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Differents Systemes Electoraux PDF
Differents Systemes Electoraux PDF
(1965)
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posé exclusivement de bénévoles.
Cette édition électronique a été réalisée par mon épouse, Diane Brunet, béné-
vole, guide retraitée du Musée de la Pulperie de Chicoutimi à partir de :
Maurice Duverger,
Courriel : denis.dion@pul.ulaval.ca
PUL : http://www.pulaval.com/
REMERCIEMENTS
Courriel : denis.dion@pul.ulaval.ca
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Jean-Marie Tremblay,
Sociologue,
Fondateur, Les Classiques des sciences sociales.
7 octobre 2013.
Maurice Duverger, “Les différents systèmes électoraux” (1965) 5
[307]
face à face, le tour unique suffit ; s'il y a plus de deux partis, le second
tour semble indispensable, à moins d'aboutir à une représentation dé-
sordonnée, comme la Grande-Bretagne en a fait l'expérience entre
1918 et 1945. On verra cependant que le système électoral a lui-même
une action sur le nombre des partis, et que le scrutin à un seul tour
tend à coaliser tous les groupes en deux grandes formations rivales
(cf. plus loin, p. 115).
[310]
A 27 000 2 2
B 23 000 1 2
C 15 000 1 1
D 7 600 1
E 7 400
27000
Liste A = = 2 sièges
11500
23000
Liste B = = 2 sièges
11500
11500
Liste C = = 1 siège
11500
Maurice Duverger, “Les différents systèmes électoraux” (1965) 14
[313]
celui des députés déjà obtenu par le parti au moyen des votes indivi-
duels. Si ces derniers lui ont donné plus de sièges qu'il aurait dû avoir
à la proportionnelle, il les conserve : là se trouve la prime majoritaire
(elle a été faible en fait : 4,91% au profit de la C.D.U., 2,2% au profit
du S.P.D. en 1953 ; 4,2% et 2%, respectivement, en 1957).
La loi française du 9 mai 1951 (qui a fonctionné en 1951et en
1956) aboutissait à des résultats un peu analogues par des procédures
différentes. Le vote se faisait par listes, comme dans la proportionnel-
le. Mais deux ou plusieurs listes pouvaient déclarer officiellement leur
volonté de "s'apparenter" huit jours au moins avant lès élections. Si
une liste ou un groupe de listes apparentées obtenaient la majorité ab-
solue, elles recevaient tous les sièges ; ceux-ci étaient alors répartis
entre les seules listes apparentées suivant les principes de la R.P. Si
aucune liste ou aucun groupe de listes apparentées n'obtenait la majo-
rité absolue, la proportionnelle s'appliquait de façon pure et simple
entre toutes les listes apparentées ou non. Le système avait été conçu
pour favoriser les partis du centre, qui s'apparentèrent fréquemment
entre eux et pour défavoriser les partis extrêmes. R.P.F. (qui s'appa-
renta rarement) et communistes (qui ne s'apparentèrent pas du tout).
La loi italienne du 31 mars 1953 établissait un système d'apparen-
tement national : si plusieurs partis apparentés enlevaient ensemble la
moitié des suffrages plus un, ils recevaient 64,5% des sièges. En fait,
cette disposition n'a pas joué.
Fin du texte