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Création d’incitations
Le plan d’action propose de limiter aux produits qui atteignent un certain niveau de
performance énergétique ou environnementale l’octroi de mesures d’incitation
et la passation de marchés publics par les États membres et les institutions
européennes. Ce niveau sera identifié par l'une des catégories d’étiquetage lorsque
l’étiquetage obligatoire sera fixé pour un groupe de produits particulier (voir ci-
dessus). Les États membres seront libres d'appliquer ou non des mesures
d'incitation et d'en déterminer les modalités. Actuellement, de telles mesures existent
au plan national ou régional afin d’inciter les consommateurs à acheter des produits
respectueux de l'environnement et sont appliquées pour des niveaux très différents
de performance énergétique ou environnementale. Ainsi, les performances requises
en matière d’isolation pour bénéficier de mesures d’incitation concernant des
fenêtres à grande efficacité énergétique sont deux fois plus élevées dans certaines
régions que dans d’autres, parfois voisines et présentant des conditions climatiques
similaires, ce qui réduit les économies d’échelle pour la fabrication de produits
respectueux de l’environnement.
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La Commission soutiendra également les actions visant à accroître la sensibilisation
des consommateurs et à les aider à faire des choix en toute connaissance de cause,
en mettant, par exemple, au point des outils destinés à informer les jeunes et des
outils de télé-enseignement à l'intention des adultes sur le thème de la
consommation durable.
Favoriser l’éco-innovation
Le niveau d’innovation peut être mesuré par le nombre de brevets déposés dans ce
domaine. D’après l’OCDE, le nombre de brevets obtenus dans l’UE dans le domaine
de l’éco-innovation est en hausse et les États membres les mieux classés affichent
3,5 brevets par milliard d’euros de PIB par an. Des outils seront mis au point pour
observer, étalonner et promouvoir l’application de l’éco-innovation dans l’Union
européenne dans le cadre d'une politique plus générale de l'innovation.
Par ailleurs, un système de vérification des technologies environnementales
sera mis en place au niveau de l’Union pour permettre une vérification fiable et
indépendante des performances environnementales des nouvelles technologies. Il
s’agira d’un système volontaire, partiellement autofinancé, qui reposera sur un cadre
réglementaire. Il contribuera à assurer la confiance dans les nouvelles technologies
apparaissant sur le marché.
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Élaborer des initiatives de politique industrielle en faveur des
industries environnementales
Les industries environnementales offrent des solutions pour mesurer, prévenir et
corriger les dommages environnementaux subis par l’eau, l’air et le sol et pour gérer
les problèmes causés par les déchets, le bruit et les dommages occasionnés aux
écosystèmes, par exemple. Elles incluent des secteurs tels que la gestion des
déchets et des eaux usées, les sources d’énergie renouvelables, le conseil en
environnement, la lutte contre la pollution atmosphérique et l’éco-construction.
Le marché mondial des industries de l’environnement a été estimé à 1000 milliards
d’euros en 2005 et pourrait atteindre 2200 milliards d’euros en 2020.
La Commission commencera par analyser tout ce qui entrave l’expansion des
industries environnementales et leur pleine utilisation par les industries
traditionnelles. On peut citer comme exemples les charges administratives et les
obstacles au financement de l’innovation. L’objectif est de créer un environnement
règlementaire favorable au développement des industries environnementales dans
l’Union européenne. Les capacités des TIC à fournir des solutions durables seront
également étudiées.
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Promouvoir et partager les bonnes pratiques à l’échelon international
Les politiques de consommation et de production durables seront favorisées,
notamment dans le contexte du plan-cadre décennal de programmes des Nations
unies en faveur de la consommation et de la production durables (Processus de
Marrakech). Le plan d’action contribuera aux futurs travaux menés en collaboration
avec les Nations unies et des mesures complémentaires seront prises pour renforcer
les partenariats dans ce domaine. Par ailleurs, la Commission européenne a
proposé, dans son plan d’action pour l’efficacité énergétique, d’intervenir sur
l’efficacité énergétique dans les relations internationales. Cette intention s’est
concrétisée, le 8 juin, par le lancement du partenariat international pour la
coopération sur l’efficacité énergétique qui réunit les pays du G8, la Chine, l’Inde, la
Corée et la Communauté européenne. Le partenariat international pour la
coopération en matière d’efficacité énergétique, sera un partenariat de haut niveau,
largement ouvert aux nations cherchant à maximaliser les avantages de l’efficacité
énergétique par une coopération volontaire.
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La Commission présentera les propositions législatives au Conseil des ministres de
l’UE et au Parlement européen. Elles suivront la procédure de «codécision» par
laquelle le Parlement européen adopte les textes législatifs conjointement avec le
Conseil.