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République Algérienne Démocratique Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique

Université LOUNICI ALI – BLIDA

Faculté des Lettres et des Langues étrangères

Département de Français

Niveau : L1 Année universitaire : 2023 -2024

Matière : Étude de texte Enseignante : Mlle AHMADOUCHE

Unité : Méthodologique

Crédit : 04

Coefficient : 02

Cours n° 03 : Le Mode Narratif


Séance n°1 : La narration

➢ La Narration

➢ Introduction :
➢ Pour situer le problème de la voix narrative, il convient de partir des distinctions proposées par G.
Genette entre l'histoire, le récit et la narration. Les énoncés narratifs prennent en charge une histoire,
à savoir une intrigue et des personnages situés dans un univers spatio-temporel. Ils organisent cette
histoire selon les possibles du récit, en particulier quant aux variations temporelles et quant au mode
d'accès ménagé vers le monde raconté – limité ou non à un point de vue interne [La perspective
narrative]. Mais il n'y a pas d'énoncés narratifs sans narration, sans énonciation narrative. Qui parle?
Quel est le statut de la voix qui est à l'origine des récits, qui est responsable des énoncés narratifs?

➢ Sous le terme de voix, Genette réunit une série de questions qui concernent, de manière générale, les
relations et les nécessaires distinctions qu'il convient d'établir entre ces trois instances que sont
l'auteur, le narrateur et le personnage. Questions de personne, d'abord: faut-il toujours distinguer
entre auteur et narrateur? Que se passe-t-il lorsque le narrateur est en même temps un personnage
de l'histoire qu'il raconte? Questions de niveau, ensuite: comment définir les rapports et les frontières
entre le dedans et le dehors des mondes racontés? Questions de temporalité enfin, lorsqu'on mesure
l'écart plus ou moins grand qui sépare le temps de l'acte narratif et le moment où l'histoire a lieu.

1. La question de l'auteur
➢ Qui parle?
• La tentation est forte d'assimiler la voix narrative à celle de l'auteur même du texte,
particulièrement lorsque le je du narrateur s'interpose avec insistance entre le
lecteur et l'histoire. Un tel privilège, en effet, paraît être réservé à l'auteur. «
Beaucoup de personnes se donnent encore aujourd'hui le ridicule de rendre un
écrivain complice des sentiments qu'il attribue à ses personnages; et, s'il emploie le
je, presque toutes sont tentées de le confondre avec le narrateur ». Balzac, Le Lys
dans la vallée, Préface, 1836 Balzac distingue clairement le personnage, le narrateur
et l'auteur. Il souligne le fait que la « situation narrative d'un récit de fiction ne se
ramène jamais à sa situation d'écriture » (Genette 1972, 226). La nécessité de cette
séparation est à la fois logique, psychologique et juridique.

2. Le narrateur

➢ un rôle fictif Du point de vue logique, on remarquera d'abord que Balzac ne connaît pas la
pension Vauquer (Le père Goriot), ce qui n'empêche pas son narrateur de la décrire jusque
dans ses moindres détails; on remarquera ensuite que George Orwell a écrit 1984 en 1948,
qu'il est mort deux ans plus tard, mais que son narrateur est encore en vie après 1984,
puisqu'il raconte son histoire au passé; enfin, on rappellera qu'un narrateur peut rendre
compte de scènes ou de dialogues extrêmement vivants, bien qu'ils se soient déroulés dans
un passé parfois très lointain. Ce pouvoir ne trouve pas sa source dans une « mémoire
particulièrement bonne », mais dans une « faculté plus qu'humaine » (Kayser, 74) – la même
qui permet à tout narrateur de s'infiltrer dans la conscience d'un ou de plusieurs
personnages pour en révéler le contenu au lecteur.

➢ Il en résulte que « dans l'art du récit, le narrateur n'est jamais l'auteur, [...] mais un rôle
inventé et adopté par l'auteur » (ibid., 71); « le narrateur est lui-même un rôle fictif »
(Genette 1972, 226).

➢ Le narrateur est donc l’organisateur du récit dont il oriente la vision et où il choisit les voix. Il
est l’agent de tout le travail de construction(…). Il choisit la progression narrative, les modes
du discours, la progression temporelle, le rythme du récit avec l’alternance de temps forts
(actions) et de temps faibles (descriptions) ». Christiane Achour et Amina Bekkat, Clefs pour
la lecture des récits, Convergences critiques II, Ed, du Tell, 2002, p.61
3. La subjectivité du narrateur :

• Les expressions déictiques permettent de délimiter un site linguistique de la voix,


c'est-à-dire de repérer la présence du narrateur, et ce même lorsque celui-ci
cherche à s'effacer le plus possible, comme chez les romanciers réalistes. Mais il
existe aussi d'autres indices de cette présence. Par exemple, dans le simple fait qu'il
est raconté au passé, un épisode est posé comme antérieur à l'acte de parole qui le
produit et qui par là même s'en distingue. En outre, certaines modalités – modalités
d'énonciation comme l'interrogation et l'exclamation, ou modalités d'énoncé
comme les adjectifs appréciatifs – lorsqu'elles ne peuvent pas être attribuées à un
personnage, sont souvent des renvois implicites à la subjectivité du narrateur.
L'usage de l'italique peut jouer un rôle comparable. Enfin, cette subjectivité se fait
jour quand, malgré un évident souci d'impartialité, une certaine unité de ton se
dégage de la lecture d'un récit. L'ironie peut y contribuer, mais aussi la tonalité
affective ou normative émergeant d'un réseau de comparaisons et de métaphores.

➢ Le lecteur :
« Lire, c’est déchiffrer des signes écrits, à voix haute ou de manière silencieuse.
Cette activité postule toujours une compréhension immédiate du texte, mais elle
peut également impliquer une compétence interprétative particulière, élaborée,
voire créatrice. C’est ce que désigne notamment l’expression de « lecture littéraire
» qui s’est répandue depuis les années 1970. Ainsi le lecteur désigne autant celui
qui lit (ce sens apparaît dès le XIVème s.) pour son propre compte, pour s’informer,
s’instruire ou pour le plaisir que le professionnel de la lecture-clerc qui lit à haute
voix ou correcteur d’épreuves typographiques. » Paul Aron, Denis Saint-Jacques et
Alain Viala, Le Dictionnaire du Littérature, Quadrige, 2004, p.33

• Le lecteur est donc la personne qui déchiffre des signes écrits et interprète
le message qu’ils transmettent pour comprendre l’intention de l’auteur de
manière plus ou moins pertinente, selon le degré d’érudition, ce qui lui
permet de donner en cas de littérature un ou d’autres sens possibles au
texte pour l’expliquer, pour le réécrire. Comme le souligne Umberto Eco,
grand théoricien de la réception d’un texte littéraire : « L’œuvre est refaite
par le lecteur. »

4. LE TEMPS DE LA NARRATION

• Le narrateur est toujours dans une position temporelle particulière par rapport à
l’histoire qu’il raconte. Genette présente quatre types de narration :

• 1. La narration ultérieure : Il s’agit de la position temporelle la plus fréquente.

• Le narrateur raconte ce qui est arrivé dans un passé plus ou moins éloigné.

• 2. La narration antérieure : Le narrateur raconte ce qui va arriver dans un futur plus


ou moins éloigné. Ces narrations prennent souvent la forme de rêves ou de
prophéties.

• 3. La narration simultanée : Le narrateur raconte son histoire au moment même où


elle se produit.

• 4. La narration intercalée : Ce type complexe de narration allie la narration


ultérieure et la narration simultanée. Par exemple, un narrateur raconte, après-
coup, ce qu’il a vécu dans la journée, et en même temps, insère ses impressions du
moment sur ces mêmes événements.

➢ La narration fait donc partie de la fiction. On peut l'y retrouver grâce à certains de ses traits
linguistiques. Examinons maintenant les rapports qui peuvent s'établir entre narration et
histoire, en réservant pour plus tard l'examen des relations narration-récit. La narration
entretient des relations pertinentes avec l'histoire du point de vue temporel et du point de
vue de la personne. Du point de vue temporel, on s'interrogera sur le rapport chronologique
qui s'établit entre l'acte narratif et les événements rapportés. Genette distingue la narration
ultérieure, qui est la plus courante, la narration antérieure, qui correspond au récit prédictif,
la narration simultanée, qu'on trouve par exemple dans le reportage sportif, et la narration
intercalée, où plusieurs actes narratifs sont intercalés entre les événements, comme dans le
roman épistolaire ou le journal intime (Genette 1972, 229).

5. Narration ultérieure

➢ Dans la majorité des récits, on raconte « au passé ». Ce recours au passé est tellement
fréquent qu'on a pu mettre en doute sa valeur temporelle et le considérer uniquement
comme un indice de fictionalité [La fiction]. Cependant, bien que la distance temporelle
séparant l'acte narratif et l'histoire soit rarement précisée, l'histoire est souvent –
directement ou indirectement – située dans le passé. Il suffit pour cela de la mention d'une
date, de l'annonce, dans le cours du récit, d'événements à venir, ou encore d'un épilogue au
présent.

➢ Parfois, à la fin d'un récit, le temps de l'histoire rejoint celui de la narration, en particulier
lorsque le narrateur fait partie de l'histoire. Par exemple, Gil Blas, après avoir raconté sa vie
et ses aventures sur près de 800 pages, conclut son récit par un bref sommaire ouvert sur le
futur:

➢ « Il y a déjà trois ans, ami lecteur, que je mène une vie délicieuse avec des personnes si
chères. Pour comble de satisfaction, le ciel a daigné m'accorder deux enfants, dont
l'éducation va devenir l'amusement de mes vieux jours et dont je crois pieusement être le
père ».

Le Sage, Gil Blas de Santillane

I. .Narration antérieure :

• L'antériorité du point de narration par rapport à l'histoire est un cas rare. Il ne faut
pas le confondre avec les récits de science-fiction, où le moment fictif de la narration
est presque toujours postérieur à l'histoire racontée. Ce cas correspond plutôt au
récit prédictif au futur ou au présent (prophéties, « visions »), quoique, là encore, «
le fait même de raconter l'avenir implique qu'il soit traité comme s'il était déjà
advenu » (Schaeffer, 274)

II. Narration simultanée :

• En narration simultanée, conduite au présent, le temps de l'histoire paraît coïncider


avec celui de la narration. Dans le registre des récits factuels, on peut songer au
reportage sportif. Dans le cas des fictions, il en résulte ce paradoxe que, même si le
narrateur est absent de l'histoire qu'il raconte, il semble présent quelque part dans
l'univers représenté (Genette 1983, 55). L'effet se rapproche de celui de la
focalisation externe [La perspective narrative]. Dans un récit à la première personne,
les choses sont encore plus complexes. Comment concevoir en effet de vivre et de
se raconter « en même temps »? La question mérite d'autant plus d'être posée
qu'une part grandissante de la production romanesque contemporaine propose des
récits en je, entièrement menés au présent. Sur cette « déviance de la narration
simultanée », voir Cohn (2001), chap. VI.

III. Narration intercalée

• Dans le roman par lettres, les épistoliers sont autant de narrateurs. L'histoire y est
ainsi racontée avec un point de narration mobile. C'est également le cas dans les
diverses formes du journal intime ou des Mémoires. L'intérêt réside ici dans le jeu
qui peut s'instaurer entre le temps de l'histoire et celui de la narration.

• Dans L'Emploi du temps de Butor, par exemple, un employé de bureau décide, sept
mois après son arrivée en Angleterre, de raconter son séjour depuis le début et en
suivant un ordre chronologique. Au deuxième mois de la rédaction, il sent que
certains événements présents veulent être racontés sans attendre leur tour; il
commence alors à tenir un journal tout en poursuivant la rédaction de ses
Mémoires; ceux-ci le mèneront bientôt au mois où il avait commencé à les écrire; il
se relit et s'aperçoit que les événements survenus depuis lors demandent une
réinterprétation du passé rédigé. Le livre présente ainsi une sorte de tresse
temporelle où se croisent l'activité mémorialiste, diariste et interprétative, et qui
rend compte de la construction d'un sujet dans la complexité de son expérience du
temps.

IV. LA PERSPECTIVE NARRATIVE selon Gérard Genette :

• Une distinction s’impose entre la voix et la perspective narratives, cette dernière


étant le point de vue adopté par le narrateur, ce que Genette appelle la focalisation.
« Par focalisation, j’entends donc bien une restriction de “ champ ”, c’est-à-dire en
fait une sélection de l’information narrative par rapport à ce que la tradition
nommait l’omniscience […]. » (1983 : 49) Il s’agit d’une question de perceptions :
celui qui perçoit n’est pas nécessairement celui qui raconte, et inversement.

• Le théoricien distingue trois types de focalisations :

o La focalisation zéro : Le narrateur en sait plus que les personnages. Il peut connaître
les pensées, les faits et les gestes de tous les protagonistes. C’est le traditionnel «
narrateur Dieu ».
o -La focalisation interne : Le narrateur en sait autant que le personnage focalisateur.
Ce dernier filtre les informations qui sont fournies au lecteur. Il ne peut pas
rapporter les pensées des autres personnages.
o -La focalisation externe : Le narrateur en sait moins que les personnages. Il agit un
peu comme l’œil d’une caméra, suivant les faits et gestes des protagonistes de
l’extérieur, mais incapables de deviner leurs pensées.

Séance n°2 : Le Texte Narratif


Introduction

1. Définition

Un texte narratif (ou récit) est une histoire, réelle ou fictive racontée par un à la 1re narrateur ou
3e personne, selon qu'il est impliqué ou non dans l'histoire. Il se déroule dans l'ordre de la narration.
Il peut s'agir d'un récit d'aventures, d'un récit historique, d'un récit merveilleux, etc.

• Les textes narratifs sont couramment utilisés dans la littérature, la fiction, le journalisme
narratif et d'autres formes d'écriture créative. Ils sont conçus pour captiver le lecteur,
l'immerger dans l'histoire et l'émouvoir émotionnellement, tout en véhiculant des
informations ou des perspectives.

2. Comment identifier un texte narratif ?


Un texte narratif décrit une succession de faits qui s'enchaînent. Il est caractérisé par des verbes
d'action et de mouvement qui indiquent la progression de l'histoire, à laquelle participent un ou
des personnages. Le narrateur peut, aussi, être un personnage de l'histoire qu'il raconte.

La narration se déroule en un temps donné et en un lieu donné. Les compléments circonstanciels de


lieu et de temps sont donc souvent employés pour définir le cadre spatio-temporel de l'action. Le
temps des verbes suffit parfois à suggérer la durée.

Remarque : lorsque les verbes d'un texte narratif sont conjugués au passé simple, il s'agit d'un
récit ; mais tout récit n'est pas obligatoirement narré au passé simple.

• . La structure d'un récit

• Le schéma narratif : Le récit se compose de différentes parties ou étapes organisées selon


l’enchaînement suivant :

• La situation initiale (état d’équilibre) : Au cours de laquelle sont mis en place les éléments
de l’histoire comme : Les personnages, le décor ou le lieu où se déroule l’histoire, le moment,
et l’époque ou la saison.

• -Le processus de transformation qui comporte :

• -Un élément modificateur (perturbateur) qui met fin à la situation de départ et qui provoque
l’action. -Une série de transformations (actions) ou déroulement des événements.

• -Un élément de résolution (échec ou réussite de l’action).

• La situation finale : Un dénouement qui constitue un retour vers un nouvel équilibre. Dans le
cas de la nouvelle fantastique, l’équilibre revient, mais sans explication rationnelle de
l’énigme.

• Le schéma actantiel : Appelé aussi modèle actantiel, c’est un outil d’analyse créé par Algirdas
Julien Greimas en 1966pour décortiquer et analyser les textes narratifs ou dramatiques. Il
s’intéresse à l’étude des relations entre les personnages.

• Il se compose de six éléments à savoir :


• Le sujet : C'est le personnage qui doit accomplir une mission. Il s'agit généralement du
personnage principal.

• L’objet : C’est la quête que poursuit le personnage principal (c’est ce que le sujet cherche à
obtenir.). Ce n'est pas nécessairement un objet réel, il peut s'agir d'une idée, d'une valeur.

• Le destinateur : C'est ce qui pousse le sujet à agir. Il apparaît donc au début de la mission. Il
peut être un personnage, une chose, un sentiment, une idée, etc.

• Le destinataire : Ce sont tous ceux qui obtiennent un bénéfice, un avantage, à la fin de la


mission. Le sujet peut être le destinataire, mais il est enrichi par l'obtention de l'objet de la
quête.

• Les adjuvants : Ce sont tous les personnages ou les éléments qui aident le sujet à accomplir
sa quête, à atteindre son but.

• Les opposants : Ce sont tous les personnages ou les éléments qui nuisent à la réalisation de
la mission.

Le destinateur
L’objet Le destinataire

Adjuvants Le sujet Opposants

4. Le point de vue dans un récit :

• Pour rapporter une histoire, le narrateur peut se placer à l'extérieur de la scène. Le lecteur ne dispose
alors que d'un foyer de perception restreint, limité aux dialogues, aux faits et gestes des personnages :
la narration est neutre et objective. On parle alors de focalisation externe.

Si le narrateur rapporte la scène à travers les yeux d'un personnage (ou de lui-même s'il est impliqué dans
l'histoire), il s'agit d'une focalisation interne (narration à la 1re personne).

Si le narrateur donne une vision complète des personnages et de la situation – son point de vue
est omniscient –, on parle de focalisation zéro. La narration est alors riche en explications psychologiques et en
détails sur les événements antérieurs ou sur ceux qui se produisent dans des lieux différents.
Attention ! Un texte peut combiner différents points de vue.

5. La complexité du récit :

Un récit ne suit pas nécessairement la chronologie de l'histoire. On peut déceler dans un texte narratif
des retours en arrière sur des événements passés ou des anticipations par rapport à la suite de l'histoire. De
même, le narrateur peut accorder un long développement à un fait très ponctuel ou, au contraire, passer sous
silence un long épisode de l'histoire – il s'agit d'une ellipse. Peuvent aussi se greffer d'autres récits ou s'insérer
d'autres types de textes (discours, descriptions, dialogues). Ces éléments de temporalité, de rythme et de
discours montrent la riche complexité du texte narratif.
À retenir :
Un texte narratif est une histoire réelle ou imaginaire, qui comporte un processus de
transformation.
Il peut être narré sous des modes très différents qui peuvent le rendre complexe selon
le schéma narratif qu'il suit et le point de vue de la narration qu'il adopte. Il est surtout
caractéristique de trois genres : le roman, le conte et la nouvelle.

• Séquence textuelle :
La séquence narrative est la séquence dominante dans un texte narratif. Elle comprend, dans un
récit à 3 temps :
• un début
• un milieu
• une fin.
Elle comprend, dans un récit à 5 temps :
• La situation initiale (Qui? Où? Quand? l’atmosphère du départ est établie);
• L’élément déclencheur (un problème, une action qui déséquilibre la situation et les personnages,
l’élément qui déclenche le récit)
• Le nœud/le développement (le déroulement, les péripéties, la réaction des personnages face au
problème)
• Le dénouement (la fin de l’action, le résultat et les conséquences des actions des personnages
• La situation finale (conclusion de l’histoire, l’équilibre est rétabli).
La structure textuelle du récit autochtone traditionnel comprend : un personnage principal, un lieu
de départ, un cheminement et le retour du personnage transformé au lieu de départ (Province de
la C.-B. 2015)

Les outils linguistiques :


PROCÉDÉS SYNTAXIQUES ET GRAMMATICAUX : Temps verbaux fréquents : • le présent; • passé
composé • futur simple • le passé simple; • imparfait • plus-que-parfait • le conditionnel présent
et le conditionnel passé Type de phrases variées
Type de phrases variées
PROCÉDÉS D’ORGANISATION DU DISCOURS :
Les principaux marqueurs de relation utilisés:
• de temps (alors, puis, tout à coup, ensuite, plus tard, aujourd’hui, demain, le lendemain, etc.)
• d’espace et de lieu (près de, loin de, là, à cet endroit, chez, etc.).
PROCÉDÉS LEXICAUX:
• vocabulaire devient progressivement plus riche et imagé et est adapté à l’âge du lecteur/
scripteur
• utilisation de verbes d’action (sauter, courir, manger, etc.).
• champ lexical
• variété de langue (niveau)
PROCÉDÉS STYLISTIQUES :
• comparaison, métaphore, personnification, oxymore, antithèse, hyperbole, périphrase,
énumération, métonymie, euphémisme, etc.
PROCÉDÉS MUSICAUX :
• sonorité : allitération, assonance
• rythme : enjambement, pause, longueur des phrases, accentuation
PROCÉDÉS PROSODIQUES
• Rythme, pause, accentuation
PROCÉDÉS GRAPHIQUES ET VISUELS :
• Mise en page du texte, illustration

GENRES :
Exemples de textes à dominantes narratives : • récit; • roman; • récit d’aventures; • légende ou •
récit ou roman mythe; fantastique; • nouvelle; • récit autochtone • mémoires; traditionnel; • récit
de vie; • discours; • récit de voyage; • conte; • récit historique; • fable; • etc…

Source : Gérard Genette, Nouveau Discours du récit. « Poétique », 1983 Louis Hébert, Dispositifs pour l’analyse
des textes et des images, Limoges, Pulim, 2007 Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné Jean-Pierre
Goldenstein, Lire le roman. Gérard Genette, Figures III, 1972. En ligne : https://www.cairn.info/revue-le-
francais-aujourd-hui-2014-4-page-19. http://www.signosemio.com/greimas/modele-actantiel.asp

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