Selon la Cour des comptes, les TER de la SNCF sont 5 fois

plus polluants que les voitures

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November 12,
2019

Selon la Cour des comptes, les TER de la SNCF sont 5 fois plus polluants que les voitures

Selon la Cour des comptes, chaque locomotive diesel de la SNCF émet autant de CO2
que 5 autobus. Prendre sa voiture, c'est faire un geste pour la planète.

Le calcul a été vite fait. Le service des Transports Express Régionaux de la SNCF
recouvre près de 20 489 kilomètres de voies dont 57 % seulement sont électrifiés. C’est
ce que rappelle le rapport rendu par la Cour des comptes fin octobre, soulignant que
cela laisse plus de 2700 locomotives diesel couvrir le reste du réseau, desservant autant
de petites gares peu fréquentées.

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Les campagnes sont donc enfumées par le dioxyde de carbone et hélas, les gares étant
moins desservies, cet impact n’est pas compensée par la fréquentation. “Un train TER
diesel transportant 10 voyageurs émet 539 g de CO2 par voyageur-kilomètre” précise le
rapport, ce qui est 5 fois plus qu’une voiture avec un seul passager.

Deux pollutions pour le prix d’une. Pour rappel, si les transports en commun sont
« écologiquement rentables » c’est parce que le CO2 dégagé par un seul de ces
mastodontes est divisé entre tous ses passagers. L’impact devenant alors inférieur aux
voitures que chacun aurait pu utiliser. Sauf que les TER visés ne sont pas assez remplis
pour que cet effet joue. La cerise noire sur le gâteau, c’est que moins les gares TER sont
desservies, plus on les déserte au profit de service plus rentables.

Garder les gares, enlever les trains. Ça ne va pas plaire aux cheminots mais le rapport
de la Cour des comptes condamne l’activité régionale de la SNCF, montrant à quel point
la SNCF n’est pas prête à l’ouverture à la concurrence du 1er janvier 2020. Le service y
apparaît comme mal géré (des agents conduiraient trois heures et demi sur des journées
de plus de six heures) ; le réseau mal entretenu obligeant les trains à ralentir et à
cumuler les retard ; et l’exploitation non rentable : les 8,5 milliards d’euros de l’activité
seraient couvert à 88 % par des subventions.

Bilan des comptes, les régions feraient bien de réfléchir à subventionner d’autres
services de transports ou infrastructures si elles veulent limiter l’empreinte
environnemental. Tel le covoiturage ou les service d’autocars. A moins de mettre le
paquet et électrifier toutes les lignes ? Une utopie, puisque SNCF Réseau évalue déjà les
investissements d’entretien du réseau à 6,9 milliards d’euros d’ici à 2028. A vot’ bon
cœur.

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