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Tout régime politique n’est que la résultante du jeu des forces politiques et
plus particulièrement d’un ou plusieurs partis, dans le cadre institutionnel tracé
par la constitution. En ajoutons à cela les facteurs historiques, idéologiques et
économiques qui présentent une importance considérable.
Sur le plan économique, ces régimes sont pratiqués par des sociétés
développées, mettant en œuvre le système capitaliste.
Sur le plan institutionnel, ils aménagent le pouvoir de telle sorte que son
exercice demeure modéré, et pour cela, s’efforcent de réaliser un double
équilibre, d’une part, entre l’autorité et la liberté, et d’autre part, entre les
organes directifs chargés d’élaborer et conduire la politique nationale, et les
organes délibérants chargés de contrôler les précédents.
En effet, il existe deux principaux régimes, d’une part, ceux qui cherchent à
réaliser l’équilibre des pouvoirs exécutif et législatif en organisant leur
collaboration et en dotant le gouvernement et les assemblées de moyens
d’actions réciproques, c’est la voie du régime parlementaire. Et d’autre part, en
cherchant à réaliser l’équilibre des pouvoirs en les assurant qu’ils demeureront
en fonction pendant toute la durée préfixée de leurs mandats et en évitant
qu’ils ne disposent , les uns par rapport aux autres, de moyens d’actions
décisifs, c’est la voie du régime présidentiel.
Ils sont apparus au milieu du XVIII siècle en Grande Bretagne, au début du XIX
siècle en France, un peu plus tard dans les autres pays.
Tout régime parlementaire peut être défini comme un régime dans lequel le
gouvernement doit disposer à tout moment de la confiance de la majorité
parlementaire.
En régime parlementaire, tout acte du chef de l’Etat doit être contresigné par le
chef du gouvernement, qui en prend ainsi la responsabilité devant les
chambres. A l’origine, le contreseing avait le caractère d’une acceptation par le
gouvernement de la décision prise par le chef de l’Etat. Actuellement, la
signature du chef de l’Etat a le caractère d’une authentification de la décision
prise par le gouvernement.
Elle est impliquée par l’esprit même du régime parlementaire, qui exige, que le
gouvernement et la majorité soient étroitement soudés. C’est ainsi que les
ministres sont normalement choisi parmi les parlementaires et qu’ils ont accès
aux assemblées. Le gouvernement a l’initiative législative et participe
activement à l’élaboration de la loi.
C- Les modalités des régimes parlementaires
La double responsabilité politique ne subsiste plus que dans les régimes mixtes.
Deux procédés sont utilisés pour rationaliser ces régimes. D’une part, on
s’efforce de donner au gouvernement, lors de sa formation, la plus large
majorité possible, pour cela le chef du gouvernement, doit se présenter devant
l’assemblée élue, lui présenter son gouvernement et exposer son programme,
pour en obtenir le vote d’investiture à une majorité qualifiée.
Ce régime se caractérise par une grande unité, dans le sens où il est peu
pratiqué par les Etats occidentaux, si l’on exclut les régimes présidentialistes
(concentration des pouvoirs au niveau de la présidence) d’Afrique et
d’Amérique latine, il s’agit essentiellement du modèle américain.
Ce régime est apparu à la fin du 18 eme siècle, avec la constitution des Etats
Unis de 1787, en d’autres termes, il s’est instauré plus d’un demi-siècle après
l’établissement du régime parlementaire de la Grande Bretagne, tout en
naissant dans une conjoncture bien distincte.
Ceci étant, aucun organe ne peut interférer dans l’exercice des attributions
dévolues à l’autre : le président ne peut pas légiférer, et les assemblées ne
peuvent nullement intervenir en matière exécutive.
D’autre part, aucun organe ne peut exercer une pression à l’égard de l’autre : le
président n’a pas la compétence de prononcer la dissolution de l’assemblée, et
celle-ci ne peut mettre en cause la responsabilité politique du président. Après
l’élection, chaque organe demeure au pouvoir pour la durée de son mandat.
D’ailleurs l’institution de la vice-présidence s’explique par la volonté d’achever
le mandat du pouvoir exécutif en cas de disparition du président.