Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Eléments constitutifs du sol
En géotechnique, le sol est un système triphasique constitué,
généralement, de trois phases en proportions variables:
• Une phase solide constituée essentiellement des minéraux et de la
matière organique.
• Une phase liquide (solutions du sol) qui outre l’eau, contient
l’ensemble des substances et des gaz dissous)
Une phase gazeuse (air et gaz) de composition assez différente de
celle de l’air atmosphérique. La teneur en CO2 par exemple, est plus
élevée (0,5 à 5%) contre 0,035% dans l'atmosphère.
2
La phase solide
Les sols fins et les sols grenus:
Selon la classification des sols d’« Atterberg », basée sur une progression
géométrique de raison 1/10, on distingue: les sols fins et les sols
grenus (pulvérulent).
3
Les sols grenus
Sols sans cohésion (Les grains glissent entre les doigts); Sable
Peu influencés par l’eau, comportement régi par les
propriétés du squelette solide (forme, angularité …);
Résistants au cisaillement, aucune résistance à la traction;
Existence du phénomène de capillarité (sols sableux);
Généralement perméables; Gravier
4
Le sable:
Le sable est un matériau granulaire constitué de petites particules minérales
et organiques provenant de l’altération des roches, des squelettes de coraux,
des coquilles.. (exemple: sable alluvionnaire, sable de mer…)
La dimension des particules du sable est comprise entre 0,063 et 2 mm.
5
Grave, gravier et gravillon
Grave non Mélange à granularité continue de cailloux, de graviers et de sable, avec une
traitée certaine proportion de particules plus fines
6
Graves 0/80 Graves 0/10 Gravillon
0/20 - 0/31,5 4/10 - 10/14
Sols cohérents,
Comportement influencé par la teneur en eau (état Limon
Argile
8
Les sols fins Sols Limoneux
l’argile.
les mains.
9
Les sols fins Sols argileux
µm). argile
imperméable.
matériau plastique et malléable à l’état
10
Argile/Minéraux argileux
Les argiles sont des roches sédimentaires, majoritaires résultant d’un
processus d’érosion complexe de roches silicatées (Ex. hydrolyse des
feldspaths).
Les argiles sont des phyllosilicates hydratés, généralement constitués d’un
mélange de minéraux argileux et d’impuretés (oxydes métalliques,
matière organique ...);
Il s’agit de cristaux de diamètre extrêmement petit (d < 2µm);
Les argiles sont caractérisées par leur forte affinité avec l’eau (un mètre
cube d’argile peut retenir environ 500 l d’eau);
Au contact de l’eau l’argile devient plus ou moins plastique « cohérent ».,
ce qui lui confère une bonne plasticité et des propriétés importantes de
compaction par expulsion d’eau.
Les argiles imbibées d’eau sont imperméables.
11
Capacité d’échange cationique (CEC) des argiles
La capacité d'échange cationique s'exprime en moles de charge électrique par unité
de masse. C’est la quantité maximale de cations que l’argile peut retenir sur son
complexe adsorbant à un pH donné.
Les argiles possèdent à leur surface une charge électrique négative permanente due
aux substitutions isomorphiques = substitution d’un cation de la maille
cristalline par un cation de même dimension mais de moindre valence.
13
Structures des minéraux argileux
• La structure cristalline des minéraux argileux est constituée d’ un
empilement de deux types de feuillets sous forme de simples plaquettes
bidimensionnelles:
Feuillets en tétraèdre de silice;
Feuillets en octaèdre d'alumine).
14
Feuillets tétraédriques
15
Feuillets octaédriques
16
Kaolinite (1:1 , d:7A)
La kaolinite est constituée d’une succession de feuillets en tétraèdre de
silice et de feuillets d'octaèdres d'aluminium.
Les liens entre les couches sont assez forts pour permettre un
empilement important de couches et la formation d'un cristal de grandes
dimensions (70 à 100 couches).
Charge des feuillets neutre les substitutions isomorphiques sont
pratiquement absentes (argile non gonflante).
La kaolinite est le principal constituant de la porcelaine.
T:O
17
Illites (2:1, d:10A")
L’illite est une association d'une couche O et de deux couches T.
les cations potassium (K+) intercalés dans l'espace inter foliaire sont très
faiblement échangeables. Ils créent des liens très forts entre les couches;
L’illite possède une faible CEC.
T:O:T
18
Chlorites (2:1:1, d: 14 A")
Les chlorites sont formées d’une alternance de couches (T:O:T) et d’une
couche isolée (O; Gibsite (Al) brucite (Mg) ).
Les substitutions isomorphiques sont relativement importantes ce qui
permet la pénétration de l’eau dans l’espace inter-feuillets (gonflement).
T
O
T
T
O
T
19
Montmorillonite (2:1, d: 14 A')
La montmorillonite (smectites, bentonites) est constituée de deux couches
T entourant une couche O.
L'épaisseur de chaque couche 2:1 est d'environ 10 A° (1 nm)
Les substitutions isomorphiques très importantes; grande CEC
Grande affinité avec l’eau (argile gonflante et expansive).
La montmorillonie est la principale composante de la boue des forages
T:O:T
20
Retrait-gonflement des argiles
Les argiles présentent la particularité de voir leur consistance se modifier en
fonction de la teneur en eau.
Le phénomène de retrait-gonflement des argiles dites dits « gonflantes ou
actives» désigne les mouvements répétés et alternatifs de retrait et de
gonflement du sol respectivement associés aux périodes de sécheresse et
d’hydratation de sols.
lorsque la teneur en eau augmente, les argiles adsorbent les molécules d’eau
et gonflent, se qui se traduit par l’expansion du sol.
En périodes de sécheresse, les sols argileux se rétractent fissuration et
affaissement sous contraintes statiques.
Au niveau de la surface, les argiles sont souvent humidifiées et déconsolidées
et peuvent se rétracter si leur teneur en eau diminue de façon notable.
En profondeur, les argiles sont souvent surconsolidées mais, susceptibles de
gonfler si elles voient leur teneur en eau augmenter.
21
Retrait-gonflement des argiles
La structure en «feuillets» des minéraux argileux explique leur
comportement face aux variations de la teneur en eau :
L’eau est susceptible de s’introduire entre les feuillets des minéraux argileux
sous l’effet de différents phénomènes physico-chimiques;
Le gonflement des argiles se traduit par l’écartement des feuillets et donc
l’augmentation du volume de la particule ce qui provoque la déformation de
la structure du sol (développement des pressions de soulèvement).
22
Aléas des sols argileux!!!
Un sol argileux = question centrale en géotechnique???
23
Propriété colloïdale des argiles
24
La phase liquide
Selon le degré de saturation d’un sol, on peut
définir trois états:
• L’état sec: les vides (pores ou interstices) entre
les grains du sol ne contient pas de l’eau.
• L’état non saturé: système à trois phases (solide,
liquide, gaz) le vide est rempli d’eau et d’air.
• L’état saturé: l’ensemble des vides entre les
grains est comblé d’eau. C’est système à deux
phases (solide et liquide) li
La capillarité: ascension de l’eau dans les capillaires du sol par développement d’une
tension superficielle générée par le frottement de l’eau et des grains du sol.
Ce phénomène est à l’origine d’une cohésion apparente dans les cas des sables fins et
25
des silts (limons).
Remontée capillaire: pathologies des bâtiments la plus destructrice. L’humidité
contenue dans le sol remonte dans les maçonneries poreuses, puis s'évapore
lorsqu'elle atteint l'air libre.
26
La phase liquide
L’eau contenue dans le sol se trouve sous différentes formes:
l’eau de constitution: du réseau cristallin, généralement sous forme de radicaux
hydroxyle et récupérable par destruction du grain à haute température;
l’eau interstitielle: située dans les pores et les interstices du sol:
Eau capillaire: retenue par capillarité entre les grains du sol non saturé, elle
occupe principalement la microporosité du sol. . C'est cette fraction d’eau
qui est l'objet de mesure de la teneur en eau.
Eau gravitaire ou libre: circule librement dans la macroporosité du sol;
cette fraction est soumise à la seule force de gravité et peut s’accumuler en une
nappe d’eau.
l’eau liée (adsorbée/pelliculaire): adsorbée aux grains par des forces
d’attraction moléculaires très forte; elle forme une fine pellicule autour du
27
grain (de l'ordre du 10ème de m). Cette eau est immobile et ne gèle pas.
Les différentes formes de l’eau dans les sols
28
La phase liquide
30
Paramètres dimensionnels
Le poids volumique (kN/m3):
= rg
31
Paramètres dimensionnels
Sables: d de 14 à 18 KN/m3
Argiles: d de 10 à 20 KN/m3
32
Paramètres dimensionnels
Poids volumique de l’eau (KN/m3):
On définit également:
• Gravité spécifique ou densité des grains:
d
• Densité sèche: D =
d w
34
Paramètres adimensionnels
La porosité:
• C’est le rapport du volume des vides au volume total de l’échantillon du
sol.
Vv
𝑛 = .100
V
entre 0,25 et 0,5 pour le sable, et entre 0,2 et 0,8 pour les argiles
• n donne une bonne indication sur l’état de compacité du sol: lâche ou
serré (compact)..
35
Paramètres adimensionnels
L’indice des vides:
• C’est le rapport du volume des vides au volume occupé par les grains
solides.
Vv
e=
Vs
e n
n= e=
1+e 1−n
36
Le rôle de l’arrangement des grains sur les valeurs de la porosité et
de l’indice de vide
V
Sr = Vw.100
v
38
Relation entre les paramètres
39
Relation entre les paramètres
40
Détermination des caractéristiques physiques du sol
Teneur en eau pondérale w: NF P 94-050
• La teneur en eau est définie par le rapport du poids de l'eau Ww au poids des
particules solides Ws d'un volume donné de sol.
• Elle s’exprime en pourcentage (= la masse d’eau présente dans 100 g de sol);
Ww
w = W 100
s
(m1– m2 )
mw = 100
m2
Ve = Vep – Vp e =W e /Ve
43
Détermination du poids volumique des particules solides (s)
Méthode du pycnomètre NF P 94-054
Principe de l’essai:
w .Ws
s =
(W1+ Ws – W2)
44
Teneurs en eau et poids volumiques des
principaux sols
Principe de l’essai:
La détermination pratique de l’indice des vides naturels est délicate et
demande beaucoup de soins
(emax) s'obtient en versant soigneusement, sans provoquer de vibrations, le
sable sec dans un moule étalon de volume connu. La masse de sol déversé
permet de déterminer γd, γs étant connu, cela donne e.
(emin) s'obtient en soumettant une masse de sol connu à des vibrations
élevées dans un récipient où on détermine le volume occupé par le sable qui
permet d’obtenir e (e est mesuré sur sol intact).
48