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UMDATUL FIQH

Écrit par Ibn Qudama al-Maqdissi

KITAB AN-NIKAH – Chapitre du Mariage :

Le mariage est une Sunna exemplaire des Messagers. Cela est plus méritoire
que de s’abstenir pour une adoration surérogatoire car le Prophète (‘Alayhi
salat wa salam) a refusé de permettre à ‘Uthman ibn Madh'un de pratiquer
une telle abstinence et il a dit :

« Ô vous les jeunes ! Celui d'entre vous qui en a les capacités qu'il se marie car
ceci va lui faire baisser le regard et est plus chaste pour le sexe. Et celui qui
n'en a pas la capacité alors qu'il jeûne car le jeûne sera pour lui une
protection. » (Rapporté par Muslim n°1400)

Si quelqu’un à l’intention de faire une proposition de mariage à une femme, il


a le droit de regarder les parties de son corps qui sont normalement
apparentes, comme son visage, ses mains et ses pieds. Un homme ne devrait
pas faire une proposition (de mariage) en compétition avec son frère, à
moins que cette dernière n’ait pas acceptée. Il est interdit de faire une
proposition directe à une femme qui observe la période de ‘Idda (période
d’attente prescrite pour la femme veuve ou divorcée). Dans le cas
spécifique d’une femme divorcée irrévocablement, il est permis d’offrir une
proposition implicite, en disant : « Ne me passe pas avec ta personne, car
j'aime beaucoup une personne comme toi » ou des mots (similaires) à cet
effet.
Le mariage n’est pas contracté sans le consentement du tuteur de la femme
ou de son représentant, qui doit dire : « Je t’ai marié (sous ma tutelle) » et
l’acceptation du mari ou son représentant, qui doit dire : « J’ai accepté » ou
« Je suis devenu marié ».
Avant que le mariage soit contracté, il est recommandé de prononcer le
sermon de Ibn Mas’ud (Radiya Allahu ‘anhu) qui a dit : « Le Prophète (‘Alayhi
salat wa salam) nous a enseigné de dire en de telles d’occasions : ‘Inna Al-
Hamdulilah nahmaduhu wa nasta’inuhu wa nastaghfiru wa natubu ilayh, wa
na’udhu bil-Llahi min shururi anfusina wa min sayi’ati a’maalina. Man yahdih
Llahu fala mudilla lahu wa man yudlil fala hadiya lahu. Wa ashhadu an la
ilaha illa Allah wa ashhadu an Muhammadan ‘abduhu wa rasuluh. »

Puis il récite ces 3 versets :

« Ô les croyants! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu’en
pleine soumission. » (Sourate al-’Imran – V.102)

« Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et
craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe
parfaitement. » (Sourate an-Nisa – V.1)

« Ô vous qui croyez! Craignez Allah et parlez avec droiture, afin qu’Il améliore
vos actions et vous pardonne vos péchés. Quiconque obéit à Allah et à Son
messager obtient certes une grande réussite. » (Sourate al-Ahzab – V.70-71)

Il est recommandé de rendre le mariage public et pour les femmes de le


célébrer en frappant sur leurs tambourins (duff).

WALAYAT AN-NIKAH – TUTELLE DE MARIAGE :

Il n’y a pas de mariage sans tuteur et deux témoins hommes parmi les
musulmans. Pour donner une femme libre (en mariage), la personne la plus
qualifiée est son père, puis son père (c’est à dire le grand-père) et ainsi de
suite dans la lignée ascendante des générations, ensuite son fils, puis son fils
et ainsi de suite dans la lignée descendante des générations, ensuite le plus
proche de ses parents paternels, puis son émancipateur (si elle a été libérée
de l'esclavage), puis le plus proche de ses parents paternels, puis le souverain
(sultan). Chacun de ceux-ci peut être représenté par son représentant.
Quand un proche parent existe, il n’est pas permis pour un parent plus
lointain de la donner en mariage, à moins que le premier est un mineur ou
mentalement incompétent ou un membre d’une religion différente ou
opposé à tort au mariage ou absent dans un lieu éloigné. Personne n'a la
tutelle d'un membre d'une religion différente, à l'exception d'un musulman s'il
est dirigeant ou chef d'une communauté.

FASL :

Le père a le droit de donner son enfant mineur, garçon et fille, et ses filles
vierges, en mariage sans leur consentement. Dans le cas d’un adulte vierge,
chercher son consentement est recommandé. Concernant ses fils adultes et
ses filles veuves ou divorcées, il (le père) n’a pas le droit de les donner en
mariage sans leur consentement. Les autres tuteurs n'ont pas le droit de
donner en mariage un mineur, homme ou femme, ni de donner une femme
adulte en mariage sans son consentement. Le consentement de la veuve ou
du divorcé est exprimé verbalement, tandis que le consentement de la
vierge est indiqué par le silence, à cause de la parole du Messager d'Allah
(SallaAllahu ‘alayhi wa salam) :

« La veuve est plus en droit de décider pour elle-même que son tuteur. On
devrait demander à la vierge de donner son consentement en son nom
propre et son consentement est son silence. » (Muslim n°1421)

Le tuteur d’une femme n’a pas le droit de la donner en mariage à quelqu’un


qui ne lui convient pas. Les Arabes sont des unions appropriés les uns pour les
autres. L’esclave n’est pas une union convenable pour une femme libre, ni le
pécheur immoral n’est une union convenable avec une femme vertueuse.
Si quelqu'un souhaite épouser une femme dont il est le tuteur, il a le droit de
l'épouser pour son propre compte avec son consentement.
S'il marie sa femme esclave avec son esclave mineur male, il est autorisé à
assumer la responsabilité des deux côtés du contrat. S'il dit à sa femme
esclave, en présence de deux témoins masculins : « Je vous ai émancipé et
fait de votre émancipation votre dot », à la fois l'émancipation et le mariage
sont établis, parce que Messager d'Allah (‘Alayhi salat wa salam) a
émancipé Safiyya et a fait de son émancipation sa dot.

FASL :

Le maître a le droit de donner toutes ses esclaves femmes et esclaves


hommes mineurs, en mariage sans leurs consentements, mais il n'a pas le droit
d'obliger son esclave mâle adulte à se marier. Lorsqu'un esclave se marie
sans le consentement de son maître, il est coupable de fornication. S'il
cohabite avec la femme, il est responsable de sa dot ainsi que de son
infraction pénale, à moins que le maître ne le rachète avec au moins sa
valeur ou celle de la dot. Si quelqu’un se marie avec une esclave femme en
supposant qu’elle est libre, et qu’ensuite il vient à connaître la vérité, il a le
droit d’annuler le mariage. Aucune dot n'est requise de lui s'il annule avant la
consommation, mais s'il cohabite avec elle, elle a droit à sa dot. S'il la met
enceinte, son fils sera libre. Il le rachètera avec sa valeur et récupérera ce
qu'il a perdu de la personne qui l'a trompé. Le couple sera séparé s'il n'est pas
autorisé à épouser des esclaves, mais s'il fait partie de ceux pour qui cela est
permis, il acceptera le mariage et tout enfant qu'elle aura accouché après
l'acceptation sera considéré comme un esclave.
AL-MUHARRAMAT FI NIKAH – Les femmes avec qui le mariage
est interdit :

Ce sont les mères, les filles et les sœurs, les filles des frères et les filles de sœurs,
tantes paternelles et tantes maternelles, les mères des épouses, les épouses
des pères et fils et belle-fille avec la mère de qui le mariage a été consommé.
La relation d'accueil rend le mariage illégal au même titre que la parenté.
Les filles de femmes illégales sont illégales, à l'exception des filles de tantes
paternelles et maternelles, de mères de femmes et les épouses de pères et
de fils. Leurs mères sont également illégales, à l'exception de celles des filles,
des belles-filles et des épouses de pères et de fils. Si quelqu’un a un rapport
sexuel avec une femme – permise ou interdite – elle devient interdite pour son
père et pour son fils et leurs mères et filles sont interdites pour lui.

FASL :

Il est interdit de se marier avec deux sœurs en même temps et de même à


une femme et à sa tante paternelle ou maternelle, en raison de la parole du
Messager d’Allah (‘Alayhi salat wa salam) :

« Vous ne devez pas être marié à la fois à une femme et à sa tante


paternelle, ni à elle et à sa tante maternelle. »
[Hadith rapporté par Al-Bukhary N°5109 et Muslim N°1408]

Il n’est pas permis pour un homme libre d’avoir plus de quatre femmes en
même temps, ni pour un esclave (homme) d’avoir plus de 2 (femmes). Si
quelqu'un combine ceux qu'il n'est pas autorisé à combiner dans un seul
contrat, le contrat est invalide. S'il le fait dans deux contrats (distincts), le
second n'est pas valide. Si un mécréant embrasse l’Islam quand il a deux
sœurs (en épouse), il doit choisir une des deux. Si elles sont une mère et une
fille et il n'a pas cohabité avec la mère, son mariage seul sera annulé. S'il a
cohabité avec elle, leurs deux mariages seront annulés et la mère et la fille
deviendront définitivement interdites pour lui. S’il accepte l’Islam quand il a
plus de 4 femmes à sa disposition, il doit garder 4 d’entre elles et se séparer
du reste, qu'il conserve la première ou la dernière de ceux avec qui il a
contracté le mariage. La même chose s’applique dans le cas de l’esclave
(homme), s’il accepte l’Islam quand il a plus de 2 femmes à sa disposition. Si
quelqu’un divorce une femme et se marie à sa sœur ou sa tante maternelle
ou n’importe quelle cinquième épouse pendant son ‘iddah (période
d’attente) de la divorcée, le mariage n'est pas valable, que le divorce soit
révocable ou irrévocable.

FASL :

Il est permis pour un homme de posséder deux sœurs (comme esclaves) et il


a le droit d’avoir un rapport sexuel avec l’une d’entre elles. Aussitôt qu’il le
fait, sa sœur devient interdite pour lui jusqu'à ce que la personne avec
laquelle il a cohabité devienne interdite, qu'elle soit donnée en mariage ou
retirée de sa propriété et qu'il sache qu'elle n'est pas enceinte. S’il a un
rapport sexuel avec la seconde et la première ensuite revient sous sa
propriété, elle ne sera pas permise pour lui jusqu’à que l’autre devienne
interdite. Les tantes paternelles et maternelles de l'esclave sont comme sa
sœur à cet égard.

FASL :

Le musulman n’a pas le droit, même s’il est un esclave, de se marier avec une
esclave mécréante. Un homme libre n'a pas non plus le droit d'épouser une
esclave musulmane, à moins qu'il ne trouve pas les moyens de subvenir aux
besoins d'une femme libre ou le prix d'une esclave et qu'il craigne la
fornication. Il est autorisé à en épouser quatre, à condition que les conditions
préalables nécessaires soient remplies.

KITAB AR-RIDA’ - Chapitre Allaitement :

Les règles de l’allaitement (relation d'accueil) sont les mêmes que les règles
de la parenté, en ce qui concerne l'interdiction du mariage et l'état de
consanguinité. Quand une femme allaite un enfant, il devient donc un fils
pour elle ainsi que pour l'homme dont les rapports sexuels produisent le lait
qu'elle produit. Il est donc interdit pour son fils adoptif d'épouser une de ces
femmes qui sont interdites par son parent envers son fils, à cause de la parole
du Messager d'Allah (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) :

« Ce qui est interdit à cause d'un allaitement est tout ce qui est interdit à
cause de la parenté. »
[Hadith rapporté par Al-Bukhary n°2645 et Muslim n°1447]

L’interdiction conjugale due à l’allaitement est causée par le lait avalé, qu’il
pénètre dans la gorge en tétant le sein ou en buvant ou en respirant et qu’il
soit pur ou mélangé, tant qu’il n’a pas été pourri.
Le lait nourricier ne cause pas d'interdiction conjugale, sauf à trois conditions :
1. Cela doit être le lait d’une femme, qu’elle soit vierge ou non et si il est bu
pendant sa vie ou après sa mort. Concernant le lait d’un animal, ou d’un
homme, ou d’un hermaphrodite, cela ne rend rien d’interdit.
2. Il doit être bu durant les deux ans (d’enfance), par rapport à la parole du
Messager d’Allah (‘Alayhi salat wa salam) :
« Aucune forme de tétée ne cause d'interdiction conjugale, sauf celle qui
ouvre les intestins et se produit avant le sevrage. »
[Hadith rapporté par At-Tirmidhi n°1152]

3. L’enfant doit prendre 5 tétées, par rapport à la parole d’Aisha (Radiya


Allahu ‘anha) : « Il a été révélé dans le Qur’an que dix tétées sont à l'origine
de l'interdiction matrimoniale, mais que cinq d'entre eux ont annulés (les 10
tétées), il est donc apparu que cinq tétées connus étaient à l'origine de
l'interdiction matrimoniale. Lorsque le Messager d'Allah (‘Alayhi salat wa
salam) est décédé, l'affaire a été réglée sur cette base (des 5 tétées). »
[Hadith rapporté par Muslim n°1452]

Le lait (produit par le sperme) du polygame cause l'interdiction conjugale.


Par conséquent, si un homme a deux femmes et que l’une utilise son lait pour
allaiter un enfant de sexe masculin, l’autre allaite une fille, les deux enfants
deviennent frères et sœurs, car le sperme (qui produit le lait) est un et le
même. Si l'une des deux femmes utilise son lait pour allaiter trois allaitements
enfant de sexe féminin, alors que l'autre femme lui donne deux allaitements
au sein, elle devient une fille pour lui (le père), mais pas pour elles.
Si la jeune fille devenait son épouse, son mariage serait annulé et il serait
passible de la moitié de sa dot, qui serait récupérée par cinquièmes, mais leur
mariage avec lui ne serait pas annulé. Si une de ses deux femmes donne à
l’enfant de sexe féminin 5 allaitements, 3 (allaitements) avec le lait de lui et 2
(allaitements) avec le lait d’un autre homme, elle deviendrait une mère pour
elle et ils lui seraient tous deux illégaux, tandis que la fille serait également
interdit de manière permanente pour l'autre homme. Si la fille ne devenait
pas sa femme, le mariage de la mère adoptive ne serait pas annulé. Si une
femme épousait un garçon et lui donnait cinq tétées, elle lui serait interdite et
son mariage serait annulé. Elle serait également interdite pour le producteur
du lait (le géniteur), à titre permanent, car elle est devenue l'une des épouses
de ses fils.

FASL :

Si un homme se marie avec une femme adulte, mais qu’il n’a pas cohabité
avec elle et qu’il s’est aussi marié avec une mineure, que la femme adulte a
allaitée, la femme adulte serait interdite pour lui tandis que le mariage avec
la mineure serait établi. S’il se marie avec deux mineures et que la femme
adulte a allaitée les deux, la femme adulte serait interdite pour lui, le mariage
des deux mineures serait annulé et il aurait le droit de se marier avec l'une des
deux mineures qu'il souhaiterait.
Si elles étaient trois et qu’elle a allaitée chacune d’entre elles séparément, la
femme adulte serait interdite pour lui, le mariage des deux premières
(mineures) qui ont été allaitées seraient annulés et le mariage de la troisième
serait établi. Si elle a allaité une d’entre elles séparément et ensuite les deux
ensembles, le mariage de toutes les 3 est annulé et il aurait le droit de
contracter un mariage séparé avec celle qu’il souhaite. S’il a cohabité avec
une femme adulte, tout cela lui serait en permanence interdit. Aucune dot
ne serait due à la femme adulte s'il n'avait pas cohabité avec elle, mais s'il
l'avait fait, elle aurait droit à sa dot. Il serait également responsable de la
moitié de la dot des mineurs, à récupérer de la femme adulte. Si la mineure
se glissait à côté de la femme adulte, alors qu'elle dormait et qu'elle lui tira
cinq tétées, elles seraient toutes deux interdites pour le mari et la femme
adulte aurait droit à la moitié de sa dot, pour être réclamé par lui de la
mineure, si cela a eu lieu avant la cohabitation. Si cela se produisait ensuite,
elle aurait droit à la totalité de sa dot, qu’il ne pourrait réclamer à personne
et aucune dot ne serait due au mineur. S'il épousait une femme et disait:
"C'est ma sœur de famille d’allaitement", son mariage serait annulé. Elle
aurait droit à la moitié de sa dot s'il avait cohabité avec elle et à la moitié de
la dot s'il ne l'avait pas cohabité et si elle ne l'avait pas cru. Si elle le croyait
avant la cohabitation, elle n'aurait droit à rien. Si c'est elle qui dit: "Il est mon
frère de famille d'accueil", mais il la traite de menteuse et elle n'a aucune
preuve, elle est sa femme conformément à la loi.

NIKAH AL-KUFFAR : Mariage avec les mécréants

Il n’est pas permis pour une femme musulmane de se marier avec un


mécréant, sous n’importe quelles circonstances, ni pour un homme
musulman de se marier avec une mécréante, sauf une femme libre des Gens
du Livre. Chaque fois que le mari d'une femme des Gens du Livre accepte
l'Islam ou que deux époux mécréants acceptent l'Islam ensemble, leur
mariage reste intact. Si un des deux accepte l’Islam, autre que le mari de la
femme des Gens du Livre ou si un des deux époux apostasie avant la
consommation (du mariage), le mariage est immédiatement annulé. Si cela
se produit après la consommation et que celui qui est mécréant accepte
l’Islam durant la ‘Idda de la femme (période d’attente), leur mariage reste
intact. Ils doivent par ailleurs faire face au fait que le mariage a été annulé à
partir du moment où leur religion a différé. Quand quelque chose lui a été
assigné (en tant que dot) alors qu’ils étaient tous les deux mécréants et
qu’elle en a pris possession pendant leur incrédulité, rien d’autre ne lui est dû,
même si cela est interdit. Si elle n'en a pas pris possession et que cela est
interdit, elle a droit à la dot d'une femme comme elle ou à la moitié de celle-
ci lorsque cela est approprié.

FASL :

Supposons qu’un homme libre accepte l’Islam quand il a des femmes


esclaves à sa disposition et qu'elles acceptent l'islam avec lui. Si leur union
avec l'Islam est telle qu'il est interdit de se marier avec des esclaves, leur
mariage est annulé. S'il s'agit d'une personne pour qui il est permis de les
épouser, il doit en conserver autant qu'il convient pour lui et qu'il soit séparé
des autres.

ASH-SHURUT FI AN-NIKAH : Les stipulations attachées au


mariage

Si une femme stipule sa maison ou sa ville ou que le mari ne se mariera pas


avec une autre femme ou qu’il ne prendra pas d’esclave femme comme
concubine, elle a droit à sa stipulation. S’il ne remplit pas (les stipulations) pour
elle, le mariage sera annulé car le Prophète (‘Alayhi salat wa salam) a dit :

« De toutes les stipulations, les plus méritantes de votre accomplissement sont


celles par lesquelles vous rendez légitimes les parties intimes des femmes. »
[Hadith rapporté par Al-Bukhary n°5151 et Muslim n°1418]

Le Messager d’Allah a également interdit le mariage connu sous le nom de


« Mut’a », par lequel il se marie avec elle pour un période de temps
spécifique. Cela est également invalide pour lui de stipuler qu’il divorcera
d’elle à un moment particulier. Il (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) a aussi
interdit la pratique connu sous le nom de « As-Shighar », par laquelle un
homme donne sa fille en mariage à quelqu’un, à condition que la personne
lui donne (aussi) sa fille en mariage et aucun d’entre eux ne donne une dot.
Le Messager d’Allah (‘Alayhi salat wa salam) a également maudit ceux qui
s’engagent dans la pratique par laquelle un homme se marie à une femme
qui a été répudié 3 fois, (avec l’intention de la divorcer) afin de la rendre (à
nouveau) licite pour l’homme qui l’a répudiée. (C’est à dire si Karim a répudié
sa femme Layla 3 fois, il est interdit que Bashir se marie avec Layla avec
l’intention de la divorcer pour que Karim puisse à nouveau se marier avec
Layla)
AL-’UYUB ALLATI YUFSAKH BIHA AN-NIKAH : Les défauts pour
lesquels le mariage peut être annulé

Chaque fois que l’un des deux époux découvre que l’autre est un (une)
esclave ou un (une) lunatique ou un lépreux ou victime d’éléphantiasis ou
l’homme découvre que la femme est une de ces femmes dont le vagin est
complètement fermé ou si elle découvre qu’il a son pénis coupé, la partie
offensée a le droit d’annuler le mariage, à condition que il ou elle n’a pas eu
connaissance (du défaut) avant le contrat (de mariage), mais l’annulation
n’est pas permis sauf par le verdict d’un juge. Supposons que la femme
prétende que son mari soit impuissant, donc il n’a pas de relation sexuelle
avec elle et il admet qu’il n’a pas de relation sexuelle avec elle depuis un an
depuis sa mise en accusation pour cette plainte.
S’il n’a toujours pas de relation sexuelle avec elle, elle a alors le choix entre
rester avec lui ou se séparer de lui. Si elle choisit de se séparer de lui, le juge
les séparera formellement, à moins qu'elle ne connaisse son impuissance
avant son mariage ou à moins qu'elle ne dise à un moment quelconque: « Je
suis satisfait de lui comme impuissant ». Si elle vient à connaître son
impuissance après le contrat mais s’abstient d’exprimer un recours, son droit
n’est pas perdu. Supposons qu’il dise : « Elle a appris mon impuissance, mais
elle était satisfaite après l’avoir appris. » Si elle le contredit, sa parole est celle
qui est acceptée.
S’il a un rapport sexuel avec elle une fois, il n’est pas impuissant. S'il fait cette
affirmation, mais qu'elle le contredit, alors, si elle était vierge (quand elle l'a
épousé), les femmes de confiance devraient être consultées et leur opinion
respectée. Si elle était veuve ou divorcée, le dernier mot est sa déclaration
avec son serment.

FASL :

Si une femme est affranchie alors que son mari est un esclave, elle a le choix
entre rester avec lui ou se séparer de lui et elle a le droit de se séparer de lui
sans le verdict d’un juge.
S’il est affranchi avant qu’elle fasse son choix ou s’il a un rapport sexuel avec
elle, sa liberté de choix est annulée. Si elle n’est que partiellement affranchie
ou affranchie complètement alors que son mari est un homme libre, elle n’a
pas de liberté de choix.

KITAB AS-SADAQ : La dot

Tout ce qui est permis en tant que prix est également permis en tant que dot,
que ce soit peu ou beaucoup, en raison de la réponse du Messager d'Allah
(‘Alayhi salat wa salam) à quelqu'un qui lui a dit : « Donnez-moi cette femme
en mariage, si vous n'avez pas besoin d’elle. » Il a dit: « As-tu quelque chose
pour payer al-Mahr ? » [...] « Essaye (de trouver quelque chose) même si
c’était anneau de fer ! »
[Hadith rapporté par Al-Bukhary n°5135 et Muslim n°1425]

Si un homme donne sa fille en mariage pour n’importe quelle dot, cela est
donc permis. Nul autre que le père ne peut la priver de la dot qui lui est
habituellement donnée, sauf avec son consentement. S'il spécifie un esclave
particulier comme dot et qu'elle le trouve défectueux, elle peut choisir entre
accepter une compensation pour son défaut et le rejeter ou recevoir son prix.
Si elle le trouve mal approprié ou émancipé, elle a droit à son prix. Si elle est
consciente de sa liberté ou de son appropriation illicite au moment du
contrat, elle a droit à la dot de son égale. Si le mari l'épouse à la condition
qu'il lui achète un esclave particulier, mais que son maître ne le vende pas ou
n'exige un prix plus élevé que sa valeur, elle a droit à son prix normal.

FASL :

Si le mari l’épouse sans aucune dot, le mariage est valide. S’il la divorce par
répudiation avant la consommation (du mariage), elle n’a droit à rien sauf le
« Mut’a » (compensation payée à une femme divorcée) proportionnellement
à la capacité des riches et à la capacité des nécessiteux. Le maximum est un
serviteur et le minimum est un vêtement dans lequel il lui est permis
d'accomplir la prière rituelle.

Si une des deux parties meurt avant que le mariage soit consommé et la dot
est attribuée, elle a le droit à la dot habituelle des femmes comme elles, pas
moins ni plus. Celui qui survie à le droit à l’héritage et si c’est la femme, elle
est dans l’obligation d’observer al-’Idda (période prescrite d’attente avant
de se remarier) à cause de précédent suivant : Dans le cas de Buru’ bint
Wahid, quand son mari est mort sans avoir consommé le mariage et sans lui
avoir attribuée sa dote, le Prophète (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) a décrété
qu’elle avait droit à la dot habituelle d’une femme comme elle, pas plus pas
moins, qu’elle avait droit à l’héritage et que la ‘idda lui incombait.
Si elle lui demande, avant la consommation, qu'il lui attribue sa dot, elle y a
droit. S'il lui attribue la dot habituelle des femmes comme elle ou plus, elle n'a
droit à rien d'autre. La même règle s'applique s'il lui attribue moins que cela et
qu'elle y consent.

FASL :

Sa dot est annulée par toute cause de séparation émanant de la femme,


telle qu'elle embrasse l'Islam ou son apostasie, ou son allaitement ou son
annulation pour cause d'insuffisance, d'insolvabilité ou d'affranchissement de
l'esclavage. Si elle provient du mari, tel que son divorce par répudiation
(talaq) et son divorce par khul (à sa demande et après avoir reçu une
indemnisation de sa part), sa dot est réduite de moitié entre eux, à moins qu'il
ne l'exempte de sa moitié , ou elle l'exempte de sa part légitime, en
supposant qu'elle soit mature, auquel cas la dot entière appartient à l'autre
partie. S'il s'agit d'un étranger, la moitié de la dot incombe au mari, qui peut
demander sa restitution à la personne qui les a séparés.
Lorsque la dot doit être divisée entre les deux parties et qu’elle consiste en
quelque chose de permanent, dont la valeur n’a pas changé, elle est divisée
en deux moitiés égales. Si cela a été augmenté par un ajout séparé, comme
les moutons qui ont donné naissance à des agneaux, l'augmentation lui
appartient et les moutons sont divisés entre eux. Si elle a été augmentée de
manière inséparable, comme lorsque le mouton a grossi, la femme est libre
de choisir entre recevoir la moitié d'entre elles dans leur condition accrue et
recevoir la moitié de leur valeur le jour du contrat de mariage. Si elles ont été
endommagées, elle a droit à la moitié de leur valeur le jour du contrat de
mariage.
Lorsque le mari a eu des rapports sexuels avec elle, la dot est établie et rien
ne l’annule. S'il a été avec elle en privé après le contrat, mais qu'il dit : « Je
n'ai pas eu de rapports sexuels avec elle » et qu'elle confirme sa déclaration,
la dot est établie et la ‘idda doit être respectée.
Si les deux époux ne sont pas d’accord sur la dot ou son montant, le mot est
celui de celui qui réclame la dot habituelle, ainsi que son serment.

MU’ASHARAT AN-NISA : Le traitement approprié des femmes

Il incombe aux deux époux de se traiter avec gentillesse, de façon juste et


amicale, et de s'acquitter des obligations qui leur sont dues sans retard et
sans renier leurs efforts. La revendication légitime du mari sur sa femme est sa
soumission et son obéissance dans l'amour, quand il le souhaite, tant qu'elle
n'a aucune excuse valable. Si elle le fait, elle a le droit de le laisser satisfaire
tous ses besoins en matière de frais de subsistance, de vêtements et
d’hébergement, en fournissant ce qui est normal pour des femmes comme
elle. S'il lui refuse tout ou une partie de cela, mais qu'elle peut compter sur lui
pour lui fournir un soutien, elle devrait en avoir assez pour s'occuper d’elle-
même et de ses enfants, car cela a été relaté lorsque Hind a dit au Prophète
(‘Alayhi salat wa salam) : « Abu Sufyan est un homme vilain et il ne me donne
pas assez de revenus pour prendre soin de moi et de mes enfants. » Il lui a
répondu : « Vous devez avoir assez pour prendre soin de vous et de vos
enfants avec les soins appropriés. »
[Hadith rapporté par Al-Bukhary n°2211 et Muslim n°1714]
Si elle ne peut pas en avoir assez, à cause de son appauvrissement ou de sa
retenue, elle opte pour la séparation, le juge les séparera, que le mari soit
mineur ou adulte.
Si elle est mineur, avec qui la jouissance sexuelle est impossible ou elle ne se
soumet pas à lui ou ne lui donne pas l'obéissance qu'il est en droit de recevoir
de sa part ou voyage pour son propre compte, sans sa permission ou avec sa
permission, il n'est pas obligé de lui fournir des moyens de subsistance.

FASL :

Le mari est obligé de passer une nuit sur quatre en sa compagnie, si elle est
une femme libre et une sur huit si elle est esclave, à moins d'avoir une excuse
valable. Il est également obligé d’avoir un rapport sexuel (au moins) avec
elle une fois tous les quatre mois, à moins d'avoir une excuse valable. S'il jure
de s'abstenir de relations conjugales avec elle pendant plus de quatre mois
ou s'il prétend qu'il a copulé avec elle et qu'elle est non vierge, le mot est sa
parole avec son serment. S'il reconnaît cela (serment d'abstinence), il lui sera
ordonné de l'expier à sa demande, ce qui impliquera un rapport sexuel
conjugal. S'il expie, Allah est Tout-Pardonnant, Tout Compatissant, mais s'il
n'expie pas, il lui sera ordonné de divorcer par répudiation (talaq). S'il la
divorce par répudiation, l'affaire est réglée, mais dans le cas contraire, le juge
prononcera un jugement de divorce contre lui. Ensuite, s’il retourne chez elle
ou la quitte jusqu’à ce que le divorce l’ait séparée, puis la remarie, quand il a
gardé le serment plus de quatre mois, son obligation envers elle est celle que
je viens de décrire.
Si une personne est incapable d'expiation à sa demande, il doit dire: « Quand
je le pourrai, j'aurai un rapport conjugal avec elle » et différer l'expiation
jusqu'à ce qu'il en soit capable.

AL-QASM WA AN-NUSHUZ : La répartition (de la compagnie du mari parmi ses


épouses) et la violation des devoirs matrimoniaux

L’homme est obligé de traiter ses femmes équitablement dans la répartition


(de sa compagnie) et son support durant la nuit. Il doit attribuer une nuit à
une esclave femme et deux nuits à la femme libre, même si c’est une
« kitabiyya » (femme des Gens du Livre). En ce qui concerne les rapports
sexuels, toutefois, il n’est pas obligé de les traiter de manière égale. Il n'a pas
le droit de donner la priorité à l'une d'entre elles dans la répartition, ni dans les
voyages avec elle, sauf par un tirage au sort, car le Prophète (Salla Allahu
‘alayhi wa salam) a déjà dit :

« S’il a l’intention d’accomplir un voyage, il doit tirer au sort parmi ses femmes
et celle qui part avec lui sera celui dont la flèche est jetée. »
[Hadith rapporté par Al-Bukhary n°2593 et Muslim n°2445]
La femme a le droit de donner son droit de partage dans la répartition à une
des coépouses, avec le consentement du mari. Alternativement, elle peut le
lui donner, afin qu'il puisse l'assigner comme bon lui semble, car Sawda a
donné son jour (avec le Prophète ‘alayhi salat wa salam) à ‘Aisha, de sorte
que le Messager d'Allah (‘Alayhi salat wa salam) a attribué à ‘Aisha son jour
et celui de Sawda.
Lorsqu'il devient l'époux d'une vierge, il devrait passer sept nuits avec elle, puis
se relayer. S'il devient l'époux d'une non-vierge, il devrait passer trois nuits
avec elle, à cause de la parole d'Anas Ibn Malik : « Selon la Sunna, s’il épouse
une vierge en plus d’une non-vierge, il doit passer sept nuits avec elle. S'il
épouse une non-vierge en plus d'une vierge, il doit passer trois nuits avec
elle. » [Hadith rapporté par Al-Bukhary n°5214 et Muslim n°1461]
Si la non-vierge souhaite qu'il passe sept nuits avec elle, il peut le faire et les
attribuer également aux autres, car le Prophète (‘Alayhi salat wa salam),
quand il a épousé Umm Salama, a passé trois nuits avec elle, puis a dit :

« Si tu le souhaites, je passerai trois nuits avec toi, exclusivement consacrées à


toi et si tu le souhaites, je t’en attribuerai sept. Si je t’en attribue sept, j'en
attribuerai sept à toutes mes femmes. »
[Hadith rapporté par Muslim n°1460]

FASL :

Une confidentialité stricte est recommandée au moment des rapports


conjugaux et le mari doit répéter la parole rapporté par Ibn ‘Abbas :
« Si l'un de vous dit, lorsqu'il vient vers sa femme : « Bismillah, Ô Allah, éloigne
Satan de nous et éloigne Satan de ce que Tu nous as fourni » ensuite, si un
enfant est conçu entre eux, Satan ne nuira jamais à l'enfant.
[Hadith rapporté par Al-Bukhary n°5160 et Muslim n°1434]

FASL :

Si la femme a peur que son mari puisse violer ses droits ou la rejette, il n’y a
rien de mal si elle cherche à lui plaire en renonçant à certains de ses droits,
comme le fit Sawda (Radiya Allahu ‘anha) lorsqu'elle craignait que le
Messager d'Allah (Salla Allahu ‘alayhi wa salam) pourrait divorcer par
répudiation.
Si l’homme craint que sa femme puisse violer ses droits, il devrait la mettre en
garde. Ensuite, si elle affiche une violation, il devrait éviter tout contact avec
elle au lit. Si cela ne l’empêche pas, il a le droit de la battre sans lui infliger de
douleur intense.
Si la discorde entre eux est considérée comme dangereuse, le juge doit
envoyer un arbitre de la famille de l’homme et un arbitre de la famille de la
femme, tous deux croyants, qui les réconcilieront s’ils le jugent opportun ou
les séparent. Quoi que les arbitres fassent à cet égard, cela est contraignant
pour les deux époux.

AL-KHUL’ : Le divorce à la demande de l’épouse

Si la femme est remplie de haine pour l'homme et craint de ne pas respecter


les règles juridiques d'Allah dans son obéissance à son égard, elle a le droit de
se racheter elle-même de lui, quelle que soit la compensation convenue
entre eux. Conformément à la pratique recommandée, il ne devrait pas lui
prendre plus que (la dot de la mariée) qu'il lui a donnée. S'il la divorce par
khul’ (à son instance) ou par répudiation en échange d'une indemnité, elle
est séparée de lui et sa répudiation n'a plus d'effet sur elle par la suite, même
s'il la confronte.
Le divorce par khul’ est permis en échange de tout ce qui est permis en tant
que dot de mariée et d'une indemnité inconnue. Si elle dit : « Divorce-moi par
khul’ en échange des dirhams (pièces d'argent) entre mes mains » ou « quel
que soit le bien de valeur qui se trouve chez moi » et s'il le fait, le divorce est
valide et il a droit à ce qui est dans sa main ou sa maison. S'il n'y a rien
dedans, il a droit à trois dirhams ou le moindre de ce qu'on appelle des biens
de valeur. S'il divorce par khul’ en échange d'un esclave donné et qu'il
s'avère être défectueux, il a le droit de recevoir une indemnité pour son
défaut ou de le rejeter et de recevoir son prix. S'il s'avère être un esclave
détourné ou un homme libre, il a droit à son prix (en tant qu'esclave légitime).
Le divorce par khul’ est permis pour tout homme dont le divorce par
répudiation est permis. La renonciation à l'indemnisation n'est pas valable,
sauf de la part de quelqu'un dont la libre disposition des biens est valide.

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