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Les petites et moyennes entreprises (PME) sont des acteurs déterminants dans le
développement socio-économique du Maroc. Néanmoins, leur contribution à la
création de la valeur ajoutée reste très faible et ne dépasse pas les 20 %. En cher-
chant les causes qui empêchent les PME de jouer pleinement leur rôle et de fran-
chir le stade de grandes entreprises, nous trouvons la difficulté d’accès aux crédits
bancaires.
Jusqu’en 2008, ce problème a touché principalement les crédits d’investissement.
En effet, « les banques ont poursuivi l’assouplissement des conditions d’octroi de crédit
aux entreprises qui a davantage concerné les crédits accordés aux PME et aux TPE. Cet
assouplissement a concerné plus particulièrement les prêts à court terme, ceux à moyen
et long termes ont vu, en revanche, leurs conditions se resserrer » (Bank Al Maghrib,
2008). Or, pour les PME, c’est cette dernière catégorie de crédits qui est la plus
importante, elle constitue pour elles le principal moyen pour financer leur crois-
sance, surtout qu’elles « ne peuvent pas recourir aux marchés de capitaux aussi faci-
lement que les grandes entreprises pour obtenir des ressources tant en dette qu’en fonds
propres » (Chertok et al., 2009).
A partir de 2009, la difficulté d’accès s’est généralisée à tous les types de crédits
demandés par les PME. En effet, il s’est révélé qu’à cause de la dégradation des pers-
pectives économiques générales et du renchérissement des coûts des ressources, les
banques marocaines ont procédé au durcissement des conditions d’octroi de crédits
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catégorie d’entreprises.
Pour éviter d’arriver à ce stade, Bâle 2 a mis en place le système de notation interne
et a préconisé son adoption en raison des avantages qu’il présente : « une diminution
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potentielle des besoins en fonds propres pour une banque au profil de risque moyen [et]
une meilleure gestion du risque » (Ogien, 2008). Bank Al Maghrib, à son tour, a for-
tement recommandé aux banques marocaines l’utilisation de la notation interne,
surtout que la première approche dite standard s’est révélée insuffisante. D’une part
à cause de « l’impact du risque pays qui ne permet pas aux entreprises d’obtenir une
note meilleure que la note souveraine ainsi que du nombre faible de notation conjugué
à l’absence d’agences de notations domestiques » (Bank Al Maghrib, 2007). D’autre
part, « l’application des modèles internes nécessite la construction d’une base de données
complète et de qualité. Elle est soumise à la validation et à l’approbation de la commis-
sion bancaire, qui apprécie si les dispositifs de gestion du risque internes à la banque sont
d’une qualité suffisante » (Ogien, 2008).
Mais sur le plan pratique, l’application par les banques du système de notation
interne implique-t-elle une meilleure appréciation de la clientèle des PME ? Car
seul un jugement approprié et objectif est de nature à sauvegarder les intérêts des
différentes parties et atteindre le développement escompté.
Pour y répondre, nous allons, dans un premier temps, présenter les outils de mana-
gement du risque de crédit appliqués par les banques en nous focalisant sur les
raisons de passage d’un outil à l’autre. Dans un deuxième temps, nous allons mettre
l’accent sur les apports de l’outil de notation interne appliqué aux PME en nous
basant sur l’étude du cas de la Banque Populaire qui gère, à elle seule, environ 50 %
des PME marocaines, soit 10 000 entreprises (Belghazi, 2009) et en procédant à
une étude comparative entre l’ancienne technique de cotation que cette banque
utilisait et son actuel système de notation interne. Dans un troisième temps, nous
allons préciser que malgré tous ses apports, l’outil de notation interne reste d’une
qualité insuffisante.
1 Les créances en souffrance désignent, généralement, les encours de crédit dont le remboursement ne s’est pas produit durant plus de 90 jours
après l’échéance. Pour plus de détail, voir la Circulaire N°19/G/2002 du 23/12/2002 relative à la classification des créances et à leur couverture
par les provisions.
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Financement des PME
Le diagnostic financier
Il s’agit d’une approche traditionnelle qui vise à « étudier le passé pour diagnostiquer
le présent et prévoir l’avenir » (Vernimmen, 1998). Elle consiste à analyser de nom-
breux ratios, principalement les ratios de structure et d’endettement, les ratios de
rentabilité et les ratios de liquidité.
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Le diagnostic financier a certainement aidé les banques à évaluer la santé de leur
clientèle de PME, mais avec le temps il s’est révélé inefficace pour plusieurs raisons.
D’une part, son caractère purement quantitatif a encouragé les PME souhaitant
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banques, l’utilisation de cette méthode n’est pas assez motivante et ce, pour trois
principales raisons : le nombre des agences de notation externe est insuffisant (les
plus connues sont Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch) ; les exigences en fonds
propres sont plus importantes ; et les entreprises n’empruntant pas sur les marchés
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de capitaux (cas des PME) ne font pas l’objet de notation (De Coussergues, 2007).
D’où le recours à la deuxième approche basée sur la notation interne. Avec cette
méthode, l’évaluation du risque de défaillance de la contrepartie est assurée par la
banque elle-même qui, pour le faire, tient compte des facteurs aussi bien quantita-
tifs que qualitatifs.
Le système de notation interne permet à la banque de choisir entre deux méthodes :
l’une dite avancée et l’autre dite de base. Ainsi, si la banque opte pour la méthode
avancée, elle aura à déterminer les quatre indicateurs de risque, à savoir : la proba-
bilité de défaut, l’exposition en cas de défaut, la perte en cas de défaut et la maturité
moyenne restant à courir sur l’engagement. Si la banque opte pour la méthode de
base, elle n’aura à déterminer que la probabilité de défaut de la contrepartie, les trois
autres indicateurs de risque restent de la compétence du superviseur. Au Maroc,
c’est cette dernière méthode qui est appliquée par les banques.
Les apports de l’outil de notation interne appliqué aux PME : le cas de la Banque
Populaire
Avant 2008
Avant 2008, la Banque Populaire (BP) utilisait la technique de cotation (scoring)
qui lui permettait d’évaluer le dossier de crédit présenté par les PME à travers
l’étude des critères suivants :
• la qualité des engagements : la BP cherchait à éviter d’opérer avec les PME dont
l’un des crédits s’est transformé en une créance en souffrance ;
• la situation financière : la BP cherchait à s’assurer de la bonne santé finan-
cière de la PME en tenant compte de deux ratios : d’une part, l’équilibre de
la structure financière (la PME étudiée devait disposer d’un fonds de roule-
ment positif et assez suffisant pour financer une part importante de l’actif
circulant hors trésorerie, en principe de plus d’un tiers) ; et d’autre part, la
rentabilité (la BP utilisait en particulier le ratio mettant en relation le cash
flow avec le chiffre d’affaires moyen des trois derniers exercices : lorsque ce
ratio dépassait 10 %, cela signifiait que la PME concernée disposait d’une
capacité d’investissement et que, par la suite, elle serait en mesure d’honorer
ses engagements) ;
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Financement des PME
• le taux d’endettement : la BP acceptait d’opérer avec les PME ayant déjà béné-
ficié d’un ou de plusieurs crédits, à condition que les charges financières y affé-
rentes ne dépassent pas, de préférence, 5 % du chiffre d’affaires réalisé.
L’analyse menée par la Banque portait aussi sur l’importance des garanties présen-
tées par la PME, la qualité de ceux qui la dirigeaient ainsi que la situation du secteur
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dans lequel elle opérait. La PME la mieux notée était celle obtenant un total de
points égal à 60 répartis dans le tableau ci-dessous.
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L’obtention d’une note totale égale à 60 permet à la PME d’être cotée « A » sur
l’échelle de cotation des risques2.
La technique de cotation appliquée par la Banque Populaire lui a permis de nor-
maliser la procédure de traitement des dossiers de crédits et de mieux apprécier la
qualité du risque encouru vis-à-vis de la PME.
Après 2008
Afin de se conformer aux exigences de Bâle 2, la Banque Populaire, à l’instar de
nombreuses autres banques marocaines, a mis en place à partir de janvier 2008,
l’outil de notation interne (méthode de base) qui a pu combler les lacunes de la pre-
mière technique. Cet outil a permis l’élargissement de l’échelle de notation (Tableau
2) qui doit comprendre « un nombre de classes minimales (sept classes d’emprunteurs
sains et deux classes de défaillants) en partant de la définition réglementaire de référence
de la défaillance proposée par Bâle » (Tordjman et Freiha, 2003).
2 De 50 à 60 points, cote A ; de 30 à 39, cote B ; de 40 à 49, cote C ; de 0 à 29 cote D. Source : Direction aux crédits des entreprises de la
Banque Populaire.
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C Bon [70 ; 75]
D Assez bon [63 ; 69]
E Moyen [54 ; 62]
F Passable [46 ; 53]
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Financement des PME
Dettes nettes / Fonds Propres (FP) Permet de dégager l’engagement de
l’entreprise dans l’affaire. Il est préférable
que ce ratio soit inférieur à 1, mais il ne
devrait pas être trop faible (moins de 30 %).
Si c’est le cas, l’entreprise est considérée
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comme trop prudente et ne profite donc pas
de toutes les opportunités qui se présentent
à elle.
Ratio de liquidité réduite = (actif circulant Permet de savoir si l’entreprise dispose de
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- stocks) / dettes à court terme la liquidité nécessaire pour faire face à ses
dettes à court terme.
Fonds de roulement (FDR) / Actif circulant Permet de savoir si l’entreprise dispose d’un
hors trésorerie FDR suffisant, permettant de financer les
opérations courantes de l’entreprise.
Résultat net / FP Permet de mesurer l’aptitude de l’entreprise
à rentabiliser les capitaux engagés par les
actionnaires.
Croissance du Résultat net : (Résultat Permet de donner une idée sur le
net N - Résultat net N-1) / Résultat développement de l’activité et sur la
net N-1 performance de la gestion au sein de
l’entreprise.
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d’abord aux facteurs de risque et, ensuite, aux scores calculés.
Pour ce qui est des facteurs de risque, ils ne contribuent pas à part égale au calcul
de la note finale. La banque attribue à chacun d’eux un coefficient (poids) qu’elle
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Pour la Banque Populaire, les facteurs les plus déterminants dans le calcul du score
quantitatif sont : d’une part, la vitesse de rotation de capital, du fait que son aug-
mentation implique une hausse de taux de profit qui est d’une grande importance
pour la PME car elle exprime sa capacité d’accéder au crédit et surtout de pouvoir
le rembourser ; d’autre part, le ratio de liquidité réduite considéré comme un ratio
clé pour les banques, il leur permet de s’assurer de l’aptitude de la PME à honorer
ses engagements à court terme et, par la suite, à pouvoir continuer son activité sur le
long terme. McMahon (2004) a ainsi associé la liquidité à une question de survie de
la PME. Ceci a été confirmé par l’étude de Welsh et White (1981) qui a montré que
les PME peuvent survivre assez longtemps sans bénéfices mais qu’elles s’approchent
de la faillite dès qu’elles doivent manquer un paiement important.
Par rapport au score qualitatif et parmi tous les critères qui servent à son calcul, la
BP donne plus d’intérêt au dirigeant et à ses qualités. A cet égard, nombreux sont
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les auteurs qui ont considéré la personnalité du dirigeant comme une des clefs de
la réussite entrepreneuriale (McClelland, 1961 ; Gartner, 1988 ; Cooper, 1993 ;
Saporta, 1994), d’autres l’ont même qualifiée de facteur déterminant dans la déci-
sion d’octroi du prêt bancaire. C’est le cas notamment de Papin (1997) qui précise
que « le crédit repose tout d’abord sur l’homme ou la femme qui crée (ou développe)
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l’entreprise et sur la confiance que le banquier peut avoir en cet homme ou cette femme :
confiance en son honnêteté, sa loyauté, son esprit d’entreprise, sa capacité d’adaptation
et sa compétence ».
Concernant les deux scores calculés, quantitatif et qualitatif, la BP associe à chacun
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d’eux un poids qui varie en fonction du chiffre d’affaires réalisé par la PME, comme
le montre le tableau ci-dessous.
Il ressort du tableau ci-dessus que malgré le nombre si important des critères inter-
venant dans le calcul du score qualitatif, ce dernier n’est jamais considéré comme
étant le plus déterminant dans le calcul de la note finale ; ceci montre encore une
fois que l’outil de notation interne vise à permettre à la banque d’être assez objective
au moment de l’appréciation de la PME.
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et mettre en place de tels systèmes que pour être agréé à l’approche NI et de ne s’en servir
qu’en saisie » (Banque des règlements internationaux, 2006). Mais dans la pratique,
il s’est révélé que la note calculée « ne décide pas de l’octroi de crédit » (Fleitour,
2010), elle doit faire l’objet de nombreuses discussions entre les personnes respon-
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sables pour décider de servir ou non la PME concernée. La notation interne n’est
donc qu’un simple outil d’aide à la décision, son rôle consiste principalement à
permettre aux banques « d’identifier les niveaux de risques individuels caractérisant
chacun de leurs prêts et de s’assurer une rémunération appropriée des risques qu’elles
prennent » (Commission européenne, 2007).
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En ce qui concerne l’échelle de notation, celle adoptée par la Banque Populaire
comprend neuf classes d’emprunteurs, ce qui correspond au nombre minimal exigé
par Bâle 2. Celle retenue par Attijariwafabank n’est composée que de huit classes
réparties dans le tableau ci-dessous.
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(FDR*360) / CA 8,32% de la relation débiteurs 15%
4,68% avec la
FDR / BFRE
banque
LMT : Long et moyen terme ; RN : Résultat net ; FDR : Fonds de roulement ; CA : Chiffre d’affaires ;
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finale, la banque ne tient absolument pas compte des informations relatives au
projet à financer et ce, même si la PME concernée a présenté, au moment de la
demande de crédit, un dossier comprenant, entre autres, son business plan sur cinq
ans, le plan de financement et le cash flow prévisionnel.
Nous constatons donc que l’outil de notation n’aide pas assez la banque dans l’ap-
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préciation du risque de défaut relatif à la PME.
Recommandations
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L’outil de notation interne est mis en place pour qu’il soit au service de la banque
et de la PME. Pour la banque, il cherche à lui permettre d’améliorer sa rentabilité
à travers une économie des fonds propres. Quant à la PME, il vise à lui faciliter le
financement de sa croissance à travers un accès plus rapide et moins contraignant
aux crédits bancaires, tout ceci dans l’objectif d’assurer la stabilité du système finan-
cier et de renforcer sa solidité.
Tous ces objectifs ne peuvent d’ailleurs être atteints que si l’outil élaboré et appliqué
par la banque est de qualité, chose qui n’est pas encore assurée.
Pour cela, nous recommandons :
• d’élargir l’horizon temporel de la notation en intégrant l’expérience passée de
l’entreprise et les prévisions futures relatives au projet à financer ;
• de faire de la notation interne le seul et unique outil de prise de décision, ceci
permettra de garantir l’objectivité recherchée ;
• de s’assurer que les outils de notation approuvés ne présentent pas de diver-
gences, ni de contradictions entre eux ;
• de mettre à la disposition des PME, l’outil de notation interne appliqué pour
leur évaluation, ceci permettra d’instaurer plus de transparence dans la relation
banque - PME.
Conclusion
Un outil de notation interne de qualité est, certes, une condition nécessaire pour
réussir l’opération de crédit, mais elle n’est pas suffisante. Deux autres conditions
doivent alors être remplies (Benthami, 2012). La première consiste, pour la banque,
à confier l’opération de notation à des personnes compétentes et vigilantes qui par-
viendront à évaluer la PME sans erreur. La seconde consiste, pour la PME, à travers
le respect des recommandations du code spécifique de bonnes pratiques de gouver-
nance des PME, à agir avec sincérité en vue de pouvoir tisser une relation durable
avec son banquier. En effet, « en établissant des relations à long terme avec leurs clients,
les banques sont bien placées pour connaître leurs besoins et apprécier le risque de leurs
différents projets » (Diamond, 1984 ; Jensen et Meckling, 1976).
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Financement des PME
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• DIAMOND W. (1984), « Financial Intermediation and Delegated Monitoring »,
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