Vous êtes sur la page 1sur 2

Fiche méthode

QUELQUES PROCEDES D’ECRITURE

Tout travail d’écriture réussi doit parvenir à susciter des émotions chez le lecteur : inquiétude,
compassion, rire, etc. En fonction du but que vous vous fixez, les procédés d’écriture vont varier.
N’oubliez pas que vos phrases doivent être mimétiques de l’émotion que vous voulez éveiller. Voici donc
une synthèse des divers procédés d’écriture sur lesquels nous avons insisté cette année.

 Décrire quelqu’un

N’oubliez pas que lorsque vous décrivez quelqu’un, on devrait pouvoir reconnaître cette personne
si on la rencontrait dans la rue. Il faut donc rigoureusement organiser le portrait.
o Impression générale (ce qui saute aux yeux au premier regard)
o Description physique (de haut en bas, ou l’inverse mais toujours au fur et à mesure)
o Description morale (pour bien faire, la description physique devrait déjà nous éclairer
sur le caractère de la personne)

La description que vous faites peut être orientée (positivement, négativement ou plutôt neutre).
Sachez donc utiliser le vocabulaire adapté (cf. fiche du vocabulaire du portrait).

 Exprimer une vive émotion

Si vous souhaitez donner au lecteur l’impression que votre personnage est ému (joie, inquiétude
voire angoisse, tristesse…), vous pouvez :
o Utiliser, de préférence, un narrateur interne.
o Insister sur la perception sensorielle – visuelle voire auditive – du narrateur : c’est
lui qui voit, qui entend et donc qui interprète la scène.
o Insister beaucoup plus sur les émotions ressenties par le personnage (manifestations
physiques et psychologiques de la peur) que sur ce qui est à l’origine de l’émotion.
o Jouer sur le rythme du récit : faire alterner les ralentis et les accélérations (moments
de forte émotion).
o Faire monter progressivement l’émotion, notamment en variant le vocabulaire
(inquiétude, peur, angoisse, terreur) ; pensez aussi aux superlatifs.

 Dénoncer de manière détournée

Pour dénoncer quelque chose d’une manière implicite, on peut :

 Présenter une histoire vraie sous la forme d’une fiction en décrivant :


o Un personnage créé de toutes pièces
o Un peuple qui n’existe pas
o Une ville imaginaire qui a des points communs, pourtant, avec le lieu que l’on veut
critiquer.
o Déplacer dans le temps l’époque que l’on veut dénoncer.

 Jouer sur les contrepoints, les décalages :


o Employer un ton léger, presque humoristique, pour décrire quelque chose de grave.
o Minimiser un fait grave (euphémisme)
o Recourir à l’antiphrase, être ironique : dire le contraire de ce que l’on pense.
o Exagérer pour rendre non crédible une pensée :
o Recourir à l’hyperbole : amplifier tous les faits
o Utiliser des oxymores (association de deux termes opposés : « boucherie héroïque »).
 Accélérer le rythme d’un récit

o Phrases simples et courtes. Plus le rythme sera rapide, plus vos phrases seront brèves.
Vous pouvez même utiliser (quelques) phrases nominales.
o Préférez donc la juxtaposition à la subordination.
o Jouer sur les ellipses.

 Ralentir le rythme du récit

o Plutôt subordination.
o Vos phrases sont donc plus longues et complexes.
o Vous pouvez intégrer des descriptions qui suspendent l’action.
o Avoir recourt à des images (comparaisons, métaphores…)

 Modaliser un énoncé

Modaliser un énoncé permet d’atténuer une idée (notamment quand on veut défendre une opinion)
ou la perception que l’on a d’un événement ou d’une personne. Cela sert à marquer une hésitation, un
doute. Vous pouvez donc employer :

o Certains temps et modes : Le conditionnel présent (par exemple)


o Des expressions modales : « peut-être que », « il semble que », « il paraissait », « je
crois »…

Remarques

1. Ces procédés ne vous sont donnés qu’à titre indicatif. Vous n’êtes pas obligés de tous les employer
en même temps. Il faut cependant essayer de varier autant que possible les constructions de
phrases, le vocabulaire…
2. N’oubliez jamais que le rythme de vos phrases doit être mimétique de l’émotion ressentie :
par exemple, lorsqu’on a peur les battements de cœur s’accélèrent ; le rythme de vos phrases
devra donc, lui aussi, s’accélérer pour que cette émotion passe dans l’écriture et soit ressentie par
le lecteur.

Vous aimerez peut-être aussi