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Reglementation Des Marches Publics Au BF
Reglementation Des Marches Publics Au BF
RECHERCHE (UTER)
Infrastructures et Sciences des Matériaux (ISM)
01 BP 594 Ouagadougou 01 Burkina Faso
Tél : (226) 50 30 20 53 / 31 92 03 / 31 92 04 / 31 92 18
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COURS D’ INGENIERIE
DES MARCHES PUBLICS
REGLEMENTATION GENERALE
AU BURKINA FASO
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REGLEMENTATION GENERALE DES MARCHES PUBLICS
AU BURKINA FASO
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Section 2 : Les pénalités de retard (article 101 – article 103)
TITRE 3 : Exécution des contrats Section 3 : Les clauses de variation des prix (article 104 – article 111)
d’achat publics de l’Etat Section 4 : L’ajournement (article 112 – article 113)
(suite) Section 5 : La résiliation (article 114 – article 118)
Chapitre 6 : La réception des (article 119 – article 122)
ouvrages
Chapitre 1 : Les irrégularités (article 123 – article 126)
imputables à l’administration et à ses
TITRE 4 : Les sanctions du non agents
respect de la réglementation Chapitre 2 : Les irrégularités (article 127 – article 129)
imputables aux soumissionnaires et
attributaires des contrats d’achat
publics
TITRE 5 : Le règlement des (article 130 – article 138)
litiges
Chapitre 1 : Les contrats des Section 1 : Les contrats des communes (article 141 – article 145)
TITRE 6 : Les contrats d’achats collectivités territoriales (article 140)
publics des personnes publiques Section 2 : Les contrats des provinces (article 146 – article 150)
autres que l’Etat (article 139) Section 3 : Les contrats des régions (article 151 – article 154)
Section 4 : Le règlement des litiges (article 155 – article 168)
Chapitre 1 : La direction centrale des (article 169 – article 170)
marchés publics
TITRE 7 : Le contrôle des Chapitre 2 : Le contrôle des dossiers (article 171 – article 172)
marchés publics d’appel d’offres
Chapitre 3 : Le contrôle de l’analyse (article 173)
des offres
Chapitre 4 : Le contrôle de (article 174 – article 176)
l’exécution des marchés publics
TITRE 8 : Les dispositions (article 177 – article 183)
diverses finales
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REGLEMENTATION GENERALE DES MARCHES PUBLICS
Article 1 : Le présent décret fixe les règles applicables à la passation, à l’exécution et au contrôle
des achats publics quelle que soit leur source de financement et si elles ne sont pas contraires aux
dispositions des accords internationaux en la matière. Les achats publics financés par des ressources
extérieurs sont soumis aux dispositions du présent décret dans la mesure où elles ne sont pas
contraires aux dispositions des accords de financement.
Ces règles reposent sur les principes du bon emploi des fonds publics, du libre accès à la commande
publique, de l’égalité de traitement des candidats et de transparence dans les procédures de
passation et d’exécution des contrats.
Article 3 : Tout marché public est passé après une mise en concurrence préalable ouverte ou
exceptionnellement une mise en concurrence restreinte ou de gré à gré selon les procédures décrites
dans le présent décret.
Article 4 : Les marchés publics, les lettres de commande et les bons de commande font l’objet d’un
document unique dont les cahiers de charges sont un élément constitutif. Ils doivent être conclus et
approuvés par les autorités compétentes avant tout commencement d’exécution.
Article 5 : Tout marché public et toute lettre de commande doivent comporter notamment les
mentions suivantes :
1. L’indication des parties contractantes ;
2. La définition de l’objet du contrat ;
3. La référence aux dispositions du présent décret en vertu desquelles le contrat est passé ;
4. L’énumération, par ordre de priorité, des pièces contractuelles :
5. Le montant et les modalités de sa détermination ;
6. Le délai d’exécution du contrat ou la date de son achèvement ;
7. Les garanties exigées ;
8. Les conditions et modalités de réception des travaux ou de livraison des prestations et
fournitures ;
9. Les conditions de règlement ;
10. La monnaie de paiement ;
11. Les conditions de résiliation ;
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12. Le comptable public assignataire chargé du paiement ;
13. L’imputation budgétaire ;
14. La domiciliation bancaire ;
15. Les modalités de règlement des litiges
16. La date d’approbation ;
17. La date de notification ;
Article 7 : Les prix mentionnés dans les contrats sont réputés couvrir toutes les dépenses qui sont la
conséquence nécessaire et directe des travaux et services ou fournitures ; ils prennent en compte
notamment les impôts, droits et taxes applicables sauf lorsqu’ils sont exclus du prix en raison des
conditions du contrat : les prix sont réputés assurer à l’attributaire un bénéfice.
Les droits de timbre et d’enregistrement ainsi que les taxes pour services rendus auxquelles peuvent
donner lieu les contrats sont à la charge de l’attributaire du marché.
Article 8 : Les contrats peuvent être conclus à prix global forfaitaire, à prix unitaires ou
exceptionnellement sur la base des dépenses contrôlées.
Le contrat à prix global forfaitaire est celui qui rémunère l’attributaire pour un ensemble de
prestations définies au marché sous la, réserve que celles-ci soient déterminées avec précision au
moment de la conclusion dudit contrat.
Le contrat à prix unitaire est celui où le règlement est effectué en appliquant les prix unitaires du
bordereau aux quantités réellement livrées ou exécutées. Le bordereau de prix constitue une pièce
contractuelle non susceptible de modification sous réserve de l’application des articles 104 à 111
du présent décret.
Le contrat sur dépenses contrôlées est celui dans lequel des dépenses réelles et contrôlées de
l’attributaire, notamment main d’œuvre, matériaux, matières consommables, location de matériel,
transports etc…pour l’exécution d’un travail déterminé lui sont intégralement remboursés, affectées
de coefficients de majoration justifiés permettant de couvrir les frais généraux et les bénéfices.
Article 9 : Les contrats à ordres de commande constituent des formes particulières de contrats à
prix unitaires.
Le contrat à ordres de commande détermine la nature et le prix des prestations ; il fixe un minimum
et un maximum de prestations, arrêtés en valeur ou en quantité. Le contrat s’exécute par des
émissions d’ordres de commande successifs, selon les besoins. Chaque ordre de commande définit,
en application des stipulations du contrat, les éléments qui n’ont pas été spécifiés dans les pièces
constitutives antérieures. Le contrat fixe la durée pendant laquelle les ordres de commande peuvent
être notifiés. Cette durée ne peut être supérieure à la durée d’utilisation des crédits budgétaires
disponibles ; elle est en tout état de cause, limitée à trois ans.
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Article 10 : L’administration ne doit pas contracter pour une durée de temps supérieure à la durée
de la gestion budgétaire. Toutefois, des marchés afférents à des programmes peuvent être contractés
pour plusieurs années à la condition que les engagements annuels qui en découleront demeurent
dans les limites des crédits de paiements.
Article 11 : Ces marchés de longue durée peuvent être conclus en tranches. Ils peuvent comprendre
une tranche ferme et des tranches conditionnelles. Les prestations de chaque tranche doivent
constituer un ensemble cohérent et fonctionnel.
Le montant des tranches conditionnelles doit être pris en compte dans le calcul du montant global
du contrat.
L’exécution de chaque tranche conditionnelle est subordonnée à une décision de l’autorité
contractante notifiée au titulaire dans les conditions fixées par le marché. Les contrats doivent être
assortis d’une clause de dédit, de rabais ou d’indemnité d’attente.
Article 12 : Tout administrateur de crédits est tenu d’évaluer la nature et l’étendue des besoins
annuels avant tout appel à la concurrence et établir, au début de chaque gestion budgétaire, un plan
annuel de passation de ses marchés.
Les plans annuels des départements ministériels sont centralisés par le président de la commission
d’attribution des marchés et transmis au ministre chargé du budget pour approbation avant la
conclusion de tout contrat.
Tout morcellement de commandes, en violation du plan annuel de passation des marchés approuvé,
constitue un fractionnement.
Article 13 : Les organes intervenant dans la gestion des marchés publics sont :
Les commissions d’attribution des marchés ;
La direction centrale des marchés publics ;
Les commissions de règlement amiables des litiges ;
Les commissions de réception.
Article 14 : Il est institué au sein de chaque département ministériel ou institution une commission
d’attribution des marchés chargés du dépouillement des offres, de leur analyse technique et
financière et de la proposition d’attribution des marchés.
Article 15 : Pour les appels d’offres et les demandes de propositions, la commission d’attribution
des marchés est composée comme suit :
Président : le Directeur des études et de la planification du ministère ou de l’institution concerné ou
son représentant ;
Rapporteur : l’Administrateur des crédits concerné ou le chef de projet ou leurs représentant ;
Membres :
- Un représentant du service bénéficiaire s’il y a lieu ;
- Un représentant du ministère technique s’il y a lieu ;
- Un représentant de la direction générale du budget.
- Observateurs :
- Un représentant de la direction centrale du contrôle financier ;
- Un représentant du bailleur de fonds, s’il y a lieu ;
- Un représentant du maître d’œuvre s’il y a lieu.
Dans les institutions où il n’y a pas de directeur des études et de la planification, la présidence de la
commission d’attribution des marchés sera assurée par le représentant du maître d’ouvrage.
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Pour les demandes de prix, la commission d’attribution des marchés est composée de trois membres
au moins dont le Directeur des Etudes et de la Planification (Président), l’Administrateur des crédits
(rapporteur) et le service bénéficiaire.
Article 16 : Le Président de la commission d’attribution des marchés signe les avis d’appel à la
concurrence et en organise la publicité en collaboration avec la direction centrale des marchés.
Article 17 : La commission d’attribution des marchés se réunit sur convocation écrite de son
président au jour et heure indiqués sans quorum. Les autres règles de fonctionnement des
commissions d’attribution des marchés sont fixées par arrêté du ministre chargé du budget.
Article 18 : Les marchés de travaux, fournitures et de services courants sont passés après un appel
d’offres ouvert ou exceptionnellement une mise en concurrence restreinte ou de gré à gré.
Les bons de commande et les lettres de commande relatifs aux contrats de fournitures et services
courants peuvent être établis après une demande de prix.
Article 19 : Les travaux fournitures et services de même nature doivent donner lieu en principe à
un appel d’offres à lot unique. Cependant, lorsque l’allotissement est susceptible de présenter des
avantages techniques ou financiers et lorsque l’appel à la concurrence le prévoit, les travaux ou
services à exécuter, les fournitures à livrer peuvent être divisés en plusieurs lots donnant chacun à
un marché distinct compte tenu, soit de la nature des activités intéressées, soit du lieu d’exécution
ou de réception.
Les instructions aux soumissionnaires doivent indiquer le nombre de chaque lot.
Article 20 : L’appel d’offres est la procédure par laquelle l’autorité contractante choisit l’offre
évaluée la moins – disante, sans négociation, sur la base de critères préalablement portés à la
connaissance des candidats dans le dossier d’appel d’offres et exprimés en termes monétaires.
Les dossiers d’appel d’offres sont préparés par les administrateurs de crédits en collaboration avec
les services techniques compétents ou les consultants spécialisés. Dans cette dernière hypothèse, les
études des consultants sont soumises à l’approbation des services techniques compétents.
Article 21 : L’appel d’offres ouvert peut comporter trois variantes : direct, en deux étapes ou
précédé de pré - qualification.
Article 22 : L’appel d’offres ouvert est dit direct lorsque toute entreprise, qui n’est pas exclue en
application des dispositions des articles 58 à 61 ci-dessous, peut remettre une offre.
Article 23 : Dans le cas des marchés d’une grande complexité ou lorsque l’autorité contractante
souhaite faire son choix sur la base de critères de performance et non de spécifications techniques
détaillées, le marché peut faire l’objet d’une attribution en deux étapes. Le cas échéant, l’appel
d’offres en deux étapes est précédé d’une pré – qualification.
Les entreprises sont d’abord invitées à remettre des propositions techniques sans indication de prix
sur la base des principes généraux de conception ou de normes de performance et sous réserve de
précisions et d’ajustements ultérieurs tant d’ordre technique que commercial.
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Lors de la seconde étape, les entreprises sont invitées à présenter des propositions techniques
définitives assorties de prix sur la base du dossier d’appel d’offres préalablement rédigé par
l’autorité contractante.
Article 24 : L’appel d’offres ouvert peut être organisé à l’issue d’une pré – qualification.
La commission d’attribution des marchés examine les dossiers et retient toutes les entreprises
remplissant les conditions requises.
Article 25 : Dans tous les cas, l’avis d’appel d’offres ouvert est porté à la connaissance du public
par une insertion dans la Revue des marchés publics et dans un journal d’informations générales à
grande diffusion.
Article 27 : Le délai de remise des offres ne peut être inférieur à trente (30) jours calendaires à
compter de la date de première publication de l’avis précité sauf autorisation expresse du ministre
chargé du budget.
La date limite de dépôt des offres et la date d’ouverture des plis doivent coïncider. Tout report
éventuel de la date limite de dépôt des plis doit être communiqué au plus tard sept (7) jours
calendaires avant la date initialement prévues dans l’avis d’appel d’offres.
Article 28 : L’appel d’offres est restreint lorsque seules peuvent remettre des offres les entreprises
que l’autorité contractante a décidé de consulter compte tenu de la spécificité des prestations, des
références techniques des entreprises, et du nombre limité des prestataires susceptibles d’offrir les
prestations sollicitées. Dans ce cas, l’avis préalable de la Direction centrale des marchés publics est
requis.
Il est ensuite procédé comme dans le cas de l’appel d’offres ouvert.
Article 29 : Les plis sont obligatoirement ouverts aux lieu, date et heure indiqués par la
commission d’attribution des marchés en présence de ses membres et des soumissionnaires qui le
désirent.
Avant tout examen des offres, la commission élimine celles qui ont été déposées hors délai.
Il est ensuite procédé à l’ouverture des enveloppes contenant les offres. Le nom de chaque
soumissionnaire, le montant de chaque offre et de chaque variante, le montant des rabais proposés,
le cas échéant, les délais d’exécution et de validité de chaque offre sont lus à haute voix ; la,
présence ou l’absence des pièces exigées est également mentionnée.
La non fourniture de la garantie de soumission ou l’absence de la lettre d’engagement entraîne le
rejet de l’offre.
Tous ces renseignements sont consignés dans le procès-verbal de la séance d’ouverture des plis qui
est signé par tous les membres de la commission d’attribution des marchés présents. Le procès-
verbal est communiqué ensuite à tous les candidats qui en font la demande.
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Article 30 : La commission d’attribution des marchés met en place une sous – commission
technique chargée de l’analyse et de l’évaluation des offres. Cette sous – commission produit un
rapport qui servira de base de travail pour les propositions d’attribution définitive des marchés.
Article 31 : La Commission d’attribution des marchés élimine sur la base du rapport de la sous –
commission, les offres substantiellement non - conformes aux conditions du dossier d’appel
d’offres et retient l’offre évalué la moins disante.
Article 32 : Lorsque l’évaluation des offres est fondée non seulement sur le prix mais également
sur d’autres critères, notamment les coûts d’utilisation, le délai d’exécution, le calendrier de
paiement, les exigences de standardisation, etc.., les modalités d’évaluation exprimées en termes
monétaires doivent en être précisées à l’attention des soumissionnaires dans le dossier d’appel
d’offres.
La qualification du soumissionnaire évalué le moins disant est apprécié, indépendamment du
montant de son offre, à la vue des garanties techniques, professionnelles et financières qu’il a
produites ; le marché est conclu avec lui sans négociation sur le prix.
Article 33 : Un soumissionnaire peut faire figurer dans son offre le rabais global qu’il consent pour
la combinaison de certains lots ou de tous les lots pour lesquels il a présenté une offre distincte.
Si les marchés concernant un ou plusieurs lots n’ont pu être attribués, l’autorité contractante a la
faculté d’engager une nouvelle procédure après avoir modifié , le cas échéant, la consistance de ces
lots.
Article 34 : Une offre comportant une variante par rapport à l’objet du marché tel qu’il a été défini
par l’autorité contractante ne peut être prise en considération qu’à condition qu’une telle possibilité
soit expressément prévue dans le dossier d’appel d’offres et que l’offre de base ait été jugée
conforme.
Article 35 : Les propositions d’attribution des marchés résultant des travaux des commissions
d’attribution des marchés sont soumises à l’approbation du Conseil des ministres lorsque le montant
cumulé des lots de l’appel d’offres excède un milliard (1.000.000.000 Fcfa)
Les propositions dont les montants sont inférieurs au montant ci - dessus sont soumises à
l’approbation du ministre chargé du budget.
Article 36 : Les résultants des appels d’offres sont publiés dans la Revue des marchés publics. Les
soumissionnaires retenus reçoivent du président de la commission d’attribution des marchés une
notification provisoire.
Article 37 : L’autorité contractante se réserve le droit de ne donner aucune suite à un appel d’offres
si la commission n’a pas obtenu d’offres acceptable. Dans ce cas, l’appel d’offres est déclaré
infructueux et le Président de la Commission d’attribution des marchés en avise les
soumissionnaires.
Article 38 : Lorsque le montant de la commande est au moins égal à un million (1.000.000) Fcfa et
inférieur à vingt millions (20.000.000) Fcfa et que les commandes groupées faisant l’objet d’un
appel d’offres ne peuvent s’y substituer, il peut être fait recours à la procédure de demande écrite de
prix adressée par le Président de la Commission d’attribution des marchés à trois (3) fournisseurs
qualifiés au moins.
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Article 39 : L’administrateur de crédits élabore un dossier de mise en concurrence comportant au
moins le descriptif technique des besoins à satisfaire remis dans les mêmes conditions que le
dossier d’appel d’offres aux entreprises.
Article 40 : Le délai accordé aux entreprises consultées pour déposer leurs propositions de prix ne
peut être inférieur à sept (7) jours calendaires.
Article 41 : Les propositions de prix se font sous plis fermés et sont examinées par la commission
d’attribution ndes marchés qui attribue le contrat à l’entreprise ayant présenté l’offre la moins
disante des offres conformes.
Article 42 : L’enregistrement de moins de trois (3) offres recevables au regard des pièces
administratives exigées entraîne la nullité de la procédure de demande de prix.
Article 43 : Lorsque le montant de la commande est inférieur à un million (1.000.000) Fcfa, il peut
être fait recours à une procédure de demande de prix non formelle adressée par l’administrateur de
crédits à trois (3) fournisseurs qualifiés au moins.
Le contrat est signé avec le soumissionnaire présentant l’offre la moins – disante.
Article 44 : Les contrats sont dits de gré à gré lorsque l’autorité contractante engage les discussions
qui lui paraissent utiles et propose l’attribution du marché au soumissionnaire qu’elle a retenu.
Article 45 : Les marchés et les lettres de commande de gré à gré ne peuvent être passés que dans
les cas suivants :
1. Dans les cas d’extrême urgence, pour les travaux, fournitures ou services que l’autorité
contractante doit faire exécuter en lieu et place de l’entrepreneur ou du fournisseur
défaillant ;
2. Pour l’exécution des travaux, fournitures ou services, dans les cas d’urgence extrême
motivée par des circonstances imprévisibles relevant de la force majeure et ne permettant
pas de respecter les délais prévus aux articles 27 et 40 ;
3. Pour les travaux, fournitures ou services qui, après appel d’offres ouvert ou plusieurs
demandes écrites de prix n’ont fait l’objet d’aucune offre ou pour lesquels il n’a été proposé
que des offres inacceptables ;
4. Lorsque les besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation nécessitant l’emploi
d’un brevet d’invention, d’une licence ou de droits exclusifs détenus par un seul
entrepreneur ou un seul fournisseur déterminé.
Article 46 : Les marchés et les lettres de commande de gré à gré ne peuvent être passés qu’avec
des entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires de service qui acceptent de se soumettre à un
contrôle de prix spécifique durant l’exécution des prestations à l’initiative de la direction centrale
des marchés publics.
Le marché précise les obligations comptables auxquelles le titulaire du marché sera soumis et
notamment l’obligation de présenter ses bilans, comme de pertes et profits et comptes
d’exploitation ainsi que sa comptabilité analytique d’exploitation ou, à défaut de celle-ci, tous
documents de nature à permettre l’établissement des coûts de revient.
Article 47 : Dans les cas prévus aux alinéas 1 et 2 de l’article 45 ci-dessus, l’autorité contractante
doit procéder à une consultation formelle de trois candidats au moins.
Dans les cas prévus aux alinéas 3 et 4, l’autorité contractante est tenue de procéder à la publication
préalable d’un avis de demande d’expression d’intérêt conformément aux délais prévus à l’article
27.
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Article 48 : L’autorité contractante soumet, au préalable, à l’autorité compétente un rapport dûment
motivé au regard des dispositions de l’article 45 ci-dessus.
En tout état de cause, les marchés de gré à gré d’un montant strictement inférieur à cent millions
(100.000 Fcfa) doivent être autorisés par le ministre chargé du budget après avis conforme d’un
comité composé de la Direction chargée des affaires contentieuses, de la Direction centrale des
marchés publics, de la Direction centrale du contrôle financier, de l’inspection générale des finances
et de l’inspection générale des services du ministère concernés. Au-delà de ce montant,
l’autorisation préalable du conseil des ministres est requise.
Article 49 : Les contrats de prestation intellectuelles recouvrent les activités qui ont pour objet des
prestations à caractère principalement intellectuel, dont l’élément prédominent n’est pas
physiquement quantifiable. Ils sont attribués après une mise en concurrence des consultants
présélectionnés, sous réserve des dispositions de l’article 55 ci-dessous.
Article 50 : La liste restreinte des consultants pré - sélectionnés est arrêtée à la suite d’une
invitation publique à soumettre des expressions d’intérêt. Les consultants sont pré -sélectionnés par
la commission d’attribution des marchés en raison de leur aptitude à exécuter les prestations en
question et sur la base des critères publiés dans le dossier de demande d’expression d’intérêt.
Article 51 : La sélection est effectuée sur la base d’un dossier d’invitation qui comprend les termes
de référence, la lettre d’invitation indiquant les critères de sélection et leur mode d’application
détaillé et le projet de marché.
Le dossier d’invitation indique également les exclusions à la participation future aux marchés des
travaux, fournitures et services qui résulteraient des prestations qui font l’objet de l’invitation.
Article 52 : L’évaluation des propositions s’effectue en deux temps : l’évaluation des offres
techniques dans un premier temps suivie de l’évaluation des offres financières des offres des
consultants ayant obtenu au moins la note minimale précisée dans le dossier de demande de
proposition.
Article 54 : Dans les cas où les prestations sont d’une complexité exceptionnelle ou d’un impact
considérable ou bien encore lorsqu’elles donneraient lieu à des propositions difficilement
comparables, le consultant peut être sélectionné exclusivement sur la base de la qualification
technique de sa proposition.
Article 55 : lorsque les prestations requièrent la sélection d’un consultant particulier en raison de sa
qualification unique ou de la nécessité de continuer avec le même prestataire, le consultant peut être
sélectionné par entente directe.
Article 56 : Les contrats peuvent faire l’objet de négociations avec le consultant dont la proposition
est retenue. En aucun cas, des négociations ne peuvent être conduites avec plus d’un consultant à la
fois.
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Article 57 : Les contrats visés à l’article 55 ci-dessus ne peuvent être conclus qu’avec des
consultants qui acceptent de se soumettre aux dispositions de l’article 46 relatives au contrôle des
prix spécifiques pendant l’exécution des prestations.
Article 58 : Peut être soumissionnaire à un contrat d’achat public toute personne physique ou
morale pouvant justifier de ses capacités juridiques et financières.
Le soumissionnaire doit également justifier qu(il est à jour de toutes ses obligations légales à
l’égard de l’administration fiscale et parafiscale.
La liste des pièces à produire sera fixée par arrêté du ministre chargé du budget.
Article 59 : Les soumissionnaires à un appel d’offres sont tenus de déposer une garantie de
soumission. La validité de la garantie de soumission excédera de trente (30) jours le délai de
validation des soumissions.
Le montant de la garantie de soumission doit être égal au montant indiqué dans le dossier d’appel à
la concurrence.
Il est fixé forfaitairement en fonction de l’importance du marché par l’autorité contractante. Il est
compris entre un (1) et trois (3) pour cent du montant prévisionnel du marché.
La garantie peut être constituée sous forme soit de dépôt d’une somme d’argent, soit de caution
bancaire soit de garantie à première demande.
La garantie de soumission est restituée au vu de la main levée donnée par l’autorité contractante ou
d’offres aussitôt après la constitution du cautionnement définitif, objet des articles 72 et 73 du
présent décret.
Dans tous les cas, la garantie de soumission est restituée aux soumissionnaires non retenus à
l’expiration du délai de validité des offres.
Article 60 : Pour être attributaires de contrats de travaux publics, les entrepreneurs burkinabè
doivent produire un agrément technique.
Les conditions de délivrance et de retrait de l’agrément technique sont fixées par arrêté des
ministres compétents sur proposition d’un organisme qui comprend des représentants de l’Etat et
des représentants des entreprises.
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Section 2 : Des Préférences Nationales et Locales
Article 62 : Lors de la passation d’un marché, une préférence peut être accordée à toute offre
conforme aux spécifications du dossier d’appel d’offres présentée par un soumissionnaire installé
au Burkina Faso.
Les dossiers d’appel à la concurrence indiquent que cette préférence est applicable au marché en
question.
Article 63 : L’administration accordera une marge de préférence de quinze pour cent (15%) du
montant de leurs offres aux entreprises installées au Burkina Faso proposant des fournitures
manufacturées dont le coût de fabrication, intégrant des intrants locaux, comporte une valeur
ajoutée d’au moins 20%.
Article 64 : Les entreprises de droit burkinabè bénéficieront, dans le cadre des marchés de travaux,
d’une marge de préférence de Dix pour cent (10%) du montant de leurs offres financières.
Article 65 : Les entreprises des Etats membres de l’Union Economique Monétaire Ouest Africain
(UEMOA) bénéficient des mêmes avantages que ceux accordés aux entreprises burkinabè.
Article 66 : Les soumissionnaires au marché doivent indiquer dans leurs offres la nature et le
montant de chacune des prestations qu’ils envisagent de sous-traiter et l’identité du ou des sous-
traitants.
Article 67 : Une marge de préférence de cinq pour cent (5%) du montant des offres financières peut
être accordée, par les collectivités locales et leurs établissements, aux entreprises régulièrement
installées dans leur ressort territorial.
Article 68 : Les soumissions font l’objet d’une lettre d’engagement établie en un exemplaire unique
tenant lieu d’original.
Article 69 : Une soumission doit être signée par le soumissionnaire ou par son mandataire, dûment
habilité, sans qu’un même mandataire ne puisse représenter plus d’un soumissionnaire pour un
même appel à la concurrence.
Article 70 : Les cahiers des charges déterminent les conditions dans lesquelles les marchés sont
exécutés. Ils comprennent des documents généraux et des documents particuliers.
Les documents généraux sont :
- Les cahiers des clauses administratives générales qui fixent les dispositions administratives
applicables aux contrats de même nature ;
- Les cahiers des clauses techniques générales qui fixent les dispositions techniques applicables à
toutes les prestations de même nature.
Les documents particuliers sont :
- Les cahiers des clauses administratives particulières qui fixent les dispositions administratives
propres à chaque contrat ;
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- Les cahiers des clauses techniques particulières qui fixent les dispositions techniques
nécessaires à l’exécution des prestations prévues au contrat. Les documents particuliers
comportent l’indication des articles des documents généraux qu’ils complètent ou modifient
Article 71 : Les cahiers des clauses administratives générales et les cahiers des clauses techniques
générales sont établies par les ministères techniques en collaboration avec les représentants du
secteur privé concerné et la Direction centrale des marchés publics. Ces cahiers sont approuvés par
arrêté conjoint du ministre chargé du budget et des ministres techniques compétents.
Article 72 : Tout attributaire d’un marché de travaux, fournitures et services courants est tenu de
constituer un cautionnement dénommé « cautionnement définitif » en garantie de la bonne
exécution du marché et du recouvrement des sommes dont il serait reconnu débiteur au titre du
marché.
Le cautionnement définitif dont le montant maximum ne peut dépasser dix pour cent (10%) de la
valeur totale du marché se compose de deux éléments :
- Un élément fixe d’au moins trois pour cent (3%) constitué dès l’approbation du marché et en
tout état de cause préalablement a tout mandatement au titre du marché ;
- Un élément proportionnel aux acomptes reçus au titre du marché.
Toutefois ces deux éléments, fixe et proportionnel, peuvent être remplacés par une caution bancaire
constituée dès l’approbation du marché par un établissement bancaire, un établissement financier
agréé ou une mutuelle légalement reconnu.
Les cautionnements définitifs sont inconditionnels, irrévocables et payables sur simple demande du
bénéficiaire.
Article 73 : La somme d(argent déposée est restituée ou la caution bancaire libérée à la réception
provisoire des prestations .
Lorsque le marché prévoit un délai de garantie, la somme déposée ne sera restituée ou la caution
libérée qu’à la constitution de la retenue de garantie qui doit être égale à cinq pour cent (5%) au
plus du montant du contrat augmenté du montant de ses avenants.
La retenue de garantie est remboursée à la réception définitive des prestations.
Article 74 : L’attributaire d’un marché ne peut recevoir d’avances prévues aux articles 79 et
suivants qu’après avoir constitué une caution auprès d’un établissement bancaire, un établissement
financier agréé ou une mutuelle légalement reconnue s’engageant solidairement avec lui à
rembourser s’il y a lieu le montant des avances consenties.
Ladite caution est libérée au fur et à mesure que les avances sont effectivement remboursées.
Article 75 : Les cahiers des charges déterminent, s’il y a lieu, les garanties autres que les
cautionnements, cautions personnelles et solidaires telles que les sûretés réelles (affectations
hypothécaires, dépôts de matières dans les magasins de l’Etat, etc…) qui peuvent être demandées à
titre exceptionnel aux attributaires des marchés pour assurer l’exécution de leurs engagements. Ils
précisent les droits que l’autorité contractante peut exercer sur ces garanties.
Article 76 : Lorsque, en vue de l’exécution des travaux ou des fournitures, des matériels, machines,
outillages ou approvisionnements sont remis par l’autorité contractante à l’attributaire du marché
14
sans transfert de propriété à son profit, celui – ci assume à leur égard la responsabilité légale du
dépositaire. Dans ce cas, l’administration doit exiger :
- Un cautionnement ou une caution bancaire, garantissant la représentation des matériels,
machines, outillages ou approvisionnements remis ;
- Une assurance contre les dommages subis par les matériels, machines et outillages.
L’autorité compétente peut également prévoir dans le cahier des charges des pénalités pour retard
imputable au titulaire dans la restitution ou la représentation des matériels, machines outillages ou
approvisionnements remis sauf cas de force majeur.
Article 77 : Les marchés peuvent spécifier qu’en contrepartie du paiement d’acomptes, la propriété
des approvisionnements, des travaux et fournitures et des produits intermédiaires correspondant à
ces acomptes et pris en inventaire est transférée à l’autorité contractante. Dans ce cas, le
bénéficiaire des acomptes assume à l’égard des approvisionnements et produits intermédiaires dont
la propriété a été transférée, mais qui sont restés en dépôt sur le chantier, en usine ou en atelier, la
responsabilité légale du dépositaire.
Article 78 : Les cahiers des charges précisent la nature et la durée des garanties techniques exigées
en fonction des prestations.
Lorsque la clause de garantie technique a joué, la période de temps écoulé entre la date à laquelle
les défectuosités ont été signalées à l’attributaire du marché et la date à laquelle a été constatée la
réparation peut être suspensive de la durée de garantie dont le point final est protégé d’un temps
égal à la période de suspension. Les cahiers des clauses administratives précisent les conditions de
suspension du délai de garantie.
Article 79 : Des avances sont accordées sur demande de l’attributaire du marché en raison des
opérations préparatoires à l’exécution des travaux, fournitures ou services qui font l’objet du
marché. Le montant total des avances accordées au titre d’un marché déterminé ne peut, en aucun
cas excéder :
- Dix pour cent (10%) du montant du marché initial pour les travaux et prestations
intellectuelles ;
- Vingt pour cent (20%) du montant du marché initial pour les fournitures et autres services.
Les avances consenties doivent être garanties à cent pour cent (100%) par un établissement
bancaire, un établissement financier agréé ou une mutuelle légalement reconnu et comptabilisées en
vue de leur apurement.
Cependant, il ne peut être accordé des avances pour des bons de commande et des lettres de
commande.
Article 80 : Le remboursement de l’avance s’effectue par précompte sur les sommes dues
ultérieurement à l’attributaireà titre d’acompte ou de solde.
Il commence lorsque le montant des prestations exécutées au titre du marché atteint trente pour cent
(30%) du montant initial et doit être terminé lorsque ce montant atteint quatre vingt pour cent (80%)
vconformément aux stipulations du dossier d’appel d’offres.
15
Section 2 – Des acomptes
Article 81 : L’autorité contractante procède au paiement des acomptes, suivant les modalités fixées
par le marché, à tout attributaire d’un marché prévoyant un délai d’exécution supérieur à trois (3)
mois, s’il justifie avoir accompli pour l’exécution dudit marché l’une des prestations suivantes, soit
par lui-même, soit par l’intermédiaire de sous – traitants :
1. L’accomplissement d’opérations intrinsèques d’exécution des travaux ou fournitures
constatées dans les attachements ou procès – verbaux préparés par l’autorité contractante ou
ses représentants, sous réserve de la preuve de leur paiement par l’attributaire du marché
lorsque ces opérations ont été exécutées par des sous – traitants.
2. Le paiement par l’attributaire du marché des salaires et des charges sociales obligatoires y
afférentes correspond à la main d’œuvre effectivement et exclusivement employée à
l’exécution des travaux ou à la fabrication des biens ainsi que l’ensemble des frais généraux,
impôts et taxes de l’attributaire payable au titre du marché.
Les acomptes sur salaires et des charges sociales ne peuvent se cumuler, pour une même tranche de
travaux, de fournitures ou de services, avec ceux versés en vertu de l’alinéa 1° susvisé.
Article 82 : Le montant de l’acompte ne doit pas excéder la valeur des prestations auxquelles il se
rapporte ; cette valeur est appréciée selon les termes du contrat. Il y a lieu d’en déduire la part des
avances fixée par le contrat, qui doit être retenue en application des dispositions de l’article 79.
Dans le cas d’acomptes versés en fonction de phases techniques d’exécution, le marché peut fixer,
sous réserve de l’application des dispositions de l’article 81, le montant de chaque acompte
forfaitairement sous forme de pourcentage du montant initial du marché.
Article 83 : Les règlements d’avance et d’acompte n’ont pas le caractère de paiement définitif ; leur
bénéficiaire en est débiteur jusqu’au règlement final du marché ou, lorsque le marché le prévoit,
jusqu’au règlement partiel définitif.
Article 84 : Lorsque les avances ont été accordées en application de l’article 79 et qu’elles sont
remboursées par précomptes sur les sommes dues à titre d’acompte ou de solde, la formule de
révision des prix prévues aux articles 104 et suivants ne s’applique que sur la différence entre le
montant initial de l’acompte ou du solde et le montant de l’avance à déduire.
Article 85 : Les opérations effectuées par le titulaire d’un marché qui donnent lieu à versement
d’avances ou d’acomptes ou à un paiement pour solde doivent être constatées par un écrit dressé par
l’autorité contractante ou vérifié et accepté par elle.
Article 86 : L’autorité contractante est tenue de procéder au paiement des sommes dues dans un
délai qui ne peut dépasser quatre vingt dix (90%) jours. Toutefois, ce délai ne devrait pas excéder
quarante cinq (45) jours pour le règlement des avances.
Le délai court à partir des termes périodiques ou du terme final fixé par le marché ou, lorsque le
marché n’a pas fixé de tels termes, à partir de la réception de la demande de l’attributaire appuyée,
si besoin est, des justificatifs nécessaires.
Le défaut de règlement dans ce délai fait courir des intérêts moratoires dus à compter du jour qui
suit l’expiration dudit délai jusqu’au jour du règlement.
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Article 87 : L’autorité contractante est tenue de constater les droits à paiements dans les délais fixés
par les cahiers des clauses administratives générales. Le défaut de constatation dans ces délais ouvre
également droit à des intérêts moratoires à partir du temps périodique jusqu’au jour de
l’établissement du décompte ou de la réception des prestations.
Article 88 : Les intérêts moratoires sont, à la demande du contractant, calculés sur le montant des
sommes dues au taux d’escompte de la Banque centrale des états de l’Afrique de l(Ouest majoré
d’un point.
Article 89 : Les mandatements à faire au sou – traitant sont effectués sur la base des pièces
justificatives revêtues de l’acceptation de l’attributaire du marché. Dès réception de ces pièces,
l’autorité contractante avise le sou – traitant et lui indique les sommes dont le paiement à son profit
a été accepté par l’attributaire du marché.
Dans le cas où l’attributaire du marché n’aurait donné suite à la demande de paiement du sous-
traitant, ce dernier saisit l’autorité contractante qui met aussitôt en demeure l’attributaire d’apporter
la preuve qu’il a opposé un refus motivé à son sous-traitant, faute de quoi l’autorité contractante
mandate les sommes restantes dues au sous-traitant.
Section 4 – Du Nantissement
Article 90 : Lorsque le contrat prévoit une clause de nantissement, l’attributaire désirant obtenir
une avance de fonds dans un établissement bancaire ou de crédits peut remettre en garantie du prêt
sollicité l’exemplaire original dudit contrat.
Article 92 : L’attributaire d’un marché public, à l’exclusion des contrats relatifs aux fournitures,
peut sous-traiter l’exécution de certaines parties de son marché à condition d’avoir obtenu de
l’autorité contractante l’acceptation de chaque sous-traitant et l’agrément des conditions de
paiement de chaque contrat de sous–traitance.
La sous-traitance ne saurait excéder 40% du montant du marché et ne peut concerner les gros
œuvres.
Dans tous les cas, l’attributaire demeure responsable de l’exécution du marché.
17
Article 95 : L’attributaire d’un marché de travaux qui désire sous-traiter une partie des prestations
doit s’adresser aux entreprises justifiant de la qualification technique nécessaire.
Article 97 : Lorsque les prestations ne sont pas divisées en lots ou tranches assignés à chacun des
co-traitants, ceux-ci sont solidairement responsables de l’exécution de la totalité du marché.
Article 99 : La passation d’un avenant est obligatoire dès qu’il y a changement dans la masse des
prestations dont le montant ne dépasse pas quinze pour cent (15%) du montant initial du contrat. Ce
seuil est porté à 20% pour les marchés relatifs aux travaux de réfection.
Le jeu des révisions de prix en application des clauses contractuelles ne donne pas lieu à passation
d’avenant.
Article 100 : Lorsque l’augmentation de la masse des travaux, fournitures ou services dépasse les
seuils fixés à l’article 99 ci-dessus, il est passé un nouveau marché.
Le montant cumulé des avenants à un même contrat ne saurait excéder quinze pour cent (15%) du
montant initial dudit marché calculé sur la base des prix initiaux pour les travaux neufs et vingt
pour cent (20%) pour les réfections.
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L’autorité contractante apprécie les motifs évoqués et ordonne la suspension des délais s’il y a lieu.
Article 103 : Le ministre chargé du budget peut, sur requête du titulaire du marché, décider de la
remise gracieuse, totale ou partielle, des pénalités encourues. La remise des pénalités doit
obligatoirement intervenir avant le mandatement du solde du contrat.
Article 105 : Lorsque le marché à conclure est à prix fermes, que le délai de validité des offres s’est
écoulé sans que le soumissionnaire retenu par l’autorité contractante n’ait reçu notification de
l’ordre de service et s’il y peut justifier de la variation des prix, l’attributaire du marché peut
demander l’actualisation de son offre.
Article 106 : Tout marché public dont le délai d’exécution est supérieur à douze (12) mois doit
contenir une clause de révision de prix. La formule de révision s’applique au montant global du
marché ou aux prix unitaires et doit être indiquée dans le cahier des charges.
Article 107 : Les prix de référence à considérer sont ceux figurant sur le bordereau des prix
unitaires, à la date limite de validité des offres. Le montant révisé du marché s’obtient en appliquant
au montant original du marché la formule de révision des prix.
Article 108 : Si pendant les délais contractuels, les prix unitaires entrant dans la composition de la
formule de révision des prix subissent une révision en plus ou en moins, il est fait application des
dispositions ci-après :
La révision du prix de référence doit être opérée sur le montant de chaque acompte puis, en fin
d’exécution du marché, sur le montant du paiement pour solde ;
Les prix unitaires utilisés pour la révision doivent être appréciés à la date de réalisation réelle et au
plus tard à la date limite de réalisation contractuelle des opérations donnant lieu à ces versements.
Article 109 : La révision prévue à l’article précédent, ne peut intervenir que lorsque la variation des
prix atteint un taux compris entre trois (3%) et cinq (5%). Ce taux est fixé par le cahier des charges
du dossier d’appel d’offres.
Article 110 : Lorsque les prix unitaires des contrats sont réglementés et font l’objet d’une
tarification, ils peuvent être ajustés.
Article 111 : Les modifications de prix résultant de l’actualisation et de l’ajustement prévus aux
articles précédents donnent lieu à l’établissement d’un avenant conformément à la procédure définie
à l’article 98 du présent décret.
Section 4 – De l’Ajournement
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Article 112 : L’autorité contractante peut ordonner l’ajournement de l’exécution du contrat avant
son achèvement par « décision d’ajournement », notamment en cas d’insuffisance de crédits ou
pour toute raison qui lui est propre.
Article 113 : Lorsque l’autorité contractante ordonne l’ajournement de l’exécution du contrat pour
une durée de plus de trois (3) mois, l’attributaire a droit à la réalisation de son contrat. Il en est de
même en cas d’ajournements successifs dont la durée cumulée dépasse trois (3) mois.
Toutefois, lorsque la durée de l’ajournement est supérieure à trois (3) mois, l’attributaire du marché
pourra prétendre à une indemnité d’ajournement à la charge de la collectivité publique ; ladite
indemnité est, le cas échéant, déterminée par la collectivité publique au vu des éléments justificatifs
des charges exposées par le titulaire du contrat
Section 5 – De la Résiliation
Article 114 : Tout contrat d’achat public peut faire l’objet d’une résiliation sur l’initiative de
l’autorité contractante :
1. En cas de faute de l’attributaire du marché telle que stipulée aux cahiers des clauses
administratives générales et particulières ;
2. En cas d’inexactitude dans les déclarations de l’attributaire constatées au cours de
l’exécution du contrat ;
3. Lorsque l’application des formules de révision des prix conduit à une augmentation
supérieure à quinze pour cent (15%) du montant initial du contrat ou du montant de la
partie du contrat restant à exécuter.
L’avis préalable de la commission de règlement amiable des litiges est requis.
Article 115 : Tout contrat d’achat public peut également faire l’objet d’une réalisation à la demande
de l’attributaire du marché ;
- En cas de défaillance de l’autorité contractante rendant l’exécution du marché
impossible ;
- En cas de diminution des prestations excédant quinze pour cent (15%) du montant
initial du contrat ;
- En cas d’ajournement pour une durée supérieure à trois (3) mois
L’avis préalable de la commission de règlement amiable des litiges est requis.
Article 116 : La résiliation est prononcée de plein droit, sur demande de l’autorité contractante par
l’autorité d’approbation, dans les cas suivants :
En cas de décès ou d’incapacité juridique de l’attributaire survenue après l’attribution du marché,
sauf si l’autorité contractante accepte la continuation du marché par les ayants-droits ou le curateur ;
En cas de liquidation des biens ou de redressement juridique de l’attributaire d’un marché, sauf si
l’autorité contractante accepte les offres éventuellement faites par la masse des créanciers pour la
continuation de l’entreprise.
Article 117 : Lorsque la résiliation est prononcée sur l’initiative de l’autorité contractante et sans
qu’aucune faute contractuelle ne puisse être imputée à l’attributaire du contrat, ou lorsque la
résiliation est prononcée à l’initiative de l’attributaire sur la base de l’article 115 du présent décret,
l’attributaire a droit à une indemnité de résiliation pour les dépenses engagées au titre du contrat.
Article 118 : Le montant de l’indemnité de résiliation est fixé de commun accord entre l’autorité
contractante et l’attributaire du contrat.
En cas de désaccord, la commission de règlement amiable des litiges est saisie à l’effet d’un
règlement amiable dans les conditions prévues aux articles 130 et suivants du présent décret.
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CHAPITRE 6 – DE LA RESILIATION
Article 119 : Après l’exécution des marchés et des lettres de commande de travaux et de
fournitures, la réception est faite par une commission de réception composée comme suit :
Président : l’administrateur de crédits ;
Rapporteur : le service bénéficiaire ;
Membres :
- Le service technique compétent ;
- Un représentant de la Direction générale du budget.
Observateurs :
- Un représentant de la Direction centrale du contrôle financier ;
- Un représentant du bailleur de fonds ;
- Un représentant du maître d’œuvre ;
- Le titulaire du marché ou son représentant.
Article 120 : La réception donne lieu à l’établissement d’un procès-verbal de réception signé par
les membres présents ; ce procès-verbal matérialise le transfert de propriété au profit de
l’Administration.
Cependant, pour les bons de commande et les marchés à ordre de commande, les bordereaux de
livraison tiennent lieu de procès-verbaux de réception.
Article 121 : Les contrats de fournitures courantes donnent lieu à une réception unique constatée
après la livraison des biens.
Les contrats de travaux et d’équipement donnent lieu à une double réception : provisoire et
définitive.
La réception provisoire est prononcée à la livraison des biens et constitue le point de départ du délai
de garantie.
Article 122 : Les contrats de prestations intellectuelles sont soumis à une validation des rapports
provisoires et définitifs par un Comité constitué à cet effet par l’Administrateur de crédits.
Article 123 : Les auteurs de contrats de commande publique établis en violation des dispositions du
présent décret sont passibles de sanctions prévues par les textes en vigueur au Burkina Faso.
21
Il en est ainsi des auteurs de fractionnement des commandes et de ceux qui, en l’absence de toute
dérogation, passent des contrats avec des entrepreneurs ou fournisseurs exclus en vertu des
dispositions de l’article 129 du présent décret.
Article 124 : Les fonctionnaires ou agents de l’Etat, des établissements publics et des collectivités
territoriales chargés du contrôle technique sont tenus d’adresser, à l’autorité contractante, des
rapports périodiques sur le respect du calendrier d’exécution des travaux et sur les défaillances de
l’attributaire du marché.
Les rapports sont soumis à l’appréciation de l’autorité contractante qui peut, en cas de faute, exiger
du ministre responsable du contrôle technique le remplacement de l’agent chargé du contrôle.
Le manque de suivi réitéré, les négligences ou les inexactitudes constatées dans les rapports de
contrôle exposent leurs auteurs à des sanctions disciplinaires et/ou pénales.
Article 125 : Sans préjudice des poursuites judiciaires et disciplinaires auxquelles ils s’exposent,
les agents publics, convaincus de corruption, d’incitation à la corruption, de tentative de corruption
ou qui commettent ou qui favorisent des actes frauduleux à l’égard des soumissionnaires et des
attributaires de commandes publiques lors des procédures de passation, d’exécution, de contrôle ou
du règlement des contrats d’achats publics encourent leur suspension ou leur radiation de toute
commission ou de toute structure chargée des marchés publics.
Article 126 : Sans préjudice des sanctions pénales et disciplinaires prévues par les lois et
règlements en vigueur, les fonctionnaires ou agents de l’Etat, des établissements publics et
collectivités territoriales, auteurs de toutes autres fautes commises dans le cadre de la procédure de
passation, d’exécution et de règlement des contrats d’achats publics peuvent être tenus, le cas
échéant, à la réparation des dommages résultant de leurs actes.
Article 127 : Les inexactitudes délibérées constatées dans les attestations ou justifications
contenues dans les offres peuvent entraîner l’exclusion temporaire d’un an à cinq ans de leurs
auteurs de toute participation à la commande publique. Cette décision est prise par le ministre
chargé du budget sur rapport de l’autorité contractante.
Article 128 : Sans préjudice des poursuites judiciaires auxquelles ils s’exposent, les
soumissionnaires ou attributaires de contrats d’achats publics, convaincus de corruption,
d’incitation à la corruption, de tentative de corruption ou qui commettent ou favorisent des actes
frauduleux à l’égard des agents publics chargés des procédures de passation, d’exécution, de
contrôle ou de règlement des marchés publics encourent le retrait partiel ou total, temporaire ou
définitif de leur agrément ou leur suspension de la commande publique.
Article 129 : La Direction centrale des marchés publics établit périodiquement une liste des
soumissionnaires et attributaires exclus de toute participation à la commande publique.
22
Cette liste est publiée au journal officiel et dans la revue des marchés publics.
Article 130 : Les différends, litiges et réclamations élevés ou soulevés par une partie à l’encontre
d’une autre découlant de la passation, de l’exécution, de l’interprétation ou de la résiliation des
marchés publics sont réglés à l’amiable ou par voie contentieuse.
Article 131 : Les différends, litiges et réclamations ci-dessus sont soumis, à la diligence de l’une ou
l’autre partie, à la Commission de règlement amiable des litiges qui dispose d’un délai maximum de
trente (30) jours à compter de la date de sa saisine pour y donner suite.
Article 133 : Lorsqu’elle est saisie d’un litige survenu à l’occasion de l’attribution du contrat, les
décisions de la commission ont force exécutoire après l’approbation du ministre chargé du budget.
Article 135 : Les plaintes formulées par les soumissionnaires au cours de la procédure d’attribution
des contrats d’achats publics, sont soumis à l’examen de la Commission de règlement amiable des
litiges qui dispose d’un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la date de sa saisine.
Article 136 : A défaut d’accord, la partie le plus diligente saisit la juridiction compétente dans un
délai de trente (30) jours à compter de la date de signature du rapport de non conciliation.
Article 137 : Seuls pourront être devant la juridiction compétente les chefs de demandes et motifs
énoncés dans les demandes écrites examinées par la Commission de règlement amiable des litiges.
Article 138 : Si, à l’expiration d’un délai de trente (30) jours à compter de la date de notification du
rapport de la commission de règlement amiable des litiges, l’autorité contractante ou l’attributaire
du contrat n’ont pas porté leurs réclamations devant la juridiction compétente, tout recours devient
irrecevable.
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L’autorité contractante, le soumissionnaire ou l’attributaire devront, le cas échéant, procéder au
paiement des sommes dues dans un délai de quatre vingt dix (90) jours à compter de l’expiration du
délai de forclusion susmentionné.
TITRE VI – DES CONTRATS D’ACHATS PUBLICS DES PERSONNES PUBLIQUES AUTRES QUE L’ETAT.
Article 139 : Sous réserve des dispositions spécifiques ci-après, les marchés des autres personnes
publiques visées à l’article 2 du présent décret sont soumis aux dispositions ci-dessus :
Article 142 : La Commission communale d’attribution des marchés se compose comme suit :
Président : Le Secrétaire Général de la Mairie ;
Rapporteur : le Responsable des marchés ou du service financier de la Mairie ;
Membres :
- Le représentant du service technique compétent ;
- Un représentant de la division fiscale compétente ;
- Un représentant du Conseil municipal.
Observateurs :
- Le contrôleur financier concerné ;
- Un représentant du bailleur de fonds s’il y a lieu ;
- Un représentant du consultant s’il y a lieu.
Article 143 : Les travaux de la Commission communale d’attribution des marchés sont soumis à
l’approbation soit du Maire soit du Conseil municipal suivant un seuil défini par une délibération du
Conseil municipal.
Article 144 : Conformément aux dispositions des articles 45 et suivants, les contrats de gré à gré
sont autorisés par une délibération du Conseil municipal ;
Article 145 : Conformément aux dispositions des articles 98 et suivants, les avenants aux marchés
des communes sont autorisés par une délibération du Conseil municipal.
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Article 147 : La Commission provinciale d’attribution des marchés se compose comme suit :
Président : le Secrétaire général de la province ;
Rapporteur : un représentant du service bénéficiaire ;
Membres :
- Un représentant de la division fiscale compétente,
- Un représentant du Conseil provincial, s’il y a lieu,
- Un représentant du service technique provincial compétent
Observateurs :
- Un représentant du bailleur de fonds, s’il y a lieu,
- Un représentant du consultant s’il y a lieu,
- Le contrôleur financier concerné.
Article 148 : Les travaux de la Commission provinciale d’attribution des marchés sont soumis à
l’approbation soit du Conseil provincial ou de son Président lorsque le financement est assuré sur le
budget de la Province, soit du Haut – commissaire lorsque le financement est assuré sur les crédits
délégués de l’Etat aux services provinciaux.
En ce qui concerne le budget de la province, le Conseil provincial, par délibération, fixe le seuil de
compétence du président ;
En cas de désaccord entre le Président du Conseil provincial et la Commission provinciale
d’attribution des marchés, l’approbation des travaux relève du Conseil provincial.
Article 149 : Conformément aux dispositions des articles 45 et suivants, les contrats de gré à gré
financés sur le budget provincial sont autorisés par une délibération du Conseil provincial.
Article 150 : Conformément aux dispositions des articles 98 et suivants, les avenants aux contrats
des provinces financés sur le budget provincial sont autorisés par une délibération du Conseil
provincial.
Article 152 : La commission régionale d’attribution des marchés est composée comme suit :
Président : le Secrétaire général de la région ;
Rapporteur : le représentant du service bénéficiaire ;
Membres :
- Un représentant de la Division fiscale compétente ;
- Un représentant du Conseil régional lorsque le financement est assuré sur le budget de la
région ;
- Un représentant du service technique régional compétent.
Observateurs :
- Le contrôleur financier compétent ;
- Un représentant du bailleur de fonds s’il y a lieu ;
- Un représentant du consultant s’il y a lieu.
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Article 153 : Les travaux de la Commission régionale d’attribution des marchés sont soumis à
l’approbation soit du Président du Conseil régional pour les contrats financés sur le budget de la
région soit du gouverneur pour les contrats financés sur crédits délégués de l’Etat.
Article 154 : Conformément aux articles 45 et 98 ci-dessus, les contrats de gré à gré et les avenants
aux contrats financés sur le budget régional sont autorisés par une délibération du Conseil régional.
Article 156 : Nonobstant les dispositions de l’article 155, les litiges et différends concernant les
contrats de la province du Kadiogo sont soumis aux organes prévus aux articles 134 et suivants du
présent décret.
Article 157 : La Commission locale de règlement amiable des litiges se compose comme suit :
Président : le Haut Commissaire de la province ;
Rapporteur : le trésorier provincial concerné ou le percepteur,
Membres :
- Le représentant du service technique régional compétent,
- Un représentant de la Direction centrale des marchés publics,
- Un représentant du secteur privé du domaine d’activité concerné.
Article 158 : Le fonctionnement des commissions d’attribution des marchés des collectivités
territoriales et des Commissions locales de règlement amiable des litiges est déterminé par arrêté du
ministre chargé du budget.
Article 159 : Après leur signature par l’attributaire et l’autorité contractante, les contrats sont
obligatoirement soumis à l’approbation de l’autorité compétente.
Article 160 : La remise gracieuse, totale ou partielle, des pénalités de retard, peut être décidée par
l’organe délibérant.
Article 161 : Les opérations préliminaires à la conclusion des contrats sont effectuées par
l’Etablissement ou la société qui y procède, de concert avec les services techniques compétents.
Article 162 : La Commission d’attribution des marchés est compétente pour procéder au
dépouillement des offres, à leur analyse technique et financière et à la formulation d’une
proposition d’attribution des marchés.
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Article 163 : La Commission d’attribution des marchés des Etablissements publics à caractère
administratif est composée de :
Président : le Directeur général de l’établissement ou son représentant ;
Rapporteur : le Directeur chargé des finances ;
Membres :
- Le représentant du service technique concerné ;
- Le Directeur général du budget ou son représentant ;
Observateurs :
- Le contrôleur financier ;
- Le représentant du bailleur de fonds s’il y a lieu ;
- Le représentant du consultant s’il y a lieu.
Article 164 : La Commission d’attribution des marchés des Sociétés d’Etat, des Sociétés
d’économie mixte à participation publique majoritaire et des autres personnes est composée d’au
moins trois (3) membres ;
Toutefois, lorsque l’opération est financée par une subvention de l’Etat ou sur un prêt rétrocédé, la
commission d’attribution des marchés sera élargie aux représentants du ministère technique et à la
Direction générale du budget siégeant en qualité de membres à voix délibérative.
Dans tous les cas, le contrôleur interne, les bailleurs de fonds et les consultants sont invités à titre
d’observateurs.
Article 165 : Les marchés et les lettres de commande de gré à gré des établissements publics et
entreprises publiques sont autorisés soit par le Président du Conseil d’administration soit par le
Conseil d’administration suivant un seuil défini par une délibération du Conseil d’administration.
Article 166 : Conformément aux dispositions des articles 98 et suivants, les avenants aux contrats
des établissements publics et des entreprises publiques sont autorisés par une délibération du
Conseil d’administration.
Article 167 : Avant leur exécution, les marchés sont dûment signés par l’attributaire et l’autorité
contractante et soumis à l’approbation de l’autorité compétente telle que visée à l’article 4 du
présent décret.
Article 168 : La remise gracieuse, totale ou partielle, des pénalités de retard peut être décidée par le
Président du Conseil d’administration. Toutefois, pour les personnes privées agissant pour le
compte d’une personne publique, la remise gracieuse des pénalités doit être prononcée par le maître
d’ouvrage.
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- D’assurer le contrôle de régularité, sous toutes ses formes, de la passation des
marchés ;
- De proposer les adaptations et réformes nécessaires.
Article 170 : La Direction centrale des marchés publics assure le secrétariat permanent de la
Commission de règlement amiable des litiges.
Article 172 : Dans les autres cas, les dossiers d’appel à la concurrence sont préparés par les
administrateurs de crédits conformément aux dossiers types – adoptés. Toutefois, les dossiers
d’appel d’offres qui ne respectent pas les dossiers – types sont soumis à la Direction centrale des
marchés publics pour avis de non – objection avant la signature, par le Président de la Commission
d’attribution des marchés, de l’avis d’appel à la concurrence.
Ces missions sont exercées par l’autorité contractante et la Direction centrale des marchés publics.
Les différents cahiers des clauses administratives et techniques fixent les conditions et les modalités
de l’exercice de ces missions.
Article 175 : Indépendamment de ces contrôles, l’exécution de toute commande publique est
soumise aux différents corps d’inspection et de contrôle de l’Etat.
Article 176 : Des audits externes périodiques pourront être organisés en tant que de besoin à
l’initiative de la Direction centrale des marchés publics.
Article 177 : Chaque fois que l’Administration le jugera nécessaire, des primes pour avance
pourront être prévues dans les marchés. Le taux journalier de ces primes ne pourra , en aucun cas,
dépasser celui des pénalités pour retard. De plus, la période pour laquelle pourront être attribuées de
telles primes ne saurait excéder le dixième des délais contractuels.
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Article 178 : Il ne sera accordé aucun honoraire ni aucune indemnité aux consultants chargés de la
conception et/ou du suivi de l’exécution des travaux pour les dépenses qui excéderaient le coût
approuvé par le maître d’ouvrage.
Article 179 : Sans préjudice des règles instituées par la législation pénale en matière de secret
professionnel, les fonctionnaires et agents de l’Administration sont tenus par l’obligation de secret
professionnelle pour tout ce qui concerne la préparation des marchés et dossiers d’appel d’offres, le
dépouillement des appels à la concurrence et les litiges dans l’exécution des marchés.
Article 180 : Les contrats conclus sous le régime de la réglementation antérieure resteront valables
sauf modifications apportées par avenants. Dans ce cas, ces modifications devront être conformes
aux dispositions du présent décret.
Article 181 : Les présentes dispositions ne s’appliquent pas aux autres catégories de contrats
administratifs et notamment les délégations de service public, les concessions des service public, les
contrats d’affermage, d’emprunt public et l’offre de concours.
Article 182 : Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret notamment
les décrets n° 96-059/PRES/PM/MEF du 7 mars 1996 et n° 2002-110/PRES/PM/MEF du 20 mars
2002 portant réglementation générale des marchés publics.
Article 183 : Le Ministre des finances et du budget est chargé de l’exécution du présent décret qui
sera publié au journal officiel du Faso.
29
1ère Partie : Lancement d’une opération de construction.
30
L E S IN T E R V E N A N T S
à l’acte de construire
le m aître d’ouvrage
le m aître d’ouvrage délégué
le m aître d’œ uvre
l’en trep reneur
l’adm inistration
CEFOC
31
Le maître d’ouvrage délégué est le mandataire exclusif du maître d’ouvrage. Il assure la
direction de l’exécution des travaux depuis la conception du projet jusqu'à la réception définitive
des travaux.
Le maître d’ouvrage délégué est l’interlocuteur privilégié voire unique des autres
intervenants : architectes, bureaux d’études, laboratoires, entreprises...
Pour les projets relevant de l’état ou de ses démembrements, la mission de la maîtrise
d’ouvrage délégué est strictement réservée aux services techniques des Ministères compétents.
L E M A I T R E D ’O U V R A G E
c ’e s t la p e r s o n n e m o r a le p o u r le c o m p te d e
la q u e lle le s tr a v a u x s o n t e x é c u té s
I l e s t r e s p o n s a b le d e s o n c h a n tie r d e s p o in ts d e v u e :
fin a n c ie r
te c h n iq u e
s é c u r ité
4. Dossier de consultation des Entreprises ( DCE ) ( Maître d’ouvrage & Maître d’œuvre )
6. Suivi et Contrôle des travaux ( Entreprise & Maître d’œuvre & Maître d’ouvrage )
7. Réception des travaux ( Entreprise & Maître d’œuvre & Maître d’ouvrage )
* Ministères
Maître d’ouvrage = * Collectivités locales (Mairies et Assemblées départementales )
* Sociétés ou Entreprises
* Particulier
32
L e m a î t r e d ’ oLu ev rma ga eî t r e d ’ o u v r a g e
n e p e u t p a s d é l é gpu eeur t d é l é g u e r
l e s r e s p o n s a b i l i t é s sl eusi vrae ns pt eosn s a b i l i t é s s u i v a n t e s
l a s é c u r i t é d e s p e rl as ocno nn ecse p t i o n d e l ’ o u v r a g e
l e s e n g a g e m e n t s flin e ca hn oc iiex rds e s e x é c u t a n t s
le c o n t r ô le e t s u iv i d e s tr a v a u x
C
CEEF
FOOC
C
MAÎTRE D’OUVRAGE
DCE
*BANQUE *BANQUE
*ASSURANCE *ASSURANCE
*LABORATOIRE DE CONTRÔLE *LABORATOIRE DE CHANTIER
33
L e s o b li g a t i o n s
du
M a îtr e d 'o u v r a g e
• f o u r n ir le s d o n n é e s d e b a s e a u M a ît r e d 'œ u v r e ( p r o g r a m m e , b u d g e t,
t o p o ., r e c o n n a i s s a n c e d e s s o ls , ...)
• v e il le r a u r e s p e c t d e s o b li g a t io n s d e c h a c u n e n m a t iè r e :
- d 'a s s u r a n c e
- d e s é c u r i té d e s p e r s o n n e s
- d e r e s p e c t d e s o b l ig a ti o n s l é g a le s v i s à v is d u c o d e d u tr a v a i l
CEFOC
COMMENT DESIGNER
LE
MAÎTRE D'ŒUVRE
34
DESIGNATION DU MAÎTRE D’OEUVRE
Appel de candidature :
35
CONTENU DE LA MISSION ATTRIBUEE AU MAÎTRE D’ŒUVRE SUIVANT LE
CCTP :
Le contenu de la Mission attribuée au Maître d’œuvre sera défini en fonction des besoins
exprimés par le Maître de l’Ouvrage conformément au CCTP. Parmi les clauses, nous citons :
• Les vérifications préalables des ressources ( Enveloppe financière et autres moyens
matériels ).
• Les Esquisses sont définies suivant le programme.
• L’Avant – Projet Sommaire ( APS ) est la traduction en plans côtés de l’esquisse retenue.
• Le dossier de demande de Permis de Construire comprend l’acte de Démolition qui regroupe :
- (L’élaboration du dossier de déguerpissement et expropriation par zone et l’organisation
de la démolition ) d’une part, ( les procédures de dégagement de l’emprise, les
formalités administratives, le contrôle et le suivi des travaux de démolition ) d’autre part.
Le dossier d’exécution :
• Il s’agit de définir les études techniques qui seront réalisées soit par le Maître d’œuvre, soit par
un particulier.
• Il est préférable que le Maître d’œuvre vise tous les plans même ceux qui ne sont pas faits par
lui avec une mention « Bon pour exécution ».
La Gestion Financière des travaux peut également être confiée soit au Maître d’œuvre soit aux
services techniques du Maître de l’Ouvrage et regroupe les tâches suivantes :
• Etablir le circuit et les délais pour le décompte et les acomptes sur les travaux réalisés,
• Assister le Maître de l’Ouvrage dans les travaux supplémentaires et les avenants au marché,
• Tenir un état mensuel récapitulatif des travaux et des dépenses lot par lot.
36
• A la demande du Maître de l’Ouvrage, le Maître d’œuvre peut avoir pour mission le
recollement ou le bilan des ouvrages réalisés lot par lot conformément au CCTP.
Période de parfait achèvement :
• Cette mission consiste à reprendre la liste des réceptions intermédiaires et apporter assistance
au Maître de l’Ouvrage sur les dysfonctionnements, défaillances et litiges constatés sur le
terrain.
LE MAITRE
D’OEUVRE
IlIlengage
engagesa
saresponsabilité
responsabilitétechnique
technique
IlIlne
nepeut
peutpas
pasprendre
prendred’engagement
d’engagementfinancier
financiersur
surleleprojet
projet
CEFOC
37
L eess oobligations
L b lig a tio n s
ddu
u
M a îtr e d 'œ u v r e
M aître d'œ uvre
M aître d'œ uvre
A s s is t a n c e a u M a î t r e d ' o u v r a g e p o u r :
- c o n s e i l j u r i d i q u e e t t e c h n iq u e p o u r l 'e x é c u t i o n d u p r o g r a m m e
A ssistance au M aître d'ouvrage pour :
- g a r a n t i r l e r e s p e c t d e l a r é g le m e n t a t io n
- conseil juridique et technique pour l'exécution du program m e
- g a r a n tir la v a lid ité d e s d é c o m p te s
- garantir le respect de la réglem entation
LLee M
- garantir la avalidité
M aîîttrree dd''œ
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aître
d'O
d'Ouvrage,
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qui est
est SE
SEUULL DDEECCID
IDEEUURR
C E FO C
• Une pré - évaluation peut se faire à l’aide de ratios, résultat d’une compilation statistique
obtenue à partir d’opérations antérieures.
• On peut faire usage de la méthode SHOP ( surface hors d’œuvre pondérée ) habitable ou utile
au m2.
Estimations :
• Chaque phase d’étude apporte des précisions particulières et doit être évaluée.
• Vérification des ressources : humaines, financières, matérielles.
• Elaboration de l’Esquisse,
• Etude de faisabilité,
• Elaboration de l’APS/APD/DCE,
• Passation du Marché,
• Suivi et contrôle des travaux,
• Réception des ouvrages.
38
Le coût des Etudes :
• Le montant sera défini en fonction d’une décomposition par tâches de travail et par temps
prévisible indiqué par comptabilité analytique. La somme des différents coûts représente le
montant estimatif des prestations de maîtrise d’œuvre.
Pour le cas des B.E.T. travaillant avec les architectes, leur rôle se ramènera à :
• L’élaboration des notes de calcul et des plans du gros - oeuvre ( notes de calcul béton armé,
plans de coffrage et de ferraillage, charpentes,...) et des corps d’état secondaire ( électricité,
plomberie, étanchéité, ascenseur,...).
L’exercice de la profession de bureaux d’études techniques et d’ingénierie est soumis à l’agrément
préalable du ministère concerné.
La mission de contrôle est de vérifier la conformité des plans techniques élaborés par les
B.E.T. et d’ingénierie par rapport aux normes en vigueur et du respect des règles de l’art sur le
chantier. Ce contrôle peut faire l’objet de l’établissement d’un rapport en vue de l’obtention de la
garantie décennale de l’ouvrage auprès des assurances.
La mission de contrôle en vue de l’assurance est strictement réservée aux bureaux de
contrôle agréés par les assureurs ( SOCOTEC, VERITAS ).
39
• Dans le cadre des travaux routiers, respect des normes, des règles de l'art et des règles
d'hygiène et de sécurité selon les conditions du marché,
• L'entrepreneur est donc responsable de la sécurité de toutes les activités sur le chantier.
Il doit prendre toutes les dispositions pour assurer une bonne signalisation du chantier.
Il assumera toutes responsabilités en cas d'accident ou dommage survenu par manque ou
insuffisance de signalisation,
• Tous les plans préparés par l'entrepreneur pour l'exécution des ouvrages, doivent avoir
l'approbation de l'ingénieur avant usage.
L ’E N T R E P R E N E U R
l’en trep re n eu r e st la p erso n n e p h y siq u e
o u m o rale c h arg é e d e l’e x éc u tio n d es
trav a u x co n fo rm ém en t au x
d o c u m e n ts co n trac tu e ls et
ré g le m e n ta ire s
ilil eest
st rresp
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la qquuaalité
lité ddeess tr
traavvaauuxx qquu’il
’il eexxéc
écuute
te **
* m ê m e e n c a s d ’e rreu r d u m a ître d ’o e u v re
CEFOC
40
L e s o b lig a tio n s
d e l’e n tre p re n e u r
L es o b dlig
a n s atio
le c a dnr e sd e s t r a v a u x d ’ e n t r e t i e n r o u t i e r
d e l'en tre p reg anr a en t iue dr'a c h è v e m e n t d e s t r a v a u x e n
c o n f o rm ité a v e c le s d is p o s itio n s d u m a rc h é
(c o n d itio n s d u m a r c h é )
• g a r a n tie d 'a c h è v em e n t d es tra v a u x en co n fo rm ité a v e c les
d isp o s itio n s d u m a rc h é
• r es
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paairieeèg
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IlIl est
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Maaîtr
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e,C E F O C
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la qquuaalité
lité ddee l'ol'ouuvvraraggee ex
exéécu
cutété
CEFOC
Les obligations
de l’entrepreneur
dans le cadre des travaux d’entretien routier
respect des normes et règles de l’art
(conditions du marché)
tous
tous les
les plans
plans préparés
préparés par
par l’entrepreneur
l’entrepreneur pour
pour l’exécution
l’exécution des
des
ouvrages, doivent avoir l’approbation de l’Ingénieur avant
ouvrages, doivent avoir l’approbation de l’Ingénieur avant usage.usage.
L’approbation
L’approbation nene change
change en en rien
rien la
la responsabilité
responsabilité de
de
l’entrepreneur
l’entrepreneur relative
relative àà la
la conception
conception desdes ouvrages
ouvrages 41
CEFO C
Les obligations
de l’entrepreneur
dans le cadre des travaux d’entretien routier
garantie de bon fonctionnement et solidité de l'ouvrage
(conditions du marché)
L’Ingénieur
L’Ingénieurdoit
doitvérifier
vérifierleletravail
travailde
del’Entrepreneur
l’Entrepreneur et
etlui
luinotifier
notifier
les
les malfaçons qu’il détecte. Ces vérifications ne doiventpas
malfaçons qu’il détecte. Ces vérifications ne doivent pas
affecter
affecterles
les responsabilités
responsabilités dede l’Entrepreneur
l’Entrepreneur
CEFOC
Les obligations
de l’entrepreneur
dans le cadre des travaux d’entretien routier
respect des règles d'H ygiène et Sécurité
(conditions du m arché)
LL’E
’Entrepreneur
ntrepreneur est est responsable
responsable dede la
la sécurité
sécurité de
de toutes
toutes les
les
activités
activités sur
sur lele chantier.
chantier. LL’entrepreneur
’entrepreneur doit
doit prendre
prendre toutes
toutes
dispositions
dispositions pour assurer une bonne signalisation des chantiers. IlIl
pour assurer une bonne signalisation des chantiers.
assum
assumera
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toutes responsabilités
responsabilités en
en cas
cas d’accident
d’accident ouou dom
dommmage
age
survenu par m anque ou insuffisance de signalisation
survenu par m anque ou insuffisance de signalisation
CEFOC
42
Les droits
de l'entrepreneur
• demander une avance de démarrage
• présenter des décomptes mensuels
• facturer tous travaux supplémentaires non prévus au marché
• réévaluer les prix unitaires en cas de modification importante
du volume de travaux
• bénéficier des exonérations des droits de douanes et taxes lorsque
le financement le permet (IDA, BAD, …)
• demander la réception de l'ouvrage
L'entrepreneur
L'entrepreneur peut
peut saisir
saisir le
le maître
maître dd ’ouvrage
’ouvrage
en
en cas
cas de
de litige
litige avec
avec le
le contrôleur
contrôleur
CEFOC
L es droits de
l’entrepreneur
avan ce forfaitaire
avance
A la d em an de de
l’en trepren eu r, le M aître
d ’O u vrage peut lui verser
u ne avance forfaitaire dont
le m ontant est précisé dans la
convention
cette
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être garan
garantietie par
par un
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acceptée par
par lele M
Maître
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d’Ouvrage
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A T T E N T IO N !!! lele ppaiem
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condition
ditionne ne
lele ddém
émarrage
arrage desdes travaux
travaux
CEFOC
43
Les droits de le paiement des
l’entrepreneur prestations
décomptes
décomptesmensuels
mensuels
délai
délaide
depaiement
paiementdes
desacomptes
acomptes::30
30jours
jours
suivant
suivantlalaremise
remisede
dechaque
chaquedécompte
décompte
CEFOC
L ’A D M IN IS T R A T IO N
CEFOC
44
1-7 : Autres intervenants
Il existe d’autres intervenants dont les missions seront détaillées dans les prochains
chapitres. Ce sont entre autres :
• les laboratoires,
• les banques.
• les assurances,
Introduction.
Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de planifier des actions de conception, de
construction, de suivi et de maintenance pour maîtriser les propriétés et les lois de comportement
des sols et des matériaux utilisés, ceci grâce à l'exécution de mesures et d'essais en laboratoire ou in
situ.
Le laboratoire joue un rôle important dans la mise en œuvre des matériaux et dans
l'assurance qualité exigée par les assurances en vue d'une garantie décennale.
45
• Examen des sols de fondation des ouvrages,
• Contrôle de l'exécution des travaux par sondage,
• Définition des programmes d'essais, supervision et interprétation des résultats,
• Contrôle technique des installations et de leur fonctionnement.
Conclusion
Au regard de la spécificité de l'environnement scientifique, technique, physique et
économique de nos pays caractérisés principalement par :
• Un état limité des connaissances sur les matériaux locaux,
• Une utilisation de nouveaux matériaux de construction ou de nouvelles techniques non
encore éprouvées,
• Un manque de maîtrise de la notion d'assurance qualité par les différents partenaires,
• Un faible niveau de qualification des entreprises locales
• Des ressources financières limitées allouées aux projets,
• Etc…..
Le rôle des Laboratoires et organismes d'études et de contrôles s'avère très important et même
complexe.
Les exigences actuelles imposent aux laboratoires et organismes d'études et de contrôle de
dépasser leurs rôles classiques d'expérimentateur, de concepteur et de contrôleur; afin de jouer un
rôle plus déterminant et dynamique dans les domaines de la recherche appliquée, de la formation et
46
de l'information et enfin de la gestion de la qualité. C'est seulement à ce prix qu'ils pourront mieux
remplir leur rôle et contribuer ainsi à répondre aux problèmes d'assurance et de responsabilité
décennale.
L' entreprise est une entité de production de biens ou de services. Elle survit par ses
bénéfices.
La banque est aussi une entreprise. Sa profession est de recevoir des fonds qu'elle va
employer en opérations de crédit ou de placement en recouvrant au passage ces capitaux par un
taux d'intérêt.
Un marché est un accord ou une transaction entre deux ou plusieurs individus sur la base
d'une série de clauses.
Parmi les acteurs qui se partagent le marché, nous avons :
• Les grosses entreprises
• Les petites et moyennes entreprises dont le manque crucial de fonds propres et de
personnel qualifié est remarquable.
En fonction des mouvements dans le système bancaire et des mutations de l'environnement
financier et juridique dans nos états, certaines banques disparaissent parfois prématurément alors
que d'autres font leur apparition.
La privatisation poussée du système bancaire ouvre un nouveau courant de relations où la
quête permanente de la rigueur et de l'excellence suscite une meilleure gestion dans les entreprises.
Cependant, elle limite le volet des risques longs dans le financement. L'aiguisement de la
concurrence voit se développer de plus en plus l'aspect communication dans les relations banques /
entreprises.
Toutefois, dans le cadre du renforcement de la surveillance des banques et établissements
financiers, de nouvelles règles prudentielles ayant pour objectif de mieux garantir la sécurité des
déposants et de préserver la stabilité du système bancaire ont été mises en vigueur dans les états.
Le Financement des entreprises dans l' exécution des marchés des travaux.
Dans le cadre de marchés de travaux, la banque devra, avant de s'engager à apporter ses
concours à l'entreprise depuis l'obtention du marché jusqu'à sa réalisation ( réception définitive ),
avoir préalablement mesuré les risques liés à :
• La rentabilité du marché
• La capacité de l'entreprise à exécuter le marché ; L'entreprise sera appréciée à partir de :
Références techniques, liste du matériel, qualité des effectifs, plan de trésorerie ( voir les
trois derniers bilans ).
Son chef d'entreprise à travers ( sa moralité, ses capacités managériales, sa surface
financière, sa tenue des engagements, etc…)
• La capacité de la source de financement à payer les décomptes qui seront présentés.
La négociation des financements auprès du banquier doit se faire avant le démarrage effectif
des travaux. Les discussions se mèneront autour d'un plan de trésorerie. La maîtrise de ce
plan est importante pour la crédibilité de l'entrepreneur. Il donne la mesure de sa capacité à
gérer l'affaire.
47
Les Techniques de Financement.
En règle générale, les entreprises adjudicataires de marchés de travaux sollicitent leur
banque soit en signature pour couvrir des engagements vis-à-vis du maître d'ouvrage, soit en
trésorerie pour accélérer le rythme des travaux.
Les crédits par signature ou cautions. Leur valeur varie de façon proportionnelle à la valeur
du marché ( exemple 3% de la valeur ). Les titulaires de marchés publics doivent fournir, selon
les clauses du marché, des cautions pour garantir sa bonne exécution, le remboursement des
avances consenties, les sommes dues au sous-traitant, etc…
Les crédits par trésorerie. ( Le coût des opérations repose sur le taux bancaire environ 9%. Il
est augmenté de la marge d'intermédiation ( 0 à 5 points ). Dans tous les cas ce coût ne doit
dépasser le taux d'usure actuellement fixé pour les banques à 18 % ). Parmi les crédits par
trésorerie, nous retenons:
Le crédit de préfinancement. Il ne repose sur aucune créance, il n'est pas garanti et présente
de ce fait un risque très élevé pour le banquier.
Le crédit de mobilisation. Ce crédit se met en place à partir d'un décompte de travaux
approuvés revêtu de toutes les signatures ( entreprise, Maître d'œuvre, Maître d'ouvrage ou son
représentant ).
Le crédit d'investissement. Ce crédit finance exclusivement les investissements nécessaires à
l'entreprise : achat de matériel, construction immobilière, etc…Sa décision suppose la maîtrise
des perspectives à moyen terme de l'entrepreneur. Pour se couvrir des différents risques que lui
font courir ses partenaires entrepreneurs, les banques prennent préalablement à tous
engagements, des dispositions que l'on appellera garanties ou sûretés.
48
Les Garanties spécifiques aux marchés publiques.
Le nantissement de marché. Pour financer le marché par des cautions ou des avances, la
banque exigera le nantissement ou la domiciliation dudit marché. Cela consiste à prendre en
garantie les créances à venir de l'entreprise c'est-à-dire les décomptes. La banque se subroge les
droits de l'entrepreneur pour percevoir la totalité des paiements prévus dans ses livres. Le coût du
nantissement est de TTC = 3 % du marché, prévoir droit fixe d'enregistrement de 40000 fcfa ( au
Burkina ) et frais de timbre = 400 fcfa par feuille ; frais d'acte de 20000 fcfa. Cette procédure est
notifiée par voie d'huissier selon tarif et réglementation en vigueur avec un versement de 18000 à
30000 fcfa de l'exemplaire au comptable chargé du paiement.
Caution personnelle et solidaire. C’est un acte par lequel la caution est engagée à
s’exécuter en cas de défaillance du débiteur principal, qui est l’entrepreneur. Cette caution peut
couvrir le chef d’entreprise ou un tiers.
Les principales assurances qui intéressent les intervenants dans la construction sont:
- l’assurance TOUS RISQUE CHANTIER ( T.R.C.)
- l’assurance RESPONSABILITE CIVILE DECENNALE ( R.C.D.)
a ) les assurés
- Le maître de l’ouvrage;
- Le maître d’oeuvre
- Les entrepreneurs ;
- Les bureaux d’études techniques
- Les architectes et les techniciens
49
b2: pendant la maintenance, 12 mois à compter de la réception provisoire:
• Tous dommages accidentels ou pertes subis par les biens assurés sur le site du chantier qui
proviendraient exclusivement d’incidents par suite de négligence, maladresse, fausse
manoeuvre:
- Causés par les assurés lorsqu’ils reviennent sur le site pour l’accomplissement des seules
obligations contractuelles;
- Ou résultant d’une mise en oeuvre défectueuse dont le fait générateur est antérieur à la
date de réception provisoire et sans avoir été décelé avant cette date et ayant pris
naissance sur le chantier.
a ) fondement:
L’assurance RCD tire son fondement des deux articles suivant du code civil :
- Article 1792 : Si l’édifice périt en tout ou partie par le vice de la construction, même par le vice
du sol, les architectes, entrepreneurs et autres personnes liées au maître de l’ouvrage par un contrat
de louage d’ouvrage en sont responsables pendant dix ans.
- Article 2270 : Les architectes, entrepreneurs et autres personnes liées au maître d’ouvrage par un
contrat de louage d’ouvrages sont déchargés de la garantie des ouvrages qu’ils ont faits ou dirigés
après dix ans s’il s’agit de gros ouvrages, après deux ans pour les menus ouvrages
Ces deux articles instituent l’obligation qui pèse sur la tête de tout intervenant dans les
travaux de construction.
Compte tenu du coût généralement élevé des constructions, ne pouvant prendre le risque de
répondre d’un sinistre sur leurs patrimoines, les intervenants dans la construction ont pris l’habitude
de transférer la charge de l’obligation imposée par le législateur sur la tête de l’assureur par le biais
de l’assurance RCD.
b ) les assurés
Les architectes, techniciens, maîtres d’oeuvre, bureaux d’études techniques et entrepreneurs
désignés pour la construction, qu’ils aient passé contrat avec le maître de l’ouvrage ou bien qu’ils
soient sous - traitants.
En assurance TRC comme RCD, les garanties de l’assureur sont subordonnées au contrôle
des plans et des travaux par un organisme de contrôle technique agréé par l’assureur (SOCOTEC,
VERITAS, ...)
50
Le contrôle doit être exercé depuis l’origine des travaux et comprendre au minimum:
• l’examen, préalablement à l’exécution des travaux, des plans, du cahier des charges et des autres
documents permettant d’apprécier les risques encourus;
• le contrôle technique de ces plans et documents;
• le contrôle de l’exécution des travaux;
• la présence à la réception de l’ouvrage assuré des représentants de l’organisme de contrôle.
L’assureur n’étant pas un professionnel de la construction, il se base sur l’appréciation
technique faite par l’organisme de contrôle pour délivrer ou ne pas délivrer sa garantie.
En matière de décennale, la convention entre le souscripteur ( ou l’assuré ) et l’organisme
de contrôle devra faire obligation à celui - ci de:
• établir à l’intention de l’assureur le rapport technique préliminaire de définition du risque
décrivant les travaux contrôlés et assurés ainsi que ses éventuels compléments;
• répondre à toute demande d’information de l’assureur et lui transmettre éventuellement toute
pièce du dossier qu’il jugerait utile;
• signifier aux assurés tous défauts ou manquements de nature à compromettre la stabilité ou la
solidité de l’ouvrage assuré ou constituant un manquement aux règles de l’art ou encore
aggravant les risques tels qu’ils ont été définis lors de la souscription du contrat; en particulier,
toute réalisation de travaux de gros oeuvre entreprise sans que des plans d’exécution ou des
documents fixant, si nécessaire, le mode opératoire des travaux n’aient été préalablement établis
et reconnus valables par le bureau de contrôle;
• prévenir immédiatement l’assureur :
- du refus des assurés de remédier, à leurs frais, à toute situation dénoncée.
- de la suspension du contrôle de tout ou partie des travaux assurés;
- de toute situation aggravant les risques, en particulier arrêt des travaux supérieur à un
mois, sinistre, faillite;
• prévenir l’assureur de la date de réception provisoire de l’ouvrage ou de la date d’occupation ou
de mise en service si celle - ci a lieu avant la réception provisoire.
• transmettre à l’assureur le rapport final des travaux précisant les réserves éventuelles signifiées
aux constructeurs afin que l’attestation de prise en charge puisse être rédigée par l’assureur.
T.R.C.
52
53
MAÎTRE D’OUVRAGE
Le Maître d’ouvrage délégué agit
par délégation ; Le Maître d’ouvrage exprime
Il supervise et coordonne les l’intention de réaliser l’ouvrage ;
opérations ; Il définit le programme à réaliser ;
Il prépare les dosssiers et vérifie la Il élabore le DCE, évalue le budget et
conformité ; cherche les financements ;
Il participe aux réceptions des Il doit trouver le terrain où sera réalisé
ouvrages l’ouvrage ;
Il assure l’exploitation de l’ouvrage
BANQUE
BAILLEURS DE FONDS
Sources de Financement des
projets
DCE
*BANQUE *BANQUE
*ASSURANCE *ASSURANCE
54
* Ministères
Maîtres d’ouvrages = * Collectivités locales (Mairies et Assemblées départementales )
* Sociétés ou Entreprises
* Particulier
11. Dossier de consultation des Entreprises ( DCE ) ( Maître d’ouvrage & Maître d’œuvre )
13. Suivi et Contrôle des travaux ( Entreprise & Maître d’œuvre & Maître d’ouvrage )
14. Réception des travaux ( Entreprise & Maître d’œuvre & Maître d’ouvrage )
55
Chapitre 2 : Les documents techniques et administratifs des
contrats d’études et de travaux
Le mot « programme » est surtout utilisé lorsqu’il s’agit de réalisation d’édifices. Dans les cas
de projets de construction de routes, pistes, barrages, aménagements hydroagricoles, on parlera
plutôt de « termes de références » (T.D.R.).
Le conducteur d’opération désigné par le maître d’ouvrage pour élaborer le programme, sera
chargé de recueillir tant auprès du maître de l’ouvrage que des différentes autorités intéressées, les
éléments nécessaires à la détermination des données, des contraintes, des exigences et du coût
global.
Le contenu du programme est la pièce maîtresse de l’opération et regroupe :
56
Le préambule qui résume la fixation des objectifs par le Maître d’ouvrage
La présentation de l’opération ( la nature, les acteurs, l’historique,…)
Les objectifs qualitatifs ( service à rendre, qualité du cadre bâti, …)
Le contexte physique et urbain de l’opération ( voir le schéma directeur d’aménagement urbain
( SDAU ), Le plan d’occupation du sol ( POS ), Le plan d’aménagement Zonal (PAZ ).
Les contraintes et les exigences ( techniques, environnementales, délais, budgétaires,…)
Ces éléments se résument à travers :
• Les données
• Les besoins
• Les contraintes
• Les exigences
• Le coût global
57
• sanitaire
• économique
• architecturales :
- typologie des clôtures, murs, VRD
- quota des places de parking et aménagements des espaces verts.
- obligation d’usage ou exclusion de certains matériaux.
Il s’agit de dresser des conditions restrictives imposées au maître d’œuvre par le seul maître de
l’ouvrage :
b) exigences d’aménagements:
• aires de circulation ; de stationnement;
• cheminement des piétons, des cyclistes (trottoirs );
• aires gazonnées ; plantations.
c) exigences architecturales:
• matériaux de couleur prenant en compte les caractéristiques locales.
d) exigences de fonctionnement:
• gardiennage, contrôle sécurité, incendie, vol;
• évacuation, détection, signalisation, entretien.
e) exigences opérationnelles:
• dates impératives éventuelles de mise en service des ouvrages;
• partition en groupes et sous-groupes d’ouvrages.
f) exigence financière :
• enveloppe financière.
58
Un dossier de programme comprend des documents écrits et des pièces dessinées.
les documents écrits
a) le mémoire explicatif: il contiendra essentiellement:
- les généralités ( données )
- la situation actuelle ( données )
- la situation future ( besoins; exigences )
- les dispositions techniques projetées ( besoins; exigences; contraintes )
- l’économie du projet ( coût global )
59
Chapitre 3 : Les marchés publics d’études et de travaux
Le Ministère chargé de la construction est habileté d’établir les agréments aux experts en la
matière selon la réglementation en vigueur dans le corps de métier respectif. Les interventions de
contrôle technique sont exigées pour des cas particuliers (dossiers d’assurance )
La loi exige que le contrôleur soit lié au Maître de l’Ouvrage par un contrat, dont la passation
sera faite dans les règles d’attribution des marchés.
* Appel d’offre ouvert avec publication dans le journal officiel
* Marché négocié
* Lettre de commande
* Contrat privé de contrôle technique
Les pièces constitutives du dossier sont : l’APS ; le CCAG ; le CCTG ; e CCTP.
Toute sous-traitance ne peut se faire qu’avec un organisme agréé reconnu par le Maître de
l’Ouvrage.
60
F)Contrat de coordination : Les services techniques du Maître de l’Ouvrage peuvent assurer cette
mission. Cependant, un contrat de coordination peut être établi avec un Entrepreneur (Maître
d’œuvre ) qui peut à son tour et selon ses besoins, contacter un spécialiste sous – traitant.
• Le co - traitant ou le sous – traitant agit pour le compte de la personne qui le mandate. Cette
transaction n’a pas de similitude avec le marché principal.
• Toutes les sanctions reviennent au signataire principal du marché qui répond face à son
donneur d’ordre.
• En cas de litige entre le sous – traitant et le Maître d’œuvre, le Maître de l’Ouvrage peut faire
l’arbitrage.
Dans la plus part des pays francophones, les marchés publics d’ingénierie et d’architecture sont
réalisés à partir de l’adaptation d’une reforme mise en place en France en 1973. Deux textes
essentiels régissent cette réforme:
- le décret du 28 février 1973 et l’arrêté du 29 juin 1973
- la directive d’application du 8 octobre 1973
61
2) la maîtrise d’oeuvre générale
3) la maîtrise d’oeuvre particulière
4) la conception
5) la conception générale
6) la conception particulière.
Ces missions sont elles-mêmes définies par une suite d’éléments de mission normalisés à
savoir:
1. A.P.S. = Avant Projet Sommaire
2. A.P.D. = Avant Projet Détaillé
b) étendue de la mission
Le maître d’ouvrage doit préciser dans le détail la mission qu’il va confier à l’homme
de l’art:
- soit une mission ne comprenant que l’étude seulement sous forme d’avant projet ou de
projet prolongé par la consultation des entrepreneurs et la mise au point du marché de travaux :
c’est une mission de conception confiée à un concepteur;
- soit en plus de cette mission de conception, une mission de contrôle de l’exécution des
marchés de travaux et le règlement des entrepreneurs : c’est alors une mission de maîtrise
d’oeuvre.
62
Ces missions s’exercent dans 4 domaines fonctionnels différents:
Sigle Dénomination
A.P.S. Avant Projet Sommaire
A.P.D. Avant Projet Détaillé
S.T.D. Spécifications Techniques Détaillées
P.E.O. Plans d’exécution des Ouvrages
D.C.E. Dossier de Consultation des Entreprises
A.M.T. Assistance Marché des Travaux
C.G.T. Contrôle général des travaux
R.D.T. Réception et Décompte des Travaux
D.O.E. Dossier des Ouvrages exécutés
63
LES MISSIONS DE MAÎTRISE D’ŒUVRE
Méthodologie
Naissance du Projet
de Diagnostic
Assistance
Marché des
travaux
Dossier de ( AMT )
consultation
des
Entreprises Contrôle
( DCE ) général des
travaux
( CGT )
Réception et
décompte des
travaux ( RDT)
Dossier des
ouvrages
exécutés ( DOE
64
3-2 : le contenu d’un dossier d’étude
Au stade de la réalisation des ouvrages, la phase conception comprend les études ci-
après, classées par ordre de complexité croissante:
L’étude de faisabilité
les esquisses.
l’avant-projet sommaire ou A.P.S.
l’avant-projet détaillé ou A.P.D.
le projet d’exécution : spécifications techniques détaillées ( S.T.D. ) et plan d’exécution des
ouvrages ( P.E.O. )
Réflexions préalables.
Le Maître de l’Ouvrage devra s’interroger sur plusieurs thèmes relatifs au projet telles que
la nécessité et la destination future de l’ouvrage ; par ailleurs , il devra veiller sur :
A la suite de ce tour d’horizon, une des variantes peut retenir l’assentiment du Maître de
l’Ouvrage et ferra l’objet d’une étude de faisabilité.
65
• La faisabilité dans le temps ( respect des délais )
• La Faisabilité dans l’espace ( vérification des contraintes relatives au site et à
l’environnement par exemple la volumétrie de l’ouvrage )
• La faisabilité financière ( comparer le coût estimatif et les prévisions disponibles et voir la
rentabilité financière du projet ) .
• La Faisabilité technique ( voir la solution technique la plus rentable, voir les solutions
éventuelles du service après vente ).
• Le Maître de l’Ouvrage doit être propriétaire du site dans lequel il va investir ( droit de Pleine
propriété ).
• Des solutions ponctuelles peuvent être trouvées comme ( la concession temporaire, le Bail
emphytéotique ou déclaration d’utilité publique ,…)
d) Hygiène et sécurité :
Cette analyse est aussi importante que l’ouvrage est complexe . Il faut retenir :
• Les objectifs du Maître de l’Ouvrage, le contexte environnemental et l’organisation spatiale,
• La recherche documentaire portera sur la réglementation administrative et technique ( voir le
code de l’urbanisme, de la construction et de l’habitat ),
• La recherche architecturale,
• Les visites sur les sites d’opérations similaires.
66
c)Acceptation de l’esquisse par le Maître de l’Ouvrage :
Le Maître d’œuvre remettra le dossier au Maître de l’Ouvrage qui en prendra connaissance, après
une analyse du contenu par les services techniques, Le Maître de l’Ouvrage donnera son avis de
manière écrite en précisant son acceptation pour la poursuite des études. Cela peut se faire au cours
d’une réunion de travail ou simplement par courrier.
L’A.P.S. est le document qui donne les grandes lignes de la conception fonctionnelle,
architecturale et technique de l ’ensemble d’une opération d’investissement.
Le dossier d’avant-projet sommaire est destiné à permettre d’apprécier l’opportunité de
réaliser l’opération selon la conception générale qui est envisagée.
C’est en principe sur le vu du dossier d’A.P.S. approuvé par le maître de l’ouvrage, qu’est
prise la décision d’ouvrir les conférences, les enquêtes administratives et les consultations
réglementaires.
67
c°) le dossier de la solution d’ensemble préconisée renfermant tous les plans (croquis,
esquisses, schémas, plans, sections, élévations, perspectives ... ), notes techniques et de calculs
nécessaires à la compréhension et à l’appréciation de cette solution.
Un avant-projet détaillé peut porter, soit sur l’ensemble des ouvrages à réaliser dans le cadre
d’une opération, soit seulement sur un groupe d’ouvrages à réaliser dans le cadre d’une tranche
fonctionnelle, soit seulement sur un lot technique.
Tout A.P.D. doit permettre au maître de l’ouvrage d’arrêter toutes les options
architecturales, techniques, financières et de gestion des ouvrages.
a) un mémoire, à caractère à la fois descriptif, explicatif et justificatif, dont les chapitres essentiels
sont consacrés à :
1°) l’indication de l’ensemble des « données » utilisées ( données d’ordre climatique,
hydrologique, géotechnique, données sur l’encombrement des terrains par câbles, canalisations,
ouvrages enterrés, ...) et de l’interprétation qui leur a été donnée pour l’étude de l’A.P.D.;
2°) l’indication de l’ensemble des dispositions réglementaires et des servitudes et de
l’application qui en a été faite;
3°) la justification des types d’ouvrages préconisés, en particulier par un exposé et une étude
comparative des différents types d’ouvrages raisonnablement envisageables dans le cadre de la
solution d’ensemble retenue et à l’indication, le cas échéant, des variantes susceptibles d’être
admises;
4°) la description des ouvrages et de leurs principaux éléments dans la mesure ou elle est
nécessaire à la compréhension des plans ( y compris la justification du dimensionnement dans les
cas simples ne nécessitant pas de notes de calcul ) et, en tout état de cause, pour expliquer les
modes de construction et d’exploitation;
5°) l’indication des lots techniquement homogènes qui donneront lieu chacun à une
spécification particulière;
6°) l’indication des dates souhaitables et délais normaux d’exécution des travaux, compte
tenu du mode de dévolution envisagé;
7°) l’indication des bases d’évaluation détaillée des dépenses afférentes à l’exécution et de
l’incertitude qui y est attachée.
b) Une évaluation détaillée des dépenses afférentes à l’exécution des ouvrages fondée sur des
avant - métrés et tenant compte des particularités des ouvrages et de leurs divers éléments.
Cette évaluation qui devra être cohérente avec le coût d’objectif sera assortie d’une tolérance en
plus ou en moins, exprimée en pourcentage de son montant et caractérisant l’incertitude attachée à
ses bases et les aléas d’exécution normalement prévisibles. Le contrôle du budget prévisionnel
portera sur les principaux coûts à maîtriser sont :
68
• Coûts de reconnaissance des sols
• Coûts de démolition
• Coûts des divers branchements et VRD
• Coûts des Ouvrages
• Une marge d’imprévu.
69
3. Centrale électrique et distance ou longueur de la ligne de transport haute
tension
4. Aménagement aval et irrigation
5. Mise à disposition de la cuvette ( déboisement et éventuellement
déplacement de la population )
Contenu de l'APD :
Un mémoire à caractère à la fois descriptif, explicatif et justificatif
1. L'indication de l'ensemble des données utilisées
2. L'indication de l'ensemble des dispositions réglementaires
3. La justification des types d'ouvrages préconisés, y compris une étude comparative des différents
types d'ouvrages similaires envisageables
4. La description des ouvrages
5. L'indication des lots techniquement homogènes qui donneront lieu chacun à une spécification
particulière
6. L'indication des dates souhaitables et délais normaux d'exécution des travaux
7. L'indication des bases d'évaluation détaillée des dépenses afférentes à l'exécution des ouvrages
8. Une évaluation détaillée des dépenses cohérente avec le coût de l'objectif
Le dossier technique des ouvrages renfermant
1. Les plans aux échelles normalisées
2. Les détails d'assemblage ou de construction et les notes de calcul
70
Etude de la structure : ( les principaux points à examiner )
1. La réalisation de la structure et des façades et dimensionnement des différents éléments de la
structure par le calcul de la descente des charges et par le calcul du béton armé.
2. Tenir compte de l'influence des éléments naturels sur la structure comme ( la pluie, le vent,
l'humidité, les variations de température, le risque sismique, le risque de foudre, la présence des
animaux nuisibles et l'effet du sel marin sur l'oxydation des métaux.).
71
La description générale de l'opération comprend :
1. La présentation de l'opération
2. Les obligations diverses des entrepreneurs ( piquetage, nettoyage,…)
3. La coordination d'exécution des travaux ( connaissance des lieux, protection des ouvrages,
consignes de sécurité. )
Ce dossier s’appelle :
• dossier d’appel d’offres
• dossier d’adjudication ou de concurrence.
Il est plus couramment appelé dossier de consultation des entreprises ( D.C.E. ). qui comprend
trois parties:
2°- les pièces qui, après adjudication, seront les pièces constitutives du marché; elles seront
complétés ou paraphées par les soumissionnaires. Ce sont:
- le cadre d’acte d’engagement;
- le cahier des clauses administratives particulières ( CCAP )
- le cahier des clauses techniques particulières ( CCTP ) contenant la description des
ouvrages et les spécifications techniques.
- le cadre du détail estimatif ( ou cadre du devis estimatif );
- le cadre du bordereau des prix unitaires;
- les plans et schémas itinéraires
- Le cadre du bordereau des prix unitaires et le cadre du détail estimatif doivent contenir une
description précise, claire, détaillée et complète de la définition et du mode d’évaluation:
* de chaque ouvrage ou partie d’ouvrage figurant dans le cadre du détail estimatif;
* de chaque nature d’ouvrage ou élément d’ouvrage figurant dans le cadre du
bordereau des prix unitaires.
- Le CCTP doit être précis et aussi succinct que possible; il doit contenir la description des
ouvrages indiquant leurs positions d’ensemble et de détail ainsi que les spécifications techniques
imposées pour les matériaux et équipements.
- Pour les ouvrages de travaux publics, il est recommandé de partager le CCTP en trois
chapitres.
. chapitre I : description des ouvrages;
. chapitre II : spécification des matériaux;
72
. chapitre III : prescriptions particulières et modalités d’ exécution.
3°- les pièces propres à faciliter aux candidats l’intelligence du dossier et qui n’ont qu’un
caractère indicatif. Ce sont entre autres:
- les études géotechniques;
- les avant - métrés;
- les notes de calcul.
Dans les appels d’offres avec concours, le DCE comprend les mêmes parties mais:
- le programme du concours est annexé au RPAO dans la première partie;
- le CCTP n’existe pas dans la deuxième partie;
- la troisième partie n’existe que si l’avant-projet d’une solution technique est donné à titre
d’exemple.
Dans les adjudications, la première partie ne comporte que l’avis public d’adjudication.
le dossier d’appel d’offres est en général vendu aux entrepreneurs intéressés. Le montant n’est pas
très élevé mais cette pratique a un aspect dissuasif pour les candidats non sérieux et permet souvent
aux services techniques de compenser la faiblesse des crédits de fonctionnement.
Le dossier remis aux entreprises afin d’établir leurs offres doit comprendre toutes les pièces et
documents nécessaires. Un dossier incomplet ou mal préparé compliquera la compréhension et
l’analyse des offres qui deviendront ainsi difficilement comparables. La composition du DCE devra
ainsi s’adapter à chaque cas ( exemple le contenu d’une consultation sur concours sera différent
d’une consultation négociée de gré à gré ).
74
- La décomposition des prix forfaitaires,
- La décomposition du prix global forfaitaire,
- Le détail estimatif.
• Les pièces complémentaires selon le degré d’exigence du dossier :
- Rapport géotechnique et géologique
- Les plans parcellaires
- Les plans de réseaux existants ou ouvrages enterrés
- Les notes de calcul
75
4-1-1 : Classification des marchés selon l’objet
1°- les marchés de fournitures : c’est un contrat administratif ayant pour objet la livraison,
moyennant paiement d’un prix dont les éléments sont définis à l’avance, d’objets mobiliers, choses
fongibles ou de genre, matériels et matériaux de toute nature, produits, machines, matériels et
outillages, denrées, sans que la présente liste soit limitative.
2°- le marché de services : c’est un contrat administratif par lequel une personne morale ou
physique s’engage à assurer des services déterminés qui pourront être répétés ou échelonnés dans
le temps, ou à prêter son concours en personnel ou en matériel pour l’exécution de tâches nettement
définies. Ex. : nettoyage, gardiennage, maintenance, locations, transports, etc.
3°- le marché de travaux : c’est un contrat administratif par lequel une entreprise s’engage à
exécuter des travaux de construction de bâtiments, d’ouvrages d’art, de routes, de barrages,
d’adductions, etc. pour le compte de l’administration.
4°- le marché d’études : si l’administration n’est pas à mesure de mener à leur terme les
études nécessaires pour aboutir directement à des réalisations, elle a recours à ce type de marché. Il
doit être nettement défini dans son objet et dans son étendue. Ex. : marché d’études architecturales,
d’études de barrages et d’aménagements, d’adduction d’eau, de routes.
L’objet d’un marché doit être préalablement déterminé par l’administration en d’être
réalisé dans un délai défini en accord avec le contractant. Ceci implique que les besoins aient été
exprimés avec précision.
Toutefois, il peut arriver que les quantités ne puissent être déterminées avec exactitude, que
le montant des dépenses conduise à étaler le marché sur plusieurs exercices budgétaires ou que
l’ensemble du marché ne puisse être exécuté par un fournisseur unique. La classification des
marchés selon la forme sera définie de la manière suivante :
a ) Le marché à commandes : l’objet du marché est connu mais les besoins sont exprimés
en valeur ou en quantité entre un minimum et un maximum. L’administration s’engage à
commander le minimum et le contractant à livrer le maximum.
La durée du marché ne peut excéder celle d’utilisation des crédits budgétaires. S’il existe
une clause de tacite reconduction, la durée totale admise ne doit pas dépasser cinq ans.
L’exécution des commandes est ordonnée par des bons de commandes successifs.
b ) Le marché de clientèle : l’objet du marché est défini, mais ni les quantités ni les valeurs
ne sont fixées: il n’y a ni minimum ni maximum, à la différence d’un marché à commandes.
L’administration s’engage à confier à un contractant l’exécution de tout ou partie de
certaines prestations et pendant au moins trois ( 3 ) ans. Le marché pourra comporter une clause de
révision des conditions du marché et de dénonciation du marché au cas ou un accord
n’interviendrait pas sur cette révision.
76
L’exécution des commandes se fait par bons de commande successifs.
c ) Le marché de programme: pour l’exécution des programmes à long terme, les marchés y
afférents peuvent être contractés pour plusieurs années, à condition que les engagements de
dépenses et les règlements qui en découlent demeurent respectivement dans les limites des
autorisations d’engagements et des crédits de paiement disponibles.
Ces marchés sont surtout utilisés pour les opérations d’investissement telles que les
constructions immobilières.
d ) Le marché à lots : lorsque le fractionnement peut présenter des avantages, le marché est
partagé en lots pouvant faire l’objet de marchés séparés. Le nombre, la nature et l’importance des
lots doivent être précisés lors de l’appel à la concurrence.
Les concurrents peuvent présenter des offres pour un ou plusieurs lots. Le choix du
contractant est fait par lot et il y aura autant de marchés que de contractants retenus.
Le marché à lots est souvent utilisé dans les marchés de travaux. La division en lots
correspond aux divers corps d’état.
Cette forme de marché facilite l’accès à la commande publique des petites et moyennes
entreprises.
b ) Le marché à prix unitaires : le prix du marché n’est connu qu’à la fin des travaux et est
fonction des quantités réellement exécutées et des prix unitaires déterminés à l’avance. Les
quantités ne sont indiquées dans le marché qu’à titre prévisionnel.
Le bordereau des prix unitaires a une valeur contractuelle.
c ) Le marché sur dépenses contrôlées est un contrat dans lequel les dépenses réelles et
contrôlées du contractant lui sont intégralement remboursées majorées de frais généraux et
bénéfices.
Remarques: quel que soit le mode d’établissement du prix, le prix peut être :
• ferme,
• révisable,
• ajustable.
- Le prix ferme : le prix ferme est celui qui ne peut être modifié en cours d’exécution du
marché, à raison de variations des conditions économiques. Il est définitif pour toute la durée de la
prestation.
Il peut être cependant actualisé. L’actualisation a pour but de transposer un prix ferme initial
en un nouveau prix ferme lorsque la période de validité des offres s’est écoulée sans que le titulaire
du marché n’ait reçu l’ordre de service de commencer l’exécution des prestations. L’actualisation
ne peut être prévue qu’une seule fois.
- Le prix ajustable : le prix ajustable conduit à calculer un prix de règlement à partir d’une
référence définie dans le marché et qui doit être représentative du prix de la prestation. Les prix
77
définis doivent avoir un caractère officiel. Il est adapté pour les marchés de produits, services
courants, mais surtout pour les produits énergétiques.
- Le prix révisable : le marché dont la durée d’exécution dépasse six ( 6 ) mois peut contenir
une clause permettant de tenir compte des variations économiques subies pendant le délai
contractuel.
La révision résulte de l’application d’une formule préalablement déterminée. Mais pour
qu’elle soit appliquée, il faut que la variation atteigne un seuil d’au moins 3 à 5 % défini dans la
clause.
La révision des prix a un caractère périodique : elle se calcule mois par mois, acompte par
acompte au fur et à mesure de l’exécution du marché.
Les marchés peuvent être passés soit par adjudication, soit sur appel d’offres, soit sous
forme de marchés de gré à gré.
L’adjudication et l’appel d’offres sont des procédures organisées et comportant en principe
la plus large publicité ; elles peuvent être utilisées indifféremment quels que soient l’objet ou le
montant du marché.
Le marché de gré à gré est une procédure exceptionnelle ; le choix de l’entreprise n’obéit à
aucune forme de concurrence précise.
De manière générale, on a recours à l’appel d’offres quand les prestations sont de nature
complexe, le choix des entreprises s’opère en ne retenant pas seulement le critère prix.
l’appel d’offres est dit « ouvert » lorsque tout candidat peut remettre une offre. Il se caractérise
par un avis public invitant les entreprises à soumissionner. Le dossier d’appel d’offres est, après
publication de l’avis, mis à la disposition de toutes les entreprises qui en font la demande.
• La séance d’ouverture n’est pas forcement publique.
78
l’appel d’offres est dit « restreint » lorsque seuls peuvent remettre des offres les candidats
préalablement retenus par l’administration. Il est fait recours à l’appel d’offres restreint lorsqu’il
s’agit de travaux ou fournitures qui ne peuvent être exécutés que par un nombre limité
d’entreprises en raison de leur nature ou de leur complexité et à condition que les entreprises
capables de réaliser les prestations envisagées soient toutes connues de l’administration. L’appel
d’offres restreint est toujours précédé d’une recherche de candidatures au moyen d’une publicité
identique à celle de l’appel d’offres ouvert. La sélection des candidats se fait par une
commission et sur la base de critères préalablement définis.
l’administration peut également procéder à des appels d’offres sur concours, en particulier dans
le cadre d’un projet de construction d’ouvrage d’art ou de travaux spécialisés. Ce mode de
consultation permet d’ouvrir largement l’éventail de la recherche technique; il permet à
l’administration de choisir, entre plusieurs solutions proposées, celle qui lui paraît la meilleure
sur le plan technique et en même temps la plus économique.
• Dans ce cas, l’administration définit dans un programme de travaux les grandes lignes du projet
: caractéristiques, contraintes, matériaux, essais, éventuellement le montant maximal de la
dépense à ne pas dépasser.
79
4-2 : Les mécanismes de la mise en concurrence
Principes généraux
Etant destinée à choisir parmi plusieurs candidats celui qui présente les meilleures garanties
pour l’exécution des travaux dans les conditions économiques les plus avantageuses, la mise à la
concurrence doit être la plus réelle possible. Elle doit respecter autant que possible le principe
d’égalité entre concurrents.
C’est le document officiel qui permet aux soumissionnaires d’être informés du projet
d’appel d’offres et de décider par conséquent de leur participation à la concurrence selon leur profil
professionnel. Il se fait par voie de presse dans la concurrence illimitée ou remis directement aux
soumissionnaires dans le cas de la concurrence limitée.
L’avis doit fournir le maximum d’informations aux soumissionnaires potentiels : l’objet, le
but et l’importance du marché, les critères d’éligibilité, la localisation du projet, la source de
financement, le délai d’exécution, le maître d’ouvrage, le lieu et conditions d’acquisition du dossier,
la date et l’heure limite de réception des offres, le lieu la date et l’heure d’ouverture des plis le cas
échéant, les différentes garanties requises, les adresses pour les renseignements complémentaires.
Les soumissions sont les propositions d’offres établies par les candidats à l’appel d’offres.
La date limite de dépôt ainsi que la présentation des offres sont précisées dans le dossier d’appel
d’offres. Les soumissions comprennent deux parties:
80
• un cautionnement provisoire dont le montant est fixé dans le dossier de consultation;
• assurances
Le choix de l’entreprise est fait par le bureau d’adjudication ou de l’appel d’offres dont la
composition est fixée par les règlements propres à chaque administration. Les travaux se déroulent
généralement de la manière suivante:
• l’ouverture des plis par le bureau d’adjudication, très souvent en séance publique (ce qui
permet aux candidats de comparer les propositions respectives ) ou à huit clos.
• l’analyse détaillée des offres par une sous-commission technique;
• la délibération sur la base des travaux de la sous-commission technique et proposition d’une
entreprise adjudicataire;
La proposition d’adjudication doit être approuvée par l’autorité chargée du contrôle de
passation des marchés ( soit le directeur du bureau d’adjudication, soit le ministre responsable, soit
en conseil des ministres, cette hiérarchisation étant réglementée selon le montant du marché ).
Rappels
Le marché est une convention signée entre l’administration et une entreprise privée pour
l’exécution d’un travail, la fourniture d’un service ou de marchandises, moyennant le versement
d’une somme.
Le marché de travaux publics occupe dans l’administration une place particulièrement
importante. Il constitue la modalité à laquelle l’administration a le plus recours pour faire exécuter
des travaux pour le compte de l’état ou des collectivités rurales ou urbaines.
Le marché de travaux publics est toujours et nécessairement un contrat administratif. De ce
fait les difficultés qui pourraient surgir entre l’administration et l’entrepreneur sont de la
compétence des tribunaux administratifs.
Les personnes intéressées par ce contrat sont:
- l’entrepreneur;
- le maître d’ouvrage;
- le maître d’oeuvre.
La présentation recommandée du dossier des pièces constitutives du marché est celle qui
consiste à réunir :
- d’une part, dans une même brochure toutes les pièces écrites;
- d’autre part, dans une même chemise, tous les plans, notes de calculs, cahiers de sondages,
dossier géotechnique, désignés dans le marché comme pièces constitutives du marché.
81
7° ) le calendrier d’exécution des travaux ( éventuellement );
8° ) lorsque ces pièces sont mentionnées comme contractuelles, les documents tels
que les plans, notes de calculs, cahier de sondages, dossier géotechnique, etc.
Dans le cas ou, par son importance ou par sa nature, le marché ne justifie pas
l ’établissement de deux documents particuliers, le CCAP et le CCTP peuvent être réunis en un seul
document, le cahier des clauses particulières ( CCP ) ou le cahier des prescriptions spéciales ( CPS).
Les marchés de :
• Fournitures,
• Services,
Classification des
marchés selon • Travaux,
l’objet • Etudes.
• à prix forfaitaire
Classification selon le • à prix unitaires
mode d’établissement • sur dépenses contrôlées
du prix
• Prix ferme
• Prix ajustable
La Dévolution • Prix révisable
des travaux ou
Passation des
marchés Classification selon * ouverte
les procédures de * Par adjudication
* restreinte
passation des marchés
* ouvert
* Par appel d’offres * restreint
* sur concours
Délibération
Procès-verbal de délibération
82
2ème Partie : Déroulement d’une Opération de Construction.
5-1 : Programmation
5-2 : Identification
5-3 : Préparation
5-4 : L’évaluation
5-5 : La négociation et le financement
5-6 : La réalisation et la supervision
5-7 : La rétrospective
5-2 : Identification
Après avoir identifié les projets, ceux-ci sont inscrits dans un programme de financement.
• Les sources d’identification sont multiples :
- Etudes du pays sur le secteur,
- Les projets antérieurs,
- Les analyses économiques.
• L’esquisse issue de l’identification présente :
- Les bénéficiaires,
- Les questions et les alternatives,
- Les conditions de préparation.
83
5-3 : Préparation
• La préparation commence après accord sur les objectifs, elle peut être longue et complexe
• La préparation est sous la responsabilité du maître d’ouvrage
• Il s’agit de transformer une idée en proposition concrète qui prenne en compte tous les aspects
techniques, économiques, financiers et institutionnels du projet.
• Elle comprend toutes les mesures d’ordre technique, économique, institutionnel et financier
nécessaire à l’accomplissement des objectifs du projet.
• Elle exige des études de faisabilité pour comparer les coûts et avantages des alternatives
• Elle aboutit à la meilleure conception possible et permet de mettre en évidence la meilleure des
variantes. Elle doit établir l’organisation requise pour gérer le projet et elle doit prévoir les
problèmes qui pourraient surgir au cours de la réalisation et envisager des solutions éventuelles.
5-4 : L’évaluation
Evaluation institutionnelle :
• La capacité d’un pays à réaliser et à gérer un projet dépend largement de l’efficacité de ses
institutions. L’évaluation institutionnelle porte sur la structure, la gestion, le personnel, les
procédures gouvernementales qui déterminent le cadre dans laquel le projet va être réalisé.
• C’est dans ce cadre qu’on va définir le bureau du projet qui aura la responsabilité de
l’administration et de la gestion dans le cadre administratif national.
Evaluation économique :
• Pendant l’évaluation économique, le projet est étudié dans le cadre de l’économie nationale. On
examinera le programme d’investissement en rapport avec les points clés relatifs au projet.
• La mission d’évaluation, grâce à l’analyse coûts / avantages, vérifie que la variante choisie est la
meilleure. Chaque fois que possible, on soumet le projet à une analyse détaillée de ses coûts et
avantages pour le pays. Le résultat s’exprime d’ordinaire en tant que taux de rentabilité
économique. Il s’agit de démontrer que le projet contribue de façon satisfaisante au projet de
développement économique du pays.
Evaluation financière :
• L’évaluation financière permet d’examiner le plan de financement pour s’assurer qu’on dispose
de fonds suffisants pour exécuter le projet. Lorsque le projet doit générer des recettes,
l’évaluation financière portera sur la viabilité financière en terme de prévisions financières à
inclure dans le bilan et le compte de résultat.
Le rapport d’évaluation :
• La mission d’évaluation prépare un rapport d’évaluation qu’elle soumet au maître d’ouvrage et
à l’institution de financement. Ce rapport présente :
84
- La raison d’être du projet
- Les composantes, les estimations de coût et le plan de financement,
- Les résultats des analyses économiques et financières.
5-7 : La rétrospective
85
LE PROCESSUS DES CYCLES DES PROJETS
LA
PROGRAMMATION RETROSPECTIVE
LA REALISATION
ET
IDENTIFICATION LA SUPERVISION
LA NEGOCIATION
PREPARATION ET LE
FINANCEMENT
L’EVALUATION
86
Chapitre 6 : La révolution systémique ( une nouvelle culture )
Plan stratégique :
• Idées pour aujourd’hui et pour demain,
• Nous travaillons désormais dans un contexte de grands changements et de bouleversements
technologiques.
87
Vision à long terme :
• Tenir compte des changements institutionnels,
• Nouvelle façon de communiquer,
• Mondialisation de l’économie,
• Ces évolutions constantes forcent le gestionnaire de projets à remettre en question sa façon de
faire
Objectifs et moyens :
• Les objectifs de la Direction et contrôle des travaux sont :
- La recherche de résultats qualitatifs
- Optimisation des délais
- Optimisation des coûts de réalisation
• Les moyens se résument à l’adoption des méthodes rationnelles et efficaces pour la Direction et
le contrôle des travaux.
- Mise en place des équipes de contrôle organisées.
Les 3 P de la Direction et contrôle des travaux :
Projets
Personnes
Processus
88
- Programmation des activités / scénarios, simulations & risques
Réalisation
- Montage des équipes / maîtrise de la qualité, des coûts & délais
Exploitation
Evaluations / audit et mesure d’impact.
L’équipe de projet :
• La durée de l’équipe de projet est limitée dans le temps et les ressources de ce groupe peuvent
varier et sont limitées dans le temps.
• L’équipe de projet a toujours un leader formel qui est le gérant du projet. Sa désignation a pour
effet d’éviter tout conflit d’autorité.
• L’équipe de projet peut être composée de ressources multidisciplinaires spécialisées qu’il faut
coordonner. Les objectifs des différents acteurs doivent être clairement définis pour qu’une
harmonie s’étende sur toutes les facettes du projet. Une bonne organisation et une saine gestion
sont nécessaires pour atteindre les objectifs de ( qualité, performance, coût et délai ).
• Durant toute la durée du projet, les conflits doivent être identifiés à temps et gérés sans
précipitation, tout en respectant la personnalité des autres acteurs qui interviennent dans le
projet.
La maîtrise de la qualité :
• Une réclamation correspond à plusieurs mécontentements exprimés par des usagers. De ce fait,
nous devons toujours rechercher la satisfaction des usagers.
• La qualité se mesure suivant des indicateurs ( exemple : le niveau de confort d’un réseau
routier ).
• Pour atteindre la maîtrise de la qualité, il faut des normes sectorielles claires et bien définies
dans les cahiers de charge ( CCTP, CPS,…). Ces normes précisent les résultats à obtenir et
doivent déterminer les non - conformités, les intervenants, les étapes à suivre pour un bon
résultat ( préciser : Qui fait quoi ? Comment ? Quand ? Pourquoi ? Pour qui ?).
• L’ensemble des normes constitue les processus d’exécution = la manière d’effectuer une
activité.
• Pour élaborer les procédures, il faut lister et ordonner toutes les tâches élémentaires qui
composent l’activité ( Brainstorming ), puis établir des logigrammes.
• Définition : La qualité est l’ensemble des caractéristiques intrinsèques d’un produit, d’un
système ou d’un processus dans le but de satisfaire les exigences d’un ou plusieurs clients (
appelés bénéficiaires du projet ). Le terme « qualité » peut être utilisé avec des qualificatifs tels
que : ( médiocre, bon ou excellent ).
• L’assurance qualité est la partie du management qui vise à donner satisfaction aux objectifs
fixés aux clients ( bénéficiaires du projet ).
• Le rôle du management de la qualité dans la direction et contrôle des travaux consiste à
coordonner un ensemble d’activités par ( l’orientation et le contrôle ) en vue de maximiser
l’aspect qualitatif dans la réalisation du projet.
89
Pour cela, il faut :
L’établissement d’une politique qualité,
L’établissement d’objectifs de qualité,
La planification et la maîtrise du processus de réalisation,
L’assurance et l’amélioration du concept de qualité.
• La politique de la qualité est définie par le Maître d’ouvrage et son gérant du projet. Ils vont
ensemble définir les orientations et les objectifs généraux à atteindre à travers la réalisation de
l’ouvrage.
• Il convient que la politique de la qualité soit cohérente avec la politique générale de l’organisme
ou du département qui lance le projet. Il faut pour cela un cadre clair et précis à l’intérieur
duquel sont fixés les objectifs de qualité.
• Pour suivre la qualité, il faut des normes et des mesures ainsi que les conditions d’évaluation
qui permettront de faire le bilan entre les objectifs fixés et les objectfs atteints. Tout cela vise à
satisfaire le client ( bénéficiaire du projet ) au meilleur coût possible.
• La prise en compte de la politique de la qualité intègre une nouvelle culture ouverte sur les défis
et l’optimisation du service rendu.
La planification de la qualité :
90
• Le concept d’amélioration de la qualité se situe entre la qualité et le temps. On parle ainsi de
(l’amélioration progressive dans le temps ).
• Il faut adapter le produit par rapport à l’environnement du projet. Il faut donc tenir compte du
fait que l’environnement n’est pas statique, tout évolue et tout change dans le temps. Les
besoins du bénéficiaire final vont également évoluer dans le temps.
• L’amélioration de la qualité implique donc une approche dynamique dans la direction et
contrôle des travaux.
• La recherche permanente de l’amélioration de la qualité se résume par le concept
d’amélioration continue qui s’intègre dans les tâches ( planifier, faire, contrôler, réagier ), c’est
un ensemble interdépendant.
• Le mouvement de l’amélioration continue se traduit par une boucle :
- Planifier : nécessité des plannings sur les objectifs, les coûts, les moyens humains, les
moyens matériels et financiers, fixer les indicateurs.
- Faire : exécuter ce qui a été planifié
- Contrôler : les indicateurs et les normes sont nécessaires
- Réagir : les indicateurs permettent de corriger toute déviation.
L’assurance de la qualité :
• C’est une vision qui consiste à placer le bénéficiaire du projet au centre de nos décisions et
chercher réellement à répondre aux besoins de ce dernier.
• C’est optimiser le fonctionnement en détectant les insuffisances ( erreurs, dysfonctionnement,..
), et en les corrigeant.
Les entrants dans le projet ( ou input ) sont mesurables ( estimation du coût du projet ) ainsi que les
éléments de sortie ( output ) sont également mesurables et doivent être conformes à l’objetif visé
par le projet. C’est ainsi que nous pouvons mesurer la valeur ajoutée après la réalisation du projet.
91
6-3 : Généralités sur le contrôleur
CO NTRO LLER,
IF Y O U W A N T T O H A V E A JO B ,
Y O U H A V E T O B E E ...
CH EAP
CEFOC
C o n v iv ia lit é
H u m ilit é
CH EAP E x p e r tis e
A n tic ip a tio n
P a r tic ip a tio n
CEFOC
Quelles sont les qualités d’un bon Contrôleur ? ? ?
92
v i a l i t é
o n v i
C
CEFOC
LE CONTRÔLEUR NE
S A IT P A S T O U T
i l i t é
H um
L e c o n tr ô le u r p e u t a p p re n d re
b e a u c o u p d e s p ro fe s s io n n e ls .
il d o it le s fa ir e p a r le r
e t le s é c o u t e r
S o n n iv e a u d e fo rm a tio n lu i p e r m e t d e ju g e r e n s u ite d e la
p e rtin e n c e d e la fa ç o n d o n t l’ e n tr e p re n e u r e x e rc e s o n m é tie r
93
A nE
t i xpertise
c ip a tio n
L e c o n tr ô le u r n e d o it p a s a tt e n d r e le c o n s t a t d e s p r o b lè m e s
Le contrôleur est un expert :
Il d o it p ré v o ir le s d iffic u lté s d ’ e x é c u tio n le p lu s e n a m o n t p o s s ib le p o u r
- il possède une connaissance technique
p ro p o s e r le s s o lu tio n s d è s la c o n c e p tio n o u le d é m a rra g e d u c h a n tie r.
de base
- il possède une exp érience professionnelle
U n p r o b lè m e é v a lu é tr o p ta r d n e p -e uilt aê tune
r e g écapacité
n é r a l e m de ’analyse
n t r é g lé d a n s d e b o n n e s
c o n d itio n s te c h n iq u e s e t fin a n c iè r e s , e t c o n d u it à d e s r e la tio n s c o n flic tu e lle s
CEFOC
Il mobilise ainsi ses capacités d’expertise, pour évaluer la qualité des travaux
et analyser les risques, afin de prendre ses décisions en tenant compte des
impératifs de sécurité, de qualité, de délais et de coûts.
CEFOC
94
P articipation
Le contrôleur fait partie de
l’équipe de réalisation d’un projet
CeCen’est
n’estpas
pasen
ens’opposant
s’opposantààl’entrepreneur
l’entrepreneurououau
auBET
BETque
quelele
contrôleur
contrôleurobtiendra
obtiendraleslesmeilleurs
meilleursrésultats,
résultats,mais
maisen
enparticipant
participant
aux réflexions sur la conception et les modalités d’exécution
aux réflexions sur la conception et les modalités d’exécution
CEFOC
ss
P r iioo
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C s
LLee s
p
p r
E
H
A
CHEAP
Expertise Convivialité
EAPCH Anticipation
Participation
+ H um ilité
CEFOC
95
Chapitre 7 : La direction et le contrôle des travaux
Une fois le marché passé et, après un délai plus ou moins long de mobilisation de son
personnel et de son matériel, l’entreprise va exécuter les travaux. Le rôle de la direction des travaux
va consister à ce que l’entreprise exécute les ouvrages en respectant les clauses du marché: qualité,
délais, prix.
On distinguera deux tâches principales:
- la direction des travaux assurée par la personne qu’on nomme l’ingénieur dans les
marchés; mais celui-ci peut être un technicien expérimenté.
- le contrôle et la surveillance des travaux qui s’exercent en permanence, de manière à ce
que les travaux soient exécutés conformément au cahier des prescriptions techniques et aux règles
de l’art en général quand le cahier des prescriptions techniques est muet sur un point.
Dans tous les projets, l’équipe de contrôle est inévitablement confrontée à des problèmes
d’éthique. L’éthique est une question personnelle, liée à l’homme et demeure présente à tous les
niveaux du processus de réalisation du projet. L’éthique est mise en évidence dans les aspects
suivants :
L’équité ( salaire, rémunération des membres de l’équipe de contrôle et avantages octroyés en
nature ),
Les droits individuels et collectifs de l’équipe de contrôle,
L’honnêteté des techniciens et de la mission de contrôle dans l’ensemble ( respect des règles
d’intégrité et des normes contractuelles ).
L’éthique est élaborée par chacun des techniciens de manière cohérente à partir d’une
expérience personnelle, et suivant un management participatif concrétisé par une politique
organisationnelle du travail en équipe.
On considère comme un droit légitime d’une entreprise ou d’un individu, l’intérêt de détenir
une position économique solide et le fait de rechercher la rentabilité à court, moyen et long terme.
Dans l’analyse du problème de l’éthique, les pots de vin en sont une procédure courante et
peuvent prendre diverses formes :
• Argent,
• Cadeaux,
• Services, etc…
Lorsqu’un entrepreneur offre un pot-de-vin, il offre des avantages à une ou plusieurs personnes
et on met en cause certaines valeurs ( égalité, honnêteté, loyauté, justice ). On distingue ainsi :
• Le receveur actif institutionalisé est la personne qui demande ouvertement un pot-de-vin qui est
plus ou moins admis par la société concernée par le projet.
• Le receveur passif est celui qui reçoit un pot-de-vin sans le demander.
Il est évident que toutes ces pratiques sont fortement contestées au sein d’une équipe chargée de la
mission de contrôle à cause du fait qu’on rentre inévitablement dans un cercle vicieux. Lorsqu’on
accepte un pot-de-vin, on perd toute indépendance, on ne peut plus faire marche arrière et on est
pris dans un engrenage. Dans cette situation, le contrôleur n’aura plus la même liberté d’action et
sera affaibli dans les négociations ultérieures.
Il faut mentionner que certains pots-de-vin prennent des formes très déguisées. Mais encore
faut-il s’en rendre compte et en être conscient. Il y a tout de même une frontière importante entre
l’état conscient de celui inconscient pour que l’individu soit capable de se rendre compte qu’il est
en train de recevoir un pot de vin.
96
Afin de ne pas rentrer dans le cercle vicieux des pots-de-vin et de la dépendance qui en
découle, il faut garder comme principe la transparence. Celle-ci dévoile clairement la frontière entre
cadeau et pot-de-vin.
Le contrôleur technique
Le surveillant de chantier
97
2°- enregistrement du marché : tout marché public sera obligatoirement enregistré
dans les services chargés des domaines. Cet enregistrement sera un préalable à tout paiement à
l’entreprise et à l’établissement de l’ordre de service de démarrage des travaux;
3°- ordre de service de démarrage des travaux : c’est un ordre écrit qui fixera la
date à laquelle le délai contractuel court.
98
7-1-2-c ) contrôle des matériaux
Dans le marché devraient être prévus les emplacements des carrières et gîtes de matériaux
nécessaires pour réaliser les ouvrages. Ce n’est pas toujours le cas et, même si cela est prévu, il faut
vérifier que les carrières prévues par le marché sont bonnes.
Dès le début du chantier, l’entrepreneur devra proposer des carrières pour les pierres, les
graviers, le sable, les emprunts de terre et de latérite. Pour ces derniers, en général, les propositions
se font par tronçons de digue ou de remblai.
La surveillance doit approuver le choix de ces carrières et notifier les mesures à prendre
pour les rendre acceptables ( décapage, purge, criblage ou lavage du gravier, ... ).
Les matériaux pour béton tels que sables et graviers, sont envoyés dans un laboratoire pour
définir les résistances obtenues par ce béton et les proportions à respecter. Pour cela, le laboratoire
réalisera, après des essais d’équivalent de sable ( E.S. ) , des analyses granulométriques ( A.G. ), et
des essais de propreté du gravier, une formulation de béton.
Ce laboratoire est généralement celui des travaux publics, car un petit chantier n’a pas de
laboratoire.
Les matériaux de remblai ( latérite, argile, ... ) sont en général analysés sur place ( limites
d’Atterberg, essai PROCTOR, sédimentometrie, bleu de méthylène ) , mais parfois en laboratoire (
essai CBR ).
Dans un petit chantier, on n’analyse pas le ciment, le fer à béton qu’on achète dans le
commerce.
En général, le coût de ces essais préalables est à la charge de l’entrepreneur ; mais parfois
ce n’est pas prévu dans le marché et il faut prévoir un budget spécial.
Le surveillant devra vérifier en cours de chantier que l’entrepreneur utilise bien les
matériaux prévus avec les précautions voulues ( lavage des graviers par exemple ) et les
proportions recommandées.
Surtout dans le cas de carrières hétérogènes, il est bon de faire contrôler si les qualités des
matériaux sont constantes ( cas des latérites par exemple ).
Dans tous les cas, le surveillant aura pouvoir d’ordonner par écrit :
- l’enlèvement du chantier, dans un délai prescrit, de tous les matériaux qui, à son avis, ne
seraient pas conformes aux exigences du marché;
- le remplacement de ces matériaux par d’autres matériaux convenables et appropriés.
- la démolition et la construction correcte de tout ouvrage qui, à son avis, ne serait pas
conforme aux exigences du marché, tant en ce qui concerne le mode d’exécution que les matériaux
utilisés.
a ) étude d’exécution
La plupart du temps, les plans du dossier de marché sont insuffisants pour passer à
l’exécution des travaux, et il faut procéder au préalable, à des études d’exécution. Le rôle du
surveillant est, en général, de contrôler les études préliminaires de terrain: sondages
pénétrométriques, puits de reconnaissance, ...
b ) respect du planning des travaux
L’ingénieur a approuvé le planning du chantier et le surveillant doit vérifier à tout moment
que ce planning est respecté.
99
Si ce n’est pas le cas, le surveillant doit en aviser l’ingénieur et l’informer sur les raisons du
retard. La tenue du journal du chantier fournit des éléments pour discuter avec l’entreprise des
moyens de résorber ce retard ou pour lui accorder des délais supplémentaires éventuels.
c ) les fouilles
Ce sont les parties sous terre qu’il faut surveiller le plus attentivement possible. En effet, une
fois qu’elles sont recouvertes, il est difficile de déceler les malfaçons, puisque les désordres
éventuels ont lieu quand le terrain est humide, soit plusieurs mois après le chantier.
Toutes les fouilles doivent donc être réceptionnées terminées et aucun remplissage de béton
ne doit avoir lieu sans cette réception.
d ) les remblais
Pendant l’exécution des remblais, le surveillant doit vérifier que:
1. les carrières ont bien été ‘’ préparées ‘’ : enlèvement des arbres, de la couche végétale, des
terres impropres;
2. les fouilles de décapage sous remblai ont bien été exécutées. Parfois, en cas de mauvais sol
d’assise, il faudra prévoir des purges. Celles - ci ne pourront être creusées qu’après avis écrit
de la surveillance représentant l’ingénieur;
3. les remblais seront correctement mis en place : réglage par couches de 20 cm d’épaisseur au
maximum, bon compactage, accrochage avec les couches inférieures qui seront scarifiées,
humidification. Des contrôles fréquents seront réalisés et la surveillance doit passer
plusieurs heures par jour pour mesurer les densités sèches en place et les comparer aux
densités prévues au marché ( en général 90 à 95 % de l’optimum proctor modifié ). Un
mauvais compactage peut compromettre tous les efforts faits à l’amont et n’être plus
réparable ensuite.
4. Il ne faut pas oublier que des surlargeurs doivent être prévues ( 50 cm au moins ) pour que
tout le volume prévu soit bien compacté. Ces surlargeurs doivent souvent être enlevées à la
niveleuse en fin de chantier.
e ) les déblais
Les déblais sont plus faciles à surveiller que les remblais car il n’est pas nécessaire de rester
en permanence sur le chantier. Après le piquetage initial, seul est à effectuer le contrôle final des
côtes.
Pour les petits canaux, on vérifie les côtes du plafond et on fait passer dans le canal un
gabarit en bois aux dimensions du profil en travers. Pour les grands travaux, il faut procéder à des
relevés topographiques contradictoires des profils en travers.
f ) les bétons
Comme pour les remblais, la surveillance de la mise en oeuvre des bétons exige une
présence renforcée sur le chantier. L’utilisation d’un scléromètre pour contrôler après coup la
qualité des bétons est souhaitable lorsqu’il y a doute sur un ouvrage mal surveillé.
Les ferraillages doivent toujours être réceptionnés avant que le béton ne soit coulé,
puisqu’ils ne seront plus visibles ensuite.
100
Le coffrage doit toujours être réceptionné pour s’assurer que les dimensions sont bien
respectées et régulières, que ce coffrage est suffisamment solide et résistant pour éviter tout
déplacement de l’ouvrage pendant le coulage du béton, pendant sa prise et pendant le décoffrage,
que le béton ne perdra pas sa laitance à très des jours laissés entre éléments de coffrage;
Pour le béton lui-même, on vérifie que les matériaux sont bien propres ou lavés le cas
échéant, qu’on ne met pas trop d’eau, que les quantités de matériaux déterminées dans la
formulation de laboratoire sont respectées, que les ouvrages sont protégés du soleil ( par des nattes,
des sacs, ... ) et humidifiés pendant une quinzaine de jours.
En climat très chaud et pour les parties délicates, il faudra parfois couler les bétons la nuit si
on veut obtenir une meilleure résistance.
Le surveillant veillera également à la hauteur de chute du béton et à sa vibration correcte.
Enfin, il faut régulièrement procéder à des essais de résistances d’éprouvettes de béton
par un laboratoire spécialisé.
Signalons que les tolérances sur les dimensions des ouvrages sont très faibles, généralement
1 à 2 cm suivant la taille de ceux - ci. Une grande attention devra donc être assurée pour leur
surveillance.
101
- les observations éventuelles des différentes parties;
- les recommandations du contrôle en vue de la bonne marche du chantier
- la date et la signature des parties représentées.
Des croquis seront faits si nécessaires dans ce document pour élucider certaines explications
ou indications.
Une copie du procès verbal sera attribuée à toutes les parties concernées avec bordereau
d’envoi du directeur des travaux.
Un exemplaire non détachable restera sur le chantier pendant toute la durée des travaux.
102
Seul l’attachement final qui sert de base à l’établissement du décompte définitif doit être établi
avec les quantités définitives exactes.
Il ne sera admis sur un attachement aucune surcharge, aucune feuille du cahier ne pourra être
détachée. En cas d’erreur de transcription, il faut :
1. soit barrer la page et inscrire la mention ‘’ annulée’’ dessus.
2. soit effectuer visiblement la correction et parapher la partie par le maître d’ œuvre et
l’entrepreneur.
3. L’original de l’attachement est destiné à l’ingénieur; le double est remis à l’entrepreneur; le
troisième exemplaire non détachable reste dans le cahier.
a ) la réception provisoire
C’est une constatation contradictoire de l’exécution de l’ouvrage, faite immédiatement
après les travaux. Elle a pour effet, quand ‘’ les travaux sont entièrement reçus’’, d’ouvrir le délai
de garantie.
Elle est demandée par l’entrepreneur une fois les travaux terminés. Cette demande est
formulée par écrit.
Les opérations préalables à la réception comportent:
- la reconnaissance des ouvrages exécutés;
- les épreuves ou essais prévus aux cahiers des charges;
- la constatation éventuelle d’imperfections ou malfaçons ou de l’inexécution de
prestations prévues au marché;
- la constatation du repliement des installations de chantier et de la remise en état des
terrains et des lieux.
La réception provisoire est faite en présence du directeur des travaux, de l’entrepreneur et du
maître de l’ouvrage ou de son représentant.
La date d’effet de la réception est la date retenue de l’achèvement des travaux.
b ) la réception définitive
103
responsable du marché jusqu’à l’exécution complète des travaux et prestations , que celle -
ci soit assurée par l’entrepreneur ou qu’elle le soit d’office.
7. La réception définitive met fin aux obligations de l’entrepreneur et elle lui permet de
réclamer le solde du prix du marché, le remboursement de la retenue de garantie ou la main
levée de caution.
La date d’effet de la réception provisoire des travaux constitue le point de départ des
différents délais de garantie et de responsabilité :
- pendant 1 an : l’entrepreneur a obligation de réparer tous les défauts de construction
signalés par le maître d’ouvrage : c’est la garantie de parfait achèvement ;
- pendant 2 ans: l’entrepreneur doit garantir le bon fonctionnement des équipements que
l’on peut enlever, démonter ou remplacer sans détériorer la construction : c’est la garantie de bon
fonctionnement;
- pendant 10 ans : le constructeur est responsable des malfaçons qui affectent la solidité de
l’ouvrage ou le rendent impropre à sa destination : il s’agit de la responsabilité décennale.
Le maître d’œuvre est tenu, comme l’entrepreneur, aux garanties de bon fonctionnement et
décennale.
Considérations générales :
La qualité d’un ouvrage dépend de la compétence d’un entrepreneur bien contrôlé. La méthode du
contrôle sera définie en fonction du CCTP, et suivant une décomposition par tâches :
• Travaux préparatoires,
• Terrassements,
• Mise en œuvre des couches de la chaussée,
• Mise en œuvre du revêtement de la chaussée,
• Réalisation des ouvrages d’assainissement.
104
7-2-1 : Contrôle des installations de chantier
105
• Localiser de nouveaux emprunts pour minimiser les coûts de transport des matériaux,
• Suivi quotidien du planning d’exécution des travaux et respect des délais.
• Vérifier le nivellement des implantations de l’ouvrage suivant les plans et profils du projet,
• Veiller à la cohérence globale du tronçon :
- Levé topographique,
- Protection des bornes de référence pendant les travaux,
• Prévoir des phases intermédiaires de réception :
- Avant les travaux,
- Pendant les travaux,
- Après les travaux,
- Réception des piquetages,
- Réception des implantations ou nivellement,
- Réception des fouilles des ouvrages,
- Réception des coffrages ferraillages et bétonnage,
- Vérification des essais de laboratoire.
• S’assurer de l’exactitude des dimensions et longueurs des ouvrages réalisés.
106
7-3 : Contrôle des travaux de bâtiment
a) La main d’œuvre :
• Utilisation des cartes de pointage,
• Contrôle des coûts de main d’œuvre par poste, par section, par catégorie et pour l’ensemble du
chantier ( budget main d’œuvre ),
• Contrôle des écarts en heures entre la dotation en heures issue du planning et le nombre
d’heures consommées par rapport à l’avancement des travaux.
107
c) Les contrôles sur le chantier :
• Usage du plan d’assurance qualité ( TQM = Total Quality Management ),
• Cet outil met tout en œuvre pour éviter les anomalies et les non-conformités sur l’ouvrage,
• Mise en place des mesures correctives et préventives,
108
e) Le contrôle du bétonnage
Enregistrement des dates du contrôle Chaque phase de travail comporte les dates
des contrôles effectués sur le bétonnage
Etat des parements Préciser la nature du parement imposé dans le
CCTP
Contrôle de la résistance du béton Vérifier les procès-verbaux, essais de labo,
analyse des résistances du béton.
Actions Observations
Quantité mise en œuvre Exemple : 34,500 m3
Heure de début de bétonnage ( hd ) Exemple : 08h40 min
Heure de fin de bétonnage ( hf ) Exemple : 12h50 min
Conditions climatiques Beau temps, temps pluvieux,ect…
Mode de mise en place Benne à béton + tube plongeur
Matériel de vibration ( électrique ) 2 convertisseurs + 2 aiguilles diam. 70 mm
• Fiche de non-conformité
109
7-4 : Le Contrôle des travaux de barrage
Techniques culturales :
La préparation du terrain est un préalable à l’établissement des rizières. Les pentes du terrain sont
variables, mais il faudrait constituer des surfaces sensiblement plates aux fins d’assurer une
profondeur d’eau à peu près ou très uniforme dans chaque parcelle.
La préparation du sol annuel est un ensemble de pratiques culturales qui ont un grand impact sur ses
propriétés physiques et chimiques. La confection des diguettes et le nivellement sont deux pratiques
dans la préparation du sol.
L’aménagement du terrain :
Dans les zones à peu près plates, ces pratiques n’affectent que les couches superficielles du sol et
ont une incidence faible sur le profil du sol. Au fur et à mesure que la pente augmente, les
déplacements de sol augmentent et altèrent de plus en plus le profil du sol, sur les endroits où le sol
est prélevé aussi bien que sur ceux où il est apporté. En général, plus forte est la pente, plus étroites
sont les terrasses.
Dans les terrassements de nouvelles rizières sur de larges surfaces, les étapes du travail exécuté à
l’aide de machines lourdes sont successivement le grattage du sol, le stockage du sol ainsi enlevé, la
préparation des soubassements pour les digues, un premier nivellement, la ré-incorporation du sol
auparavant prélevé, la construction des diguettes, et un surfaçage final. Les routes et chemins sont
construits en même temps, ainsi que les canaux d’irrigation et de drainage.
La maintenance ultérieure de ces travaux importants peut être assurée soit par les riziculteurs eux-
mêmes, soit par des collectivités ou encore des entreprises spécialisées. Les grandes propriétés sont
110
souvent équipées de matériels permettant d’assurer une maintenance de leurs propres
aménagements.
La construction des diguettes et leur maintenance : (Les diguettes ont trois fonctions )
La plupart des diguettes sont faites à la main dans le cas de petites parcelles à propriété très
morcelée et une fois pour toutes lors de l’aménagement du terrain. Elles sont alors peu larges, et
font le plus souvent 20 à 40 cm de large à leur faîte. Elles peuvents être très hautes si la pente est
forte. Leur desherbage par raclage des côtés, ce qui entraîne souvent un amincissement à leur
sommet, fait partie d’un entretien manuel.
Elles sont le plus souvent faites avec le sol des environs, rarement en ciment ou en métal, comme au
Japon où le sol est très cher. Dans les régions marécageuses, elles sont faites en enfonçant des bois
dans le sol, et en tassant de la terre entre eux.
Dans les zones où le sol est relativement plat, elles font de 20 à 30 cm de haut, parfois 50 cm quand
elles sont faites mécaniquement. Elles peuvent atteindre 50 cm et même 100 cm de haut sinon plus
dans les régions à forte pente. Elles sont en général plus hautes en zones irriguées sans contrôle de
l’eau. Ce qui permet de conserver plus d’eau dans le champ. Leur largeur varie de 10 cm ou moins,
à plus de 50 cm au sommet lorsqu’elles sont faites mécaniquement.
• Le chenal d’alimentation,
• Le réseau d’assainissement formé de fossés primaires, secondaires, tertiaires et quaternaires ;
• La digue de protection,
• Les fossés de ceinture pour la protection des aménagements,
• Un réseau de pistes,
• Un réseau d’irrigation en remblai pouvant être composé de :
- Canaux primaires trapézoidaux revêtus,
- Canaux secondaires trapézoidaux revêtus,
- Canaux tertiaires en terre non revêtus,
- Canaux quaternaires en terre non revêtus.
111
Les caractéristiques des matériaux à mettre en œuvre :
Les matériaux à utiliser dans les remblais de digue ou canaux doivent avoir les caractéristiques ci –
après :
Pour le tout venant latéritique utilisé pour le revêtement ( habillage ) des digues, des pistes et des
canaux, le pourcentage de fins ( < 10 µ m ) doit être compris entre 8% et 20% et il ne doit pas
contenir des éléments de dimensions supérieurs à 5 cm.
Etudes géotechniques :
Dans le cadre de la recherche des carrières, des essais géotechniques sont réalisés sur les matériaux
d’emprunt en vue de déterminer leurs caractéristiques. Ces essais concernent essentiellement les
essais d’identification et les essais Proctor. Par exemple :
• Moyennement plastiques,
• Peu limoneux,
• Graveleux.
• Etc…
112
• Leurs indices de plasticité peuvent être compris entre 13,5 et 27 ;
• Leurs limites de liquidité varient entre 29,00 et 50,00 ;
• La densité sèche de ces matériaux est comprise entre 1,63 et 2,03 ;
• La teneur en eau varie entre 10,40 % et 22,50 % ≤ 50,00 %.
Ces matériaux s’inscrivent dans les limites prescriptes par le CCTP.
Analyse Granulométrique
Profil Position 10 mm 5 mm 2 mm 80 m
Gravier Kassoum N° 114 63,5 93,5 96 3,5
Sable Tiembara N° 115 4 13 31,5 1
113
Matériaux latéritiques :
Digue de protection :
Canaux primaires :
114
Canaux secondaires :
Canaux tertiaires :
Canaux quaternaires :
Les prélèvements des échantillons sont faits par profil et se composent de six ( 6 ) éprouvettes qui
sont placées dans l’eau et vont par la suite subir des écrasements à 7 jours et à 28 jours d’âge.
Chaque séance d’écrasement peut regrouper trois ( 3 ) cylindres.
115
Qualité des travaux :
Terrassement :
C’est cet état de fait qui se traduit par une insuffisance de compactage des cavaliers et justifie la
présence des matériaux sans cohésion après talutage avec pour conséquence l’effritement des talus.
L’exécution du remblai des ouvrages doit se faire en respectant les règles de l’art. L’assise doit
être scarifiée avec un décapage au préalable.
L’équipe géotechnique doit suivre toutes les phases d’exécution.
Ouvrages de génie-civil :
La vérification de la résistance à la compression du béton se fait sur les cylidres prélevés lors du
bétonnage des plots des canaux. Ces cylindres sont conservés dans l’eau pendant 7 et 28 jours
avant de subir le texte d’écrasement. Il faut retenir que cette méthode ne permet pas de contrôler
efficacement la qualité du béton mis en place, car les conditions de conservation des éprouvettes ne
reflètent pas les conditions de mise en œuvre du béton.
Conformité au CPT :
Emprunts latéritiques :
Les éléments fins ayant des diamètres inférieurs à 1 mm ont des proportions comprises entre 10 %
et 29,50 %et sont conformes aux prescriptions du CCTP.
Les granulats :
Le sable dont l’équivalent de sable est de 71,6 ( soit supérieur à la moyenne exigée = 70 ) est
considéré comme étant de bonne qualité.
Le gravier doit être constitué d’éléments de taille inférieure à 25 mm.
116
Pour les grains de dimensions comprises entre 2 mm et 5 mm, il faut respecter la proportion
inférieure à 1 % ; ceci indique que les granulats passant au tamis de 4 mm représente moins de 10
%. De même au niveau des passants du tamis 2 mm, nous devons conserver la proportion de 1 %.
Terrassement :
Pour les travaux de terrassement, le CPT demande des densités in situ au moins à 98 % de l’OPM.
Le décapage de nouvelles zones d’emprunt ou le nettoyage d’emprunts déjà utilisés doit être
systématiquement réceptionné avant le gerbage ; afin d’éviter le ramassage de la terre végétale.
La qualité du décapage sera constatée par le contrôleur avant toute poursuite des travaux.
L’entreprise devra bien préparer les matériaux avant utilisation pour assurer une bonne adhérence
entre les différentes couches et éviter les poches observées sur les canaux après la coupe des talus.
Ceci permettra de garantir la qualité de la mise en œuvre des canaux d’irrigation.
La procédure de contrôle des densités devra se faire en deux ou trois points suivant le profil en
travers de l’ouvrage et prévoir une surlargeur suffisante pour permettre un compactage des remblais
sur les bordures.
Il est fortement recommandé de réaliser des planches d’essai avant ouverture de nouvelles
campagnes de compactage. Ceci permettra de fixer les caractéristiques de compactage et de réduire
les écarts de comportement relevés entre les caractéristiques de compactage au laboratoire et celles
issues du compactage in – situ.
La mise en place du remblai sur du sable entraîne la perte de l’accrochage entre le support et la
couche de remblai et crée une zone de circulation préférentielle des eaux de ruissellement ( zone de
faiblesse ).
Eviter la réalisation des remblais avec des épaisseurs de ( 30 ; 40 ; 50 ou 60 cm ) en une seule
couche.
L’approvisionnement des assises sans aucune réception préalable du décapage par l’équipe de
contrôle géotechnique devrait être évité.
L’entreprise chargée de l’exécution des travaux devrait disposer d’une citerne adaptée sur le
chantier pour les travaux de terrassement.
Voulant profiter de la teneur en eau naturelle du matériau, l’entreprise d’exécution a souvent
tendence à exploiter les différents emprunts en profondeur cependant, les matériaux le matériau
devient de plus en plus granuleux et sans cohésion.
Le sable devra être bien tamisé et le gravier sera lavé et trié des éventuels gros éléments avant
toute utilisation pour le béton.
Le contrôle doit veiller à ce que le dosage du béton fixé à ( 350kg/m3 ou 375kg/m3 ) soit respecté
et appliqué pour le revêtement des canaux et les petits ouvrages de génie-civil.
Le faible accroissement de la résistance du béton après les 7 jours d’âges peut être le fait de la
qualité des granulats : la forte proportion des fines ou la présence de matériaux organiques. Les
argiles ont une forte influence sur la chute de résistance de béton. L’essai d’équivalent de sable et
l’essai de propreté superficielle du gravier permettent de mettre en évidence la proportion des fines
contenues dans les granulats.
117
- deux éprouvettes seront également conservées à l’air libre, mais sous protection contre
l’ensoleillement,
- deux autres éprouvettes seront au besoin conservées à l’ombre.
La procédure de l’écrasement des éprouvettes sera effectuée de la manière suivante :
à 7 jours d’âge :
- 1 éprouvette conservée sous le soleil,
- 2 éprouvettes conservées à l’ombre.
à 28 jours d’âge : ( écrasement des autres éprouvettes )
Le contrôle doit veiller à ce que la section géotechnique soit la seule à suivre l’évolution des
travaux de mise en œuvre tant au niveau du béton que sur le terrassement.
Par ailleurs, le contrôle doit tenir rigueur sur les quantités d’agrégats ( sable et gravier ), et de
ciment disponoble sur le chantier avant tout démarrage de coulage du béton, pour éviter les ruptures
de stock en cours d’exécution.
Entreprise…….
Chantier :………………………………..
Ouvrages :
- terrassements,
- couche de forme,
- fondation,
- couche de base.
P.K. Positio E.P. I.I. I.F. vol P.H. P.S. W% D.S. OPM I.C.
ou n W%
Profil
250 G 11,20 138 2255 2117 4200 3592 16,9 1,69 1,71 99%
18,6
250 Axe 12 124 2110 1986 3990 3575 11,6 1,80 1,71 99%
18,6
250 D 11 178 2213 2035 4100 3495 17,3 1,71 1,71 100%
18,6
Observations :…………………………………………………………………………………..
118
7-5 : Contrôle des travaux des Ponts et Ouvrages d’art
119
Nécessité d ’une Gestion
des
Ouvrages d ’ art.
120
Nécessité d ’une
Gestion des
Ouvrages d ’art ( suite )
• Préserver le patrimoine exige
qu ’il faut un personnel qualifié
• Eviter des dom mages à des
tiers ( Maître d ’ouvrage/conflit)
• Optimiser la sécurité et m ini -
m iser les coûts de réfection par
un entretien préventif régulier.
• Ces mesures concernent tous
les ouvrages d ’art et surtout :
– les ponts fixes et m obiles
– les viaducs
– les tunnels
– les m urs de soutènem ent.
121
Organisation de l ’inspection
des Ouvrages d ’art.
122
Organisation de l ’inspection
des ouvrages ( suite ) .
• Lors de la construction, penser
à l ’accessibilté dans les diffé -
rentes parties de l ’ouvrage.
• L ’ouvrage en service ferra l ’ob -
jet de contrôles de routine et
d ’un nivellement annuel.
– Une inspection tous les 2 ans.
– Une inspection spécialisée pour
la mesure de fréquence propre et
de l ’amortissement de l ’ouvrage.
• Avant la mise en service,il faut:
– un examen visuel détaillé des
parties de l ’ouvrage.
– Une épreuve de réception de l ’ou-
vrage
– réception du nivellement initial.
123
7-6 : La mobilisation des ressources humaines
D’une entreprise à l’autre, la fonction des Ressources humaines revêt des aspects différents. En
dépit de cette diversité, une évolution semble se dessiner. Les responsables des entreprises
éprouvent le besoin de disposer d’outils de gestion plus efficaces. Le système d’information
Ressources humaines est l’un de ces moyens.
Le système d’information doit assurer l’unicité et la cohérence des informations, la sécurité et la
confidentialité des données. Il ouvre la possibilité nouvelle d’interrogations spontanées et de
réponses très rapides.
L’informatique a changé le travail quotidien au sein des directions de ressources humaines. Elles
disposent aujourd’hui de systèmes informatisés d’information de personnel leur permettant
d’enregistrer et stocker toutes les informations utiles ; et de les soumettre aux procédures de
traitement. La contribution du système d’information ressort à cinq niveaux de performance :
- Gain de productivité,
- Amélioration de service,
- Amélioration de la qualité des décisions de GRH,
- Meilleurs possibilités d’anticipation.
Les nouvelles technologies de l’information et de communication ont permis depuis vingt ans une
amélioration de la productivité et du service rendu à l’entreprise.
Dans la mobilisation des ressources humaines, il faut également noter qu’une carrière est une
succession d’emplois et la gestion d’une carrière inclut le suivi dans le passé, le présent et l’avenir à
travers les différentes affectations de l’employé. Cette mobilité est une stratégie s’exprimant par des
faits comme : la formation, la mutation et la promotion.
La mobilité peut se faire de façon verticale, horizontale, géographique, fonctionnelle. Gérer les
carrières et mobiliser les ressources, c’est prendre en compte à la fois pour le présent et le futur, les
ressources de l’entreprise, les attentes exprimées par chaque salarié et les potentiels individuels.
Cela repose sur un certain nombre de dispositifs :
- Orientation professionnelle, l’orientation professionnelle est un outil d’anticipation qui
permet aux salariés de s’approprier leur évolution par une meilleure connaissance
d’eux-mêmes et de leur environnement. Les dispositifs d’orientation professionnelle se
mettent en place dans les entreprises pour mieux drainer les flux de recrutement.
- Système d’appréciation permettant d’individualiser l’orientation et la gestion de la
mobilité et de l’emploi,
- Existence d’un plan de carrière et de politique de mobilité et de promotion,
- Une maîtrise des flux de départ est nécessaire.
La notion de potentiel se définit comme « l’ensemble des ressources de tous ordres que possède en
puissance un pays, un groupe humain ou une personne. La notion de potentiel va de pair avec celle
de développement qui amène l’individu à exprimer son potentiel. Un système d’appréciation permet
de réunir les informations nécessaires pour construire les différents programmes (promotion,
rémunération, formation,…).
124
7-7 : La gestion administrative des marchés
Pour accomplir ses missions, l’ingénieur doit rédiger des pièces soit pour le maître
d’ouvrage, soit pour l’entreprise, ou faire établir des pièces par l’entreprise.
a ) les correspondances
La gestion des correspondances est prévue dans le CCAP . Le directeur des travaux veillera
au respect des délais de réaction, surtout pour les correspondances reçues de l’entreprise.
125
Dans le rapport trimestriel on trouve les éléments précédents mais synthétisés pour le
trimestre. On y trouve aussi des renseignements financiers:
- état des dépenses du marché au cours du trimestre précédent et cumul des dépenses déjà faites;
- prévisions des travaux qui vont être exécutés et des dépenses qui vont être engagées dans les trois
mois suivants;
- synthèse sur l’avancement global du marché et sur son coût prévisionnel jusqu’à la réception
définitive ( si des reliquats sont prévisibles, le maître d’ouvrage peut fort bien décider d’en utiliser
une partie pour financer d’autres actions ) .
a ) Dans un délai qui est généralement d’un mois après la notification, l’entrepreneur doit
soumettre à l’agrément de l’ingénieur:
. un planning détaillé des travaux;
. une liste du matériel qui sera installé sur le chantier;
. une liste des fournitures qu’il compte acheter;
. une liste du personnel affecté aux travaux;
Il importe d’approuver ces propositions après les avoir éventuellement corrigées et discutées
avec l’entrepreneur. Il faut vérifier, par exemple, que le planning est réaliste, qu’il tient compte des
périodes de saison des pluies, d’occupation du terrain par les cultures.
b ) plans d’exécution
L’entreprise doit fournir des plans d’exécution préalablement aux travaux. Il est du ressort de
l’ingénieur de vérifier les notes de calcul, d’approuver les plans d’exécution. Ceci se fait par ordre
de service.
Parfois dans les grands chantiers, les plans d’exécution sont présentés au fur et à mesure de
l’exécution des travaux. L’ingénieur devra faire en sorte que l’entrepreneur les présente
suffisamment à temps avant l’exécution des ouvrages.
c ) dossier de recollement
Les travaux entièrement terminés, l’entrepreneur dispose de 30 jours pour remettre à
l’ingénieur le dossier de recollement. Avec le surveillant, il vérifie la conformité de ce document
qui comprend:
- l’ensemble des plans et dessins ayant servi à la réalisation du chantier; sur ces plans
devront apparaître toutes les modifications intervenues pendant l’exécution.
- une copie des ordres de services et des procès - verbaux ( piquetage, côtes de fouilles,
profils en long, etc.).
- les photos prises pendant l’exécution de parties d’ouvrages cachées ou recouvertes; elles
sont souvent très utiles en cas de litiges entre les deux parties; il est donc souhaitable que
l’entrepreneur joigne au dossier, les clichés en sa possession.
126
- les métrés complets et détaillés de tous les ouvrages; ne seront portés sur ces métrés que
les quantités d’ouvrages prévues sur le marché ainsi que les modifications ayant fait l’objet d’un
ordre de service ou d’un procès - verbal dûment accepté par l’ingénieur.
- le détail estimatif chiffré.
- éventuellement, le détail de travaux exécutés en régie.
- la récapitulation détaillée des décomptes provisoires établis.- le décompte définitif.
Mobilisation des La fonction des ressources humaines revêt des aspects différents
ressources humaines d’une structure à une autre.
Nécessité d’un système d’informations pour assurer :
L’unicité et la cohérence des informations,
La sécurité et la confidentialité des données,
Le suivi du passé, du présent et du futur (carrière) des agents,
La mobilité (verticale, horizontale, géographique, fonctionnelle),
La maîtrise des flux et des rendements des équipes,
Le système d’évaluation des agents (périodique et annuelle).
127
Réception définitive en fin de période de garantie (sans
réserve).
Le plan de recollement :
Vérification de la conformité des travaux,
Précision de toutes les modifications intervenues pendant les
travaux,
Les ordres de service, les photos de chantier, les métrés
complets des ouvrages,
Le détail estimatif chiffré des travaux en régie,
Décompte définitif des travaux (solde de paiement).
128
7-9 : La gestion Financière des marchés
Avant le démarrage des travaux, l’entrepreneur a pour devoir de préparer un métré aussi
détaillé que possible des ouvrages ou parties d’ouvrages (tronçons de digues ou de canaux, vannes
métalliques par exemple). En appliquant les prix unitaires de l’entreprise à ces métrés on détermine
quel est le prix de chaque ouvrage.
Ces métrés et prix établis à partir des plans initiaux du marché sont comparés chaque fin du
mois aux métrés réels établis d’après les plans d’exécution et les attachements.
Tous les mois l’ingénieur établit en liaison avec la surveillance un tableau présenté ainsi:
Ceci permet à tout moment de savoir si le montant des travaux restera dans l’enveloppe
prévue initialement ( y compris les imprévus et divers éventuels ) . S’il y a dépassement prévisible,
l’ingénieur pourra le combler par des économies sur certains postes moins vitaux, cas le plus
fréquent.
Ces économies ne peuvent être réalisés que si ces postes ne sont pas encore exécutés. Aussi,
dès le début des travaux, l’ingénieur doit faire le point de la marge de dépassements de crédits dont
il dispose:
prévisions disponibles pour imprévus et divers
marges sur postes moins vitaux.
Tous les mois l’ingénieur doit savoir quelle est la marge qui lui reste et en déduire les
conséquences. Si le dépassement prévisible est trop élevé pour être absorbé par les économies
possibles, il lui faut avertir le maître d’ouvrage le plus longtemps possible à l’avance. Celui - ci
devra décider de diminuer la quantité des travaux ou d’augmenter les crédits, mais cette dernière
solution prend toujours beaucoup de temps. Il faut tout faire pour éviter l’arrêt du chantier faute de
crédits, ou le paiement de dommages et intérêts à l’entreprise.
129
LE SUIVI DU MONTANT DES TRAVAUX
1. rémunération à prix forfaitaire: ce mode de rémunération est recommandé pour les travaux
de superstructure.
2. rémunération sur prix unitaire : ce mode de rémunération est recommandé pour les travaux
de VRD, terrassement ( barrages, AHA, routes, ...), mais presque jamais dans
les travaux de bâtiment.
Ces deux modes de rémunération peuvent être prévus simultanément dans un même marché
pour le règlement d’ouvrages ou parties d’ouvrages différents.
130
Le prix initial ou prix de base est celui qui est réputé établi aux conditions économiques de
base définies par le marché; c’est le prix auquel est conclu le marché et qui figure dans les
documents constituant le contrat.
Le prix de règlement est celui qui découle du prix initial par application des règles
contractuelles permettant de prendre en compte la variation des conditions économiques propres à
la prestation faisant l’objet du marché; c’est le prix réellement payé à l’entreprise après exécution
de la prestation.
Le montant du règlement est fréquemment différent du montant initial, soit par ce que les
prix évoluent au cours de l’exécution du contrat, soit par ce que les quantités définitives sont
différentes des quantités prévues, soit enfin par ce que les paiements sont modifiés par le jeu des
primes, des réfactions, des pénalités de retard ou des intérêts moratoires.
131
Les avances L’avance de démarrage (couverte par un cautionnement) :
l’entreprise doit avoir une assurance et un cautionnement
constitué.
L’avance sur matériaux (couverte par un cautionnement) : le
maître d’ouvrage paiera 80% du montant de la facture des
fournitures déposées sur les chantier.
L’avance sur matériel (couverte par un cautionnement) a pour
but d’aider l’entreprise à acquérir du matériel.
Les modalités de Détermination des quantités (métré) permet le paiement
règlement d’acomptes à l’entreprise sur base des attachements.
L’acompte mensuel et précompte = (Montant des travaux
réalisés)-(avances)-(retenue de garantie),
Le Décompte mensuel=bilan mensuel entre deux périodes
successives (n) et (n-1), prise en compte de la révision des
prix, de la TVA,
Le Décompte final est établi après la réception provisoire des
travaux,
Le Décompte général est établi après la réception définitive et
comprend : le décompte final, l’état du solde à payer et le
bilan des situations antérieures. Si ce dernier décompte est
établi sans réserve, il devient le décompte général et définitif
du marché.
Dans le cas ou une formule de révision des prix est prévue, il faut prévoir dès le début du
chantier l’incidence de cette formule sur les prix.
La plupart du temps ces formules font intervenir peu de paramètres: coûts de la main
d’oeuvre, prix des matériaux, prix des pièces détachées (donné par un indice ) , prix du carburant.
Tous ces indices ont une variation prévisible en partie et il est bon de prévoir leur incidence dans le
montant final du marché.
Dès le stade de la consultation des entreprises, le choix du type de prix de règlement doit
être clairement annoncé. Trois formes de prix de règlement sont généralement pratiquées:
- le prix ferme
- le prix ferme actualisable
- le prix révisable.
1°- le prix ferme: recommandé pour les marchés à courte durée, il est simple à mettre en
oeuvre.
2°- le prix ferme ajustable: le marché doit :
préciser le prix initial ;
indiquer la date , ou le mois, auquel il est réputé avoir été établi ;
prévoir que le prix initial Po sera actualisé si un délai supérieur au délai d’engagement s’écoule
entre la date ou le mois d’établissement du prix initial ( mois mo ) et la date d’effet ( mois m
) de l’acte portant commencement d’exécution des prestations;
132
fixer les modalités de l’actualisation en faisant référence à un index qui se définit comme un
élément composite incorporant, en fonction d’une décomposition préétablie, un pourcentage de
salaires et charges , un pourcentage de matériaux, un pourcentage de matériels et un
pourcentage de produits et services divers ( psd ) composant les prix; les index sont des
paramètres destinés à traduire l’évolution des coûts des facteurs composant les prix et ils sont
annuels.
Il est alors fait application d’une formule qui se présente ainsi:
I (m-3)
P = Po x -----------
I mo
3°- le prix révisable : pour les marchés de travaux ( génie civil; génie rural ), la révision se
fait mensuellement par application d’une formule à index ayant la forme suivante:
Im
P = Po ( 0, 125 + 0,875 -------- ) avec:
Imo
La révision des prix a un caractère périodique: elle se calcule mois par mois, acompte par
acompte, au fur et à mesure de l’exécution du marché.
c ) cautionnement
L’administration peut exiger des entreprises qui contractent avec elle, des garanties
permettant d’assurer la bonne exécution du marché ou le remboursement des sommes dont les
entreprises seraient reconnues débitrices.
Les garanties exigées des titulaires des marchés se font sous la forme d’un cautionnement
dont la durée doit être obligatoirement précisée dans le marché.
Le cautionnement consiste à bloquer une certaine somme d’argent que l’administration
pourra éventuellement saisir en tout ou partie.
A la fin de la garantie, le cautionnement peut être libéré totalement ou en partie ( selon le
degré de satisfaction par l’entreprise des exigences du marché auquel ce cautionnement a trait ),
sous forme de main - levée.
On distingue trois types de cautionnement : le cautionnement provisoire , le cautionnement
définitif , et les cautionnements d’avances.
133
Pour les autres entreprises non retenues, l’administration établit la main - levée de
cautionnement dès la fin de la procédure de consultation ( c’est - à- dire l’approbation du P.V. de
délibération ).
Cependant, les entreprises agréées par l’administration peuvent être dispensées du
cautionnement provisoire.
134
d ) Modalités de règlement
135
Si le décompte général est signé sans réserves, il devient le DECOMPTE GENERAL ET
DEFINITIF DU MARCHE ; sinon cela débouche sur une procédure contentieuse précisée dans le
CCAG.
Le prix des prestations doit être déterminé à l’origine au moment où le marché est conclu :
c’est le prix initial. Le prix présente au même titre que l’objet, un enjeu juridique
considérable.
Le prix constitue la cause de l’engagement entre le cocontractant et le client. Le principe
fondamental est que le prix des marchés doit être déterminé ou objectivement déterminable dès
l’origine.
En contrepartie de la prestation qu’il a commandée et reçue, le client est tenu de payer au
fournisseur un prix. Le prix est une somme appelée ( montant ). En effet, un prix indéterminé
d’un bien ou d’un service en totalité ou en partie, constitue légalement l’inexistence du marché
et la nullité de l’ensemble des obligations qui s’y rattachent.
Le prix revêt donc un caractère contractuel.
Un contrat peut être valable quand bien même le prix n’a pas été déterminé ; cependant, en ce
qui concerne les marchés plus importants, le défaut de prix signifie que le contrat n’est pas
encore formé et que les parties sont encore au stade des contacts.
Ainsi, les facteurs d’incertitude doivent être éliminés pour assurer à l’établissement du prix
l’objectivité requise dès l’origine.
Le contenu du prix :
Le prix se rapporte à une prestation ( un ouvrage, un produit ou un service ) ;
Pour être complet, le prix prend en compte toutes les charges fiscales, parafiscales et autres ( les
frais d’emballage, de manutention, d’assurance, de transport et de livraison, les impôts, taxes,
frais généraux etc…), il faut y ajouter la taxe sur la valeur ajoutée ( TVA ).
Les marchés d’études précise que le prix du marché couvre la totalité des frais d’études, c’est-à-
dire les charges directes et indirectes.
Les charges directes comprennent :
- Les dépenses de production, d’approvisionnement et de main-d’œuvre,
Les charges indirectes comprennent :
- Les frais généraux d’installation ou de production et la marge bénéficiaire.
Le gestionnaire des projets ou la personne publique doit avoir une bonne connaissance des
éléments permettant d'établir le prix.
Les analyses doivent conduire à comparer chaque proposition avec la concurrence et
d’apprécier les conditions de paiement.
Le gestionnaire de projets doit maîtriser le prix qui correspond effectivement au service rendu.
Ce n’est pas forcément le prix le moins disant.
Il faut aborder l’analyse avec réalisme sur les aspects suivants :
- La qualité,
- La fiabilité,
- Le délai,
- Le respect des délais,
- Le service après vente,
- La sécurité de l’approvisionnement,
- Les qualités du titulaire, etc…
136
- Le duo prestation & prix doit être bien défini.
La fixation de prix dans un marché de vente :
L’on pratique trois types de prix selon la terminologie :
a) Le prix ferme actualisable,
b) Le prix ajustable,
c) Le prix révisable.
b) Le prix ajustable :
Le prix de règlement sera calculé à partir d’une référence définie par le marché (
variation d’indice ), référence qui présente l’évolution de la prestation dont on veut ajuster le
prix. La prestation prévue au marché sera alors réglée sur la valeur ajustée et non plus sur la
valeur initiale. Les prix définis doivent avoir un caractère officiel. Il est adapté pour les marchés
de produits, services courants, mais surtout pour les produits énergétiques.
La date d’application du prix ajusté est communiquée par écrit à la personne responsable du
marché avec un préavis d’une durée précisée dans le marché ( d’un à trois mois selon les clauses
). Il est difficilement admis un ajustement à la hausse, pendant la période de six mois précédent
la date contractuelle de livraison.
c) Le prix révisable :
Le titulaire s’engage au moment de la signature du marché pour un prix révisable. Pour ce faire,
il devra tenir compte de deux éléments :
- Des éléments extérieurs au contrat ( variation du régime des taxes en cours, …),
- La mise en application d’un nouveau tarif.
La révision, à la différence de l’ajustement, est une formule qui modifie la valeur initiale
d’une prestation en cours d’exécution ou faisant l’objet d’une reconduction. Cette formule
représente conventionnellement la structure du coût de la prestation.
La révision s’applique aux marchés dont la durée d’exécution dépasse six ( 6 ) mois et ayant
une clause permettant de tenir compte des variations économiques subies pendant le délai
contractuel.
La révision résulte de l’application d’une formule préalablement déterminée. Mais pour qu’elle
soit appliquée, il faut que la variation atteigne un seuil d’au moins 3 à 5 % défini dans la clause.
La révision des prix a un caractère périodique, elle se calcule mois par mois, acompte par
acompte au fur et à mesure que les prestations évoluent.
En tout état de cause, le fournisseur doit prouver le caractère aléatoire du coût de leur
approvisionnement pour justifier d’une clause de révision.
L’inconvénient de la révision est qu’elle ne reflète pas les prix réels du marché. Pour cela, il est
souhaitable de ne retenir la solution du prix révisable qu’après avoir acquis la certitude
137
qu’aucune autre méthode n’est raisonnablement utilisable ; c’est une solution de dernier
recours.
La possibilité du forfait :
Lors de la conclusion du marché, les parties s’entendent sur un prix global. Ce prix ne peut
plus être modifié par la suite quelle que soit la quantité de travaux nécessaires à la réalisation de
l’ouvrage que l’entrepreneur s’est engagé à effectuer. Ce procédé comporte des avantages et des
inconvénients pour les deux parties.
Les avantages du forfait : Il a l’avantage de protéger le client incompétent face à un
professionnel. Par ailleurs il évite toute surprise au maître de l’ouvrage qui sait à quoi il
s’engage. Ce type de prix s’applique aussi aux marchés de fournitures, mais de courte durée,
qui comporte moins d’aléas.
Les inconvénients du forfait : Le prix à forfait n’est pas indiqué pour les marchés à longue
durée. Le maître d’œuvre aura tendance à réaliser les travaux au moindre coût au détriment de
la qualité de l’ouvrage ou de la prestation.
Si les prix des matériaux viennent à augmenter, la perte est pour l’entrepreneur, à moins qu’il
n’introduise dans le contrat une clause d’indexation prévoyant le rajustement des prix en
fonction des coefficients en vigueur au moment de l’exécution du marché. Le taux de risque
peut être compris entre 3 et 5 % du coût des travaux. Compte tenu du caractère aléatoire de la
prestation. C’est pourquoi ce type de prix est approprié pour les marchés de courte durée.
On note que le prix forfait est souvent appliqué dans les marchés de prestations
intellectuelles qui sont pourtant difficilement quantifiables, par conséquent, présentant une
marge d’incertitude plus grande. Il y a là une contradiction entre le prix forfaitaire et ce qui est
la justification de ce prix forfaitaire : nous devons éviter de courir trop de risques pour un
marché forfait dont les prestations n’ont pas été bien évaluées.
138
Le prix provisoire :
Il est utilisé exceptionnellement dans les cas où il est difficile de déterminer toutes les
conditions avant le commencement d’exécution du marché ( par exemple : des travaux ou
fournitures complexes, etc…).
Alors, on fixe d’abord un prix provisoire. Puis, lorsque le début d’expérience des parties permet
d’approcher le coût et la marge, un deuxième stade de négociation permettra de déboucher sur
la fixation du prix définitif.
7-11 : La gestion des litiges et sanctions du non-respect des obligations par un contractant.
Rappels
Les marchés de travaux sont des contrats administratifs, conclus dans l’intérêt général. Cela
a d’importantes conséquences sur leur exécution. En effet, l’administration peut y inclure des
dispositions qui dérogent au droit commun: ce sont des clauses exorbitantes du droit commun.
Concrètement, ces dispositions accordent à l’administration des prérogatives exceptionnelles
pendant l’exécution du marché. Ces prérogatives concernent :
- le pouvoir de contrôle
- le pouvoir de modification unilatérale
- le pouvoir de résiliation.
Concernant le pouvoir de contrôle, il est nécessaire de rappeler que son efficacité repose sur
l’existence d’un système de sanctions adaptées.
D’une manière générale, l’administration dispose d’un pouvoir de surveillance sur
l’exécution des marchés publics. En matière de marchés de travaux, le contrôle de l’administration
est renforcé et est assimilable à un véritable pouvoir de direction. L’administration intervient par
des directives écrites: les ordres de services.
b ) le pouvoir de sanction
Son originalité réside dans le fait que l’administration peut sanctionner non seulement un
manquement aux obligations contractuelles ( retard, malfaçon ), mais également tout comportement
qui entrave la bonne marche du service public.
a ) les pénalités:
La pénalité la plus répandue est la pénalité de retard dans l’exécution des travaux.
La pénalité ne se rapporte pas toujours uniquement au délai d’exécution des travaux. Elle peut viser,
par exemple, l’absence ou le retard aux réunions de chantier, le retard dans la remise de projet de
décompte ou de dossiers d’exécution.
139
b ) les moyens de coercition
1°- la régie: en cas de défaillance de l’entrepreneur, l’administration, dans le cadre de la
bonne marche du service public, peut se substituer à lui ( ou lui substituer un tiers ) : c’est le
procédé de la régie.
Effet de la mise en régie:
Elle ne met pas fin au marché;
L’administration dispose des pouvoirs les plus larges pour faire exécuter le marché;
C’est une mesure à caractère provisoire;
L’exécution du marché se fait aux frais et risques de l’entrepreneur.
2°- l’opposition à la libération d’une garantie: l’un des moyens de coercition utilisé est
l’opposition à la libération d’une garantie, en général dans le cas de réserves non levées. Après mise
en demeure restée sans effet, le maître d’ouvrage prélèvera sur cette retenue les sommes nécessaires
aux travaux.
3°- la mise en demeure
c ) la résiliation du marché:
C ‘est la rupture du contrat avant que l’ouvrage ne soit totalement achevé. Dans tous les cas
, c’est le maître d’ouvrage qui notifie sa décision par ordre de service en fixant la date d’effet. Cette
décision implique la nécessité:
de dresser un état des lieux contradictoirement, pour constater l’état du chantier et valoir procès
- verbal de réception des ouvrages exécutés;
d’établir un décompte général dans les mêmes délais que ceux indiqués dans les cahiers des
charges;
de verser à l’entrepreneur une indemnité correspondant au préjudice subi, à condition que celui -
ci en fasse la demande dans les délais. Pour cela, il ne faut pas que la résiliation soit prononcée
à ses torts ou prévue sans indemnités au contrat.
L’entrepreneur pourra, par contre, bénéficier d’une indemnité pour le préjudice qu’il a
subi s’il demande au maître de l’ouvrage la résiliation:
. après une année d’ajournement des travaux;
. en cas de non - mandatement des sommes qui lui sont dues ( concernant au moins les deux
premiers acomptes ), avec arrêt du chantier de plus d’un an après mise en demeure de
l’entrepreneur;
. si le maître de l’ouvrage décide d’arrêter le chantier pour des raisons autres que la faute de
l’entrepreneur.
Il y a litige dès lors que les contractants, maître de l’ouvrage ou entrepreneur, ne sont pas
d’accord pour exécuter ou ne pas exécuter tel point du marché sachant que des sanctions sont
prévues au contrat.
Il y a contentieux dès lors qu’intervient entre deux personnes un litige susceptible d’être
porté devant les tribunaux.
140
Pour éviter le ‘’ début ‘’ d’un litige, il est souhaitable d’avoir un marché ou les clauses
importantes sont clairement rédigées et tiennent compte de la spécificité du chantier. Il convient
aussi de bien connaître et de savoir les appliquer dans des conditions constructives.
Quatre recommandations importantes peuvent être soulignées pour mener à bien un chantier
et éviter des litiges:
c ) la procédure contentieuse
Les litiges intervenant en matière de marchés de travaux sont de la compétence des
tribunaux administratifs:
les tribunaux de droit commun sont incompétents;
c’est la loi qui , compte tenu de la nature juridique des marchés de travaux accorde
compétence aux tribunaux administratifs;
c’est l’entrepreneur qui saisit les tribunaux administratifs. En effet, l’administration dispose du
privilège du préalable ( et du privilège de l’exécution d’office ) qui lui permet de prononcer et
de faire exécuter des sanctions sans avoir recours aux tribunaux.
En cas de litige, l’entrepreneur ne peut engager directement une procédure contentieuse : il
doit effectuer un recours préalable devant l’administration, c’est - à - dire l’ingénieur en chef
puis éventuellement le Ministre.
Cela permet souvent un règlement administratif de nombreux conflits. S’il n’obtient pas
satisfaction, l’entrepreneur peut alors saisir les tribunaux administratifs.
la mise en demeure:
Dès qu’une négociation ne s’avère pas possible pour le respect des règles du marché, un
contractant mettra l’autre en demeure de respecter telle ou telle prescription.
La mise en demeure est inopérante vis - à - vis du maître de l’ouvrage public, compte tenu
de sa qualité.
La mise en demeure suppose:
une lettre recommandée avec accusé de réception ( un ordre de service peut avoir le même effet
si l’entrepreneur retourne le double, sauf si le contrat le stipule autrement) ;
un exposé très clair des faits et du résultat escompté;
un délai ( d’au moins quinze jours ) pour y satisfaire;
la sanction qui assortira la non - exécution de la mise en demeure.
Il est conseillé de réitérer la lettre recommandée pour informer le défaillant de la mise en
application de la sanction.
1°- L’entrepreneur fait exécuter une partie de ses travaux par un sous - traitant non
présenté à l’acceptation du maître de l’ouvrage et dont les conditions de paiement n’ont pas été
agréés.
- le maître de l’ouvrage s’étant rendu compte de la participation à l’exécution des travaux
d’un exécutant avec qui il n’a pas de lien contractuel en informe l’entrepreneur titulaire du marché;
141
- le maître de l’ouvrage demande à l’entrepreneur de lui faire accepter son sous - traitant et
de lui soumettre ses conditions de paiement pour agrément;
- l’entrepreneur sera tenu de répondre à cette demande dans les quinze jours;
- en cas de non - réponse, le maître de l’ouvrage peut sanctionner l’entrepreneur par la
résiliation du marché.
3°- L’entrepreneur n’a pas levé les réserves à la réception dans le délai qui lui était imparti:
- le maître de l’ouvrage lui rappelle la liste des réserves formulées lors de la réception,
ainsi que les dates prévues de levée de réserve;
- le maître de l’ouvrage réitère l’obligation à l’entrepreneur d’effectuer ces travaux de
retouche dans un délai de quinze jours. Ce délai peut être plus important si des délais
d’approvisionnement l’exigent;
- passé ce délai, les travaux seront effectués en régie, par une entreprise au choix du
maître de l’ouvrage, aux frais et sous la responsabilité de l’entreprise titulaire du marché.
4°- L’entrepreneur a exécuté des travaux non conformes aux prescriptions du marché:
- il est fait un rappel des prescriptions du marché et des références aux documents
contractuels et D.T.U. Les circonstances constatées sur le chantier sont rapportées en
mettant en évidence les différences entre l’exécution et les travaux prévus au marché;
- il est enjoint à l’entrepreneur de rendre les travaux conformes à ceux demandés dans le
marché, dans un délai qui doit être suffisant pour permettre d’exécuter correctement les travaux,
sans toutefois être inférieur à quinze jours;
- passé ce délai, les travaux seront exécutés en régie, aux frais et sous la responsabilité de
l’entrepreneur défaillant par un entrepreneur choisi par le maître de l’ouvrage.
5°- Le maître de l’ouvrage privé ne fait pas connaître à l’entrepreneur la date de réception
dans le délai imparti, ou ne se présente pas sur le chantier à la date retenue pour la réception:
- L’entrepreneur dresse alors un rappel des différentes demandes formulées au maître de
l’ouvrage, comprenant aussi les dates, afin de lui faire constater qu’il n’a pas répondu dans les
délais impartis, ou qu’il n’a pas assisté à la réception à la date
prévue;
- L’entrepreneur propose de nouveau au maître de l’ouvrage de prononcer la réception à
une date comprise entre le huitième et le quinzième jour, compté à partir de la date;
de cette seconde demande
- l’entrepreneur rappellera alors les dispositions prévues dans le marché à cet effet.
6°- L’entrepreneur ne remet pas son projet de décompte mensuel dans les trente jours qui
suivent la fin des travaux en marchés.
Un ordre de service est alors envoyé à l’entrepreneur, lui rappelant:
- que le projet de décompte mensuel n’est pas remis et que le délai de trente jours est
passé;
- qu’à partir de la date de réception de cet ordre de service une pénalité de 1/2000° du
montant de l’acompte sera appliquée par jour de retard.
Si cette mesure n’est pas suivie d’effet, une mise en demeure peut s’en suivre. Elle
précise:
142
- le rappel des faits précédents;
- l’obligation de présenter le projet de décompte en question, dans un délai de quinze
jours;
- passé ce délai, le projet de décompte sera établi par le maître d’oeuvre.
143
Evaluation certificative d’Ingénierie Marchés Publics Date : 16/02/05
Coefficient : 1,5 Durée : 2 heures Documents : non autorisés
29ème Promotion
Question 1 : Lors de la passation des contrats de marchés publics, il est procédé à une évaluation
des offres, conformément aux articles 29 à 37 de la réglementation générale des achats publics.
Donner les détails sur cette procédure. ( 1,5 pts )
Question 2 : Lors de l’exécution des contrats d’achats publics de l’Etat, il est prévu selon les
articles 70 à 78 des cahiers de charges qui déterminent les conditions dans lesquelles les marchés
sont exécutés. Préciser quels sont :
• Les documents exigés,
• Les garanties financières et techniques. ( 4,0 pts )
Question 3 : Lors de l’exécution des contrats de marchés publics, il peut arriver que
le marché soit résilié. Préciser les différentes formes de résiliation des contrats et
quelles sont les mesures prises dans l’application de cette procédure conformément
aux articles 114 à 118 ? ( 4,0 pts )
Question 4 : Dans le cycle des projets, il est prévu d’effectuer à la fin des travaux une évaluation
du projet. Cette évaluation est une mission pluridisciplinaire qui porte sur des aspects spécifiques,
quels sont les buts et les objectifs de cette évaluation de projet ? ( 4,0 pts )
Question 5 : L’équipe chargée de la direction et du contrôle des travaux est dirigée par un chef de
mission de contrôle. Ce chef de mission a parmi ses attributions, la gestion administrative des
contrats. A quoi consiste cette gestion administrative dans les procédures de marchés publics ?
(4,0) pts )
Question 6 : Lors de l’exécution des marchés publics, il y a des prestations réservées aux
intervenants d’appui en phase de garantie de l’ouvrage. Préciser quelles sont ces prestations
(2,5) pts )
144
Evaluation certificative d’Ingénierie Marchés Publics Date : 16/02/05
Coefficient : 1,5 Durée : 2 heures Documents : non autorisés
29ème Promotion
Correction
Question 1 : Lors de la passation des contrats de marchés publics, il est procédé à une évaluation
des offres, conformément aux articles 29 à 37 de la réglementation générale des achats publics.
Donner les détails sur cette procédure. ( 1,5 pts )
Après la réception des offres, il est programmé une séance d’ouverture des plis. Les plis sont
obligatoirement ouverts aux lieux, date et heure indiqués par la commission d’attribution des
marchés en présence des membres et des soumissionnaires qui le désirent.
Après l’élimination des offres non conformes, les plis sont ouverts et doivent préciser :
• Le nom du soumissionnaire, le montant des travaux y compris les remises, les délais
d’exécution, la lettre d’engagement. Un procès – verbal d’ouverture des plis est établi par la
commission et signé par tous les membres de la commission présents. Ce procès – verbal sera
communiqué à tous les soumissionnaires qui le demandent.
Les dossiers sont transmis à une sous commission technique chargée de l’évaluation
des offres. Cette sous – commission établira un rapport sur les différentes offres. Ce
rapport permettra d’éliminer les offres non conformes.
L’évaluation des offres peut ne pas porter simplement sur le moins disant, les critères suivants peuvent être pris en
compte :
• La qualification du candidat par rapport aux garanties techniques, professionnelles et financières.
Les propositions formulées par la commission d’attribution des marchés sont soumis au Conseil des ministres lorsque
les montants cumulés des lots excèdent un milliard.
Les résultats des appels d’offres sont publiés dans la Revue des marchés publics. Le soumissionnaire retenu reçoit une
notification provisoire.
Dans le cas où aucune offre n’est acceptable, l’appel d’offre est considéré infructueux et les soumissionnaires en sont
informés.
Question 2 : Lors de l’exécution des contrats d’achats publics de l’Etat, il est prévu selon les
articles 70 à 78 des cahiers de charges qui déterminent les conditions dans lesquelles les marchés
sont exécutés. Préciser quels sont :
• Les documents exigés,
• Les garanties financières et techniques. ( 4,0 pts )
145
• La Réglementation générale des marchés publics (RGMP) définit les conditions générales
d’appel à la concurrence et d’exécution applicables à tous les marchés publics. Il ne peut être
dérogé à aucun article.
• Les documents généraux :
o cahier des clauses administratives générales (CCAG) définit les conditions générales
de soumissions et d’exécution applicables à tous les marchés publics selon leur
catégorie, en tenant compte de leurs spécificités (travaux, fournitures, prestations
intellectuelles. Il peut être dérogé à chacun des articles.
o cahier des clauses techniques générales (CCTG)
• Les documents particuliers :
o cahier des clauses administratives particulières (CCAP) précise certains articles
selon la spécificité du marché, et /ou modifie certains articles par dérogation lorsque
le maître d’ouvrage le souhaite. Dans le cas des travaux, les articles faisant l’objet de
dérogation doivent être clairement cités.
o cahier des clauses techniques particulières (CCTP)
Question 3 : Lors de l’exécution des contrats de marchés publics, il peut arriver que
le marché soit résilié. Préciser les différentes formes de résiliation des contrats et
quelles sont les mesures prises dans l’application de cette procédure conformément
aux articles 114 à 118 ? ( 4,0 pts )
146
Tout contrat de marché public peut faire l’objet d’une résiliation sur l’initiative du
Maître d’ouvrage dans les cas suivants :
• Fautes constatées de l’entrepreneur par rapport aux clauses du CCAG,
• Inexactitude dans les déclarations de l’entrepreneur constatées lors de l’exécution
du contrat,
• La formule de révision des prix conduit à une augmentation supérieure à 15% du
montant initial des travaux ou du montant de la partie du contrat restant à
exécuter.
Tout contrat de marché public peut également faire l’objet d’une résiliation à la
demande de l’entrepreneur dans les cas suivants :
• Défaillance de l’autorité contractante rendant l’exécution du marché impossible ,
• Diminution des prestations excédant 15% du montant initial du contrat,
• Ajournement pour une durée supérieure à 3 mois.
Toutefois, l’avis préalable de la commission de règlement amiable des litiges est requis. Par
ailleurs, le montant de l’indemnité de résiliation est fixé de commun accord entre le maître
d’ouvrage et l’entrepreneur.
En cas de désaccord, la commission de règlement amiable des litiges est saisie pour chrcher une
issue favorable aux deux parties.
Question 4 : Dans le cycle des projets, il est prévu d’effectuer à la fin des travaux une évaluation
du projet. Cette évaluation est une mission pluridisciplinaire qui porte sur des aspects spécifiques,
quels sont les buts et les objectifs de cette évaluation de projet ? ( 4,0 pts )
147
Evaluation institutionnelle :
• La capacité d’un pays à réaliser et à gérer un projet dépend largement de l’efficacité de ses
institutions. L’évaluation institutionnelle porte sur la structure, la gestion, le personnel, les
procédures gouvernementales qui déterminent le cadre dans laquel le projet va être réalisé.
• C’est dans ce cadre qu’on va définir le bureau du projet qui aura la responsabilité de
l’administration et de la gestion dans le cadre administratif national.
Evaluation économique :
• Pendant l’évaluation économique, le projet est étudié dans le cadre de l’économie nationale. On
examinera le programme d’investissement en rapport avec les points clés relatifs au projet.
• La mission d’évaluation, grâce à l’analyse coûts / avantages, vérifie que la variante choisie est la
meilleure. Chaque fois que possible, on soumet le projet à une analyse détaillée de ses coûts et
avantages pour le pays. Le résultat s’exprime d’ordinaire en tant que taux de rentabilité
économique. Il s’agit de démontrer que le projet contribue de façon satisfaisante au projet de
développement économique du pays.
Evaluation financière :
• L’évaluation financière permet d’examiner le plan de financement pour s’assurer qu’on dispose
de fonds suffisants pour exécuter le projet. Lorsque le projet doit générer des recettes,
l’évaluation financière portera sur la viabilité financière en terme de prévisions financières à
inclure dans le bilan et le compte de résultat.
Le rapport d’évaluation :
• La mission d’évaluation prépare un rapport d’évaluation qu’elle soumet au maître d’ouvrage et
à l’institution de financement. Ce rapport présente :
- La raison d’être du projet
- Les composantes, les estimations de coût et le plan de financement,
- Les résultats des analyses économiques et financières.
Question 5 : L’équipe chargée de la direction et du contrôle des travaux est dirigée par un chef de
mission de contrôle. Ce chef de mission a parmi ses attributions, la gestion administrative des
contrats. A quoi consiste cette gestion administrative dans les procédures de marchés publics ?
(4,0) pts )
Pour accomplir ses missions, l’ingénieur doit rédiger des pièces soit pour le maître d’ouvrage, soit
pour l’entreprise, ou faire établir des pièces par l’entreprise.
Les pièces écrites par l’ingénieur
Pendant la durée du chantier, l’ingénieur écrit des correspondances, des ordres de services ainsi que
des rapports d’avancement des travaux. Il est responsable du bon établissement des documents de
paiement de l’entreprise. A la fin du chantier, il est responsable de l’établissement des procès -
verbaux de réception et du dossier de recollement.
a ) les correspondances
La gestion des correspondances est prévue dans le CCAP . Le directeur des travaux veillera au
respect des délais de réaction, surtout pour les correspondances reçues de l’entreprise.
148
L’accusé de réception de l’ordre de service doit être retourné par l’entrepreneur après signature et
assorti, le cas échéant, de réserves.
Lorsque l’entrepreneur estime que les prescriptions d’un ordre de service dépassent les obligations
de son marché, il doit , sous peine de forclusion, en présenter l’observation écrite et motivée dans
un délai de 10 jours à l’ingénieur.
La réclamation ne suspend pas l’exécution de l’ordre de service, à moins qu’il n’en soit autrement
ordonné.
Les principaux ordres de services auront trait :
- au démarrage des travaux: l’ exécution d’un marché ne doit jamais démarrer sans au préalable un
ordre de service qui en précisera d’ailleurs la date exacte de démarrage. L’établissement de cet
ordre de service sera tributaire d’un certain nombre d’exigence du marché: enregistrement du
marché auprès des services domaniaux, les assurances, ....
- à la suspension des travaux ( pour cas de force majeure ) et à leur reprise;
- à la modification du marché : prolongation du délai, modification du volume des travaux,...Ces
modifications du marché feront l’objet d’un AVENANT.
- à des instructions relatives à la sécurité sur le chantier ,à la qualité des travaux, au respect des
clauses du marché ( planning, matériel, personnel, ...)
- à des mises en demeure :les mises en demeure sont des sommations données à l’entreprise pour
s’exécuter dans un délai bien précis par rapport à des décisions de l’ingénieur.
149
e ) dossier de recollement
Les travaux entièrement terminés, l’entrepreneur dispose de 30 jours pour remettre à l’ingénieur le
dossier de recollement. Avec le surveillant, il vérifie la conformité de ce document qui comprend:
- l’ensemble des plans et dessins ayant servi à la réalisation du chantier; sur ces plans
devront apparaître toutes les modifications intervenues pendant l’exécution.
- une copie des ordres de services et des procès - verbaux ( piquetage, côtes de fouilles,
profils en long, etc.).
- les photos prises pendant l’exécution de parties d’ouvrages cachées ou recouvertes; elles
sont souvent très utiles en cas de litiges entre les deux parties; il est donc souhaitable que
l’entrepreneur joigne au dossier, les clichés en sa possession.
- les métrés complets et détaillés de tous les ouvrages; ne seront portés sur ces métrés que
les quantités d’ouvrages prévues sur le marché ainsi que les modifications ayant fait l’objet d’un
ordre de service ou d’un procès - verbal dûment accepté par l’ingénieur.
- le détail estimatif chiffré.
- éventuellement, le détail de travaux exécutés en régie.
- la récapitulation détaillée des décomptes provisoires établis.- le décompte définitif.
Question 6 : Lors de l’exécution des marchés publics, il y a des prestations réservées aux
intervenants d’appui en phase de garantie de l’ouvrage. Préciser quelles sont ces prestations
(2,5) pts )
Les autres intervenants sont : les laboratoires, les banques, les assurances.
150
Caution ou garantie d'exécution. Cette caution couvre aussi le maître d'ouvrage au cas où
l'entrepreneur manquerait à ses obligations contractuelles elle contient à la fois les effets d'une
caution définitive et d'une caution retenue de garantie. Elle a par conséquent une valeur plus
élevée ( en général de 10 % du marché ) et une validité plus longue.
Caution de retenue de garantie. Cette caution est délivrée après la réception provisoire des
travaux. Elle garantit le Maître d'ouvrage contre les malfaçons qui pourront apparaître après la
réception provisoire et ce jusqu'à la réception définitive ( de 6 mois à 1 an ). Grâce à cette
caution, l'entrepreneur bénéficie des retenues opérées par le Maître d'ouvrage et limitées à 10 %
du marché. Cela permet d'améliorer sa trésorerie.
Parmi les Garanties spécifiques aux marchés publiques, nous avons le nantissement de
marché. Pour financer le marché par des cautions ou des avances, la banque exigera le
nantissement ou la domiciliation dudit marché. Cela consiste à prendre en garantie les créances à
venir de l'entreprise c'est-à-dire les décomptes. La banque se subroge les droits de l'entrepreneur
pour percevoir la totalité des paiements prévus dans ses livres.
Les principales assurances qui intéressent les intervenants dans la construction sont:
- l’assurance TOUS RISQUE CHANTIER ( T.R.C.)
- l’assurance RESPONSABILITE CIVILE DECENNALE ( R.C.D.)
L’assurance tous risques chantier peut couvrir : le maître de l’ouvrage, le maître d’œuvre et les entrepreneurs sur les
aspects suivants :
Compte tenu du coût généralement élevé des constructions, ne pouvant prendre le risque de
répondre d’un sinistre sur leurs patrimoines, les intervenants dans la construction ont pris l’habitude
de transférer la charge de l’obligation imposée par le législateur sur la tête de l’assureur par le biais
de l’assurance RCD.
151
En assurance TRC comme RCD, les garanties de l’assureur sont subordonnées au contrôle des
plans et des travaux par un organisme de contrôle technique agréé par l’assureur (SOCOTEC,
VERITAS)
Le contrôle doit être exercé depuis l’origine des travaux et comprendre au minimum:
• l’examen, préalablement à l’exécution des travaux, des plans, du cahier des charges et des autres
documents permettant d’apprécier les risques encourus;
• le contrôle technique de ces plans et documents;
• le contrôle de l’exécution des travaux;
• la présence à la réception de l’ouvrage assuré des représentants de l’organisme de contrôle.
T.R.C.
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