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Radiographie
Dans les méthodes de contrôle radiologique utilisées, on distingue les unes des autres
soit par la nature de rayonnements employés (électromagnétiques ou particules), soit par le
type de récepteur d’image mis en œuvre (film, écrans fluorescents, détecteurs CCD,...).
Notons que les techniques de la radiologie s’appliquent à tout les matériaux solides
dont les épaisseurs peuvent varier de quelques micromètres à plusieurs centaines de
millimètres en tenant compte de la nature de milieu contrôlé et celle de rayonnement utilisé.
Principes physiques
W=h.ν
1
Généralement, la fréquence ν d’un phénomène périodique peut s’écrire :
ν=C/λ
W = h.C/λ
Par conséquent, l’énergie W sera plus importante si la longueur d’onde est plus faible.
Cela confère donc aux rayons X et aux rayons gamma l’aptitude de traverser des milieux
solides puisqu’ils sont caractérisés par des énergies élevées qui sont comprises entre
104<W<109 eV pour les rayons X et 105<W<107 eV pour les rayons gamma.
dI = - I0. µ .dx
avec µ est une constante appelée coefficient d’absorption linéique du matériau, il tient
compte des différents mécanismes d’absorption et aussi la nature physique du milieu
absorbant et du rayonnement, il s’exprime en
cm-1.(voir figure 1)
I = I0. exp[-µ.x]
µ = K λ3 Z4 + σa (λ,Z)
2
avec : K est le coefficient de proportionnalité,
Pour chaque matériau, cette absorption est exprimée selon la nature de la source de
rayonnement utilisée et son énergie par la notion d’épaisseur de demi-transmission désignée
par le symbole e0.5; nous expliquerons cette notion quand nous traiterons les sources de
rayonnements.
Dans le but de mieux connaître ces interactions, nous sommes invités à se référer à la
modèles quantique des rayonnements ionisants dans laquelle l’onde électromagnétique peut
être considérer comme une émission discontinue de grains d’énergie appelés photons de
masse m et d’énergie W telle que :
W = m v2
W = h ν = m v2
La probabilité d’interaction d’un photon incident avec les électrons qui gravitent autour
du noyau de l’atome, dépend du nombre atomique Z de l’élément absorbeur, elle dépend
aussi de la fréquence ν et sa longueur d’onde λ ; on peut écrire ainsi que :
W=hν=hC/λ
Il existe trois effets principaux qui gouvernent ces interactions : l’effet photoélectrique,
l’effet Compton et l’effet de matérialisation ou création de paires.
h ν0 = W n + ½ m v 2
3
avec W n est l’énergie de
liaison de l’électron expulsé de la
couche d’indice n.
½ m v2 est l’énergie
cinétique qui est transférée du
photon à l’électron expulsé.
En appliquant la loi de
conservation d’énergie, on peut
écrire :
h ν0 = W n + ½ m v 2 + h ν
h ν0 = 2 m C2 + ½ m v21+ ½ m v22
4
v1 est la vitesse du positon,
(voir figure 4)
e+ + e- → h ν
(voir figure 5)
D’une façon
générale, le coefficient
d’absorption linéique µ est
la somme des trois
mécanismes d’absorption
dus à l’interaction des
photons incidents avec les
couches électroniques des
atomes du milieu absorbant, on peut écrire ainsi :
µ = µe + µc + µp
5
On se situe dans le cas d’un
faisceau monochromatique caractérisé
par un longueur d’onde λ et d’intensité
I0, ce faisceau est orienté sur un
matériau d’épaisseur X dont sa forme
contient une cavité d’épaisseur
constante ∆x. Cette dernière est
remplie d’un gaz dont son numéro
atomique est nettement faible par
rapport à celui du matériau.
(voir figure 6)
I = I0 exp[-µ x]
I’ = I0 exp[-µ (x - ∆x)]
I'
D’où C0 = log I = µ ∆x
C0 = K λ3 Z4 ∆x ⇒ C0 = f(λ)
6
et les atomes du matériau par les effets décrites précédemment ou création de paires des
rayonnements diffusés secondaires dans toutes les directions. (voir figure 7)
I = B . I0 exp[-µ x]
+ Id
B = I0 = 1+ Id
En fait, le facteur de diffusion est supérieur à 1, tel que : I0 I0
Ces rayonnements diffusés dans toutes les directions ne participent pas à la formation
de l'image des défauts mais au contraire en altèrent le contraste comme le ferait un voile sur
un cliché photographique.
C'est en 1896 que le physicien allemand W.C. Roentgen découvrit les rayons X, mais
ce n'est que vers 1920 qu'apparurent les
premiers générateurs de rayons X grâce à la
mise au point du tube radiogène par le
physicien américain Coolidge (voir figure 8).
- une cathode constituée par un filament métallique qui, lorsque porté à une
température élevée, émet des électrons
par effet thermoélectronique,
7
faisceau d'électrons émis, alors que l'anode comporte une cible en tungstène destinée à
recevoir les électrons émis par la cathode puis accélérés par la différence de potentiel
établie entre cette dernière et l'anode.
Ce sont les interactions entre ces électrons et les atomes constituant la cible qui
produisent la quasi totalité des rayons X émis.
En effet, les électrons qui passent à proximité d'un noyau atomique de la cible
subissent une force d'attraction F qui les dévie de leur trajectoire initiale.
Le flux énergétique du spectre des rayons X émis est égal à la surface délimitée par la
courbe représentée à la figure 11 qui rend compte de la distribution des débits d'exposition I0
en fonction de la longueur d'ondes λ des différentes radiations.
8
Si ν0 est la fréquence maximale correspondant à λ0, on peut écrire :
e V = h ν0
où h constante de Planck.
Comme υ 0
=C
λ0 , l'expression précédente devient :
e V0= h C / λ0
λ0 = 1240 / V0
λm ≈ 1.5 λ0
L'atome devient alors un ion positif qui recapture immédiatement ces électrons
expulsés au niveau des couches électroniques K ou L. Ces captures s'accompagnent de
l'émission d'un rayonnement de fréquence donc d'énergie bien définie correspondant aux
énergies de liaison des couches K et L.
Le grand intérêt que présentent les générateurs à rayons X est de permettre une mise
en forme du spectre de rayonnement grâce au réglage des deux paramètres qui sont :
9
- l'intensité du courant (flux d'électrons) qui traverse le tube de la cathode vers l'anode
exprimée en milliampères,
- la différence de potentiel appliquée entre ces deux électrodes exprimée en kilo volts.
- les circuits à tension constante qui permettent une alimentation continue du tube donc
un coefficient d'utilisation maximal de celui-ci.
10
C'est ainsi qu'une diminution de la tension d'alimentation :
Le spectre de rayonnement X peut également être modifié à l'aide d'une filtration des
radiations qui émergent du tube (voir figure 15).
L'énergie des rayonnements X émis par les tubes radiogènes varie de quelques kilo
électron-volts à quelques centaines de kilo électron-volts permettant ainsi le contrôle de
pièces métalliques en acier d'épaisseurs comprises entre 0 et 80 mm environ.
Pour des épaisseurs supérieures, les énergies à mettre en oeuvre doivent être plus
importantes et le plus souvent supérieures à 1 méga électron-volts (1 MeV = 106 eV).
- le bétatron,
- l'accélérateur linéaire.
11
flux est focalisé par une grille. Une différence de potentiel appliquée entre le filament et la
grille permet d'expulser les électrons.
Lorsque l’énergie désirée est atteinte, une brutale variation du champ magnétique créé
par deux bobines dans lesquelles se décharge un condensateur, écarte les électrons de leur
orbite et les dirige vers une cible en tungstène qui, par effet de freinage, produit un faisceau
de rayons X intense et très énergétique.
Enfin de course, les électrons frappent une cible en tungstène et génèrent ainsi des
rayons X de freinage dont l'énergie peut atteindre de 4 à 30 MeV avec un débit d'exposition
très élevé.
1.5 Principe de l'émission et caractéristiques des rayons gamma
On sait que l'atome est la plus petite partie de la matière qui puisse être isolée par les
méthodes courantes de la chimie.
Un atome est constitué d'un noyau autour duquel gravite un nombre variable
d'électrons selon le numéro atomique Z de l'élément considéré.
12
Après avoir longtemps cru qu'un atome était indivisible, il est apparu que celui-ci était
un édifice complexe et pas du tout intangible sous l'effet de moyens de fractionnement
puissants.
Vers la fin du 19ème siècle, on a constaté que certains atomes d'éléments naturels peu
nombreux présentaient la propriété de se métamorphoser et parfois de se détruire
spontanément en libérant une énergie considérable par rapport à leur petite taille.
De nos jours, ces radioéléments sont très nombreux mais seuls quelques-uns d'entre
eux sont utilisés en radiologie.
On sait qu'en dehors de l'hydrogène dont le numéro atomique et la masse sont égaux
à 1 et qui a pour symbole 1H , le noyau des atomes est constitué de protons chargés
1
positivement et d'un certain nombre de particules, les neutrons, de même dimension que les
protons, de masse très peu différente mais sans charge électrique. Dans les noyaux
d'éléments stables, les protons et les neutrons sont souvent en nombres peu différents et
sont maintenus étroitement liés par des forces très importantes et de nature très complexe.
Il existe donc un équilibre qui peut être rompu par l'introduction d'un ou plusieurs
neutrons dans le noyau d'un
élément stable.
13
- les rayonnements alpha (α) de nature corpusculaire résultant de la désintégration de
n → p + e _ + hν
L'émission d'un électron e- par le noyau est une conséquence de cette transformation
qui s'accompagne de la libération d'une petite quantité d'énergie hν.
- les rayonnements gamma (γ) qui sont de nature électromagnétique comme les rayons
X. Ils se propagent en ligne droite à la vitesse de la lumière. Les rayons gamma sont les
seuls avec les rayons X à être utilisés en
radiologie puisque les rayonnements α et β
sont très rapidement absorbés par la
matière.
- l'Iridium 192,
- le Césium 137 ,
- le Cobalt 60,
14
dont les spectres de raies sont représentés sur les figures 19,20.
L'énergie correspondant à chacun de ces pics, c'est-à-dire à chacune de ces raies, est
caractéristique d'un isotope déterminé.
Une autre particularité des radioéléments est leur activité, c'est-à-dire le nombre de
transformations nucléaires dont ils sont le siège par unité de temps. L'unité de radioactivité
ou d'activité est le becquerel (Bq). C'est l'activité d'une source radio- active dans laquelle le
nombre moyen de désintégrations de noyau d'atome est de un par seconde. Cette activité
est le plus souvent exprimée en gigabecquerel (GBq) ou en térabecquerel (TBq). 1 GBq =
109 Bq. 1 TBq = 1012 Bq.
Le tableau ci-dessous rend compte de cette constante pour les radioéléments utilisés
en radiographie. Il apparaît que pour une même activité et à une même distance, c'est le
Cobalt 60 qui présente le débit d'exposition le plus élevé et le Thullium 170 le plus faible, ce
qui aura une incidence sur les temps d'exposition nécessaires pour l'obtention d'une image
satisfaisante de la pièce examinée.
Enfin, l'activité d'une source radioactive décroît dans le temps. En effet, au cours de la
transformation radioactive d'un atome instable, celui-ci se détruit. Ainsi le nombre des
atomes radioactifs contenus dans une quantité donnée d'un radioélément diminue avec le
temps, ce qui conduit donc à une diminution de l'activité de ce radioélément.
Radioéléments
Unité
Ir192 Co60 Tm170 Cs137
nA. Kg-1 par 0.97 2.54 0.0048 0.68
15
GBq à 1 m
On appelle période d'un radioélément le temps au bout duquel l'activité est réduite de
moitié. Cette durée est également une caractéristique de la substance radioactive
considérée comme le montre le tableau suivant :Périodes des radioéléments
Unité Radioéléments
An (a) Ir192 Co60 Tm170 Cs137
Jours (d) 74,3 d 5,3 a 129 d 30,1 a
Rien ne distingue a priori les rayons X et les rayons gamma quant à leur nature
puisqu'ils sont tous deux des rayonnements électromagnétiques dont les spectres occupent
des plages communes.
Si l'on considère tout d'abord l'énergie de ces rayonnements, nous avons vu qu'avec
les rayons X, il était possible de faire varier celle-ci de façon progressive et continue en
agissant sur la tension d'alimentation du tube radiogène. En revanche, pour les rayons γ
cette énergie est discontinue et le choix le mieux adapté à un problème donné passe par le
choix du radioélément dont le spectre d'émission est le moins défavorable eu égard aux
énergies élevées qui caractérisent généralement ces substances et qui dégradent le
contraste objet.
Le tableau ci-dessous rend compte pour les rayons X et les rayons γ des énergies de
rayonnement par les épaisseurs de demi-transmission et de déci-transmission pour l'acier en
fonction de la tension appliquée au tube, de l'énergie en MeV (accélérateur linéaire) ou de la
nature du radioélément considéré.
Plus ce nombre est élevé meilleure sera l'image obtenue et plus court sera le temps
d'exposition pour obtenir une exposition donnée E (l'exposition E est le produit du débit
d'exposition I par le temps t (E = I t)).
16
Enfin, si les rayons X sont des rayonnements dit de freinage qui prennent naissance au
sein du cortège électronique qui gravite autour du noyau de l'atome, les rayons y émanent
du noyau d'éléments rendus instables par l'introduction d'un ou plusieurs neutrons
excédentaires dans ce noyau.
De manière conventionnelle, les neutrons émis par les sources classiques sont répartis
en quatre domaines d'énergies correspondant à des propriétés différentes. Dans l'ordre des
énergies E croissantes, on trouve successivement :
En effet, chaque élément, chaque isotope constituant un milieu est caractérisé par une
section efficace σ exprimée en
barns (1 barn = 10-24 cm2) qui
rend compte de la probabilité
d'interaction de cet élément
avec les neutrons en fonction de
leur énergie E.
La courbe standard
représentée sur la figure 22
permet d'apprécier à cet égard
la répartition des différents
types de neutrons selon leur
énergie.
17
La gamme d'énergies correspondant aux neutrons thermiques est de loin la plus
utilisée car la plage des capacités d'absorption est très étendue et c'est dans cette gamme
d'énergies que l'on possède les moyens de détection les meilleurs.
2.2 Interactions des neutrons avec la matière
On peut ainsi noter que certains matériaux légers et notamment les composés
hydrogénés très peu absorbants vis-à-vis des rayons X sont au contraire très absorbants
pour les neutrons.
A l'inverse, certains matériaux lourds (plomb, uranium naturel) opaques aux rayons X
sont transparents aux neutrons.
Comme pour les rayons X et γ, l'absorption des neutrons par un matériau varie de
18
- x = épaisseur traversée.
σ = σd + σa
C0 = σ . ∆x
On constate que les produits à base de bore (B) dont la présence est fréquente dans
les brasures, le lithium (Li) qui entre dans les composants électroniques et les produits
hydrogènés (H), qui sont tous des éléments légers, pourront être décelés par
neutronographie avec un bon contraste.
2.4 Sources de neutrons utilisées en neutronographie
Pour parvenir à cette fin, deux types de source sont utilisés pour produire des neutrons
thermiques :
∅ = 2.1013 à 2.1014
n/cm2/s
conduisant après
collimation du faisceau à un flux
sur objet ∅0 d’environ :
La figure 23 représente
très schématiquement le poste
19
de neutronographie du réacteur expérimental Triton au CEA
- un collimateur conique dont les parois latérales sont doublées d'un écran absorbeur
de neutrons en cadmium, indium ou carbure de bore,
- un filtre de rayons gamma qui, placé en sortie du collimateur, est constitué par un
monocristal de bismuth de 10 à 15 cm d'épaisseur,
- un conduit à neutrons placé entre le filtre et la zone d'exposition dont parois sont
revêtues de bore ou de lithium et qui contient de l'hélium très absorbant pour les neutrons,
- le chariot porte-objet.
A noter que les réacteurs nucléaires constituent à ce jour les sources les plus utilisées.
L'inconvénient majeur de ce type de source réside dan l'antimoine 124 n'est que de 60
jours, ce qui est peu.
2.5 Détection des images neutroniques :
Les neutrons n'étant pas des particules ionisantes traversé la pièce, être convertis en
particules α ou β ou en photons γ qui seuls sont susceptibles d'impressionner un film
radiographique. Tel est le rôle des convertisseurs.
20
(Gd) très absorbante aux neutrons qui constitue le convertisseur.
Soumis au flux de
neutrons émergeant de la
pièce, ce convertisseur émet
des particules β (électrons)
ionisantes qui impressionnent
la ou les couches d'émulsion
que comporte le film.
La méthode indirecte
(voir figure 25) comprend deux
phases successives.
- Dans un premier
temps, seul l'écran convertisseur est irradié par le flux de neutrons émergeant de la pièce. La
réaction nucléaire produit un radio-isotope de période plus ou moins longue.
L'écran convertisseur utilisé avec la méthode indirecte est généralement une feuille
d'indium (In) ou de dysprosium (Dy), matériaux facilement activables et présentant un
coefficient d'atténuation élevé aux neutrons.
21
- les filtres, masques et écrans,
- le film et sa cassette,
En revanche, les contrôles à poste fixe dans un local spécialement adapté et protégé
pour des raisons de sécurité seront efficacement réalisés au moyen de générateurs à
tension constante pour lesquels le débit de courant dans le tube radiogène peut atteindre ou
dépasser 10 mA.
Les débits d'exposition qui en résultent sont très importants et conduisent à une
réduction sensible des temps d'exposition, ce qui est satisfaisant des points de vue
technique et économique.
Il existe des appareils qui permet de radiographier des épaisseurs d'acier inférieures
ou égales à 100 mm. De même il y a des tubes à faisceau directionnel et à tension constante
dont les tensions maximales d'alimentation du tube sont respectivement et de haut en bas de
160, 320 et 450 kilovolts. Le débit de courant dans ces tubes peut atteindre pour certains 20
mA.
22
Ces tubes sont reliés à des blocs d'alimentation qui contiennent les enroulements du
transformateur ainsi que des redresseurs et des condensateurs.
L'examen de parois en acier de très fortes épaisseurs pouvant atteindre 300 à 400
millimètres nécessite l'usage d'un faisceau de rayons X de très haute énergie (plusieurs
MeV) et à grand débit d'exposition.
On doit alors avoir recours à des source isotopiques émettrices de rayons γ dont
l'autonomie et le faible encombrement
sont à cet égard des facteurs favorables.
23
Ce matériau peut être du
plomb, du tungstène ou de l'uranium
appauvri.
- les sources fixes non éjectables qui sont destinées aux irradiations directionnelles
latérales ou frontales (voir figure 32).
Elles sont situées à l'intérieur d'un conteneur dont l'enlèvement d'un bouchon permet
l'irradiation,
- les sources mobiles non éjectables sont également destinées aux irradiations
directionnelles et ont
généralement une activité
élevée (quelques milliers
de GBq).
Le déplacement de
la source devant la fenêtre
d'irradiation du conteneur
peut être obtenu soit par
translation du porte-source
soit par rotation d'un
disque interne comme le
montre la figure 33
- les sources
mobiles éjectables sont utilisées pour les
expositions panoramiques. Le porte-
source est à cet effet fixé à l'extrémité
d'un câble flexible qui permet de l'éjecter
à l'extrémité d'une gaine souple ou rigide
qui permet l'introduction de la source
dans des zones d'accès difficile. Le
conteneur ou projecteur permet le
24
stockage de la source au repos (figure 34).
Lorsque la source doit être disposée dans une zone où l'introduction ou le maintien en
position stable du conteneur est malaisé ou impossible, on fait usage d'une gaine d'éjection
souple de longueur pouvant être supérieure à 1 mètre.
L'énergie et le débit d'exposition d'un rayonnement X ou y émis par une source ne sont
pas les seuls critères à prendre en considération lors d'un examen radiographique.
En effet, si l'on se réfère aux schémas de la figure 34 ci-après, il apparaît que le bord
d'un défaut (cavité) n'apparaît pas sur un film comme une ligne nette délimitant deux zones
de densités différentes mais comme une zone étroite de largeur "u" et de densité
intermédiaire. Ceci est dû à un phénomène de pénombre appelé flou géométrique
Comme le montre le schéma de droite, l'image radiographique d'un point sera une
tâche de largeur "u".
Ce phénomène est dû au fait que les sources ne sont pas ponctuelles mais de
dimension finie "d".
u = d .b
h
où: d = dimension de la source,
h = distance source-pièce.
u = d.b
f −b
Dans ces conditions, l'obtention d'un flou géométrique minimal nécessitera l'utilisation :
Comme en toutes choses il faut adopter un compromis puisque l'association des deux
conditions précédentes va diminuer le débit d'exposition du rayonnement X ou γ.
25
En effet, pour un tube radiogène plus la dimension de la cible est petite plus est faible
le débit de photons X émis. Ce dernier étant proportionnel au débit du courant dans le tube
radiogène exprimé en mA, il existe pour une dimension donnée du foyer (cible), un débit
maximal à ne pas dépasser au risque de détruire la cible comme indiqué dans le tableau au
dessous.
ft= fg+fd+fi
2 2 2
fd = flou diffusé,
fi = flou interne.
Nous avons vu que l'image radiante est, pour une part, formée par le rayonnement
primaire émergeant de la pièce à contrôler et pour une autre part, non négligeable, dégradée
par le rayonnement secondaire qui prend naissance dans le matériau de la pièce.
Résultant de l'interaction des photons incidents sur les atomes de la matière (effet
photoélectrique, effet Compton et effet de matérialisation), il est donc nécessaire de réduire
au maximum ces rayonnements secondaires qui sont diffusés dans toutes les directions.
26
On utilise à cet effet deux
dispositions (figure 36) :
Ces rayonnements peuvent parvenir sur la pièce radiographiée côté film et contribuer
pour une part à l'exposition de celui-ci.
L'effet nocif de ces rayonnements parasites sera supprimé par l'emploi d'un écran
postérieur en plomb de 2 mm d'épaisseur placé sur la face postérieure de la cassette porte-
film (figure 36).
Le film radiographique et sa
cassette de protection
27
Le film radiographique est d'une structure complexe. Il est constitué
(figure 38) :
Br Ag + hν → Br Ag + Ag+
Il apparaît des ions argent positifs Ag+ qui, dans le bain révélateur du traitement et
après combinaison avec un électron e - de celui-ci, se transformeront en atomes d'argent qui
constitueront l'image visible.
Cette dernière sera caractérisée par sa densité optique "d" qui est le logarithme
décimal du rapport des intensités lumineuses incidente I0 et transmise It par le film lors de
l'examen de celui-ci devant une source lumineuse (négatoscope) :
d=log10I0
It
28
Le film est un élément important du système radiographique et ses propriétés vont
influencer la qualité de l'image obtenue.
- la courbe caractéristique de
l’émulsion.
E=I.t
29
La courbe caractéristique est
conventionnellement la relation entre
l'exposition relative ou son logarithme
décimal et la densité optique d
correspondante.
= 0,08
En se reportant à la courbe de la
figure 41 a, on voit qu'un tel écart conduit
pour cette courbe a un écart de densité ∆d respectivement égal à 0,06 dans la partie
curviligne inférieure et à 0,40 dans la zone pseudo linéaire utile.
Enfin, le contraste film encore appelé gradient est la pente de la tangente en un point
de la courbe caractéristique (figure 41 b).
Lorsque l'on sait que le contraste global de l’image radiographique CR est la somme du
contraste objet C0 et du contraste film CF soit :
CR = C0 + CF
30
Les écrans renforçateurs
Le tableau précédent et la
courbe de la figure 42 montrent
que les émulsions
radiographiques sensibles aux
longueurs d’ondes de l’ultraviolet
et de la couleur bleue sont peu
sensibles aux rayonnements
d’énergie plus élevée que sont
les rayons X et gamma.
L'effet photographique
direct des rayons X et γ étant
peu important, on a cherché à
l'améliorer par l'emploi d'écrans
renforçateurs encore appelés
convertisseurs.
- Les écrans fluorescents constitués d'un support sur lequel est appliquée une couche
de tungstate de calcium ou de sulfure de zinc, substances rendues fluorescentes sous l'effet
des photons X ou gamma. Des terres rares, les lanthanides sont depuis peu utilisées.
Ces écrans conviennent aux faibles énergies, leur facteur de renforcement est
important mais leur emploi dégrade le contraste et la définition de l'image radiographique.
31
Ces électrons ionisent les couches
d'émulsion du film et ajoutent ainsi leur
effet à celui du rayonnement X ou
gamma émergeant de la pièce (figure
43).
- Les écrans fluorométalliques sont une combinaison des deux précédents types
d'écrans renforçateurs.
Ils sont constitués d'un support en carton sur lequel sont successivement déposées
une couche de plomb ou d'oxyde de plomb puis une couche d'une substance rendue
fluorescente sous l'effet des photons X et gamma incidents. Ces écrans ne sont utilisés que
lorsque la qualité de l'information recherchée est moyenne et le temps d'exposition limité.
Ces écrans renforçateurs doivent être disposés de part et d'autre du film puisque celui-
ci comporte deux couches d'émulsion (une sur chacun des côtés du support).
32
Enfin, pour les faibles énergies (correspondant à une tension d'accélération V < 100 kV
pour les rayons X), on n'utilise pas d'écran renforçateur métallique au plomb car, dans ce
cas particulier, il se comporterait comme un écran absorbant vis-à-vis du rayonnement et
non comme un convertisseur de celui-ci.
Pour cela, le film et les écrans sont disposés à l'intérieur de pochettes souples en
papier ou en plastique éventuellement étanches à l'humidité ou de cassettes rigides en métal
peu absorbant (aluminium).
Les pochettes ou cassettes dont les dimensions sont voisines de celle du film ont
également pour objet de maintenir un contact étroit entre le film et les écrans renforçateurs
afin d'éviter tout phénomène de flou.
- la définition,
- le contraste,
- la dimension de la source,
- la distance source-film,
- la distance objet-film,
- à grain fin,
- à grain moyen,
- fluorescent,
- métallique,
- fluorométallique.
- de l'énergie du rayonnement,
33
- du type de film utilisé,
La qualité d'image dépend donc de l'ensemble de ces facteurs et, en ce qui concerne
la détection des défauts, but de l'opération, cette qualité d'image sera d'autant plus élevée
que définition et contraste seront meilleurs.
En Europe deux types d'indicateurs de qualité d'image ont été reconnus et normalisés ;
il s'agit :
Ces indicateurs, doivent, sauf impossibilité majeure, être disposés sur la pièce
radiographiée du côté de la source de rayonne- ment de façon à ce que leur image soit
caractérisée par un flou géométrique maxi- mal, c'est-à-dire identique à celui qui affecte les
défauts les plus éloignés du film.
Dans ces conditions, la qualité d'image obtenue sera exprimée par le diamètre du plus
petit trou ou fil visible sur le film.
Précisons enfin qu'il n'existe aucune relation entre le plus petit défaut décelable et les
plus petits trous ou fils visibles sur le film.
La qualité d'image ne fournit qu'une indication sur la plus ou moins bonne exécution de
la prise de vue ou du traitement du film.
34
Techniques de prise de vue
L'axe du faisceau de rayons X ou gamma passe par le centre du corps creux et est
donc perpendiculaire au plan tangent à la circonférence au point où cet axe pénètre dans la
pièce. Le film est maintenu à l'intérieur le plus près possible de la paroi, son centre
correspondant avec l'axe du faisceau de rayonnement.
Le film sera disposé à l'extérieur de la pièce, en contact avec celle-ci et son centre sera
confondu avec l'axe du faisceau de rayon X ou gamma.
35
- Film et source à l'extérieur (figure 44 e et f)
Cette disposition est généralement adoptée lorsque l'intérieur des pièces est
inaccessible ou de trop faibles dimensions.
Dans ces conditions seule la partie de la pièce en contact avec le film donnera lieu à
une image radiographique interprétable. La partie de la pièce située au voisinage de la
source sera affectée d'un flou géométrique très important et son image ne voilera que
légèrement celle de la zone contrôlée. Il conviendra de tenir compte de la double épaisseur
de paroi à ans le calcul du temps d'exposition.
Cette disposition est utilisée lors de l'examen de corps creux de faible dia- mètre
externe (Φ≤ 100 mm) et de faible épaisseur (e ≤ 10 mm).
La source de rayonnement est placée suffisamment loin de la pièce pour que la région
de celle-ci qui est la plus proche de la source soit affectée d'un flou géométrique admissible.
L'axe du faisceau est légèrement incliné de telle sorte que la portion cylindrique
contrôlée de la pièce se projette sous la forme d'une ellipse peu ouverte sur le film.
Cas des assemblages soudés autres que bout à bout (figure 45)
36
L'examen radiographique n'est que
modérément adapté à ces soudures et
les résultats obtenus sont le plus souvent
difficiles à interpréter.
Ceci découle :
- de l'inclinaison du faisceau de
rayons X ou gamma par rapport à
l'orientation des défauts plans
susceptibles d'affecter ces soudures.
Le film sera disposé sur la face opposée de la soudure. Cette disposition permet à
l'axe du faisceau d'être contenu dans un plan proche du plan bissecteur de la soudure.
Ces soudures assurent la liaison d'une tubulure sur une tôle ou plus généralement sur
un corps creux cylindrique de plus grand diamètre.
37
La tubulure pénètre à l'intérieur de l'orifice et plusieurs dispositions du couple source-
film sont possibles selon les caractéristiques dimensionnelles des éléments assemblés.
Le film est soit disposé en F1, soit en F3. Dans ce dernier cas la déformation de
l'ensemble film-écran peut entraîner la formation d'images parasites qui nuisent à
l'interprétation du radiogramme.
Dans ce cas l'axe du faisceau doit être incliné le moins possible afin de réduire la
variation de l'épaisseur de matériau traversé par le rayonnement. Le film est alors placé en
F2 sans déformation de celui-ci.
La tubulure est posée sur la surface externe du corps creux de plus grand diamètre.
Le film est placé en F1 sur la surface externe de la soudure et déformé pour épouser le
profil de l'assemblage avec les mêmes inconvénients que ceux indiqués précédemment.
Dans tous les cas l'axe du faisceau de rayons X ou gamma doit autant que faire se
peut être contenu dans le plan bissecteur de la soudure.
E = I. t.
- au courant qui circule dans le tube radiogène (milliampérage) pour les rayons X,
Ces facteurs ne sont pas les seuls à considérer. En effet, la distance source-film joue
également un rôle important.
Si l'on fait abstraction de l'absorption des photons de faible énergie dans l'air, on
démontre facilement que le débit d'exposition I varie comme l'inverse du carré de la distance
à la source de rayonnement.
38
Si le débit d'exposition à 1 mètre d'une source est égal à I, à une distance d1 ce débit
I1 = I2
sera égal à I1 tel que d1
I2 = I2 = I 2
d2 4 d1
I
I2 = 41
soit
Il apparaît que lorsque la distance est doublée, le débit d'exposition est divisé par
quatre.
I1 = t2
I2 t1
I1 .t1 = I2 .t2 = E.
L'ensemble de ces relations entre les débits d'exposition, les temps d’exposition et les
distances source-film constitue ce que l'on a coutume d'appeler l'arithmétique du temps de
pose.
Il est possible de démontrer que le temps d'exposition t nécessaire pour obtenir une
information satisfaisante de la pièce contrôlée, c'est-à-dire un radiogramme (film
radiographique exposé puis traité chimiquement pour obtenir une image radiographique
visible et interprétable) de qualité requise, peut être calculé au moyen de l'expression :
2 x
t = E.d 2e0.5
B.i.Γx
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E : exposition requise pour l'obtention d'une image radiographique satisfaisante
(dépend du film utilisé),
d : distance source-film,
x : épaisseur radiographiée,
Γ x : constante de débit
d'exposition du tube radiogène.
La connaissance de facteurs
tels que E, B et éventuellement Γ x
- l'épaisseur de matériau
traversée par le rayonnement
exprimée en millimètre,
L'épaisseur d'acier radiographiée est en abscisse alors que les valeurs de l'exposition
en milliampère. mn sont en ordonnée.
Une famille de droite dont chacune correspond à une valeur de la tension au tube
figure sur cet abaque. Ainsi à une épaisseur de 35 mm et à une tension de 250 kV
correspond un produit mA.mn de 33.
40
En supposant un courant dans le tube égal à 5 mA, le temps d'exposition t sera égal à
:
t = 33 = 6 min 36 s
5
Le choix d'une tension de 300 kV aurait conduit dans les mêmes conditions à un
produit mA.mm d'environ 11 et a un temps d'exposition t égal à :
t = 11 = 2 min 12 s
5
Le choix de la tension résulte d'un compromis entre le temps d'exposition qui doit être
le plus court possible en raison des impératifs économiques et l'énergie du rayonnement qui
ne doit pas être trop importante afin d'obtenir un contraste image suffisamment élevé.
Comme pour les rayons X, le temps d'exposition t peut être calculé à partir de
l'expression :
2 x t'
t = Ed 2e0.5 t T
A0.Γ.B
d : distance source-film,
x : épaisseur radiographiée,
T : période du radioélément,
B : facteur de diffusion ou
d'empilement.
La figure 47 représente
l'abaque établi pour l'iridium 192, un
film de classe 2 pour une densité
égale à 2 et une distance source-film
41
de 0,7 m. Des écrans renforçateurs au plomb de 0,1 et 0,15 mm ont été utilisés.
Dans ces conditions les paramètres pris en compte pour la détermination du temps
d'exposition sont :
En supposant une source d'iridium 192 d'activité égale à 1,295 TBq soit 1295 GBq et
une épaisseur d'acier égale à 45 mm, l'abaque montre qu'a une distance de 0,7 m sur un film
de classe 2 ayant une densité égale à 2 après exposition, l'exposition doit être égale à 800
GBq.heure.
Exposition 800
t= = = 0.618 heure
Activité 1295
soit t = 37 minutes
4 La radioscopie
Matériels utilisés et techniques de prise de vue :
- le temps d'exposition qui peut être important (plusieurs heures) avec des sources de
faible débit,
42
Si cette disposition entraîne un flou géométrique important, elle permet en revanche un
grandissement des détails qui favorise leur détection en radioscopie compte tenu de la
structure grossière de l'écran convertisseur.
Un tel système élémentaire est caractérisé par une image peu lumineuse, de définition
modeste et peu contrastée et des risques
d'irradiation importants pour l'opérateur.
Les systèmes faisant appel à ces équipements peuvent être classés en trois groupes.
.Systèmes du groupe 1
En principe. seuls les rayons X de basse et moyenne énergie sont utilisés en raison du
très faible rendement des écrans de conversion et des autres dispositifs aux énergies de
rayonnement plus élevées.
- un écran convertisseur fluorescent qui peut être constitué d'une couche de sulfure de
zinc-cadmium et qui, sous l'effet des photons X, émet une lumière jaune- verte de faibles
intensité,
- un miroir incliné à 45° qui renvoie l'image vers une caméra vidéo qui ne reçoit pas,
ainsi, le rayonnement émergeant de la pièce non absorbé par l'écran convertisseur,
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- une mémoire associée à un ordinateur et à un système de traitement d'image,
- un moniteur vidéo sur lequel s'affichent en temps réel l'image de la pièce ou en temps
différé cette image après traitement,
.Systèmes du groupe 2
Cet écran constitué par du sulfure de zinc-cadmium a une structure très fine dont les
grains de l'ordre du micromètre permettent une résolution qui atteint 100 lignes par
millimètre.
44
La très forte luminance de ces écrans secondaires permet l'utilisation d'une caméra
vidéo du moins sensible mais beaucoup plus stable que les caméras précédentes.
Ces systèmes radioscopiques sont actuellement les plus performants quant aux
qualités d'image obtenues et les
pièces peuvent être arrimées d'un
mouvement de rotation lent durant
l'examen pour en permettre un
contrôle en dynamique.
Systèmes du groupe 3
Les photons X transmis par la pièce sont directement transformés par chaque élément
en un signal électrique qui peut être mis en mémoire puis ultérieurement traité.
Ces détecteurs élémentaires sont disposés selon un alignement qui peut en comporter
jusqu'à 1000. Cet ensemble constitue une barrette détectrice.
45
On obtient de cette façon une
image bidimensionnelle de la pièce
qui peut être affichée et dont la
qualité peut, comme pour les système
des deux autres groupes. être
améliorée au moyen d'un traitement
informatique ultérieur.
Chaque point d'une image peut ainsi représenté un niveau d'éclairement (grandeur
physique) sur une échelle dite de 8 bits en langage informatique comprenant ainsi 28 soit
256 niveaux.
On dit alors que chaque point ou pixel de l'image radioscopique est codé sur 256
niveaux de gris.
46
En radioscopie industrielle, l'image numérisée est constituée par une matrice car rée
constituée de 512 lignes comportant chacune 512 points image ou pixels. Au total l'image est
donc formé de 5122 soit 262 144 pixels qui seront affichés sur un écran de télévision.
Parmi les traitements utilisés on peut citer :- l'intégration, moyennage pour réduire le
bruit de fond,
- le filtrage matriciel.
4.1 La tomographie
La tomographie est une technique qui permet d'obtenir l'image radiographique des
tranches successives d'un objet c'est-à-dire la représentation en coupe de celui-ci à
différents niveaux ou à un niveau bien déterminé.
Cette technique, lorsqu'elle est exploitable, présente donc un intérêt particulier puisque
la radiographie et la radioscopie ne délivrent que des images où se superposent par
projection dans un plan toutes les informations concernant la structure de l'objet contrôlé
(sauf dans une certaine mesure pour la radioscopie en dynamique) sans pouvoir connaître la
position exacte des anomalies dans l'épaisseur exprimée suivent la direction du faisceau de
rayons X.
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- d'une partie physique comprenant :
- un détecteur multiple et son électronique (un détecteur simple est encore utilisé dans
les anciens appareils),
4.2 La neutronographie :
« Exemples de résultats obtenus et comparaison avec la radiographie »
Nous avons vu que les neutrons thermiques étaient particulièrement absorbés par les
composés hydrogénés (poudres, explosifs...), les produits borés (présence fréquente dans
les brasures) le lithium (composants électroniques). Au contraire, les matériaux à numéro
atomique élevé tels que le plomb, le titane, le molybdène sont transparents aux neutrons.
Dans ces conditions la neutronographie peut être utilisée pour l'examen de matières
plastiques, du collage de métaux par résine époxy, des combustibles solides utilisés dans
l'industrie aérospatiale, des isolants électriques et des produits de la chimie organique
(joints, caoutchouc; essence, huile…).
L'examen de ces produits peut être correctement effectué même si ceux-ci sont
contenus dans des enceintes métalliques.
Quelle que soit la méthode de détection des images utilisée (méthode directe ou
indirecte), celles-ci sont formées sur des films radiographiques identiques à ceux
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