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Les infrastructures portuaires et fluviales sont soumises à des nombreuses agressions, le niveau
d’agressivité varie suivant que le béton soit dans la zone immergée, en zone de marnage ou en zone
non immergée. L’origine des dégradations est diverse, elle peut être mécanique, chimique, climatique
ou biologique. Ces dégradations se manifestent par la fissuration, la perte des caractéristiques des
armatures corrodées conduisant à la chute des propriétés mécaniques des structures. Le vieillissement
de ces structures nécessite des travaux de réparation ou renforcement pour qu’elles puissent
continuer à assurer de manière satisfaisante leurs fonctions.
Elle dépasse la teneur maximum en ions chlorure pour ce type d’ouvrage (pont) contenant des
armatures en acier ou des pièces métalliques, qui est de 0,40 %.
https://www.infociments.fr/sites/default/files/article/fichier/ct-g12.8-31.pdf
La durabilité de l’ouvrage caractérise sa capacité à conserver les fonctions d’usage, pour lesquelles il a
été conçu (fonctionnement structurel, sécurité, confort des usagers), et à maintenir son niveau de
fiabilité et son aspect esthétique dans son environnement, avec des frais de maintenance et
d’entretien aussi réduits que possible (sous réserve de la mise en œuvre d’une maintenance préventive
programmée).
Igui :
Une formulation à base d’un ciment adapté suffisamment dosé Le respect des spécifications liées aux
classes d’exposition, un dosage suffisamment élevé en ciment (de type PM), un rapport E/C faible et
le respect des exigences sur la composition chimique permettent de maîtriser les principales
agressions.
■ Une granulométrie comportant des éléments fins, en quantité suffisante pour remplir les espaces
entre les plus gros granulats.
Le respect des valeurs d’enrobage des armatures Le respect des épaisseurs d’enrobage permet de
maîtriser la corrosion des armatures de béton armé. L’utilisation d’armatures inox est une alternative
très intéressante en particulier en zone de marnage
Une mise en œuvre et une cure soignées La vibration doit être adaptée et homogène. La cure (à
appliquer dès le décoffrage ou la fin du surfaçage) doit être efficace afin d’éviter en particulier tout
phénomène de dessiccation excessive du béton au jeune âge. La température et l’humidité relative
pendant la mise en œuvre du béton et les jours suivants sont des paramètres importants conditionnant
les performances du béton.
Les différentes techniques de réparation et de maintenance des ouvrages qui sont utilisées
depuis de nombreuses années sont décrites ci-après.
3.1. Le ragréage (hors de l'eau)
Le traitement du béton peut faire l’objet d’une opération de ragréage par application de mortier
hydraulique ou polymérique après traitement de la surface dégradée. Les ragréages ne participent
pas à la résistance mécanique des structures traitées, ils ont pour objectifs :
- d’interrompre du processus de dégradation ;
- de redonner aux parements un aspect général le plus homogène et esthétique possible.
Il est nécessaire de préparer avec soin les surfaces à traiter afin de créer un support sain, propre,
rugueux, pour favoriser une bonne adhérence au niveau de la surface de reprise. Les réparations
effectuées en utilisant cette méthode peuvent ne pas être aussi durables que d'autres méthodes,
mais le coût peut être moins élevé. Cette méthode est utilisée préférablement dans un endroit isolé
où la zone de réparation est de petite taille [5]. Les désordres qui donnent lieu à un ragréage
superficiel sont principalement liés à la corrosion des armatures (éclats du béton, épaufrures
d’angles, etc.). Dans le cas où les surfaces à traiter sont importantes, comme dans le cas des
dégradations dues aux surcharges, aux chocs des bateaux ou des éclats du béton dus à une
corrosion, un recourt à un béton projeté par voie sèche ou humide est préféré (voir ci-après).
Lors du traitement de la partie de l'ouvrage soumise au marnage, le phasage des réparations doit
tenir compte des variations du niveau d'eau. Au moment de l'immersion, le produit de ragréage
doit avoir acquis des caractéristiques minimales permettant la résistance aux agents agressifs. Les
travaux de ragréage ne peuvent être réalisés que hors de l’eau.
- Dans le cas du béton projeté par voie sèche, tous les matériaux secs (ciment, granulats, etc.) sont
humidifiés avec une quantité d’eau suffisante pour diminuer considérablement la poussière lors de
la projection, afin de prévenir une usure prématurée des équipements et de diminuer la quantité de
rebond [17]. Puis, le mélange est transporté par l’air comprimé jusqu’à la lance où l’eau sous
pression est introduite.
- Pour le procédé par voie humide, tous les matériaux, incluant l’eau, sont mélangés ensemble. Le
malaxage du béton peut se faire à l'extérieur du chantier de façon conventionnelle, sur le site du
chantier dans un malaxeur portatif ou dans la chambre d’alimentation. Le béton est ensuite pompé
jusqu’à la lance. A ce niveau, un jet d’air sous pression permet d’augmenter la vitesse pour la
projection.
Le béton projeté offre plusieurs avantages. La technique nécessite peu ou pas de coffrage, ce qui
est intéressant lorsque les endroits à bétonner sont difficilement coffrables. Pourtant, le succès de
l’application dépend beaucoup du personnel habilité et qualifié pour ajuster la quantité d’eau, la
pression, et l’uniformité de l’épaisseur.
Bien que le béton projeté ne puisse pas être appliqué sous l'eau, l'utilisation de l’accélérateur de
prise rend la méthode utilisable dans la zone de marnage. Les applications sont multiples : le béton
projeté peut être utilisé pour réparer des ponts, des bâtiments, des ouvrages maritimes,
d’excavation souterraine, etc.