Auteurs : S.

Casanova

Compte Rendu de TP : étude d’une thermistance

I. Introduction
La plupart des capteurs de température actuels sont basés sur le fait que la résistance de certains ma -
tériaux dépend de la température. Les thermo-résistances sont en général des capteurs linéaires (la résis -
tance varie linéairement avec la température) sur un large domaine de température, alors que les thermis -
tances sont plus sensibles mais non linéaires et utlisable sur un domaine plus étroit de température.
Nous allons étudier ici une thermistance dite ‘CTN’ (Coefcient de Température Négatf) dont le sym-
bole est donné Figure 1 et dont la loi théorique de variaton de la résistance R en foncton de la température
T (en Kelvin) est R= Ro exp(⁡B ( T1 − T1 )) où B est appelé coefcient de température de la thermistance
o

(en K).

Figure 1: symbole de la thermistance CTN

II. Expérience réalisée

Le schéma du montage est donné Figure 2 : La thermistance est placée à l’intérieur d’un bain-marie
dont la température augmente régulièrement par chaufage et est mesurée par un thermomètre à alcool.
L’incerttude de mesure du thermomètre est théoriquement d’une demi-graduaton donc ±0,5°C. Avant
chaque mesure de résistance on homogénéise le bain marie et on place le thermomètre à proximité de la
thermistance, et le défaut d’homogénéisaton porte en fait l’incerttude de mesure de la température à
±1°C.
La mesure de la résistance est efectuée avec un multmètre METRIX en positon Ohmmètre en pre -
nant soin de choisir le calibre le plus adapté pour minimiser l’incerttude de mesure (donnée fabriquant :
±0,1 % + 2 digits). On atend la stabilisaton de la valeur lue à l’Ohmmètre après chaque homogénéisaton
du bain marie, néanmoins l’absence de stabilisaton complète nous amène à augmenter l’incerttude fabri -
quant de 3 digits supplémentaires.

Figure 2: Schéma du montage

III. Données expérimentales

Les mesures directes sont indiquées dans les deux premières lignes du Tableau 1 ci-dessous, avec
leurs incerttudes Δt=1°C et ΔR=0,001*R+0,05kΩ. Nous avons complété ce tableau par le calcul de X et Y
avec R0=1Ω : X = T1000
(K)
= t( ° 1000
C)+273
et Y =ln ( RR ) . Les incerttudes sur X et Y ont été calculées de la ma-
0

nière suivante : ΔX = t+X⋅Δt

273
et ΔY = ΔR
R
.

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Tableau 1: Résistance de la thermistance en foncton de la température du bain marie

t (°C) 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95
T (K) 303,15 308,15 313,15 318,15 323,15 328,15 333,15 338,15 343,15 348,15 353,15 358,15 363,15 368,15
R (kΩ) 178,23 155,35 132,18 119,61 99,55 81,29 66,47 58,32 50,51 41,22 36,38 30,06 21,05 20,26
Δ t (°C) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Δ R (kΩ) 0,23 0,21 0,18 0,17 0,15 0,13 0,12 0,11 0,10 0,09 0,09 0,08 0,07 0,07
X K^(-1)) 3,299 3,245 3,193 3,143 3,095 3,047 3,002 2,957 2,914 2,872 2,832 2,792 2,754 2,716
Y 5,183 5,046 4,884 4,784 4,601 4,398 4,197 4,066 3,922 3,719 3,594 3,403 3,047 3,009
ΔX (K-1) 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01
ΔY 0,001 0,001 0,001 0,001 0,002 0,002 0,002 0,002 0,002 0,002 0,002 0,003 0,003 0,003

IV. Analyse des résultats

La Figure 3 donne l’évoluton de la résistance de la thermistance en foncton de la température. Les
incerttudes sur R étant négligeables, les barres d’erreurs vertcales ne sont pas visibles. On remarque que la
loi est non linéaire. La sensibilité de ce capteur étant défnie par S = dd Rt , on voit que la sensibilité n’est
pas constante pour ce capteur mais diminue quand la température augmente. Autour de 35°C la sensibilité
est de l’ordre de S = 132−178
40−30
=−4,6 kΩ/° et autour de 90°C elle est de l’ordre de S = 20−30
95−90
=−2,0 kΩ/°.

200

150
Résistance (kΩ)

100

50

0
20 30 40 50 60 70 80 90 100

Température (°C)

Figure 3: Évoluton de la résistance de la thermistance en foncton de la température

De manière à vérifier la loi théorique données en introduction, nous avons ensuite représenté Figure
4 la variation de ln(R(en kΩ)) en fonction de 1/T(en K). La linéarité de cette variation nous permet
d’affirmer que cette loi est bien vérifiée particulièrement dans le centre du domaine de température
étudié. Mais à la fois pour les températures les plus faibles (30-40°C) et les plus élevées (90-95°C)
des points expérimentaux dévient légèrement du modèle théorique. La régression linaire obtenue
3812
sur l’ensemble des points nous permet de déterminer B=3,812 K et T 0 = 7,267 =524K pour R0=1Ω.

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Auteurs : S. Casanova

5,5
5,0
f(x) = 3,812x - 7,267
4,5
R² = 0,987
ln(R (kΩ))

4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
2,6 2,7 2,8 2,9 3 3,1 3,2 3,3 3,4
1000/T (K^(-1))

Figure 4: Vérifcaton de la loi théorique de la thermistance CTN

En éliminant de notre étude les 2 points de température les plus basses et les 2 points de tempéra -
ture les plus hautes, nous pouvons déterminer l’incerttude sur les coefcients B et To. La Figure 5 donne les
2 droites extrêmes passant par les 10 points centraux. Nous obtenons donc B=3,8±0,2K et T0=520±60K.

Figure 5: Déterminaton des incerttudes sur les caractéristques de la thermistance CTN

V. Conclusion
Cete étude montre que la thermistance associée à un Ohmmètre peut être utlisée comme capteur
de température dans le domaine 30°C-95°C. Pour convertr la valeur lue à l’ohmmètre en température, on
peut soit utliser la courbe d’étalonnage donnée Figure 3 pour une lecture graphique, soit la loi théorique
obtenue par la régression linéaire de la Figure 4 :
1 1
R(en kΩ )=exp ( ⁡3812⋅( − ))
T (en K ) 524
Il aurait été intéressant d’explorer un domaine de température plus large (>100°C et <30°C) mais ceci
nécessitait soit l'usage d’un four soit l’ajout de glaçons au bain marie inital. En efet les thermistances ont
un comportement précis seulement dans domaine étroit de température et il aurait été intéressant de
connaitre les limites de la loi que nous avons énoncée ci-dessus. En aucun cas nous pouvons l’extrapoler en
dehors du domaine étudié dans ce TP.

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