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1. INTRODUCTION
3,5
3,0
2,5
2,0
Lateral resistance
1,5
1,0
0,5
1960 1970 1980 1990 Year
Bracing
Figure 2 Ratio of labour to material costs.
Simple frame
17
system
2.1 Le contreventement
L'objectif principal du contreventement est d'assurer la stabilité latérale de la structure
dans son ensemble. Il doit donc s'opposer à toutes les charges horizontales, par exemple
le vent, les déformations imposées, la température, le séisme et les effets des
imperfections sur le contreventement. Pour une ossature rigide, le contreventement doit
être en plus suffisamment indéformable pour que l'on puisse négliger, dans l'analyse, les
effets du second ordre. Dans l'Eurocode 3 [1], cette exigence se traduit par :
soit :
Vsd
0,1 (1)
Vcr
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(a) Les panneaux triangulés (figure 3a)
Les panneaux triangulés sont disposés de telle sorte qu'ils aient le minimum d'incidence
sur le plan général de la structure tout en tenant compte de la façon dont la structure va
être montée, de la distribution des forces horizontales et de la position des joints de la
structure.
Les panneaux triangulés peuvent être faits avec des barres disposées en croix, en « K »
ou par des bracons. L'avantage d'un système triangulé tient au fait que les diagonales ne
sont soumises qu'à de la traction (en « croix ») ou à de la traction et compression (en
« K » ou en « diagonal ») sans aucune flexion. Ainsi les diagonales sont relativement
légères tout en assurant une très bonne rigidité de l'ensemble de la structure. Dans le cas
de bracons, le système dépend en partie de la flexibilité des poutres horizontales. Cette
disposition particulière donne plus de souplesse à l'ensemble ce qui est beaucoup plus
efficace dans le cas de charges sismiques.
Lorsque l'on utilise une diagonale seule (contrairement à un système en « croix »), elle
doit être capable de résister tant à la compression qu'à la traction pour reprendre les
effets du vent dans des directions qui peuvent être opposées. Dans ces conditions il est
recommandé d'avoir un élancement minimum de la diagonale de 250 pour limiter sa
flèche due au poids propre qui diminue sa résistance à la compression.
Bien qu'il soit possible d'utiliser de nombreuses formes de sections, le tube circulaire
est le plus efficace structurellement parlant. En outre, les tubes circulaires présentent
une plus grande résistance à la corrosion et un meilleur effet esthétique que les sections
ouvertes.
Dans un contreventement en croix, les éléments ne sont soumis qu'à de la traction. Il est
donc possible d'utiliser des ronds pleins ou des plats très légers. Les détails de liaisons
de contreventement appropriés sont représentés, figure 4, pour les systèmes en croix,
figure 5 pour les systèmes en K.
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Eccentric Cross K
(a) Braced-bay frame
A
Without With
openings openings
B (A1) (A2)
Concrete walls
Concrete cores
(B1) (B2)
B
Bracing
system
C
K-bracing (A)
(B)
(a)
B Stiff core
A
C
Cranked
elements
(C) (C)
(b)
Figure 5 Construction details appropriate
to K-braced system
Stiff core
Bracing
system
(c)
Figure 6 Positions of bracing systems
within a structure
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refends peuvent être avec ou sans ouvertures selon les exigences de fonctionnement du
bâtiment.
(a) la trame
Généralement, l'organisation de la trame de la structure est déterminée par son
utilisation future et les exigences architecturales. Cependant, il y a un certain nombre de
facteurs qui doivent être présents à l'esprit lors du choix de l'espacement des poteaux
d'une ossature simple.
Dans toute ossature, la réduction maximale du coût peut être obtenue par la répétition en
grand nombre d’éléments de fabrication similaire. Une trame régulière de poteaux est
beaucoup moins onéreuse qu'une trame non régulière pour une surface de plancher
donnée (voir figure 7).
Il n'est pas surprenant non plus qu'une trame orthogonale de poutres et de poteaux soit
plus économique qu'une trame biaise. La structure la plus rentable est obtenue par une
trame de poteaux non pas carrée mais rectangulaire. Dans ce cas de figure, les poutres
secondaires portent suivant la plus grande dimension et les poutres principales suivant
la plus petite. Cette disposition a pour effet de réduire au minimum le nombre
d'assemblages poutre-poutre et le nombre d'éléments par unité de surface de plancher
supporté.
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(a) (a)
Par définition, les poutres d'une ossature simple sont supposées être simplement
appuyées sur les poteaux. La portée maximum la plus économique dépend des charges
appliquées, du type de poutre employé et des limitations d'épaisseur de la structure du
plancher. Cette dernière considération est influencée par la hauteur limite totale du
bâtiment et par les exigences des corps d'états secondaires, tant au-dessus qu'en dessous
de la structure du plancher.
La figure 8 donne la plage des portées couverte, dans des locaux à usage de bureaux,
par ces différents types de plancher. Il n'est pas surprenant que les plus grandes portées
soient atteintes par les systèmes où la structure en acier est associée à une dalle en béton
coulée in situ.
Traditionnellement, les espacements de poteaux sont des multiples de 2,5 m ou 3,0 m
(par exemple dimensions courantes d'une trame : 9 6 m, 7,5 15 m, etc.). La dernière
trame correspond à peu près à la longueur maximale des coffrages perdus en acier, non
étayés, les plus courants (utilisés en construction mixte). La figure 9 présente une trame
classique de poutres principales et secondaires supports d'un plancher mixte avec bac
collaborant. Primary
beams
Fabricated or taper beam
Composite trusses
Stub girder
0 5 10 15 20
Figure 8 Span ranges of different beam systems. (a) Inefficient (b) Efficient
Secondary
Primary beam
h =10mm beam
Web cleat
Partial depth
450mm end-plate
Fin-plate
Span 6m
3. JUSTIFICATION DE LA STRUCTURE
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des éléments non porteurs,
des équipements techniques.
Les charges d'exploitation sur les planchers (Q)
Les charges de vent (W)
Les charges dues au séisme (E)
Les charges de neige (S) pour la justification de la toiture.
Les effets des imperfections peuvent être pris en compte, dans l'analyse de l'ossature,
par une imperfection géométrique initiale (phi), (défaut d'aplomb), déterminée par la
formule :
k c k s o
(3)
avec 1 / 200
25
pour l'ossature
Frd = 1,35 G + 1,5 Q
(9)
pour le contreventement
Vr,H,d = 1,35 G + 1,5 Q + o 1,5 W
(10)
= 1,35 G + 1,5 o Q + 1,5 W
(11)
=G+Q+E
(12)
Se référer à l'Eurocode 1 [2], 3 [1] et 8 [3] pour des informations plus précises sur les
règles des combinaisons d'actions.
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Depth of
structure
(mm)
Vibration
1000
Deflection
Strength
500 Minimum
3.3 Justification des poteaux
L'effort normal ultime
0 5 10 15 20
dans les poteaux est la somme
des réactions d'appui des poutres Span (m) qu'il supporte.
Bien que le Figure 13 Dominant design criterion for moment fléchissant soit
supposé ne pas different beam spans. se transmettre directement
des poutres aux poteaux, dans la plupart des pays européens,
on est tenu de transmettre un moment forfaitaire. Le moment est pris égal au produit de
la réaction de la poutre par l'excentrement de la liaison poutre-poteau. Pour l'assemblage
d'une poutre sur l'axe fort du poteau, cet excentrement est égal à la moitié de la hauteur
de la section du poteau. Dans certains pays, on majore l'excentricité de la réaction
d'appui de la poutre, par exemple en Grande-Bretagne, l'excentricité par rapport à l'axe
fort est prise égale à Hp/2 + 100 mm. Dans tous les cas, le moment appliqué est réparti
entre le poteau supérieur et le poteau inférieur proportionnellement à leur rigidité de
flexion.
La manière précise de modéliser les ossatures simples et, en particulier, les actions à
considérer pour le calcul des poteaux, sera traitée dans l'annexe H de l'Eurocode 3 [5].
Dans la mesure où les nœuds d'un poteau sont fixes, la longueur de flambement d'un
poteau (Le) est de 1,0 L avec « L » longueur d'un tronçon de poteau. Dans les cas où les
tronçons de poteaux sont sous-employés, en terme de résistance, la résistance à la
flexion résiduelle de ces tronçons peut permettre, pour le tronçon en question, de
considérer une longueur de flambement < 1,0 L.
Une telle situation se produit lorsque la section du poteau est continue jusqu'à un point
fixe et que les segments du poteau de part et d'autre du point fixe sont de longueurs
différentes. Le tableau 2 donne les réductions de longueurs de flambement qui peuvent
être retenues pour différentes valeurs de a/L. Cependant, il faut penser à la position des
joints de continuité et à leur degré de rigidité lorsque l'on veut prendre en compte cet
effet favorable.
L'effet de la disposition des charges n'est généralement pas pris en compte dans la
justification de l'ossature. La prise en compte de différents chargements dépend des
réglementations spécifiques à chaque pays. Cependant, dans le cas où des moments
ponctuels sont appliqués à un poteau, on doit prendre M.LT =1,1 (Eurocode 3 :
§ 5.5.4), lorsque l'on considère le déversement du poteau. C'est une mesure de
précaution qui protège de certaines dispositions du chargement, dans la structure réelle
qui pourraient amener le poteau à être soumis à une distribution de moment à simple
courbure, disposition particulièrement néfaste pour les considérations de déversement.
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3.4 Le contreventement
Le contreventement doit satisfaire certains critères pour que la structure soit classée
comme structure rigide contreventée.
Dans l'Eurocode 3 (article 5.2.5.3(2)) une ossature est « contreventée », si le
contreventement réduit ses déplacements horizontaux de 80 %. En clair, ce critère sera
toujours satisfait dans le cas d'ossatures simples qui se comportent, en l'absence de
contreventement, comme des mécanismes.
De plus, en satisfaisant le critère (2), le contreventement est classé comme rigide et les
effets du second ordre peuvent être négligés dans l'analyse.
La rigidité du contreventement n'est pas régie par l’équation (2) uniquement mais aussi
et plus fréquemment par les vérifications en service qui exigent que, tant le déplacement
horizontal de la partie supérieure de l'étage par rapport à sa partie inférieure que, le
déplacement horizontal de la structure dans son ensemble, doivent être limités ; les
valeurs sont fonction de la sensibilité des éléments de la structure aux déformations
d'efforts tranchants. Les limites recommandées par l'Eurocode 3 [1] sont :
h/300 pour le déplacement horizontal relatif de l’étage,
ho/500 pour la structure dans son ensemble,
avec h la hauteur d'étage
ho la hauteur hors tout du bâtiment
A l'état limite ultime, le contreventement doit être capable de transférer, en toute
sécurité, les charges horizontales pondérées aux fondations. Un contreventement tout
acier, comprendra, dans la plupart des cas, des treillis. Très souvent, un élément
horizontal du contreventement triangulé sert aussi de poutre de plancher. Cet élément
particulier sera soumis à de la flexion simple (due aux charges gravitaires) et à un effort
normal (du au vent et aux charges dues aux imperfections). La résistance de cet élément
doit donc être vérifiée comme pour une poutre-poteau (conformément au § 5.5.4 de
l'Eurocode 3) avec les combinaisons d'actions appropriées pour charges gravitaires plus
charges horizontales (voir § 3.1 ci-dessus).
La modélisation des noyaux en béton sera faite avec un soin tout particulier. Voici
certains points à prendre en compte :
Prendre la largeur efficace des parois plutôt que leur largeur totale si elles sont
très larges (figure 14). La largeur efficace à considérer est fonction du rapport
b/t de la paroi, de la hauteur du bâtiment et de la forme du diagramme de
moment fléchissant sur la hauteur. Des indications à ce propos sont fournies
dans l'Eurocode 3 [1].
Inclure les propriétés de torsion du noyau. La résistance à la torsion des
sections creuses (figure 14b) est essentiellement efficace à la torsion de
révolution alors que celle des sections en I ou en U l'est surtout à la torsion non
uniforme, au gauchissement, par la flexion opposée des semelles. Suivant le
logiciel utilisé, on doit vérifier que la modélisation du noyau par un seul
élément vertical, est suffisante. Il peut être nécessaire d'introduire des éléments
supplémentaires pour représenter les propriétés du noyau.
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Inclure dans l'analyse la résistance à la flexion fournie par les escaliers entre
planchers. Un escalier assure une certaine résistance au déplacement relatif des
planchers. Cette prise en compte conduit à une diminution du déplacement
horizontal relatif entre étages sous réserve d'un renforcement supplémentaire
de l'escalier. Les modèles pour la détermination des propriétés statiques
équivalentes d'un escalier doivent être recherchés dans la documentation.
29
b b/2
b eff b eff
/2
(a) (b)
30
1. Tableau 2 - Longueur de flambement des poteaux continus contreventés
Poteau Portique 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 a/L
0,70 0,73 0,76 0,79 0,82 0,85 0,88 0,91 0,94 0,97 1,0 Lt/L
1 2
0,50 0,53 0,57 0,61 0,65 0,70 0,75 0,81 0,87 0,93 1,0 Lt/L
34
0,70 0,72 0,74 0,77 0,79 0,81 0,84 0,87 0,91 0,95 1,0 Lt/L
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