus et les SIB s'effectuent par
l'intermédiaire de
points d'initiation (POI : Point Of Initiation) et de retour (POR : Point
Of Return).
• le plan fonctionnel distribué (Distributed Functional Plane) s'occupe de
la distribution et de la réalisation du service. Des fonctions élémentaires
(EF : Elementary Function) sont rassemblées dans des entités
fonctionnelles (FE : Functional Entity). Les entités fonctionnelles
communiquent entre elles par des flots d'informations (IF : Information
Flows).
• le plan physique est composé d'entités physiques qui communiquent
entre elles par
des protocoles.

Le plan fonctionnel distribué a pour but d'identifier les modules


nécessaires à la réalisation du RI. Ces modules sont définies en entités
fonctionnelles tels :
CCAF (Call Control Agent Function), qui gère l'interface entre l'utilisateur et
le
réseau. Elle établit, maintient et relâche les appels utilisateurs vers le réseau.
Elle dirige l'appel vers les bonnes entités fonctionnelles.
CCF (Call Control Function). Cette entité établit, manipule et relâche les
appels
des utilisateurs dans leur demande de service, de plus elle doit contrôler le bon
déroulement de l'appel et mettre en relation l'utilisateur avec les entités
fonctionnelles adaptées à la demande. .
SSF (Service Switching Function) Cette entité fonctionnelle est souvent
associée au CCF. Elle permet de réaliser la connexion entre un utilisateur et
l'entité de contrôle du service (SCF) On y retrouve la gestion de la
signalisation
SCF (Service Control Function) Cette entité contrôle le déroulement dans
l'exécution du module CCF pour lui permettre d'atteindre les entités
fonctionnelles
de services nécessaires pour la réalisation du service demandé par l'utilisateur
SDF (Service Data Function) Le module SDF contient toutes les informations
et les
fonctions nécessaires pour un accès en temps réel d'une entité SCF à un
service de
réseau intelligent demandé par l'utilisateur. .
SRF (Specialized Resource Function) L'entité SRF contient des ressources
spécifiques qui peuvent s'avérer nécessaires à un service de réseau intelligent
par
exemple (les OSV).

Les entités suivantes sont là elles pour créer mettre en place et gérer les
services.
SCEF (Service Creation Environnement Function). Cette fonction permet à de
nouveaux services de réseau intelligent être définis, développés, testés. Ces
nouveaux services devront pouvoir être administrés par l'entité de gestion
SMF
SMAF (Service Management Agent Function) Cette entité fonctionnelle
définit une interface entre le gestionnaire du service et la fonction de gestion
SMF
SMF (Service Management Function) Cette fonction doit prendre en charge la
gestion des services ouverts dans le cadre du réseau intelligent du particulier,
elle coordonne les SCF et les SDF. De plus, elle doit réaliser la collecte de
statistiques.

Le modèle fonctionnel du RI avec les sigles des entités fonctionnelles

1.3 - Les principes d'architecture


Pour répondre à l'objectif de réduction des délais d'introduction ou de
modification de services, l'infrastructure du RI est fondée sur l'existence de 2
interfaces indépendante : des services et des systèmes.(Interfaces définies par
l'IUT).

Ces deux interfaces sont :

• L'interface de programmation (Appelée aussi interface "A")

Cette interface logique de haut niveau simplifie le développement d'un


service, et cet interface regroupe plusieurs niveaux:

Le premier niveau est composé d'éléments de service (ES). Ces ES sont en fait
de véritables services qui pourraient être offerts tels quels. La définition d'un
service des ES peut être élaborée par l'usager. La combinaison d'ES peut être à
la limite être élaborée par l'usager. La combinaison des ES définie alors un
service avec la vision de l'usager. Il ne faut pas en attendre des modules
logiciels utilisables.

Le deuxième niveau est composé de blocs appelés "SIB" (service indépendant


building block). A ce niveau le programmeur ignore l'architecture physique du
réseau, il considère le réseau comme une seule machine sur laquelle il fait
exécuter un certain nombre de programmes. Ces "SIB's" , actuellement au
nombre de 13 sont en fait des modules logiciels réutilisables.

Liste des SIB's

Algorithm : augmenter ou diminuer la valeur d'une donnée

Charge : effectuer la taxation

Compare : comparer deux données

Distribution : répartir les appels vers différentes destinations

Limit : restreindre le nombre d'appels

Log call information : tenir un journal des appels

Queue : enchaîner les appels dans une file d'attente

Screen : filtrer les appels par comparaison d'un élément avec une liste

Service data management : permettre des traitements sur les données des
usagers
Stats notification : examiner l'état d'une ressource

Translate : effectuer une traduction d'information

User interaction : diffuser un message à un usager et recevoir d'éventuelles


informations

Verify : vérifier la syntaxe des informations reçues

Les services résultent de l'enchaînement de composants indépendants des


services : les SIB's

L'interface de commande de ressources (Appelée aussi interface "B")

Cette interface permet de contrôler les ressources physiques de systèmes de


divers fournisseurs. L'existence de cette interface standard permet de réduire
les coûts de développement puisqu'un seul développement est nécessaire pour
tous les fournisseurs.
Synoptique de principe du RI

CHAPITRE 2
L'ARCHITECTURE FONCTIONNELLE DU RI

L'architecture fonctionnelle du RI est définie par l'identification d'un certain


nombre de fonctions.

• -fonction de transport temps réel classique (terminal, commutateur de


rattachement,
commutateur de transit) Bilan économique de la formation.
• -fonction de transport temps réel nouvelle pour le RI avec, adaptation
de commutateur
ayant la fonction CAS (commutateur accès aux services), et introduction
de
PI (périphérique intelligent).
• -fonction de commande du RI avec introduction de PCS (point de
commande de
service, qui possède la logique), et introduction de base de données.
• -fonction de gestion du RI, permettant la gestion de la logique et des
données, ainsi
que les accès aux clients, ainsi que la création de nouveaux services.

2.1 - Infrastructure de base


Le RI consiste en une infrastructure de base, sur laquelle la logique et les
données d'un service sont regroupées en un point centralisé, le point de
commande du service (PCS). Le PCS d'un service est activable à partir de
commutateurs accès au service (CAS). Le CAS est ensuite entièrement piloté
par le PCS.

2.2 - Description des différents éléments constituant le RI

Description du CAS
Les spécifications actuelles ne concernent que l'implémentation de la fonction
CAS dans les centres de TRANSIT

Ces principales fonctions

• Table de déclenchement : le CAS détecte les événements indiquant que


le Demandeur
veut accéder à un service du RI. La table contient les données
nécessaires à la
traduction des événements en demande de service.
• Gestion de la signalisation
• Défense contre les surcharges trafic ou les défaillances d'un PCS

2.3 - Description des PCS


Le PCS est un serveur décentralisé. Il concerne la logique et les données
associées aux services. Il possède des interfaces appropriées avec les divers
exploitants (commerciaux, techniques, clients)
PCS-R (PCS Réseau)
Machine temps réel assurant les fonctions de traitement d'appel (taxation,
traduction, observations,...). Le PCS-R connaît la logique du service. Il pilote
le CAS après que celui-ci ait reconnu un événement déclenchant le traitement
du service. Le PCS-R peut-être multi-applications et multi-services. C'est une
machine à très haute disponibilité (2h d'arrêt en 40 ans)
PCS-G (PCS Gestion)
Machine assurant les fonctions de gestion des données de l'application, de
collecte d'informations statistiques et éventuellement selon l'application, de
collecte d'informations de taxations et de supervision des PCS-R. Il contient la
base de données de références de l'application. Il peut être en liaison avec
plusieurs PCS-R et plusieurs PCS-C
PCS-C (PCS Commercial)
Machine permettant au fournisseur de services de gérer les données
administratives liées aux souscripteurs ainsi que les données au PCS-G.
Permet un accès vers l'extérieur (client) avec des fonctionnalités permettant la
sécurisation des nombreux accès
Périphérique Intelligent
Ils permettent de disposer de ressources physiques absentes des
commutateurs. Ils sont pilotés par le PCS par l'intermédiaire du CAS. La
première réalisation connue est l'organe de synthèse vocal (OSV). Il permettra
d'émettre des messages vocaux vers les utilisateurs de services.
Autres types de PI envisagés :
- PI de reconnaissance de parole pour services personnalisés
- PI passerelles variés (Vidéotex, Telex, Annuaire électronique)
- PI pont de conférence (programmation automatique de réunions téléphone)

De même des machines non spécifiques au RI peuvent également être


impliquées :
- Bases de données externes
- Centre d'enregistrement pour la récupération des données de taxation

CHAPITRE 3
LES EVOLUTIONS

3.1 - Evolutions à moyen terme

Actuellement un grand nombre de services sont implantés dans les


commutateurs, et l'évolution se fait par paliers logiciels, donc présentant des
coûts excessifs, de plus il faut entre 4 à 5 ans entre l'idée de création d'un
service et la généralisation de ce dernier sur l'ensemble du territoire. En effet
différentes étapes sont nécessaires :
-établir les spécifications et réaliser la conception .
-faire la validation du produit .
-déployer et généraliser le service sur les machines
D'où la décision d'accélérer le processus de création de services afin que celui-
ci soit disponible en 18 mois .
De plus il est envisagé très rapidement le déplacement de la fonction CAS des
Centre de Transit vers les CAA, afin d'enrichir les possibilités de services
pour les abonnés Numéris, en permettant l'accès de la signalisation usager
contenue dans le canal D.
Il est également prévu le développement du RI sur les noeuds ATM, mais il
sera nécessaire de développer une signalisation adaptée (en remplacement de
l'INAP), afin de satisfaire les contrainte de débit élevé et variable lors de
transport simultané et synchronisé de données provenant de sources
hétérogènes.

3.2 - Evolutions à long terme .

Les premières architectures du réseau intelligent apportent une flexibilité


somme toute limitée : application à des aspects spécifiques du réseau
téléphonique. L'architecture à long terme SERENITE (service réseau
numérique intelligent des Telecoms), a été conçue pour répondre à ces
déficiences et développer l'idée de réseau d'information. Cette architecture
souligne l'évolution des réseaux de télécommunications, depuis des réseaux
mono-services, concernant le simple transport d'information jusqu'à des
systèmes de communication offrant des services d'échange complexes. De
plus SERENITE considère un réseau d'information comme un système réparti
ouvert au sens du traitement réparti ouvert (ODP : Open Distributed
Processing) dont le modèle de référence est en cours d'élaboration à l'UIT.

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