Vous êtes sur la page 1sur 10

ZAD AL MUSTAQNI' - Imam Al Hajjawy

Commentaire par Salih ibn Fawzan al Fawzan

CHAPITRE – LE PAIMENT DE LA ZAKAT :

Hajjawy : Il est obligatoire de la payer immédiatement si la personne est capable ; excepté


lorsque cela est empêché les circonstances.

Fawzan: « Paiement de la Zakat » C’est-à-dire sur la Zakat sur les richesses. Nous revenons à ceci
comme le chapitre qui concerne la Zakat dont zakat al-fitr est un type.

Il devra la payer immédiatement après que l’année soit terminée. Il ne devrait pas retarder
inutilement le paiement de la Zakat. Allah a dit : « Et donner la Zakat. » (Sourate Al Baqara –
V.110) Ceci est un commandement. Le paiement immédiat permet de s'acquitter de son devoir car
il peut troubler sa conscience sinon. Il est obligatoire pour lui d'accélérer le paiement de Zakat et
de se libérer de sa responsabilité. Il devrait s'efforcer de le faire chaque fois que possible.

S’il n’en ait pas capable de la payer immédiatement, par exemple si l’argent est perdu ou s’il ne
trouve de personne nécessiteuse dans sa localisation et donc il retarde le paiement en attendant de
trouver une personne dans le besoin qui est méritant à recevoir la Zakat. Le retardement est du à
une raison valide et donc est permis.

Sauf quand une situation difficile empêche le paiement immédiat de Zakat. Il peut retarder jusqu'à
ce que la situation soit levée et ensuite payer la Zakat sans plus tarder.

Hajjawi : S’il refuse de payer (la Zakat) et renie son caractère obligatoire, il aura mécru
bien qu’il connaisse la règle. La Zakat est prise de lui par la force et il est exécuté. S’il
refuse de la payer dû à son avarice, alors elle est prise de lui et il est réprimandé.

Fawzan : « S’il refuse de payer… » Il refuse de payer la Zakat due à son reniement du caractère
obligatoire. Même s’il paye la Zakat mais affirme que cela n’est pas obligatoire, il aura quand
même mécru. Il aura rejeté Allah, Son Messager (‘Alayhi salat wa salam) et la communauté des
musulmans. Il aura renié un fondement de la loi Islamique qui est connu de par tous les
musulmans. Par conséquent, il n’y a aucun doute sur son apostasie.
Toutefois, il n’est pas déclaré comme un apostat s’il y a une chance qu’il ne soit pas au courant de
la décision relative à la Zakat (comme par exemple, le nouveau converti). Dans ce cas, on lui
enseigne que la Zakat est un des piliers de l’Islam et qu’elle est obligatoire sur tous les musulmans.
S’il persiste à dire que cela n’est pas une obligatoire même après avoir été averti, il est déclaré
comme apostat. On lui laisse l’opportunité de se repentir sinon il sera exécuté pour son apostasie.

« La Zakat est prise de lui par la force et il est exécuté. » Elle est prise sur lui par la force car la
Zakat est un droit sur les pauvres et les nécessiteux. S’il continue à refuser de payer même après
avoir était mis au courant de son obligation et des preuves qu’il le soutient, alors la Zakat est prise
de force et il est exécuté s’il ne se repent pas à Allah.

S’il refuse de payer la Zakat due à son avarice, même s’il admet que cela est une obligation sur lui,
alors il est exhorté à la payer. S’il ne le fait pas, alors le gouverneur la prendra de force sur lui car la
Zakat est une obligation qu’il lui incombe et qui est due pour le bénéfice des autres.

« et il est réprimandé. » Il est puni pour ne pas avoir payer la Zakat avec un emprisonnement,
flagellation ou une autre forme de peine. Ceci car il est allé contre Allah et Son Messager en
commentant un péché.

Hajjawy : Elle est obligatoire sur la richesse de l’enfant et du malade mental. Le tuteur la
paie à leurs places. Il est n’est pas permis de payer la Zakat sans intention. Il vaut mieux
qu'il le distribue lui-même pendant que le donneur et le bénéficiaire récitent des phrases
qui ont été rapportées.

Fawzan : La Zakat est obligatoire sur la richesse de l’enfant, également sur celle du fou. La
personne qui n’a pas atteint la puberté est appelé enfant. Un malade mental est quelqu’un qui est
possédée ou qui a perdu la raison. La Zakat est obligatoire sur ces deux catégories de gens car cela
est lié à la richesse et non pas sur l’intellect ou la maturité de la personne qui la donne.

Le tuteur la donnera à la place de l’enfant et du malade mentale.

Donner la Zakat est un acte d’adoration. Tout acte d’adoration est considéré comme nulle et non
avenue sans intention comme le Prophète (‘Alayhi salat wa salam) a dit dans le hadith : « En
vérité, chaque action ne vaut que par son intention et en vérité chaque personne sera rétribuée
selon son intention. » [Hadith rapporté par Al Bukhary (1/2, 21) et Muslim (6/48)]

« Il vaut mieux qu’il le distribue lui-même » Ceci pour qu’il s’assure que l’argent ou la nourriture
soit donné aux pauvres et nécessiteux. De plus, il sera plus récompensé en distribuant la Zakat lui-
même.

Il est toutefois permis de nommer quelqu’un pour qu’il le fasse à notre place. Il peut chercher
l’aide d’un musulman qui est capable de distribuer la Zakat aux nécessiteux. Ceci car la Zakat est
une distribution de richesse qui permet à d’autres de les représenter pour accomplir cet acte.
« pendant que le donneur et le bénéficiaire récitent des phrases… » Il est mustahabb que le
donneur et le bénéficiaire disent les invocations qui ont été rapportées de façon authentique par le
Prophète (SallaAllahu ‘alayhi wa salam). Le bénéficiaire dans ce cas, se réfère au représentant
envoyer par le gouverneur pour collecter la Zakat à la place de l’Etat. Il est mustahabb pour le
donneur de dire : « Allahumma ij’alhah maghnaman wa la taj’alhah maghraman. » (Ô Allah ! Fais
que ce soit un moyen de richesse et ne le laisse pas être un moyen d'endettement.) [Reporté par
Ibn Majah (1797)] et le bénéficiaire dira : « Taqqaballala Allahu minka ma a’tayt baraka laka fima
abqayt wa ja’alahu laka tahuran. » (Qu'Allah accepte ce que vous avez donné et qu'il bénisse ce qui
reste avec vous. Qu'Il le purifie pour vous.)

Hajjawy : Il est meilleur de distribuer la Zakat sur les richesses aux gens pauvres qui sont
ses compatriotes. Il n'est pas permis de la distribuer dans les zones où le
raccourcissement de la prière entre en vigueur. Si tel est le cas, elle est néanmoins
acceptée. Sauf s'il vit dans un pays où il n'y a pas de gens dans le besoin. Il peut le
distribuer dans le pays le plus proche de lui. S'il vit dans un pays et que sa richesse est
dans un autre pays, il devrait distribuer la Zakat sur la richesse dans son pays
d'implantation tandis que Zakat al Fitr est distribué dans le pays de sa résidence.

Fawzan : « Il est meilleur de distribuer la Zakat sur les richesses aux gens pauvres qui sont ses
compatriotes. » Ils ont plus le droit à la recevoir car ils ont personnellement vu la richesse qui leur
est due. Ils ont la priorité de recevoir la Zakat de leurs compatriotes. Mu’adh Ibn Jabal (Radiya
Allahu ‘anhu) rapporte un hadith du Prophète (SallaAllahu ‘alayhi wa salam) où cela est soulignée.
Il a dit : « Informe les qu’Allah a rendu obligatoire sur eux le fait donner la charité qui est prise à
leurs riches et donnée à leurs pauvres. » [Hadith rapporté par Al Bukhary (2/130, 158) et Muslim
(1/37)] Donc l’instruction de base est de donner la Zakat sur la richesse à d’autres compatriotes
musulmans qui sont dans le besoin.

« Il n’est pas permis de la distribuer dans les zones où le raccourcissement de la prière… » Il est
permis de la donner (la Zakat) dans une terre voisine où le raccourcissement de la prière n’est pas
en vigueur en raison de sa proximité. Si près, qu'ils peuvent même être considérés comme une
seule terre. La distribution de la richesse dans une terre où les prières raccourcissent entrent en
vigueur (c'est-à-dire que la prière serait raccourcie si l'individu y a voyagé) n'est pas autorisée. On
peut le faire s'il n'a pas d'autre choix que lorsqu'il n'y a pas de gens pauvres où il vit ou des terres
voisines tellement qu'il doit le distribuer dans un pays lointain. Le transfert de Zakat dans des pays
éloignés où il y a des gens dans le besoin est permis si aucune meilleure alternative n'est
disponible. Cependant, s'il y a des gens dans le besoin dans son pays, il doit leur donner la priorité
lors de la distribution de Zakat.

« Sil vit dans un pays et que sa richesse est dans un autre pays… » C’est-à-dire, ceux dont leurs
richesses a atteint le Nisab ou plus encore. Par conséquent, il devient obligatoire pour eux de
donner deux types de Zakat : la Zakat due sur la richesse et Zakat al-Fitr. Cette dernière (Zakat al-
Fitr) est distribué dans le pays où il réside car c'est le plus approprié pour ce type de Zakat. En
revanche, la Zakat sur la richesse, d'autre part est distribué dans le pays dans lequel il est situé
pour sa richesse qui est basée là.

Hajjawi : Payer la Zakat en avance est permis pour une période de deux ans ou moins mais
ce n’est pas recommandé.

Fawzan : La Zakat n’est pas obligatoire jusqu’à ce que l’année complète soit passée comme Allah
le mentionne : « et acquittez-en les droits le jour de la récolte. » (Sourate Al An’am – V.141)
C’est-à-dire quand la personne possède la richesse pendant un an. Cela est appelée « ta’jil » en
arabe. Il est permis de s’acquitter de la Zakat en avance avant même de posséder la richesse pour
l’année entière s’il y a un besoin de le faire. Le Prophète (‘Alayhi salat wa salam) a reçu la Zakat de
deux ans en avance par son oncle Al-‘Abbas (Radiya Allahu ‘anhu). [Hadith rapporté par Ahmad
(1/104), Abu Dawud (1624) et d’autres.]

CHAPITRE : LES HUIT CATEGORIES DE PERSONNES QUI RECOIVENT LA


ZAKAT

Hajjawy : Il y a huit groupes de personnes qui peuvent recevoir la Zakat.

Fawzan : Après avoir discuté des règles concernant la Zakat, l’auteur mentionne à présent les
différents groupes de gens qui sont bénéficiaires de la Zakat. Allah les mentionne dans le Qur’an.
Par conséquent, elle doit être donné à ces groupes de personnes qu'Allah a choisi comme digne de
recevoir la Zakat. La donner à d’autres annulera la Zakat et il en sera toujours redevable.

« Il y a huit groupes… » Comme mentionné dans la sourate Tawba v.60 : « Les Ṣadaqāts ne sont
destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs
sont à gagner (à l’Islam), l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés,
dans le sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah
est Omniscient et Sage. »

Hajjawy : Al-Fuqara sont ceux qui n’ont rien ou qui possèdent un montant qui ne
correspond pas à la moitié de leurs besoins de base. Al-Masakin sont ceux qui possède
assez pour subvenir à la plupart de leurs besoins de base ou en avoir au moins la moitié.
Al-'Amilun 'alayha sont ceux qui mettent en œuvre et préservent la zakat.

Fawzan : Le premier groupe : Al Fuqara, ils sont les pauvres. Allah les a mentionnés en premier
en ce qui concerne ceux qui méritent la Zakat. Elle est distribuée à eux afin que leurs besoins
vitaux de base soient remplis pour l’année.

Le deuxième groupe : Al masakin, qui est le pluriel de « al-Miskin » qui se réfère aux nécessiteux.
Ce sont ceux qui ont des moyens mais leurs besoins l'emportent sur leurs moyens. Ils sont mieux
lotis financièrement que les fuqara. La Zakat devrait leur être donné afin qu'ils puissent satisfaire
leurs besoins de base pour une année.
Le troisième groupe : Al-‘Amilun ‘alayha, ils sont les fonctionnaires chargés de collecter la Zakat
à la place du gouverneur sur les gens sur qui elle est obligatoire. Ces fonctionnaires devraient être
payés pour leur travail et le gouverneur devrait les payer pour cela. Les fonctionnaires conservent
soigneusement l'argent de la Zakat afin qu'il ne soit pas perdu ou volé. Les fonctionnaires sont
également responsables de la distribution des fonds aux destinataires légitimes une fois
l'approbation reçue du souverain pour le faire. Telles sont les tâches confiées aux responsables de
la Zakat.

Si un des fonctionnaires est une personne riche, alors il lui sera donné un salaire proportionnel au
travail qu’il exerce. Ceci car cette catégorie de Zakat (Al ‘Amilun ‘alayha) n’est pas mesurée en
fonction de la richesse du bénéficiaire.

Hajjawy : Quatrièmement : Rassembler les cœurs ou attirer le cœur de ceux qui désirent
embrasser l'Islam ou neutraliserait son mal ou renforcerait sa foi avec ce don.

Fawzan : Le quatrième groupe : « Rassembler les cœurs » Le mot ta’lif signifie réunissant. C’est
l’opposé du mot ‘tanfir qui signifie éloignement, détachement. La Zakat est donnée à ce groupe de
gens donc pour les attirer à l’Islam. C’est une tâche importante en Islam. La Zakat leur est donnée
proportionnellement à l'impact que les musulmans ont l'intention de leur faire.

Ce groupe est divisée en plusieurs types : Les musulmans avec une foi faible à qui elle leur est
donnée afin de les renforcer dans leur foi. Le Prophète (‘Alayhi salat wa salam) avait l’habitude de
donner la Zakat à ceux qui venaient d'embrasser l'islam mais ne le pratiquaient pas de tout cœur.
Il leur a donné pour renforcer leur foi de sorte que l'Islam est devenu plus attachant à eux par
cette richesse.

Certains d’entre eux ont dit : « Muhammad (SallaAllahu ‘alayhi wa salam) me donne la Zakat
même si je le hais le plus parmi les hommes. Il a continué à me la donner jusqu'à ce qu'il devienne
le plus aimé des hommes pour moi. »

« attirer les cœurs de ceux qui désirent embrasser l’Islam » La Zakat est donnée aux mécréants
dont les musulmans ont espoir qu’ils embrasseront l’Islam. Ces individus devraient déjà graviter
vers l'Islam et vouloir l'embrasser. La richesse de Zakat est donnée pour l'attirer plus loin. Une fois
qu'il embrassera l'Islam, il goûtera sa douceur et ressentira pour lui-même sa bonté.

« neutraliserait son mal » La Zakat est donnée aux mécréants qui ne sont pas en faveur de l’Islam.
Ceci pour neutraliser leur inimitié. Il peut décider de ne pas nuire aux musulmans due à la Zakat
qu’il aura perçu. Neutraliser le mal des mécréants est nécessaire et justifié quand il y a un danger
imminent. Le montant donné sera proportionnel à la grandeur du mal qu’il peut causer.

Hajjawy : Cinquième : Libérer des esclaves, c'est-à-dire ceux qui sont connus sous le nom
d'al-Mukatabun et la Zakat est utilisée pour libérer les prisonniers musulmans.
Fawzan : Le cinquième groupe : Ce sont les esclaves qui se rachètent à leurs maîtres en payant
une somme d'argent en versements appelés al-Nutajum. Quand il paie la somme totale, il doit être
libéré de son maître et est considéré comme un homme libre par la suite. L'Islam encourage
l'affranchissement des esclaves. En raison de leur persévérance à se libérer des liens de l'esclavage,
al-Makatib a reçu le droit de recevoir la Zakat. Les musulmans l'aident à rembourser les
mensualités dues à son maître pour qu'il puisse être libéré. Allah a dit : « Ceux de vos esclaves
qui cherchent un contrat d’affranchissement, concluez ce contrat avec eux si vous
reconnaissez du bien en eux ; et donnez-leur des biens d’Allah qu’Il vous a accordés. »
(Sourate An-Nur – V.33)

Parmi les groupes Allah mentionne ceux aussi qui peuvent recevoir la Zakat : « Pour libérer des
captifs ou des esclaves. » (Sourate At-Tawba – V.60)

En dessous de la catégorie des esclaves vient le cas du musulman prisonnier qui est incarcéré par
les mécréants. Si un musulman est emprisonné par les mécréants et qu’une rançon est demandé
alors la Zakat est donnée au musulman prisonnier pour faciliter sa libération. La Zakat est donnée
proportionnellement à la requête faite par les mécréants.

Hajjawi : Sixièmement : Ceux qui tombent dans la perdition en essayant de rectifier une
situation ; même s'il est riche ou ceux qui ont une dette personnelle due à la pauvreté.

Fawzan : Le sixième groupe : Ceux qui sont endettés. Il y a deux catégories d’endettés :

1) S’il y a une dispute entre deux tribus musulmanes par exemple et que l’on craint que les tensions
augmentent, qui mènera à une violente confrontation. Les disputes et les séparations entre
musulmans devraient être évitées. Compte tenu de ce scénario, certaines personnes bien
intentionnées peuvent entrer dans la mêlée et offrir de l'argent de la Zakat aux victimes présumées
pour tenter de rectifier la situation. Ces personnes bien intentionnées ne devraient pas être
obligées de payer ce montant de leurs propres poches. C'est parce que ce n'est pas juste et cela
conduira à l'abandon de cette pratique. Au lieu de cela, l'argent de la Zakat est utilisé et seulement
proportionnellement au montant élevé comme dette.

« même s’il est riche » Il peut encore recevoir de l'argent zakat pour régler la dette afin de rectifier
une situation sociétale. C'est parce que la dette n'est pas personnelle mais qu'elle est utilisée pour
rectifier la communauté dans son ensemble.

2) « Ou ceux qui ont une dette personnelle due à la pauvreté. » La Zakat est donnée à ceux qui ont
une dette mais qui n’ont pas les moyens de la régler. Dans ce cas, l’argent de la Zakat peut être
utilisé pour l’aider mais seulement pour combler la dette qu’il a. L’argent de la Zakat peut
seulement être utilisé si la personne qui a une dette est une personne pauvre et qu’il n’est pas en
mesure de la régler. S’il est riche et qu’il est capable de la solder, alors l’argent de la Zakat n’est pas
utilisé.
Hajjawi : Septièmement : Donner à ceux qui sont sur le sentier d’Allah. Ils sont les soldats
qui n’ont pas de revenus et ne sont pas payer par l’Etat.

Fawzan : Le septième groupe : « Ceux qui sont sur le Sentier d’Allah. » Cela se réfère à ceux qui
combattent au Jihad. Le Mujahid se voit offrir la zakat sous la forme d'armes et comme soutien
financier pour lui et ses enfants. Il lui est offert à condition qu'il ne reçoive pas de salaire de l'Etat.
Il n'est pas offert de Zakat s'il est dans un emploi rémunéré par l'état car il ne peut pas être classé
comme un méritant de la Zakat.

Hajjawi : Huitièmement : Un voyageur échoué qui n'a aucune provision, ceci n'inclut pas
le voyageur qui vient de commencer son voyage de son pays. Il lui est donné un montant
d’argent qui est suffisant pour lui afin qu’il puisse retourner dans son pays. Il lui est
donner un extra s’il a sa famille avec lui.

Fawzan : Le huitième groupe : Le voyageur échoué, c’est-à-dire qu’il n’a pas de quoi se
débrouiller parce que ses provisions ont été perdues, volées ou épuisées. Par conséquent, il est
incapable de poursuivre le voyage et il ne peut pas retourner dans son pays. Donc, cette personne
mérite la Zakat ; même s'il est un homme riche dans son pays. Il reçoit de la Zakat des provisions
ou de l'argent qui lui suffiront jusqu'à son retour dans son pays.

« ceci n’inclut pas le voyageur qui vient de commencer son voyage de son pays. » Cette personne
ne reçoit pas la Zakat car il n’est pas dans le besoin, d’aucune aide. Par conséquent, il ne fait parti
des catégories de personnes qui méritent la Zakat.

« Il lui est donner un extra s’il a sa famille avec lui. » Le voyageur égaré qui a emmené sa famille
avec lui lors de son voyage recevra une plus grande quantité de Zakat afin de pouvoir subvenir aux
besoins de ses personnes à charge.

Hajjawi : Il est permis de donner à une catégorie particulière de personnes. C'est une
Sunnah de donner aux proches parents tant qu'ils ne sont pas parmi ceux qui sont
légalement tenu de maintenir.

Fawzan : « Il est permis de donner à une catégorie… » Parmi les huit groupes de personnes
mentionnés dans le verset de la sourate At-Tawba. L’auteur mentionne ici le fait qu’il ne doit pas
distribuer la Zakat aux gens des huit groupes mentionnés. En fait, il devra choisir un groupe et
donner la Zakat qui se trouve dans cette catégorie.

« C’est une Sunnah de donner aux proches parents… » Il est Sunnah que quelqu’un donne la Zakat
à ceux de ses proches parents qui sont nécessiteux car la récompense est doublée. Il est
récompensé pour avoir donné la Zakat et il est récompensé encore pour renforcer les liens
familiaux. Ceci est prévu si ses proches parents ne sont pas sous sa responsabilité. Si leur bien-être
est son devoir, alors il ne doit pas leur donner la Zakat. En fait, il doit leur fournir de sa richesse.
S'il leur donnait Zakat, c'est comme s'il préservait sa richesse et c'est interdit.
Ceux qu'il est légalement tenu de maintenir sont ses proches parents nécessiteux dont il héritera
d'une partie de leurs biens à leur décès. Il ne peut pas donner Zakat à ces parents.

Hajjawi : La Zakat n’est pas donnée au clan Hashemi, le clan Muttali et leurs mawali. Elle
n’est pas non plus donnée à une femme pauvre qui prise en charge par une personne riche
ou par ses descendants ou ses aînés. Ni à son esclave ou à (la femme qui paie pour elle)
son mari.

Fawzan : Il s’agit là des catégories de gens pour qui la Zakat ne devrait pas être donnée :

1) Le clan Hashemi, ceux qui appartiennent au clan Hashemi et qui ont des liens de parenté avec le
Prophète (‘Alayhi salat wa salam). Il a dit : « En vérité, il n’est pas approprié de donner la charité à
Muhammad et la famille de Muhammad. » [Hadith rapporté par Muslim (1072), Abu Dawud
(2985) et d’autres.] Il faisait référence à ses proches parents, c’est-à-dire, les familles de ‘Abbas et
Abu Talib.

2) Le clan Muttalib, la famille de Muttalib Ibn Abd Manaf. Le Prophète (SallaAllahu ‘alayhi wa
salam) a dit : « En vérité, ils ne se sont pas séparés de nous pendant le temps de l'ignorance ou
dans l'Islam. [Hadith rapporté par Ahmad (4/81), An-Nasa’i (7/130, 131) et d’autres.]
Ils ont même été inclus dans le groupe qui a été ostracisé et coupé du reste de la communauté à
l'époque du Prophète (‘Alayhi salat wa salam).

3) « et leurs mawali. » Leurs mawali pluriel de mawla des clans des Hashemi et de Muttalib. Ce
sont les esclaves affranchis de ces deux clans. Le Prophète (‘Alayhi salat wa salam) a dit: "Le mawla
d'une nation appartient à cette nation." [Hadith rapporté par Ahmad (4/340) et An-Nasa’i (5/107)]

4) Une femme pauvre qui est prise en charge par une personne riche, puisque la femme n'a pas
besoin de la Zakat, elle ne peut pas en être destinataire. Cependant, si elle a un mari qui ne
subvient pas à ses besoins, elle reçoit de la zakat, peu importe si son mari est riche ou pauvre.

5) « ou par ses descendants » Tels que ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. C'est
parce que le bien-être de ses descendants est son devoir. C'est donc une obligation pour lui de
pourvoir à leurs besoins.

6) « ses aînés. » Tels que son père, ses grands-parents, c’est parce que leur bien-être est une
obligation sur lui.

7) « Ni à son esclave » La Zakat ne devrait pas être donnée à son propre esclave car le maître est
obligé de pourvoir (aux besoins) de son esclave.

8) « (la femme qui paie pour elle) son mari. » Une femme ne devrait pas donner sa Zakat à son
époux car il lui est obligé (au mari) de subvenir aux besoins de sa femme. Donc sa Zakat doit lui
être rendue.
Hajjawi : Si une personne donne la Zakat à quelqu'un dont elle doute d'être un
destinataire légitime, mais il est prouvé plus tard autrement ou vice-versa, alors sa Zakat
n'est pas valide. Sauf si elle a été donnée à un homme riche qui est considéré comme
pauvre.

Fawzan : La Zakat est invalide dans ce scénario car le donneur de Zakat n’est pas sûr à propos du
statut du bénéficiaire (de la Zakat) et ainsi il y a une imperfection dans son intention quand il a
payé la Zakat.

« Ou vice-versa, alors sa Zakat n’est pas valide. » C’est-à-dire, il paye sa Zakat à quelqu’un qu'il
pensait être un destinataire légitime, mais il découvre plus tard qu'il ne l'est pas. La Zakat devient
invalide à cause de cela. C'est parce que le statut d'une personne est (devenu) tout à fait évident et
donc clamer l'ignorance (après cela comme excuse) est exclue. Puisque la personne qui a reçu la
Zakat ne le méritait pas, le donneur n'a pas donné la justice due à l'acte de charité obligatoire.

« Sauf si elle a été donnée à un homme riche… » Ce scénario constitue une exception car la
situation financière d'une personne n'est habituellement pas claire pour les autres. Le Prophète
('Alayhi salat wa salam) donna la Zakat à deux hommes forts en disant: "Si vous la désirez, je vous
la donnerai à tous les deux, bien qu'aucune part (de la Zakat) ne devrait être possédée par les
riches et ceux qui peuvent gagner leur vie." [Hadith rapporté par Ahmad (4/224), An-Nasa’i (5/99)
et d’autres.] Il a mentionné cela car il n'y a pas de signes révélateurs pour distinguer le destinataire
légitime de celui qui ne l'est pas. La pauvreté est imperceptible pour tous.

Hajjawi : La charité volontaire est mustahabb. Elle est plus méritoire durant le Ramadan
et dans les temps de besoins. Il est Sunnah pour celui qui a plus que ses propres besoins
de base et celui de ses personnes à charge. C’est un péché si cela diminue ses besoins
vitaux.

Fawzan : Cela fait référence à la charité qui n’est pas obligatoire. L’auteur passe à ce sujet après
avoir parlé de la Zakat. En réalité, chaque actes obligatoires ont un semblable dans le surérogatoire
légiféré avec eux. Par exemple, les prières obligatoires et les prières Sunnah, la charité obligatoire
et volontaire. Il y a également un jeûne obligatoire et Sunnah comme un pèlerinage obligatoire et
Sunnah etc. La sagesse derrière cela est de perfectionner et de corriger les défauts dans les actes de
culte obligatoires en accomplissant les actes de culte de la Sunnah d'une nature similaire.

Allah nous encourage à donner des sadaqat dans de nombreux versets du Qur’an. Le Prophète
(SallaAllahu ‘alayhi wa salam) a dit : « En vérité, la charité éteint la colère du Seigneur et évite une
mort mauvaise. » [Hadith rapporté par At-Tirmidhi (664) et Ibn Hibban (8/103)]

Elle peut être donnée à n’importe quel moment. Elle est particulièrement recommandé et
méritoire durant ces temps spécifiques qui sont : - Durant le Ramadan, Ibn ‘Abbas (Radiya Allahu
‘anhu) a dit : « Le Messager d’Allah avait l’habitude d’être le plus généreux des hommes et il l’était
le plus durant le Ramadan quand il rencontré Jibril. » [Hadith rapporté par Al Bukhary (1/4) (3/33),
Muslim (7/73) et d’autres.]
- Dans les temps de besoins, il est plus recommandé et méritoire dans les temps de
nécessité. Allah a dit : « ou nourrir, en un jour de famine, » (Sourate Al Balad – V.14)
La charité durant des temps difficiles permet de remplir les besoins des moins fortunés. Il
va nourrir les affamés et habiller le nu. En fin de compte; il satisfait les exigences des
nécessiteux.

« Il est Sunnah pour celui qui a plus que ses propres besoins… » Seulement s’il a plus que ce qui est
requis comme besoins de base et les besoins des personnes à sa charge alors il devrait donner des
sadaqat. Puisqu’il satisfait ses besoins et ceux des gens qu’il a sa charge. S’il a un surplus après cela,
il peut le donner en charité. Le Prophète (‘Alayhi salat wa salam) a dit : « La main qui est au-
dessus est meilleure que la main qui est en-dessous (*), commence par ceux qui sont sous ta
responsabilité, la meilleur aumône est celle qui laisse de la richesse après elle ». [Hadith rapporté
par Ahmad (2/278, 402, 476, 524)] (*)La main qui est au-dessus est celle de la personne qui donne
et la main qui est au-dessous est celle de celui qui mendie.

« Cela est un péché si cela diminue ses besoins vitaux. » Si le fait de donner en charité diminue sa
capacité à subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille et cela leur cause du tort, alors c'est un
péché de donner en charité. Le Prophète (SallaAllahu ‘layhi wa salam) a dit : « Négliger ses propres
proches (famille) est une raison suffisante pour qu'un homme commette un péché. » [Hadith
rapporté par Ahmad (2/160, 193, 194) et Abu Dawud (1692)]

Il lui est obligatoire de subvenir à ses besoins et de sa famille car donner une sadaqa est seulement
mustahabb. Un acte obligatoire a priorité sur un acte recommandé.

Vous aimerez peut-être aussi