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2016

Exposé : La cogénération

Membres du groupe
Ndeye Mbery NDIAYE
Mbade SARR
Rokhaya SECK
LA COGENERATION

SOMMAIRE

INTRODUCTION ET DEFINITION
I- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
II- TECHNOLOGIES DE COGENERATION
1-COGENERATION PAR TURBINE A COMBUSTION
2-COGENERATION PAR TURBINE A VAPEUR
III- AVANTAGES ET INCONVENIENTS
1-AVANTAGES
2-INCONVENIENTS
CONCLUSION
INTRODUCTION ET DEFINITION
La cogénération est la production simultanée de deux formes d’énergie
différentes dans la même centrale. Le cas le plus fréquent est la production
d'électricité et de chaleur utile, la chaleur étant issue de la production électrique,
à partir d’une même énergie primaire et au sein de la même installation.
La cogénération est une technique efficace d'utilisation des énergies fossiles
(mazout ou gaz naturel) et renouvelables (biogaz ou biomasse), en valorisant une
énergie rejetée généralement dans l'environnement, comme la chaleur. Plus
généralement, un cogénérateur valorise une forme d’énergie habituellement
considérée comme un déchet et inexploitée.
La cogénération peut être utilisée à grande échelle (installations industrielles,
centrales électrothermiques…), ainsi qu’à petite échelle : dans le résidentiel, la
micro-cogénération peut produire une base de chaleur et d’électricité. Cependant
la technique a surtout été développée pour les grands bâtiments qui ont un besoin
de chaleur importante, à l'instar des hôpitaux.
Dans les lignes qui suivent nous allons vous parler du principe de
fonctionnement d’une centrale de cogénération, parler des deux principales
techniques de cogénération, donner les avantages et les inconvénients de la
cogénération et enfin conclure.

I- PRINCIPE DE LA COGENERATION
Le principe de la cogénération consiste à produire de l’énergie mécanique
(convertie en électricité) et de la chaleur en même temps et dans une même
installation et à partir d’une même source d’énergie (co = ensemble ; génération =
production). Ainsi, l'idée de cogénération repose sur le fait que la production
d’électricité (à partir d’un moteur thermique ou d’une turbine) dégage une grande
quantité de chaleur à température moyenne, habituellement inutilisée et dissipée
dans l'environnement. En réponse à une demande thermique (chauffage, eau
chaude sanitaire, processus industriel, etc.), elle propose de valoriser la chaleur
du cycle de génération électrique comme source thermique, afin d’atteindre un
rendement énergétique global pouvant atteindre 85%.
Une partie de la chaleur produite est utilisée pour activer un moteur (à
combustion externe ou interne), une turbine ou une pile à combustible pour
produire de l'électricité. La chaleur restante est utilisée directement pour chauffer
de l’eau ou produire de la vapeur.
Le principe de fonctionnement d'une installation de cogénération est simple.
 Différents combustibles peuvent être utilisés pour produire de la chaleur :
-le gaz naturel,
-le fioul,
-le bois,
-le biogaz issu de la fermentation de matières organiques végétales ou animales
-les ordures ménagères...
-la géothermie.

 Le carburant fait tourner le moteur.


Différentes techniques peuvent être utilisées :
-une turbine à vapeur
-une turbine à gaz
-un moteur à combustion interne
-un moteur Stirling
-et sur le long terme aussi des piles à combustible.
 Ce moteur met à son tour un alternateur en mouvement, ce qui produit de
l'électricité.

 Le mouvement de l'alternateur génère de la chaleur. Un liquide de


refroidissement évite la surchauffe de celui-ci.

 Un échangeur thermique récupère cette chaleur et l'utilise pour produire de


l'eau chaude pour le chauffage ou des installations sanitaires.
La chaleur provenant des gaz de combustion est elle aussi récupérée par
condensation et utilisée pour produire de l'eau chaude.

II- TECHNOLOGIES DE COGENERATION


1. COGENERATION PAR TURBINE A COMBUSTION
Les turbines à combustion sont disponibles dans une gamme de puissance
allant de quelques dizaines de kW à plusieurs dizaines de MW. Leur rendement
électrique varie entre 25 et 40 % en fonction de la puissance. Traditionnellement,
le terme turbine à gaz n'indique pas uniquement la turbine d'expansion, mais
l'ensemble compresseur - chambre de combustion - turbine.
Le processus thermodynamique d'une turbine à gaz est caractérisé par le cycle de
Brayton. De l'air atmosphérique est aspiré et comprimé par un compresseur. Dans
la chambre de combustion, un combustible est injecté dans de l'air comprimé et
est brûlé. Les gaz de combustion chauds et à haute pression sont détendus dans
une turbine qui fournit un travail mécanique. Ce travail est transformé en énergie
électrique à l'aide d'un alternateur. À l'échappement, les gaz contiennent toujours
beaucoup de chaleur. Ils sont donc dirigés vers une chaudière de récupération, où
leur énergie thermique sera transmise à un fluide caloporteur (généralement de
l'eau).
Les turbines produisent la plus grosse part de l'énergie thermique (hors pertes par
rayonnement) sous forme d'un gaz d'échappement à environ 500 °C. Le gaz
d'échappement peut être injecté directement dans une chaudière ou dans un four
industriel, comme s'il s'agissait de gaz produit par un brûleur classique. Lorsque
ce gaz vient en appoint d'un brûleur, le complément d'énergie apporté est
entièrement consommé par le système utilisateur, le rendement de récupération
sur l'échappement de la turbine est alors quasiment de 100 %.
Ce gaz contenant encore une forte proportion d'oxygène, il est possible selon les
besoins de réaliser une "post-combustion" de ce gaz, en y injectant un supplément
de combustible en aval de la turbine, afin d'élever sa température jusqu'à
parfois 900 °C.
Une chaudière de récupération permet de récupérer l’énergie thermique de la
vapeur dégagée en sortie de turbine d’une centrale thermique à gaz. Cette chaleur
est ensuite transportée via un fluide caloporteur, généralement de l’eau.
Les turbines permettent ainsi de produire de la vapeur à très haute température,
qui peut être utilisée industriellement, ou dans l'optique d'un cycle combiné.
L'utilisation de la post-combustion étant indépendante du fonctionnement de la
turbine, cela permet d'assurer le plein régime à la turbine du point de vue
électrique, et de moduler la post-combustion selon les besoins thermiques de
l'utilisateur.

2. COGENERATION PAR TURBINE A VAPEUR


La cogénération par turbine à vapeur permet la production simultanée
d'énergie électrique et d'énergie thermique, et permet d'atteindre des rendements
globaux qui peuvent dépasser 90 %. La production électrique est assurée par une
turbine à vapeur alimentée par de la vapeur haute pression (jusqu'à 130 bar) et
haute température (plus de500 °C), ladite vapeur étant détendue et refroidie dans
la turbine jusqu'à des températures compatibles avec le besoin thermique d'un
utilisateur de chaleur. Il peut s'agir d'une industrie, d'un réseau de chaleur, mais
aussi de serres agricoles ou de toute autre application (ex : séchoir). Les
puissances de ce type d'installation vont de 5 MW thermiques jusqu'à plus
de 1 000 MW, avec des rendements électriques moyens de 25 %, mais qui
peuvent dépasser 30 % si la chaleur peut être livrée avec des températures
inférieures à50 °C. La cogénération par turbine à vapeur est la solution la plus
courante lorsque la biomasse est utilisée comme énergie primaire, permettant
d'atteindre les rendements globaux les plus élevés.
Cette technique peut s’adapter aux centrales thermiques, mais aussi aux
centrales biomasses et aux centrales nucléaires, car la vapeur n’est pas en contact
avec le foyer de combustion et n’importe quel type de combustible peut donc être
utilisé.
Le cycle thermodynamique des turbines à vapeur est basé sur le cycle de
Rankine. À l'aide de la chaleur dégagée par la combustion d'un combustible, on
produit de la vapeur à haute pression dans une chaudière. Cette vapeur est ensuite
dirigée vers une turbine, où en se détendant, entraîne la turbine. Sortie de la
turbine, la vapeur est condensée et ramenée à la chaudière, où ce cycle
recommence. Dans ce cycle, la combustion est externe : c’est-à-dire qu'il n'y a pas
de contact direct entre le fluide caloporteur (vapeur) et le foyer. Ainsi le
combustible ne requiert pas de qualités spécifiques précises et donc tout
combustible peut être employé.

III- AVANTAGES ET INCONVENIENTS


1. AVANTAGES
Une installation classique qu'elle fonctionne au combustible nucléaire,
au fioul ou au charbon, ne dépasse guère les 40 %, le reste de l'énergie produite
étant dispersé dans l'environnement (cours d'eau, atmosphère) sous forme de
chaleur. Dans un système en cogénération, 30 à 35% de l’énergie primaire est
transformée en électricité grâce à un alternateur, tandis que 65% se retrouve sous
forme de chaleur, dont 50 à 55% est récupérée pour chauffer un circuit d’eau au
travers d’un échangeur. Cette eau peut être utilisée pour le chauffage des
bâtiments, de l’eau chaude sanitaire, ou pour des procédés industriels.
L’électricité produite sera quant à elle consommée sur place ou revendue sur le
réseau électrique public.
La cogénération permet ainsi d’améliorer le rendement global de l'installation et
donc une meilleure utilisation de l'énergie primaire contenue dans le combustible.
Les réserves de combustibles fossiles étant limitées, la cogénération amène des
économies d'énergie fossile grâce à une meilleure utilisation de l'énergie primaire
du combustible. D'autre part, la cogénération, lorsqu'elle se substitue à une
production d'énergie à partir de pétrole ou de gaz, limite l’émission des polluants
et des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Comme autre avantage nous avons la durabilité. En, effet utilisant la
biomasse provenant de ressources durables et locales comme source d’énergie, la
production totale d’énergie est écologique et renouvelable, ce qui s'inscrit dans la
volonté de diminuer la part de l'énergie nucléaire et des énergies fossiles. Elle est
aussi plus économique, car Par rapport à la production séparée d'électricité et de
chaleur, la chaudière à granulés à micro-cogénération réduit de plus d'un tiers la
consommation d'énergie primaire nécessaire à la production de ces deux postes,
ce qui permet de répondre aux enjeux de la transition énergétique.

2. INCONVENIENTS
La cogénération n'apporte un gain réel en termes d'économie d'énergie et
de réduction des gaz à effet de serre qu'à la condition de fonctionner de façon
aussi constante que possible, en maintenant un équilibre optimal entre
production de chaleur et production d'électricité, car les équipements de
cogénération ne permettent généralement pas la modulation d’une production
par rapport à l’autre. Ces conditions sont souvent réunies dans le cas de
cogénération insérée dans une usine, qui produit de la vapeur à destination du
processus industriel de l'usine et de l'électricité pour les besoins de l'usine ; dans
ce cas, le régime de fonctionnement est optimisé, et de plus on réduit à presque
rien les pertes de transport.
Par contre, la cogénération alimentant un réseau de chauffage urbain
souffre de pertes de transport importantes, et surtout de pertes de rendement
dues aux fluctuations des besoins de chauffage causées par les variations de
température ; au total, cette catégorie de cogénération n'a qu'un rendement à
peine supérieur à celui d'une centrale classique, et même parfois inférieur à celui
d'un CCG (cycle combiné gaz). Les installations de cogénération doivent se
situer le plus près possible des lieux de consommation puisque la chaleur se
transporte mal.
CONCLUSION
Pourquoi utiliser la cogénération ?
La cogénération est une forme de production d'énergie compatible avec le
développement durable et la gestion optimale des ressources naturelles. Sur un
plan économique, cette efficacité énergétique se traduit par une réduction
significative de la facture énergétique.
Une installation de cogénération ne remplace pas totalement une chaudière, elle
la complète utilement. Cet investissement supplémentaire est synonyme de
création de nouveaux emplois, tant pour l'étude technique détaillée, que pour
l'installation et l'entretien de l'installation de cogénération.
La cogénération est donc une énergie à promouvoir qui permettra une meilleure
rentabilité des énergies fossiles.

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