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TEXTUELLE
COHERENCE / COHESION
Selon Riegel, " la cohérence est une propriété du discours, qui est mis en relation avec les conditions d’énonciation,
alors que la cohésion est une propriété du texte, qui est envisagé fermé sur lui-même. Ainsi, les jugements de cohérence
dépendent des connaissances du monde et de la situation, qui sont partagées ou non par l’énonciateur et son
destinataire, alors que la cohésion du texte s’évalue en fonction de l’organisation sémantique interne ".
Selon Maingueneau, " En général, on considère que la cohésion résulte de l'enchaînement des propositions, de la
linéarité du texte, alors que la cohérence s'appuie sur la cohésion mais fait aussi intervenir des contraintes globales,
non linéaires, attachées en particulier au contexte, au genre de discours. "
COMPÉTENCES A ACQUÉRIR
SOCLE COMMUN
Palier 2
PROGRAMMES 2008
LECTURE
ETUDE DE TEXTE
Repérer dans un texte des informations explicites en s’appuyant en particulier sur le titre, l’organisation
(phrases, paragraphes), le vocabulaire.
Lire un texte documentaire, descriptif ou narratif, et restituer à l’oral ou par écrit l’essentiel du texte (sujet du
texte, objet de la description, trame de l’histoire, relations entre les personnages…).
2
Évaluation diagnostique
CORRECTION
Exercice 1
D–A–F–E–C-B
Exercice 2
4–1–3–2–5
3
Prénom : ......................... NOM : ............................. Classe de ............................. SCORE: ……%
EVALUATION DIAGNOSTIQUE
- CHRONOLOGIE D'UN TEXTE -
NOTE . . . / 20
Compétences Exercice (s) -- - + ++
L4 Dégager le thème d'un texte 1-2
L5 Repérer dans un texte des informations explicites 1-2
L8 Utiliser ses connaissances pour réfléchir sur un texte, mieux le
comprendre
1-2
A En effet, les objets d’église, les croix et les calices sont en or ou en argent, ornés de
pierres précieuses.
B Ils troquent les autres contre du blé, du sel, de l’huile, du miel et des armes.
Ne recopie pas les phrases, écris les lettres dans l’ordre qui te semble le bon.
Il a appuyé ses pattes de devant sur mon dos et s’est enfoncé dans la peau
quatre ou cinq de mes aiguilles.
Le Hérisson
Je suis le hérisson. Regarde moi : quand je suis en danger, je me mets en
boule, je me change en pelote d’aiguilles
donc j’ai pris ma position de défense et je n’ai plus bougé ! Avant ton
passage, un gros chien s’est jeté sur moi.
et l’on ne peut me toucher sans se piquer. Tout à l’heure, quand tu es arrivé
ici, tu m’as fait peur,
Elles se sont cassées. Pour les retirer, le maître du chien devra mettre ses
lunettes !
4
SEANCE 1
Consignes
Correction
G –A– D – I – B – F – H– E – C
Supports de travail
5
Ce qui est envisagé pour les élèves en difficulté est indiqué en italique.
Chaque élève dispose d’une feuille individuelle, qui ne sera complétée qu’à l’issue de la réflexion
collective sur feuilles de groupes grand format.
1. Collectif oral :
Présenter l’objectif de la séance : il s’agira de confronter les stratégies mises en œuvre par les uns et
les autres pour comprendre et reconstruire la chronologie d’une histoire.
Présenter le premier « bloc de texte » : (G) correspond au début de l’histoire.
Repérer les personnages et d’autres particularités du texte (ex : le rôle de la majuscule : ici, « Chat »
et « Poule » sont devenus des noms propres, utilisés sans déterminant)
Présenter la consigne : les élèves devront, par groupes, proposer une mise en ordre cohérente et
justifier leur choix.
Individuellement, lecture silencieuse active (premier repérage des indices, dans une couleur
commune, qui peuvent aider à la reconstitution) : étape indispensable pour prendre part à la
discussion à l’intérieur de son groupe. L’enseignant peut aider les élèves faibles lecteurs en
réduisant le nombre de « blocs de texte » à placer : utiliser un support simplifié où le début (G + A)
est fourni. Les élèves n’ont alors plus que 5 blocs à placer : (D+I), B, F, H et (E+C).
6. Synthèse : faire formuler par les élèves les stratégies qu’ils ont mises en œuvre, afin que celles-ci
puissent être réutilisées dans un autre contexte (transfert de procédures de construction du sens d’un
texte).
7. Débat interprétatif : quel est le secret de Chat ? ; quel titre pourrions-nous donner à ce texte ?
8. Élaboration d’une chronologie : en oral collectif, reformulation du texte, qui doit mener à seulement
quelques phrases. Ces dernières seront proposées, dans le désordre, en début de séance suivante. Les
élèves pourront ainsi se représenter plus clairement ce qui sera attendu d’eux.
6
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A-
« Toc toc toc, Poule, qu’est-ce que tu fabriques dans cette chambre ? »
Poule répondit de derrière la porte : « C’est un secret ».
« Et c’est quoi comme secret ? »
« Je ne peux pas te le dire, sinon ce ne sera plus mon secret. »
Chat réfléchit. Puis il demanda : »Et mon secret, tu sais ce que c’est ? »
« Ecoute, Chat, ce n’est tout de même pas à moi de te dire ton secret ! »
_______________________________________________________________________________________
B-
Il marcha, marcha, marcha.
De temps en temps, il ramassait une feuille et une coque, puis il les reposait en haussant les épaules :
« Une coque, ce n’est pas un secret puisque c’est une coque. »
Chat pensa que, même s’il voyait un vrai secret, il ne le reconnaîtrait pas puisqu’il n’en avait jamais vu.
Il se sentit triste et très fatigué.
C-
Poule l’attendait au bout du chemin. « Chat ! C’est toi ? »
« Oui, c’est moi. »
« J’étais tellement inquiète ! Qu’as-tu donc fabriqué pendant toute cette journée ? »
Chat sourit dans le noir et répondit, très doucement :
« Je ne peux pas te le dire, parce que c’est mon secret. »
D-
« Très bien », pensa Chat, « je m’en trouverai un tout seul. Peut-être une jolie bille dans un papier doré…ou
un pétale de tulipe séché, et puis caché dans un cahier…
Non, ça ne va pas. »
E-
Alors Chat choisit l’autre route ; de toute façon, il faisait nuit et on ne pouvait plus rien voir.
F-
A une croisée de chemins, Chat s’arrêta et s’assit par terre. Il espéra très fort que le secret lui tomberait du
ciel, il espéra si fort que, finalement, il s’endormit.
G-
Tous les matins, Chat grillait des tartines et Poule servait le café. Puis Poule demandait :
« Chat, tu veux un ou deux sucres ? »
Et Chat répondait : « J’en veux mille !»
C’était une blague que Chat répétait à chaque petit déjeuner.
Mais un matin - et pourtant il était déjà tard - Poule resta dans sa chambre, et Chat but son café tout seul.
H-
Des gens qui passaient par là le réveillèrent.
Où allez-vous ? demanda Chat.
« Emmenez-moi avec vous ! »
Mais le soir approchait, et les gens étaient pressés.
Personne ne prit la peine de lui répondre.
I-
« Un petit bâton gravé. Ou alors, un bâton gravé, puis enveloppé dans une feuille jaune et enterré… » Ce
qu’il y a, avec les secrets, c’est que ce sont des choses qu’on ne doit pas voir. Et Poule avait certainement
déjà vu tous ces secrets-là.
Alors Chat s’éloigna dans la forêt.
7
SEANCE 2
Travailler individuellement à retrouver la chronologie d’un texte et créer un exercice en
découlant ;
Échanger le travail ainsi préparé avec un(e) binôme ;
Se corriger mutuellement.
Consignes
Prolongement possible
Des élèves avancés peuvent rédiger un extrait qui doit s’insérer de manière cohérente à
un endroit du texte qu’il aura choisi au préalable.
A nouveau, il propose ce travail à un pair, qui doit replacer l’extrait dans le texte en
justifiant son choix.
Supports de travail
8
Tomi Ungerer, Ecole des Loisirs
J’ai compris que j’étais vieux le jour où je me suis retrouvé dans la vitrine d’un
antiquaire.
Mes tout premiers souvenirs sont assez douloureux. J’étais dans un atelier et
l’on me cousait les bras et les jambes pour m’assembler.
Quand mes yeux furent cousus à leur tour, j’eus mon premier aperçu d'un être
humain.
Une femme souriante me tenait dans ses mains. Elle disait : « Regardez-moi
celui-là, s’il n’est pas mignon !! » Puis je fus emballé et mis en boîte.
Le second visage dont je me souvienne est celui d’un petit garçon qui sourit en
me serrant contre lui.
Je compris ensuite que ce garçon s’appelait David, que c’était son anniversaire
et que j’étais son cadeau.
Oskar, le meilleur ami de David, habitait sur le même palier. Ils passaient la
plupart de leur temps ensemble à jouer et à échanger des histoires et des
blagues.
Otto
9
Corrigé
Otto
J’ai été fabriqué en Allemagne.
Mes tout premiers souvenirs sont assez douloureux. J’étais dans un atelier et
l’on me cousait les bras et les jambes pour m’assembler.
Quand mes yeux furent cousus à leur tour, j’eus mon premier aperçu d'un être
humain.
Une femme souriante me tenait dans ses mains. Elle disait : « Regardez-moi
celui-là, s’il n’est pas mignon !! » Puis je fus emballé et mis en boîte.
Le second visage dont je me souvienne est celui d’un petit garçon qui sourit en
me serrant contre lui.
J’ai compris que j’étais vieux le jour où je me suis retrouvé dans la vitrine d’un
antiquaire.
Je compris ensuite que ce garçon s’appelait David, que c’était son anniversaire
et que j’étais son cadeau.
Oskar, le meilleur ami de David, habitait sur le même palier. Ils passaient la
plupart de leur temps ensemble à jouer et à échanger des histoires et des
blagues.
10
POURQUOI LE CIEL EST LOIN MAINTENANT ?
Et c'est depuis ce jour que les hommes doivent travailler pour vivre.
Mais un jour, le ciel se fâcha, car ils en coupaient souvent plus qu'ils n'en pouvaient manger, et ils
jetaient le reste sur le tas d'ordures.
Alors bien sûr, le ciel se mit en colère et il s'éleva très haut au-dessus de la terre, bien loin de
l'atteinte des hommes.
Or le ciel ne voulait pas être jeté sur le tas d'ordures, et il prévint les hommes : si à l'avenir ils ne
faisaient pas plus attention, il s'en irait plus loin
En ce temps-là, les hommes n'avaient pas besoin de cultiver le sol, car chaque fois qu'ils avaient
faim, ils se contentaient de couper un morceau du ciel, et ils le mangeaient.
Un jour, une femme qui était vorace coupa un énorme morceau du ciel. Elle en mangea autant
qu'elle put, mais elle fut incapable de terminer. Épouvantée, elle appela son mari qui ne put pas
finir non plus. Ils appelèrent le village tout entier à leur secours, mais ils ne purent en venir à bout.
Conte du Nigeria, extrait de Comment le monde fut créé d'une goutte de lait,
Ulli Béier, Fédérop, et repris dans 365 contes des pourquoi et comment, contes
réunis par Muriel Bloch, Coll. Giboulées, Gallimard Jeunesse, 1997.
11
Corrigé
En ce temps-là, les hommes n'avaient pas besoin de cultiver le sol, car chaque fois qu'ils avaient
faim, ils se contentaient de couper un morceau du ciel, et ils le mangeaient.
Mais un jour, le ciel se fâcha, car ils en coupaient souvent plus qu'ils n'en pouvaient manger, et ils
jetaient le reste sur le tas d'ordures.
Or le ciel ne voulait pas être jeté sur le tas d'ordures, et il prévint les hommes : si à l'avenir ils ne
faisaient pas plus attention, il s'en irait plus loin
Un jour, une femme qui était vorace coupa un énorme morceau du ciel. Elle en mangea autant
qu'elle put, mais elle fut incapable de terminer. Épouvantée, elle appela son mari qui ne put pas
finir non plus. Ils appelèrent le village tout entier à leur secours, mais ils ne purent en venir à bout.
Alors bien sûr, le ciel se mit en colère et il s'éleva très haut au-dessus de la terre, bien loin de
l'atteinte des hommes.
Et c'est depuis ce jour que les hommes doivent travailler pour vivre.
Conte du Nigeria, extrait de Comment le monde fut créé d'une goutte de lait,
Ulli Béier, Fédérop, et repris dans 365 contes des pourquoi et comment, contes
réunis par Muriel Bloch, Coll. Giboulées, Gallimard Jeunesse, 1997.
Commentaire :
La tâche de l'élève est facilitée par la présence des connecteurs qui débutent chacun des fragments.
12
Inquiet, je me suis levé et je suis allé voir le poisson rouge dans le salon. Il tournait
paisiblement dans son bocal, aussi inintéressant que d’habitude. Cela ne m’a pas rassuré,
bien au contraire. J’ai pensé à ma souris blanche. J’ai essayé de ne pas m’affoler, de ne pas
courir jusqu’au cagibi où je l’ai installée. La porte était fermée. J’ai vérifié cependant si tout
était en ordre. Oui, elle grignotait un morceau de pain rassis, bien à l’abri dans son panier
d’osier.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Soupçon
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Alors, j’ai eu un doute. Un doute horrible. Je me suis précipité dans la cuisine et j’ai hurlé
quand j’ai vu…
Le monstre, il a osé ! Il a dévoré…
"-------------------------------------------------------------------------------------------
J’aurais dû être soulagé. Mais en regagnant ma chambre, j’ai vu que la porte du balcon était
entrouverte. J’ai poussé un cri et mes mains se sont mises à trembler. Malgré moi, j’imaginais
le spectacle atroce qui m’attendait. Mécaniquement, à la façon d’un automate, je me suis
avancé et j’ai ouvert complètement la porte vitrée du balcon. J’ai levé les yeux vers la cage du
canari suspendue au plafond par un crochet. Étonné, le canari m’a regardé en penchant la
tête d’un côté puis de l’autre. Et moi j’étais tellement hébété qu’il m’a fallu un long moment
avant de comprendre qu’il ne lui était rien arrivé, qu’il ne lui manquait pas une plume.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
J’ai tout de suite compris qu’il s’était passé quelque chose de grave. Dès que je l’ai vu. Il avait
sauté sur mon lit et il se léchait les babines d’une manière qui m’a semblé bizarre. Je ne
saurais expliquer pourquoi, mais ça me semblait bizarre. Je l’ai regardé attentivement, et lui
me fixait avec ses yeux de chat incapables de dire la vérité. Bêtement je lui ai demandé :
– Qu’est-ce que tu as fait ?
Mais lui, il s’est étiré et a sorti ses griffes, comme il fait toujours avant de se rouler en boule
pour dormir.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Je suis retourné dans ma chambre et j’allais me rasseoir à mon bureau lorsque j’ai vu le chat
soulever une paupière et épier mes mouvements. Il se moquait ouvertement de moi.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Je me suis laissé tomber sur un tabouret, épouvanté, complètement anéanti. Sans y croire, je
fixais la table et l’assiette retournée.
… Il a dévoré mon gâteau au chocolat !
"-------------------------------------------------------------------------------------------
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Corrigé
Soupçon
"-------------------------------------------------------------------------------------------
J’ai tout de suite compris qu’il s’était passé quelque chose de grave. Dès que je l’ai vu. Il avait
sauté sur mon lit et il se léchait les babines d’une manière qui m’a semblé bizarre. Je ne
saurais expliquer pourquoi, mais ça me semblait bizarre. Je l’ai regardé attentivement, et lui
me fixait avec ses yeux de chat incapables de dire la vérité. Bêtement je lui ai demandé :
– Qu’est-ce que tu as fait ?
Mais lui, il s’est étiré et a sorti ses griffes, comme il fait toujours avant de se rouler en boule
pour dormir.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Inquiet, je me suis levé et je suis allé voir le poisson rouge dans le salon. Il tournait
paisiblement dans son bocal, aussi inintéressant que d’habitude. Cela ne m’a pas rassuré,
bien au contraire. J’ai pensé à ma souris blanche. J’ai essayé de ne pas m’affoler, de ne pas
courir jusqu’au cagibi où je l’ai installée. La porte était fermée. J’ai vérifié cependant si tout
était en ordre. Oui, elle grignotait un morceau de pain rassis, bien à l’abri dans son panier
d’osier.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
J’aurais dû être soulagé. Mais en regagnant ma chambre, j’ai vu que la porte du balcon était
entrouverte. J’ai poussé un cri et mes mains se sont mises à trembler. Malgré moi, j’imaginais
le spectacle atroce qui m’attendait. Mécaniquement, à la façon d’un automate, je me suis
avancé et j’ai ouvert complètement la porte vitrée du balcon. J’ai levé les yeux vers la cage du
canari suspendue au plafond par un crochet. Étonné, le canari m’a regardé en penchant la
tête d’un côté puis de l’autre. Et moi j’étais tellement hébété qu’il m’a fallu un long moment
avant de comprendre qu’il ne lui était rien arrivé, qu’il ne lui manquait pas une plume.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Je suis retourné dans ma chambre et j’allais me rasseoir à mon bureau lorsque j’ai vu le chat
soulever une paupière et épier mes mouvements. Il se moquait ouvertement de moi.
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Alors, j’ai eu un doute. Un doute horrible. Je me suis précipité dans la cuisine et j’ai hurlé
quand j’ai vu…
Le monstre, il a osé ! Il a dévoré…
"-------------------------------------------------------------------------------------------
Je me suis laissé tomber sur un tabouret, épouvanté, complètement anéanti. Sans y croire, je
fixais la table et l’assiette retournée.
… Il a dévoré mon gâteau au chocolat !
7 "-------------------------------------------------------------------------------------------
14
A peine eût-il prononcé ces mots qu'une bonne saucisse bien grasse apparut sur la table de la
cuisine.
- C'est malin ! hurla sa femme. Tu as gâché un de nos précieux souhaits !
Et elle continua à crier jusqu'à ce qu'il ne puisse plus la supporter. Il s'exclama :
- Je voudrais que cette saucisse te pende au bout du nez !
________________________________________________________________________________
Ils réfléchirent longtemps ensemble. Est-ce qu'ils allaient demander de l'or, des bijoux, une belle
maison ? Il discutèrent sur tout sans pouvoir se mettre d'accord et, finalement, le bûcheron dit :
- Moi, j'ai faim ! Mangeons d'abord.
________________________________________________________________________________
Il s'assit avec sa femme pour manger la soupe qu'elle avait préparée. Pendant longtemps, la seule
chose sur laquelle ils tombaient d'accord, c'était sur leur bêtise.
Ils se reprochèrent aussi de n'avoir pas mangé la saucisse quand elle était apparue sur la table !
Aussitôt, la grosse saucisse sauta en l'air et vint se coller au bout du nez de sa femme. Elle
n'arrivait plus du tout à parler et, pourtant, sa colère était terrible d'autant que le bûcheron se
moquait de son allure grotesque. Elle tira et tira sur la saucisse, il tira et tira. Mais
la saucisse ne bougea pas.
________________________________________________________________________
- Hélas ! il n' y a que de la soupe, se désola sa femme. Je n'avais pas d'argent pour acheter de la
viande.
- Encore de la soupe ! grogna le bûcheron. Comme j'aimerais avoir une bonne saucisse bien
grasse à manger ce soir.
________________________________________________________________________________
Le bûcheron aimait sa femme et c'était un brave homme aussi finit-il par se mettre d'accord avec
elle. Ils n'eurent plus qu'à souhaiter d'être débarrassés de cette saucisse gênante. Le bûcheron
prononça le souhait, et, aussitôt, la saucisse disparut.
________________________________________________________________________________
Le bûcheron cessa de rire quand il se souvint qu'il n'avait plus qu'un seul souhait :
- Demandons toutes les richesses du monde.
- Quel bien cela me fera-t-il, pleurait-elle. Je ne pourrai pas en profiter un seul instant. Les gens se
moqueront de moi où que j'aille.
________________________________________________________________________________
15
Corrigé
Un jour, un pauvre bûcheron travaillait dans la forêt. Il abattait des arbres et il en faisait des
bûches.
Au moment de la pause, il vit une fée des bois debout sur une feuille, non loin de là. Il ferma les
yeux, se les frotta et les rouvrit : elle était encore là !
- Je suis venue t'offrir trois souhaits, lui expliqua-t-elle. Tes trois prochains souhaits vont se
réaliser. Sois raisonnable. Et elle disparut.
Son travail terminé, le bûcheron rentra chez lui et raconta à sa femme ce qui lui était arrivé. Elle
ne crut pas un mot du récit de son mari. - Tu as dû rêver, lui lança-t-elle en riant. Cela dit, on ne
sait jamais, fais attention avant de souhaiter quoi que ce soit !
Ils réfléchirent longtemps ensemble. Est-ce qu'ils allaient demander de l'or, des bijoux, une belle
maison ? Il discutèrent sur tout sans pouvoir se mettre d'accord et, finalement, le bûcheron dit :
- Moi, j'ai faim ! Mangeons d'abord.
- Hélas ! il n' y a que de la soupe, se désola sa femme. Je n'avais pas d'argent pour acheter de la
viande.
- Encore de la soupe ! grogna le bûcheron. Comme j'aimerais avoir une bonne saucisse bien
grasse à manger ce soir.
A peine eût-il prononcé ces mots qu'une bonne saucisse bien grasse apparut sur la table de la
cuisine.
- C'est malin ! hurla sa femme. Tu as gâché un de nos précieux souhaits !
Et elle continua à crier jusqu'à ce qu'il ne puisse plus la supporter. Il s'exclama :
- Je voudrais que cette saucisse te pende au bout du nez !
Aussitôt, la grosse saucisse sauta en l'air et vint se coller au bout du nez de sa femme. Elle
n'arrivait plus du tout à parler et, pourtant, sa colère était terrible d'autant que le bûcheron se
moquait de son allure grotesque. Elle tira et tira sur la saucisse, il tira et tira. Mais
la saucisse ne bougea pas.
Le bûcheron cessa de rire quand il se souvint qu'il n'avait plus qu'un seul souhait :
- Demandons toutes les richesses du monde.
- Quel bien cela me fera-t-il, pleurait-elle. Je ne pourrai pas en profiter un seul instant. Les gens se
moqueront de moi où que j'aille.
Le bûcheron aimait sa femme et c'était un brave homme aussi finit-il par se mettre d'accord avec
elle. Ils n'eurent plus qu'à souhaiter d'être débarrassés de cette saucisse gênante. Le bûcheron
prononça le souhait, et, aussitôt, la saucisse disparut.
Il s'assit avec sa femme pour manger la soupe qu'elle avait préparée. Pendant longtemps, la seule
chose sur laquelle ils tombaient d'accord, c'était sur leur bêtise.
Ils se reprochèrent aussi de n'avoir pas mangé la saucisse quand elle était apparue sur la table !
16
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Il passa de moins en moins de temps en boule. Chaque jour il s'exerçait à montrer sa fourrure.
Du coup elle devenait de plus en plus douce et soyeuse. Et ses piquants à force d'être délaissés
finirent par s'émousser et devinrent de moins en moins piquants.
Ah ! Que c'était bon d'avoir des amis… et aussi de se sentir si doux.
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Tout en dansant, il s'était rapproché des deux garçons. Le plus grand disait à l'autre :
- " Les renards font pipi dessus pour les obliger à s'ouvrir. On pourrait bien en faire autant, comme
ça on verrait… - Ah non ! dit le plus jeune. Je ne veux pas leur faire de mal. Ils sont très gentils.
Il faut en apprivoiser un en lui apportant tous les jours un œuf. Les hérissons adorent les œufs.
- D'accord, mais il faut d'abord en trouver un ! dit son compagnon. "
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Il était une fois un jeune hérisson pour qui la vie avait été difficile jusque là. La seule chose
pour laquelle il semblait vraiment doué, c'était de se mettre en boule… De nombreuses attaques
lui avaient appris à se protéger et il savait se faire tout rond plus vite que n'importe quel hérisson. A
force de se faire agresser, il avait d'ailleurs fini par croire que tout le monde lui en voulait. Bien des
êtres avaient essayé de s'en approcher et s'en étaient retournés tout meurtris. C'est qu'en plus, il
avait aiguisé chacun de ses piquants et prenait même plaisir à attaquer le premier. Sans doute se
sentait-il plus important ainsi…
________________________________________________________________________________
Un jour qu'il se promenait toujours seul, non loin d'une habitation, il entendit une étrange
conversation entre deux garçonnets.
- " Tu sais , sur le dos il y a plein de piquants, mais mon père dit que le ventre est aussi doux que
Caramel, tu sais, ma peluche préférée, disait le plus petit.
- J'aimerais bien voir ça !
- Moi, je sais où il se cache, dit l'autre, sous ces haies. "
- " Tiens, se demanda notre ami à quatre pattes, ne seraient-ils pas en train de parler de moi ? "
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LE CONTE DU HÉRISSON QUI NE PIQUAIT PAS DE L'INTÉRIEUR
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Le petit animal tendait l'oreille. Cette histoire commençait à beaucoup l'intéresser. Comment ? il
existait quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal !
Après bien des péripéties que je vous laisse imaginer, et aussi des doutes, des hésitations, des
peurs et des envies de fuir, notre ami Doudedan, c'est ainsi qu'il s'appelle lui-même, accepta de se
laisser apprivoiser.
________________________________________________________________________________
A force d'apprendre à être doux, il avait même fini par rencontrer une compagne qui elle aussi
avait un ventre très, très doux… et devinez ce qui arriva ?…
________________________________________________________________________________
Ces paroles avaient excité sa curiosité. Était-il possible qu'il soit fait d'autre chose que des
piquants ?
Il se cacha dans un coin et regarda son ventre. Il lui sembla faire ce mouvement pour la
première fois. Il avait passé tellement de temps à s'occuper des petites épées sur son dos qu'il en
avait oublié cette fourrure douce et chaude qui le tapissait en dessous.
" Mais oui, moi aussi je suis doux en dedans, constata-t-il avec étonnement. Doux dedans,
doudedan, doudedan " chantonnait-il en sautillant d'une patte sur l'autre. Celles-ci le faisaient
rebondir. Tiens, il avait aussi oublié le plaisir de danser. Car les hérissons dansent les soirs de
lune, le saviez-vous ?
17
Corrigé
Avec le temps, il était devenu très solitaire. Les autres se méfiaient de lui. Alors il se contentait
de rêver à une vie meilleure ailleurs, ne sachant plus comment s'y prendre pour sortir de cette
situation d'agression permanente.
Un jour qu'il se promenait toujours seul, non loin d'une habitation, il entendit une étrange
conversation entre deux garçonnets.
- " Tu sais , sur le dos il y a plein de piquants, mais mon père dit que le ventre est aussi doux que
Caramel, tu sais, ma peluche préférée, disait le plus petit.
- J'aimerais bien voir ça !
- Moi, je sais où il se cache, dit l'autre, sous ces haies. "
- " Tiens, se demanda notre ami à quatre pattes, ne seraient-ils pas en train de parler de moi ? "
Ces paroles avaient excité sa curiosité. Était-il possible qu'il soit fait d'autre chose que des
piquants ?
Il se cacha dans un coin et regarda son ventre. Il lui sembla faire ce mouvement pour la
première fois. Il avait passé tellement de temps à s'occuper des petites épées sur son dos qu'il en
avait oublié cette fourrure douce et chaude qui le tapissait en dessous.
" Mais oui, moi aussi je suis doux en dedans, constata-t-il avec étonnement. Doux dedans,
doudedan, doudedan " chantonnait-il en sautillant d'une patte sur l'autre. Celles-ci le faisaient
rebondir. Tiens, il avait aussi oublié le plaisir de danser. Car les hérissons dansent les soirs de
lune, le saviez-vous ?
Tout en dansant, il s'était rapproché des deux garçons. Le plus grand disait à l'autre :
- " Les renards font pipi dessus pour les obliger à s'ouvrir. On pourrait bien en faire autant, comme
ça on verrait… - Ah non ! dit le plus jeune. Je ne veux pas leur faire de mal. Ils sont très gentils.
Il faut en apprivoiser un en lui apportant tous les jours un œuf. Les hérissons adorent les œufs.
Le petit animal tendait l'oreille. Cette histoire commençait à beaucoup l'intéresser. Comment ? il
existait quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal !
Après bien des péripéties que je vous laisse imaginer, et aussi des doutes, des hésitations, des
peurs et des envies de fuir, notre ami Doudedan, c'est ainsi qu'il s'appelle lui-même, accepta de se
laisser apprivoiser.
Il passa de moins en moins de temps en boule. Chaque jour il s'exerçait à montrer sa fourrure.
Du coup elle devenait de plus en plus douce et soyeuse. Et ses piquants à force d'être délaissés
finirent par s'émousser et devinrent de moins en moins piquants.
Ah ! Que c'était bon d'avoir des amis… et aussi de se sentir si doux.
A force d'apprendre à être doux, il avait même fini par rencontrer une compagne qui elle aussi
avait un ventre très, très doux… et devinez ce qui arriva ?…
18
SEANCE 3
Consignes
Prolongement possible
Des élèves avancés peuvent rédiger un extrait qui doit s’insérer de manière cohérente à
un endroit du texte qu’il aura choisi au préalable.
A nouveau, il propose ce travail à un pair, qui doit replacer l’extrait dans le texte en
justifiant son choix.
Zékéyé : débat sur la suite possible de l’histoire, lecture progressive de l’album.
Supports de travail
19
Le vieux qui faisait fleurir les arbres morts
Japon
Le voisin, en apprenant la bonne fortune des deux vieux, leur demande leur mortier mais dès qu’il s’en sert,
le mortier tombe en poussière, mangé par les bêtes. Il le jette au feu et le brûle.
Le bon vieillard prend alors un peu de cendre de son mortier et la répand sur les arbres morts mais quel n’est
pas son étonnement, ceux-ci se mettent à fleurir.
Le prince du pays apprend la chose et fait venir le vieillard à la cour. A la vue des fleurs qui poussent sur les
arbres morts, il lui offre de l’or, de l’argent, des pièces de soie en grande quantité. Et à partir de ce moment,
tout le monde l’appelle « le vieux qui fait fleurir les arbres morts ».
Il était une fois, il y a fort longtemps, un couple déjà bien vieux qui vivait en compagnie de leur petit chien,
une petite bête sans race mais affectueuse et ma foi, très jolie.
Un jour, le vieil homme décide de creuser la terre à l’endroit où leur chien gratte et il découvre une grande
quantité d’or.
Le voisin, en apprenant la bonne fortune des deux vieux, leur demande leur chien. Il l’obtient mais le chien,
têtu, refuse de gratter le sol. Il reçoit des coups de pieds, des coups de bâton tant et plus qu’il part gratter,
mais le voisin ne découvre qu’un vieil os et une paire de chaussures moisies. Fou de colère, il tue le chien et
l’enterre sur le bord de la route, au pied d’un petit sapin.
Le temps passe ; le sapin pousse. Le sapin pousse et le temps passe.
Un jour, le bon vieillard décide d’abattre le sapin car il veut faire un mortier à riz.
Lorsqu’il y met de l’orge pour le piler ou toute autre graine, le mortier rend beaucoup plus que ce que le
vieillard lui a donné.
Le voisin, en apprenant la bonne fortune du vieux, se rend à son tour chez le prince et tente de faire pousser
des fleurs sur les arbres desséchés avec la cendre d’un mortier brûlé. Mais lorsqu’il prend une pincée de
cendre et la répand devant le prince, celui-ci la reçoit dans les yeux et, de rage, ordonne qu’on roue de coup
le méchant vieillard, qui ne s’échappe qu’à grand peine, le corps meurtri et tout couvert de sang.
20
Corrigé
Il était une fois, il y a fort longtemps, un couple déjà bien vieux qui vivait en compagnie de leur petit chien,
une petite bête sans race mais affectueuse et ma foi, très jolie.
Un jour, le vieil homme décide de creuser la terre à l’endroit où leur chien gratte et il découvre une grande
quantité d’or.
Le voisin, en apprenant la bonne fortune des deux vieux, leur demande leur chien. Il l’obtient mais le chien,
têtu, refuse de gratter le sol. Il reçoit des coups de pieds, des coups de bâton tant et plus qu’il part gratter,
mais le voisin ne découvre qu’un vieil os et une paire de chaussures moisies. Fou de colère, il tue le chien et
l’enterre sur le bord de la route, au pied d’un petit sapin.
Le temps passe ; le sapin pousse. Le sapin pousse et le temps passe.
Un jour, le bon vieillard décide d’abattre le sapin car il veut faire un mortier à riz.
Lorsqu’il y met de l’orge pour le piler ou toute autre graine, le mortier rend beaucoup plus que ce que le
vieillard lui a donné.
Le voisin, en apprenant la bonne fortune des deux vieux, leur demande leur mortier mais dès qu’il s’en sert,
le mortier tombe en poussière, mangé par les bêtes. Il le jette au feu et le brûle.
Le bon vieillard prend alors un peu de cendre de son mortier et la répand sur les arbres morts mais quel n’est
pas son étonnement, ceux-ci se mettent à fleurir.
Le prince du pays apprend la chose et fait venir le vieillard à la cour. A la vue des fleurs qui poussent sur les
arbres morts, il lui offre de l’or, de l’argent, des pièces de soie en grande quantité. Et à partir de ce moment,
tout le monde l’appelle « le vieux qui fait fleurir les arbres morts ».
Le voisin, en apprenant la bonne fortune du vieux, se rend à son tour chez le prince et tente de faire pousser
des fleurs sur les arbres desséchés avec la cendre d’un mortier brûlé. Mais lorsqu’il prend une pincée de
cendre et la répand devant le prince, celui-ci la reçoit dans les yeux et, de rage, ordonne qu’on roue de coup
le méchant vieillard, qui ne s’échappe qu’à grand peine, le corps meurtri et tout couvert de sang.
21
Le Lutin et l’Étudiant
"Pourquoi la poésie serait-elle plus importante que la nourriture ? ". Le soir venu, il grimpa jusqu'au
grenier, et vit, à travers le trou de la serrure, l'étudiant en train de lire les poèmes à haute voix. -
Des mots ! Rien que des mots ! marmonna-t-il.
Le feu n'avait pas fait beaucoup de dégâts. Après la panique, le lutin remit le précieux livre sur la
table du grenier.
- Ainsi va la vie ! se dit le lutin. Je prendrai l'étudiant pour maître, et je me résignerai à habiter le
grenier. Mais je n'abandonnerai pas mon épicier. J'irai le voir tous les soirs, à l'heure du dîner.
Un lutin astucieux arriva un beau jour dans une ville et décida de s'installer chez un épicier. Ainsi il
était sûr d'avoir tous les soirs un bon dîner. Tous les soirs, l'épicier lui préparait une assiettée de
bouillie bien crémeuse, additionnée d'une cuillérée de confiture.
Un matin, l'étudiant vint acheter un maigre bout de fromage, un morceau de pain et un peu de
beurre. Alors que l'épicier lui enveloppait le tout dans une page d'un vieux livre tout déchiré,
l'étudiant vit qu'il s'agissait d'un recueil rare et ancien de poèmes.
- Reprenez le beurre ! s'écria l'étudiant. Donnez-moi le livre. J'aime mieux lire que manger.
- Comme vous voudrez, dit l'épicier abasourdi. Le lutin, caché derrière une caisse, était perplexe.
Car, pour être un lutin, on n'en apprécie pas moins les nourritures terrestres.
Mais il se produisit une chose étrange, merveilleuse. Le jeune homme était baigné d'une lumière
douce, chaude comme un rayon de soleil, qui semblait provenir du livre, de même qu'un arbre
extraordinaire commençait à sortir des pages. L'arbre se mit à grandir, jusqu'à ce que ses
branches chargées de feuilles vertes entourent complètement l'étudiant. A son pied jaillirent des
fleurs, et les accents d'une musique exquise se firent entendre.
Une nuit, quelqu'un frappa dans les volets et cria : Au feu ! Au feu ! L'épicier se sauva dans la rue
en pressant son argent contre sa poitrine, mais le lutin ne pensa qu'une chose " Le livre de
poèmes ! " Il monta quatre à quatre les escaliers, se précipita dans le grenier,
et sans un regard pour l'étudiant encore endormi, saisit le livre qui était posé sur la table, sauta par
la fenêtre, retomba sur le toit et se blottit entre deux cheminées, tenant contre son coeur son
trésor, enveloppé dans son bonnet rouge.
Après plusieurs nuits, le lutin revint coller son oeil à la serrure, et ce qu'il vit lui parut si beau qu'il
resta dans les courants d'air jusqu'à ce que ses yeux se ferment malgré lui.
22
Corrigé
Le Lutin et l’Étudiant
Un lutin astucieux arriva un beau jour dans une ville et décida de s'installer chez un épicier. Ainsi il
était sûr d'avoir tous les soirs un bon dîner. Tous les soirs, l'épicier lui préparait une assiettée de
bouillie bien crémeuse, additionnée d'une cuillérée de confiture.
Un matin, l'étudiant vint acheter un maigre bout de fromage, un morceau de pain et un peu de
beurre. Alors que l'épicier lui enveloppait le tout dans une page d'un vieux livre tout déchiré,
l'étudiant vit qu'il s'agissait d'un recueil rare et ancien de poèmes.
- Reprenez le beurre ! s'écria l'étudiant. Donnez-moi le livre. J'aime mieux lire que manger.
- Comme vous voudrez, dit l'épicier abasourdi. Le lutin, caché derrière une caisse, était perplexe.
"Pourquoi la poésie serait-elle plus importante que la nourriture ? ". Le soir venu, il grimpa jusqu'au
grenier, et vit, à travers le trou de la serrure, l'étudiant en train de lire les poèmes à haute voix. -
Des mots ! Rien que des mots ! marmonna-t-il.
Mais il se produisit une chose étrange, merveilleuse. Le jeune homme était baigné d'une lumière
douce, chaude comme un rayon de soleil, qui semblait provenir du livre, de même qu'un arbre
extraordinaire commençait à sortir des pages. L'arbre se mit à grandir, jusqu'à ce que ses
branches chargées de feuilles vertes entourent complètement l'étudiant. A son pied jaillirent des
fleurs, et les accents d'une musique exquise se firent entendre.
Après plusieurs nuits, le lutin revint coller son oeil à la serrure, et ce qu'il vit lui parut si beau qu'il
resta dans les courants d'air jusqu'à ce que ses yeux se ferment malgré lui.
Une nuit, quelqu'un frappa dans les volets et cria : Au feu ! Au feu ! L'épicier se sauva dans la rue
en pressant son argent contre sa poitrine, mais le lutin ne pensa qu'une chose " Le livre de
poèmes ! " Il monta quatre à quatre les escaliers, se précipita dans le grenier,
et sans un regard pour l'étudiant encore endormi, saisit le livre qui était posé sur la table, sauta par
la fenêtre, retomba sur le toit et se blottit entre deux cheminées, tenant contre son coeur son
trésor, enveloppé dans son bonnet rouge.
Le feu n'avait pas fait beaucoup de dégâts. Après la panique, le lutin remit le précieux livre sur la
table du grenier.
- Ainsi va la vie ! se dit le lutin. Je prendrai l'étudiant pour maître, et je me résignerai à habiter le
grenier. Mais je n'abandonnerai pas mon épicier. J'irai le voir tous les soirs, à l'heure du dîner.
Car, pour être un lutin, on n'en apprécie pas moins les nourritures terrestres.
23
ZÉKÉYÉ ET LE SERPENT PYTHON
Il était une fois, il y a très longtemps, dans cette même région, un petit garçon qui s’appelait
Zékéyé.
Zékéyé était tout petit.
Il était plus petit que sa sœur Itïtï, plus petit que le singe de Cocodi, plus petit même que le plus
petit des arbustes.
Personne ne faisait plus attention à lui et il était très malheureux.
Il était une fois, en Afrique, il y a très longtemps, un serpent python. Il vivait dans un pays qui
s’appelle le Cameroun et une région qu’on appelle le Bamiléké.
C’était un python mangeur d’hommes et tout le monde avait peur de lui.
Rempli de courage et d’audace, Zékéyé se mit aussitôt en chasse… mais il comprit vite qu’il aurait
besoin d’aide.
Il alla trouver le guerrier le plus fort.
« Je vais te montrer, répondit celui-ci.
Rien ne résiste à ma machette, car je suis le plus fort ! »
Hélas ! Le python était plus fort encore.
« Il faut que je leur montre de quoi je suis capable, se dit un jour Zékéyé.
Je suis petit, c’est vrai, mais je suis brave et je le prouverai.
Je débarrasserai la tribu de son plus terrible ennemi : je vais tuer le serpent python.
Quand j’aurai accompli cet exploit, plus personne ne pourra m’ignorer. »
Il mangeait toujours les hommes de la même façon : il les avalait tout rond en commençant par les
pieds.
Bien entendu, les habitants de cette région, les Bamilékés, avaient trouvé un truc pour ne pas être
mangés.
24
Corrigé
Il était une fois, en Afrique, il y a très longtemps, un serpent python. Il vivait dans un pays qui
s’appelle le Cameroun et une région qu’on appelle le Bamiléké.
C’était un python mangeur d’hommes et tout le monde avait peur de lui.
Il mangeait toujours les hommes de la même façon : il les avalait tout rond en commençant par les
pieds.
Bien entendu, les habitants de cette région, les Bamilékés, avaient trouvé un truc pour ne pas être
mangés.
Il était une fois, il y a très longtemps, dans cette même région, un petit garçon qui s’appelait
Zékéyé.
Zékéyé était tout petit.
Il était plus petit que sa sœur Itïtï, plus petit que le singe de Cocodi, plus petit même que le plus
petit des arbustes.
Personne ne faisait plus attention à lui et il était très malheureux.
« Il faut que je leur montre de quoi je suis capable, se dit un jour Zékéyé.
Je suis petit, c’est vrai, mais je suis brave et je le prouverai.
Je débarrasserai la tribu de son plus terrible ennemi : je vais tuer le serpent python.
Quand j’aurai accompli cet exploit, plus personne ne pourra m’ignorer. »
Rempli de courage et d’audace, Zékéyé se mit aussitôt en chasse… mais il comprit vite qu’il aurait
besoin d’aide.
Il alla trouver le guerrier le plus fort.
« Je vais te montrer, répondit celui-ci.
Rien ne résiste à ma machette, car je suis le plus fort ! »
Hélas ! Le python était plus fort encore.
25
Le livre de la sagesse du monde
Conte d'Espagne
Un matin, que le temps est particulièrement mauvais, que la pluie tombe à verses, qu’un vent glacé souffle entraînant à
sa suite des nappes de brouillard, qu'ils sont transis de froid, mouillés de la tête aux pieds et tellement désespérés d’être
en si mauvaise posture, ils se trouvent juste devant les murs délabrés d’un château. Ils frappent à la porte mais personne
ne vient leur ouvrir. Ils poussent le vantail et se trouvent dans une cour vide. Pas de chiens de garde, pas de chevaux
dans les écuries, pas de lumière derrière les vitres brisées. Ils se dirigent vers ce qui semble être le corps du logis. Ils
appellent mais seul l’écho leur renvoie leurs appels. Ils visitent toutes les pièces. Elles sont sales, couvertes de
poussières et de grosses toiles d’araignées pendent du plafond.
Le vieil homme baisse la tête et se remet à lire avec fièvre. Il avale les pages jaunies plutôt qu’il ne les lit comme s’il
craignait que la lumière ne s’éteigne avant qu’il n’ait terminé. A la dernière page, il pousse un soupir et referme le
volume relié de vieux cuir aux coins d’argent noirci par les ans.
Ils voyagent longtemps allant de ville en ville mais ne trouvent pas de travail. Ils sont trop jeunes, trop nombreux, trop
maigres. De jours en jours, ils ont de plus en plus faim et sont de plus en plus fatigués. Ils dorment le ventre vide dans
les bois, dans les fossés ou sur le bord des routes.
Ils sortent dans le couloir, montent les escaliers. La lune éclaire les marches. Arrivés à l’étage, ils visitent les pièces sans
rien trouver. Partout, la même poussière, les mêmes toiles d’araignées. Ils montent encore une volée d’escaliers et
parviennent à une dernière porte tout au sommet de la tour. Ils poussent la porte mais ont un mouvement de recul. La
pièce est occupée par un vieillard à la longue barbe blanche, tellement longue qu’elle touche le sol, et aux cheveux
immaculés. Son visage est très pâle. Il est assis sur un vieux siège défoncé derrière une table bancale. Derrière le
fauteuil se dresse un énorme tableau qui représente un chat noir aux yeux vert émeraude qui brille d’une lumière
inquiétante et regarde fixement les sept garçons. Malgré leur courage, ils tremblent sous ce regard.
Le vieillard n’a pas semblé voir les sept frères. Il est plongé dans un énorme livre et semble avoir des difficultés à
déchiffrer. Il se met à gémir.
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
Les jambes des sept frères tremblent de plus en plus. L’aîné est sans conteste le plus courageux. Il s’approche du
vieillard, pris de pitié, il lève sa torche au dessus du livre tout en lui disant :
- Voici de la lumière.
Une veuve a sept fils. Elle est pauvre. Elle est même la plus pauvre de tout son village. Une année, la famine sévit dans
le pays et les pauvres, déjà tellement pauvres, touchent le fond de leur misère. Ses sept fils décident de partir gagner
leur vie à travers le vaste monde. Ils partent avec des pieds de plomb, désespérés de laisser leur mère tant aimée.
Les sept frères descendent dans la cave et trouvent les pots remplis d'or comme le vieillard le leur avait dit. Ils font
venir leur mère, remettent en état le château, nettoient toutes les pièces et redonnent à la bâtisse son lustre d’antan.
Jamais plus ils ne connurent ni la misère, ni la faim. Jamais ils n’oublièrent le vieillard ni le contenu de son livre qui
n’était autre que le livre de la sagesse du monde.
Arrivés à la dernière pièce, ils s’arrêtent stupéfaits. La pièce est rangée, propre. En son centre se dresse une table
admirablement garnie de sept assiettes en argent, de plats de viande, de sauces fumantes, de légumes les plus variés, de
sept verres en cristal, de sept serviettes de soie, de pain frais dans la corbeille à pain, de bougeoirs aux bougies rouges.
Dans la cheminée des bûches n’attendent plus que l’étincelle pour répandre dans la pièce leur douce chaleur.
26
La faim est tellement forte qu’ils pénètrent dans la pièce, s’installent à la table et mangent de bel appétit. L’aîné ose
même allumer le feu. Ils sont bien. Au beau milieu de leur repas, ils entendent une voix plaintive qui leur dit :
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
Ils se regardent sans parler. Au bout d’un moment, le silence est revenu et nos sept garçons prennent leurs verres pour
boire. Au moment où ils approchent leurs lèvres des verres, la voix gémit à nouveau :
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
L’aîné prend son courage à deux mains, allume une torche et dit :
- Je vais voir ce qui se passe.
- Nous t’accompagnons, disent les frères.
27
Corrigé
Ils voyagent longtemps allant de ville en ville mais ne trouvent pas de travail. Ils sont trop jeunes, trop nombreux, trop
maigres. De jours en jours, ils ont de plus en plus faim et sont de plus en plus fatigués. Ils dorment le ventre vide dans
les bois, dans les fossés ou sur le bord des routes.
Un matin, que le temps est particulièrement mauvais, que la pluie tombe à verses, qu’un vent glacé souffle entraînant à
sa suite des nappes de brouillard, qu'ils sont transis de froid, mouillés de la tête aux pieds et tellement désespérés d’être
en si mauvaise posture, ils se trouvent juste devant les murs délabrés d’un château. Ils frappent à la porte mais personne
ne vient leur ouvrir. Ils poussent le vantail et se trouvent dans une cour vide. Pas de chiens de garde, pas de chevaux
dans les écuries, pas de lumière derrière les vitres brisées. Ils se dirigent vers ce qui semble être le corps du logis. Ils
appellent mais seul l’écho leur renvoie leurs appels. Ils visitent toutes les pièces. Elles sont sales, couvertes de
poussières et de grosses toiles d’araignées pendent du plafond.
Arrivés à la dernière pièce, ils s’arrêtent stupéfaits. La pièce est rangée, propre. En son centre se dresse une table
admirablement garnie de sept assiettes en argent, de plats de viande, de sauces fumantes, de légumes les plus variés, de
sept verres en cristal, de sept serviettes de soie, de pain frais dans la corbeille à pain, de bougeoirs aux bougies rouges.
Dans la cheminée des bûches n’attendent plus que l’étincelle pour répandre dans la pièce leur douce chaleur.
La faim est tellement forte qu’ils pénètrent dans la pièce, s’installent à la table et mangent de bel appétit. L’aîné ose
même allumer le feu. Ils sont bien. Au beau milieu de leur repas, ils entendent une voix plaintive qui leur dit :
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
Ils se regardent sans parler. Au bout d’un moment, le silence est revenu et nos sept garçons prennent leurs verres pour
boire. Au moment où ils approchent leurs lèvres des verres, la voix gémit à nouveau :
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
L’aîné prend son courage à deux mains, allume une torche et dit :
- Je vais voir ce qui se passe.
- Nous t’accompagnons, disent les frères.
Ils sortent dans le couloir, montent les escaliers. La lune éclaire les marches. Arrivés à l’étage, ils visitent les pièces sans
rien trouver. Partout, la même poussière, les mêmes toiles d’araignées. Ils montent encore une volée d’escaliers et
parviennent à une dernière porte tout au sommet de la tour. Ils poussent la porte mais ont un mouvement de recul. La
pièce est occupée par un vieillard à la longue barbe blanche, tellement longue qu’elle touche le sol, et aux cheveux
immaculés. Son visage est très pâle. Il est assis sur un vieux siège défoncé derrière une table bancale. Derrière le
fauteuil se dresse un énorme tableau qui représente un chat noir aux yeux vert émeraude qui brille d’une lumière
inquiétante et regarde fixement les sept garçons. Malgré leur courage, ils tremblent sous ce regard.
Le vieillard n’a pas semblé voir les sept frères. Il est plongé dans un énorme livre et semble avoir des difficultés à
déchiffrer. Il se met à gémir.
- Plus de lumière, encore plus de lumière !
Les jambes des sept frères tremblent de plus en plus. L’aîné est sans conteste le plus courageux. Il s’approche du
vieillard, pris de pitié, il lève sa torche au dessus du livre tout en lui disant :
- Voici de la lumière.
Le vieil homme baisse la tête et se remet à lire avec fièvre. Il avale les pages jaunies plutôt qu’il ne les lit comme s’il
craignait que la lumière ne s’éteigne avant qu’il n’ait terminé. A la dernière page, il pousse un soupir et referme le
volume relié de vieux cuir aux coins d’argent noirci par les ans.
Les sept frères descendent dans la cave et trouvent les pots remplis d'or comme le vieillard le leur avait dit. Ils font
venir leur mère, remettent en état le château, nettoient toutes les pièces et redonnent à la bâtisse son lustre d’antan.
Jamais plus ils ne connurent ni la misère, ni la faim. Jamais ils n’oublièrent le vieillard ni le contenu de son livre qui
n’était autre que le livre de la sagesse du monde.
29
L’INVITATION
Comme elle ne savait pas lire, elle posa son balai et porta la missive à ses maîtres.
Trois petits nains vinrent la chercher pour l'amener au coeur d'une montagne creuse où
vivaient les petits hommes.
Il était une fois une misérable servante qui était propre et travailleuse.
C'était une invitation des nains qui lui demandaient si elle acceptait d'être la marraine de leur
enfant.
Un matin, comme elle arrivait pour se mettre au travail, elle trouva une lettre.
Elle ne savait que répondre, mais finit par se décider, las maîtres l'ayant convaincue que l'on
ne pouvait décliner une invitation de cet ordre.
LE PETIT INDIEN
Il avait seulement froid, très froid. Le vent rude et glacé soufflait et il avançait dans la nuit.
Comment dormir quand il fait si froid et que l'on est si seul ?
"Un animal a dû l'attaquer", se dit l'enfant, et il courut jusqu'à une rivière qu'il avait passée
plus tôt.
Soudain, il trébucha contre une grande masse gisant devant lui. Il se pencha et reconnut un
lama. Il pensa à sa mère et cru que l'animal était mort de faim comme elle. Il toucha la tête du
lama qui bougea en geignant.
Là, il déchira un pan de sa chemise, le trempa dans l'eau, puis il cueillit des herbes dont sa
mère lui avait appris les bienfaits. Revenu près du lama, il lava soigneusement la plaie, y
dépose les herbes et fit un pansement avec un autre morceau de sa chemise dont il ne restait
plus grand chose.
Sous la lune, la cordillère et ses ombres étaient effrayantes, mais le petit indien ne connaissait
plus la peur de la nuit et ses ombres.
"Il vit !" s'écria joyeusement le petit indien qui n'était plus seul. D'une patte du lama, le sang
coulait.
30
Corrigés
L’INVITATION
Il était une fois une misérable servante qui était propre et travailleuse.
Un matin, comme elle arrivait pour se mettre au travail, elle trouva une lettre.
Comme elle ne savait pas lire, elle posa son balai et porta la missive à ses maîtres.
C'était une invitation des nains qui lui demandaient si elle acceptait d'être la marraine de leur
enfant.
Elle ne savait que répondre, mais finit par se décider, las maîtres l'ayant convaincue que l'on
ne pouvait décliner une invitation de cet ordre.
Trois petits nains vinrent la chercher pour l'amener au coeur d'une montagne creuse où
vivaient les petits hommes.
LE PETIT INDIEN
Sous la lune, la cordillère et ses ombres étaient effrayantes, mais le petit indien ne connaissait
plus la peur de la nuit et ses ombres.
Il avait seulement froid, très froid. Le vent rude et glacé soufflait et il avançait dans la nuit.
Comment dormir quand il fait si froid et que l'on est si seul ?
Soudain, il trébucha contre une grande masse gisant devant lui. Il se pencha et reconnut un
lama. Il pensa à sa mère et cru que l'animal était mort de faim comme elle. Il toucha la tête du
lama qui bougea en geignant.
"Il vit !" s'écria joyeusement le petit indien qui n'était plus seul. D'une patte du lama, le sang
coulait.
"Un animal a dû l'attaquer", se dit l'enfant, et il courut jusqu'à une rivière qu'il avait passée
plus tôt.
Là, il déchira un pan de sa chemise, le trempa dans l'eau, puis il cueillit des herbes dont sa
mère lui avait appris les bienfaits. Revenu près du lama, il lava soigneusement la plaie, y
dépose les herbes et fit un pansement avec un autre morceau de sa chemise dont il ne restait
plus grand chose.
31
SEANCE TBI
Compétences TICE :
Apports du TBI :
Déroulement :
Echanges oraux
De quoi parle ce texte ?
Interprétation
Quelle peut être la fin de l’histoire ?
Annoter le texte déjà mis en ordre au TBI, le gloser, surligner : montrer aux élèves que le
texte ne permet peut-être pas toutes les ouvertures envisagées.
Prolongements possibles :
32
Puzzle de lecture
Découpe sur les lignes et reconstitue le texte.
L'ascenseur ouvre ses portes. Fabien appuie sur le bouton « RDC ». Rez-
de-chaussée, douze étages à descendre.
Il est tard. Fabien allume la lampe de chevet, met ses lunettes, regarde le
réveil. 21 h 53 .Il éteint la lampe. Il n'a pas peur du noir. Enfin, pas trop.
Répondeur
Alors il se lève, enfile un anorak, des bottes, noue une écharpe autour de
son cou. Il ouvre la porte de l'appartement, serre la clé dans son poing,
allume la lumière sur le palier, appelle l'ascenseur, attend.
« Bonjour, vous êtes bien chez Marlène Barat. Je ne suis pas chez moi pour
l'instant. Si vous désirez laisser un message, attendez le signal sonore et
parlez. Merci, et à bientôt. »
Il traverse le hall, sort dans la rue. Il fait froid. En remontant la rue, deux
cents mètres plus loin, il y a une cabine téléphonique. Il cherche dans la
poche de son anorak une carte de téléphone. Il entre dans la cabine,
compose le numéro.
Fabien attend le signal sonore. Et parle :
Il attend longtemps, les yeux grands ouverts. Il sait qu'il ne pourra pas
dormir. Puis il rallume la lampe : 22 h 01. Seulement.
La voix répond :
33
Corrigé
Répondeur
Il est tard. Fabien allume la lampe de chevet, met ses lunettes, regarde le
réveil. 21 h 53 .Il éteint la lampe. Il n'a pas peur du noir. Enfin, pas trop.
Il attend longtemps, les yeux grands ouverts. Il sait qu'il ne pourra pas
dormir. Puis il rallume la lampe : 22 h 01. Seulement.
Alors il se lève, enfile un anorak, des bottes, noue une écharpe autour de
son cou. Il ouvre la porte de l'appartement, serre la clé dans son poing,
allume la lumière sur le palier, appelle l'ascenseur, attend.
L'ascenseur ouvre ses portes. Fabien appuie sur le bouton « RDC ». Rez-
de-chaussée, douze étages à descendre.
Il traverse le hall, sort dans la rue. Il fait froid. En remontant la rue, deux
cents mètres plus loin, il y a une cabine téléphonique. Il cherche dans la
poche de son anorak une carte de téléphone. Il entre dans la cabine,
compose le numéro.
La voix répond :
« Bonjour, vous êtes bien chez Marlène Barat. Je ne suis pas chez moi
pour l'instant. Si vous désirez laisser un message, attendez le signal sonore
et parlez. Merci, et à bientôt. »
Fabien attend le signal sonore. Et parle :
".......................................................................................................................
Bernard FRIOT, Nouvelles histoires pressées, Milan Poche, 1992, 2000, p : 19-20
34
Fin du texte
35
SEANCE Salle informatique
La lecture puzzle est une activité de lecture qui se pratique depuis longtemps sans
ordinateur.
L’outil informatique, grâce au traitement de texte peut amener un plus et un confort
d’utilisation pour l’enseignant et pour l’enfant.
En utilisant les fonctions du traitement de texte, le travail sera toujours propre et l’enfant
pourra se corriger facilement en cas d’erreur.
L’ENT permettra à l’élève et l’enseignant d’échanger des travaux en ligne.
Déroulement :
Lorsque le texte a été tapé par l’enseignant et mis sous forme de puzzle, il est envoyé à
l’élève par le biais de l’ENT. L’enfant travaille alors sur une copie du document initial, l’autre
lui servant de version de secours s’il fait une erreur de manipulation.
L’enseignant conservera, en cas de dysfonctionnement de l’ENT, une copie du document
sur une clé USB, par laquelle il pourra transférer le document sur chaque poste.
Lorsque le travail est terminé, il lui est demandé d’indiquer son nom et la date en haut du
document, puis de procéder à une impression avant d’envoyer sa production, par le biais
de l’ENT, à son professeur.
Correction :
Texte 1 : F – D – A – C – G – B – E
Texte 2 : B – D – C – E – A
Prolongements possibles :
Demander aux enfants de travailler sur « La belle jeune femme au cœur de glace »,
sur le site http://alexwohl.chez-alice.fr/puzzledhtml1.htm
Faire rechercher un conte sur la Toile, que l’élève place en traitement de texte pour créer
un texte puzzle qu’il envoie par la suite à un camarade par le biais de l’ENT.
Ce pair effectue les déplacements nécessaires pour restituer la chronologie du conte, puis
renvoie le texte à son camarade, qui le corrige.
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Les imprudences d’Alexandre
A Malgré cette position inconfortable, il roule le plus vite possible dans la rue.
B En voyant la portière s'ouvrir, Alexandre essaie de freiner, mais ses mains sont trop
petites pour bien attraper les poignées de frein.
C Une voiture le dépasse et s'arrête à 20 mètres devant lui, à 1,50 m du bord du trottoir.
Elle bouche presque complètement la rue. Alexandre décide de passer à droite de la
voiture.
D La selle étant trop haute, Alexandre pédale avec la pointe des pieds en se tortillant
comme un ver.
F Alexandre est pressé d'aller rejoindre ses amis pour jouer au ballon. Au moment de
partir, il s'aperçoit que le pneu de sa bicyclette est crevé. Au lieu de le réparer, il
emprunte la bicyclette de son grand frère.
Le pêcher magique
A Le soir venu, elle courut vers son pêcher, mais en l'examinant, la petite fille découvrit, ô
surprise, sous chacune de ses feuilles vertes, une clochette d'argent et quand elle posa
sa vieille chaise sous l'arbre et s'assit pour se reposer, un vent léger passa dans les
feuilles, et toutes les clochettes se mirent à sonner, en faisant la musique la plus douce.
Alors commença une vie délicieuse.
B Il y avait une fois une pauvre petite fille qui n'avait plus de père ni de mère, et elle était si
pauvre qu'elle ne possédait rien, pas même une poupée. Quand ses parents étaient
morts, une vieille voisine l'avait recueillie et lui donnait matin et soir un peu de lait et un
peu de pain.
C Et dès que son travail fut fini, elle prit une pelle et s'en alla dans la cour. Là, elle se mit à
creuser la terre sèche et dure tant et si bien qu'elle fit un trou profond où elle enterra son
joli noyau rose. Puis elle alla se coucher.
D Un jour, pendant qu'elle balayait devant la porte, elle vit quelque chose briller dans la
poussière. C'était un simple noyau de pêche, mais si propre, si rose, si joli que la petite
fille, au lieu de le jeter, le mit dans sa poche. "Ce soir, se dit-elle, je le planterai dans la
petite cour. Si je l'arrose tous les jours, peut-être un pêcher poussera. Que ce serait joli
si j'avais un arbre dans la cour!"
E Le lendemain matin, déjà, la petite fille vit avec surprise qu'une tige sortait du sol. Vite,
elle alla chercher de l'eau pour l'arroser. Dès que l'eau eut touché terre, voici que la tige
se mit à pousser, et devint en quelques minutes un joli petit pêcher avec trois branches
qui se couvrirent de feuilles.
P. CHAPONNIERE
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Évaluation SOMMATIVE
CORRECTION
Exercice 1
C–E–A–D–F–B
Exercice 2
5–2–7–9–3–1–4–8–6
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Prénom : ......................... NOM : ............................. Classe de ............................. SCORE: ……%
EVALUATION sommative
A Comme elle ne savait pas lire, elle posa son balai et porta la missive à ses maîtres.
B Trois petits nains vinrent donc la chercher pour l’amener au coeur d’une montagne
creuse où vivaient les petits hommes.
C Il était une fois une misérable servante qui était propre et travailleuse.
D C’était une invitation des nains qui lui demandaient si elle accepterait d’être marraine
d’un de leurs enfants.
E Un matin, comme elle arrivait pour se mettre au travail, elle trouva une lettre.
F Elle ne savait que répondre, mais finit par se décider, les maîtres l’ayant convaincue
que l’on ne pouvait décliner une invitation de cet ordre.
Ne recopie pas les phrases, écris les lettres dans l’ordre qui te semble le bon.
Le coq s’en alla vite dehors se cacher derrière la meule de paille. La femme le chercha
longtemps, longtemps, puis dit à son mari :
« Commère Oie, va vite te cacher dehors, avec le Coq, derrière la meule de paille. »
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