Vous êtes sur la page 1sur 20

K’eskon attend ?

Tou s
accr
os
aux
séries

Profs, séries, Notre-Dame, menuisier…. Juin 2019 n°64


Au sommaire p.13 : CM2, bientôt en 6e Edito
P.14 : Etre maire
p.3 : Notre Dame de Paris Christian Quesada est un homme
p.15 : Etre menuisier qui a participé à plusieurs émis-
p.4 : Local « jeunes »
p.16 : Traditions imaginaires sions de jeux TV. Sa dernière, celle
p.5 : Salon de thé
p.17 : Journée solidarité qui l’a fait le plus connaître est «
p.6-7: Les secrets de la salle
des profs/ Chorale p.18 : Reconversion Les douze coups de midi » diffusée
p.8-9 : Guerre d’Algérie p.19-20 : les pièges à éviter sur sur TF1. Il a fait sa première appari-
la plage. tion dans ce jeu le 4 juillet 2016 et
p.10 : Vendeur de jeux vidéo
a été éliminé le 14 janvier 2017
P.11 : Accro aux séries
après 193 participations et 809
p.12 : La K-Pop
392€ gagnés. On peut dire que cet
homme de 54 ans avait plutôt bien
triomphé. Et qu'il a acquis ici une
vraie notoriété !
Couv ©K’eskon attend
Sa descente aux enfers a été tout
Imprimé à 900 exem- aussi rapide ! Le 27 mars 2019
plaires par Jouve, 733
Christian Quesada est placé en
rue St Léonard, 53100
garde à vue pour détention
Mayenne
d’images pédopornographiques. Ce
ISSN : 2107-5190 Collège dernier reconnaît les faits, les gen-
René Descartes, 98 bd darmes se rendent immédiatement
Blossac, 86 106 Châtelle- à son domicile pour faire une per-
rault. quisition. Des milliers d’images et
Directeurs de publica- vidéos compromettantes ont été
tion : Jacques Arfeuillère retrouvées par les gendarmes dans
et Séverine Lenhard. son ordinateur ce jour là.
Juin 2019 Depuis ce jour, énormément de
Projet soutenu et fi- victimes ont témoigné. Il y a égale-
nancé exclusivement ment un homme qui
par la ville de Châtelle- a participé avec lui au jeu « Des
rault et Grand- chiffres et des lettres », il y a une
Châtellerault. Merci à vingtaine d’années, qui confie que,
eux ! Partenariat avec Christian Quesada se vantait de
le « 4 », pour des ate- fréquenter de très jeunes filles.
liers vidéo avec José Apparemment, il ne s’en cachait
Bourdon et des ateliers pas, mais il rappelait quand même
images avec Aïssa sur le ton de l’humour qu’il vérifiait
Kandila. Merci ! toujours que ces jeunes filles avait
au moins 15 ans et 3 mois pour
qu’elles aient la majorité sexuelle,
(drôle façon de rigoler).
Ces faits font réfléchir et posent la
question du poids de la notoriété
sur ces sujets. On se rappelle les
Journalistes : Jasmine Ahmed Mousta- questions autour des cinéastes pé-
fa, Farah Belarbi, Emma Besnault Jolly, dophiles ou harceleurs, beaucoup
Matis Billard, Manon Bonneau, Emilie excusant leur comportement du
Brard, Hugo Bruneau, Thylane fait de leur talent ! Pour ma part, je
Cornuau, Joaquim Da Graca, Maëlys trouve ça dommage qu’il ait fait
Delaunay, Loubna Derouiche, Margot tout ça et peine à l'imaginer. Cet
Grillet, Rémi Joly, Baptiste Lac, Alice homme avait tout pour réussir.
Milotic, Louisa Noiret, Ulysse Polvet, J'espère qu’il sera puni pour ce qu’il
Salomé Poupeau, Marie Puchaud, Ma- a fait car c’est très grave. Il faut
thias Rabier, Solène Raffoux, Yoni aussi savoir que cet homme a des
Rivault, Robin Kim, Pablo Rolland enfants.
Achmet, Anaëlle Sivault, Kélia Touzalin Kélia Touzalin
et Lucas Drouhin.
Notre Dame de Paris en feu
Réactions
Il y a trop d’argent ! Pas plus d'émotion que ça
Lundi 15 avril, la cathédrale Notre Dame de Paris est en feu : Je dois reconnaître que, en tant que jeune,
cet incendie serait lié aux travaux de rénovation. Beaucoup l'incendie de Notre Dame ne m'a pas plus
sont tristes de voir ce monument ravagé. Le lendemain affecté que ça. J'imagine que, si j'habitais
même de l’incendie, une cagnotte à été créée pour réparer Paris et que je passais devant tous les matins
Notre Dame et cela a beaucoup fait réagir. « Des millions ou, en tout cas, si je la voyais tous les jours,
d’euros récoltés en quelques heures, pour une cathédrale, là, le fait de ne plus la voir aurait été grave,
c’est n'importe quoi ! Surtout que des millions de gens n’ont comme le disent beaucoup de Parisiens. Par
même pas de toit » disent les uns tandis que d'autres ne exemple, même la Main Jaune m’a plus
sont pas du même avis : « Il faut reconstruire Notre Dame, affecté parce que j’habite Châtellerault et
c’est un grand monument français ». que je la voyais souvent.
Pour moi, il est important pour la France de faire ces tra- Ce qui me fait réagir, en fait, c'est le milliard
vaux et de retrouver la cathédrale. Cependant, il n'y a pas de vœux de dons qui a été obtenu en une
besoin d'autant d’argent ! La cagnotte a dépassé les 1 mil- journée : c'est incroyable parce que, en re-
liard et cela est beaucoup trop sachant qu'on n'a pas besoin vanche, d’autres problèmes majeurs comme
de se précipiter. 1 milliard alors que même pas la moitié la pauvreté ou même d’autres monuments
aurait suffi : je pense alors qu’il faut reconstruire Notre historiques français qui, eux, ont besoin de
Dame mais que l’argent qui reste devrait servir pour venir réhabilitation, n'obtiennent que très difficile-
en aide à la population qui en a besoin. ment l'intérêt de ceux qui possèdent ces for-
tunes.
Emilie Brard Ulysse Polvet
Un local pour les jeunes ?
Lors de la journée « Parole aux jeunes », plusieurs idées ont été proposées pour amélio-
rer la ville de Châtellerault. Parmi celles-ci, la création d’un local pour jeunes, chantier
en cours de réflexion. Indiscrétions d'une participante à cette réflexion.

ouverte sous la férule de Zoé Il sera peut-être également


e projet d'une construc- Bonnet, qui travaille pour la ouvert le mercredi après midi
tion d'un local pour ville et qui anime les ren- et le samedi ou le dimanche.
jeunes n’est pas encore abou- contres des jeunes intéressés. Mais, encore une fois, rien
ti, car il n’a pas encore été fini Ceux-ci proposent, explorent n’est sûr. Pour surveiller ce
de penser. Cependant, pour le ce qui est souhaitable et ce qui local, les « initiateurs du pro-
moment, ce qui est sûr, c’est est possible, donnent jet »ne savent pas s’ils doivent
que ce local sera en plein quelques idées pour ce qu’il y laisser le local « libre », puis
centre-ville (ce qui facilitera aura à faire à l’intérieur du jeter un coup d’œil de temps
l’accès des collégiens, des ly- local : par exemple, proposer en temps pour voir si tout se
céens...). Il pourrait même des films à certaines heures, passe bien, ou alors engager
être, éventuellement, sous le proposer des débats, discuter, quelqu’un pour le surveiller.
kiosque, à la place de la com- proposer des activités... En tout cas, pour le moment,
pagnie de bus TAC. la construction du local pour
En ce qui concerne les ho- jeunes aura bien lieu mais il
En ce qui concerne l’aménage- raires, les participants ont pro- faut d’abord continuer à réflé-
ment intérieur, on sait qu’il y posé que le local soit ouvert le chir comment il faudra l’amé-
aura de quoi s’asseoir, de quoi plus souvent l’après midi après nager. On vous tient au cou-
manger... Mais rien n’est en- les cours, à la sortie des collé- rant... On a nos sources !
core sûr car la discussion est giens, lycéens... Donc vers 16h. DEROUICHE Loubna
« I’m a lemon girl «
Un salon de thé a ouvert ses portes à Châtellerault,
un endroit très cosy pour pouvoir se retrouver en
familles ou entre amis, autour de délicieux gâteaux
faits maison… et de spécialités Irakiennes. Car la
particularité de l’endroit, c’est qu’il a été créé par
une réfugiée irakienne, Lana Asaad, ancienne
journaliste. Rencontre.

déjà comme l’anglais


ana Asaad, une Irakienne ou l’allemand. « Les
ayant la tête pleine d’idées personnes qui par-
dont une qu’elle avait depuis plu- lent déjà 2, 3, 4
sieurs années, a eu un parcours langues, pour eux
difficile et compliqué, pour enfin c’est facile d’ap-
réaliser son rêve à Châtellerault. prendre une autre
©k’eskon_attend
Elle a décidé de s’installer ici, car langue ; pourtant,
elle était épuisée des grandes c’était difficile pour moi parce que
villes et voulait se poser et cons- la langue française n’est pas fa- Un salon de thé unique
truire quelque chose. Elle a choisi cile. »
Lana Asaad propose dans son sa-
d’ouvrir un salon de thé, parce Elle a donc commencé avec une
lon, des gâteaux faits maison,
qu’elle adore ça et elle fait hon- professeure particulière, pendant
qu’elle a appris à cuisiner dans
neur à son pays d’origine où il y environ six mois. Puis a ensuite
des livres ou encore en regardant
en a plus d’un. « Comme je voya- continué dans une organisation
des cours sur internet, puis en
geais beaucoup, la première qui apprend le français aux étran-
pratiquant beaucoup et chaque
chose que je cherchais dans la gers, pour finalement aller à la Fac
jour pour trouver la bonne re-
ville ou l’endroit où j’allais, c’était de Poitiers où elle a pu se perfec-
cette. Bien sûr, le salon est
un salon de thé ». C’est pour elle
unique sur Châtellerault, de par
un endroit « peaceful », c’est
ses couleurs, le vert d’eau et le
tranquille et calme.
rose pâle, qui rappellent un côté
Un chemin depuis l’Irak vintage, qu’elle adore. « Je me
suis dit : Un jour j’ouvrirais un
Etant journaliste, elle a écrit un
salon de thé, avec ces couleurs-là.
article contre l’excision en Irak,
Et maintenant elles sont là ! »,
mais elle était menacée car là-bas,
raconte-t-elle.
c’est un sujet tabou. « On ne pou-
Elle a également choisi un nom,
vait pas parler de l’excision, mais
« Citron et cerises » car elle ap-
maintenant, depuis, c’est pos-
précie la combinaison entre le
sible, » explique-t-elle. Elle a tra-
citron et la cerise et parce que le
versé plusieurs pays en commen-
citron est l’un des ingrédients
çant par quitter l’Irak pour partir
qu’elle utilise le plus dans ses gâ-
en Egypte, puis au Liban, en Jor- ©k’eskon_attend
teaux, et c’est l’un de ses préfé-
danie pour finalement s’installer tionner.
rés. Elle le résume en une for-
en France. « C’est très difficile de Pour réussir à monter ce projet,
mule : « I’m a lemon girl ».
recommencer la vie, plusieurs elle était accompagnée de A à Z.
fois, dans plusieurs pays, dans Elle a été aidée par la Chambre Thylane Cornuau et Kim Robin
différentes cultures, c’était très des Métiers, ainsi que par l’inser-
compliqué pour moi. » tion de la Vienne et par la mairie Citron et cerises,
Après être arrivée en France, elle de Châtellerault. Sans oublier sa 51 Rue Bourbon,
a donc dû apprendre la langue, en famille et ses amis qui la soutien- 86100 Châtellerault
plus des autres qu’elle connait nent dans ce projet. Téléphone : 05 16 17 11 79
Qu’y-a-t-il derrière.. nos profs ?
La réponse se trouve derrière la porte de la salle des profs, porte que les élèves ont
peu l'occasion de franchir. Nous avons pris l'exemple de notre collège pensant que
ce que l'on découvre derrière, n'est pas loin de ce qu'on peut découvrir dans
d'autres collège. Enquête en terre inconnue.

Collègues et amis ?

L'amitié entre collègues peut-elle exister


comme elle existe entre élèves ? La réponse de
tous est positive. Mais avec des degrés divers.
Pour Cécile Talarmin qui argumente sur la
question : « C’est comme pour les élèves, on se
fait évidemment des amis ». Mais Corinne Za-
nette tempère en reconnaissant qu'avec cer-
tains, c'est possible alors que cela ne l'est pas
avec d'autres tandis que Laure Sanchez parle
d'amitié, bien sûr, mais pas « d'ami proche. »
Alors, passer des vacances avec ses collègues,
ce n'est pas vraiment fréquent de l'avis quasi-
général. Seule Mme Talarmein raconte une de
ses vacances avec des collègues.

Cantine ou pas cantine ?


©k’eskon_attend

Entre midi et 14 heures, la pause méridienne,


comme on dit, il y a plusieurs écoles. Il y a ceux
qui mangent en salle des profs, les plus nom-
breux parmi nos témoins, pour « être tran-
quilles » ou peut-être aussi pour manger leur
Nous avons donc poussé cette porte et quelques propre cuisine. Séverine Lenhard, la documenta-
profs nous ont accordé de leur temps précieux liste, est la seule qui mange au self mais avec sa
entre treize heure et quatorze heures, le moment propre nourriture : il n'y a pas d'autre solution
de détente, de rigolade, de réunion et de « café ». pour une végétarienne. Pour les autres, c'est can-
Avant d’ouvrir la porte, nous savions pas trop com- tine tous les jours ou seulement parfois : en fonc-
ment ils allaient réagir. A notre grande surprise, les tion du menu ?
profs était très détendus même plus à l’aise que
nous et c’était plus difficile d’attirer leur attention Pause café
que d'attirer, pour un prof, dans sa classe, celle des
enfants ! Comme quoi, les profs ne sont pas des Pour se détendre, pour papoter... et pour fumer.
« démons » comme un sixième nous l’a dit. Nous C'est Mme Zanette qui le révèle, la pause café,
avons posé nos questions, et beaucoup ont parlé pour certains, c'est « Pour fumer des clopes. »
volontiers. Cécile Talarmein, prof d'espagnol, Co- Mais c'est aussi pour parler. « De tout et de rien, »
rinne Zanette, prof de SVT, Laure Sanchez, prof de explique Fabien Sacriste. « Mais surtout des
lettres, Fabien Sacriste, prof d’histoire, Hélène For- élèves ! ». Pour aider à la convivialité , il y a un mi-
get, prof d'Anglais, Laura De Man, prof d'anglais, cro- ondes, deux machines à café, un petit salon.
notre panel était à peu près complet. On a pu par- Mais Cécile Talarmein souligne que ce n'est pas
ler amitié , vacances, pause café, repas... mais aus- seulement pour papoter : « On fait des réunions ! »
si « sieste » ! (…)
Disney
Sieste ?

A la question, « Ça vous est déjà arri-


vé ou connaissez-vous des profs qui
on déjà fait une sieste dans l’établis-
sement ? », les témoins n'esquivent
l'enchanteur
pas... mais parlent des autres. Mme
Deman raconte : « J’ai déjà connu un Disney est venu tout dernièrement sur scène à
collègue dans mon ancien établisse- Châtellerault. Grâce à trois collèges, un or-
ment qui, après les repas, allait dans chestre et un magicien, le tout formant chorale.
sa voiture, dormait puis revenait. » Ça se passait à l'Angelarde. Nous y étions.
Quant à Mme Talarmein, elle révèle :
« Une fois j’ai voulu aller à l’internat
avec une lampe torche sauf que ça
fait peur, c’était tout noir. » Enfin,
nous apprenons qu'un prof aurait un
matelas dans sa salle. On ne vous dit
pas qui.

Chouchoux, pas chouchoux ?

Bien sûr que non. La première ré-


ponse est unanime et c'est Laura De
Man qui résume : « Non, je n’ai pas
d’élève préféré parce que, à la base,
on est là pour le taf.». Laure Sanchez ©k’eskon_attend
précise pourtant : « Des préférés
non, mais des détestés, à force, ça Ils avaient emprunté le thème les réunissant au cinéma.
peut arriver. » Il faut dire que les chansons Disney, c'est un thème très
demandé par les élèves lors des années précédentes.
Travail Alors, on est tombé d'accord pour faire de ce projet an-
nuel un panorama des grands dessins animés.
Là, on apprend pêle-mêle que les Florence Rousseau, professeure d'éducation musicale au
punition s'imaginent avec le cerveau, collège Descartes, est une des maîtresses d’œuvre de
que la préparation des cours, ça se l'ensemble. Elle explique que la chorale est désormais un
fait sur ordi, avec manuels et inter- enseignement obligatoire dans tous les établissements,
net, comme le souligne Fabien Sa- mis en place par le professeur de musique et pouvant
criste. Et que la pré-rentrée, journée d'ailleurs apporter un bénéfice à l'examen. C'est donc le
spéciale interdite aux élèves, est une travail d'une année.
journée assez fournie. On y fait les Pour le collège René Descartes, les élèves venaient tout
bilans de l'année d'avant (Mme Za- les lundi entre 13h et 14h depuis le mois de septembre.
nette) ; on y découvre son emploi du Pour le reste, c'est Florence Rousseau qui est chargée de
temps... et on s'en plaint (Mme San- mettre tout en cohérence : elle est également la direc-
chez) ; on y découvre les « nouvelles trice de la collaboration avec les trois collèges (René Des-
têtes » (Mme Forget) ; et on cons- cartes, Georges Sand et Bellevue) et le Conservatoire.
truit les projets de l’année à venir... L'année d'avant, les élèves avaient chanté de le pop dans
Pas le temps de faire une sieste ! un spectacle intitulé : Pop'n school, et ce sont eux qui
Bon , connaissons-nous réellement ont choisi le thème et les chansons de cette année. Le
mieux nos profs même après cette Conservatoire a permis une rencontre entre les choristes
interview ?! Peut-être y-a-t-il encore et les instrumentistes ainsi que d'avoir un partenaire
beaucoup à découvrir artistique : car la magie était sur scène aussi ! Ce qui est
sûr, c'est que le concert, haut en couleurs, a fait ressortir
Farah Belarbi, Jasmine Ahmed- les souvenirs d'enfance.
Moustafa
Thylane, Kim et Margot
Ancien combattant !
Nous avons tous déjà entendu parler de l'indépendance de l'Al-
gérie dans l'histoire de la France et de l'Algérie. Une guerre en-
core proche des mémoires, en particulier parce que nombre de
ceux qui y ont été envoyés sont encore parmi nous. Nous avons
donc eu envie d'en apprendre plus sur cette guerre par le
témoignage. Rencontre avec Jean-Claude Delavault, qui livre le
sien, comme jeune appelé qui n'a pas eu le choix. Il raconte sa
©k’eskon_attend

vie quotidienne, sans prendre vraiment parti. Une vie violente et


rude qui laisse dans la mémoire de nombreux détails qu'il n'a
jamais pu oublier.

mais il me dit qu'il ne peut plus tenir et il boit.


ean Claude est arrivé en Algérie le 31 octobre Comme moi et nous n'en sommes pas morts. » Il
1958 à l'âge de 21ans. Il est resté là-bas jus- faut dire que, quand il buvait, il ne buvait que la
qu'au 24 février 1960. Il était obligé de partir, cons- valeur d'un bouchon pour ne pas gaspiller car l'eau
crit comme beaucoup. En France, il a pris le bateau leur manquait beaucoup.
à Marseille. En Algérie, il a d'abord débarqué à
Oran puis à Reliziane et à Tiaret où le trajet a conti- « J'ai perdu 11 kilos »
nué en train. Pour pouvoir aller jusqu'à Aflou, sa
Pendant cette période, il n'a pas vraiment ressenti
destination, le trajet se faisait en camion car il n'y
d'émotions négatives. Pour la nourriture, il man-
avait plus de chemin de fer. Pendant le trajet en
geait ce qu'il avait, c'est à dire des boites de con-
camion, il a eu son baptême du feu : ils se faisaient
serve qui avaient tendance à exploser sous la cha-
tirer dessus par des fellagha (Fellagha était le nom
leur quand on les ouvrait. « Il y avait des boites
donné aux combattants
qu'on jetait
algériens).
car ça faisait
En Algérie il était chef trop lourd
d'équipe, il dirigeait 2 dans le sac à
équipes d'éclaireurs de dos et, donc,
pointe, c'était lui qui de temps en
marchait en avant. Une temps, on ne
section était composée mangeait
de 25 à 30 soldats. Jean pas » ex-
Claude se souvient : plique-t-il. Il a
"C'était très dur menta- donc perdu
lement pour certains de 11 kilos. Dans
©k’eskon_attend

se retrouver là. Moi ça leur sac à dos


ne me faisait pas grand il y avait la
chose". De temps en nourriture,
temps, il partait pen- des balles
dant 15 jours sans ren- puis tout un
trer au camp et les conditions de vie étaient alors bazar. Il avait un ceinturon où il y avait des char-
dures. Il se souvient de l'importance de l'eau : geurs puis deux bidons d'eau : « ça faisait mal aux
"Une fois, je n'avais plus d'eau depuis la veille. Sur hanches, c'était lourd ! » Il avait le droit de recevoir
un rocher, j'ai trouvé une grande flaque mais il y du courrier et d’écrire. Son arme était un pistolet
avait des crapauds morts dedans. J'ai quand même mitrailleur. Hors combat, il ne faisait pas grand
rempli mon bidon d'eau, ce que n'a pas voulu faire chose : "On lavait notre linge et puis on le mettait à
le lieutenant. Un peu plus loin, il vient me voir et sécher au soleil et il faisait tellement chaud que ça
me demande de l'eau. Je lui rappelle les crapauds servait de fer à repasser". (…)
Les combats

Quand il combattait, il
n'était pas vraiment proté-
gé, les gilets pare-balles
n'existaient pas et il portait
juste veste et casquettes,
sans casque. Pour dormir,
en opération, il dormait par
terre sur des cailloux et
même dans la neige. Les
conditions n'étaient pas
bonnes : " Les toilettes,
c'est quelque chose ! Une
pelleteuse faisait un grand
trou d'au moins 5-6 mètres.
Par dessus, il y avait des ©k’eskon_attend
plaques et il y avait quatre
trous. On était "fesse à
fesse" et quand c’était trop
plein, ils le recouvraient et
faisaient d'autres trous ail-
leurs. Il y en avait qui n'y
allaient pas car ils trou-
vaient ça trop sale".

Le champs de bataille se
trouvait un peu partout. Et
il se souvient du « feu »,
bien sûr. "Le 11 décembre
quand on a voulu passer la
nuit, il y avait trois pitons.
Le lieutenant a voulu aller
voir pour trouver un coin
©k’eskon_attend
pour dormir. Il est monté
sur un, mais il a dit qu'on
allait monter sur un autre,
plus haut. Les fellaghas
Mémo
étaient là et ils nous ont tiré La guerre d'Algérie est un sujet délicat à
dessus : on a eu un mort et aborder. On le voit déjà à la difficulté que
cinq fellaghas de tués. Ce les manuels ont pour nommer les événe-
jour-là, une balle a atterri à ments : on peut trouver « Guerre d’Algé-
mes pieds » Il nous dit aussi rie » ou « Révolution algérienne » ou
qu'il a vu des coéquipiers se « Guerre d'indépendance d’Algérie, ou
faire tuer à côté de lui. « Guerre de libération nationale » ou en-
core, « Événements d'Algérie ». En fonc-
Quand il est revenu en tion des adversaires en présence, les
France, il est retourné chez points de vue étaient évidemment très
ses parents. Il a reçu trois différents puisqu'il était question de sortir
médailles : deux qui prou- de cette époque coloniale qui a marqué
vent seulement qu'il est allé de nombreuses régions du continent afri-
en Algérie et que tous les cain. Entre 1954 et 1962, 250 000 algé-
anciens combattants ont, riens seront tués et 25 000 militaires fran-
mais aussi la croix de la va- çais trouveront la mort. Après les accords
©k’eskon_attend

leur militaire qui est, pour d'Evian le 18 mars 1962, l'indépendance


lui, la plus importante. du territoire est reconnue le 5 juillet
Milotic Alice et Solène 1962.
Raffoux
Vendeur dans un magasin de jeux,
un rêve ?
Adrien est un ven-
deur chez Micro-
mania. Beaucoup
pourraient rêver
faire son métier :
est-ce qu’un ven-
deur de jeux joue
toute la journée ?
Que faut-il faire
pour vivre ça ?
©k’eskon_attend

Nous sommes al-


lés poser la ques-
tion !

mercialiser ? » A cette question, la réponse est oui.


icromania se situe dans la galerie d’Auchan Les vendeurs peuvent tester les jeux 2 jours avant
à Châtellerault. Cela fait environ 8 ans la sortie en magasin. Mais ça n’a pas décuplé chez
qu’Adrien a commencé à vendre des jeux vidéo lui l’envie de jouer. Notre vendeur interrogé jouait
ainsi que des accessoires pour jouer (casques, ma- beaucoup aux jeux vidéo avant d’aller travailler
nette, etc.). Il reconnaît qu’il y a des avantages dans ce magasin. Mais l’accumulation de jeux vidéo
dans son travail. « On peut avoir des remises sur dans le magasin, dans les discussions avec les
les jeux dans le magasin mais aussi les éditeurs des clients, lui a fait passer l’envie de jouer constam-
jeux offrent de plus en plus de cadeaux et de ré- ment.
compenses », révèle-t-il. Pour lui, Micromania est De toute façon, le travail ne donne pas le temps
une boite qui laisse beaucoup de liberté grâce à également pour jouer. Pour nous qui voyons ce
des horaires fixes et satisfaisants. Financièrement, type de vendeur faire un métier facile, nous nous
le vendeur débutera en touchant le SMIC, puis peu apercevons au fil de l’entretien que c e n’est pas si
de temps après, son salaire évoluera malgré son évident que ça. Il faut passer du statut de joueur à
impression d’être bien payé pour ce qu’il fait. celui de spécialiste. Il faut connaitre l’histoire du
Pour travailler dans ce domaine, il ne faut pas spé- jeu, en quoi il consiste, sa qualité, sa limite d’âge,
cialement de diplôme. Les dirigeants cherchent etc. Le rôle de vendeur est très important au sein
des personnes passionnées, qui savent en quoi d’un magasin car son boulot est essentiel pour que
consiste ce travail et qui connaissent la majorité les clients soient satisfaits du jeu et du conseiller.
des jeux vidéo. Mais il faut principalement une en- « Ils ne reviennent que si le conseil est bon ! ». De
vie de travailler débordante dans ce domaine. Son nombreuses plaintes peuvent avoir lieu, surtout
rôle dans le magasin est partagé en trois parties : après l’achat, qui retombent sur le magasin à cause
tout d’abord, il est vendeur, mais il s’occupe égale- d’une mauvaise qualité de jeu, du but du jeu qui ne
ment du magasin (entretien, mise en rayon, caisse) leur convient pas, etc.
et de toutes les livraisons. Bref, la différence entre le joueur et le vendeur,
c’est le canapé et le professionnalisme.
Les jeux
Matis et Lucas
« Est-ce que vous découvrez le jeu avant de le com-
Séries :un phénomène mondial !
Regardez-vous des séries ? Pourquoi ? Pourquoi la série prend-elle une place
aussi importante dans la vie des jeunes de maintenant ? Quelle est la pre-
mière série regardée, et pourquoi a-t-elle marché ? K'eskon Attend a interro-
gé ce phénomène des séries regardées au kilomètre en rencontrant des in-
conditionnels.

Cathy Chazal a 19 ans. Elle regarde


ses séries sur Netflix, usant indiffé-
remment de son téléphone ou de
son ordi « ça me permet de me vi-
der la tête, » confie-t-elle. « Je ne
pense plus à rien en regardant » La
dernière qu'elle a visionnée : Lucifer.
Elle fait partie de ses préférées, avec
« Zombie ». Mais elle aime aussi les
séries policières comme « Les ex-
perts à Miami ». Quand elle a com-
mencé, c'était pour comprendre de
quoi les gens parlaient tant. C'était

©k’eskon_attend
le moment où il y avait des séries
populaires comme « Héros ».
« L’avantage d’une série, c'est que
ça dure longtemps », explique-t-elle.
« Ça explique tout dans les détails,
les personnages sont fouillés. Les cinéma, c'est le format et la variété : peut être adulte (Elle a 39 ans) et
films ne durent qu'un peu plus d'une « Les films durent moins longtemps aimer les séries. Elle aime ça ! «Je
heure. Quand c'est fini, c'est fini. , et on peut regarder les séries par regarde Riverdale, Shadow Hunters,
elle Dans les séries, quand l'épisode petits bouts. Elles apportent plu- et j'attends avec impatience la sai-
est terminé on veut absolument sieurs visions du monde et diffé- son 9 de The Walking Dead, « ré-
savoir la suite et c'est ça qui est bien rentes façons de construire des his- vèle-t-elle. «Ma série préférée est
». Et c'est la raison pour laquelle, toires. » En tout cas, ça le décon- The Walking Dead, ainsi que La casa
elle pense ne jamais arrêter d'en tracte et « lui fait passer le temps ». de papel. » Elle a commencé à re-
regarder tant qu'on lui en propose. Même âge, même revendication de garder des séries depuis qu'elle a
distraction, Swaty Ruchet, regarde pris l'abonnement à Netflix. « On a
Maxime Olivet est plus jeune. A 16 surtout son écran de télévision : le choix, ça apporte une vraie dis-
ans, il fréquente aussi Netflix et TF1, France 3, France TV replay. Fan traction. » Pour elle la série est plus
trouve ça « cool et distrayant ». Sa de « Skam France », elle y trouve les captivante que le film : « Il y a une
série préférée, c'est « Orange is the sujets d'actualité qui l'intéressent et continuité, à chaque épisode un fait
new black ». « La série raconte plu- aime l'univers d'ados qu'elle ra- nouveau, ce qui me donne encore
sieurs histoires de femmes qui sont conte. « Les intrigues sont cool », dit plus envie de savoir la suite. » Tant
en prison, ce qui est intéressant, » -elle. Elle regarde aussi DNA et qu'on lui en propose, elle n'est pas
explique-t-il. En ce moment, il re- PBLV. prête d'arrêter.
garde « Riverdale » et « Osmosis ».
Ce qui lui fait préférer les séries au Sabrina Besnaut est la preuve qu'on Emma Besnaut.
Pas chinois, mais Coréen
Depuis les années 1990, la Kpop existe, et se propage de plus en plus. La Kpop est un style de
musique Coréen, qui est maintenant un phénomène mondial. Mais qui peine à pénétrer les
cours de récréation où les avis sont partagés. Il faut dire que quand on prend la définition de
l'Institut national de l'audiovisuel, on voit qu'il est difficile de définir le genre : ce serait une
"musique de synthèse accompagnée de chorégraphies calibrées au millimètre, portée par des
chanteurs séduisants, à la pointe de la mode". Les chansons sont la plupart du temps des mé-
langes de pop, rock, hip hop, R&B et de genres musicaux électroniques. Bon, il reste qu'on
trouve des fans... et des moins fans.
©Montage k’eskon_attend

Les uns, comme Coralie ou Coline, disent l'adorer. peut ne pas aimer : « je trouve que c'est trop surjoué
Pour la première : « J'adore la Kpop et je trouve que et que le rythme est toujours le même ». Quant à Ma-
c'est un style très développé. » et pour la seconde : this, c'est le style qu'il rejette.
« J’aime la culture asiatique. J'aime beaucoup m'ins-
truire sur la culture musicale. Niveau musique, j'aime Enfin, il y a les amateurs « de loin » du genre coréen.
beaucoup la KPOP, la Jrock et la Jpop, et j'aime le Flavy ne peut pas s’empêcher de trouver ça un peu
groupe BlackPink. Je trouve que ce style de musique « spécial ». « J'aime certains groupes », dit-elle. « J'en
n'est pas comme la musique française, niveau clips par écoute de temps en temps mais pas trop souvent. »
exemple, les chorégraphies sont originales. » Pour Léonie, il n'y a qu'un groupe, c'est BTS. Le reste,
elle n'en est pas vraiment curieuse. Quant à Maëlle,
Les autres sont plus mesurés pour ne pas dire opposés elle fait partie des naïfs, ceux qui aiment sans savoir.
à ce style. Jasmine n'aime que « leurs sweats » : « Je Mais c'est sans doute ça qui est le plus sincère : pas de
n'aime pas leur style et leurs chorégraphies. Je n'aime préjugés, par de parti-pris : « Le groupe BTS et j'adore
pas grand-chose au final. » Alice, elle, dit même mais je ne savais pas que c'était de la KPOP.
« détester ça » même si elle semble connaître BTS.
Marie renchérit : « Je n'aime pas, car ce n'est pas mon Hugo et Emma.
style de musique. » Et c'est Isaac qui explique ce qu'on
Peur ou pas peur ?
En mai, nous avons rencontré une classe de CM2 qui venait visiter notre éta-
blissement pour mieux préparer leur rentrée en 6ème. Pour mieux comprendre
leurs états d’esprit nous sommes allées à leur rencontre.

approche s’est déroulée


au café philo. Nous avons
passé une heure avec eux à discu-
ter de leurs appréhensions, leur
doutes mais aussi nous avons
cherché à savoir si ils avaient hâte
de venir au collège. Nous avons
commencé par nous présenter,
puis ils nous ont posé quelques
questions, par exemple sur le
harcèlement s’il était beaucoup
présent, leurs craintes…

Les petits papiers

Après le temps des questions,


nous leur avons donné des petits
morceaux de papiers. Le but de
l’exercice était qu’ils écrivent plu-
sieurs mots en rapport à leur ren-
trée en 6ème. Les mots qui sont ©k’eskon_attend
sortis la plupart du temps sont
« la peur, le harcèlement, les moqueries des 3èmes et sent-ils presque tous. Là, c'est facile de les rassurer :
le stress » mais sur ses mêmes papiers, il y avait aussi ce n'est quand même ni le Sahara, ni les grands
du positif : « On est pressés » ou « On est contents » plaines américaines. Ils ne faut pas s’inquiéter ; certes
d’arriver au collège. Ce qui est sûr, c'est que les CM2 le collège est plus grand que l’école élémentaire mais
étaient assez timides et n’osaient pas vraiment pren- il y aura toujours des « adultes » présents et à
dre la parole : l'effet 3ème ! l’écoute pour eux. En tout cas, c'est ce qu'on leur dit.

Les punitions Les « au revoir »

Suite à l’épisode des petits papiers, leur instituteur L’heure étant terminée, les CM2 repartirent dans leur
nous a demandé quels types de punitions nous pou- école. Et c'est l'occasion pour nous de philosopher un
vons trouver au collège. Et ça, avait l'air de les intéres- peu : en fait, quel que soit l'âge, tous les élèves ont le
ser vraiment. On leur a donc expliqué les différentes même état d’esprit c’est-à-dire l’envie de changer
sanctions comme les heures de retenue, les mots d’établissement mais en même temps l’appréhension
dans le carnet de liaison ou même les exclusions de du changement. ET c'est sans doute ce qui va nous
cours ou de l’établissement en fonction du degré de arriver, à nous, en fin d'année de 3ème, au moment
l’acte produit. Rien de bien nouveau pour les d'envisager sérieusement de partir de ce collège, fina-
« petits » qui semblaient déjà, finalement très au cou- lement pas si grand que ça quand on envisage ce qui
rant ! nous attend.

Y’aurait-il un plan ? Manon Bonneau, Anaëlle Sivault, Salomé Poupeau et


Kélia Touzalin
La plupart des élèves, en fait, ont surtout peur du bâ-
timent et de l'espace. « On a peur de se perdre » di-
« Être maire.
C’est rendre service!

Paul Puchaud est maire d


e La Puye durant trois
mandats, mais élu au con-
seil municipal depuis
1983. A l'heure où com-
mencent à s'organiser les
élections municipales de
2020, il témoigne et parle
©k’eskon_attend

de la « mort des petites


communes ».

Paul n'avait pas d'ambition de la fonction, il est très cri- mener à bien de beaux pro-
pour lui-même. Quand on lui tique sur la réforme des col- jets. Dans sa commune, il est
demande pourquoi il a voulu lectivités territoriales, la loi ainsi fier d'avoir pu rendre
devenir maire, il dit simple- NOTRE. Il trouve que cette service à la population en ap-
ment : « C'était pour rendre réforme n'est pas bien : « Elle portant et en conservant de la
service à la population et pou- coûte trop cher et elle risque vie commerciale mais surtout
voir aider les autres ! » de faire mourir les petites d'avoir sauvé l'école de La
Il faut dire que pendant toutes communes. » Celles-ci n'ont Puye.
ses années en temps que plus assez de finances, plus Quand on lui demande ce que
maire, il a eu beaucoup de assez de choses à décider. sont les moments embêtants,
responsabilités ! « C'était éga- il répond qu'il ne faut pas s'en
lement beaucoup plus difficile Un bon moment : le mariage soucier et ne se souvenir que
qu'avant, quand j'étais simple de ses enfants des bons moments. Aujour-
élu municipal, parce qu'il fal- d'hui, il ne souhaite plus se
lait plus de temps et de dispo- Il gardera cependant de bons présenter au poste de maire
nibilité de ma part », constate souvenirs de sa fonction. L'un car il est fatigué, parce qu'il a
-t-il. « Il faut consacrer beau- de ses moments inoubliables, envie de profiter de sa famille
coup beaucoup de temps en c'est lorsqu'il a eu la possibili- et de sa retraite. Il y aura-t-il
réunion, en présence sur le té de marier ses trois enfants. quelqu'un pour vouloir de son
terrain et on n'a plus de vie de « Un vrai privilège de l'élu siège ? Réponse bientôt...
famille». municipal ! » Et il n'oublie pas
Quand il regarde l'évolution non plus quand il réussit à Marie Puchaud
Menuisier, dès 14 ans
Depuis les années 70, Philippe Boux est menuisier. Il a com-
mencé comme apprenti, maintenant à la retraite, il n'a ja-
mais quitté ses outils. Rencontre d'un homme qui a tou-
jours aimé le travail du bois.
propre magasin. A la retraite, il n'a faction : « je me suis déjà fait un
pas pu quitter son univers. Il tra- meuble de télé ainsi qu'une table à
vaille donc chez lui, sans aucun manger ».
©k’eskon_attend employé. Parfois, cela peut lui
Un métier dangereux
arriver d'aller sur les chantiers, au
domicile de ses clients pour rem- Le métier de menuisier peut être
ar la définition du métier de placer des fenêtres par exemple. assez dangereux, Philippe, lui, a
menuisier est simple : ça con- Durant sa carrière, la réalisation déjà perdu des bouts de doigts
siste à faire des ouvrages en bois, qu'il a préférée faire était un esca- dans une de ses machines, il y a 39
c'est à dire du parquet, des volets, lier totalement en bois, de très ans. C'est d'ailleurs assez difficile
des fenêtres, des meubles et tout grande taille : « C'était une réalisa- pour un menuisier de ne pas avoir
ce qui peut être créé avec du bois. tion très complexe ». Une de celles au moins un doigt coupé à la fin de
Le rôle d'un menuisier a donc pour dont on se souvient avec fierté ! sa carrière.
but d'usiner le bois, autrement dit Philippe n'a pas eu l'occasion de Dans sa boutique, on peut retrou-
de scier aux dimensions souhai- suivre un enseignement classique à ver pleins de jouets pour enfants
tées, de raboter, de réaliser les l'école. Il s'est donc rendu à l'âge comme des chevaux à bascule.
assemblages et enfin d'installer le de 14 ans dans une entreprise de C'est le premier jouet qu'il a réali-
résultat sur le chantier. D'après menuiserie qui se trouvait dans sa sé. Il fait aussi des tirelires, des
Philippe, le métier a cependant commune. Il raconte : « Nous y jeux éducatifs ou bien encore des
beaucoup évolué jusqu'à mainte- sommes allés avec mes parents et stylos entièrement en bois. Pour
nant : « Aujourd'hui beaucoup de il m'ont pris comme apprenti pour l'instant, il ne vend qu'à sa bou-
machines modernes transforment 4 ans. Depuis ce temps, je n'ai pas tique qui se situe au 16 route de
les tâches et de nouveaux maté- arrêté. » Chauvigny à Vouneuil sur Vienne.
riaux on été introduits dans la mé- Bien qu'il soit à la retraite, il conti- Mais il reprendra sûrement dès
tier, tel que le PVC ou l'alumi- nue de faire son métier mais à un décembre prochain les marchés de
nium ». rythme plus inférieur. Il fait des noël. Pour faire profiter encore les
meubles ou des jouets. Mais pas enfants de la passion de sa vie.
« Depuis mes 14 ans... »
seulement pour des clients. Désor-
Philippe Boux, possède aujourd'hui Margot Grillet
mais, il travaille aussi pour lui et
son propre atelier ainsi que son pour sa famille. Il dit avec satis-

©k’eskon_attend
Des traditions imaginaires
mais de notre temps !
Les œufs en chocolat à Pâques ou les galettes des rois en janvier, y en a marre.
C'est toujours la même chose et on s'ennuie ferme. Nous nous sommes donc de-
mandés pourquoi ne pas en inventer de nouvelles. Pour renouveler le genre !
Des traditions de notre temps, quoi ! Voici ce que nous proposons.

A chaque mois de l'année serait


attribué un nom de pays de
l'union européenne et le dernier
vendredi du mois, chaque restau-
rant devra proposer un plat ty-
pique des pays concernés.
Exemple : Janvier : il faut propo-
ser un plat allemand. Vive la
choucroute !

Une journée pour les retraités

Une journée où tout est gratuit


pour les plus de 70 ans, c'est une
occasion pour passer une journée
©k’eskon_attend

avec ses grands-parents. Mais un


seul jour, hein !

La journée du verlan

C'est une journée où tout le


Offrir un pull en avril ! monde parle en verlan comme
Bon, celle-là, elle ne devrait pas son nom l'indique. Même à l'école
Comme le dit le dicton : « En avril, avoir de mal à se mettre en place. et on pourrait en profiter pour
ne te découvre pas d'un fil ! » Au lieu de faire barbecue dans inverser les rôles et prendre la
C'est bien joli, mais il faut assu- son coin, chaque premier jour de place des profs.
mer : le premier jour du mois, il l'été, les villageois se réunissent
faudrait donc offrir un pull à la en centre-ville pour organiser un Les changements d'heure
première personne à qui tu parles grand barbecue. Ils partagent tous
afin qu'elle ne soit pas malade. ensemble des grillades réalisées Les élèves arrivent en retard, le
par le maire de la commune ou de lendemain du changement
Un jour férié écologique la ville. d'heure. Bon, c'est vrai que celle-
ci fera long-feu si on abandonne
Pour fêter le printemps, le 21 le changement d'heure. Dans ce
Le mars
Mars, il faudrait que tout le cas, on pourrait instaurer la jour-
monde fasse un geste écolo- A la fin du mois de Mars, tous les née où on ne se lève pas !
gique : prendre le vélo au lieu de élèves mangent une barre choco-
la voiture ou organiser des latée Mars. A condition que Mars Voilà, il n'y a qu'à faire son mar-
marches pour récupérer les dé- s'engage à abandonner vraiment ché dans nos petites idées. Pour
chets au sol par exemple. Une l'huile de palme ! fabriquer des traditions d'avenir !
tradition, à défaut d'une révolu-
tion ! Les douze premiers pays de Rémi, Pablo et Yoni
Le barbecue de l'été l'union européenne
La solidarité, l'espace d'une journée
Pour la deuxième année consécutive, le collège Descartes de Châtellerault organise une journée
dite « de la solidarité », journée banalisée où tous les élèves sont invités à courir pour une cause
d'utilité publique. L'an dernier, l'action visait à recueillir des fonds pour « Action contre la
faim » : un succès qui a conduit l'établissement à reconduire l'expérience. Cette année, ce serait
sur le thème du handicap et l'association bénéficiaire.

L'organisateur
Maître d’œuvre de l'événement,
Matthieu Fougeret, prof d'alle-
mand et initiateur de la journée
de solidarité, explique le dérou-
lement et le contenu. « Cette
année, le thème est celui du han-
dicap, et beaucoup d'associa-
tions sont au rendez-vous : il y en
a 8. Le CDSA, le comité départe-
mental du sport adapté; Autisme
Vienne; UNADEV, qui fédère les
déficients visuels, 2LPE ( 2

©k’eskon_attend
langues pour une éducation qui
renvoie à la langue des signes);
l'UNAFAM qui travaille dans le
champ du handicap psychique; la
PEEP, l'association des parents
d'élèves qui a animé 2 ateliers, reillement indiquer le départ et
un sur les troubles dys (dyslexie) l'arrivée. Les barrières pour déli- Côté associations
et un autre sur le handicap vi- miter le circuit ont été prêtées
suel. Et nous recevons aussi Phi- par la mairie et le rubalise a tout Ils ont découvert le
lippe Croizon, devenu athlète simplement été acheté. L'eau et Torball
après avoir perdu ses quatre les jerricans ont été donnés par Présent au collège, le torball faisait
membres, une célébrité que l'on le SIVEER, le syndicat de l'eau. Le partie de ce que les collégiens ont pu
ne présente plus. Enfin, nous principe est simple : chaque découvrir lors de cette journée ci-
avons une sophrologue qui parle élève, dans une équipe de trois toyenne. Le Torball est un sport pra-
de la souffrance liée à la situa- qui se relaient, accomplit le tiqué par des sportifs avec des défi-
tion du handicap et de la ma- nombre de tours qu'il peut. Il a cients visuels. C’est l’équivalent du
nière d'y faire face. » auparavant cherché des parrains foot. C’est un sport qui se joue en
Sur le temps course, Matthieu qui acceptent de rémunérer trois contre trois, le but est de faire
Fougeret, reconnaît que l'organi- l’association support selon le rouler un ballon et de le faire passer
sation est lourde mais le résultat nombre de tours parcourus. 50 entre les joueurs adverses afin de
vaut les efforts consentis. centimes, 1 euro le tour ou plus, marquer un but. Le ballon est spécial
"Chaque élève vit un temps de tout est possible. L’essentiel est car à l’intérieur on peut trouver des
course, un temps avec une asso- de se mettre ensemble pour petites billes qui font du bruit au con-
ciation et un temps d'activité en faire progresser la cause. Là, il tact du ballon. Donc, dans ce jeu, il
classe", explique le professeur. s'agira de participer à l'achat faut être à l’écoute car l’unique
« Ce sont les différents profes- d'un véhicule servant à transpor- moyen de s’en sortir est l’ouïe et le
seurs D'EPS qui se sont chargés ter les sportifs en situation de temps de réaction. Car ce qu'il faut
d'organiser le déroulement de la handicap sur les lieux des com- préciser, c'est que tous, déficients
course. Une grande arche gon- pétitions. Une manière de favori- visuels ou non sont aveuglés de la
flable sert à indiquer le départ et ser l'inclusion, le thème de la même façon : des sensations tout à
elle a été obtenue via l'UNSS qui journée. » fait inédites et passionnantes !
l'utilise fréquemment pour pa- Ulysse Polvet Rémi
« Ils ont dit »
Emma, pour la classe
« Science et sport » qui a
D’un métier à un autre…
On en rencontre de plus en plus et on dit souvent aux jeunes, qu'il leur
participé à l'organisation faudra faire comme eux, montrer sa capacité à changer. Eux, ils ont
de la journée. choisi des reconversions radicales, changeant de métier, devant re-
« C'est très divertissant et prendre les études à zéro, repasser les concours... Et tout ça, à n’im-
ça change des cours. Ça porte quel âge ! Rencontre avec Anne Marzet qui est passée de l'hôpi-
permet d'aider des gens tal à l’Éducation Nationale. Elle raconte son parcours. Rencontre.
qui sont en difficulté, de
manière éducative et lu-
dique. Aider à organisa-
tion est une manière de se
mettre à la place des
profs. C'est très compli-
qué, mais ça permet de
connaître de nouvelles
personnes. La 4°3, classe
« science et sport », a or-
ganisé parce que nous
avions travaillé sur ce su-
jet : le handicap. Et pour

©k’eskon_attend
montrer aux autres per-
sonnes à quel point ça
peut être compliqué mais
nécessaire de pouvoir
accéder à toutes les disci-
plines. »
dans la foulée, puis directrice.
nne Marzet a 53 ans. Elle est Ses proches pensaient que dans ses
Kilian et Adrien
« C'est sympa car c'est aujourd'hui instit à l’école nouvelles fonctions, elle allait moins
une journée de solidarité. Maurice Carême de Châtellerault. travailler. Mais, le pire, c'est que,
C'est vraiment cool de Elle en est d'ailleurs la directrice. Sa dans ce métier d’instit, en fait, elle
faire ça, de tester plein de particularité ? C'est qu'elle a été in- travaille plus. Ce qui ne l'empêche
choses et de découvrir firmière jusqu’à l’âge de 36 ans. Jus- pas de reconnaître les aspects posi-
d'autres sports. Et que qu'au jour où elle a décidé de chan- tifs de sa reconversion : « Le travail
tout le monde puisse être ger d’orientation. En fait, Anne a de maîtresse apporte aussi des pe-
partie prenante ». choisi de changer en découvrant la tites joies comme par exemple,
réalité de son métier dans une petite quand j’arrive à apaiser les tensions
Céline Beligot, prof d'EPS ville comme Châtellerault. « Avant, entre les parent et les élèves, » con-
« C'est une bonne jour- j'étais dans des services infirmiers fie-t-elle.
née. J'espère qu'elle sensi- qui bougeaient beaucoup plus. A En ce qui concerne son ancien mé-
bilisera les jeunes face au
Châtellerault, c’était moins intéres- tier, elle ne le regrette pas du tout
handicap. Chaque niveau
sant, moins captivant. Il fallait trou- mais en garde de bons souvenirs
de classe peut participer
ver autre chose.» comme par exemple, « lorsqu’un
et voir différentes organi-
sations. Ainsi que diffé- Ce changement de métier a été com- patient est en danger de mourir mais
rents handicaps. C'est une pliqué car ça exigeait beaucoup que je réussis à lui sauver la vie ou
bonne manière d'aborder d'énergie et d'organisation. « Cela a quand tu as une bonne équipe et
le sujet. » été assez difficile parce que je conti- que tu rigoles bien avec eux ». Les
Emma Besnaut. nuais à travailler, je préparais le con- mauvais souvenirs ? Lorsque les chi-
cours pour devenir maîtresse et je rurgiens piquent de grosses colères
devais m’occuper de mes trois en- en salle d’opération. Mais tout cela
fants, encore petits », se souvient- est de l'histoire ancienne, désormais.
elle. Elle a finalement réussi à obte- Maëlys Delaunay,
nir ses concours, est devenue instit Emilie Brard, Manon Bonneau
Ce qu’il faut éviter à la plage
C’est les vacances, alors on va
vous donner en image des
conseils pour assurer !!!!

De la c rème
solaire oui !
ion
Mais attent
a ux ab u s

end
on_att
©k’esk

Se protéger du
soleil mais p a s avec
n’’importe quel s
ch ape aux

tend
©k’eskon_at

Evite r le s ma
illot s t rop
moulant s…. te s
….e t le s cla que t
ch au s se tte s
Le s châte aux
p o u r a p pren dre de s
à faire se ulem ab le...
Trop tard ge r …. e nt a v
à na un e pe tite sœ e c
ur
©k’eskon_attend

©k’esko
n_atten
d

tend
sko n_at
©k’e

z l é g e r ! !!
Par te

Vous aimerez peut-être aussi