Vous êtes sur la page 1sur 7

Séries numériques Sommaire

Séries numériques

Sommaire
I Séries à termes réels ou complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.1 Définitions de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.2 Premiers exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.3 Propriétés des séries convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.4 Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.5 Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II Séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Dans ce chapitre, K désigne R ou C.

Jean-Michel Ferrard www.mathprepa.com Page 1


Séries numériques Partie I : Séries à termes réels ou complexes

I Séries à termes réels ou complexes


I.1 Définitions de base
Définition (Sommes partielles d’une série)
Soit (un )n≥0 une suite d’éléments de K. Soit N un entier naturel.
P N
P
On appelle somme partielle d’indice N de la série un la quantité SN = un .
n≥0 n=0

Définition (Convergence ou divergence d’une série)


P
Soit (un )n≥0 une suite de K. On dit que la série un (ou la série de terme général un ) est
n≥0
convergente si la suite (SN ) de ses sommes Ppartielles est convergente.
Dans le cas contraire, on dit que la série un est divergente.
n≥0

Définition (Somme d’une série convergente)


P
Soit un une série convergente.
n≥0 ∞
P
La quantité lim SN est notée un et est appelée somme de la série.
N →∞ n=0

Définition (Reste d’ordre N d’une série convergente)


P
Soit un une série de K, convergente, de somme S. Soit N un entier naturel.
n≥0
On appelle reste d’ordre N de cette série la quantité notée RN et égale à RN = S − SN .

P
Cette quantité est notée un .
n=N +1

Remarques
– Par définition de la convergence d’une série, on a lim RN = 0.
N →∞
Mais attention : on ne doit pas dire qu’une série est convergente ⇔ son reste d’indice N tend
vers 0, car l’existence même de ce reste suppose déjà que la série est convergente.
– Si la suite (un ) de K n’est définie que pour n ≥ k on peut se ramener à ce qui précède en
posant, si 0 ≤ n < k, un = 0.

P
En cas de convergence, la somme de la série est alors notée un .
n=k
– L’unicité de la limite implique l’unicité de la somme d’une série convergente.
– Avec les notations précédentes, on a u0 = S0 et, ∀n ∈ N∗ , un = Sn − Sn−1 .
La suite (un ) est donc à son tour déterminée par la donnée des sommes partielles (Sn ).
– Déterminer la nature d’une série, c’est dire si elle est convergente ou divergente.
C’est un problème différent que de calculer sa somme en cas de convergence.
Parfois les deux problèmes peuvent être traités simultanément.
L’énonce pourra demander de prouver la convergence, puis de calculer la somme.
Enfin il est fréquent qu’on puisse prouver qu’une série est convergente mais qu’on soit inca-
pable d’en calculer la somme.

Jean-Michel Ferrard www.mathprepa.com Page 2


Séries numériques Partie I : Séries à termes réels ou complexes

P
– On ne modifie pas la nature de un en changeant la valeur d’un nombre fini de un .
n≥0
En revanche, s’il y a convergence, on modifie en général la somme de cette série.

I.2 Premiers exemples


– Série géométrique
P n :
La série a , où a appartient à C, converge ⇔ |a| < 1.
n≥0
∞ ak ∞ 1
an = an =
P P
On a alors et en particulier .
n=k 1−a n=0 1−a
X1
– Série harmonique : la série est divergente.
n≥1
n
– Série harmonique alternée :
X (−1)n−1 1 1 1
La série = 1 − + − + · · · est convergente, de somme ln 2.
n≥1
n 2 3 4
1 X 1
– Série des : la série est convergente, de somme 1.
n(n + 1) n≥1
n(n + 1)
1 X 1 π2
– Série des 2 : la série est convergente, de somme .
n n≥1
n2 6
– Série exponentielle :
X xn
Pour tout x réel, la série est convergente, et sa somme est ex .
n≥0
n!

I.3 Propriétés des séries convergentes

Proposition (Convergence des séries à termes complexes)


P P P
La série complexe zn est convergente⇔les séries réelles Re zn et Im zn le sont.
n≥0 n≥0 n≥0

P ∞
P ∞
P
On a alors : zn = Re zn + i Im zn .
n=0 n=0 n=0

Proposition (Une condition nécessaire de convergence)


P
Si la série un est convergente, alors lim un = 0. Attention la réciproque est fausse !
n≥0 n→∞
P
Si lim un n’existe pas ou est non nulle, la série un est dite grossièrement divergente.
n→∞ n≥0

Proposition (Combinaisons linéaires de séries convergentes)


Soient (un ) et (vn ) deux suites de K. Soient λ et µ dans K.
P P P
Si les séries un et vn sont convergentes, alors la série (λun + µvn ) est convergente
n≥0 n≥0 n≥0

P ∞
P ∞
P
et on a l’égalité : (λun + µvn ) = λ un + µ vn .
n≥0 n≥0 n≥0

Jean-Michel Ferrard www.mathprepa.com Page 3


Séries numériques Partie I : Séries à termes réels ou complexes

Remarques
P P
– Si λ 6= 0, les séries (λun ) et un sont de même nature.
n≥0 n≥0
P P P
– Si un et vn sont de natures différentes, alors (un + vn ) est divergente.
n≥0 n≥0 n≥0
P P P
– Il est possible que (un + vn ) soit convergente alors que ni un ni vn ne le sont.
n≥0 n≥0 n≥0

P P P
On ne développera donc pas (un + vn ) sans vérifier la convergence de un et vn .
n≥0 n≥0 n≥0

Proposition (Etude d’une suite ramenée à l’étude d’une série)


P
Une suite (un ) de K a même nature (CV ou DV) que la série (un+1 − un ).
n≥0

P
En cas de convergence, on a : (un+1 − un ) = ( lim un ) − u0 .
n=0 n→∞

Remarque
P
Cette propriété ramène l’étude de la suite (un ) à celle de la série (un+1 − un ).
n≥0
P
Elle permet aussi d’étudier des séries vn , et souvent d’en calculer la somme, si le terme
n≥0
général vn peut s’écrire sous la forme vn = un+1 − un .
Proposition (Critère de Cauchy pour la convergence d’une série)
P
Soit (un ) une suite de K. La série un est convergente si et seulement si :
n≥0

k=n
P
∀ε > 0, ∃N ∈ N tq : ∀m ≥ N, ∀n ≥ N, uk ≤ ε.
k=m
Ce critère peut encore s’écrire :
n+p
P
∀ε > 0, ∃N ∈ N tq : ∀n ≥ N, ∀p ≥ 0, uk ≤ ε.
k=n

I.4 Convergence absolue

Définition
Soit (un ) une suite de K.
P P
La série un est dite absolument convergente si la série |un | est convergente.
n≥0 n≥0

Proposition
P
Si un est absolument convergente, alors elle est convergente.
n≥0 ∞
P P ∞
On a alors l’inégalité : un ≤ |un |.
n=0 n=0

Remarque et définition
La réciproque de la propriété précédente est fausse.
Toute série convergente sans être absolument convergente est dite semi-convergente.

Jean-Michel Ferrard www.mathprepa.com Page 4


Séries numériques Partie I : Séries à termes réels ou complexes

Proposition (Produit de deux séries absolument convergentes)


Soient (un ) et (vn ) deux suites de K. On définit la suite (wn ) de K par :
Pn
∀n ∈ N, wn = u0 vn + u1 vn−1 + · · · + un−1 v1 + un v0 = uk vn−k .
k=0
P P P
On dit que la série wn est le produit de Cauchy des séries un et vn .
n≥0 n≥0 n≥0
P P P
Si les deux séries un et vn sont absolument convergentes, alors la série wn est
n≥0 n≥0 n≥0

P ∞
P ∞
P
absolument convergente et on a : wn = un vn .
n=0 n=0 n=0

I.5 Séries alternées


Définition
Soit (un ) une suite de R.
un est alternée si le signe de (−1)n un est constant.
P
On dit que la série
n≥0

Proposition (Critère spécial des séries alternées)


P
Si la série un est une série alternée, et si la suite de terme général |un | tend vers 0 en
n≥0 P
décroissant, alors la série un est convergente.
n≥0
N
P ∞
P
Si on note SN = un la somme partielle d’indice N et RN = le reste d’ordre N :
n=0 n=N +1
– Les suites (S2N ) et (S2N +1 ) sont adjacentes, et convergent vers la somme de la série.
– RN possède le signe de uN +1 .
– On a l’inégalité |RN | ≤ |uN +1 |.

Jean-Michel Ferrard www.mathprepa.com Page 5


Séries numériques Partie II : Séries à termes positifs

II Séries à termes positifs

Remarques
– Les hypothèses un ≥ 0 ou un ≤ vn ci-dessous, vraies à priori pour tout n de N, peuvent n’être
vraies qu’à partir d’un certain rang n0 : les résultats sur la nature des séries (pas sur leur
valeur ) restent valables.
P P
– Compte tenu du fait que les séries un et (−un ) sont de même nature, les énoncés
n≥0 n≥0
suivants s’appliquent aussi, avec des modifications évidentes, au cas des séries réelles dont le
terme général garde un signe constant à partir d’un certain rang.
– Les propriétés des séries à termes positifs sont très utiles pour étudier la convergence absolue
de séries à valeurs dans K.
Proposition (Convergence par majoration des sommes partielles)
Soit (un ) une suite de R+ . La série
P
un est convergente ⇔ la suite (SN ) de ses sommes
n≥0
partielles, qui est croissante, est majorée.
P∞
En cas de convergence, on a l’égalité : un = supN ≥ 0 (SN )
n=0

Proposition (Convergence par domination)


Soient (un ) etP(vn ) deux suites de R+ . OnP suppose que ∀n ∈ N, un ≤ vn .
– Si la série un diverge, alors la série vn diverge.
n≥0 P n≥0 P
– Par conséquent, si la série vn converge, alors la série un converge.
n≥0 n≥0

P ∞
P
Dans ce cas, on a alors : ∀N ∈ N, un ≤ vn .
n=N n=N

Proposition (Convergence par équivalence ou par prépondérance)


Soient (un ) et (vn ) deux suites de R+ .
P P
Si un = O(vn ) et si la série vn converge, alors la série un converge.
n≥0 n≥0
P P
Si un ∼ vn , alors les séries un et vn sont de même nature.
n≥0 n≥0

Remarque
P P
Dans la proposition “un ∼ vn ⇒ un et vn sont de même nature”, il est essentiel que
n≥0 n≥0
les termes généraux un et vn gardent un signe constant quand n → ∞.
(−1)n
Exemple : avec un = √ et vn = ln(1 + un ).
n
P P
On a un ∼ vn mais un converge et vn diverge.
n≥0 n≥0

Jean-Michel Ferrard www.mathprepa.com Page 6


Séries numériques Partie II : Séries à termes positifs

Proposition (Sommation des relations de comparaison)


Soient (un ) et (vn ) deux suites de R+ .
0
P P
Notons SN et SN les sommes partielles des séries un et vn .
n≥0 n≥0
0
De même notons RN et RN
les restes d’ordre N .
P P
En cas de convergence des séries un et vn , on a :
n≥0 n≥0
0
– Si un = o(vn ) alors RN = o(RN ).
0
– Si un ∼ vn alors RN ∼ RN .
P P
En cas de divergence des séries un et vn , on a :
n≥0 n≥0
0
– Si un = o(vn ) alors SN = o(SN ).
0
– Si un ∼ vn alors SN ∼ SN .

Proposition (Séries de référence)


X 1
– Séries de Riemann : La série est convergente ⇔ α > 1.
n≥1
nα (α > 1
X 1
– Séries de Bertrand : La série converge ⇔ ou
n≥2
nα lnβ n α = 1, β > 1

Proposition (Utilisation des séries de référence de Riemann)


– S’il existe α > 1 et M ≥ 0 tels que 0 ≤ nα un ≤ M , alors la série
P
un converge.
n≥0
α 1
C’est le cas notamment si lim n un = 0, ce qu’on peut traduire par un = o( α ).
n→∞ P n
– S’il existe M > 0 tel que nun ≥ M , alors un diverge.
n≥0
λ
C’est le cas notamment si lim nun = λ > 0 c’est-à-dire si un ∼ .
n→∞ n

Proposition (Règles de d’Alembert)


un+1
Soit (un ) une suite de R+∗ . On suppose que lim = α.
P n → ∞ un
– Si 0 ≤ α < 1, la série un est convergente.
n≥0
P
– Si α > 1, la série un est divergente.
n≥0
– Si α = 1 on ne peut rien dire : c’est le cas douteux de la règle de d’Alembert.
un+1
= 1+ , alors la série
P
Toutefois, si lim un est divergente.
n → ∞ un n≥0

Jean-Michel Ferrard www.mathprepa.com Page 7

Vous aimerez peut-être aussi