Vous êtes sur la page 1sur 245

A propos de ce livre

Ceci est une copie numérique d’un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d’une bibliothèque avant d’être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d’un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l’ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n’est plus protégé par la loi sur les droits d’auteur et appartient à présent au domaine public. L’expression
“appartenir au domaine public” signifie que le livre en question n’a jamais été soumis aux droits d’auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu’un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d’un pays à l’autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l’ouvrage depuis la maison d’édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.

Consignes d’utilisation

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s’agit toutefois d’un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:

+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l’usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d’utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N’envoyez aucune requête automatisée quelle qu’elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d’importantes quantités de texte, n’hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l’utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer l’attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d’accéder à davantage de documents par l’intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l’utilisation que vous comptez faire des fichiers, n’oubliez pas qu’il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n’en déduisez pas pour autant qu’il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d’auteur d’un livre varie d’un pays à l’autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l’utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l’est pas. Ne croyez pas que le simple fait d’afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d’auteur peut être sévère.

À propos du service Google Recherche de Livres

En favorisant la recherche et l’accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le frano̧ais, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l’adresse http://books.google.com
~
\

I
0

g .
I
.

.

\
I n

a I I
. _ u l
I.
D

.
\
l

‘ I
d
I n

9
J I Q

v ~ ‘a I .
A _k a

0“
a I.
ti

. s
'. ' )
.
\
' 1
5 .

C4 n

v * ‘ -

I
\ .
Q

\
I.
\ I
o u 1 l

'

I ~ “/
4 I
I

. \ l
' . .I

l
o

.
\ _.

\ u

_ - . l .
- \ o
.
l

I \

\ l
\

‘I

_~

-’


CEREMONIAL

L’ASSOCIÀTION RELIGIEUSE

DES DAMES DE LA CHARI’I‘É

DE S. BENOIT.
‘T

“ -- on.
‘\
I

I _ u _

a ‘L

HP Î (\ "F!" T! "T
o.’ j Ÿ”. Li t... -4.
( N -.-. -‘ -v.> ‘ q...‘ q.
|'
. '53!
‘0|’ L.||Q uII'
! \ Î. I..|Ë‘.Âlæluæñ!.Ïf
.l.

'.

..
9‘?

.-Q

.’ “oc I "" Mm‘! "lafiñ""l a “ . à « mu.t‘vp« W‘! .W


‘O ..
*-.
bn\'

' c/(’ 00
11.1‘ .mÆv, (/{q/Mfl/{i Æwm (Æ ,wzar, â’èf ffk/filëï’ (/0‘
fil”! .‘L /(’ (id/Id’ vwz/ww /Hll' Â’ /(‘PI/I‘ (24’ .Ïm‘mt‘, [PI/fi?” (/0
1 ( , ; l l I

/”Iü’, ( 0 l/(ll/J‘ 0 I/l’ll/I' Æ /)(Il.l' ÉI/I/ (/‘d‘l/ we /.

a; fill'lÂî’, 050x J.l(i0T, J'mvum‘mm (/0 flIJ‘YI/IÂ’IZ/I/[IM r/t’ (â/IIÂIÏI}{,

Il." 4 .
’ ' ‘ - , ’ l

.ü/10J‘l’ (I J! ÂIIMûA//æ lié’ //d/M/Idéë .


'' .r me æ&'ü”~— (èw‘w‘îôt~Êx 9 Il: ÛWI‘LÜMÏV‘W-«Çêl '
A fi .
" rM’ La .
-CÉRÉMONIAL
DE
/
1
L’ASSOCIATION RELIGIEUSE
DES DAMES DE LA CHARITÉ

DE s. BENOIT,
ÉTABLIE A PARIS,

PAR H. L. G. D****.

Jutorisée par le Décret impérial du 7 mars )806,


jbnde’e par celui du 25 juin 1806, et définitive-—
ment approuvée par Décret du 23 avril 1807 ,
avec permission de l’e’tendre dans les divers
lieux de la France. . ‘

DÉDIÉ A NOTRE-fi)AME DE‘ PAIX.

"r
A PARIS.

M. DCCC. IX.
' ' '. if?

‘ . .rfi
I.. Jan...
#1 .. .3 .
w.
h ~ Ü. x.
i 4; u. x, I
. .
a... . n: r .
.. .9.-.“ J; l.
‘ .
~~.;

n.
a r . Il.‘
. n‘: . .
«t o
. r. , .. n
f: . . val .7
. n A"
N I ...
.
A. .3 \I
. l. U
I

t T
.
1 cu‘
.
‘la c au.
\
J'AI
. l un»
a
. I .
i
‘4:- .
.l.
I l
x
'
I
Y
p.0
_
.v .
J Ü. ,.
a:
.v
n .
l .
s ‘
f r 4
'
II... .I .
. V .
æ u .
.
~ . n .
.
..
R‘
v .
v . -.
.J l. 0v
.9’ -
tu ‘
.1 Y
. 1..
r,
o
'
.r.
.A
14
l . Ü t
. c ..
lav‘...
n
D1
.,
,
J
U q
..
\I;
J a g
‘a
[lin
UTILITÉ DES CÉRÉMONIES.

Un 0 MM E étant ‘ composé de corps et


d’ame doit appliquer l’un et l’autre à ho
norer Dieu; l’ame par le culte intérieur, et
le corps par le culte ‘extérieur. Ce n’est pas
que Dieu ait besoin de ces signes extérieurs
pour connoître. l’intérieur de l’hommeymais
c’est par ces exercices corporels que l’homme
s’exicourage et se réveille pour prier et gémir
avec plus de ferveur et d’humilité.
C’est donc en ceci que vous devez faire
paroître votre sagesse et votre intelligence
devant tout le monde en la sainte présence
de Dieu, afin qu’il agrée toutes vos prières
et supplications, et que toute gloire lui soit à
jamais rendue.
I \_ L
I
.1
_
I)
.cl‘ Il
I u) t
‘w \
\9 I’
a Il .
l
1 a
a I
o ! o Q
I
f
I
A
I.
A
s
'

'a
.
.c
\‘

la
‘hi

I. l
I
I.
I . \l on
I.

a
J
'4'

I I
‘I

n
l l I
o u
v n
‘O

IQ
l
i I
1
O
F ,

CÉRÉMONIAL
iL’ASSOCIATION RELIGIEUSE

" DES DAMES DE LA CHARITË

DE s. BENOIT,‘
Établie à Paris , d’après les décrets impériaux
d’autorisatz’on définitive.

QUAND les souverains, pri‘nc‘es ou ‘pi-in—


cesses viennent, pour la-premiète fois, dans
cette communauté, dès qu’on les voit arri—
ver, on sonne toutes les cloches, et on ne
discontinue que quand ils arrivent à 1’Ë
glise. Les ecclésiastiques seront revêtus d'un
3 lis; le‘ remier, d’un su lis et d’une
clÎæiîæÇ Les. Feligie'uses seron:Pà l’Ëglise re—
vêtues de leurs grands habits, et -se met—
tront à genoux; les anciennes, le plus près
de la grille. ' .
. Lorsqu’ils sont près de l’Eglise, les ecclé—
siastiques vont en procession , avec la croix,
1
(2 )
à la première porte pour les y recevoir. En—
trant dans l’Église, le célébrant leur présente
l’aspersoir; ils se mettent ensuite à genoux
sur les carreaux préparés; le célébrant leur
présente la croix à baiser; on les conduit
au grand autel; on touche l’orgue, pendant
leur entrée; ou chante le Te Deum lau—
damus ,.4 ou le Cantique Benedictus , si
c’est dans la Semaine Sainte, avec les versets
et oraisons marqués au Pontifical.
Si leurs majestés ou des princes deman—
dent à entrer dans la clôture, sans entrer
dans l’Eglise, les ecclésiastiques iront les
conduire à la porte du monastère, où la
supérieure et les religieuses iront les rece— .
voir precessionnellement avec la croix, et
l’eau bénite; on chantera, selon le temps,
le Te _Deum , ou le Benedictus , sans ver—
sets ni promus, et les conduisant dans
leur choeur, d'où la supérieure, accompa—
guée de dewnou trois , les menera aux en—
droits les plus marquans , ayant tout pré—
paré à cet effet , afin de leur procurer une
réception digne , ‘et convenable.
C( "5 .) \ ‘ ‘r ' _
Ce’œ’monäe' qu’on ‘tËËZÎÇ“Ë)ÊSQËVÛF ‘làt‘s"‘éz'e ‘là;
_ pæ‘mz‘èreentréæ;
Lorsque Je—‘M'gr l’.4“i‘6ÿäîîäf8,
1’Archevêque viendra "

faire la visite en ce monastère, lasacri‘stine


aura soin que l’Eglise et les autels soient
1proprément ornés, et mettra, au côté de
l’épîtrfe du grand autel .,gle cérémonial pour
dire les oraisons , et sur la dernière marche
de I’autel un siége, où. il y auraçun,priçæ
ieu couvert d’un tapis avec un carreau _,
et sur la crédence une étole et uñechape;
pon préparera quatre flambeaux, deux cier—
ges , avec ‘les autres choses nécessaires pour
la visite du très-Saint-Sacrement : elle
mettra «Iatis la sacristie , la croix , deux
\ chandeliers garnis-de\leur cierges, le bé
nitiar , l'encens , et une seconde étdé~
On sonnera sept clinspour assemlzhærtoutç
la communauté : les religieuses resteront à ge—
. noug, leurs cierges allumés. Aussitôt l'arrivée
de Mgr 1’Archevêque les prêtres iront lereoe’.
voir avec la croix, les deux acolytes tenant les
deux cierges allumés : deux autres porteront
le bénitier avec son aspersoir, une petite sbn—
nette; un autre, l’encensoir plein de feu; et
suivront quelques autres ‘prêtres, procession—
nellement , en bon ordre.Etant à la porte,
(4)
devant lui, le plus ancien lui fera une courte _
harangue , et le conduira à l’Egliseoù, en
entrant, le chapelain lui présentera, avec‘
-l’aSpersoir, de l’eau bénite; un‘ autre, l’en—
censoirpour bénir l’encens, avec les céré—
munies ordinaires; et le chapelain, «après
avoir encensé trois fois le visiteur, et fait
une profonde inclination , remet l’encènsoir
à celui qui le portoit. Pendant ces céré—
monies, celui qui porte la sonnette , la
sonnera pour donner le signal à la sacristine
d'ouvrir les rideaux de la grille ; et les chan
tres qui sont à genoux devant la grille com—
rnencent, si c’est Mgr l’Archevêque, ou
Évêque, l’antienne Sace’rdos et Poniÿ“eæ :
7si ce n’est qu'un envoyé de sa part pour
Visiter , on chantera Ecce Sacerdos ma—
gnus , que le chœur poursuivra fort posé—
‘ment,et solennellement, pendant lequel on le
conduira devant le grand autel, où il se
mettra à genoux, au sié‘ge prépare’. L’an
tienne achevée, on dira les versets et l'o
raison suivante , auxquels les religieuses ré—
pondront: / '
Ecce SacerdOs magnus qui in diebus
suis placuit Deo; -|- Ideô jure, jurando fecit
illum Dominus crescere" in plehem suam.
( 5 )‘
74'. Bex_iedictionemzomium gentium de—
dit illi, et .tflstar‘ræntæmæisuum enræ'firt‘rùaÇvit
super,et
Filio caput ejus, -|- ldeo.Ï)deo
Gloria
, Patri,
‘l ' et_
t.'.‘.‘,\ »...u - _. .4, .\..,-1.. ..4
1,;E;9qé;i,fle~:{ùam«'Evëque. {_ .' , ',
'.dnt.*Saeer&äs et pontîä‘ërr et viîiù‘tiiin‘ñfiiäâ
fex ,wääsmt”bone ,* î=nfipopulb-sic -pläcuisti'
~ R.
V.-‘‘E’?
Domino;Ptbtç‘éîäibñ‘ñ’ôèfiëF'äsÿi‘êàDèÿÿ.‘f{
x‘e‘s'j5ibê
:l.‘.z *.:*ïl inîîiægbääaäïtîfinü‘æar:
: seryur}r~:tuum.
un‘ =‘1 , ! v _ ?'-=‘~ "n’“‘v‘t»'
~

.ÏF~ÎPËË5;‘ñÏ"~Ë1‘;ÊPÊÏ€PËËUll~1 “’é ; i
V. Mitte ei , Domine, auxiliu_m de sancta..
.Rrt«Elï dqëî~@~ mers sans ~ . 3:2; -=
Nilril,proficiafiinämäcua :in en.‘ K >
B.‘ EtLfililb iniquiflafiax;ñofi .apponat no
cére eh! nuise :?.r'IJ?~nr' asb _u .zgali5. :;'.2 ..
V.‘ Bofiräné4èxlæt’ædi‘ùä’a‘tiefièm meàmj‘r 1'
12.. Et clamm{ _më&€‘~ä& tÿ‘veniafi“”
" "Ï’Ï’Bdfi‘i‘ix‘iùsfi’c‘a‘bfècuifi’l '
R.' "Ët‘Ëifiñ"‘spiri_tuïiæ,o‘Ë_”.
Deù‘s,lifimflium
'?x-' - v’ ". visi’taœr, qui ces, pâternâ
;',.‘l lia‘ .

dilectionè,-'œnsolaris‘ , prætefide s0cietati


' nostræ gratiam tuam , ut per eos in quibu_5
C .5")
habites, t1mm in nobis sentiamusÏ ad’ventum.
Per;Ghristum;Domimämswum. J ' ‘
32 ‘'75 ‘F .- : ~ J‘ï H -> «'LTY'ï‘
Aprêscela , on chantera une au .'ènne à la.
Ste Vierge’, avec le bèÏ'set'"et’_l’Ûrenzus.
Pendant cette antienne‘; lë‘æh’àpelain pré
senteral’étole au visiteur, et;}’éucenäoiæ :si
CÎÇëË;.MgF 11’A1‘Çbê%fiüfl ,{ on, ilui-;présente* ,
à laver ses mains, et on tient allumée,nne
bougie svæv;waw~rel~sqsaque5 41q1&:?9“Î9m5
porter, lorsqu’il maÿche,devapt ou à (gâté, un
acolyte~
trois 'én~ àiirplis.Ï
coups,‘le avoir encensé
Trè‘s"—'Säibt’—"Sæièi‘êifi Jt,,{on,
chante: 0‘Saîæz‘iêififl’i’0k’efiïuà‘ :‘b’ezäslijui
nbb'iälimî’rëtcjllllfi (ont mu ,1‘; Ï)‘fll;f‘. . -.
Le visiteur ayà‘li‘læ' “eléfliä4‘é-î‘ld-bé’ñéfllç’ciîèænfle
chapelain ayänt=rèmäisîé SéSäèteŸnenË; clans
letahernacle , inirpnéSæhtæ; l’étaflafihbirä pour
faire l’absolution des prêtres, selon les *céæc
rémgrieepçrtéess ;æ~1<QBmifiœl s: ales;grêtres
quiCela
1’ase~stent. 11255 répandent—amas < 53
étant achevéànilhyisit‘era;l,çs,gaintes

huiles et les autels,Û_ét (sinc9rprpgngera la


sainte rness’e, si c’ést’le‘ifiatîñ. ' 1
Si 1’Evêque ou laÀrë’rièvêque n’entre pas
dans la clôture, (en! ;Ghæintemf l'errTè,æDæum
après la sainte messe, avec le verset‘; '. ‘.3:
l._ 3 r i’! ,iL~x; .; 111.,IÈ1’31Ï33’3’LŒ'1
. _ ‘ \ -
(7)
V. Ben’edi‘camus Patrem et‘ Filium cum
. sancto Spiritu. t
B. Landemns et superexaltem'us eum in
secula'. ~ r
o B E M U 5.
Ûrlàni‘pdtén‘s sempiierùe Deus , qui dedisti
famulis tuis in confiessione verœfideiæternæ
Trinitatis gloriam 'â'gnoscere , et in potentia
'majestatis adorari ùnüätem, quæsumus , ut,
ejusdem fidei firmi‘tàte, ab omnibus semper
muniamur.-.adversis. Per christum Domi
mrm nostrum. Amen. i
Prières. lotis-que lii ‘sfifiérz'îeurè' assemble son
l ‘ "côn’seil. ' . n
' 4.41223. p .1. L'" m
Les mèresr'dlsçgètes étant réunies , la su
périeùi‘èlcbmhiéùcèïïlbâï’eñi- Sqncte et vles
Orcmutè‘; et a-niwasgemhlee le verset et
Pgraison suiwanœ. ami-n’ lll -" : ‘L
vie mida Densÿinätî‘
. ' tuær‘... .zg .I"Lzzj .

R‘; ConÈrma hoc‘, Ïÿëus', quod pperatus es


. . ' . . - a: a
mnob1s..r
- m .1 , h ‘. w . ,_ .
‘- vil-i ‘m JÀAQÂÏEÎMU 5' ..5 vu.‘
1 xPristzix-ndbisglqtbtSzSs-wumusj Domine, auxi

lium gratiæ tuæ, ut quæ, te autore, facienda


( 8 )
cognovimus , bœc , te‘ operante; impleanius:
Per Christum Dominum nostrum. Amen. "
Lorsqu’il s’agit d’affaires temporelles , la
supérieure terminera l’asseinble’e par le verset
et l’Oremus suivans : ,
V. Mitte nobis , Domine , auxilium de
sancto. _ _ 7~ .
B. Et de Sion tuere nos.‘ '‘ ‘ '
Protector in te0sperantium
a E n U s. Déus ,- sine quo

nihil est validum , nihil sanctum , multiplica


super nos misericordiam tuàm, ut te rectore,
te duce, sic transeamu_sü per bona temporalia,
ut non amittamus ætern\a. Per Christum
Dominum nostrum. Amen.
, .”_n~. . 2
Prières et cérémonies quel’pn dortfmæ, lors
des élections et réceptions en chapitre. ,, ,~
La messe de cette heure Se‘ra=ditè en l’honJ
\
neur du Saint—Esprit,;et a la fin de cette
messe , on dira l’hymne Ïfe_ni Creatar’, les
versets et Oremus. " ~' ' ~ , ~_
V. Emùæ. B. Et renovabis. V. Ui«’a pro
nobis.‘ R. Ut digni; V."Justus ut palma.
B. Et florebit, V. Domine .exaudi,3R.uEt
damor. ‘ . ,:‘H.,J_ ,,;l,, ,gg;ü .
. .
\ ._ \
(9)
OREMUS.

Spiritum nobis, quæsumus, Domine , tuyæ


caritatis infunde , ut quos uno pane satiasti ,
tua facias pictatè concordes“ , .
Defende, quæsùmus,Domine, béatâ Mariâ'
semperVirgine intercedente, istam ah omni
adversitate familiam , et toto coide tibi pro—
stratam, ah hostium propitiùs tuere clemen—
ter insidiis. V . . * . ‘ ,_ .fl:;—;
. Excite, Domine,in Ecclesiâtuâ,spiritun{
cui heatus Benedictus abbas servivit , ut
eodem nos repletæ, studeamus amare quoç1
amavit , et opere exercere quod docuit. Per
Christum Dominum nostrum. Amen.
‘ L _ ‘ v~ ‘ ‘.‘ :..‘a.‘..

Le chapitre fini, la supérieure commem‘ge~


Laudhte Dominum omnes gentès , et fini-g
par. le verset: {~ 1~ ._ L ’L .‘ë-m
Benedicamus Patrem 'et,“‘Filium,’ cufii’
Sanc't‘oSpiritui ~~ ‘- - "‘.'* ‘ .\ ' _
L‘audemus ‘et superexalter’n'us "ë‘m~n ‘ in \ se:
cu‘hp'xx. ' . ~ _ .'-‘ , ' '.;\,'l.

" -‘ “onnmus. ,
"-" ' ..\ ’. t’. I.)
_ Actiones nostyras , quæsumus ,_ Domine,
aspiraùdo prævei1i, vetadjnvando prosequerç;
( 1° )
ut cuncta nostra oratio , et operatio , à te
semper incipiat, et per te cœpta finiatur. Per
Christum Dominum nostrum.
Après cela, on commence le Deprofyndïs,
' qui est continué à l’ordinaire.
Lorsqu’il est question du chapitre prin—
cipal , on fait les prières des quarante heures.
o-‘-.‘ A- 4!‘., >—

Extrai_t du cérémonial des religieuses de


l’ordre de S. Benoît , dévouées à l’adorati‘on
perpétuelle,'et à l’enseignement gratuii
desieunes Demoiselles. ’2 '
' PRISE D’HAB'IT D’UNE SËCULIÈRE.
A, À . ,
La veille la sacristine aura soin de pre—
parer toutes les choses ne’c‘ess‘aires pour la
cérémonie (‘du lendemain)‘, savoir: tapis ,
cierges , aubes , surplis , [autres objets 'et
9msmm~»: dM~age l
Le jour de la prise d’ha6it arrive’ , après
la première messe , on rendra [aspirante a
saflzmille. La réve’rende mère pi*ieure,ÿou
la maîtresse des noeices, _ en la présentant
à ses parens , leur dira: ‘
a . ;, ’, .,sl"~ï 8' l

Messieurs et Mesdames, nous vous remet—_


tons Mademoiselle‘ämfi‘e‘parente , Pour lux’
( " )‘V _
donner mie entière liberté de choisir le
monde, ou d’entrer dans la sainte religion.

_ .L'heure de la cérémonie étant’ arrivée ,


la pastulantesera conduite à l’Eglise pan
ses parens,*oæpar les, personærtesqui les
enfant qui‘se tiendra
représentent, p/Fèô‘zd’dlïfîa\ d’une‘
et accompagnée .

En ‘entrant dans l’Eglise avec rec‘ueille


ment, elles feront une profonde révérence
au Saint—Sacrement , et se mettront à ge—
houx‘, à la plÎ’iäë }2réf7arée,où ‘se trouvera un
cierge allume’;pn‘gs; de«La,postulantc. Le
saint sacrifice _dç_lq megs‘e_çftgnt offert à
son intention , :el}le unira son cœur, s}a rvo—:
laine’ là .ZŸotÏèÂS’eigpeÿr, lai‘ demandant
d’èiztr‘àr ddm‘jç ses Iiài’n’t‘e‘lc späsazm. j ‘ ”
-:m en nana si, ëäñéfleäïefiü
.ezwzæægnäaæa yasr;«*%tt ‘S’à‘ifimfi‘äiäFëä
mænt ‘,"dw &tiitèIî‘sflrîf‘äù de< {à saga
Viæætg’äes
la novice, LæMæämmdt&é uïtîe”äi“aiæñ
quisen Q‘qræçg‘nk‘fin du missel.

L’_aspiranÿte tiendra ' un_Æier eo, ‘pendant‘r le


."3 (.J - LlJt.r.r.aJ «H... J U U. .t..\) v
em Cleatqr et llEvan z Ç_' ,elle .sera can
diiite ‘t‘i ÏÔÏ/Ÿ'ËIÎÆÊ " ses’ 1Ëäl‘ëhä , portera)
‘nages-sympa de req«anw q’~eettê
üa*pféfiäfieätLê‘ÿîfiæ:desänhflî‘artdË'ëärä
quelques pièces d’orjflàäîF—à‘iÿhäfir‘là'fl1‘b‘ii! ,
. ( 12 )
charité avec laquelle elle s'immole (‘z-Dieu‘:
‘A la communion , elle se présentera seule
à la balustrade, et s'en retournera à sa
place-Aussitôt après Iasainte messe , com
mencera. le sermon , après lequel elle pren
dra son cierge, ‘et sera conduite devant
l’officiant qui, demeurant assis pendant que‘
tous les assistans seront debout, et l’aspi-D
rante a genoux , l’officiant lui fera les de—
Ma chère
mandes fille , quel est votre
suivantes: -' dessein?
‘ ' - ‘

L’ASPIRA1V~T-‘E‘. _ ' ~,~ "»>


M.,est,ou
d’entrer
Sein mon
dans Révérend
ce monastère‘,
assistée Père, mon
etiç1’y'être
de la gr‘â‘cav (le _des—"
reli—Î
Dieu

gieusé , pour y honorer et_ “adorer Jésus—il.

Christ, immolé
réparation ‘sur nos
, et pour autels. en._esprit_
m’employfl» selon ‘ la,

sainte obéissance , à l’éducation -des*enfans, 3,


L’O rfir“1 c 1 A'1Ÿ:;r."Hk‘ ~5 ‘\i.

\ Yous plus‘glorieux
cellent, ne pouvoir. avoir; ui1{_~ '(‘lessein
à Diep,a~ avan;

;~àgça;_ à votre‘: salut.‘ Mais avez—vous pensé


sérieusement ~aux obligations ' que 350115
devons vousamposent . b\,
(15)
L’AS_PIRÀNTEQ

Oui, M.; et, appuyée sur les miséri—


cordes de N. S. J. C. , fespère m’en ac
quitter. '
L’OFFICIANT.
Nous croyons que c’est le mouvement de
la grâce de Dieu qui vous fait prendre cette
sainte résolution ; mais afin qu’il vous éclaire
dans l’exécution de votre généreux dessein ,
nous allons demander avec vous les lumières
du Saint—Esprit.
On chantera le Verii Creator. 7. Emitte
Spiritum , etc. B. Et Renovabis , etc. Ore-‘
mus : Deus qui corda, etc., et Deus qui
nobis sub Sacramento , etc.
Après ces oraisons , l’ofliciant et ses as—
sistans se retournent vers l’aspirante ; l’of—
ficiant lui impose les mains sur la tête, pour
l_’offrirà Dieu; ensuite il chante:
V.Adjutorium 1105- V. Notre secours est dans
trum in nomine Do— le nom du Seigneur.
mini. .
R.Quifecit cœlum R. Qui a fait le‘ ciel et la
et terram. terre. . va...
-

/
‘( 14 )
OREMUS. r_n 1 o N s.‘
Respice , Domine Regardez favorablement ,
propitiùs , super banc Seigneur , votre servante, et
famulam
Àcustodia tuam,et
tuæ mu—eam mettez—la sous la sauvé—garde
de votre bonté paternelle)
niat pietatis , ut sanc— afin que , par le secours‘ de
tæ religionis proposi— votre grâce , elle conserve
tum , quod, te inspi— l’habit de la sainte religion
rante,suscep1t, te pro qu’elle va prendre , et dont
teg6nte, illæsum eus— vous lui avez inspiré le désir‘;
todiat. Sit in en , Do— Donnez—lui ,Seignèur , parla
mine,per donum Spi— vertu ,du Saint-Esprit , une
ritûs tui, prudensmo— modestie prudente, un es—
destia , sapiens beni— prit‘de sagesse , de douceur ,
gnitas , gravis lenitas, mêlé de fermeté , la sainte li
gasta libertas. In ca berté de vos enfans, et qu’elle
ritate ferveat, et nihil n'aime que vous ; qu'elle vive
extrà te diligat; lauda— d’une manière louable, sans
biliter Vivat, laudari— désirer les louanges; ‘'qu’elle
que non appetat; te in ‘vous glorifie par la sainteté
sanctitate corporis, te de sa vie, et la pureté de son
in animæ suæ purita ame ; qu’elle vous craigne
te glorificet , amore par amour, qu'elle vous serve
te timeat , amore tibi de même, qu’elle mette sa
serviat. Tu ei sis ho gloire 2 son bonheur , sa voâ '
nor; tu gaudium , tu lonté à vous plaire. Soyez sa
V01untas, tu in mœ consolation dans ses peines ,
rore solatium , tu in son conseil dans les perple
ambiguitate consilî xités , sa défense dans les
um , tu in injuriâ de— contradictions et injustices
fensio, in tribulatione ' ' qu’elle aura à essuyer, sa pa-‘
\
(15)
patientîa , in pauper— .tience dans les afllictions,sa
tate abundantia , in richesse dans la pauvreté , sa
jejunio cibùs, in infir— nourriture dans le jeûne , son
mitate medicina, in te médecin dans ses infirmités; -
habeat omnia , quem qu'elle possède tout en vous,
diligere appetat super qu'elle désire aimer par des
omnia; per te, quod , sus toutes choses; qu’elle soit
nunc propomt , eus— fidèle à observer la règle
todiat , et scrutatori qu'elle se propose d'embras—
pectorum , hon cor— ser maintenant; enfin , que
pore placitura , sed pour plaire à Dieu, scruta—7
mente, transeat in nu— œur des cœurs, non-seule—
merumelectorumtuu— ment par des actions exté
rem. . rieures, mais encore plus
Qui vivis et regnas par ses affections , elle soit
in secula seculornm. admise au nombre de vos
élus, par J. C. N. S.
li’. Amen. Ainsi soit—il. u

Âussität les chantres entonneront l'an


tienne: ’

. ’
PrudentesVirgines, Vierges sages , preparez
aptate vestras lampa— vos lampes; VOICI l'époux
des; ecce sponsus ve qui vient , allez au-devant de
nit , exite obviam ei. lui.

L’officiant et ses assistans se rendront


‘en procession, avec la croix et l'eau bénite,
à la porte du monastère; [aspirante les sui—
vra , accompagnée de ses pæ‘ens. Les relie
(16)
gieuses sortiront de leur côte’, en chantant
le pseaume cxx.
Levavi oculos meos J’ai levé les yeux vers les
in montes , unde ve montagnes , pour voir d'où
niet auxilium mihi. me viendra du secours;
Auxilium meum à Mou secours vient du Sei
Domino,quifecit cœ gneur, qui a fait le cieletla
lum et terram. terre,
Non det in com Qu’il ne permette point
motionem pedem tu— que votre pied soit ébranlé ,
um : neque dormiet et que celui qui vous garde
qui custodit te. ne s’endorme. À
Ecce non dormita Certes , celui. qui garde
bit, neque dormiet : Israël , veillera toujours , et
qui custodit ’Israël. - il ne sera pas surpris du som
mail.
Dominus custodit Le Seigneur, est celui qui
te :Ïiominus protec vous garde : le Seigneur est
tio tua, super manum ' votre protecteur, c’est luiqui
dexteram tuam. vous tient par la main droite.
Per diem sol non Le soleil ne vous brûlera
uret te, neque luna point, pendant le jour, ni la
per noctem. lune ne vousnuira point, pen
dant la nuit.
Dominus custodit Le Seigneur vous délivre
te ah omni malo : cus ra de tout mal : que le Sei—
todiat animam tuam gneur prenne votre ame en
Dominus. sa garde. ' - _
Dominus custodiat Que leSeigneurvous garde
iritroitum tuum , et à votre entrée et à votre, son
exitum
_ __ ( l7 ) . ~ .
exitum tuum , ex tie ,.depuis ce temps jusqu'à
hoc nunc et usque » jamais. '
i_n seculum.
Gloria Patri et Fi— Gloire soit au Père, au,
Iio , etc. Fils , etc.
Pendant cette procession , et le chant de
ce pseaume, deux pastulantes, avec des
‘écharpes sur leurs bras , pêrteront, l'une la
croix, l'autre la couronne d'épines, et sui—
wront la révérende mère, la croise à droite,
la couronne à gauche. Etant toutes sorties,
et arrivées à_la porte de l'avant-chœur, en bel
ordre, les plus âgées, près la porte de clôture,
laisseront un grand espace pour laisser
passer la révérende mère , et ses deux as—-.
sistantes. Si le pseaume ne suffit pas , les
chantres reprendront le dernier _verset ,
après Dominus custodiat, etcÏ, après lequel
le chœur reprendra l'antienne Prudentes
Virgines , et toutes les religieuses rangées ,
on dira Gloria Patri , etc. Ensuite lesipor—
tières ouvriront la porte, toutes les reli—
gieuses saluêr0nt, par une inclination, l'as—
' semhlée qui en fera une semhlahle. La pos
tulante fera la révérence, se mettra ‘à ge—
nouæ, les mains jointes, à la place préparée.
rde
L’officiant s'adressant à la révérende
;or mère , lui dira :
um
( 18 )
M.“", ‘au nom de toute l'Eglise , je vous
présente cette personne qui vous demande
d'être reçue dans votre maison, au nom—
bre de celles qui se‘ dévouent à l'adoration
du Très - Saint Sacrement , et à l'éducation
des enfæins. - '
La révérendefinère, ayant fait une in
clination , dira: ‘
M. , nous recevons très-volontiers , celle
que vous nous présentez, au nom de l'E
glise;_ mais avant qu'elle fasse son entrée
dans ce monastère , agréez qu'elle expose ses
souhaits , et que nous lui demandions quelles
sont ses Intentions».
La re’vé’rende mère Prieure, s'adres
sant à la pdstulante , lui dit :
_ Ma fille , quelle est votre intention?
Ma très-'réVéœnde mère, je‘ vous de.
fnande très—humblement l'entrée, et le saint
habit, étant animée d'une volonté sincère, ,
de consacrer le reste de mes jours en hom—
mages et réparations au Très-Saint Sacre
ment de l'autel, et à l'enseignement des
jeunes personnes , selon la règle du glorieux
( I9 ) ' -
père S.- Benoît, les réglemens et statuts de ce
monastère}
La révérende mère Prieure.
Vous me paroissez décidée à mener une
Vie pénitente ; mais il faut encore vous rap—
peler que celles qui veulent se fixer dans cette
école de vertus , doivent renoncer à leur pro—
pre volonté, n'avoir d’autre intention que de
plaire à Dieu,s’exeiçant continuellement à
se rendre conforme à l’image de son Fils
unique crucifié. Et pour parvenir à la per—
w
fection de l’état auquel vous nous suppliez de
vous admettre -, ilfaut supporter contradic
tions ,' travaux, peines intérieures et extéa
rieures. Nous prions le Dieu tout—puissant
et bon, qui, par sa divine miséricorde , vous
y appelle, qu‘il vous assiste de sa sainte pro—
tection , afin que vous suiviez avec humilité
et fidélité les inspirations de sa grâce, etque
vous trouviez votre force au pied de sa sainte
croix. ' '
La révérende mère, en lui présentant la
croix , se met a 'genoux.
L’aspirante prenant le crucifix que lui
présente la révérende mère , l’adorera , et
‘t (20)
on entonnera "0' Crux Ave , si c'est hors le
temps pascal, sinon on chantera‘,
Dulcissime Domi— - Mon très—doux Seigneur
ne Jesu Christ‘e , per Jésus—Christ , par la vertu de
virtutem sanctissi— votre sainte passion, rece—
mœ passionis tuæ , vez-moi au nombre de vos
suscipe me in hume fidèles servantes.
r0 victimarum tua
mm.

Les religieuses , après une inclination ,


s'en retournent pendant que la postulante
se lève pour demander la bénédiction de ses
parens. En se retirantprocessionnellement;
le clergé du côté de l'Église , les religieuses
à l'intérieur, entonneront sur lesiæième ton.
Lætatus sum in his Je me suis réjoui lors—
quæ dicta sunt mihi: qu'on m'a dit : nousirons en
in domum Domini la maison du Seigneur.
ibimusf
Stantes erantpedes Nos pieds étoieut fermes
nostri , in atriisvtuis dans votre enceinte, 6 Jéru-.
Jerusalem. salem.
Jerusalem quæ edi— Jérusalem est bâtie com me
ficatùr ut civita‘s ; cu— une ville, dont tous les ha
jus participatio ejus bitans sont unis ensemble.
in idipsum. '
Illuc enim ascen Car c'est dans elle que
derunt tribus, tribus sont venues toutes les tri

-. _ .4 ..
(21,)
Domini : testimo— ‘bus’ ’ toutes les tribus du Seià
nium Israel ad con— gneur , selon l'ordre qu'il en
fitendum nomini Do— avoit donné à Israël , pour
mini. ' ‘y célébrer son nom.
Quia illic sederunt ' C'est là que sont établis
Sedes in judicio : se— les trônes de la justice , les
des super domum Da trônes sur la; maison? de Da
vid. vid. ? . ,
Rogate quæ ad pa— Deman dei regarde
cem sunt Jerusalem ; la pair de Jérusaleni : 6 Cité
et abundantia dili sainte, que ceux.qni vous ai—
gentibus te‘Î ment , ‘soient dans l'abon
dance.
Fiat pax inviflute Que la paix soit dans vos
tua, et abundantia in forteresses , et que l'abon—
turribus tuis. dance règne dans vos tours.
Proptèr fratres Je parlais de ce qui ré
mecs , et proximos garde votre paix , ô Jérusa—
meos,‘ loquebar pa lem ,.à cause que mes frères
cem de te. et mes proches sont vos ha
bitans. '
Propter domum J'ai cherché à vous pro
Domini Dei nostri_ , curerpdu bien, parce que‘ la
quæsivi bona tibi. maison du Seigneur notre
Dieu est dans votre enceinte.
Gloria Patri et Fi— Gloire soit au Père , au
lio , etc. Fils‘, etc.

Pendant ce pseaume les religieuses con—


duiront l'aspirante devant lagrille du chœur.
Etant à genoux, la re’vérende mère Prieure
('22)
lui posera sur la tête la couronne d'épines ;
en lui disant :
Ma fille, vous devez porter les épines en
ce monde ,, pour recevoir dans le ciel une
couronne de gloire immortelle.
. ' Les chantres pendant ce temps chanteront :
Veni, verni sponsa Venez, venez épouse de
Christi , accipe coro- Jésus 5 Christ , acceptez. la
nam, quam Deus couronne que Dieu a pro—
promisit diligenti— mise à ceux qui l'aiment.
bus se.
- L’apirante se lève et chante l’antienne :
Elegi abjecta esse J’ai préféré une cellule
in domo Dei mei Je- dans la maison de Dieu , aux
su — Christi, magis ‘magnifiques palais des grands
quàm habitare in ta- du monde.
bernaculis peccato— -
rum. '
Cette antienne achevée ,. elle se mettra ,à
genoux , et l’qfficiant étantprès de lagrill6,
elle dira: l‘ _
Monsieur, je vous supplie de me faire la
grâce de benir mon entrée dans la sainte re—
ligion.
L’officiant chantera,
V. Dominus v0- 7. Le Seigneur soit avec
hiscum. vous.
(25)
R. Et cum spiritu R. Et avec votre esprit.
tuo.
OREMUS. PRIONS.

Domine Jesu Seigneur Jésus—Christ, roi


Christe , rex regum des rois , et souverain des
et Domine dominan— souverains , qui sortant de la
tium,quià patre egre— gloire de votre Père pour
diens, et in mundum ' entrer dans le monde, et
ingrediens , ut 1108 venir nous délivrer des mains
de manibus inimici de l’eunemi de notre salut,
liberares , et ad Pa« et nous rappeler au Paradis
triam paradisi revo— notre patrie , qui avez pris
cares, de immacula— un corps exempt de tout pé—
tâ Virgine , carnem ché , dans le sein d'une
niundissimam susce— Vierge trèsvpure; jetez un
pisti; respiœ super regard Favorable sur votre
banc famulam tuant, nouvelle‘ servante, résolue
mundum,cum pom— de quitter le monde avec
pissuisreliñquen{ern, (toutes ses pompes; faites
etinhoc sacro monas— qu'elle vous serve constam—
terio, tibi,_ Domine, nient dans ce saint monas—
Deo su0 vero, sancta— tère, comme’ une victime
rum animarum spon— ' embrasée d'amour pour vous
so , eam , _tanquam qui êtes sonDieu, le fidèle
amoris tui victimam, époux des saintes ‘antes, afin
perpetuô facias deser— ‘que quand elle sera arrivée
vire, ut cum (lies ex—» au terme de savie, purifiée
trema fiaisquç eiu_s de tous ses péchés , elle
advenient, emundata puisse parvenir au myaume
ab omnibus peccatis, des Cieux, où vous Vivez à
( 24 )
ad regna cœlestia va— jamais , et régnez éternelle—
leat pervenire ; qui ment.
vivis et regnas Deus, Ainsi soit—il.
in secula'seculomur.
R. Amen.
L’qfl’iczhnt, en l'aspergeant d'eau bénite, dira
à haute voix : ‘
Benedictus sit talis Benie soit une telle sortie, '
exitus, multô magis , disons, plutôt, une telle en—
.introitus , in nomine ï trée , au nom du Père, et
Patris 'l' et Filii , et du Fils, et du Saint—Esprit.
r Spifitùs Sancti .
Amen. - , ‘Ainsi soit-il. *

‘L’qfliciant se retourne pour bénir les habits ,


ensuite la maîtresse des novices l'emmène 4‘t l'écart,
' et ‘se mettant à genoux , la re’ve’rende mère lui
6ter‘a la croix et la' couronne d'épines, et la se—
‘conde sa‘crz‘stz‘ne apportera’lè bassin, dans le—
quel seront les ciseaux pour—{couper les cheveux ,
lesquels seront présentés pari‘, la mère maîtresse à
la re’ve’rende mère Prieure. . .

Le chœur, pendant ce ’temps , chantera le


psea‘ume LXXXIII, et I'Ave tnaris stella.
Quàm dilecta ta—- Que vos tabernacles sont
bernacula tua, Dorhi— aimables,‘ 6 Dieu des armées !
' ne virtutum , concu- mon ame ne‘sauroit plus sou—
piscit et déficit anima ‘tenir l'ardeur avec laquelle
( 25 )
‘mea , in atria Do— elle soupire après la demeure
mini. du Seigneur.
Cor meum et caro Mon cœur, et mon ame ,
mea exultaverunt in sont transportés de joie au
Deum vivum. moment que je pense au
Dieu vivant.
Etenim passer in— Le passereau sait se trou
venit sibi' ‘dorñum , ver une demeure; la tourte
et turtur nidum sihi, relle sait se faire un nid, où
ubi ponat pullos suos. elle met ses petits à‘couvert
des injures du temps.
Altaria tua,Domine Que ne puis—je ainsi dans
virtutum : rex meus mes malheurs, ô Seigneur
et Deus meus. tout-puissant! ô mon roi! ô
mon Dieu! trouver un asile
dans votre sanctuaire.
Beatî quïhabitant Heureux ceux qui habitent
in domo tuâ Domi— dans votre maison, Seigneur!
ne; in secula secu— ils n’ont point d’autres occu
lorum laudabunt te. pations que de vous louer. .3
Beatus vir,cujus est Mais heureux encore celui
auxilium ahs te; as qui,dansl’aflliction,mettout
censiones in corde son appui en vous, qui, dans
suo disposuit , in cette vallée de larmes, dans ce
valle lacrymarum, in lieu d'épreuves , où votre
loco quem posuit. Providence l’a conduit, s’é—
lève par les degrés d’une vive
espérance au dessus de ses
peines.
Etenim benedic— _Car le souverain législa—
tionem dabit legisla— téur fera sentir sa bonté à
( 26 )
tor ; ibunt de virtute ceux qui espèrent en lui; il
in virtutem : videbi— augmentera leurs forces de
tur Deus Deorum in plus en plus, jusqu’à ce qu’ar
Sion. rivés à Sion , ils y jouissent
de la présence du Dieu des
Dieux.
Domine, Deus vir— Exauœz donc ma prière ,
tutum,exaudi oratio Seigneur, Dieu tout—puis
nem meam : auribus sant ; écoutez , Dieu de Ja—
percipe, Deus Jacob cob, les vœux que je vous
adresse pour revoir votre
tabernacle.
Protectornosœr as 0 Dieu , notre protecteur,
pice Deus: et respice regardez-nous; jetez les yeux
in faciem Christi tui. sur celui que vous avez oint.
roi de votre peuple, et rap
pelez—le dans votre demeure,
Qui: melior est Un seul des jours que je
dies una in atriis tuis passerai dans ce saint lieu,
super millia. me sera infiniment plus doux
que mille autres que je pas
serois partout ailleurs.
Elegi abjectus esse J’aimerois mieux demeu
in domo Dei mei, rer obscur et méprisé dans
magîs quäm hahitare la mai‘sonde mon Dieu, que
in tabernaculis ped— de ‘demeurer honoré et dis
catorum. ‘' tingué parmi les pécheurs.
Quia misericor— Dieu aime à faire miséri
diam , et veritatem corde , et à montrer sa fidé—
diligitDens: gratiam, lité dans ses promesses; il
l
(27)
/ et gloriam dabit Do— me rendra son amitié et me
minus. gloire.
Non privabit bonis , Il comblera de biens ceux '
eos qui ambulant in qui vivent dans l'innocence:
innocentiâ: Domine . heureux donc , Dieu tout—
virtutum, beatus ho— puissant, l'homme qui espère
mo qui sperat in te. en vous.
Gloria Patri et Fi Gloire au Père et an
lio , etc. Fils, etc.
Ave maris stella , Je vous salue , brillante
.
,etotle .
Dei mater alma , (lcla mer, qm,_en met
Atque semper virgo tant au monde le Sauveur ,
. I
Felix, cœli porta. nous avez heureusement pro
curé l'entrée du ciel.
Sumens illud ave En recevant cette glo
Gabrielis 0re , rieuse salutation de l’Ange‘
Funda nos in fiace,Gabriél, vous concevez ce
Mutans Evæ ~nomen. lui qui a fait notre paix
avec Dieu , et vous devenei,
à meilleur titre qu'Eve, la
mère des vivans.
Solve vinela reis , Obtenez la liberté aux
Profer lumen c.æcis; captifs , et la_,lumière- aux
Mala nOstra pelle aveugles : obtenez - nous la
Bona cuncta posce. grâce d'éviter le mal , et'de—
mandez pour nous tous les
biens dont nous avons be—
'\ soin. ’ ’
Monstre te esse Faites voir que vous êtes
matrem ;' ‘- - ‘véritablement notre mère
( 28 )
Snmat per te preces , faites parvenir nos prières
Qui pro nohis natus , jusqu’à celui qui, pour nous
Tulit esse tuus. sauver, a bien voulu ‘naître
de vous.
Virgo singularis , Vierge incomparable, au—
Inter omnes mitis , dessus de toutes les vierges;
Nos culpis solutos, faites , par votre puissante
Mites fac et castos. intercessi0n , que délivrés des
liens‘du péché, nous prati
quions, à votre exemple ,
les vertus de douceur et de
«
chasteté.
Vitam præsta pu— Obtenez-nous cette inno—
ram , cence de mœurs qui conduit
Iter para tutum; à Jésus- Christ , afin que le
Ut videntes Jesum , voyant un jour dans sa gloire,
Semper collætemur. nous goûtions à jamais avec
vous la joie et la félicité des
Saints.
Sit laus Deo Patri, Louange à Dieu le Père :
Summum Christo de louange à Jésus—Christ, No
cus , tre Seigneur : louange au
Spiritui Sancto; V Saint—Esprit. Qu'un même
Tribus honor unus. et souverain hommage soit
rendu à la Sainte Trinité.
Ainsi soit-il.
Pendant ce temps , la révércnde mère , prenant
les ciseaux et coupant les cheveux, dira à voix
basse :
Sit Dominus Jesus Que Notre-Seigneur Jé
( 29 ) _
Christus, ornamén— sus- Christ soit l’ornement
tum eapîtis tui, et de votre tête , et que lui ap
ille cujus es , super— partenant,ilretranche toutes
flua intersecet,‘et Om— les choses superflues, toutes
nem se0uli vanita— les vanités du siècle.
tem.
La mère maîtresse répond, Amen , et l’aspz‘—
rame dit : ' -
Portio mea, Domi— Seigneur, que ma portion
ne, dixi custodire soit de garder fidèlementvos
Iegem tuam. saintes loix, et d’être atten—
tive à suivre en toutes cho—
0
ses votre voix.
La mère maîtresse de’plier‘a la robe, et la pré—
sentera à la révérende mère, qui l’en revêtz‘m ,
en disant: ' '
Induat t‘e Domi— Que le Seigneur daigne
nus novum homi— vous revêtir du nouvel hom—
nem , qui secundum me qui a été créé selon Dieu,
Deum creatus est in dans la justice, et dans la
justitiâ et sanctitate sainteté de la vérité.
veritatis. R. Amen. R. Ainsi soit—il. -
En donnant le chapelet.
Que Notre SeigneurJésus—Christ, qui vous
a conduite ici,soutienne votre bon ne volonté,
et que par sa miséricorde, et l’inærcession
de la sainte Vierge sa mère , il vous accorde
la persévérance pour la bien exécuter.
(5°)
En donnant la ceinture.‘
. Præcingatte Domi Que Notre Seigneur dai—
nus zonâ justitiæ et gne vous oeindre de la jus
cingulo puritatis , ut tice et de la pureté d'une foi
Cum prudentibus vir vive, afin que vous soyez ad
ginibus ad sponsi tui mise au nombre des vierges
thalamum admittaris. prudentes.
B. Amen._
En mettant le scapulaæ‘r‘e.
Scuto suce protec— Que le Seigneur notre
tectionis circumtegat ' Dieu , vous accorde sa pro
te Dominus, et armis tection , vous arme de son
suas potentiæ te mu— bouclier; et que munie des
niat. R. Amen. ' armes de sa puissance, vous
terrassiez vos ennemis. .
En donnant le voile.
Accipe , ancilla Recevez , servante de Jé
Christi,santumvelum sus-Christ , le voile de votre
probationis tuæ, quo épreuve; ayez une foi in
operimento armata , tègre , une espérance cer
ac fide integra,spe cer— taine , une charité sincère ,
ta , caritate sincera , afin que le Tout—puissant vous
præstet omnipotens accorde de remplir parfaite
Dons inofi'ensum pro ment le cours de votre no
bationis cursum im— viciat. '
plere. R. Amen. ‘
Pendarfi qu'on lui attache la couronne, mêlée
d'armes et defleurs , l'aspirante dit.
Stipate me spinis , Couronnez-moi d'épines ,
(5!)
fulcite me florihus , ornez-moi de fleurs, car je
quia amore langueo. brûle du désir de m'im—
moler au Seigneur.
De suite , la révérende mère lui donnera un
cierge allumé’, en disant :
Accipe, charissima Recevez, ma chère sœur,
soror, lumen Christi, la lumière de Jésus-Christ ,
quo sancto lumine, afin qu’éclairée de ce divin
igneque dulcisäimæ flambeau, embrasée du feu
suœ caritatis succen— de sa très- douce charité ,_
sa, in terhplo sancto soutenue de la ferveur du
;wr= gloriæ suæ represem ' Saint- Esprit, ornée de ses
tari merearis. dons célestes, vous méritiez
B. Amen. d'être reçue dans le saint
temple de sa gloire. Amen.
Lorsqu’elle rentre étant revêtue des habits de
I la religion, on recommencera, Monstra te esse
3.

re
Matrem; l’aspz‘rante étant à genoux, les reli—
1—
gieuses entonner‘ont Suscepimus.

‘r. Suscepxmus, Deus, Nous avons ressenti, ô


misericordiam tuam, mon Dieu, les effets de v0—
lus in medäo templi tui. tre miséricorde dans le mi—
Le lieu de votre sanctuaire.
o— Cette antienne achevée , l’aspirante chantera:
Regnum mundi,et J’ai méprisé toutes les
omnem Ot'natum se choses de ce monde , j’ai
et‘? culi contempsi prop— quitté toutes les pompes du
ter amorem Domini démon, pour l’amour de No.
35,
mei Jesu-Christi. tre—Seigneur Jésus—Christ.
(52)
Le chœur. ,
Quem vidi , quem Parce que je l’ai aime’, que
amavi , in quem cre- j’ai cru en lui.
didi, quem dilexi.
Seule, la novice entonnera, et le chœur sou—
tiendra ,' Eructavit , etc.
Eructavitcormeum, Ma langue , fidèle inter
verbum bonum , di—- prête , avec rapidité répète
co ego opera mea ce que Dieu seul vient de me
regi. dicter.
Le chœur. ‘
Quem vidi , quem Parce que je l'ai aimé, que
- amavi , in quem cre- j'ai cru en lui.
didi, quem dilexi.
Les chantres.
GloriaPatrietFilio, Gloire soit au Père, au
et Spiritui Sancto. Fils et au Saint—Esprit.
Le chœur.
Quem Vidi , etc. Parce que , etc.
.

Ensuite l’ojficiant lui imposera son nom


en disant :
A Ma fille , ayant quitté les habits du siècle ,
Vous ne devez plus vous souvenir du monde:
pour vous aider, nous changeons le nom que
vous y avez porté, en celui de Sœur N. , au
nom de N. S. Jésus—Christ.
Aussitôt
(55)
'
'Jussitôt l’o‘rgue donnera le ton pour commen—
. .
cer le Ps. cxxx. .!

Ecce' quàm bo— Qu’il est avantageux et


hum , et quàm ju— v qu'il est doux à des frères de‘
cundum habitare, fra Vivre dans l’union 1 ' ‘
tres, in unum! ' "
_ . . \
Sicut unguentum Cette umon est semblable
in capite, quod des à l'essence, laquelle répan—
cendit * in harbam‘, ‘dne surf la tête d’Aaron cou
barbam‘ Aaron. loit le long de ‘son visage ,‘-
, ‘ Quod descendit in . et descendoitjusgue sur le
oram vestimenti ejus; bord de son vêtement; elle
sîcut ros Hermon qui est semblable à la rosée qui
descendit in Ïn0ntem
.
' tombe" sur les niontagnes
a :|.A
Sion. ‘d’Heniaon et de Sion, et qui
les rend si fertiles.
|) Au À ' c '
Quoniàmillicmanf' , Car on règne l’unmn , là le
davit Dominus bene— Seigneur répand abondam
il! dictionem , et vitam ' ment seë bénédictions et ses 7
nsque ‘in sæcufllumt faveurs ; on y jouit d'un bon
V’:
heur constant. - . .,
La noviceyse levera. etfera une profonde re’ve’—«
rentre ; elle sera Conduite devant la re’vérende
m mère Prieure ,- et à genoux ;ïlu‘i 6az‘sera la main
pour marque de son obéissance : la re’ve’rende
mère , en là releva’nt , lui dir‘a : ‘ '
Ma fille, que Dieu vousdonne la paix" je
Vous reçoisen son nom. _ '. 7
La novice-continuera de saluer les religieuses.’
5
(54)
Durant le baiser de paix , on chantera les versets
joints au pseaume Ecce quàm bonum.
Le baiser de paix ne doit être qu’une simple
inclination de tête envers la novice, sans s’em—
brasser, en disant :
Que la paix du Seigneur soit toujours avec
Vous , ma sœur.
Ayant traversé le chœur, et salué l’autel , elle
se mettra à genoux pour recevoir la bénédiction
de l’qfi’iciant , qui chantera les versets et les orai—
sons suivans :
V. Ostende nohis, V. Seigneur , montrez
Domine, misericor— nous les effets de Votre mi—
diam tuant. ‘ séricorde.
R.Et salutflt‘etuum B. Et donnez—nous la grâce
da nobis. . de la vie éternelle. _
V. Confirma hoc V. Achevez Seigneur.
Deus.
R. Quod opératùs 11. Ce que vous avez opéré
es in nohis. en nous.
V. Salvam fac an— V.' Sauvez votre servante.
cillam tuam.
R. Deus meus spe R . Suivantl’esperance que
rantem in te. elle a mise en vous.
V. Esto ei Domine V. Soyez , Seigneur , ' son
turriS fortitudinis. rempart et sa force.
'R. A facie inimici. Il. Contre ses adversaires.
V. Nihil proficiat V. Que l’ennemi de son
inimicus in eâ. salut ne puisse rien sur elle.
( 55 )
B. Et filius’iniqui— B. Et que le fils de l’ini—
tatis non apponat no quité n'essaie pas de lui être
cere ei. nuisible. 7
V. Mitte ei auxi V. Envoyez-lui du secours
lium de sancto. de votre sanctuaires .
B. Et de Sion tuere B. Et du haut de votre
eam. trôpe , daignez la proté—v
ger. ‘
V.'Domine exaudi V. Seigneur, exaucez ma
pratiouem meàm. ' Prière.
R.Et clainor meus B. Et que ‘mes cris s’élè—
ad te veniat.. vent jusqu’à vous. _
V. Dominus vobîs— _7’. Que le Seigneur soit
cum. avéc vous. ' '
B. Et cum spiritu R. Et avec votre esprit.
tuo. _
oRn U s. PRIONS.
Adesto , Domine, Exa_ucez, Seigneur, ries
supplièationibusnos: prières, et daignez bénir ,
tris, et banc famulam sanctifie‘r et consacrer cette
tuam , cui in saucto nouvelle servante , à laquelle
tuo nominè habitum ‘{nous av’onsjdonné , en votre
hujus sanctæ religioe _saint nom, l’habit de cette
nis imposuimus , be-. _ sainte religion, ‘ afin qu’elle
ned.icere , et couse: ‘ vous serve fidèlement dans
crare , et sanctificarev ce nouvel état ,qu’elle y per—
digneris , put in eo ti-5 A.’ {sévère
;y viveconstamment , qu’elle
dans la’ sobriété, la
bi fideliter desei‘vîat ,
constanter permane—_ justice et la piété, attendant
at , sohniè, justè , et l'heureuse espérance de vo—
piè , vivat expecta_ns . tre 8lorieux et dernier avé— »
(56)
beatam spem , et ad— _ nement , qui vivez et ré—
ventum tuum, qui vi— gnez , etc.
vis et regnas , etc. .
Amen. . . \
Ainsi soit-il. '
0 un M U s. p n 1 o N 3.
Omnipotens sem— Dieu tout—puissant et éter
piterne Deùs , majes— nel , nous prions humble—
tatem tuam supplices .'ment votre majesté, que
exoramus , ‘ut sicut comme votre Fils unique a
unigenitus Filius tuuè été‘présenté dans le temple
per sanctissimamVir-. par; la très-sainte Vierge Ma
ginem Màriam , pro ne , sa mere , comme une
peccatistotius mundi,_‘ victime s’immolant pour les
hostia in templo est péchés de tous les hommes ,
pi*æsentatus : ità banc de même
cette vous servantev
nouvelle accordiezquià
famulam tuam usti
tiæ sanctitatis ti‘1æ fier se consacré ‘à vous , comme
ipsam'facias purifica— une hosÏie à’ la justice et à la
to tibi corpore et spi sainteté , la ‘grâce d‘être pu
r1tu præsentare. rifiée ,' ~par elle—même‘,’d’es—
.:J prit etï‘decorps. 3’ ' '
' Conœde quæsumus ‘ ". Àcc6rdez—nous, nous vous
ômnipo’œns Déus ut‘ zen sup‘pl’xonä, Dieu tout-puis
intercessid nos sanc4 ‘' sant , la grâce de trouver pat‘
tissimaägenitric‘îsmæ, 'totft uïi‘ sujet de joie ”dans
sponsi, Sancti Béne—-‘ ’ Iaprot‘ection de votre très
dicti, ac sanctæ Scho— ' säinte ïuêi‘e', 'S.î ‘Joseph ,
lasticæ , sanctorum' des. Benoît‘, de s‘aiihi‘eScho
omniumAngelorum, ' là’stique,‘ de tous‘ les ' saints
Aposto_lärum ', Mar— ‘Aùges‘,’ des ‘ saints Apôtres ,
’ tyrum, Cbnféssorum Martyrs, Confesseurs, Vier
( 57 )
atque Virginufn , et ges, et de tous vos Elus; afin
omnium Electorum que nous ressentions les ef—-'
tuoru'm , ubique læ fets de leur interces_sioa , en
tificet; utdum eorum même temps que nous re—
merita recolimus, pa— nonvelons la mémoire de
trociriia sentiamus. \ leurs vertus chrétiennes. Par
Per Christum Domi J. C‘. Notre—Seigneur.'
num uostrum.
Amen. . , Ainsi soit—H. . *
Les religieuses se mettront à genoux, l’bfli—
ciant les bénira ainsi que la novice, les aspergeant
d’eau bénite , en disant: /

GratiaDomini Jesu Que la grâce d‘e-Notre-Sei


Christi , et caritas Dei gneur Jésus-Christ et la cha.—‘
et commuhicatio Spi— rité divine, et la communi
ritûs Sancti , sit Cum cation du Saint-Esprit, soien t
omnibus vobis, in no avec vous , au nom du Père,
mine Patrisf et Filiirj‘ et du Fils, et du Saint—Esprit.
et Spiritûs Sancti
Te decet laus , te C'est à vous-Trinité Sain te,
decet hymnus : tibi Dieu , Père , Fils et Saint—
gloria Deo Patri,, et Esprit qu’appartiennent la
Filio cum Sancto Spi louange , la gloire, lescan
ritu in sæcula sæcu— tiques et les actions de grâ—
lorum. ces , dans tous les—siècles’ des
siècles.. . .
R. Amen. ._Ainsi soit—il.
(58)
.p;-; n," a-— "

SUITE DU CÉRÉMONIAL DES muses n’nu‘xr.


\

Il y a trois réceptions , celles des séculiè


res , celles des anciennes religieuses admises
et aggrégées , et celles des converses.
Cérémonial de la prise d’hahit , pour
l'admission d'une ancienne religieuse.

Tierce étant fini.


En allant chercher la religieuse , on
chantera : Prudentes Virgines , etc.
La révérende mère, en l’ahordant , lui
dira :
Voici notre Seigneur qui vient au devant
de vous , ‘pour vous mener dans le lieu de
ses délices , et y combler de grâces celle qui
travaillera à s’en rendre digne. Voulez—vous
le suivre, en portant la croix en ce monde ,
pour le posséder en l’autre éternellement ?
La religieuse répondra :
Je le désire de tout mon cœur.
En la prenant par la main , elle enton
nera, le Ps. cxx1.
( 39 )
Lætatus sum in his J’ai ëté comblé de joie,
quæ dicta sunt mihi ; en apprenant que nous irionâ
in domum Domini dans la maison du Seigneur.
ibimus.
Stantes erant pe— Jérusalem,‘ bientôt nous
des nostri , in atriis aurons le bonheur de nous
tuis , Jerusalem. Voir assemblés dans ton tem
ple.
Jerusalem , quæ Jérusalem, tu esbâtie pour
ædificatur ut civitas , être la demeure d’un peuple
cujus participatio ejus qui vive dans l’union et dans
in idipsum. la paix. '
Illùc enim ascenÏ—' Car selon la promesse faite
derunt Tribus, Tri à Israël , tu recevras dans ton
bus Domini, testimo enceinte les Tribus qui com
nium Israel , ad con— posent le peuple du Seigneur,
fltendum nomini Do— afin‘ qu’elles s’y occupent à
mini. glorifier son nom.
Quia illic sederunt v ., - Là, sera le tribunal souve«
sedes in judicio, se min de justice, et le siége
des super domum Da— ' de l’empire accordé à la mai
v1d. . son de David_. \‘ . "
Rogate quæ ad pa— ‘liaisons, mes-frères, fai—
cèm sunt Jerusalem; sons des vœux pour le bon—
etabundantiadfligen heur d'eJérusalefn, et disons:
tibus te. _ Sainte Cité , que ceux qui
vous aiment jouissent dans
votre enceinte de ‘ l’ahon—_
danoèïdeî toütïbiens'. ' _A

Fiat pax in virtute ' Que la’ force ‘des mûrs-Et


x
(4°)
tua, et abundantia in des tours qui vous environ—
turribus tais. nent , vous assure une paix
éternelle, et l'abondance qui
l'accompagne.
Propterfratresmeos Vous me rejoindrez à mes
et proximos meos , parensetà mes amis;et c’est
loquebar .pacem de ce qui me fait parler avec
te. plaisir de la paix dont doivent
1 . jouir vos habitans.
Propter domum 130- Vous renfermerez la de—
mini Dei nOstri, quæ— meure du Seigneur notre
sivi bona tibi. Dieu;et c’est ce qui m’engage
à faire. des vœux pour vous.
Gloria Pàtri et Fi— Gloire au Père et au
lio , etc. Fils, etc.
Sicut erat, etc.
On achevera ce p.5‘eaume au chœur, et
on commencera la sainte messe.
Celle qui porte le cierge, passera devant,
et seplacera près du siége, pour donner le
cierge pendant l’Evangile et le Veni CreatOr.
Après leserfitrir‘t’,L l’officiant s’approchant
de la grille, dira ." ‘ ~ ' .
Ma fille , demandez—vous .?
Ana RÈÏ.ÏIÏGIEUSE.
‘Je désire être admise en ce monastère,
pour y_.vivre en religieuse consacrée à Jésus
Chi;iSt ,.immolé sur nos autels, etconSem
J
'( 41 )
mer ma vie à Fadoration perpétuelle, et à
l’éducation des enFans. *
ÀI.’OFFICIÀqN '1'.

Vous ne pouvez avoir un dessein plus ex—


cellent, plus glorieux àDien, et plus avanta—
geux à votre salut : mais avez-vous suffisam—
ment réfléchi aux obligations que ces devoirs
Vous’ imposent? ‘ ')
Lb annx-ernusxz.
M’appnyaæit sur’ la miséricorde de Dieu,
et les prières de nos Sœurs_ j'espère m’en
acquitter, et ‘persévérer.
L’OFFICIANT.
Nous croyons que c’est le mouvement de
la grâce qui vous porte à cette sainte résolu.—
tion; mais afin qu’il nous éclaire dans l_’exé—
cation de votre généreuse entreprise , joi—
guons nosprièx‘es pour demander‘ les lumières
du Saint—Esprit. _ l 7
Il mitonne le Veni Creator,page 144; l’on
gue et les chantres continuent. Après les
Oraisons , page 97, il se retourne, et lui de‘
mande: ' ~ ' ' '’
Ma fille, pe‘rsévérez‘wom dans votre des—
sein: - ' ’ ~
(42)
LA RELIGIEUSE;
Oui, M., je demande à être admise à tous
les exercices de cette maison, et je vous prie
de me revêtir du saint habit de S. Benoît.
L’OFFICIANT.
Puisque vous êtes résolue de renoncer à
votre propre volonté, pour vous conformer à
celui qui vous a choisie pour son épouse, je
Vous présente votre modèle. *~
Elle baise le Crucifix. On bénit les
ha6its, page 70.
Les chantres entonnent:

Dulcissime Domine Jesu-Christe, per


virtutem sanctissimæ passionis tuæ, suscipe
me in numero victimamm tuarum.
La re’ve’rende mère prieure lui pose la
couronne d'épines , en disant à voir basse:
,Ma fille , vous devez porter les épines en
ce monde, pour recevoir dans le ciel une
couronne de gloire éternelle.
c./

Les chantres entonnent:


Veni , sponsaChristi, accipe coronam
quam Deus promisit diligentibus se.
(45)
Elle se lève , et chante : '
' Elegi abjecta esse in domo Dei mei Jesu—
Christi , magis quàm habitare in taberna—
culis peccatorum.

Elle saluera l’assemble‘e, et suivra la pro—


cession, accompagnée de la révérende mère.
Le chœur chantera le pseaume I.XXXIII.
Quàm dilecta ta Que vos tabernacles sont
bemacula tua, Do— aimables, 6 Dieu des armées !
mine virtutum! con— mon ame ne sauroit plus son
cupiscit et deficit ani— tenir l’ardeur avec laquelle
ma mea in atria Do elle soupire après la demeure
mini. , du Seigneur.
Cor meum et caro Mon cœur et mon ame
mea exultaverunt in sont transportés de joie au
Deum vivum. moment que je pense au
Dieu vivant.
4 Etenim passer in— Le passereau sait se trou
venit sihi' domum“, ver une demeure; la ‘tourte—
et turtur nidum sibi,
relle sait se faire un nid , où
elle met ses petits àeouvert
ubi ponat pullos suos.
des injures du temps.
Altaria tua, Do— Que ne puis—je ainsi dans
mine virtutum, Rex mes malheurs , ô Seigneur
meus‘, et Deus meus. tout-puissant! ô mon Roi! ô
mon Dieu l trouver un asile
dans votre sanctuaire l 5
Beati habitant Heureux ceux qui habi—
( 44 ) '
in domo tuâ, Do— tent dans votre maison , Sei—
mine,in sæc_ula secu— gneur! ils n’ont point d’au—
lorum laudabunt te. tres occupations que de vous
louer.
Beatus vir cujus Mais heureux encore celui
est auxiliu_m abs te; qui dans l’afllictiou met tout
ascensiones in‘ corde‘ son appui en vous, qui dans
suo_ disposuît, in valle_ cette vallée de larmes dans ce
lacrymarum, in loco lieud’épreuves,oùvotrePro
quem posuit. [vidence l’a conduit, s’élève
par les degrés d’une vive espé
rance au dessus de ses peines.
Etenim benedic— Car. le souverain législa
tionem dabit legisla— teur fera.sentîr sa bonté à
tor; ibunt de virtute ceux qui espèrent en lui; il
in virtutem; videbi— augmentera leurs forces de
tur Deus Deorum in plus euplns, jusqu’à ce qu’ar
Sion. rivés à_ Sion , ils y jouissent
de la présence du Dieu des
Dieux.
_ Domine,Deus vir— Exaueéz donc ma ‘prière,
tutum., exaudi ora— Seigneur, Dieu tout-puis—
tionem meam; auri saut; écoutez, Dieu de Ja—
bus percîpe , v Deusw cob , les vœux que je vous
Jacob. ' adresse pour revoir votre ta
bernacle. ' _
Protector noster , " 0 Dieu, notre protecteur,
aspice , Deus; et‘ regardez-nous; jetez les yeux
respice in faciem sur celui que vous avez oint
Christi tui. roi de votre peuple , et rap
pelez-ledahâ votre demeure.
\

( 45 )_
. Quia[ melior est Un seul des jours que je
dics una in atriis passerai dans ce saint lieu,
tuis, super millia. me sera infiniment plus doux
que mille autres que je pas
serois partout ailleurs.
Elegi abjectus‘ esse J’aimerois mieux demeu—
in domo Dei mei , rerobscur et méprisé dans
ma'gi3 quàm habi— la maison de mon Dieu, que
tare in tabernabulis de demeurer honoré et dis—
peccatorum : tingué parmi les pécheurs.
Quia misericor— Dieu aime à faire miséri
diam et veritatem di corde, et à montrer sa fidé—
ligit Deus ; gratiam lité dans ses promesses; il
et glOriam dabit Do— me rendra son amitié et ma
minus. gloire.
Non privabit bonis Il comblera de biensceux
eos q'ui ambulant in ' qui vivent dans l'innocence :.
innocentiâ ; Domine heureux donc Dieu tout-Â
virtutum , beatusbo— puissant, l'homme qui èspère
mo qui sperat in te. en vous. ' “
‘ Gloria Patri et Fi— , Gloire au Père et au
lio, etc. ',È_ils , etc.
Ave maris stella , » Je vous salue, brillante
Dei matenalma, . . . _ étoile delamçr, qui, .en ‘met
Atquasemper virgo' tant au monde léSauv_eu_r,
Felix, cœli porta. _ nous avez beureusementpro—
curé l’entréeduciél. ~ 5 l
: Sum’ens illud àve En recevant Tinette glo-'
Gabriefis ore , rieuse salutation de l’Ange
Funda nos in pace , Gabriel, vous concevez ce
( 46 )
Mutaus Evæ nomen. lui qui a fait notre paix
avec Dieu , et vous devenez,
à meilleur titre qu’Éve, la
mère des vivans.
Solve VÎncla reis; Obtenez la liberté aux
Profer lumen cæcis ; captifs, et. la lumière aux
Mala nostra pelle , aveugles : obtenez - nous la'
Bona cuncta posce. grâce d’éviter le mal, et de
‘ mandez pour nous tous les
biens dont nous avons besoin .
Monstra te esse Faites Voir que vous êtes
matrem; véritablement notre mère :
Sumat per te preces , faites parvenir nos prières
Qui pro nobis natus , jusqu'à celui qui, pour nous
Tulit esse tuus. sauver, a bien voulu, naître
de vous.
Virgo singularis, . Vierge incomparable, au—.
Inter omnes mitis , dessus de toutes les vierges;
Nos culpis Solutos, faites , par votre puissante
Mites fac et castos. intercession ,que délivrés des
liens du péché, nous prati—.
quions, à votre exemple ,.
les-vertus de douceur et de‘
chasteté.
Vitampræsta P“" Obtenez-nous cette inno«i
ram , ' ; cence de mœurs qui conduit
Iter para tutum; à Jésus - Christ , afin ‘que le
Ut videntes Jesum,‘ voyant un jour dans sa gloire,
Semper collætemur. nous goûtions à jamais avec
vous la joie et la félicité des
Saints.
}
. I 47 )
Sit 1ans Deo Patri, Louange à Dieu le Père :
Summum Christo de— louange à Jésus-Christ, no—
. eus, tre Seigneur .: louange au
Spiritui Sancto; Saint-Esprit. Qu’un même
Tribus honor unus. et souverain hommage soit
' _ rendu à la Sainte Trinité.
Amen. Ainsi soit-il.
L’officz‘aut s’asseoit : on répétera. Mons—
tr/a té esse matrem, lorsqu’elle reviendra.
Etant arrivée près de la ‘grille , elle en—
tonner‘a : ‘_ "
Regnum mundi, et omnem .ornatùm sæ—
culi cohtempsi propter amorem Domizii
mei Jesu—Christi. ‘
L’OFFICIANT. . ,
\ Ma fille, désormais pour ne plus vous sou—,
venir du monde , nous changerons votre nom;
vous vous appellercz ma sœur N: *
Ellefera une profonde salutation :' la su—
périeuœ la conduira aux pieds de la sainte '
Vierge , où ellé déposera son cierge , se
tournera vers la révérettde mère Prieure‘, et
se mettra à genoux. Elle la relevgra , lui
donnera le baiser de paix, en‘ disant‘!
Dieu vous donne la paix, je vous reçois en
son nom. -
(48)
Elle se relevera, et continuera le baiser
'depaix, pendant lequel on chantera : Ecce
quàm bonum, ‘etc. Elle retournera se met—
tre à genoux à la grille, pour recevoir la
bénédiction du célébrant qui dira : Ôstende
nobis Domine, et les Oraisons, page 35,
ensuite il les aspergera . d’eau bénite,
en disant : Gratia Domini nostri Jesu
Christi, etc.
Le chœur entonnera : Iri convertendo,
page 67; ensuite : Te decet laus, te decet
hymnus : Tibi gloria Deo Patri et Filio,
eum Sancto Spiritu , in sæcula sæéulorum
Amen.
La religieuse retournera au milieu du
chœur faire son action de grâces.

CËRËMOÏIIÀL DE LA PRISE ÎÏHABI'I‘


n'ns‘sonuas couveuses.

‘Le jour et l’heure étantfi.i*és pour la ré


'ception , la postulante sera revêtue de ses
habits séculiers ,' avec toute‘ la modestie
convenable, et selon sa condition; et la
supérieure la conduira pour recevoir la
bénédiction
:( 49
bénédiction de ‘ses panens,‘et leur "consenè '
tement. ' \ ' *!'
La supérieurE,'dè8 ‘la ‘veille; ordonnera"
les détails de la“ce‘rémonièu Toutes les
sœurs apporteront une grande v)igilafiœh
bien observer le cérémonial, et a s'en de.
quitter avec recueillement , justesse et ‘uni—
formité, obsèrvantdefaire une génz_lflé,rion,
en passant devant le saint Sacrement, et
une inclinationau célébrant, et‘~de&ménie
à la supérieure,_r, _ _ ;:.r: .‘z t:‘.
Les__ postulantes seront. assises.pendant
la prédication, et s'inclineront, lorsque ‘la
prédicateur leur; adressant la parole , dira
ces mots :‘Ma sœur'o‘u ma chère sœur. Du-; ‘
rant la cérémonie {elleis’s‘e‘ tiendront à gag}
nouæ, les mains‘joifiæs, et lesjeùæ'btziÇssèîÿi
;_1 (51)
.4 celle des sœurs converses‘, il a pas
d’orgue; le chant des pseaumesfi ainsi-que ' ’
queh’~uesÏ prièresææs‘0nt analogues (‘2' leur‘
état. Elles sa‘ntpràsde la grille ,- avec
un cierge, et à. genoux’, n’ayant point- de
prie Dieu. Le:Pxeg'num mundi ‘est‘tcom-ä
mencépar les deux- chantres qùi disent
le verset et Gloriaædudit répons. L
Le 'pseaume ‘Dominus illuminatio est
chantépar les deux ‘chœurs alternativement.
4
( 5° )
_ La veille du jour que »l’on aura choisi ‘
pour la cérémonie du saint habit, aussitôt
après Prime, toute la communauté se ren
dra en procession au chapitre, en récitant
le De profundis et Ad te levavi. On con
daim la postulante à la révérende mère,
d’où étant éloignée
elle Is’inclinera d’une certaine distance,
profondément.

‘ La. révérende mère demeur‘ant assise


l’interogem ainsi: '
Ma sœur, que demandez-vous? ~
. :- ‘La postulantese tenant droite, et‘ âge—
noux , lui répondra : .
‘ ;Je*demàiidé (‘très-11‘qt‘nhl‘èmeut-la misé
‘ricorde de Dieu, et la. grâce d’être admise
dans votre communauté, par la réception
du saint habit de ,lÎordre de SainbBenoît ,
en qualité sœurcquverse; vous suppliant
de ine_jl’acéçrder pour l’amour de Dieu.‘ En
finissant, ‘elle s’inCliné profondément. ' 5
La révérende mère, fait relever; 'et
s’étantassi3e, selon l’usage, ellerltii fait
une cou‘rte.eæhortation, lui faisant‘:conñoî
tre‘ les austérités ,, .trdvaùæ , peines et dif—
ficulte’s la religion. .4; la fin de ce dis
cours , ellelui demande, si elle. est réso
(51)
lue de persisiefi constamment. ~ elle ne _ ‘
se sent pas tàutes:le;;diæposition5 de pouq
voir perse_’yerer, elle\doiÿ remercier la”=com«
munaute‘, et,é‘e.‘ret,ÿîer. ‘iflu ,conçräz‘z‘e; tout
, a ‘ , " a ‘ '
ce qu en‘ Lui. , repçägfiente neïl «ÿfiagg pq; , ‘
‘ 1 '\ \ n . . r - - 0 a ,
elle répondra ce gye_ ,Ia rehgwn x et son.
.,.‘ ~.~ _ « '. _l-\-J\.\J \\‘, , ,z;\ \ .r '\

zèle lui inspirërbnt,@gg ççqparolgæ; ;=‘A


A u ée s‘rur làv aËeÏde Dieu etnles‘
. .' 1 '., ’< ..
pneres~ de ~eommm1aute, ].espè~.rç pouvom
. remplit _mes dçvojrs,.elz- tQt~lt s1_1ppomter.~
La re‘vè’rcpdçf mèi‘e, =dînsi qùe ;l’mÂç~em
_äle’e, sg.tenant dçbqut; atourr_zéesmcrs]a
~ ::.3 :;Ï: ( ‘ ' . ' -‘ '1‘ -
\. Que Notre-Seignefir Jésus-Christ, par
un effet particulier <1ç..sq |bonte’_,:_vous en
fasse la grâce, afin que vqus‘ puissiez par
venir au royaume {dues} cïèux.'
Toutes, les religieuÇseä répondcñtÀmen ,
et se- mettent’à geîzouær; On dira l'0mi&
son. M- ;_«.
‘. çÀ> Æ
Actjgrçeg g;ostra,s ~, ' quæsnflius , Domine,
aspirando preveni et adjuvando prôsequere ,
ut cuncta no_stra oratjo et operatio , à te
semper incifiiat , et_‘ per te cœpta finiatyr.
Ameniî ‘ <‘ ‘ '
Elle «sera. "èo‘ndu’ite: au chœur,’“où l'on
( 52 stella
chantera, l’Ave maris ) On
se retire, et la postulante retourne dans le
lieu de sdretraite; elle y continuera ses
exercices , prescrits pour le lendemain.
Le jour de la ‘cérémonie, si tôt après la
~melisebasse, ou ähante’e , on passera les
habits de religion’ au‘ dehors , en les” met
tantÂsur une table préparée, à côté de
l’Epîtrè ', pour être bénis pat‘ le prêtre’,
lorsque la postulante 'va s’habiller et que
le chœur chante In .exitu (pag; 55
Aussitôt après la messe, la postulante
se mettra près de_la grille, et " le célébrant,
lui dirai: ‘ '
Ma fille ,> que demandez—vous?
LA rosrux.snrrs.
Je désire être admise'd‘ans ce monastère
'‘ pour y consacrer ma vie à Jésus - Christ ,
immolé sur nos autels , et y suivre les usages
’ et régletnens ‘de la maison, suivant la règle
de Saint-Benoît.
LE CIÎLËBRANT.
Vous demandez , ma fille, à être consacrée
à_Dieu dans l’ordre de Saint—Benoît, qui re
( 53 )
commande de renoncer à sa propre volonté ,‘
de n’y entrer que par l’Esprit Saint, avec
une ferme résolution de pratiquer la morti—
fication intérieure, extérieure, et de vous
employer de toutes vos forces à son service,
et à celui des jeunes enfans 'qu’on instruit
dans cette maison. Avez—vous, très—sérieuse
ment réfléchi aux obligations que tous ces
devoirs vous imposent?

LA POSTULANTL‘
Comptant sur la grâce et la miséricorde
de Dieu, et les prières de la communauté,
j’espère m’en acquitter et persévérer.
L'OFFICIÀN’I‘.

Si vous êtes fidèle au mouvement de la


grâce qui vous a inspiré une si sainte résolu—
tion, Dieu Vous en a‘cCbrcl’era de'nouvelles
par sa sainte protection : mais afin qu’ilnious
éclaire dans l'exécution d’une si généreuse
entreprise, nous allons invoquer le Saint—4
Esprit. ‘
L’Oflîciant s'étant mis à genoux du pied
de l'autel entonnerä : Veni Sancte Spiritus,
~. _ < 54 >'
reple'tuorum Corda fidelium, ~et tui amo-‘
ris in eis ignem ac‘cende. ‘
V. Emite Spiritum tuum, et creabnntur.
B. -’Et ienovabis faciem terræ. '
Oremu‘s. Deus qui Corda fidelium, etc.
'EtgDeus qui nobis sub Sacramento, etc.
Après ces versets et oraison; , le ce’lë—
Ifiant (lit : ~ _
Ma fille , persévérez—vouS dans la demande
que vous avez faite?

LA P-OSTULÀN‘I‘E.‘

Oui, mon père, je demande en toute hu—


milité, d'être admise en ce saint ordre, pour
y servir Dieu tout le temps de ma vie; et
j’espère, par l’effet de sa divine miséricorde,
que rien ne me fera changer de résolution.
LE CÉLÉBRÀN’I‘.
.Que Notre—Seigneur Jésus-Christ, qui
vous a donné cette bonne volonté, veuille ,
par sa sainte grâce, par l’intercession de'la
' très—sainte Vierge, et de tous les Saints ,
vous "en faciliter l’exécution. Ainsisoü-il.
Ici le célébrant bénitles habits, ‘page '70.
(55}
, La maîtresse des novices, qui la con.
duira au.pied de la révérende mère prieure,‘
dans l’avant-chœw, la revêtira des habits
religieux. Pendant ce temps, enchantera
le pseaume cxn1.
In exitu Israel de Lorsqrflsraël sortit de
Ægypto, Domus Ja— l‘Egypte, et que la maison
cob de populo. bar— de Jacob secoua le joug du
haro. . peuple barbare qui l'oppri
Facta est v Judæa inoit depuis sivlong‘-temps ,
sanctificatio ejus, Is— le Seigneur voulut que la na
rael potestas eius.; tion juive luifùt désormais
entièrement consacrée; il
résolut de régner seul sur
Israël.
Mare vidit,et fu— La mer vit ce peuple sur
git; Jor,danis conver—' ses bords , elle se retira avec
sus est retrorsùm. vitesse ; le Jourdain le vit sur
ses rives , il remonta vers sa
source.
Montes~ exultave— Les montagnes à la vue de
runt ut arietes, et col— ce ‘peuple sautèrent comme
les sicut agni ovium. '_ des moutons; et les colli—
nes hôudireur comme des
agneaux.
Quidèst tibi,màre, '- Mer, pourquoi prîtes—V0us
quôd fugisti? et tu, la fuite? et vous, Jourdain,
Jordanis, quia ‘con—r pourquoi retoürnâtes - vous
vers‘us ’es retrorsùm? sur vos pas? '
(56)
Montes exultaslis Montagnes , collines ,'
sicut arietes? et col quelle fut. la cause de la joie
les, sicut agni ovium ? que vous fl‘tes paroître ?
A facie Domini Le Seigueur,le Dieu de
inota est terra, à fa— Jacob marchoi’t à la tête de
cie Dei Jacob. son peuple; et sa présence -
opéra ces prodigieux mou
vemens sur la terre.
Qui convertit pe C’est ce Dieu puissant qui
tram in stagna aqua— changea
d'eau, etlalespierre en torrens
rochers ‘en fou-I
rum , et rupem in
fontes aquarum. taines.
Non nobis , Do Continuez , ô mon Dieu!
mine, non nobis, sed de faire éclater sur votre
nomini tuo da glo— peuple votre miséricorde et
riam. votre fidélité; non pas à cause
Supermisericordi’a de nous‘, Seigneur, non pas
tua et‘ veritate tua; à cause de nous; mais fai
nequando dicant gen— tes—le pour la gloire de votre
tes : Ubi est Deus nom, faites—le pour fermer la
eorum? bouche aux nations qui ne
manqueroient pas de dire, si
vous nous délaissiez-: Qu'est
donc devenu leur Dieu?
Deus autem noster Il est dans le ciel, notre
in cœlo ; omnia quæ Dieu; et de la il gouverne
cumque volait fecit. l’univers 'avec une puissance
absolue.
Simtflæÿm. gen— n ,Aunontraire les idoles des
tium , argentnm ' et ' nations ne sont.qne de l'or et
[(57)
aurum ,‘ opera ma— de l’argent; elles ne sont que
nuum , hominum. l'ouvrage des mains des hom
mes.
Os habent, et non Elles ont une’ bouche , et
loquentur ; oculos elles ne sauroient parler;
habent, et non vi elles ont des yeux, et elles
deb‘unt. ' ne sauronent voir.
Aures habent, et Elles ont des oreilles, et
non audient; nareS elles ne sauroient entendre;
liabent, et non odo— elles ont des narines, et elles
rabunt. ne sauroient flairer.
Manus habent, et Elles ont des mains, et
non palpabunt; pedes elles ne s'an‘roient toucher;
habent, et non am— ' elles ont des pieds, et elles
bulabnut; non cla ne sauroieht marcher ; elles
mabunt in ont un gosier, et elles ne sau—
gutture
suc. roîent crier. ' _'
Similes illis fiant Ceux qui se font de tels
qui faciunt ea , et dieux , 'et sont assez in—w
omnes confidunt sensés pour y mettre leur
in ois. confiance , méritent bien de
leur devenir semblables.
Domus Israel spe il n'en est pas ainsi de la
ravit in Domino ; maison d’lsraël; elle a mis
adjutor eorum et pr0< son espërançe au Seigneur,
tector eorum est. et le Seign‘eur s’est fait son
appui et son protecteur,
Domus Aaro‘n spe— La ‘maison d’Aaron a es—
ravit in Domino; ad— përé au Seigneur, le Seigneur
jutor eorum , et pro-‘ ‘l'a défendue , et l’a prise 'SOIÏS
tector eorum “est; saPmtecfion. ‘
(58)
' Qui timent Domi— Ceux qui adorent le Sei—’=
\ -
num speraverunt 1n gneur ontv espéré en lui; et
Domino ; adjutor e0— il les a toujours secourus et
rum et prote€tor e0— protégés. ‘
rum est.
Dominus memor Le Seigneur. s’est souvenu
fuit nostri, et benee de nous, et il nous a comblés
dixit nobis. de ses biens.
Benedixit domui Il a versé ses bénédictions
Israel , benedixit do sur la maison. d’lsraël ; il les
mui Aaron. a versées sur la postérité
d’Aaron. , ' 4
Benedixit omni— Le Seigneur a toujours‘
bus timent Do— béni ceux qui le servent;
minum , pusillis cum grands , petits , sans ac‘cep—â
majoribus. , tion de personne, il les a
tous bénis.
Adjiciat Dominus - Que le Seigneur multiplie
super vos, super vos, sans cesse ses bénédictions
et super filios vestros. sur vous qui faites profession
' de le servir; que sa bonté
s'étende jusqu’aux généra—
tions les plus éloignées.
Benedicti vos ,à Soyez bénis du Seigneur
Domino , qui fecit qui est le maître de tons'les
cœlum et terram. . biens, et qui a fait le ciel et
la terre. ' ‘
Cœlum cœli Do— ‘ Il a faitle ciel empirée ‘pour
mino; terram au— . y réguer,et il adonné la terre
tem «ledit filiiS 110-‘ aux hommes pour l’y adorer‘,
minum. , , et chanter ses louanges. . »'
(’ 59 )
‘Non m'ortùi ' lau— Mais, Seigneur, de tant
dabunt te , Domine , d’hommes que vous avez
neque omnes qui des— créés, combien la mort en
cendunt in infernùm. a-belledéjà mis au tombeau;
ils n’y sont Point en état de
vous louer.
Sed nos qui vivi— Nous donc , qui vivons en
mus,henedicimusDo core ,_ ne perdons aucun des
mino, ex hoc nunc , ' momens qui nous sont ‘dou—
et usque in sæculum. nés pour le bénir ; hénissous
le maintenant, usqu’à la fin
d’une longue. vieillesse.
Les chantres commencent l’antienne sui
vante .'

Qui timent Dominur'n speraverunt in Do—


mino, ajdutor eorum et protector eorum est.’
Ensuite le pseaume suivant‘: ’
Domine, quis habi— Qui sera digne, Seigneur, '
tabit in tabernaculo de demeurer dans votre ta—
tuo ? aut quis requies— ' bernacle, et de se reposer
cet in monte sancto sur votre sainte montagne?
tuo ?
Qui ingreditur vsi—
' C’est celui quimàrcbedaus
ne macula , et opera l'innocence et qui remplit les
'tur justjtiam ‘: devoirs de son état : _
Qui loquitur veri— C’est celui qui a le cœur
tatem in corde suo , droit , et sans déguisement ,
qui non egit dolum et qui est toujours sincère
inlingua sua. ‘dans'se3 paroles : ' '
(60)
Nec fecit proximo C’est celui qui ne fait ja—
suo malum , et op— mais tort au prochain, et
.probrium non acce qui ne souffre pas même
_pit ‘adversus proxi— qu’on lui en dise du mal.
mos suas.
Ad nihilum deduc— C’est celui qui n’a que du
tus est in conspectu mépris pour l’impie , pen—
ejus malignus : ti— dant qu'il honore ceux qui‘
mentes autem Domi— craignent le Seigneur.
num glorificat.
Qui urat proximo C’est celui qui garde in—
suo , et non decipit ; violablement sa foi, qui ne
-qui pecunî/am suam prête point à usure, qui ne
non ‘(ledit ad usuram, peut être corrompu par les
_e't,munera super in présens pour opprimer Pin—
nocentem non acce— nocent."
' ‘Plt;
Qui facit hæc, non Un homme de ce carac—
movebitur in ‘aster-— tère sera à jamais heureux.
num.
Gloria Patri , etc. Gloire au Père, etc.
.dnl. Habitabit in tabernaculo tuo, re—
quiescet in monte sancto tuo.‘
Le pseaume Miserere mei , Deus , secun
dam magnam , etc.
Ant. Cor mundum crea in‘ me Deus, et
Spiritum rectum inn‘0Va in visceribùs meis;
( 61 )
La réve’iende mère, en coupant les che—
veuæen forme de croiæ, dit: :
Au lieu de cheveux frisés, Vous serez
couronnée d’éPines. Apprenez par cette cé
rémonie à retrancher soigneusement‘ toute
superfluité gt toute vanité.
. La novice répond Amen. .
La re’ve’rende mère, en passant IaÇtu-_
nique ,_ dit: ,
' Ceux qui sont à la suite de l’agneàu sans
tache, doivent être revêtus de la robe d'inno—
cence;'soyez donc assez vigilante vous
conserver pure de corps et d’esprit. Au nota
du Père + et "du Fils + et du‘ Sa‘int,Es—f
prit 1'. Ainsi soit—il.- 'Î ' '
En mettant la ceinture:
Que la vérité et la justice soient votre
force, et souvenez «vous quîun autre.vous
ceindra et vous menera où vous ‘ne vou—
drez pas. Au nom du Père 1- , etc,
En mettant la seconde robe :
QueNotre-Seigeur vous revête de toutes
les vertus nécessaires pour arriver à la per—
fection où il vous appelle. Au nom du
Père 1', etc.
( 62 )
En mettant le scapulaire:
Portez, ma chère sœur, le joug de Jésus«'
Christ, qui est doux et léger pour ceux qui
le prennent de bonne volonté. Au nom du
Père 1- , etc.
En lui mettant levoile blanc:
Recevez, servante de Notre—Seigneur Jé—
Sus—Christ, le voile de votre épreuve. Que
vous soyez munie. du casque de l’obéis—
sauce , du bouclier de la foi, de la cein
ture de la chasteté , de la chaussure de
l’humilité;et qu'après avoir terrassé tous vos
ennemis, Vous arriviez au terme, de l’imrnor—I
talite’. , ‘ '.
En mettant le chapelet:
Recevez cé-ros‘aire qui est le signe de la
dévotion , oraison et méditatio’n'qui doit
être'continuelle.“ " ~ " *
En mettantl’a couronne d’e’pine'sj la’ novice
C - '

’ Couronnez-moi d’épines;omez-moi de
fleurs}, car je .bxùle du désir de m’irhmo‘le’r
au Seigt‘reur.fl _ ~ ' ~ ' ' '
'2.
Enlui donnant le cierge:
Recevez, ma très—chère fille, cette lumière
l
‘( 55 )
extérieurden signe de lalumière intérieure
et spirituelle ,‘ afin qu’étant éclairée de la
sagesse et animée d’une Sainte ferveur, vous
marchiez dans le sentier de toutes les ver—
‘ tus religieuses; afin.qùe ‘vous méritiez de
parvenir ‘à l’éternel séjour des bienheureux,
par celui qui vit et règne avec le Fils en l’u—
ilité du‘ Saint—Esprit, dans tous les siècles
des’ siècles. Ainsi soit—il. '
La novice étant revêtue du saint habit de
religion, la révére’nde mère ‘Prieure la ra—
menera processiônizeflernent .à. la grille, où
étant à genoux, on‘ dira : Kirie .eléison, le
chœur, Christe eléiSon, Kirie eléison.
Pater noster, etc. '? ~ '
Et ne nos inducas inÏ'tentationem.
' B.Sed libe‘ra'nos âi mâl’dÏ" " ‘ .
V fàc ail—j ' ‘Seigneur’, sauvez: votre
cillam tuam.' " ‘_ffj’”;ç}væiçèi* ' , - :,
Il.“Deu's _R. pM in i~)içù , elle me;
rantem in‘ te.“.“ , ' son espérance en vous. .
' ‘V.OstéridéeilÏôf ~ I I”. Seigneur, faites-lui
i1iine,'miserit{oËdiËm'_"'senur
tùàm‘.‘ ';
les effets de
iséricor_d_el ‘
votre rui—

“'RI‘lÿtsälutare t‘urär_n _ _Et donnez—lui le salut


-da ei.," ‘ ' ‘ quivient de Vous. '
‘Ï’.Esto’ei,Dôt_hine _ V. Seigneur, soyez sa
turris fortitùdin’is. force et sa défense.
. vu
(54)
R. A facie inimici. B. En la présence de son
V. Nihil vproficiat ennemi. ‘
7. Que son ennemi n’ait
inimicus in ea. aucun avantage sur elle. -
B. Et filius iniqui— B. Et que le démon n'en’
tatis non apponat no treprenne pas de lui nuire.
cere ei. . ,
V.Mitte ci, Domi— ’ V. Seigneur, envoyez-lui
ne, auxilium de sanc de votre sanctuaire le se—
tO. » cours dont elle a besoin.
B. Et de Sion tuere , ' R.’F.~t de la céleste Sion ,
eam. daignez la protéger.
V.Domine exaudi I’. Seigneur, écoutez ma
orationem meam_. prière. ~ ' '
B. Et clamor'meus B. Et que mon cri s_’élèvé
ad te veniat. j usqu’à Vous. ‘ ~
OREMUS. ‘ r a x o N 5-. *:
Deus qui à sæculi Mon Dieu , qui portez
vanitate converses , ceux qui ont quitté: les ‘va—
, ad bravium supérnæ nités du monde à mériter
vocationis‘accendis , ‘la récompense promise à
et qui renunt_iantibus ceux qui sont .fidèles }à leur
sæculo,mansionespa— divine‘ vocation , et pré
ras in Cœlo, famulæ Parez dans le ciel des de
tuæ sororiéno‘stræ , meures à ceux qui renou—
‘cor cælesti‘bus donis cen‘t au monde pour l'amour
accende ,_ ut unani— de vous , cmbrasez le coeur
mis regularia iñsti—F de notre sœur, votre serf
tuta custodiat , so_— vante de. vos dons célestes ,
bria , simplex , et afin qu’elle ‘soit constam—
' ‘ quieta,
~(6.5)
quieta ,, gratis sihida« nient fidèle aux observan—
tam suæ conversatrœ ces ;régulières, qu’elle "soit
nis— gratiam fuisse sobre , simple. et douce ,
agnoscat , per Chris qu'elle réconnoisseque c'est
tum Dominum nos à la miséricorde de Dieu
trum. qu’elle est+edevable - des
R. Amen. v grâces de son état. Nous.
, vous demandons cette grâce.
par JésusÆhrist ', Notre Sei
.''i ‘..;A
gneur. ." .' Il’ .'3 si M

ongm,u s. ;._: ‘ .s.tn L, ’

teDor‘r’uneJ‘esu-Chrrs—
,' dmÉl~!étŸortitudd’ ' ~ ‘Seigneur , ‘Jésus à Christ ,_4
. qui‘êteâ notreg‘üide et ‘notre '
nostra,,_humflüer pep— " force,
‘. nous
a. vous. demandons
, . ~.,

timus “ut fàrñulaiflt ‘ hu'mhl‘uientfi sur {_


tuam, quem sanctää votre serVante.que vous avez
conipoiictionis ardo— séparée _du ‘Commerce _du
teroruin:
sepai'asti propositd
_ä‘conversa—’
re ab hbrninurit ’ ,lriionde‘ a des ‘actions ‘regret. ‘
‘.‘_treÂs, par l’ardeu'r d’uflé, sain
‘ ,t’e '(Ëtämponctio‘n'gla grâce cé
immuutÿitiav
tiotiéÇarnaliterreno—j
, et 'iles‘tê de la‘ sainteté et de la
‘persévérance , Zafin' ‘q’rié ‘mu -
rum actinifn, infps‘ai
'”n'ie du ‘secours de votre pro—
ei sanclflitateï ‘cœlitu_si teclion‘, ‘ elle accomplisse
discernas, et gi‘atiam avec courage ce que vous
quâ in te perseveretin lui faites la grâce d’emrc—
fuude, utprotectionis _'prendre, ‘et que fidèle à sa
tuœ munita pressi— conversion, elle mérite d’ob«
‘, diis, quod te donam‘ tenir la récompense promise
te afîectat, te robo-' à ceux qui persévéreroat jus
« 5
( 66 ) " .
rente adimpleat , ut qu'à ‘la fin. Vous qui vivez et
suæ conversionis exe régnez, etc. '
cutor existons, ad ea
quæ perserveranti—
bus. promittere . di—
gnàtus es, pèrtingçre
mereatur; qui vivis et
regnas, etc. n.‘ x
R. Amen:æ'w —-
o n F. M U 5. PRIONS.

Deus, qui perb‘eatîs— Mon Dieu, qui , par la


.simnm
electam Benedictum,
mFam‘ulam , protection de S. Benoît et
de Sainte Scbolastique , avez
tuam à mundi tur— choisi votre servante etl’a—
binîbùs, tibi soli mi— vez retirée du tumulte du
litare iussisti; tribue monde, pour ne servir que
quæsumushuicfamu vous seul, nous vous con
læ tuæ sub ejusdam jurons~ de lui accorder, sous
magistério ad tuum la direction de ce même
servitium festinai1ti ‘saint et de cette même sain~
perseverandi ' cons— te, le ‘zèle dans votre ser—.
tantiax_n,et perfectam vice‘, une parfaite victoire
usquéin finem vic— des ennemis de son Salut ,la
toriam, per Christum constance et la persévérance
Dominum nostruni. jusqu'à la fin. ' '
R. Amen.

Le célébrant se retirera.
L66‘ C’ldïltï‘88 entonñer0nt:

Mihi autem absit gloriari , nisi in ctuce


( 67 ) /
Domini nostriJesu—Chri5ti , per quem mihi
mundus crucifixus est, et ego mundo.
La novice va au pied de la Ste Vierge
faire sa consécration, y dépose son‘.cierge;
de la au pied de la révérende mère qui la
relève en disant : Je vous reçois au nom de
N. S. qu’il vous donne sa paix.
Elle continue le baiser. de paix, les
mains jointes, tenant son crucifix et di—
sant. : Priez-pour moi, ma mère, ou ma
sœur. ' '

On lui répond .' La paix du Seigneur soit


toujours avec vous, ma sœur.
Au lieu du pseaume Ecce, etc., on chante
sur le sixième ton : .
In.c0n‘vertendo Do— Lorsque le Seigneur met—
minus captivitatem tra fin à la captivité de son
Sion ~,,. facti sumus peuple ,nous serons çomm‘e
sicut consolati.- ceux qui goûtent les plus
douces consolations , après
avoir ressenti les plus vives
douleurs.
Tunc repletum est Alors ne pouvant conte
gatidi0 ’os nostrum., nir notre joie, nous la ferons
et lin gua nostra exul- éclater par mille chants d’a—
tatione. légresse. _
Tunc dicent inter Alors les nations étonnées
.,...n——J
( 68 )
.gentes : Magnificavit diront: Le Seigneur a fait de
Dominus facere cum grandes choses en faveur des
eis. Israélites. '
Magnificavit Do Il est vrai , dirons-nous
minus facere nobis— de notre côté , le Seigneur a
cum; facti sumus læ fait de grandes choses pour
tantes. nous ;_ il a fait succéder la
joie aux pluslongues cala—
mités que nous ayions souf
ferte‘s. '
Converte , . Domi— Venez donc, ô mon Dieu!
ne, captivitatem ,nos—. rompre nos chaînes; nous
tram, sicut torrens soupirons après vous, comme
in austro. les terres du midi attendent
un débordement d’eaù qui les
arrose.
Qui seminant in Vous le ferez, Seigneur;
lacrymis, in exulta— et ceux qui sèment mainte—
tione metent. min dans la douleur ,' mois
sonneront dans la joie.
Euntes ibant et fle— On les a ‘vu marcher en
bant , mittentes se pleurant vers le lieude leur
mina sua. captivité, comme‘ un labou
reur qui n’ensemence qu‘à
regret une terre qui lui paroît
ingrate.
Venientes autem Mais ils en sortiront bien
/ venient cum exulta« tôt avec.joie, chargés des
/ ‘tione , portantes ma— fruits de leurs peines et de
nipulos suos. leur patience.
" Gloria Patri , etc. Gloirev au Père ,etc.
(69)
La novice ayant salue’ le Très—Saint
Sacrement, elle se remet à genoux au
milieu du chœur.
La re’vérende mère dira :
V. Benedicamus Patrèm et Filium cum
Sancto Spiritu. a"

R. Laudemus et superexaltemus eum


in sæcula.

OREMUS. PRIONS.
Omnipotens sem— Dieu tout puissant et éten
piterne Deus, qui de— nel,‘qui ‘avez donné à vos’
disti famulis tuis in servantes la grâce de\ cou
confessione veræ fi noîlre dans la confession
dei, aeternæ Trinitatis d'une véritable foi , la gloire
gloriam agnoscere, et de l’éœrnelle Trinité, et d’a
in potentiâ maiesta— - dorer son unité dans la puis—
tis adorar‘e unitatem, sance de sa ‘majesté, nous
quœsumus ut eius— vous prions que par la fer
dent fidei firmitatc, ab meté de cette mêmel‘oi nous
omnibus semper mu— soyons toujours préservées
niamur adversis. Per de toute advcrsité, par J. C.
Dominum -nostrum N. S.‘
Jesum Christum.
Qui tecum vivit ,
etc. *Amen.
La re’ve’rmde mère ayant donne’ le 5;‘. I
gnal, on commence lÏoffice. , \';.
(7°)
.-.r

Bénédiction des habits.‘

V. Dominus vo V. Que le Seigneur soit


biscum. avec vous.
B. Et cum Spiritu B. Et avec votre Esprit.
tue.

OR‘EM‘U‘S. Pn10ivs.

Deus , æternorum Mon Dieu, qui avez promis


bonorum fidelissime ' à vos- fidèles le vêtement
persolutor, qui vés du salut et une joie inalté—
timentum salutis, et rable dans la possession des
indumentum ætemæ biens éternels, et qui êtes
jucunditatis, tuis fi très—fidèle dans vos promes
delibus promisisti ,, ses, nous supplions votre clé—
clementiam tuam sup mence de bénir ces habits
pliciter exoramus , qui annoncent l’humilité du
ut hæc indumenta cœur et le mépris du monde,
humilitatem cordis, que votre servante. désire
et contemptum mun avec empressement de rece
di significantia , qui— voir en présence de cette
bus famula tua sanclo assemblée; afin que par le
visibiliær est infor— secours de ‘votre grâce elle
manda proposito , persévère à porter les ha
propitiùs bene -j- di— bits qu’elle ne reçoit que par
cas, _ut sanctæ relie votre inspiration, et que vous
gionis*habitum,c{uem \ revêtiez de la bienheureuse
te inspirante suScipit, immortalité, celle que vous
~(7!)
-te protegente custo— revêtu dans le temps de la
diat , et quem vene joie de vos promesses. Par
randæ vestibus pro— N. S. J .‘C.
missionis induis tem—
poraliter, b'eatà fa—
cias immortalite ves—
tiri. Per Dominum
nostrumJesumChris—
tum , Filium tuum ,
qui tecum vivit et re
gnat, in unitate Spiri—
tûs Sancti Deus , per
omniasæcula seculæ
rum.
Amen.

OREMUS. ‘PRIONS.

Domine Deus, bo— Seigneur mon Dieu, qui


narum virtutum da— êtes la source des solides
tor , et omnium he vertus, et qui répandez avec
nedic‘fionum largus abondance toutes sortes de
infusor , te obnixis bénédictions, nous vous cou
precibus depreca— jurons de bénir et sanetificr
mur, ut has vestes ces habits dont votre ser—
hene 1'dicere et sanc vante désire se revêtir, afin
ti -|- ficare digneris , que distinguée des’ person—
quas fatn‘ula tua pro nes du monde par ses vête—
indicio agnoscendæ mens, on connoisse qu'elle
religiofls induere se vous est consacrée dans la
/

( '72 )
vult,.ut inter reli— sainte religion; par Jésus-s
"
‘quas fœminas tibi Christ notre Seigneur.
cognoscatur dicata.
Per Christum Domi—
num nostrum . Amen. .
OREMUS. PRIONS.

, Exaudi , omnipo— 7 0 Dieu , tout-puissant ,


tens Deus,preces nos— exaucez nos prières, et ré—
tras, et bas vestes , pandez une très-abondante
quas famula tua, ad bénédiction sur ces habits
seipsam operiendam dont votre servante demande
exposcit, uberrîmæ à se revêtir, comme vous avez
benedictionis imbre béni le parfum qui découloit
perfunde , sicut per de la tête d'Aarou sur ses
fudisti oram vesti— Vêtemem : ainsi que vous
mentorum Aaron,be avez béni les habits de tous
nedictione unguenti les religieux qui ont cherché
profluentis à capite in à vous plaire en toutes cho
barbam; et sicut be— ses , daignez de même bénir
nedixisti vestes om et sanctifier les habits de
nium religiosorum , votre servante, et accordez
tibi per omnia pla lui, 6 Père! très-miséricor
centium{ità cas be— dieux, qu’ils soient pour elle
ne 1- dicere et sanc— la protection du salut, la con
ti '|' ficare ‘diég‘nerîs , noissance de la religion, le
ct præsta, clementis commencement de la sain-—
situé Pater, ut su— teté, et une puissante défense
pradictæfàmulætuæ, contre tous les traits de Pen
nemi du salut, afin qu’elle
' Ilsint
utis hæ vestes,‘
px‘otèctio sa—,
, 'hæ
soit enrichie dupdon d’une
(75)
cognitîo religionis, persévérante chasteté, et du
hæ , contra omnia te— centuple promis. Par J. C.
la inimici robus_ta de— N. S.
fensio , ut centesimi
muneris opulentia ,
perseverante conti—
nentia ditetur. Per
Christrum Dominum
nostrum. Amen.

Be’ne’dictioñ du voile blanc.‘


OREMUS.‘ P R I 0 N S.’

Supplicîter, te Do— Nous vous prions, Sei—


mine, rogamus, ut gneur, et supplions votre
super banc vestem_ bonté, de faire descendre
ahcillœ tuæ càpiti votre abondante bénédiction
imponendam , bene -| sur le voile dont votre sçr«
dictio tua rutbenigna
descendat; sit hæc vante doit couvrir sa tête ,
afin qu’il Soit par et saint.
vestis benedièta, con Par J. N. S.
secrata , immaculata
et sancta. Per Chris—
trum Dominum nos—
tram. Amen.

L’ofi‘icz'ant be’nira l’encens, et le mettra


dans, l’encensoz‘r, aspergem les vëtemens
d'eau bénite, et finalement les encensem.
(74)
P 5 a A U m E‘ 121. Lætatus sum in Ïzis, etc.‘

0 nouvelle qui dans mon cœur


Ramène tout à coup la joie,
Se peut—il que je te revoie,
Temple saint , maison du Seigneur.

Antique objet de ma tendresse ,


Ville si chère à mes aïeux,
C’est dans ton sein que ma‘ jeunesse
Couloit des jours délicieux. ‘
Quoi! tu ne semis plus déserte,
Quoi! tu pourras voir les enfans
De ceux dont tu pleuras la perte,
Revenir à toi triomphans.

Oui, nos tribus dans ton enceinte


Se rassemblent'de toutes parts ;
Les mains de la nation sainte
Belèvent déjà tes remparts.

Sion , pour qui mon cœur soupire,


Qu’à ta grandeur tout soit soumis ,
Et sois le siége de l’empire
Qu’à David le ciel a promis.

Faites aussi des vœux pour elle ,


Vous , lévites , qui m’écoutez ,
( 75 )
Que Dieu, touché de notre zèle ,
La comble de prospérités.

Nos vœux pour elle sont sincères,


Sa gloire fait notre bonheur ;
C’est la demeure de nos frères ,
Elle est la ville du Seigneur.
A.’ p.’ ;-o

De la manière de recevoir à la profession.

SI les cérémonies que nous avons expli


quées pour la vêture sont des marques de
‘la sainteté de la vocation religieuse, celles
de la profession en sont comme le sceau et
une confirmation ‘authentique : car, puisque
selon la parole du Fils de Dieu, il n’y a que
la seule persévérance dans la grâce qui em
porte la couronne en la gloire, ce n’est pas
assez dans la sainte religion d’avoir com—
tmencé cette vie, qui par l’éloignement' de
toutes les choses du monde, nous rend sem
blables aux anges; il faut encore arrêter Pins—
tabilité de nos volontés et de nos irrésolu—
tions,par des promesses si inviolable5 qu’elles
n’ayent d'autre terme que la mort.
' ( 76 3
Quésîgnifiè autre chose ce funeste appa—'
rail d’un habit, d'un voile noir, des lumi
raires et d’un‘ drap mortuaire , sous lequel
il faut demeurer prosterné péndantune par
tie de la cérémonie; si ce n’est que la reli
gion est une véritable mort à toutes les choses
du monde, pour ne plus vivre'selon ses loix
et ses maximes? C’est pourquoi l’on peut
justement, à l’égard des religieux, dire avec
l’apôtre : Vous êtes morts, et rvotre vie est
cachée en Dieu avec Jésus— Christ. C’est
aussi pour la même cause que le prêtre ap—
porte à la grille le Très-Saint-Sacrement ,
et le pose entre les reliques des Saints, afin
de suivre à la lettre les termes de la pro—
fession , quiportent que les vœux sont faits
en la présence de Dieu et de ses Saints, pour
être les témoins de nos promesses.
C’est encore pour donner à entendre, que
le Fils de Dieu étant dans la sainte Hostie ,
. caché, ‘et en un état de mort; et que les
.reliques des Saints étant enfermées dans les
V châSses comme dans un tombeau, celles qui
fontprofessïon doivent avoir une entière
conformité àleur état, et ne s’en point re
‘ ’( 77 ) ,
tirer que pour paroître avec ésus#Christ ,‘
lorsqn’il viendra se montrer en ‘sa gloire.
Mais, parce que pour faire‘ une siparfaite
- renonciation ,iet persévérer’ en cet état, il
faut une grâce très—puissante , et que le Saint
Esprit est aùteur1de l’un et'de l’autre, c’est
pour cela que‘ l’on implore son assistance ,
‘ en chantant l’hymn‘è Véni Cre‘ator, au com
mencement de la cérémonie. .
Cependant,\ avant que cette personne, qui
a-déjà reçu l’habit, de la sainte religion,
puisse êtreadmiSeà lastabilité de cet état,
quoiqu’elle ait été éprouvée avànt‘d‘è le re—
cevoir, il faut encore qu’èlletémoigne ‘ses
désirs par des demandes réitérées ,’ et qu'a—
vaut la dernière entrée, elle frappé cons—
tamment à la porte. Il faut non—seulement
qu’elle exprimé ses demandes à sa.maîtresse
en particulier, mais encore plusieurs fois au
chapitre, aux temps indiqués , et’ qù’avæ’mt de
traiter de sa réception‘, elle ait donné des
témoignages d’unè‘obéissaiœe fidèle, sim
ple , prompte etconstante; «car il ne suffit _
» pas , dit S. Dorothée , d’avoii i*emportédes
» victoires sur le monde, en le quittant
( 78 )
8 pour se soumettre aux loix rigo ;1reuses de
vn.’ la retraite; d'avoir abandonne’ les avan—
8 tages temporels du siècle , d'exposer sa
sa., santé, de se séparer de ses proches , de
3v.. ses amies; il faut encore que d’un choix
particulier, sans aucune»contrainte , elle
engage sa liberté, et‘donne des preuves
2". de l’obéissance à laquelle elle prétend se
sacrifier ». « L’bomtne obéissant, dit le
sage , remportera beaucoup de victoires ,
parce qu’il soumettra ses passions à la rai—
Ë‘: son, son corps à l’esprit, et sa raison à
5
‘6
t.‘.1
5‘: la grâce. Mais le religieux étendra bien
. plus loin ses victoires; car après avoir vaincu
le monde en l’abandcnnant, l’enfer ‘par
une conversion qui donnera’ ‘de la joie aux
anges du ciel , il sera encore assez heureux
pour se vaincre soi—même par une entière
et persévérante obéissance. Voilà ce qu’on
25 doit attendre‘ de celui qui} commence ‘à
:.‘JJS..’S remplir sa vocation par l’immolation de sa
‘' propre volonté. Il est digne d’être-mis au
rang des véritables novices; sa vocation est
incontestablement bonne, ou doit s’en te«
nir pour assure’, puisque son obéissance en
( 79 ) ,
»‘ est le garant. Peut-on craindre qu’il ne soit
» pas propre à la"religion , puisqu’il ne veut
»vivre que pour obéir, et qu’il veut être
.» obéissant jusqu’à sa mort ? Il trouvera aussi
» que la religion lui convient beaucoup, puis—
»quîelle fournit continuellementdes occa
» siens d’obéissance». .‘ v ' :c':
S‘. Bernard remarque que la première fois
que le Fils de Dieu monta au temple , pour
y adorer Dieu son Père, il donna son obéis—
sance pour marque de sa vocation. Mais non
Content d’avoir obéi aux ordres ;du ciel qui
l’appeloient au temple, il fitencoreun autre
essai de sa" parfaite soumissionen rentrant
sous la conduite de Marie et*de Joseph. Ne
doutez pas, ditcesaint docteur,‘ que. Jésus
Christ ne fût très—propre à exécuter tous les
desseins éternels qu’on avoit' formés sù‘r'lui,
pour le salut du monde , puisqu’il s’étoit mis ,
dans l’obägatieh d’obéir au cielet à laterre.
Ainsi, doit—on croire .qu’apräèsqu’une no—
_viœ~a fait de son année dZÉpreuve , une si
. longue carrière d’obéissance ,‘elle sera jugée
digne de la profession; car que pourra-t—il
manquer à celle qui n'a manqué en rien à
I
( 80 )
la plus exacte obéissance? Y'a—t—il lieu de
craindre d'être trompé dans les suffrages
qu’on‘lui donnera pour‘être reçue au nombre
des sœurs? Pou'rra—t—on se défier de la sin
cérité de ses promesses? et queue doit—on
pas espérer de son obéissance après sa pro
féssion , si elle l'a gardée avec tant’de fidélité
avant de s'y; être engagée par son vœu ?'
. Lexjour'du chapitre oùon doit traiter de
sa réception, ellei‘era sa dernière demande
en ces termes : M. , je voussupplie très—
humblement, ‘et toute votre communauté ,
de me recevoir à faire mes vœux dans la
sainte religion. J'espère, avec’ lagrâcè de
Dieu, m'acrjuitter de rues obligations avec
--tant de fidélité, que vous aurez’ sujet ‘d'en
Alors
être la.révérende
satisfaites. ' mère
_ exposera
' ~ à la no—

vice la grandeur de la vocation ‘à laquelle


elle aspire, ‘les difficultés qui s'y rencontrent,
les grâces qui ne sont données qu'à une fidèle
correspondance,Éson peu de vertu et de mé—
rite pour tendre à nuéperfection si relevée,
elle l'enverra devant le TrèS—SainfiSacrement
pour demander les grâc‘es qui lui sont né—
cessaircs,
( 8' ) '
cessaires, et les lumières dont les sœurs ont
besoin pour terminer sa réception.
. Après cette exhortation, on passera au
scrutin secret, selon l’usàge. . '
Lorsque la novice aura été admise parla
pluralité des voix , elle sera'ramenée au cha—
pitre par la maîtresse des novices; elle se
mettra à genoux devant la révérènde mère,
qui l’exhortera à correspondre par la ferveur
de ses actions à la grâce que Dieu vient de
lui accorder d’être admise au nombre de
celles qui, à l’imitation ile Jésus—Christ son
Fils, se sacrifient à la gloire de Dieu, et
l’avertira en même temps du jour fixé pour
sa retraite, afin de‘ s’y préparer par une
grande pureté de conscience , pour offrir en
esprit et en vérité, au Dieu vivant, le culte
qui lui est dû.
(82)
-v -' O-'’’ ‘0" ’ - .

surrn nu crânémomu nes BELIGIEUSES


DE‘ L’ORDRE DE SAINT BENOIT.

LA consécration des Vierges à Dieu est


une chose si célèbre, que le Pontifical ro—
main ordonne que la cérémonie soit faite les
Dimanches ou les Fêtes des saints apôtres ;_
ce qui prouve l’estime de l’Eglise pour cette
sainte action, c’est de la consacrer ainsi en
des jours solennels. Par cette ordonnance,
il paroît que l’Eglise a l’intention que plu—
sieurs fidèles assistent à cette cérémonie,
tant pour la rendre plus mémorable que pour
y coopérer par leurs 'ferventes prières , ‘et
pour participer eux-mêmes au sacrifice que
la novice fait d’elle—même à la majesté de
Dieu.
Cette novice doit apprendre que l’Eglise,
lui ordonnant de se dévouer àDieu, les Fêtes
des saints apôtres, en mémoire du martyre
qu’ils ont souffert, il faut qu’elle regarde son
action comme ces glorieux martyrs regar—
doient dans leurs immolations cet heureux
coup ni les faisait sortir du monde, pour
' les faire entrer dans la possession de Dieu,
( 85 ) '
et ne jamais plus retourner dans la corrup
tion du siècle : c'est enfin Commencer une
nouvelle vie, en cessant d'être au monde,
pour ne plus converser qu'avec les Anges et
les Saints. ,/
Mais si toutes ces considérations sont ca—
pables de bien préparer la novice qui désire
se sacrifier par -la profession , quels effets
opéreront dans son ame la considération des
perfections divines de la personne adorable
de Jésus—Christ, tous les jours immolé sur
nos autels? C'est sur ce divin modèle qu'elle
doit former seddispositäons, et allumer dans
son cœur le feu sacré qui la doit animer; ce
sujet lui fournira assez de saintes pensées ,
pour apprendre de son divin Sauveur la ma‘
nière de se sacrifier dignement , faisant avec
lui une même et pacifique hostie, et un Iro—
locauste consumé parla charité divine.
La mère maîtresse aura soin , quelques‘
jours auparavant, d'instruire exactement
la novice de tout ce qu'elle aura àfaire et à:
dire pendant la Cérémonie; de faire écrire
de bonne heure dans le registre, l'acte que
la novice doit prononcer et signer, le matin
du jour de sa profession, et de luifaire écrire
ses—vœuæ en parchemin:si elle ne sait‘é'crire;

( 84 )
elle le ferafaire en son nom; et avant la
sainte messe, elle le mettra sur l'autel du
chœur, proche la grille, avec une écritoire.
Pendant la cérémonie, et toutes les fois
que la grille sera ouverte, les sœurs doivent
observer une modestie particulière, évitant
d’aller et venir, se souvenant de la présence
de Dieu et de l'obligation indispensable d’é
dijier les séculiers. Elles doivent s’occuper
intérieurement du bonheur de leur vocation, _
et prendre de nouvelles résolutions pour se
bien acquitter des promesses qu’elles ont
faites à Dieu, en entrant dans le monas—
t‘ere. 0 -
La ‘veille du jour choisi pour la cérémo
nie, la,sacristine préparera toutes les choses
nécessaires, ainsi qu’il est dit pour la pâture.
Elle aura soin d’orner les autels du chœur,
et d’exposer toutes les reliques, de parer la
grille du petit dais pour l’eæposition'du Ïl'rès
Saint-Sacrement, et de mettre au milieu du
chœur un prie—dieu, couvert d'un tapis, et
une chaise pour la novice; a côté, un chan
delier pour poser son cierge. .
D'un côté de la grille qui sera le plus
commode, sera mise une crédence, couverte
d’un
. tais
P 1 sur la ‘I uelle on osera
. la
r car—‘
. ( 35 )
beille et les plats; dans l’un sera l’habit d’é—
glise, dans l’autre le voile noir, et dans un'
plus petit la bague d'or et la médaille du
Saint—Sacrement : sur la même crédence
sera le bénitier etJ’aspersoir , avec deux
écharpes.
La veille de la profession, ou le matin ,
la communauté sera assemblée au son de la
cloche, à lavant—chœur ou au chapitre , ainsi
qu’il sera ordonne’, pourfairefaire le choir
des habits du monde ou de la religion à la
novice, et luifaire renouveler sa profession
de foi. La sacristine y préparera un siégè
pour la révérende mère Prieuré , un pupitre
couvert d'un tapis, pour mettre le livre des
saints Emngiles , et un cierge allume’.
La communautéassemblée, ainsi que des
sus, la révérende mère Prieure s’assie’ra, et
la mère maîtresse conduira la novice devant
elle , où , étant à genoux, la révérende mère
Prieure lui dira :
Ma fille, vous êtes encore libre de choisir;
vous avez dû apprendre , depuis que vous
êtes dans ce‘ monastère , la règle de notre
bienheureux père S. Benoît , et en quoi con—
“sistent les vœux essentiels de la religion.
Vous avez éprouvé les usages de cette mai
( 85 )
son; c'est à vous de voir maintenant si vous
vous sentez assez forte et assez courageuse
pour les embrasser le reste de votre vie; et
si vous croyez le pouvoir‘ faire (à la bonne
heure , restez) ; sinon , sortez librement.
Voilà d'un côté l'habit religieux , et de l'au—
tre vos habits séculiers; lequel des deux vou
lez-vous choisir ?
Si la novice est résolue‘ de persévérer ,
elle se levera modestement , et faisant une
inclination, prendra entre ses bras les ha
5its de la religion, en_ disant _:
Ma très—révérende mère , je supplie votre
bonté d'approuver le choix que je fais de l'ha—
bit de pénitence, et de la vie crucifiée que
j'embrasse aujourd'hui pour l'amour de notre
Seigneur Jésus—Christ. Je demande humble—
ment les prières de votre communauté, pour
obtenir la grâce d'y persévérer ,. et y faire le
progrès que Dieu demande de moi.
Si c'est une religieuse, elle dira :
Ma révérende mère , je vous supplie très
humhlement de’ me recevoir et'agréger dans
votre maison , où je souhaite de tout mon
cœur vivre et mourir dans l'ordre de S. Be—
noît, moyennant la grâce de Dieu, et les
prières dela communauté ,_ pour m'obteuü
( 87 )
d’y persévérer et y faire tous ‘les'progrès que
Dieu demande de moi. ' ‘
La révérende mère Prieure. I

Je souhaite que Dieu , qui a commencé


en vous l’ouvräge de Votre salut, ‘l'accom—
plisse et le perfectionne. _ * .
Ma fille , pour obtenir cette grâœe’t vous
fortifier contre les. ennemis de votre salut,
renouvelez Votre profession de foi :en pré- ~
sence de l’assemblée.

Aussitôt la novice se mettant à genoux


devant le pupitre prépané ,,le ciergeà la
main gauche, et la droite sur les saints
Évangile: , prononcera distinctement sa
profession de foi dans le livre qui lui sera
_ présenté. A la , elle donnera son cierge
à la mère maîtresse , et s’approchera de la
révérende Prieure , qui pt:endra le livre des
Evangiles , le lui fera baiser, ensuite lui
donnera sa bénédiction, avec quelques mots
d’eæhortation , pour l’aider à la disposer à
une si importante action. Celafait, toutes
se retireront en silence.
L'avant—«mille d€la ‘profession , 'il' sera
préparé un prie-dieu, sur lequel elle se '
( 38 )
mettra pendant la messe, durant troisjours,
ayant devant elle un cierge allumé, lequel
elle tiendra à la main, pendant—l’Evangile ,
le Sanctus et le Pater; et elle communiem
trois jours de suite. . ,
A rès la messe du remier de ces trois
p
jours, le prêtre lut imposera silence, en
lui disant :
Cum dev0ta re— De même que le sépul—
presentet anima Do- cre de Jérusalem , où repov
mini , cum sepul— sa notre divin Sauveur, fut
chrum in terrestri scellé pendant trois jours , (
Jerusalem , corpo— par une pierre qui en ferma
ris ipsius Dom_ini l’entrée ; de même , nous po—
præsentia decora- sons sur votre bouche le ca_—
tum , petrâ desuper chet du silence que vous de
triduo clausum, ne ~vezgarder pendant troisjonrs.
superflue possis cas— Au nom du Père, et du Fils,
sari, petram tacitur— et du Saint - Esprit.— Ainsi
nitatis cri tt’10 impo- soit-il. ‘ ‘
nimus , usque tridu—
um silentium con
' tinuum indicentes.
In nomiue Patris, et
Filii , et Spiritûs,
Sancti. Amen.
Après Prime , la révérertde mère assem—
‘=blem . les» professe: au chapitre ,Ï où elle
( 89 )
avertira la communauté d'offrir leur com—
munion générale pour la novice : elle lui
fera lire son acte de profession; elle le si—
gnera avec les re‘ve‘rendes mères Prieure,
et maîtresses discrètes. ' ''
L'heure de la cérémonie étant venue , et
la novice au lieu ordonne’, elle se tiendra
en re’collection, pensant à la grandeur de
son sacrifice, et au bonheur que Dieu lui
fait de l’associer a son Fils ,- pour devenir
une même hoslie avec lui.
La sacristine ayant prépare" la croix,
les chandeliers et les cierges dans l'avant
chœur, un crucifix pour la re’ve’rende mère
Prieure, et une couronne d’e’pines que la
. mère maîtresse portera dans un plat, tou
tes les religieuses siy assembleront pen
dant le second coup de la messe, et ran—
‘ e’es P rocessionnellement : les cier es al
lume's, se rendront au lieu où sera la no
vice, en chantant l'hymne :

Jnsu, corona Virginum,


Quem mater illa concîpit,
Quæ sola parturit,
Hæc vota _clemens accipe.

Qui pascis inter Iilia , ‘ ‘ . .


( 90x)
_ Septus dmreis Virginum,
- Sponsus _decorus,gloria ,
Sponsisque reddens ‘præmia.
Quocumque pergjs , Virgîues
Sequuntm , atque'lau’dilius _
,Post te canentes cur‘sitän't,
Hymnosque dulces Personant.
Te deprecamm‘ largiùs,
Nqstris adauge sensi‘bus ,
Nescire prorsùs omnia
Corruptionis vulnera. 4
Laus honor, vir'tus, gloria,
Deo Patri , et Fille,
Sancto simul Paæclew,
. l

' In’sæculorum sæcu‘l‘aL Amen.‘


' ‘La révéændc mène Prieure.

Ma fille, si vous êtes disposée à suivre


Votre époux, je viens vous annoncer de sa
part qu’il vous attend dans son saint tem—
ple , pour y recevoir votre sacrifice.
_.
En même temps elle lui donnera le cru—
cifix. ’ .
, La novice le prenant entre les bras avec
recueillement,dim :. '
C 9' ) a
» Ma très—révérende mère, je suis prête de
le suivre à la mort, et de m’irumnler avec
lut. ‘
Ensuite la révérende mère.Prieure lui,
mettra sur la tête la couronneyd’e’pines , et
en cet état elle suivra la procession qui.‘
s’en retournera au chœur ,‘. en chantant
pseaume Lætatus, etc.— Alors’ l’onsonnera|
le dernier coup. de la messe, La révé—.
rende mère Prieure l’accompagnera, et,_la,ÿ
conduira à; songprie-dieu , proche‘ lequel.‘
gieuses
sera sonayant
ciergeéteint
allume’
leurs
: aussitôt
cierges, lesv
qu’elles\

mettront près: d’elles' (poum ém~e~. rallunzjés


après le serm‘on); l’on comptencfleygaÿajärandä
messe. Cette messe, ,les.gcî
taves , qùoique'l'offiae ‘du@igqpnqI}zgpegait
que .semi—doübhä, .üfera CGŸGÎÔBÔÊ’ fil‘xäi‘fi”d;fÊlä . \
lennel , soitzdu ÆainhEspx‘it «WËÆJÇ pr_ 4 u

oued“ Saint—Sacrement ;. ‘teiitdelasaw~ta'


Vierge, veuve,
c’estune ou de la-:snlÂmnité‘
-il-nefaut,ggjæg‘gué ni

cens). On‘. al’fl‘4‘æî60’i’é <‘ËŒM‘iÙES'ÏQÎfiQËW


d'offrir à Dieu la sainte messÿæour la noÇ—Î
.vice,,{"et de dire l’oraison tqquve il
lafin du niissel. 1La vsacristùp;æ fera. ni‘ettre
le voile devant le 5‘fll“täïfifiï‘?fê‘f”lt iä%äes
' * \i
( 92 )
lesfois que le célébrant viendra à la grille.‘
Les offices qui précèdent se diront à
l'heure la plus commode. Les religieuses
se rangeront, les plus anciennes près de la
grille. Les prêtres, revêtus deleurs orne—
mens, étant arrivés au bas de l'autel pour
l'expositiondu Saint—Sacrement, s’il ne l'a
été’ à la première, entonneront le Panis An—
gelicus, qui sera soutenu par le chœur; et
la strophe Te trina Deitas sera jouée sur
l’orgue, à la fin de laquelle- l‘echœur com—4
mencera ‘l’Ix‘1-tr‘ôît,» et l’ojficidflt la sainte
messe. ~~ ~~.
"1/! l’ofi‘ertoire vonvfnitnl’iy’fi‘ande pour les
parens ‘la religieuse.— Pendant la com—
ñgunion ‘du ce‘l’éb’r‘ant , on—' la conduira ‘à: la
grz
', v ' e pour] communier sezde, ou du. moins

. la première. La messe -é’Wi\fl6fi€fléä,ïl&)fiä


' _fi2~:iant re뻑ê’tù‘_ d’une~ chape, et‘=lses,
tans
nuflexion
de” tuniques
au ‘Saint—‘Sacrement
,1 après avoir fait
, 8€‘fl1’täèêv

rani pour .æzte’ndre le sermon, durant:l€o


‘quel les religieuses serontassises ,{ainsi
que la novice‘. . ' ' - . * '\‘ïiïp‘»
V [Après l"e'sermon , le ‘diacre’ pre_’ndnala
bénédiction ‘de l’officia‘r‘zt; et étant aoc'omi
pagne du sous—diacre , ira chanter Èza‘lieù
(«95 -)
ordinaire le saint Évangile, Si quismlt
Venire post me. Lé‘céi‘éÔtænt sera debout,
sans.sortir de sa place, ainsi que _les_ræ:li—
gieuses, lesquellesauront chacune un cierge
àlamain. ‘.7 5,~ ‘ ~ ' ‘ ' «W~- -'Ë
La révérende riiêÿfë‘, . accompagnée ‘dès5
mqüææsq«tglä%flâ‘çflg:& .c.ierfi;~~àtr.z~.{nÆm
8’wsce~mt <’."€’Ëâ’\Ë%ŒÈÊ’(‘ÊN“ËM‘Z’Æ’Ë _J'e~—.
1uëareÆHzds‘mfl-. ‘ï,a.äeëntts‘>‘“tœæ.2~@‘uëa
,rm~r~em~m€fl~s {a Æ%"æâ’éä‘î 'Rs~‘eï‘.ä*~îéä;’9~I
marine ÿ:wsa,.aægæs 59 e:!té vigie.

) » . ~ ‘Q
'u[|
_ .. '.;
S!‘ >.

I] l .
aaeeml«:refræteräaaæ%%éæœ. ;:
Mä"fillëÿîquê <IIblfilfii‘çfidtæflflô‘t çrmfz" .'t*
«, II\ . .. I . ,
.;.. u’..lëlLu 125
La novice.
. “.\l:s?Ùdà

-
Ma très—révérende méfie, le vous demande
la) grâz‘ee2dei -’d1édiernh mùsaçmé in Dieu ;
d'êtfi—l ΑɑËIË'QB‘ au«=inbänlpeadle 06H65) COfllfi
posent ïivüfiré‘ is‘a’inlî‘é’*fiprflzfinhafité,:ÿb slc+:
mande la bénédiction de ‘mes habits.
.<r. ).‘.î mus-‘nir. r»ÂL
La révérende mère.
» .! sil) Ëm~(1!:7.. î..:«"'nÏ 21;. i 35133 3u::u~*
Asse-m 33469 9%âldfifl6 ñ:.aF%~ïïm~J‘ê
obliàelafl9fiääêflflfb‘ÿâäWflfiFfifi©”ïï‘ê
tant d’instances? .‘J..
‘J. . v '
\A ‘,
(94)
La novice.‘

Oui; j'espère , par les mérites de Jésus—


Cbrist, obtenir tous les moyens nécessaires
pour m’en bien acquitter.,_ .
La révéi‘ende mère la prenant par la
main, en la‘ relevant, la,fera”mettre à ge—
nouæ devant l'officidht, lequel sera près
de la grille,‘ la lui présentera, en'disant: ‘
Voici notre chère ijiii’deixfiùde hum
blement de se dévouer 'i‘æ.‘ Dieu èn'la"sainte
religion, vous suppliant-de la consacrer à
Notre Seigneur.
. ' .,\.
‘:_"

. ,L’eficæ‘ann
e t p. ,.... !%.;.t',';_H~;.
. .. 1...

Ma mère, m’assmæz-ïrofis que. cette noygr~


vice soit douée dés.:qualite’s» œquisespnur,
être digne :de liéta&qn’dlæ:äreut embrasser?
' ' Ï":Î !}:'> flf‘.:l'jli'i "ai c2 e‘::!:'' I
,n .-,> "

La révérende mère.
\

Autant que Dieu nousfla donné de lu


miêres pour les connoître , nbuS‘èrdÿons
qu’elle s'en ‘pourra acquitter” avec le“ secours
I‘
de sa grâce. . twL~i; .‘J .'...’:;
(95)
L’ojficiant, s'adressant à la novice ," lui
dira:
Ma fille , voulez—vous donc être religieuse,
réparatrice du Saint—Sacrement , et vous dé
vouer à l'éducation des enfans?

La novice.

Monsieur,-j’espère cette miséricorde de


l’infinie bonté de Dieu, et des prières de la
sainte Église. f
L’ojj‘îciflnt.

Mais Comprenez-vous bien‘ l’importance


de votre demande, et les obligations que
la qualité de réparatrice vous impose ?
Etre religieuse; c’est être morte au monde,
et ne plus vivre que pour-Dieu. Être Béné
dictine , c’est être bien réglée en ses mœurs,
et dans la pratique de toutes les vertus. Être
réparatrice du Saint—Sacrement , c’est être
particulièrement dévouée à honorer la per—
sonne adorable de Jésus—Christ, renfermée
dans la divine Eucharistie, faire toutes ses
actions en esprit d’immblation et d’expia—
( 96 ) 7
tion , vous appliquer aux intérêts de sa gloire ,
vous dévouer à tout ce que l’obéissance vous
prescrira pour l’utilité des enfans et de l’as—
sociation. P0uvez«vous vous acquitter de
toutes ces obligations? .
La novice, ayant le cœur élevé à Dieu,
répond :
De moi—même, je ne le puis; "mais for
tifiée de la grâce que j'attends de la bonté
de Dieu, et du secours de vos saintes prières,
j'espère m’en acqqitter.
L’ojficiant.

Puisque Dieu vous a donné ce dessein ,‘


il faut que vous l’exécutiez en son esprit , et
par les mouvemens de sa sainte grâce : mais
vous devez savoir que vous recevant à faire
vos vœux , Jésus—Christ acquiert un pouvoir
si absolu, et un droit si souverain sur tout
votre-être et vos actions , que vous ne devez
jamais prétendre à pouvoir vous séparer de
son Service , ne vous considérant plus que
comme une‘ réparatrice qui lui est immolée,
et qui ne doit avoir d’autre soin que de lui
plaire.
(97 ) _
plaire. Récueillez donc votre esprit et toutes
les forces de votre ame pour Vous rendre
attentive au sacrifice" que vous allez faire ,
tandis que nous demanderons l’assistance
du Saint-Esprit, et que nous apporterons‘
le Très—Saint—Sacrement , en la présence du—
quel vous pr0nonœrez ‘vos vœux , pour ren—
dre votre consécration plus solennelle. '
L'officiant retournant à ‘l'autel avec ses
assistans , après s’étre mis à genoux sur
la première marche ,’ ‘entonnera ' ‘l’hymne
Veni Creator, que ‘l'orgue et le chœur ac—l
compagneront de‘ suite , alternativement
La'premièré strophe achevée, l’qÿ‘îciant
ayant encenséle Saint—Sacrement , l'appar—
téra pmoasionnellement devant la grille ,
accompagné du diacre et du sous—diac‘ra~Le
dais sera porté par’ ‘les plus proches ‘pu—Ÿ
rens de la novice. -’ on=ïëahd’r~d un grand ta—‘ .
pis devant ‘la grÊille‘ "eÏ' tôùtés les ‘réligièu—‘
ses auront ,ciŒgfl;à la main.: Le prêtre
ayant encensé le aint-Ja‘cr‘ement , dira :: ~,_
Emitte :Spiritum "tuum , et creabuñ‘tur‘. f‘
. B. Et rennvabis fa‘ciem terræ. , 7-‘ '. '
Panerh cœlideditaeis. 3‘M'Ï" '
.R. Panem Angelorum manducà‘it homo.
7
(98)
onnmv's. "
‘Deus qui corde fidelium Sancti Spiritûs
illustratione docuisti, de nobis in eodem
Spiritu recta sapere , et de ejus -semper con—'
solatione gaudere., , .
Deus ‘qui nobis sub Sacramento mirabili ,
passionis tuæ memoriam reliquisti , tribue,
quæsumus , ita nos corporis et sar’1guini5 tui
sacra mysteria venerari, ut redemptionis tuæ
fructùm
vis, etc.in nobis jugiter
l sentiamus;
. '- ' qui‘vi

v La re’ve’rende mère Prieure,; présentant


à fila.novjce,ses vœux ,.lui dira~: ,

‘ ’
Ma fille , si vous êtes constante en votre‘
_ . c \ i .. ‘

resolutwn de vous donner à Dieu, de tout


. a‘, \ ‘. .a. .p . _

votre cœur, prononcez,devantg,sadgwne Mg,


jestéles vœunque_je vous présente? i .
2La novice demeurera tou]‘ôdrs‘ ii‘È‘enduæ,
fera une profonde linclination , en les re—~
cevgn,t avec respect, elles prononcera très
distinctement, ayant fait la ‘même inclina
tion au Saint—Sacrement , ‘etfait le signe
de la croù: .; ..,,,~ - u . ' - .

\
. _( 99 J
L’qofficiant lui dira :.
' Màfille si vous accom lissez la, . r0tnesse
’»

que vous venez défaire à Dieu ,\ je Vous pro


\ .. ,''>_f:,.'t
mets des! part la vie’ eteruelle... . .
. ' .d. .~ _‘. ' . _ .«'\ f,‘, , .

'
Cela étant achevé, zl_chantera lqrazscn
j. ‘ Ï.î a) \ J' ' ÿ'i'i- \ " l" '4

suivante: ' I H
onnnus. , ~= :csœa~mN-eà
' '.r v uÜ
Sorores chanssr -
très-chères‘s‘œurs,
. u '.- ‘n ‘
afin
> >- '

mæ , ut (ju0d sOror que votre nouvellésœur ac


. ista , 0re‘ ' profèssa complisse heureu_srmeht dans
,. est, opere“ feliciter‘ ‘sè's"œuvres les‘ voeux qu'elle
compleàt, anxiliante ~'vvi‘ent de prononcer;' ‘
Dominonostro Je- » Ainsi soit-il.‘-_ a ‘. ~ ' -
usn-\Christo, qui eum} ~,~,, ' '. \ . . . ..
Patre etSpirituSanc— . = \\ | )‘ ‘A
' \
y‘ '-i :I‘ ‘I. I

to vivit‘ et'regr’nät‘"
Deus,pèromnia sæ- ‘ "
cala sæCulorum. ='\ . ' ‘ ' * "‘
"Amen.'= . «
. Pendant qu'on ‘chantera motet au
Saint—Sa’crément', la nouvelle professe y
fera une incflünation'profonde‘, ‘et s’ajopro—
chera un peu du côté de la révérende mère,
entre les‘ mains de laquelle elle doit ‘signer
ses vœux. La secrétaire aura eusoin de
(roc)
porter une plume , de l'encre, et quelque
chose pour appuyer‘ le parchemin de ses
vœux. Après son nom de baptéme,defa—
mille, elle fera une croix‘ de cette sorte 1-.
La révérende mère les recevra, .et les lui
remettra; après une seconde inclination,
elle retournera vis—avais le Saint-Sacre—
ment, ou elle en fera‘ une plus profonde;
et se relevant aussitôt , la nouvelle pro
fesse présentera ses vœux au Saint—Sacre—
ment. Le pre‘tre rec ra sa cédule, la fera
toucherait Saint—S ' rement, et les remet‘
tra à la professe qui les portera au pied de
la sainte Vierge, étant toujours aecompa—=
gnée de sa maîtresse; et toutes deuxferont,
devant et après, des inclinations très—pro
fondes au Saint—Sacrement. ‘ ""‘ ‘
La professe étant au milieu du chœur,
et le motet du Saint—Sacrement étant fini ,
elle chantera debout , trois fois, le V. Sus—
cipe me Domine secundum eloquium tuun'1 ,'
et vivam. A ces paroles , {et non confundas
me, elle se met à genoux, et fait une in—
clination si profonde , qu'à ces derniers
mots, ab expectatione niea , elle ait laface _
environ à un pied de la terre. Ellefait cette
même cérémonie les trois fois qu’elle chante
roi ) ‘
seule ,,Suscipè ‘; mais lorsque le‘ chœur le
chante, elle demeure debout, et s’incline
profondement , pendant que le chœur chante
Gloria Patri. Celles qui l’assistentfont les
mêmes cérémonies , sans se prosterner ,
mais seulement se mettent à genoux. Pen—
dant le Gloria Patri , on étend le drap mor—
tuaire. L’officiant , à lafin , chantera l'arai—
son suivante. ' ‘
OREMUS. PRIOI"S.

Domine Jesu— Seigneur Jésus-Christ ,‘flls


Christe, Fili Dei vi— du Dieu vivant , qui , par un.
vi, qui mirabili cha— prodige merveilleux de votre‘
ritatis afl‘ectu , in amour, avez voulu demeurer
sanctissimo 4 àltaris avec nous dans le Sacrement
Sacramento, usque de votre amour,’ jusqu'à la
ad consummatio— consommation des siècles,
nem sæculi nobis— et qui par une faveur et une
cum esse voluisti , grâce particulières , avez dai—.
atque‘ doua gratiæ gué appeler à la participation
singularis, famulam de cet auguste Sacrement vo
tuam , sororem nos— tre servante , notre sœur , en
tram, 31 sæculi vani— la retirant des vanités du Sièo
tate conversam ad cle , afin qu’elle méritât de
tanti Sacramenti'so— devenir par vous , et en vous, .
cietatem vocare dig— l’épouse de votre amour, et
natus es, ut tui amo— la réparatrice de votre sain—
‘ ris sponsa, et tuæ tété; nous supplions votre
sanctitatis victime, infinie bonté de la rendre ,
( 102 )>
per te et in te fieri par votre grâce, digp‘e d'une
mereretur : quæsu si haute vocation , et de con
mus immensam cle—. sommer vous-même le sacri
mentiam tuam , ut fice de sa personne, qu’elle
ipsam tali‘vdcatione a commencé pour la gloire
dignam , tuâ gratiâ de votre très-saintcorps , et '
efficias , ipsiusque de votre sang précieux.Vous
sacrificium ,' quod qui vivez et régnez dans tous
hodie pro sanctissi-' les siècles des siècles. Ainsi
mi corpbris et san— soit-il. I
gninis tui gloria in
cepit, ipsa perficiat.
Qui vivis et regnas
Dieu in sæcula sæcu—
lorum. R. Amen.

Enfin l’onchantera, EcCe panis Angelo—


rum , ou le Tantum èrgo {pendant que l'a/3
ficiant encensera le Très‘-Saint—Sacræäment;
et après en avoir donné la bénédiction aux
religieuses et à l’assemblée' séculièæ, s'en
retournera avec ses assistans reporter le
Sain t— -Sacremen t à l’autel, et le remettra
dans le tabernacle avec les cérémonies or—
dinaires.
La sacristine présentera la corbeille où
sont les habits, et le plat où sera le voile ,
. ainsi que celui où seront la bague‘ et la fi
' ‘.
gare du Saint—Sacrement.

,. /
( 105 )
Le prêtre fera la bénédiction et les en
censemens comme ci—après.‘
Bénédiction du grand habit,
V. Adjutorium nostr‘um in‘ notnine Do
mini; qui fecit cœlum et terram.
casinos.
| - '

Suppliciter te,Domine,rogamus,. ut super


banc vestem bene 'I‘ dictio tua benigna dés—
cendat; et sit hæc vestis benedicta, conse—
crata", immaculata et sancta per Christum
Dominum nostrum. R. Amen.
Puis il l’aspergera d’eau bénite, et l'en
censera par trozs coups.
Tandis que l’ojÿiciant dird cette oraison,
la secdnde sacristine, avec une. écharpe
aussi, prendra le plat où sera le vpile noir,
pour le faire bénir de la même façon que
dessus. ‘
Bénédiction du voile noir;
onnuus. ruxousî,
Caput omnium Mon Dieu , qui êtes ~le chef
fidelium Deus , ‘et ‘ et le sauveur de tous ‘les hom
totius corporis sal- mes, ‘que votre droite sanc—"
(704)
vator , hoc operi— tifie ce voile , dont votre ser—
mentum velaminis , vante va se couvrir pour vo—
quod famula tua tre amour, et celui de la bien
propter amorem tu— heureuse Vierge Marie votre
um capiti suc, est mère, et que par votre grâce
impositura , dextrâ elle observe toujours , avec
tuâ sancti ‘I' fica; et une pureté sans tache de l’a
bot: , quod per illud me et du corps, ce que si
mystici
ligi, tua datur cus-À guifie ce vêtement ; afin que
semperintel—
quand elle arrivera à-l’éter
. todia , corpore pari— uelle récompense des Saints ,
' ter, et animo incon— étant préparée , elle mérite
taminato custodiat ; que vous la conduisiez et la
ut quando ad perpe— fassiez entrer avec les vier
tuam Sanctorum re— gesprudeutes aux noces d’une
munerationem ve— éternelle félicité.
nerit, cum prudem—
' tibùs , .et ipsa virgi
nibus, præparata, te
perducente, ad sèm—
piternæ felicitatis
nuptias . mereatur
introire. Qui vivis
et regnats Deus, per
omnia sæcula.
Puis il‘; l’aspèrgera d'eau bénite, et l'en—
censera.
Pendant la bénédiction du voile, la pre—
mière sacristz‘ne viendra _à la révérende
mère Prieure, lui apporter la corbeille du
( 105 )
grand habit , dans laquelle la mère maîtres
se l’a_yant‘pris , le dépliera' avec son assis
tante, et le présentera à la révérende mère,
qui en ve‘tira la professe , disant à voix
basse : .
Induat te Dômi— , Que _le Seigneur vous re—
nus novum homi— vêie du nouvel homme qui
nem , qui secunduin a’ été créé dans la justice et
Deum creatus est in la sainteté de la.vérité.
justitia , et sanctitate ‘ .
veritatis.
La mère maîtresse répondra : Amen.
Et la. corbeille du voile étant apportée
par la sacristine , en la méfie façon que la‘
première, la mère maîtresse _y prendra le
voile , et l’ayant déplié, le présentera à la
révérende mère Prieure, qui le mettra sur
la te”te_ de la professe, disant:
Accipe velum sa- Recevez ce voile sacré qui
crum, quo cognos— fait connaître que vous avez
carismundum con— méprisé le monde,.et que.
tempsisse , et te vous vous êtes soumise àJé—
Christo—Jesu vera— sus -Christ, pour être son
citer, humiliterque épouse perpétuelle dans la
toto cordis afl‘ectu sincérité, l'humilité, et dans
sponsam perpetuali- toute l'afl'ectionyæ‘de votre
ter subdidisse, qui cœur, afin qu’il vous pré—
( 106 )
te ah omni malo de— serve de tout mal, et vous
feudat , et ad vitam conduise à la vie éternelle.
perducat æternam. Ainsi soit-il.
R. Amen.
Tandis que l'on voilera la pr<fesse , la
sacristine présentera a l’officiant le plat
de la bague, et de lafiguredu Saint-Sacre?
nient , pour lesfaire bénir;
' ' Bénédiction de la bague.
' onnfius
Creator et conservator hi1mani generis,
dater gratiæ spiritualis ‘et largitcr humanæ
éalutis , tu Dpm‘ine , emitte bene+dictio
nem super hunc annulum ut qiiæ cum ges—
taverit cœlesti virtute munita, fidem inte
gram, fidelita‘temque sinceram teneat, si
ont sponsa Christi castitatis propositum cus
todiat,et in eâ perpetuô perseveret. Per Chris
tum Dominum nostrum. R. Amen.
Bénédiction de la figure..du Très-Saint
, Sacrement.
onzmvs. parens.
Benedic, Domine, Bénissez, Seigneur , cette
banc imaginem di—- image de Votre divin Sacre

' r
( 1°7) ‘
vinissimi tui Sacra— ment, afin que par la vertu
menti, ut benedic— de votre sainte bénédiction
tioue tua munita , elle déjoue tous les assauts
omnes inimicorum de vos ennemis.
tuorum impetus ir:
ritos faciat; ,Per
Cbristum Dominum
nostrum. R. Amen. ‘
Puis il l’aspergera d’eau bénite , et l’encensera
par troisfois.
Enfin, étant rapporte’, la mère maîtresse ]‘
prendra la figure du Saint — Sacrement , et la
présentera à la révérende mère Prieure , qui la
remettra à la professe, en disant :
Accipe , charissi— Recevez , ma chère sœur ,
ma soror , pignus ce gage de. l’amour de no
amoris tui sponsi in tre Seigneur , exprimé sur
hac imaginçexpres— cette image. '
sum. ‘
\

La sacristine remettra leplat où sera la ba-'—


gue, sur la crédence, et la professe ayant fait
une inclination à la révérende mère, sera con—
duite par la maîtresse des novices au milieu du
chœur, où, a_ydnt salue’ les quatre coins enforme
de croix, elle se mettra à genoux sur un tapis »
noir qu’on aura étendu pour cet efi’èt. On com—
mencera les litanies de la profession, pendant
lesquelles elle se prosternera entièrement; et qua—
tre novices étendant sur elle un drap ‘mortuaire,
o ( 108 j

de telle sorte que les bords pendent à, terre, on


mettra quatre chandeliers garnis de cierges'al
lume’s. Toutes les religieuses» seront à genoux i
sans sortir de leurs places. La révérende mère
Prieure retournera à la sienne i et les assistans
au bas de l’autel. o
Kyrie eleison, christe eleison , i
Christe audi nos, christe exaudi nos.
Pater de cœlis Deus, . miserere ejus.
Fili redemptor mundi Deus , miserere ejus.
Spiritus sancte Deus , miserere ejus.
Sancta Trinitas unus Deus, miserere ejus.
sancta Marie , 'ora pro ea.
Sancte Michaël , ora pro ea.
Sancte Gabriel p ’ l ora pro ea.‘
Sancte Raphaël , i ora pro ea.
omnes Sancti Angeli et Archangeli, orate pro ea.
Sancte Joannes 'Eaptista , ora pro ea.
Sancte Petre et aule , orate pro ea.
Omnes SanctiApostoli et Evangelistæ, orate p. ea .
Sancte Placide , cum sociis tuis , orate pro ea.
Omnes Sancti Martyres , orate pro ea.
Omnes Sancti Pontifices et confessoresav orate
pro ea. . . -
Sancte Pater Benedicte , . ora pro ea.
Sancte Joseph , . ora pro ea.
Sancte Maure, ora‘ pro ea.
Omnes sancli Monachi etEremitæ , orate pro ea.
( I09 )
Sancta Scholastica , » ora pro ea.
Sancta Angadisma , , . : , ora pro ea.
\
I

Ici la patronne de la professe.


Omnes Sancti et Sanctæ Dei ,, intercedite pro en.
Propitius esto , parce ei, Domine.
Ab iomni malo , ' libera eàm,Domine.

Per mysterium8anctæ Incar— ''5 -' "


nationis, Passionis, Resur— ,~ V . '
rectiouis , et Ascensionis - ,
tuæ , . libera eani, Domine.
Peccatores , te mgamus,audi nos.
Ut pacem ei dones , et ocu— L ' '4 _
los misericnrdiæ tuæ su- ' “ “ 1"‘ 1'‘ Ÿ ' - 1
perea’m reducere digneris, te rogjartius,‘audi nos. '
Ut obsequium servitutis ' ' "
suæ rationab‘ile facias,
et mentem ejus ad côéles— _ ' ,
tia desiderîa erigas, _ ,te rogamusÂ, audi nos.‘
Ut regularibus disciplinis '
eam instruere digneris ; .
et quod te inspirante pro-J‘ - . ;.
vmittit,
ficiat ,‘ te adjuvante
' ‘ per— te règan‘imÿaùdi
' '
n05.‘

Fili‘Dei,’ " " ""~ te rogamus,_audi nos."


Fili Dei, ' :' te rdgamus, audi nos..
’ Agnus Dei, etc. - ' parce ei, Domine. '
Agnus Dei , quitOllis pecca
~(no) ' :}
‘ta, etc. exaudieam; Domine..
Agnus Dei , etc.‘ miserere ejus; Domine.
Les Litanies achevées, Pater noster.
Kyrie eleison, Christe eleison ,
Dominus vobiscum , B. Et cum‘, etc."
OREMUS. 'PR’IONS.

Domine Jesu— ‘Mou Seigneur Jésus-Christ,


Christe , qui via es, qui êtes là‘voie , la vérité, la
veritas‘, et vita, sine vie, sans lequel Personne n'ar
quo nemo venit ad rive au port , nous prions'
patrem , infinitam votre bonté infinie de con—
pietatem tuam de duire par- le Ïchemir‘1 de la
precamur , ut tu , perfection. religieuse , voire
qui peccatores V0 fidèle servante qui renonce _
care dignatus es , à toutes les choses tempo—
dicendo : Veñite ad ‘relles , pour .vous suivre ,
me omnes qui labo vous qui avez daigné appe
ratis et onèfä'ti‘èstîs, ler les pécheurs en leur di—
et ego reficiam vos; saut : .Venez à moi, vous
banc famulam tuam. tous êtes chargés et fa
omnibus renuntian— tigués, je vous soulagerai.
tem ut te sequatur , Faites nous si bien entendre
i'n viam religiosæ cette divine invitation , que
pèrfectionis‘benignè déposant à vos pieds le far!
pèrducas. Hanc ii1.—q deau de nos péchés, nous
vitationém tuàl‘h, ita puissions goûter combien vo_- ,
nos fac attendere , tre joug est ‘doux , et que
ut de_posito pecca— cette fidèle servante , soute—
c

‘(111)
tomm~ nostroruñ1 nue Par. votre i°âce : soit ad
onere, gustare pes mise‘ au nombre des brebis, '
simus quam suave dont_ vous rendrez [émoi0na
a
est jugum‘tuum. ge. Fautes- qu’elle‘ vous re—
Hæc tua fidelis an ‘
connmsse 0m: 5011 asteur )
cilla , gratiæ tuæ n’en suive jamais d’aulre;
auxilio , admittatur qu’attentiye à votre seule
in numero ovium ' woi;, 6 vous “qui nous avez
tuarum , de quibus dit : Je serai où‘ser_a mon fi
bonum testi_mo« dèle serviteur, elle possède
nium perhibebis. cette joie constante et. per
Te solum pastorem i>ëmelle_qui conduit à ‘la fé-‘ -
suum agnoscat, soli licité éternelle où règne le
tuæ voci docilis , .tu Père , le Fils et; le Saint-Es
5 ( . \
qui dixisti: Uhi ser— put , dans tous les s;ecles des
vus meus, ibi snm siècles. Ainsi soit—il»
..
et ego. Semper is-i, , ‘
.

tud gaudinm sentiat.


quod duci}; ad~ enter—
num tuum gaudium,
ubi regnat Pater
cum te Filio, et Spi—
ritu Sancto,' per oin—
nia sæcula sæculo—
rum. Amen. '
_; _ Le chœur chantera: ’
Soror nostra m'or— Notre sœur‘e5t morte au
tua e* et‘ vita~ ejus monde , et sa Vie est cachée
abseondita est in‘ en Dieu avec Jésus—Christ.
-..'
Chrislo-Jesu. |
‘(112)

L’ofliciant chantera le verset et l'oraison


suivans : 0
V. Beati mortui. Heureux les‘ morts qui
R. Qui in Domi— meurent dans le Seigneur.
no moriuntur.

OREMUS. ’ PRIONS. ~,_ '-'e~_‘

Fac,Domine, banc Faites , Seigneur , . cette


cum famula tuami— grâce à votre servante, que
sericordiam , ut de morte au monde, vivant pour
functa sæculo tibi vous , elle ne se glorifié que
vivens in solà Christi dans la seule croix de Jésus—.
cruce glorietur, per Christ , par-lequel le monde‘
quem ei mundus lui a été crucifié , comme elle
crucifixus est , et illa l’a été au'monde , afin qu;elle
mundo , ad vitam obtienne la vie éternellè, par
perveniat sempiter— le même Jésus—Christ notre
nam. Per Christum Seigneur. Ainsi soit—il. -
Dominum nostt‘um.
Amen.

L’officiant, élevant sa voie , chantera: ï


. Surge quæ dor— Levez—vous , vous qui dor—
mi‘s,ei exurge à mor mez, éveillez-vons d'entre les
tuis , et illuminabit‘» ‘morts, Jésus-‘Christ sera vo
te Christus. tre lumière.

Les religieuses chantent‘: 40


l
Surgé , propera ,
amica
( 115,)»
amica mea , columba
mea : veni ‘de Libàno ;
veni , coronaberis.
Aussitôt les religieuses se rele0eront. Lorsque
l’on commencera ledit motet Surgè , propera ,
on ôtera le drap mortuaire; la professe se relea
vent, sera conduite par la mère maîtresse devant ‘
la grille, et toutes deux ayant fait une inclina«
tion à l’qflîciant , en feront de même à la re’—
ve’rênde mère Prieure; qui sera à côte’ de la
grille. ' . -< ~ ' "’ '
La saefistz‘ne rapportent le‘ plat où la mère
maîtresse prendra la bague , et la présentera à
la re’ve’r‘ende mère Prieure, qui la mettra au
doigt annulaire de la professe, en disant È
'Desponsa teJesm ' Je vous unisàJésus-Clnrist,
Christo , Filio sum—-. Fils du Très-Haut , afin qu’il
mi Patz‘is , qui te ilä "vous préserve de tout danger:
læsam custodiat:ac— recevez donc tl’anneaii de la
cipe ergo annulum fui, ‘le ‘sceau du flint-Esprit,
fidei ,.‘ signaculum iæfin d’être appelée l'épouse
Spifitûs sancti, ut _de Dieu ,*et d’être couronnée
sponsa Dei voceris: penidàm l'éternité , si vous le
et*si fideliter ei ser— servez fidèlement? -:a‘‘ '
vieris
coronèris.
in p‘erpetuum
Amen. ' ' ' Ainsi
" soie-il. J s '

4.’ En disant ces -demières paroles, elle lui met—


ira la couronne d’e’pz‘nes sur la tête." La professe‘
fera inclination à‘ la reÏve‘rende mère Prieure,
8
114 ‘
se tournera vers la grille , et chantera.l’antiezzne
suivante - ‘

Annulo suo subor— Mon Seigneur J ésus-Chris't


navit me Dominus m’a enrichie de son anneau;
meus Jesùs—Cbris— il m‘a décorée de sa couron
tus ;_ et tanquam ne comme son épouse.
s”ponsam decoravit
me coronà.

Puis elle se mettra à genouæ pour recevoir la


bénédiction de l’qfl'z‘ciant , qui chantera :
Benedictîo Dei Pa- Que la bénédiction de Dieu
tî'is omnipotentis 1- .le Père tout—puissant, du Fils
et Fiiii ‘|‘ et Spiritûs et du Saint-Esprit , descen
sancti dcscendat su— de sur vous ety demeure tou—
per te , et maneat jours. '
semper. Amen.
- Ici l’on chantera le Te Deum. La professe se
relever‘a , fera une inclination à l’qfl'z‘ciant , et
sera cond:dte‘ par la mère maîtresse devant l’i«
mage de la très—sainte Vierge ,- et lui faisant
une profonde révérence, elle baisera ses pieds.
De là elle sera conduite devant la révérende
mère Prieure, se mettra à genoux, lui baisera
la main en signe de son: dévouement et obéissan—
ce ,- après elle continuera le baiser de paiæ , et
saluera toutes les religieuses, ainsi qu’il. est dit
à la rvëture, pendant qu’orichanterd le Te Deum.
A lafin du baiser de pains, la prcy”esse sera con
duite à la grille , et se mettra. à genoux, à une
(115)
certaine distance , devant l’qficz‘ant, qui chan
\ tera les versets et oraisons suivans :
Les religieuses seront tournées vers la grille.

Ï’.‘Benedîcamus Patrem et Filium cum


Sancto Spiritu. ‘
R. Laùderbus et superexalteinus cum in
sæcula. ' '
V. Dominu‘s vobiscum.
B. Et cum spiritu tuo.
' o n;1;, 13! n s. _
Omnipotens sempitemê Deus, qui dedi_sti
famulis tuis in c0nfessionne veræ fidei æter—
næ Trinitatis gloriam agnœcere , et in po
tentia maj'éstatis adorare unitatem; quæsm
mus , ut ejusder‘r‘r fid‘ei fiimitate ab Omnibus
semper mu‘ñiamur ‘ adversis. ;Per Christum
Dominum nostrum. Amen‘: ' ’
.,. al.

.onantus.,
{ .. -
I! t ~ * “ * '

Omnes quàmvis per gratiam bäptis'mi‘ so«'


rores simus in Cbristo ,‘ et unuui Patrem ho.—
beamus in cœlo , si ejus praèceptis prout pos—
) sumus obsequimur, Procul dubiô tuñc maxi—
/ mè unimur, qua‘ndo orationibus et beneficiis
(116)
invicem
lin nos Ecclesiâ
primitivâ copulamus.
sanctiQuemadmodum
Patres quibus
cor unum et anima una erat fuisse leëun
tur : quorum plures Christi amore noente ac
censi, possessiones et facultates rerum ven
dent_es, congregatis in unum pretiis ad apos—
tolos ferehant gaudentes : quæ apostoli ac
cipientes tribuebant omnibus prout opus
erat. Sicque ista Deo inspirante eorum exem— _
plo commonita nostris optat conjungi con
sortiis. Idcirco da‘m‘us ei communem socie—
1ate‘m vivendi noln‘scum, quantum à Domino
possumus promereri etnostru—nl.est largiri.
Quatenus cum electis à remuœratore‘ om
nium bonorum valeat praemiu~ repromissa
percipere , præstante Domino.noStro Jesu
Christ0‘,‘qui- cumPatreet Spiritu Sancto
vivit et regnat
culorum. Amen.D<ä1~wlPer Qmnia sæcula sæil

7. Ostende n’cflfis’," Dofnine , misericor—


diamtuam. j w~ ' ~ » . _;
B. Et salutare tuumda nobis. V ,5, 2'
7’. confirma
B. 1106 ,‘Dens,
Quod‘opemtus,ea~ in nobis..1’

h 7. Salvam fac ancillam tuam,


c 1 17 ) .
Ra Deus meus sperantem in te.
V. Esto ei , Domine, turris fortitudinis.
R. A facie inimici.
V. Nihil proficiat inimicusin eâ.
B. Et filius iniquitatis non ap‘ponat no—
cere ei.
V. Mitte ei auxiliani de sanct0.
B. Et de Sion tuere eam.
V. Domine , exaudi orationem meam.
B. Et ciamor meus, ad-te veniat.
Dominus vobiscum.
Et cum spiritu tuo.

OREMI‘S. _=
Concede , quæsumus , omnipotens Dans,
ut intercessio nos sanctissimaé gériitricis tuæ ,
sponsi sancti Benedicti ac sanctœ-Scolas—
ticæ ,' sanctorum Omnium , angéitæmn‘n , apos
tolornm , martyrum , con'fessOiufn atque vir
ginum , et omnium elec_t0ram tuornm , ubi
que lætificet , ut dum‘eorum fnerita recoli—
mus , patrocinia sentiamus. 1
Ici les religieuses se mettront à, ‘genoux pour
recevoir la bénédiction de l’qfiieiant, quidam—
tera l’oraison suivante: . ‘
*
( ub‘ )
Exaudi , Domine , Exaucez , Seigneur , nos
preces hostras, et prières , et répandez les ef—
super bas famulas fets salutaires de votre béné4
tuas spiritum tuæ be— diction sur vos servantes ici
nedictionis emitte , présentes, afin qu’enriehics
‘ut cœ‘lesti munere de vos dons célestes, elles
ditatæ , tuæ majes— puissent être agréables à vo—
tatis gratiam possint ' tre divine majesté , et don—
acquirere ,f et bene neraukautresl’exempled’une
vivendi aliis exe‘m— vie sainte et irréprochable.
plum præbere. Per Par Jésus—Christ notre Sei—
Cbristum +Dominum gneur.
~nostrum.
L’qÿ’icz‘ant bénira de_nouveau , en disant:
Gratia Domini Que la grâce de notre Sei
nostri Jesu-Cbristiç gueùr Jésus—Christ , l’amour
et charitas Dei , et de Dieu et la communication
communicatio Spiri— _duSaint-’Ësprit, demeurent
'tûs sancti , ïs'it ‘cum toujours‘àÿec Vous. Au nom
omnibus ‘vobis. In '.=du.Père,etgduŒils,,m du
nomine Patriset Eilii _.êz_;ipt—Eçprit. Ainsi soit—il.
et SPiritûs ys‘ancti. \
,
Amen. ' ‘ un "et .

_ Le chœur chantera Te decet ,_.penddnt‘ '


' que l’ofi‘iciant et’les a‘sÇsitvtans‘ s’ent‘ei0u'mè
mm à la sacristie, La‘ révérende ‘mère pla
cera la ‘professe dans les stalles , au. rang
qu'elle lui.destine.
On fermera les rideaux.,
(H9)
'00”— 0 \ .-o 0‘‘

SUITE DU CËBÉMONIAL.

Profession d'es Sœurs converses.

Le jour de la profession , la novice , étant ne’


tue de ses habits neufs de religion, assistera à
Prime, Tierce, et autres petits qfi'fi'ces. Pendant
la sainte messe , elle sera a genoux, tenant son
cierge , ainsi qu’ïl est dit à la pâture ; elle com-—
muniera la première : la messe achevée ainsi que
l’exlzortatz‘on, le célébrant accompagné du dia—
cre et du sous—diacre , étant arrivés près de la
grille, le‘ diacre recevra la bénédiction du ce’—
le’brant pour chanter le saint Evangile. . . . Si
quis vult venire ; lequel fini, la célérière con—
duira la novice devant la révérende mère Prieu—
re, aux pieds de laquelle elle se mettra à ge—
nouæ , et elle l’interrogerzgen cette manière;
Ma sœur , que demandezämus ?

La novice.
Ma révérende mère, je demande, par la
miséricorde de Dieu, l'admission dans l’or—
dre, et d’être associée à cette sainte com
munauté par la profession religieuse en la
condition de sœur converse; vous suppliant
de m’y recevoir pour l'amour de Dieu.
(120)

La re’ve’rende mère répondra.

Je vous reçois au nom du Père’, du F ils


et du Saint-Esprit. ' 1
‘ L'officiant ’viendra à la grille, où la ré—
ve’rende mère présentera la novice, en
\disant:
Voici notre très-chère sœur qui demande
à se consacrer à Dieu, en la sainte religion.


L’officianl.
V Madame , m’assurez—vous que cette novice
.ait les qualités requises pour être digne de
l'état qu’elle veut embrasser?
‘ .

' La révérende mère. ,

Autant que Dieu nous a donné de lumières


pour les reconnoître , nous croyons qu’elle
s’en pourra acquitter ‘avec la grâce de Dieu.
L’cfficiant, s'adressant à la novice, lui
_ dira : r

Ma fille, comprenez-vous bien l’impor—


tance de votre demande , et lesbbligations
que la qualité de réparatrice
( 121 vous impose?
Etre religieuse , c’est être morte au monde ,
et ne plus vivre que pour Dieu. Etre Béné
dictine , c’est pratiquer toutes les vertus avec
toute‘ la perfection possible , se dévouer à ho- ‘
norer la personne adorable de Jésus—Christ
dans la sainte Eucharistie, s’appliquer aux
intérêts de sa gloire , et être dispostïæ ‘ a—
yailler à toute heure, à ce que l’obéissance
vous prescrira , vous consacrant au bien—être
de la maison ,‘et à tout ce qui peut concerner
l’utilité des enfans. ' ' ~
‘ ’La_ novice répond: .
De moi—même, je ne le puis; mais forti-}
fiée de la grâce, de l’infinie bonté de Dieu ,
par le secours ‘de vos prières et de celles de
la sainte Eglise , j’espère m’en acquitter.

L’<ÿ°ficz‘ant:
Ma fille, puisque Dieu vous soutient dans
ce dessein, il vous donnera la grâce pour
l’exécuter; il acquiert un droit sur votre être,
et un pouvoir si absolu, que toutes vos ac—
tions ne doivent plus avoir d’autre but que
/
( 122 )
de lui plaire: Recueillez votre esprit et toutes
les facultés de votre ame pour être attentive
au sacrifice que vous allez faire , tandis que
nous demanderons l’assistance de Dieu, et
que nous apporterons le Très-Saint—Sacre—
ment , en présence duquel vous prouoncerez
vos vœux, pour rendre Votre consécration
ph sglennelle.
On chante : Tantum ergo, et l’oraison Deus
qui nobis sub Sacramento.
La novice prend les vœux et les prononce dis—
tinctement, en élevant sa voix à ces mots :

Je, sœur N., etc., fais profession, en


qualité‘ de sœur converse, en ce monas
tère de S. Benoît, dédié à Notre—Dame de ,
Paix , etc. '
Le célébrant. ,
Ma fille, si vous accomplissez avec fidé— -
lité la promesse que vous venez de faire, je
vous promets, de la part’ de Dieu, la Vie
éternelle.
Et entre les mains de la révérende mère , elle
signera, oufera une 1- si elle ne Sait pas signer,
sur la cédule , qu’elle priera-qu’on écrive pour
elle, avec ses noms et surnoms. \
, (125)
- La révérende mère lui remettra ses* vœux ,
qu'elle portera à l’qflïciant, qui lts ofi'i‘ira (!
Dieu, et les lui remettra : de là elle les portera
aux pieds de la sainte Vierge, en lui deman—
dant son assistance pour les bien accomplir.
Après avoir fait de profondes inclinations , elle
reviendra renouveler l’qfi’i‘ande d’elle-mëme à
Dieu , aux pieds du Saint—Sacrement ,- et le pré
tre dira d’un ton droit, tandis qu’elle et tout
le chœur baissent la tête, et s’inclinent profondé—
ment:
OBÏEIIUS.

Sororeê charissimæ , t quod' soror ista


professa est, opere felic‘eécompleat, auxi
lianŸe Domino nostro Jeèu—Christb , qui cum
Patre et Spiritu Sancto , vivit et regnât Dèus ,
par omnia sæcula sæculorum. Amen.
L’oraison ‘achevée, la novice se levera ; ac—
compagnée de deux religieuses, elle dira le V.
Suscipe me,Domine,secùndmn eloquium tuum,
et vivam; et à ces parolesäät non' confundas
me ab expectatione mea, elle s’inclinera étant à
genoux, en sorte que la tête soit à un demi—pied
de térre : les deux maîtresses en feront autant,
alternativement. Elle se tiendra debout , seule—
ment inclinée, pendant qu’elle et le choeur ré—
péteront le Suscipe; et à la troisième fois, elles
resteront tout—à-fait incÜie’es pendant que le
(124)
chœur dira : Gloria Pàtri , et sicut erat Après,
'l’qflïciant dira. les versets et les oraisons syi- i
vans i

Kyrie eleison. christe eleison.


Kyriefeleison. Pater noster.
Î’. Et ne nos inducas in tentationemx
lt Sed libera nos à malo.
V._Salvam fac ancillam tuam , Domine,
R. Deus meus , sperantem in te.
V. Ostende ei, Domine, misericordiam
.tuam. . o
B. Et salutare da ei. 1
V. Esto ei , Domine , turris fortitudinis
.R. A facie jnimici. _'
V. Nihil proficiat inimicus in ea.
B. Et Filius iniquitatis non apponat ‘no
cere cl.
V. Mitte ei, Domine, auxilium de sancto.
B. Et de Siohtuere eam. -
V. Domine , exaudi orationem meam.
B. Et clamor meus ad te veniat.
V. Dominus vobiscum.
B. Et cum spiritu tuo.
(125)
OREMUS( onaxsou.‘
Deus, qui per coue 0_ Dieu, qui ‘avez créé et
ternumFilium tuum renouvelé ‘toutes choses ,
cuncta creasti , qui— nous vous supplions de re
que mundum pecca— garder d'un œil favorable vo
tlS mveteratum per tre servante , qui a prononcé
mysterium Incama-l son renoncement au siècle;
noms e;us renov‘are afin qn’étant renouvelée de
dignàtus es , te sup— cœur et d’esprit , elle se dé—
pliciter exoramus , pouille du vieil homme et de.
ut ejusdem Domi— toutes les œuvres du péché ,
ni nostri gratia , su—
et qu’elle mérité d'être revê
per banc famulam_ tue du nouveau qui a été
tuam abrenunti‘afio créé selon Dieu. Par Jésus
nem sæculi profiten— Christ notre‘ Seigneur, qui
tem , clementer res étant Dieu, vit et règne en
picere dignetur, per l’unité du Saint-Esprit.
quam sp1ntu menus . Ainsi soit-il.
suæ renovata , vete—
rem hominem cum
actibus suis exuat, et
novum qui Secun—
dum Deum‘ creatus
est , induere mereä
tur. Per eumdem
Christum Dominum
nostrum. Amen.
o n 1; M Il s. PRIONS.

Sancte Spiritus , Esprit Saint, qui avez dai


qui te Deum ac Do gné vous faire connoître aux
(126)
minum revelare di— hommes comme Dieu et mai
gnatus es mortali tre, nous vous demandons lai
bus, immensam tuæ plénitude de votre grâce , afin
pietatis gratiam pos— que comme vous soufllez où
tulamus : ut sicut ubi vous voulez, vous inspiriez
vis spiras , sic et huic à votre servante une dévotion
famulæ tune afi‘ec affectueuse ;-et puisque c'est
tum devotionis in votre sagesse qui l_’a créée ,
dulgeas; et quoniam que ce soit votre Providence
tua sap1enüa est con— qui la gouverne. Que votre
dita, tua quoque pro— onction lui enseigne tout ce
Videntia gubemetur, que vous voulez d’elle , ainsi
quam juxta tibi con— que vous,avez la bonté de le
suetam gra’nam une faire-ordinairement par Pin—
tio. tua de omnibus tercession de notre bienheu—
doceat ; et par inter— reux père Benoît, que vous
cessionemy beatissi— nous avez donné dans ce saint
mi patris nostri Be— Institut pour principal légis
nedicti (quém præ lateur; par l'intercessiou des
cipuumhujus sanctæ autres Saints qu’elle invoque,
institutionis legisla— accordez-lui d'être vraiment
torem dedisti) , nec dégagée de toute vanité de
non et aliorum Sanc— ce monde , et la rémission de
torum ad quorum ses péchés._ Détruisez en elle
nomina petitionem tout ce qui pourrait s’oppo—
facit : fac eam à va 5er à la piété. Donnez-lui une
nitate sæculi veraci— ferveur qui.lui fasse observer
ter converti, et sicut nos règlesavec une sainte ému—
es omnium pecca lation; que dans ses peines et
torum remissio , de-~ ses anxiétés elle soit toujours
pfimentes impietz— soutenue par vos consola—
‘(127)
tis obligationes in tious , et afl‘ermîe-dans la cha
rité fraternelle par une vraie
ea 'dissolve : et ad
observanfiam huîus humilité ,‘ave'c justice , piété
sancti propositi fac et obéissance , afin que ce
eam certatim ferve qu’elle a promis aujourdÏhui
re , ut in tribulatio— par votre grâce, elle l’acc0m
nibus et angustiis plisse' avec persévérance.
, tua indeficiente con— Nous vous en prions, 6 vous
" solatione valeat res Esprit saint , qui, avec Dieu
pirare : et iustè et_ le Père, et son Fils unique
piè per veram hil— nôtre Seigneur Jésus—Christ ,
militatem et obe— Vivez et régnez dans tous les
dientiam in frater— siècles des siècles.
na charitate fundata, . Ainsi soit—il.
quod te donante ho—
die promittit, felici
perseverantîa com—
pleat: qui cuni Deo'
Patre sanctoque uni—
genito Filio ejuä Dô
mino nostro '»Jesu—i"
Christo vivis et glo— '
riaris, Deus, pér infi-'
nita sæcula sæculd
rum. Amen.
Av

Ic_i l'on chante, pour reporter. le Saint—Sw


ci‘ement : Ave verum , ou Tantum ei‘g0. ‘Après
avoir donne’ la bénédiction aux assistàns, l’qf—
v/ïcz‘ant remet le Saint—Sacrement dans le taber—
nacle.
(128)‘

La sacristine présentera la corbeille où sont


les habits, le voile , le plat où est la bague
et la figure du Saint-Sacrement , pour que le
prêtre les bénisse.

V. Adjutorium nostrum. in nomine Do


mini.
.R. Qui fecit cœlum et terram. ' \.
V. Domine, exaudi orationem meam.
B. Et clamor meus ad te Veniat.
V. Dominus vobiscum.
.B. Et cum spiritu tuo.
: . . ..
onumus. PRIONS. '!

Domine Jesu— Mon Seigneur Jésus-Christ ,.


Christe, qui tegu— qui avez daigné vous couvrir
men nostræ mortali—, des vêtemens de notre hu—
tatis induere digne.— manité, nous ‘prions. votre
tus es, obsecramus bouté infinie , \ de daigner‘
immensam tuæ lar— bénir etfisanctîfier cette es—
g‘itatis abundantiam, pèce de vêtement que les
ut hoc glanus vesti— Saints Pères ont voulu
menti, quod sancti que portais—sent les personnes
Patres ad innocen— qui renonceroieht au siècle ,
tiæ vel humilitatis pour marque de leur; inno
indicium abrenun— cence et de leur humilité.
tiäntes sæc‘ulo ferre va
Faites
êtrequerevêtue
votre servante,
de ce vête—
sanxer'unt , tu .ità
benedicere et sauc— ment , mérite aussi d'être re-Ù '
vêtue
(129)
üficare dignerîs, ut vêtue un jour de celui de
famula tua quæ hoc l’immortalité', 6 vous , qui vi
induta fuerit in— vez et réghez dans l'unité du
dumento , te quo Saint-Esprit, dans tous les
que induere merea— siècles des siècles.
tur. Qui vivis et re— Ainsi soit-il. ‘ '
gnas in sæcula sæ—
culorum. Amen.

OREMUS. PRIONS.

Deus, æternorum 0 Dieu , qui promettez des


bonorum fidefissîme biens éternels ,‘et qui tenez
promissor' et certis tougoursvos promesses, vous.
sime persolutor , qui avez promis à vos ‘fidèles sér
vestimen’tum salutis ' viteurs le vêtement du'salut',
et l’habit
. de< l’alégresse.
' " ‘ î Nous
et indumentum u— ‘
cunditaüs tuis fideli— A prions humblemenÊ votrecléç
bus promisisti , cle— mençe- qu'elle ‘daigne bénir
nientiam tuam bu— ces Vêtements, qui sont des
mih‘ter ekposcimus , ' marques de l’humjlité du cœur
ut liæc indumenta et du mépris du monde , dont
humilitatem cordis yotre'seævante‘ doit se revêtir
etc0nt6mptummun d’après le saint
inapiféste propos qu’elle
, latin'qu’elle con—
di signifiæmfia, qui—
bus famula tua sanc— serve, par le secours de vo
to visibili est infor— tre grâce, l’babit de l’humi—
manda proposito , ' lité qu'elle prend par votre
proposita benedicas, inspiration. Faites que celle
ut beatæ abnegafio qui se couvre dans‘ cette vie
nis habitum , quem des habits de la rèli‘gion sain
te aspirante suscipit, te, soit un jour‘ revê‘tué de,
9
(150)
te protegente cus‘to— l’immortalité bienheureuse.
diat; et quam vesti— Par Jésus-Christ notre Sei
bus v'enerandæ reli- gneur.
gionis induis tempo
raliter , beata facias
immortalitate ves
tiri. Per Christum
Dominum nostrum.
Amen.
.‘1‘ . ’ o n F. M U 5.
Caput omnium fidelium , Deus , et totius
corpbris salvator ,lhOC operimentum velami—
‘nis , quod famula tua propter amorem tuum
capiti Suc est itnpositura , dextera tua sanc—
tifica :; et hoc , quod per illml mysticè datur
intelligi,‘ tua semPer custodia, corpore pa—
riter et anima incontaminato custodiat, ut
quando ad' perpetuam Sanctorum remune
. rationem venerit, cum .prudentibus et ipsa
' virgäinibus præparata, te perducente, ad sem—
,pitemæ felicitatis nuptias mer‘eatur'introire.‘
Qui vi’vis et regnas, Deus, par omnia :sæ-__
cula sæculorum. Amen.
OREMUS.'4 ’ ‘ '
'.
‘Q I
PRIONS.
.
_\
/ . 1- n _

Omnipotens sem— ‘n Dieu lent-puissant ététer
piteme Deus, cujus ne] ,faites qu’animée par.l’ar
’(151)
charitatis ardore suc— deur«de votre charité, en vous
censa hæc famula promettant d’être stable dans
tua stabilitatem suam cette association , soumise à
tibi in bac. congre— votre joug jusqu'au‘ dernier!‘
gatione promitten jour du jugement , votre ser
do, 'tuo jugo collum 'vaute soit placée à votre droi
submittit , concede le ,. et qu’elle se réjouisse
propitius , ut in ul— _d’avoir rempli toutes ses pro
timo tui examinis messes. Par Jésus-Christ no
die, in dextera tua tre Seigneur.
collocata, cuncta de
votionis suæ promis
sa se adimplesse 1re
tetur. Per Christum
Dominum nostrum.
Amen.
o rt i: M U s. P r. x o N s.
' Deus, qui beati_s— 0. Dieu , qui avez voulu
simum Benedictum que le bienheureux Saint Be—
abstractum à ymundi noît ,\séparé de toutes les ai‘
turbinibus , tibi soli ‘faires diÏindndé , ne servit
militare jussisti : tri— quevous seul, acqordez, pous
bue,quæsumus,huic ' vous en prions , a votre ser—
famul_æ tuœ sub seins. .. vante se consacre à votre
magisterîo adtuum service , sous'la conduite du.
'servitium féâtinanti, même Saint Benoît, une cons
perseverandi cons‘ mnœ fièrè’évétaü‘der, et'nne
tantiam, et perfec— ‘par aile irzinteflne jusqù’à latin,
tam usque in finem Pal‘ JêSflârChrjgt pptre Sei—
G
victoriam.Per Chris—_ pueur
G I

‘tum Dominum riôsti‘ùmïÀïrïèn. .


. ( 152 )
L’qfl‘îcz‘ant aspergem le voile,.et l’enc‘ensera.
La novice s’approchera de la re’ve’rende mère ,
qui en lui mettant le voile, après avoir ôte’ le
blanc, dira :

Accipe velum sa—- Recevez le voile sacré qui


crum , quo cognos- vous distingue pour avoir
caris mundum con— quitté le monde , et vous être
tempsisse , toto cor— consacrée à Jésus-Christ avec
dis annexu,sponsam sincérité, humilité, dans toute
perpetualiter subdi- l’élendue des affections de
disse, qui te ah omni votre cœur, afin qu’il vous
malo defendat, et ad préserve de tous les maux ,
vitam perducat æter— et vous conduise à la vie éter
nam. Amen. ' nelle.

Tandis que l’on voilera la professe , la pre—


mière sacristïne présentera à l’qfl'z‘cz’ant le ' plat
de la bague et de la médaille , pour les faire
be’nz‘r. ' '
Bénédiction de la bague.

., onnmus.

Creator et conservat0r humani generis,


dater gratiæ spiritualis et largitor humanœ
salutis , _tu Domine, en'1itte benedictionem
super hunc annulum , ut quæ eum_ gestaverit
cœlesti virtute munita , fidem integram , fide
litatemque sincergm~ _teneat, sicut sponÿsg
( 1 33 )
.Christi castitatis‘ propositumf dustodiat , et
in ea perpetuô perseveret. Per Christum Do—
minum nostrum. émen.

- Bénédiction de la médaille.

onnmns. “

Benedic, Domine, banc imaginem divinis—


simi tui Sacramenti, ut benedictione tua mu—
nita, omnes inimicomm tuorum impetus ir—
. . . ( . ‘ ‘’
l‘ltOS facmt. Per Chnstum Dpmmum nos
' trum. Amen.
Il les asperge d’éau bénite, et les encense
par trois coups.
Ï’. Confirma hoc, Deus, quod opei*atus es
in nobis.. \
R, A templo sancto tuo quod est in Jeru—»
saleni. _ - '
' V. Dominus vobiscum.
B. Et cum spiritu tuo.
" La mère Prieure , en la mettant à la pro
fesse, dira: ,
Accipe , charissimç soror, pignus amorie
tui sponsi in hac imagine expressum.
( 1 54 )
En lui mettant la bague , la révérende mère
'‘ - dira :
Recevez, ma chère Sànr, ce ‘gage de l’a
mour denotre Seigneur Jésus—Christ.
Le clergé étant retourné à l’autel, on chan—
tera en ton droit, les litanies de la profession ,
page 108 ,- après lesquelles il récitent cette orai—
'son, pendant que la professe sera sous le drap
mortuaire.

onnnius. m;PRIONS.
.,
Deus , millam 0 Dieu , qui ne regardez
-fconditionem ’ gratia ‘ point aux conditions pour ac
ducis indignam , sed corder'vos grâces ,. mais qui
omnium æqualiter êtes également le créateur et
_ creator es etredemp—, le’ rédempteur de tousx ac
tor ; tu hanc t'amu— cordez votre protection à vo
lam tuam N. quam tre servante N. , que vous avez
'- ex grege’tuo , ut 130-‘ séparée du monde, afin de
nus pastor eligere lui faire conserver pour tou
dignatus es, ad con— jours la chasteté ,.vivre dans
servandam perpe—,‘i l'obéissance’, la pauvreté et
castitatem
tuam la’ clôture ; ‘formez son ame
obedientia‘m, pau— ; à_ toutes les .vert‘usypqr l’in
pertatem , et clausu— tercessiou de la Sainte Vierge
ram , tuæ protectio Marie,des apôtres Saint Pierre
__ . . . ~7 .) _
'nis ’séuto circumte-' et Samt Paul, de notre bien—
ge, atqnë ad omne heureux père Saint Benoît ,
opus virtutis præpa de Sainte Scolastique et de
155 ) (
ra, per intercessio— Sainte N.; que jamais le pé—
nem beatæ Virginis ché ne domine dans son ame,
Mariæ ,, sancti Mi mais qu’il y règne une pureté
chaelis Archangeli ,\ parfaite , une foi. ferme , une.
samçtorum apostolœ ‘ espérance assurée , une cha
rum Petri et Pauli, rité sincère; que son cœur
beati patris nostri soit toujourspréparé par la
Benedicti , sanctæ mortifiœtinn pour repousser
Scolasticæ , et bea— toutes les tromperies du dé
tæ N. ; in ejus animà' mon ,eæ que‘, méprisant les
nunquam domine— choses présentes, elle ‘neÀs’oc
tur paccatum; sit,én _ cupe que des Futures, qui sont
eà| integra _cas]t\itas a êternèllèà.Parnôtré Seigneur
firma_ fides ,-ÿspes der, “Jésus—Christ’. Ainsi soit—il“
Ë?%carîtas S.iElCP.~FË1 ;' - ~ - t
'
præpàrato animo six—
peret universa dia
boli figmenta, ehcbin
temnendo præsen-:
lia‘ , ‘fùlùra ' 'ætel‘na"
sectetur. ~ Pe1= . Cb{i&~-g ', _
_tum Dominum‘ nos—
r ' I; 1 ..
trum. Ameh; up :61"
Cette oraison ‘dai’eve‘e, Ü’qfl‘îaæ‘ar'æt donnera ‘la
bénédiction à laüäaongçlle professe , étant encore
. _. " J a ' - t
prosteme’e. \ ' .
. ) . _ .
Lofficzant. _ 3 _ . _.
'

,Àlëçnçdictio Dei .Patris- omnippœntèab et


1Ï{[ü ,5het Sgiritûsaanctidescaudat super te
et maneat;8fllæfnflfi-i .5 .. ..~
t...
i.\‘
*
(156)
Le chœur ayant dit Amen, il s’en retournera
à la sacristie, dans le même ordre qu’il est venu
à la grille ,- et en même temps la révérende mère
et les sœurs se rangeront à leur place ordinaire,
et la ce’län‘ère ira' à la tête de novice professe
. dire ces paroles :
Sui‘ge qi1æ dor— Éveillez-vous et levez-vous
mis , et exurge 31 d’entre les morts, et Jésus—
mortuî’s , et illumi- Christ sera votre lumière.
habit te Christus. ‘
Elle se lève, et joignant les. mains sous son
scapulaire, fait une profonde inclination devant
la grille, et 'va recevoir le baiser de paîac de la
ne’ve’rende mère, qui la relève en lia‘ faisant fiai—
ser son anneau. ' ~ '
La novice dit:
Madame, priez pour moi, s’il vous plaît.
La re’ve’rende mère re’fiond : >
!. . ,
Ma sœur, je vous reçois; que. la paix du
Seigneur soit toujours avec vous.
Elle répond : ‘ ‘2'. :.U‘. \
Ainsi soit—il.‘ . ~ . 7
Etant ainsi ‘conduite _, elle ira saluer et rece—
voir le baiser de paix de toutes les sœurs; se met
tant à genoux, elle dira à chacune :' ' 4 »!-l 19
«< 157 )
Ma n’1ère; et ~aunest_rgurs :\Ma sœur ,‘
priez pour moi.
) n .
.‘. _:.‘.l'ÏË lËWI'I'
Elles répondront:
Que la paix du Seigneur soit toujours avec
nous. =.q~. ; : . «5.
Pendant cette ce’re’rygonz‘e lqs,çfiantfes) disent:
Eccé quam,bonum,;et ton de,Ijseauma de
chœur ,a slwamr: ":‘v’R“:‘ÉÆFÏ magnum, a
chaqueàerset.
‘ ' . ‘.=‘= À‘L‘..'..;'r .’t l"h". ' ‘i
Sa \maljt_resseg la.ficggafiuiraïè‘ la} place ’o‘rdi)—
nalre‘. a dit‘ :» l'lEln-î k~.f‘;" ‘i"\';: ': ~ :
Onfi.mt s. gfiïswtsnfimw-‘Jssafie .
; La dépositaire et t dantqÿçpder
à la révérende mèrelaktfie de r%sionqu’elle .1)!’
apn‘sesur.?äeiæâdèfiifiWtËtæ& se.’e”e
soit s«irrdso Ive .g~eh~ña: ares”,—
..tera. .à~ie w.vek~rrfme« ,iitnsifissrefe&
’“?"*;Wt*~ xs’~r‘~rÆ~sdëë az.aæaaew et
" " Α‘‘il't' 1’ i -. -'|1 i=r‘1t t0')’: ":, :F! i.'"*: :- l
., . ..:J.‘l‘h’hi? .i_""î.’l’iî i, '. '. ....;. v3; ‘1- *'

ü‘ . l .3‘; n
‘Fin de la_Çërefitfome,
'aii ..
‘ ,._
‘115|

'‘.‘'z '.z'.‘. ‘I .". î,.l"
' - ,
' ' Ut ‘A I" . '.2'‘' A’
' ‘ ' ‘I
' 0 x5‘. ...':JJ‘....’ ‘1 -
- \

‘ l' u"‘,‘- ,* ,\
O . '— ' \
\ -‘J F
._( 4539
p > ‘ ‘

.r.as.:-
?, ': ‘.s3.) '
. ‘. A. '*.è

l 'c..,;
‘.I_J

PRIÈRE‘ r1nunæ; A S.. BENOÎT.


11HiiQ\\|-T ", ‘
~0 pa:œz‘~et glux tot 'reet modèle de gant
1,' “Saiñcte‘“ä‘aæii’iä‘s religieuses‘; SàiifiBe
Benedicte , solatium nuit, qui faites leur coñsola+
earu_ il elfe—{I
i;(‘:of‘ll~ ad‘ äiifîùf‘ii’‘,ÏÎ~
te‘, tot _tion_ quand elles(Ë'dèili’fie'me
‘°Ÿi‘iïië“ileï‘ôfi s'adressent

Prÿtè‘fé’îîäii tü‘äe ‘liû—Ë“ ‘elç‘hfix‘z‘üfllé‘fiâ gi%5&3 ion-è


huifiîè’in“fii‘e‘ê‘ôñfin”éiŸ—J Ï%l‘o‘l‘èätîhu ; uÏï}SÏiant
dg , ut a omnibus , e me ynrésèŸVtzÏŸlÊè‘Ëan-‘
'qüäà" &aæaae à’ufll‘“ l?“qniè ,-a ï95aeæaæg l2‘ôÏùrir
anîmæ ,meæ‘ defe - pour le salut de _mpu“arfié‘,
dere diÈ;ièris \;“ e‘W‘rl’àÏ1ÏèñiF‘{àê‘ÿ3‘iefiluœ
‘açqüë“ïæb«ætäfèä _mmlvÿ‘v+êiëiàmnæ}i‘mùhlèngaçr
àÏDèll’è‘èÿ‘aiñ‘ flë‘iæ8—“~ ‘Eihl‘àfi‘fâtgïhïæèsj‘x‘êèfi‘êâ,’ na
l:aËiä‘ŸfièÏ? c3‘ätÿîübîäm ‘(Ï’ti‘lÿÏ'Ëùhè‘âàêj ‘\ibilfiiô‘ùs con‘
héÿm’““èP àffiz“r‘gîiül .'*~“ægîæiè Ûëfi‘tùi9tsël’onlïeäcœur
' æmvseeäaa&a
< '.‘t 'I‘‘ '‘_7 _ è’ lb‘!
‘°É“êWäl%8fôhgë‘%è >räaaæ en
_ dèË-‘lfi‘ifloëè ‘,‘ïä‘æ‘gœ
et iïÔÎüi1ilæ_tÊù îÎ3‘è‘î‘ °““finfl:
nibus agebas : te oro, qu’il me pardonne‘:B‘8lii’père
juventute'li‘fz‘i‘iäàS‘ËÊÏ1ISÏDHÊ'ËÀXÔZÏŸIÏÔhÀ , qu’il me

benignissime %aF~e1~rfi,bwsoutängl}e la.vertu., qu’il


te supphco ut me— ne permette1amaxS que 1esms
mor mei apud Deum séparée de lui , mais que j’aie
ah eo impetres, ut le bonheur de le Voir avec
peccatis mais indul— vouspendantl’éternité;parles
geat , meque in homo mérites de Jésus-Christ mon
consetvet, mec à se Seigneur et mon Dieu, qui
(159)
discedere permittat, vit et règne dans tous les siè
_ sedad videndam ej us cles des siècles.
gloriam me tecum 4) (I

admittat , præstante
Deo ac Domino Jesu—
Christo, qui vivit et
regnat in sæcula sæ
culomm.

Quæsumus , om— Dieu. tout-puissant, nous


nipotens Deus , ut vous supplions ,3 \ par .- l’inler
intercessione beatis— cession de notre bienheureux
simi patris nostri Be père Saint Benoît, de ses dis
nedicti , et eju‘s dis ciples Saint _Plaeide;et Saint
cipulorum Placidi et Maur, de sa sœur la sainte
Mauri , ejusque so— vierge Scolastique, et de tous
roris virginîs Scolas— les Saints qui vous ont servi ,
ticæ , Sanct0rumque sous notre règle de renou—
omnium qui eo duce veler en nous votre Esprit,
tibi servierunt , re— qui nous fasse combattre cons
noves in nobis Spirî- 'l _tanih1ent_contré le. démon ,
tum tuum ,quo spi la chair et 'le‘monde. Com—
rante , contra mun— me on ne peul obtenir la pal
' dum, carnem, et dia— me sans combat , donnez
’bolum virilitèr de— nous dans nos peines la pa
certemus ; et .quia tience , dans notre Obéissan
sine labore non est ce les succès vers la perfec
palma, du nobis in tion, une pureté parfaite , un
adversis patientîan’n , ‘vrai amour de la pauvreté,
in tentationîbus , in - une constance inébranlable
periculis juvamen_; dans nos bonnes résolutions ,
( x4o )
da pui*itatis integri— afin que liées par la charité
tatem , paupertatis fraternelle , nous Vous ser
desiderium , obe- vions toutes d'un seul cœur ','
dientiæfructum, ob— et ne faisant que passer par
servantiæ fidele pro— les choses temporelles , nous
positum , ut à te ro— arrivions aux éternellesavec
boratæ , et caritate nos saints patrons , par Jésus+
fraterna devinctæ , Christ notre Seigneur. '
serviamus humèro
uno, et per hæc tem— '
poralia ad æter—
na, cum Sanctis nos
tris pervenire me—
reamur. Per Chris—
tum Dominum nos—
trum.

Au premier chapitre, la communauté assem


blée, la sœur qui aura été reçue à la profession,
‘rendra à la communauté ses reconnaissances en
cette manière. Après que toutes les sœurs pro—
fesses du chœur aurontfait les cérémonies d’u
sage, elle wiendra, les mains jointes sous son
scapulaire, se mettrà a genoux devant la ré—
vérende mère Prieure, et lui dira à voix haute :

«Ma révérende mère, je vous remercie


'» très—humblement, et toute votre commu
‘» nauté , de l’honneur qu’il vous a plu me
» faire de me recevoir au saint état de la
» profession religieuse.J’espère, avec la grâce
141 )
» de Dieu, de m"acquitter si bien de mon
» devoir, que Vous , ma révérende mère,
1» et toute la communauté , en serez Con—
» tentes » .
r >.
La révérende mère fera , en peu de paroles,
une eæhortation sur la persévérance : la nou
velle professe (si elle est du chœur de même) ,
étant à genoux et joignant ses mains, en pré—
sence de toutes les sœurs, fera le serment de
fidélité à la révérende mère et à la communauté. '
Après cela elle se prosternera devant la révéren
de mère ,- elle saluera du côté droit, ensuite du
côté gauche. ‘
On a du faire les remercïmens à la rpâture,
à peu près de même pour les cérémonies, dès le
lendemain où la réve’rende mère exhorte à l'o—
béissance , etc., etfait connaître à la novice les
devoirs et avantages du‘ saint état auquel elle se
dispose.

O.ww.-'

DE QUELLE 1u1vn‘zm2 on DOIT RECEVOIR


mas menus OU LES PAUVRES.

On n’aura point égard si les personnes qui


seprésententsoñt riches ou non; les sœurs
doivent être dansla disposition de recevoir
les sujets Pour la gloire de Dieu et le salut
( '42 )
de leurs ames; elles prendront garde de ne
pas renverser l'ordre, en considérant le tem—
porel avant le spirituel dans cette récep
tton. ‘ ;
Si quelques personnes În’ayant pas la force
d’être religieuses) , souhaitoient néanmoins
quitter le monde et se retirer dans ce mo—
nastère comme bienfaitrices ou autrement ,
elles ne seront pas assujetties à toutes les
règles des religieuses. Elles seront dispensées
de tous les jeûnes de règle, de l’assiduité à
l'officé divin , ne diront que le petit office de
» la Sainte Vierge; mais elles seront plus Spé—
çialement chargées de surveiller les enfans ,
et de leur donner tous les soins dont elles
seront jugées capables par la supérieure.
S’il étoit nécessaire. d’éprouver les esprits
qui demandent à mener une vie austère , pour
connoître si_lémouvement qui les porte à
demander l’entrée du monastère vient de
Dieu , combien il est essentiel d’examiner
l’esprit , les/intentions , leÏca-ractère de celles
qui seront chargées et dévouées spécialement
‘aux enfans, combien il‘ im'porœflé n’en re—
cevoir que de bonne santé, ayant quelques
talens , enfin, douées de qualités physiques
et morales f, 031 suivra ,.à cet égard , cej qu’en—
(143)
Se‘igùent nos réglemens et statuts, en s’ine‘
formant, avant leur admission , s'il n’y a rien‘
dans leur vie ou dans leur famille qui doive
empêcher leur entrée.
Après leur avoir lu , et même fait appreni—v ..1
dre les régleme’rls et usages analogues à l’édu
cation , si elles montrent de l’intelligence et
de l’assiduité à s’en bien acquitter, on pourra
après six mois d’épœuv‘es , les recevoir en‘ chai»
pitre en qualité de novices; et ‘unan et*utl
jour écoulés, elles pourront être admises au
nombre des associées ainsi qn‘il suit.
La maîtresse du chœur et des cérémonies
demandera huitjours avant, aux maîtresses
de classes , le nombre de demoiselles qui lui
est nécessaire pour la cérémonie. Lasacris- '
tine aura soin de passer au dehors un cierge
d'une livre pour celle qui doit prendre le pe—
tit habit, et tous les ornemens nécessaire;
pour la cérémonie; elle préparera dans l’in
te’rieurdes ciergesp‘our’la communàut‘é, deux
corbeilles; dans l'une seront les habits, et
dans l'autre le voile blanc, etc. Elle placera
deux siéges proche la grille , l'un du côté de
l'épître pour la S. P, et l'autre du côté de
l’Evangile pour l’assistante; et au milieu un
autre siége et un prie—dieu pour la préten—
X’
C 144 )
dante , ‘a l'heure marquée pour la cérémonie,‘
soit le matin ou l'après—midi. Si cette céré—
monie se faisait un dimanche, on dirait la
messe de communauté a sept heures , après
l’aspersion de l'eau bénite.
Toutes les demoiselles entreront les pre—
mières processionnelIement , les plus un
«tiennes religieuses suivront, et celle qui doit
prendre le petit habit sera à la tête. Après
avoir salué le Très«S‘aint Sacrement, et cha
cune étant à genoux , le célébrant enton
nera le Veni Creator, que l_’orgue poursuivra
alternativement.

Veni, Creator Spià- Venez , divin Créateur ,


. ritus , Esprit saint , visitez les ames
Mentestuorumvisita: de ceux qui sont à vous; et'
Imple supernâ gratià remplissez de votre grâce les
Quæ tu creasti pec— cœurs que vous avez créés.
tora.
Qui Paracletus di— C’est vous qui dans les
ceris , saintes Écritures êtes appelé
Donùm Dei altissi— le consolateur , le don du
mi , Très-Haut , la source d’eau
Fous Vivus, ignis, ca- vive, le feu sacré, la charité
ritas , ‘ même , et Ponction spiri—
Et spiritalis unctio. tuelle.
Tu septiformis mu— C'est vous qui nous sanc—
nere, tifiez par les sept dons de
VOU‘C‘
(1145)
Dextræ Dei tu digi— votre grâce, et qui êtes‘ le
tus , doigt dont Dieu écrit sa loi
Tu ritè promissurn ‘ dans nos cœurs; c’est vous
Patris , que le Père a promis à son
Sermone ditans gutg église; c’est vous enfin qui
tura. êtesdescendu sur les apôtres,
et qui les avez rendus si élo
quens.
Accende lumen Eclairez nos esprits de vo
sensihus , tre lumière, embrasez nos
Infunde ainorem cor— cœurs de votre amour; et
\
dibus , fortifiez notre chair foible ,
lnfirmanostri corpo—_ par une vertu que rien ne
I‘lS puisse‘ jamais ébranler.
Virtùte firmans per—
. .‘b':
Hostem i‘rèpbllas : _
Repousse2 loin de nous
longius‘ , "notre ennemi; faites-nous
Pacemque dones pro— -"g’oûter- votre paix, et soyez
txnus , . notre guide; afin que sous '
Duct0re , sic te præ votre conduite nous évitions
vno , ‘tout ce qui peut nous nuire.
Vitémus omne no— r pvs\b y.
-\
;-"
xium.
Per tésciar‘hus (la. Qu~ Donnez-nous une foi vive,
,Patrem , u ' v ‘qui nous fasse croire jusqu’à
Noscamxis atque Fi la mort un Dieu en trois per
lium , sonues,le Pèré ,' le Fils , et
'
Te utriusque Spiri—‘ Vous qui êtes l’Esprit procé
tum daut du Père et du Fils.
10
(146)
Credamus omni tem—
pore.
Gloria Patri Do— Gloire au Père le souve—
mino min Seigneur de l’Univers,
l\‘aloque qui à mor— au Filsgui est ressuscité d’en
tu‘is tre les inorts, et au Saint—
Surrexit, ac Pàra— Esprit notre consolateur ,
cleto , _ pendant toute l'éternité.
In sæculorum sæcu- Ainsi soit-il.
la. Amen.

Dewc demoiselles, au milieu du chœur,


cIzan-teront les versets‘ , et l’officiant dira
les oraison; ; de suite se fera l’eæho‘rtation.
Si c’est un éve‘qué qui fait la cérémonie ,
on se mettra à genoux, lorsque leprédica
teur demandera la bénédiction de monsei—
gneur. Apt“es l'exhortation , la prétendante
.ie mettra à genou,rv devant la grille, et le
célébrant menant izlægrille dit : .'
' Ma fille, que_ demandez—vous?
La prétendante.
Je vous supplie de m’açcorder lagnâce
que j’ai demandée au'lySeigneurde‘ÿoùvoir
habiter en cette maison’ toùs leä ïjo‘uré de mà
vie, pour me. idéyoner,à [éducation deà~. en;
fans. . .. ..~~ ' " ; .-J
( l47 )
L’offici’ant ajoute :
Vous ' devez savoir que pour être reçue
dans cette association , il faut être dans la ré—
solution de renoncer au monde , :v‘ousv
même, de porter tous les jours votre croix.
»à la suite \de Jésus—Christ , et de consacrer
toute Votre vie à l’éducation chrétienne des
jeunes personnes sous les loix de‘ l’ohéiisd
sauce: Etes—vous dans la volonté d’accom—
plir ces devoirs? '
V La prétendante.

Me confiant en. la miséricorde de Dieu


et aux mérites de Jésus-Christ, mon’ Sau—
veur , j'espère pouvoir m’en acquitter, et je
continue à faire très-=humhlement la même
‘ demande.
L’ofj‘iciant.

Que notre Seigneur Jésus—Christ , qui vous


a inspiré ces bons sentimens , Vous donne la
force de les soutenir , et que sa grâce achève
,en vous l’ouvrage que sa miséricorde y a Coma ,
mencé.
( 148 )
Alors l’officiant se lève pourdir‘e l’oraison :
Domine Jesu Christe , sine quo nihil pos
èùmusi‘ac‘ere , da huic faimulaé_ hoc‘ et semper
velle ,‘ quod te inspirante intendit, et illud
ipsu‘r‘h ’te‘ adjuvante perficere. Qui vivis et
regnas in sæcula sæculorum. Amen. '
Après ‘cette oraison , la maîtresse des'no—
vices conduit la prétendante dans l’avan‘t
chœt_u_:; pendant ce temps, le célébrant bénit
les habits, récitant : '

V. Adjutorium nostrum in nomine Domini.


R. Qui fecît cœlum et terram.
V. Domine , exaudi orationem méam.
B. Et clamor meus ad te veniat.j
V. Dominus vobiscum.
B’. ‘Et cum spiritu tuo.

OREMU&

Adestô,Domine, supplicationibus nostris ,


et hoc genus vestimentcrum quod famula
tua in perpetuæ servitnitis signum quam tibi
profitetur exposcit , bene 'l' dic et sanctifica,
dumque illo exterius tegetur,melicre interius,
ornetur , et quam sacris indui vestibus desi
_fl_yÆ;,f_Çà.
'.

» ( 149)
deras, beatâ facias immortalitate vestiri.
Per Christum Dominum, etc.

Après cette bénédiction, la Sacristine ap—


portera dans l’avant—cbœur les corbeilles.
Le chœur se tourne enface , et les chantres
entonnent : Exuat te Dominus veterem ho—-_
minem cum actibus suis, pendant lequel les
deux demoisellesCbargécs_ de distribuer les
cierges entrent , et après la salutation d’u—
sage , commençant par la S. P. et l'assis—
tante , le chœur entonne le pseaume 15.

PSEAUME 15..
5
Conserva me, Do Conservez—moi, Seigneur;
-!' mine , quoniam spe— puisque j’ai toujours espéré
4
MW 111 te. _ en vous.
Dixi Domino : Je l'ai dit souvent auSei—
Deus meus es tu , gneur : vous êtes mon Dieu,
i quoniam bonorum et vous n’avez aucun besoin
I meorum non eges. de nies biens.
l
‘: Sanctîs qui suutin~ Mais il m'a inspiré un
‘i
|
-|
terra éjus , mirifica— amour surprenant envers ses
vit omnes volantatés serviteurs sur la terre.
meas in eis.
Multiplicatæ saut _ Les ayant vus acçablés du
infirmitates eorum ; nombre de leurs infirmités,
postea accelerave je n'ai rien omis pour les
runt. soulager , afin qu’ils puissent
150‘)
aller à lui avec plusde promp
titude. '
Non congregabo Pour les pécheurs, qui
c0nventicu1a eorum s'unissent afin de pouvoir
de sanguinibus : nec répandre le sang , je‘ n’ai
memoreronominum jamais autorisé leurs com—
eorum per labiàmea. plots , nifait honneur à leurs
noms dans mes discours.
' Dominus pars he— Le Seigneur fut toujours
‘reditatis meæ et ca ‘mon héritage; et cet héri—
licis mei;‘tu es qui tage , ô mon Dieu! vous me
restitues hereditatém le con‘serverez à jamais.
meam mihi.
Funes ceciderunt Je suis bien échu dans
mihi in præclaris ; mon partage; mon héritage
etenim \ hereditas est charmant.
s
mea praeclara~ est
mihi.
Benedicam Domi— Je bénirai le Seigneur de
no qui tribuit mihi m’avoii‘ donné assez d'intel
intellectur‘n : insuper ligence pour faire un’ chôii
et usque ad noctem si heureux : toujours, jus—
mcrepuerunt me re— qu’à cette nuit de ma mort,
nes mei. j’ai été excité par les ni‘oix‘ve«
mens de mon cœur à lui en
rendre des actions de grâces.
‘Providebam Do— J'ai toujours eu le Sei
minum in couspectu gneur devant les yeux ,_ per
mec semper ; quo— suadé qu'il était sans cesse à
niam à dextris est ma droite pour me Soute
mihi,necnmmovear. mr.
( 151 )
Propter hoc lacta— _ ..C’est ce qui m’a rempli le
tum est cor meu'm , cœur de joie ,‘ce qui m'a fait
et exultavit lingua chanter vos louanges avec
mea. : insuper etcaro tant de plaisir , et ce qui me
mea requiescet in fait encore regarder la mort
spe. , comme un paisible sommeil,
en attendant le moment de
ma résurrection.
Quoniam non de— Car vous ne me laisserez‘
relinques animam pas longe-temps‘ dans le tom
meam in~ inferno , beau , et vous préservcrez
nec dabis sanctum votre Serviteur “de la corrup
tuum videre corrup tion. ‘
tionem.
Notas mihi fecisti Bientôt vous me ferez re
_ vias vitæ; adimple— voir le chemin de la vie; la
I o

bis me lætitiâ cum' joie de vous voir tel que vous


vultu tuo ;‘delectatio-— êtes , passera alors jusque
nes in dextèra tua sur mon corps ; placé enfin
usque in finem. à votre droite, g0ûterai
pendant toute l’éternité des
délices toujours nouvelles.
Et le pseaume 83,Quam dilecta, Page 43..
Lorsque la postulanie est habillée , elle
rentre dans le chœur, accompagnée de la
maîtresse des novices qui est itsa droite ;
et après une profonde inclinationdevant le
saint Sacrement, elle la présente à la sa
périeure qui lui met le voile blanc sur la
tête , et elle dit‘ :
( 152 ) "
Acçîpè hoc velum à Domino benediCtnm
in signum humilitatis , obedi‘entiæ et inviœ—
‘ labilis pudoris, innomine Patris et Filii et
Spiritûs sancti.
, Le célébrant passe le cierge en disant :

Acceudat in te Dominus ignem sui amo—


.ris , et usque in diem adventùs sponsi foveat
in corde tuo et in manibus tuis flammam
suæ charitalis , in nomine Patris, et Filii,
et Spiritûs sanCti.

La postulante , en recevant le cierge de


la main droite, le baise. Ayant fait une
profonde inclination devant le Saint—Sacre
ment, accompagnéede la supérieure et de
la maîtresse des novices ,.. elles se mettent
à genoux au milieu du chœur, et le célé—
brant donne
Ostende , etc. sa
i pagebénédiction
34. en disant .

Après la bénédiction , on se rend en pro- ‘


cession et en bon ordre, en chantant le
‘ pseaume 33.’, Benedicam Dominum, et en
entrant : Ecee quam _bonum a la_salle de
communauté , pour donner‘le baiser depaix,
après lequel la supérieure fait une courte
\
(153)
eæhortation , et reçoit les remerciemens de
la novice; on chante l’Ave Maris Stella , et
chacune se retire en bon ordre à l’exercice
qui suit. S'il y avait quelque princesse à
la cérémonie, on la placerait du côté qui
lui serait le plus honorable, et si le baiser
de paix‘ se faisait au chœur, après la su—
périeure , elle irait la saluer avant la com—
munauté; si elles sont deux, elles iront
ensemble saluer la princesse, et se parta— _
geront pour recevoir le baiser de paix de
la communauté.

PSEAUME 55.

Benedicam Domi— Je hénirai le Seigneur en


num in omni tem— tout temps , sa louange sera
pore : *'sempèr làùs toujours dans ma bouche.
ejus in ore mec.
In Domino landa— Mon ame se glorifiera dans
hitur anima mea: * le Seigneur : que ceux qui
audiant mansuetî , et sont doux écoutent et ‘se ré—
lœtentur. jouissent.
Magnificate Domi— Célébrez avec moi la ma‘
num mecum : "' et gnificence du Seigneur : et
exaltemus nomen e— joignons-‘nous ensemble pour
jus in idipsum. glorifier son' saint nom.
Exquisivi D0mir J’ai cherché le Seigneur,
num , et exaud,ivit et il m’a exaucé : et il m’a
(154)
me : "' et .ex omni— délivré de toutes mes afilic—
bus tribulationibus tion3.
meis eripuit me.
Accedite ad eum , Approchez-vous de lui,
et illuminamini: * et et soyez éclairés : et vos vi—
facies vestræ non sages ne rougiront point.
confundentur.
Iste pauper clama- 4 Ce pauvre a crié, et le
vit, et Dominus exau— Seigneur l'a entendu : et il
divit eum : * et de l’a tiré de toutes ses peines.
omnibus tribulatio—
nibus ejus _salvavit
eum.
Immittet Angelus ' L’Ange du Seigneur en—
Domini in circuitu verra son secours à l’entour
timentium eum : "' et de ceux qui le craignent, et
eripiet eos. Il les délivrera.
Gustate , et Videte ’ -Goûtez, et voyez que le
quoniam Suavis est Seigneur est doux : heureux
Dominus: "' beatus l’homme qui espère en lui.
» vir qui sperat in en.
Timete Dominum Craignez le Seigneur, vous
omnes Sancti ejus : tous qui êtes des Saints; car
_‘—o —’ —
* quoniam non est rien ne manque à ceux qui
inopia timentibus le craignent.
eum.

Ecce quam bonum , page 55._


\ _, _—_
(p 155 * )
Obligations des Oblaæs.‘

Elles sont engagées à la Congrégation par


un contrat par lequel elles se dévou’ent avec
tout ce qu’elles ont au monastère et à l’obéis—_
san ce ', elles ont part aux priviléges de la Con
grégation d’une manière proportionnée à leur
condition et été! ; elles doivent se confesser
au näoîns tous les mois, et conformément les
fêtes principales. elles savent lire, elles
doivent dir‘e l’offiçede la sainte Vierge; cha'—
que mois l’office des morts. 'Dans la semaine
une fois les sept Pseaumes de la pénitence
avec les Litanies des Saints. Celles qui sui—
vroient , avec la permission de la révérende
mère , l’office canonial du grand bréviaire
seroiènt dispensées de ce qui est: au—dessus. Si
elles ne-savent pas lire , elles diront tous les
iours le grand rosaire;

Obligations des sœurs données.


Elles feront profession .d,’obéissar;ce à la
supérieure, de fidélité au monastère, et seront
vêtues d’un habit plus court-eu dessous, et ‘ '
porteront un manteau de ‘même couleur. .
Elles dirontle rosaire divisé dans la se
maineendizaine,etchaquejourpourl\fatines,
10 “'
.~ ( 154 "' )
dix Pater et dix Ave; pour Vêpres sept, et
chaque heure , cinq Pater et cinq Ave.
Elles seront dispensées du maigre de la
communauté, excepté l’Avent, le Carême
et tous les mercredis.
. Obligations des Tourriëres.
Elles font corps avec la communauté,
jouissent de tous ses priviléges et participent
à tous les biens spirituels et temporels, le
temps qu’elles y demeurent. On doit pour—
Voir à toutes leurs nécessités , et après leur
mort faire les mêmes‘prières que pour les
au
autres religieuses.
Après l’année de probation , on les reçoit
' au chapitre,duconsentement de la supérieure
et de la communauté , on leur donne le man—
teau en signe de réception et de stabilité ,
après quoi on les reçoit au baiser de paix.
Il ne leur est pas permis de demander leur
changement dune maison en une autre; et
pendant qu’elles demeurent dans le monas—
tère , elles sont tenues de garder la pauvreté ,
la chasteté etl’ohéissance; de réciter, pour les
Matines, trente—trois Pater noster, et autant
d’Ave Maria. Pour Prime, Tierce , Sexte '
None et Complies , septPater et sept Avc,
et pour Vêpres douze. ' i '
(155)
.'-’-.’.' r .’-.’-”-o

CHAPITRE DE LA Pfiornssron ou oanivrmn


I . _ 5 r
mas DAMES ASSOCIÉES on mamans.

ELLES se feront toujours le matin , a


_ moins qu’il n’y ait des raisons très*particu—
lières pour les remettre à‘ l’après—midi. La
maîtresse du chœur exercera huit jours avant
les demoiselles pour‘ les fonctions qui leur
seront données dansde cours de la cérémo-x
nié. Il y en aura deux pour distribuer les
cierges et les'reprendre; deux pour tenir ce—
lui de la supérieure et celui de la novice. La
sacristine passera les corbeilles des habits,
et le plat où sera la médaille ou croix; elle
préparera deux siéges , l’un du côté de l’Epître
pour la supérieure , et l’autre du côté de l’E—
vangile pour l’assistante, et un prie-dieu‘
pour la novice. Ce jour—là, on avancera les
Petites Heures. A neuf heures précises doit
commencer la cérémonie. L’on n’ouvrira le
rideau que lorsque toute la communauté sera
placée; et , dès ce moment, personne ne
pourra sortir de son rang pour éviter toute
confusion.
(156)
Après le Veni Creator, page 144, et orai—
son du Saint—Esprit et du Saint-Sacre—
ment, le chœur se lève’. et ne s’assied qu’a—
près avoir salué le prédicateur. A la fin
de l'exhortation , le ‘chœur s’incline pour
recevoir la bénédiction , et on se met a ge—
noux pour la recevoir de l'évêque. Dès que
l’exhortation estfinie, lademoiselle nom— _,
mée pour porter le cierge, le prend de'la
main de la novice , laquelle se metàgenoux
pour répondre aux demandes du célébrant
qui ,'étant assis au milieu de la ‘grille, dit:

Ma fille,’ que demandez—vous?

R. Monseigneur ou Monsieur ,
Je demande , de tout mon cœur ,avec hu—
milité , d’être admise en ce monastère pour
y honorer et adorer Jésus—Christ, immole‘
sur nos autels pour notre amour en esprit de
réparation , et pour m’employer , selon la
sainte obéissance , à l’éducation des demoi—»
selles de cette maison.

' L’officiant.

Nous avons tout lieu de croire , par la ma—


( 157 )
niète dont vous vous êtes=conduite jusqu’à
présent, que vous comprenez parfaitement
les obligations de l’état que vous voulez em—
brasser; cependant, comme les promesses
que vous désir‘ezfaire à Dieu sont très-im-_
portantes , il faut qu’avant d’engager vôtre
liberté, vous considériez avec attention la
. grandeur de l’action que vous allez faire et
que ce qui n’est que de, conseil pour les chré—
tiens, va devenir des préceptes pour vous;
c’est à Dieu , et non pas aux hommes , que'
vous allez promettre. Perséverez—mus dans
la volonté que, vous venez de témoigner?

' ' La prétendahte.

Par la confiance que j’_ai en la bonté de


Jésus—Christ , mon Sauveur,, et en la puis—
sance de sa grâce , j’espèrem’acquitter fidè—
lement des engagemens que je désire con—
tracter.
-..,Le célébrant.“

Et moi, je‘. prie, Dieu,iqstamment.que


pour achevée, en vous l’œuvre\_qaïil a si bien
commencée ,;ü~vous donne .la force de le V
servir dignement, et
( d’accorder
158 à votre fidéa
lité et persévérance la vie étérnelIe.

Alors il lui présente le cierge en di—


sant; '
Accipe lampadem Recevez ce cierge signe de
ardentemut sisVirgo la lumière spirituelle, afin
sapiens et exeas ob- qn’admise au nombre. des
v1am sponso domt— Vierges sages , vous mérmez
no, in riomine Pa— d’arriver à la céleste patrie.
tris et Filii et Spiritûs
sancti. - a

; Elle retôumeàson ‘prie-dieu et la messe


commence. Si ‘c’est une messe basse , on
7 chante un motet à l’élévation. A l'Aguus
Dei les chantres entonnent :

‘Prudentes Virgi— Vierges sages , préparez


nes , aptate vestras vos lampes et allez au—devant
lampades;ecce spon— du Seigneur.
sus venit, exite ob—
viam ei.

La novice se lève et se met à genoux: à _


la grille; la demoiselle destinée pour pren
dre son cierge, se lève en même temps , et
reste à genoux à quelques pas au—des‘sous.
Le célébrant étant arrivé à la grille , après
4
(15.9)v
l’Agnus Dei et Domine non_sum dignus,‘
la novice prononce ce suit :
Au nom du flïre , et du Fils et du Saint—
Espiit'. 1‘ ' ~_ __ . l
En présence de notre Seigneur Jésus
Ch‘tist au très—saint Sacrement , sous la pro—;
tection de la très—sainte Vierge, de la sainte
famille de Jésus , de saint Bénoît , de tous les
saints et saintes de l’ordre, etde ceux dont
les reliques sont ici présentes, malgré mon‘
indignite’ , m’appupant sur la bonté et misé‘
ricorde de Dieu , e m’uffre ,dê~die àl’adoraæa
tion et à l’obéissance pour m’employer‘selon la
règlede saint ‘Benoît , les statuts et réglemens
de ce monastère , à élever et instruire les
jeunes demoiselles dans la crainte de Dieu
et pour son seul amour, "i’autprité de
monseigneur l’arrähevêque de la très—rêvé:
rende: dame et s~le;
ce monastère, et:—snp‘ériæure{énéæsælæe:r&el’asa ’
soeiation si - c'est‘ un‘ prélat" qui‘ ‘o_Ïlficie ‘,‘on
ajoute en présence de monseigneur); ' ~

' Aussitôt que la novice aura prononce’


cetteformule, la mère assistante présentera
(160)
une plume; la novice mettra sa signature,‘
et fera une croix,‘yse recueillant, elle re—
nouvellera intérieurementson ablation, et
le célébrant lui donnera 14Ë‘tainte commu—
nion en disant : '

Quod Deus in te in— Que Dieu perfectionne en


cœpit ipse perficiat,et vous ce qu’il y a commencé ,
corpus Domini nos et que le corps de notre Sei—
tri Jesu Christi eus gneur Jésùs-Christ garde vo
todiat animam tuum tre, etci ' '
in vitam æternam.

' Pendant la messe, l’orgue—jàue et l’on


‘ ' ‘ chante plusieursihrotets.
I‘. v -31

7 i4prës la messe on bénit la médaillé?


r .v
ORBMUS. BIENEDICTION. 0

Deus qui per sig— 0 Dieu! qui par le signe,


num cruCis eripuisti de la croix avez tiré le mon
inundum à Potestate _ de de la puissance des ténè—
tenebrarum,henedic, * bres, hénissez , nous vous en‘
quæsumus, haineCru— cotijurnns, cette croirqne
cem quamqfamula tua“ votre nouvelle servante dé—
ferre cupit ut sit ei sire porter , afin qu'elle con
in salutem mentis et tribun au salut de son ame
corporis , per Chris— et de son corps; par Jésus—
tum , etc. Christ, etc‘.
J
Pour
\ (161 )
Pour le manteau et le voile.
OÏRE‘MUS. PRIONS.

Adesto , Domige ,. Seigneur; , exaucez nqs


sup}3licationibus nos prières , bénîssez et sanctifiez
tris, et hoc genus ves— . cette sorte de vêçeu_æens que
timentorum quod fa.— votre sçhvgqte demande com— ‘
mula tua in perpetuæ _mç signe de sa çon_sécratioh
serwtuhs 51gnum à votre service, auquel elle
quam tibi profitetur faxt profession de s'engager;
exposcit, benedic;l}t ._etländis qu'elle se couŸi‘e
sanctifica; dumquefl_— . ', è{xg.ériquremem de ces vête-Â
10 exteriùs tegetur , mens , faites’ ‘qu’intérieure
meliore interiùs 01' .‘ment . elle.’ sie:vçwæflle en
netar, et quam sacris . .perfecfiop,afib qu’après avoir
indui vestibus deÿide été revêtue des habits i‘eli—
ras, beatâ facias im— gîeux .qu’elle ‘demande , elle
mortalitate vesliri ; n‘æërite;d’êgre revêtue de l'im—
per Ch‘rîstum Domi,—;_.; ~mçrtalil‘e’: 'bîçnheugegse ;,p~u~r
num , etc. Jésus—ChristNottefiädgneyär.

M _L En
‘ 4 donnant
‘L -.| la‘ croix.
J '
>taah,.
) 4

Accxpe crucem Do— Recevez cette~ croix e};_


mini, et pone illam mettez-la confiné un sceau
quasi—;signac«ulum s_u—I ,Su_r .Y0il‘6 quam! , ;ëf‘m~ qu-’elle
‘percer tuum, ut _((30' soit votre gb<fmçli_eraçt qyp
munimine tuta_s{is et ‘ vous triomphiez parce signe.
in hdc signe vincas. ‘Au nqm_du~ Pëx‘e, çl. dû Fils’,
In nomi'ne Patris ,' et,‘ ét.’ du Saint—Esprit’ _
Filii ,, et Spifiifiè‘ ~
SanctL ‘'
u*
( 162 )

En donnant le manteau.

Accipe Pallium Recevezle manteau de la


sanctimoniæ, ut Sit sainteté, afin que ce vête—
'tibi indumehtum hoc ment ‘soit votre force, votre
fortitudo et decor , et ornement, et que vous soyez,
'gaudeas in die novis- au comble de la joie au der—
simo. In nomine Pa— hier jour. Au nom du Père,
tris , etc. ètc. '

donnant le voile que‘ la révérende mère


pose, le célébrant dit:
Impone capiti sur), ' Mettez sur sa tête le voile
velamen sacrum, ut ‘sacré, afin que connue de
soli Deo cognita nul— Dieu seul, elle ne s’attache
lumprætereum ama— qu'à lui seul. Au nom'dù
torem admitlat. ‘In Père,'etdu Fils,etdu Saint
nomine Patris , et Fi— Esprit.
lii, et Spiritùs Sancti. '
- . ‘ ~ ‘ .' ‘:rAÏ~\ . .
Le célébrant se retire , et les relzgzeuses
entonnent. "’ ' ' ‘ ‘
_‘Mihi autem absit gloriari ,« nisi in cruce
Dômini 'nos'tri JesueChri’sti per‘ quem mihi
mundus Crucifixùs est , et ‘ego mundo. '
Au lieu du pseaume In_Convertendo, on
chanteidÏiàudate Dominum omnes geii_tes,,
en partie. Suit la bénédiction , page
( i63 )
- .. .r .a-.'.'\-'".‘

cénénonras DE LA RÉCEPTION pas


TOURIÈRES.

Etant devant la grille, le célébrant lui


demandera: '
Est—ce de bonne volonté et de votre prow
pre mouvement que vous êtesentrée dans
ce monastère? Quelles sont vos intentions?
Elle répondra :

_ Mon père on monsieur, je suis entrée ici '


de mon propre choix, pour me consacrer sous
l.’oh_éissance à tout ce que la charité peut,
exiger,de moi dans la profession de tou—
rière. , ' ' \j ' ' \

, Le célébrant.
Avez—vous une ferme ‘intention dispersé—
vérer , et croyez—vouspavoir la force de porter
constamment le'joug de notre Seigneur pour
son seul amour etyla crainte ;de:Diéu?

' Elle répond:[ ' «


-s‘-\; , '. '
" q. .

Appuyée sur la miséricorde deDiéu‘ètlea


( 164 )‘
prières, de la communauté, j’espère pouvoir_
" m’en acquitter.

Le ce’le’bränt dÙ-J:' '


' Que Dieu perfectiunne en vous ce qu’il y
a commencé. .
Elle répond : V
h Amen. _ Le . célébrant.

-Exua‘t-.teî)emfixæus veterem hominem Cum


actibus suis.

Elle se levem, fera la révérence au_çé—


le’brant et’ au saint Sacrement ‘e‘tl‘d c'e’lé«
fière et la mère maîtress'e'la cbñüüironr'au'
lieu destiné p’oufïêtre‘ rébe”t‘ue de’ses'nou—
v€auæfiaäits. Aussitôt le chantre cémmene
cera le pseaume : In exitu , page 55.
En rentrant , ôr‘rcîiäntä l’Àve Maris Stella,
page 27. ,Elle, reçoit le beÎne’diçtäonï dev l’of—
fi‘ciant ,"'ét‘onflseretirell' ' ' ' ‘ " .
\:,. . ... . w
. .

.Q n{ :B ', 3 ‘

‘u '4‘ 1 e ' .' , _ Un ' \


Le ‘-dîæufiétæfiëfläæseflzlfilëÿ ow-commensw
cera par le Veni Creatpr,_ les versets et
:orerñus , une petite exhortation , après la
quæ]ÿe;,lg gçeZÿgÿntdi‘rd 4._: ' s.
. ~ i655 ) ,
“ Ma fille , que deman’dŒ—wär’is'i’ïïfifll
:
|"Il .
.. r ..
Elle répondra.à genoux .' ‘ 0.4‘—

l (

Quoique très—indîÿm, mon père put‘u’on


sieur , j‘e-supplie très«hur’nblemettt d’étflead—
mise ,à la sainte Profession. - .a. ‘fin

Le célébrant. ’” "
Etes—vous suffisamment instruite vos
devoirs pour prévenir et lever les obstacles
qui pourront s’opposer à votre salut? Il vous
_ faut une fermeté , uurenoncemept, une fer
veur, une obéissance toute particulière, et
un désintéressement religieux. y,;
-= ' ' Elle répond. *
De moi-même je ne puis rien , mais comp
tant sur les grâces que nous a méritées notre
‘ adorable‘ Sauveur , et les prières de la sainte
Eglise, je réitère mademande. . i __
' t

Le célébrant.
Que Dieu vous, accorde l’effet de vos de«
mandes. ' "' '”
EIlémnoncefasop engagement etvœu
en ces termes : ' ~
( 166 )
Au nom du Père, et du Fils et du Saint—
Esprit. ‘ .
En présence de’ notre Seigneur Jésus—‘
l
Christ, du très—saint Sacrement , sous la pro—
‘ tection dela très—sainte Vierge , delà sainte
' famille de Jésus, de saint Benoît, de tous
les saints et saintes de l'ordre et de ceux dont
les reliques sont ici présentes.
0 cieux‘! entendez ce que je dis, et vous,
terre! écoutez les paroles de ma bouche. C'est
_ a
\ VOUS, .:\
0 05118
J5’ mon S auveur.' a
‘ (I111. mon

cœur parle , quoique je ne sois q’ue poussière


et Cendre. ' ‘
‘ Je N. offre, dédie , consacre mon cœur et
mon corps à Dieu Tout—Puissant pour ser—
vir à sa divine majesté en cette association ,
' faisant, en effet, vœu d'obéissance et obla—
tion de ma personne Selon la règle: de saint
Benoît, les statuts et réglemens' de ce mo
nastère , dédié sous l'invocation de N. D. de
Paix , et fondé pour‘ l'éducation gratuite des
jeunes demoiselles, et entre les mains de la
~révérende mère, etc.
Au nom du Père, et du Fils etdu Saint—
Esprit.’ ' . '
A croix
Ellefera une ( r67‘ ) suite de la date
à la

'et de ses noms,‘ et les remettra c‘zla ré—


härende"mère; si elle le prononce avant la
messe, elle se retirera au lieu qui sera fixé
pour y prier paisiblement ,' elle‘ira a la
sainte Communion la première. Après la
messe, on lui donnera un cierge et elle ira,
~ accompagnée de deux religieuses , dans l’a
vant—chœur ; pendant ce temps les chantres
_ entonneront le pseaume x 15, Credidi prop
‘ ter, et l’Ave Maris Stella , page 27.

La re’ve’rende mère dira, en la revêtant


des habits bénis, comme ci-dessus avant la
sainte messe.

Sicet habit, ma chère fille, vous semble


,« diffotme et noir, qu’il soit le sujet de votre
. imiter
perfection intérieure; ànelarougissez
et demarcher suite despoint d’i—
Vierges
' qui suivent notre Seigneur Jésùs—Christ.
En lui attachant le chapelet.
‘D Souvenez—vous que l.’oraison Vous est in—
gdispensable, et qu'une seule chose estnécès—
saire; faites toutes vos actions ‘en Dieu et.
pour Dieu seul. - - Il à‘; .
( 168. )
. ‘Elle rentre accompagnée des deux reli—
giezçse.y, précédée de:la croix et, de
acolytesportant d«äiflèï{î’êèäü@ 4près 4W°Ù' .
ddotë le s.aim~ Sacrement, salue’ la sainte
Vierge , fichgt}lé Ecçe quam ,~_ pag.
~I233, elle irq près 14 supérieure ,,.figiser la
‘ _ierre\egÏsop anneau’, ençÆne—d’un lzymÿle
'' ' \
_' dévouement et àIze’islsgm‘ne- Elle. lav .telgzrçem

‘Mât Sœur , que la paix du Seigneur ‘soit


toujours‘ au milieu de nous. . ' ': :
;

_Elle zra ensuzte recevozr .declzacyne le


baiser de paiæ , après leqûèl étant à genoux‘ '
au milieu du chœur, la re’vc’rchdéñièi‘è dir‘a
,'l~'oremus ,_Deus: qui per hçatissimugn,g ,etc. ,
pagepôÔ_, -ç’~i Gratia Domini ,
page3'ÿ_;pfî_le decet , et r;~m se retirereâh~ ‘
' ‘ Elle fera’ ses ‘rerizercïemens .troisjonrs
' après, én'sbrç‘ant‘dë‘reimite. On" lairyrè_ eu.
soin» de les prévenir que liè’préld’t‘, ou’ père
spirituel,q le droit de les dispenser de leur
rvœu d'obéissance , si elles donnaient de
v€’7‘dfld8 sujets de mécontentement Pai’ un
. manque de perse’œ’mnèe dans leur! bonne
‘ conduite; pela fl8;d0itsgfaiæ que dans les
règles de la charité chrétienne. « '; >
(169*) .
J.. ' 1
.L .i . '
v‘œJ—æ’w.’ æ-o, ‘na—‘- .,3,.,...-,_,,

;qv '.}“1li'.’ .
ADMISSION nus Ënr‘avn's.;
Notre bienheureux père saint Benoît ‘ex—
prirhe et réitère tellement ses intentions
sur le soin‘ particulier, que l’on doit prendre -
des enfàhÏs; il'ord0n'ne une telle surveil—
lance ‘I u’on ne P‘eut-douter‘I u’afvèèle re:— ‘
cueillement et l'esprit' déSolitùde “sont
' la base de notre sainte ‘règle ,il veut encore
que cet esprit‘de zèle etdé ébarité'si utile ,
s’étahlisse'_dans ses monastères,izque‘lfçin y
reçoive les‘ enfansl_dè_s l’_éigè _deseptÿàn‘s pour
conserver leur ' innoœl~1çç‘, qu’ils Îâoie_nt ‘ de
bonne santé et d’un 'éàiractèredcapable de
profiter de .l’éducation ËieÿféètioÏndé
laquelle il ne sera'rien 'iiégl_igélÔn_les._gar—
dera six mois à l’ess'ai , après , si mi
les 1jiigè‘ 'cîâpablesï les exercices et‘ x
, se perfectionner, on~ le‘ss‘àdmèttra jusqu’àdix.
huit ‘ans. ËÂ qtiinze‘ans ietidémi', 51 que ques—
unes touchées de la grâce dérùandoiènt à se
fixer'dans’la maison, on les éprouverèit pen—
dant six mois; et le jour de leur seizième an-Ë
née , on leur-donneroit le petit habit de pos—
tulanté, qui consiste en une robe unie un peu
traînante , un cordon blanc de la sainte‘ Vierge
‘ 1 1 "'
. ( ï54 " ) _
(à laquelle elles renouvelleront leur consécra—'
tion) , un bonnet rond de linon uni , un voile
de même replié, une Pèlerine de toile ou
mousseline forte, et de taffetas noir.l’hiver.
Si elles avoient déjà passé cinq ans dans le
monastère ,.‘on leur donneroit une médaille
bénite. Si elles sont ruban noir, ou vert,
ou rouge, elles ‘les porteront‘. Ces rubans
étant la distinction des ‘classes de leur degré
de science et de mérite, elles nefles quitte«
ront pas, et continueront des exercices utiles
et analogues à‘leur “goût, ainsi qu’il est dit
ailleurs , afin:qùe celles qui sont destinées à
vivre dans le. monde ,soient en état de se
soutenir et se rendre
à leurs familles. _ utiles,
l, par leurs taleris ,

Les ‘dames de Saint Benoît\éviteront tout


ce qui’pourr0it contraindre ou persuader ces
jeunes personnes de s’èngager dans leur mai—
son ,’ laissant ‘absolument à Dieu le soin de
leur’vocation :‘si elles désirent retourner dans
leurs familles , elles en proviendront les pa—
rens qui les reprendront , pourvu que ce soit
à leur avantage et bien particulier. Celles
qui sortiroient avant dix—huit ans , n’auront
ni trousseau, ni droits à aucune dot de la
maison.
(155")

Cérémonie pour la première admission ;au


petit habit de ppstulantèfifi '
‘ 4yantété'e’f1œut’è’e, ainsi qfl”il‘ est”rfi~t
dans le .chapitre 54 des réceptions, la jeune
personne étant présentée’ à la _révérende
‘rizère, toute'ld comniziñautéprésente , après
le Veni Sancte , la révérende lui dira: * ""
Ma fille, dwAÂzwiit~éz-vom? ~
_ La pastulætte. 7 .
‘' Ma rév‘érende mère,‘ je Vous supplie de
m'accorder le petit‘ habit et voile ‘- que l’on
donneàxc'elleS qui ~n’on‘t pas l’âge et les qua—
lités nécë&àsâires‘Pour être admises à celui de
n’ovice de cë‘tte» association‘, .dans“~laquelle
je désiremeçonsacrerà Dieu‘ et le‘servir‘se—
lon sa sainte volonté , en in’em'ployä‘nt à tout
ce que -l’o‘béissahce me prescrira. ' '
La réflérénde mère supériéure lui dira
’ce qu’efle‘iagem à propos; et si elle con-t
tinue à l'assurer de saferme re’solutim~de
‘ne pas- s‘ôrtir du monastère, elle lui don.—
nera le petit voile blanc. Pendant qu'on
'l’habillera, on chantera Ave maris Stella.
Se mettant à genoag’3ænant' un flambeau
allumé, elle‘ dira à, haute voix :
-(156:’"‘)
0 très—adorable Trinité , recevez l’offrande
que je vous fais de moi—même , en union de
celle que vous fit la glorieuse Vierge Marie ,
lorsqu’elle s’offrit à vous dans le temple; et
par ses mérites , accordez-moi , s’il Vous plaît ,
la grâce de passer mes jours dans cette ‘niai—
son , pour y vivre et mourir dans la pratique
de toutes les Ÿvertus.que vous pouvez deman
der moi. . ' '
Se retournant vers la réve’rende mère et
toutes les sœurs , elle les renzercièra , en se
recommandant à] leurs prières , afin qu'elle
se rende digne du bonheur d’e‘tre admise un
jour ‘ala sainte profession. La.supe’rieure
lui donnera un nom; et , ‘destine. jour , on
l’appellera ma sœur , comme ;appartenaat
au monastère. On continuera .à.l’eæercer et
faire suivre les travaux decbrps et d’esprit
‘ selon sa capacité; elle_se rendra aux ordres
de la mère maîtresse, qui ‘conviendra avec
la révérende ,mèrdet’, les’ maîtresses, de _
classe , de ceux ‘qui lui seront le plus con
venables: Elle serafidèle aux deux lectures
de neuf et deux heures , ainsi qu’au silence
règulier ,' elle se fera remarquer par une
grande exactitude , ,bonmaintien etferveur
en toutes sesaction ,, - _ > n ,
Quelques années après ,,,loïäsqu’il s'a—
(157‘)
gira de l’admettre au ‘saint habit de re—
ligion , on y procédera comme pour les au—
tres pre’tendantes , et on'la revëtira ce jour—
là de l’hahit se’culier. '
4

Réglement des jeunès’ÿi‘ersonnes qui sont


admises au petit habit. "“ '

Elles se considéreronflc‘omme les»_petites


disciples de Marie , "et elles— doivent pratiquer
les vertus suivantesr r 21-“ --.. . h
Le détachement «le-tentes ‘choses pour ai—
mer Dieu seul , etle 5e‘rvir'de tout leur ‘cœur; ‘
la dévotion à la sainte Vierge ,ÆâGl‘l‘äÊlfid’i—i
miter les vertus qu’elle prétiquoi‘tànlætärifie ,
n’omettant jamais aucun ‘de leurs/exercices
sans permission , disant tous'les jours Vêpres
et Complies de la sainte Vierge {et toutes
les grandes fêtes et veilles de'communion elles
diront leur office en communJDe soir, Ma—
tines et Laudes;le matin à six heures et de
mie, les quatre petits offices. Vêpres et Com
plies à deux heures moins un quart. ‘Chaque
jour un quart-d’heure d’oraisonxLes Veilles
de communion , elles seront ‘exactes à se
rend redevant le Saint-Sacrement aux heures
quileur Seront indiquées ,_ et passeront égale—
(158"’)
lement le ‘soir un quart d’heure à la médim—'
tion. Elles seront humbles, douces, gaies ,
aimables , prevenantes; elles auront un main—
tien grave,les yeux modestement baissés, sur—
tout au parloir. Elles feront à l’Eglise une in—
clinafion et génuflexi‘on au lieu de révérence;
elles uniront leur obéissance à celles de la
sainte Vierge. A l’égard) de leurs maîtresses
et de toutes celles sous ‘la dépendance des—
quelles elles Seront employées, elles éviteront
toutéespèee .de‘viv’aeité , av0ueront , ‘avec
simplicité , les fautes qui pourront leur échap
pÇer--,. demandant conseil et les moyens de ne
pa5retémber. Tous les quinze jours, elles de—
ïflàndttroht le sujet de leur examen particu—
. lie’r;et la pratiqueÏ-d’uné Vertu; Elles se leve
ronit. à. six,heureS; étant habillées, elles fe
rontïleurs prières du matin et les devoirs qui
leur ser0ptprescrits,’avec toute lafide’lité pos-,
Sibleât elles,- déjeûneroñt -en- commun. ,. et ne
pourront rien faire d’extraordinaire sans pe’r.
mission; elles se coucheront ‘exactement à
neufheures, _ _ - ‘, , Ï‘ '! ‘
{Si’0n les emploie’ auprèsdès- jeunes de—
moiselles , ellesconsidérerorit combien notre
Seigneur- a souffert et travaillé pendant sa
vie mortelle pour:noflst mériter les grâces né—
cessaires , et nous.perteryà travaillera l’œuvre
( I59 * )
de notre salut et à celui du prochain; elles
penseront être au milieu de la sainte famille
de Jésus , supportant avec douceur et con—
rage les peines qui. se rencontrent dans l’é
ducation , se renonçant continuellement pour
remplir , avec plus de succès et d’édification ,
leur devoir‘ auprès de toutes lesélèves pour
lesquelles la maison est fondée sans partia—
lité. Qu’il n’y ait jamais que le mérite et
l’application aux devoirs qui distinguent, en
cette école , de toutes les vertus qui peuvent
assurer à chacune un bonheur présent et à
venir.
. .æ-.æ- c"w".’—',n' .o- I‘.I‘O—OO.'

EXTRAIT SUR LES ASSOCIATIONS.

Des devoirs réciproques qui seront rendus


‘ aux‘ religieuses décédées dans les monas—
tères de notre association,
La communication des prières entre les
fidèles est de telle importance , que l'apôtre
Saint Paul, en plusieurs de ses épîtres, y
exhortoit les premiers chrétiens. Et l'apôtre
Saint Jacques semble y attacher le salut ,
quand il dit: Priez les «uns pour les autres,
afin que vous soyez sauvés. C’est cette com—
munion des Saints fait un des articles
(160* 1

de notre foi, et c’est de là qu’est ‘venu ce


saint usage des associations, où non-seule’—
ment les personnes particulières, mais en— ‘l
core les communautés religieuses s’entrai l
'doient de prières et de bonnes œuvres, afin
de procurer le salut des uns des autres par
les devoirs d’une mutuelle charité.
Lorsque Dieu aura disposé d'une reli
gieuse , la secrétaire du chapitre enverra un
billet aux maisons de l’association , en ces
termes: '
.Cejourd’hui, etc. , il a plu à Dieu de retirer
à lui notre très—chère mère ou sœur qui est
décédée en ce monastère étant munie de ses
derniers sacremens , en son âge de
et de profession religieuse.
Nous vous supplions de vous acquitter au
Plutôt, pour le repos de son ame , des devoirs
charitables de notre sainte association , et
d’y _ajouter une communion avec l’applica—
cation des indulgences. ' ' '
Lorsque d’autres communautés enverront
un pareil billet, on l’attachera à la porte du
chœur, afin. que chaque sœur puisse le lire,
ét s’acquitter , en particulier, du suffrage dû
à‘ chacune. Outreces prières, on dira au/pre
mier jour vacant‘ une messe de ‘Requiem ,
qui-sera basse ou chantée à la volonté de la
(16i’")
réVérende mère, comme celle de tous les
‘mois, parce que le saint sacrifice est beau:—
coup plus efficace que toute autre prière. Au
lieu de l'office des morts, on fera seulement
pour les personnes associées unécbmm‘ùn‘ion
générale} les sœurs 's’y disposeront par l’hu—
milité , la mortification‘, afin‘ d’obtenir plus
prbtñptementdé la bonté de Dieu, la déli—
vrance des peines où l’Ê'ame de la'personne
associée peut être, à cause ‘de ses péchés non
expœs. . .
‘On dira, aprèsles Compliés, le grand ré—
po‘ris Libera me Domine; et Celle qui pré
Side au chœur ajoutera les versets et oraisons
Quæsumus, Domine, ainsi ‘que les deux der—
niers vérseté‘Rëÿ’zäeñi ,, étc., auxquels les
sœurs feront’ les’ r’ép0ns acc.ontumés d'un
‘ton modéré. Quant aux recommandations
des prières des personnes non associées,
chacune fera, en son particulier‘, ‘des prières
convenables, et‘é‘ii commun l'on dira seule
ment un Dé Pmfz~tndis; et lesversets et Ore
,,..,~
mus d’u’sagé. , ‘‘ ' ' ' '
_ ‘On ne peut "reê'onnoître pour associésl'que
ceux ou celles qui ont envoyé lent? noms
pour être inscrits Surle registre; quant aux
communautés qui voudroient s’associer, il
faut une acceptation de la part de la nôtre ,
(162")
et on leur enverra, non pas un billet à cha—
cune , inais un acte signé de la supérieure,
qui apposera le cachet de l’association. , et la
secrétaire signera au bas. ' ,
Il n’est pas nécessaire d’être du même ins—
titut pour s’associer;St. Benoît veut qu’on
invite les étrangers, nous considérant tous
comme appelés à la, même destination , en
rôlés sous les mêmes ét,endards , Combattant
pour l’honneur et la gloire du maître commun.
Enfin , pour terminer ce Chapitre des asso
ciations , quoiqu’elles ne puissent être réci—
proques de laleurs
part des païens et bienfaiteurs
qui donnent enfans alla religion par un
motif d’amour de Dieu , en‘_acquiesçant aux
desseins de sa Providence, en se privant de ce
qu’ils ont de_plusclier 'ai~1~monde, on leur té
mbignera ‘que P~on_conserveet entretient cette
charité , qui doit être gravée le cœur des
enfansä, et ne jamais s’euqeffacer. _ ', ‘ ,
En ‘conséquence , les—‘père ! _Ïljère, frères ,
sœurs et autres ~ Proches _ parens de chaque
religieuse de cette association, aussitôt quelle
aura fait profession, _séront rendus partici—
pans dÿ~toutes les bonnes oeuvres, prières et
autres,actes de. vertus qui, parla grâce de
Dieu, se ieronfiimt~‘néllement. .Dès qu’on ap—
prendra le ‘décès. du père 011. 4161 la mère ‘de

.i ___._j ..i
(163*)
quelqu’une , on chantera dans l’église du mo
nastère où elle sera, une grand’messe avec
la prose. Après qu’on aura récité le Libera ,
le prêtre fera l’absolution selon la coutume.
w-.æ--o- ‘ À- —*

4
A
DES FONDATIONS, ..
.‘."

On se souviendra qu’il nous est extrême—


ment recommandé l’exercice ‘de la charité,
et de l'exercer avec autant dexzèle que» de
prudence, évitant tout empressement dans
les fondations: Ge u’est pas toujours parla '
multiplicité-des maisons que Dieu.est le plus
glorifié , mais par l'exacte fidélité aux obser—
vances. Il faut que les personnes qu’on y des»
tine soient solidement établies dans lesvertu‘s
religieuses, etq1i’elles soient en :éÿat de ré:—
pondre aux intentions‘ des fondateurs ‘, pour
le bien—être ' des villes cite elles -'seront ap
pelées. _ . ~ ' »
Les conditions essentielles » pour‘ accepter
.un nouvel établisœmentsoflt , qu’il‘y ait suf
fisamment ‘il’éäthlé8iäâtiä‘jM pourliutïlité 'spi.
. n‘mefle- du‘ ‘monastère , et des pasonnes;œ_~\
pablèS ,ugpar leur eônseä , :d’ai‘pder :a‘tr‘nk: affaires
temporelles ' uipsavdù: subvenir-a que ceux
-qui par! icip (iät‘ù la fondation , ~fournissent
( 164 * )
une maison suffisante pour un commence—-r
ment, avec des meubles convenables; qu’il
y ait des jardins, un enclos et un revenu
suffisant pour le nombre de personnes indis—
Pcnsables au gouvernement de la maison, et
le—biemêtre des élèves. _
Lorsque la fondation aura été demandée
par l’évêque du lieu , et les principaux ma
gistrats , ‘il faut que cette‘ demande soit pré
sente’e àlà supérieure générale qui, avec l’avis
du supérieur ,- exam’ine‘ra‘ si elle doit l’ac
cepter , et peut, sans préjùdicier à sa com
munauté, choisirles personnes nécessaires
pour aller travailler ‘à cette bonne œuvre,
d’une. manière avantageuse pour la plus gran
de gloire de Dieu. Elle pre‘viendra les fon
dateurs qu’elle n'accepte leurs propositions
qu’autant qu’on aura lafacilité. de suivre les
statuts, réglemenSet coutumes du premier
monastère. . '
Le tout étant accepté, ,de part et d’autre , '
les religieuses étant nommées et choisies,
munies du. consentement de la supérieure
générale, du prélat et autres supérieurs ec
clésiastiques, avant que les religieuses sor—
tent du monastère, .:il serait utile que les af—
faires de la fondation fussent lellement affep«
(165")
mies , que les religieuses ne Soient pas con—
traintes de s'en revenir , ne trouvant pas les
mêmes avantages qu'on leuravoit promis;
dans ce cas, il seroit à désirer que le contrat
fût passé. ' '— ~.
Les monastères. d'où seronttirées ces re—
ligieùses députées pour, enîétahlir d'autres ,
conserveront une Charité mutuelle de se;
cours, et les sœurs envoyées auront toujours
une déférence, confiance cordiale, prenant
‘auprès de la mère générale tous les'conseils
dont elles auront besoin , afin de continuer
une union de cœur et d'esprit entre tous les
‘monastères. ' l ' -' - ‘ _
C'est àquoi veilleront les prieuies de cha—
que maison" par‘ leurs ‘exemples , réunissant
tout sous ce même chef, ainsique le récom—
mande SaintBenoît,ch. 2. ' ' " ~ ',
On donne le nom à la supérieure générale,
de révérende et très—honorée mère, afin.que
ces titres lui fassent jcomprendre l'étendue
de sa charge, qu'elle est établie, non—seule
ment pour présider, mais encore plus porr
être utile à ses Sœurs (ch. 64) , et que l'af
fectiondoit être réciproque. ‘
Aussitôt qu'il se présenteral’occasion d'une
association ou fondation , la supérieure aura
(166*
recours à Dieu; n’en conféreræt qu'avec soir
conseil, et les unes et les autres y mettront
une très—grande discrétion, n’en parlant qu’à
ceux quipeuvent leur donner des lumières‘
à cet égard.
Le choix des députés pourra se faire , soit
par nomination ou par suffrage. Le jour de
leur départ, le directeur viendra à la grille
où les discrettes étant assemblées, il dira ce
qu’il jugera nécessaire; ‘et celle qui sera élite
‘pour conduire les autres, fera la protestation
. suivante :
Je, sœur N. , promets devant la divine Majesté et‘
la Cour céleste , et vous Monsieur, en présence de
notre très—honorée mère supérieure ,et autres qui
sont ici présehs , decoùserver ,‘au lieu où l'on men
voie, l’obéissance , d’y maintenir et établir nos Sta—
tuts , règles et cérémonies‘, sans yelrangèñ ni alté—
rer aucune Chose. Au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit. Ainsi suivi]. ' - -» .'a
-I' : ,

Chacunè de celles qui l'accompagnéront ,,


dzi‘0nt ‘l’une après l.’autre :
Nous promettons ,sœur N. , la même chose , etde
plus, de nous donner assistance spirituelle et tem
porelle , demeurant en tout soumise à celle que vous
nous donnez pour nous. ‘conduire et travailler ‘selon
' la volonté de Dieu à son œuvre: nous nous recom
‘mandons endeuœ‘hùpbili’té
(. 167 *’à vos‘ prières, ma révé—
rend‘e mè1‘e,et à ‘celles de l'a communauté. Au nom
du.Père , etc. " ' ’
V La secrétaire écrira la conclusion et le dé—
‘(ail dans leliiïi‘é das.‘fôndations ,- et si on leur
donne quelque argent, ou meubles, elle Pins
crira, et elles, donneront leur signature. Si
l’on jugeynéc‘essaireflue la supérieure géné—
_ ‘ralese rende sur~)lè_s lieux. ,;él~lle.les y ac.com,—)
pag‘r‘1era , aÿ;‘_æiiflz brdré{èî; toutes chose?
avant son départ. Êlles porteront‘ ‘un cru.—’
bifix, au'roiit une'coiffe sur le‘ visage , ou tel
autre voileÏ_Ëlles ‘feront leurs exercices Spi—
i‘iiu‘èls,
téritiôn‘s'"a‘ùfariÏt
d’arrivèri‘àleut“ ‘qu'elles le pourront
destination,
‘fé‘îîéi‘èñdi5S’ifilè‘ du ,lieu
suivront
prélat avant
les joli

ellesirontdescèndre ,et demanderont sa bé


nédictioir; et ‘aussitôt qu’ellesiaiiront pris [505 -.n
‘session du monastère, le Ïprieront instang-À
ment de vehirïfaire la bénédiction de la cha
pelle, seront exactes à leurs exercices, au—
tant que leur petit nombre le leur permettra;
chaque année , à pareil jour , feront une cém—
inunion générale , et charitèrdn‘t un Laudate
en actions de grâces. . _
L’établissement étant fait ,“l'on écrira , dans
le livre du monastère, en ces termes : L’an
( 168 >_+‘) .
mil, etc..’.:. du mois de.’.‘;‘;. les sœurs de
notre, etc. . . . du monastère de. . . . sont arri
qui
véesse
ensont
cetteportés
ville, pour
étantfondateurs ou fonda—
appelées par

trices, ont été reçues par. . . . . . La messe a


été dite solennellement. M. . . . N. . . . a fait
l'exhortation. N. . . . N. . . . y ont assisté. N.
et telle aumône a été distribuée.
L'on recèVra_des dons et dotations , savoir:
8,000 fr. pour une élève ,' depuis l'âge de neuf
ans jusqu_’àdix—huit pour la famillé , fonda-—
teurs et fondatrices à perpétuité , et de 1 2,000
fr. pour une jeune dame associée. Lors de la
mort ou sortie des ‘unes ou des autres, on
‘en donnerac0nnoissance aux pareils ou pro—7
“t'ëéteurs, àlaÇnoiriifiatioin desquels seront ces
places. _',' ‘ f ‘ _
Les fondati’icès et biènfaitrices voudront
bien se conformer .à nos réglemens,déxit on
ne pourra , sous aucun prétexte, s'éloigner‘,
même pour la réception des'isujets qu'elles
présenteront. -'
La communauté aura pour les bienfaiteurs
et fondateurs, tous les égards que la recon—
noissance inspire naturellement aux ames
vertueuses et sensibles.
«' EXTRAIT DU CÉRÉMONIALÀ‘
De ‘la manière d’eæposer les reliques des Saints.

SI la vue des corps morts cause ordinairement‘


en nous une frayeur naturelle, c'est parce qu’ils
remettent devant nos yeux la plus grande de toutes
les misères humaines , qui est la privation de la
- vie. Néanmoins il est certain , selon saint Chry—
sostôme , que l’aspect des corps saints , quoique
réduits en cendres , et séparés en morceaux , non—
seulement ne produit point cet effet, mais , au
‘ contraire , que leur objet cause de la consolation
dans notreame ; 'qu’il nous excite à imiter leurs
- vertus , nous anime à suivre leurs exemples , et
\ ‘qn’il réveille en nous la foi du mystère de la ré—
surrection : parce que, comme dit l’apôtre , les
Saints ayant été compagnons de Jésus—Christ en
la mort, ils le seront aussi dans une résurrection
glorieuse.’ Cette vue relève notre espérance , anime
notre courage , et nous enflamme le cœur" pour
pratiquer les vertus. Enfin , ce n’est pas sans rai—
' son , dit saint Ambr'oise , que l”Eglise nous invite à
' honorer les corps des Saints, spécialement ceux
‘que nous avorÿè en notre possession, afin que ,
' ' a‘ ., t"
cônvers_ant encore avec eux ,'nous soyons rendus
' ‘ce mondepàrtic‘ipans de leur sainteté , et qu’un
' Ïmir nous aÿoiis‘le bonheur d'être réunis avec eux
‘ d'an'slle 'ciel." ..-’.n.}v ' 7
< 170 )
Pour ce suiet , à toutes les grandes fêtes,‘
toutes les fois que le saint Sacrement doit être
exposé, et lorsqu’il y aura quelque profession , les
chasses où reposent les Saintes reliques et les au
tres reliquaires qui sont gardés en ce monastère ,
seront exposés sur l’autel , non—seulement pour
servir d’ornement, mais aussi afin qu’elles'pnis
sont recevoir la vénération qui leur est duc, et
augmenter la dévotion des personnes qui viennent
à l’église. ' u '
La sacristine ayant tiré les images , ou les châs
ses qui les contiennent, elle allumera les cierges;
> prenant un voile , elle couvrira ses mains pour pas—
scr les reliquaires en dehors, et les faire mettre
. sur l’autel , oùle sacristain allur‘nera les cierges. Si
le sacristain est prêtre, il mettra son,étole ; s’il ne
l’est pas, il se servira ‘d’un’ voile pour couvrir ses
A mains , puis étant précédé de l’acolyt‘e tenant un
. cierge allumé , il ira chercherde‘s chàsses des re—
. ‘ i -
hques , afin de ‘les porter avec plus de respect de
puis le dépôt jusqu’à l’autel. En les psenant, il
. pourra réciter quelques hymnes à leurs loua‘ngcs ,
‘ ou bien le pseaume 148. La_udate .dominum de
Cœlz‘s. , V .
Toutes les chàsses et images, ou figures de ces
saints , ayant été portées àl’antel, le sacristain
les placera de telle sorte , qu'il n'en ‘mette jamais
, aucune‘ au-dessus ,‘ mais seulemênt aux deux cô—
tés dulieu où le très—saint Sacrement doit être ex
posé, ou bien même la croix ,afin que toutes les
choses soient avec la décence etdans l’ordre qu’el{es
doivent être. '
l
( l7I ‘)
Outre cette exposition des reliques sur le grand
autel, toutes les fois quel’on fera l'office des Saints
dont nous avons des reliques, la sacristine ne
manquera pas , dès la veille , de‘parer l'autel du
chœur avec des bouquets. et des cierges; il y en
aura deux qui demeureront toujours allumés du—
rarit'les offices , depuis qu'elle aura exposé la sainte
relique; mais après les oflices , en éteignant les
cierges , on couvrira les châsses de quelque voile,
jusqu'à ce qu'elles aient été remises dans le lieu
ou elles ont accoutumé d'être conservées.

Translation des reliques.

LORSQUE quelques reliques sont apportées,’


même de Rome , . il est nécessaire que la caisse
qui les contient, étant scellée , soit ouverte par
la permission, ou en présence de M. l'archevêque,
qui ensuite donnera son attestation de l'état des
reliques , et que les ayant vues , il accorde la per—
mission de les exposer pour être vénérées par les
peuples. Néanmoins cette formalité n'est pas ne’—
cessaire pour exposer des saintes reliques qui
étoieut déjà vénérées dans une autre église d'un
même diocèse, pourvu que les supérieurs ecclé—
siastiques du lieu d'où elles sont transportées,
donnent une attestation en bonne forme, qui
certifie que ces reliques sont d'un tel saint ou
de telle sainte, dont le corps repose en leur
église. r
'.< rq72 ‘)
Bénédiction de‘ la châsse.‘ '

Tous les ecclésiastiques revêtus de surplis , etc.


précédés de la croix , des chandeliers , et les deux
:thurife’r'aires sortiront de la sacristie en procession ,
etiront au lieu où sont posées les reliques. M. liar—
'chevêque , ou un député de sa part, bénira la
nouvelle châsse disant les versets suivans.
f
. 1*’. Adjutofium nostrum in flomine Domini.
13:. Qui fe‘cit cœlum et terram, }b. Dominus vo—
biscumÇ fit. Et cum Spiritu tuo.
I
'I"‘

0 ne ÎVIU s. PÏKÎONS.

s Efl‘nnde in 'eccle—_ ' Répnndez sur votre église,


a» ' . ‘
siam tuam, Domine , Seigneur ,_l"‘esprit dont ces
Spir‘itum quo repleti saints ont été les fidèles mi
sunt ministri fideleè” nistres (c‘iù'ee' saint) , afin
‘ (repletus est ministéi‘ ' qi1’étaht’r’erii [ilis‘de c‘e ‘nième .
fidelis) quorum (cu—' esprit , nous nousappliquiohs
‘ jus) be‘lîquias Ÿeriera—: à aimer ce qu'il a) ou ce
_ mur, ut eodem imbu— qu’ils ont aimé, etâ prati—
3 ti, studeamus amare ~ ' quer ce‘ qu’il a ) ou ce qu"ils
‘ 'quod' amayçrun’t ( a- ' ont enseigné‘; par notre Séi—
' maÿit) ‘èXex‘cere quod Igneur Jésus—Christ , qui étant
3 (doçuit),docùëflmt; Dieu, ”vi’t et règne avec
: P‘e1‘D0minùi’r’i. nos—ï ~ vous dans tous ‘les siècles des
‘ t‘ru'm , etc.. siècles , Ainsi , soit—il.

Après le pseaume 148 et autres, on chantera


l'hymne Chrz‘ste.
(173)‘ ‘
ItÂ'MNE.Î ;

Cnntsrn Redemptor omnium ,


conserva tuos famulos ,,~ '
Beatæ semper Virginis 4 _
Placatus sanctis pre.cilms.; ' -
Vafles æterni- Judicï‘5 ,
Apostolique Domini , .
' ‘Suppliciter exposcimus;
Salvari 'vestris precibus. '
_ Martyres Dei inclyti ,
. Confessoresque lucidi ,
Vestriè orationibus
N‘os flirte cœlestibus. ‘
Chori sanctarum Virginum ,
f ' (

Monachorumque ommum ,'


Simul cum sanctis- omnibus‘,
Consortes Chrfisti facite.' '
Geùten‘1 aùferté perfidam '
Credentiuni dé finibus,
Ut Cbristo landes debitas
Persolvamus alacriter,1
Gloria Patri inge'nito ’
Ejusque' Unigenitb ,
Una Cum sanct0 Spiritu ,
' Insempiterm sæcula.j :.,= .
Amen.‘ . - ,-.
( 174 )
l )ll. Lætamini in Domino, et exultate justi ; '
13'. Et gloriamini , omnes recti corde.
Ânt. Gaudent in -l- Les ames des saints qui
cœlis animæ'sancto ont marché sur les pas de
rum , qui Christi ves— Jésus-Christ , sont comblées’
tigia sunt secuti : et de joie dans les cieux; et
quia pro ejus amore comme ils-ont sacrifié leur
sæculum spreverunt , vie pour l'amour de Jésus—
ideô cum Christe Christ , ils jouissent avec lui
exultant sine fine. d'un bonheur qui ne finira
jamais.
OREM‘US. P Il 1 0 N 8.

Propitiare , quæ— Nous vous supplions , Sei


sumus, Domine, no— gneur , de jeter sur nous des
bis famulis tuis 1- per regards de bonté et de mi—
sanctorum tuorum , séricorde , en Considération
quorum hic habentur des mérites de vos saints
reliquiœ , et patroci dont les reliques reposent
nia veneramur me— ici, et dont nous implorons
.1 .
r1ta glonosa , ut eo— la protection , afin que par
rum piâ intercesSione leur intercession continuelle
ab omnibus semper nous soyons soutenus contre
protegamuradversis. toutes les adversités aux
Per Dominum, etc. quelles nous sommes conti—
Amen. nue_llement exposés. Par no
tre Seigneur Jésus-Christ.
Ainsi soit-il. ,
r

L’oraison achevée, le célébrant mettra de l'en


cens dans l’encensoir,- puis ayant pris l’asper—
(‘175)
Soir, il jettera de l’eau bénite en forme de croix‘
dans la châsse, et il l’encensera de même; après
quoi, en présence de toute la communauté, à4ia.
rille ’ a ant ouvert le co re ) ou ancienne châsse ‘
qui contient les reliques , le secrétaire’, première—
ment, lira tout haut l’authentique avec l’attes—
tation de -M. l’archevëque ,- ensuite, après une
génufleæz‘on , l’qfliciant prendra, avec révérence,
les saints ossemezzs, et les mettra dans la non—4.
velle châsse; -puis ‘ayant fait une. autre géan—
_fleæion , il la fermera, et endonnera les clefs à
la révér. mère, qui fera aussi retirer la châsse
ancienne , ou l’e’tqfiîz qui erzvelappo’it,les reliques,
pour.en disposer comme elle jugera a propos.
L’ofiiciant étant devant la châsse, il se met—
ira à genoux pour prier; puis ayant mis ‘de l’en—
cens dans les deux encensoirs, il encensera la
sainte relique avec une profonde inclination de—
vant et après. Les ecclésiastiques, revêtus de
leurs ornemens , accompagnés des enfans de
chœur, suivront deux à deux, le cierge à la
main, la sainte relique portée sur un brancard
par deux ecclésiastiques, en chantant des an—
tiennes, ou les pseuumes 148 , 149, 150 , et des
hymnes à l’honneur du saint.
. Les sœurs continueront au chœur alternati—
vement avec l’orgue , tandis que le clergé s’a—
vancera vers le grand autel, sur lequel ceux
qui ‘portent la châsse la viendront poser avec ré—
verence.
Les pseaumcs ethymnes étant achevés, le chan—
'
>..'.
(176)
tre au chœur entonnera l’àntienne du Saint , peut‘!
dant laquelle ‘l’officiant encensera trois fois la sainte"
relique , et chantera le verset et l’oraison du“
Saint.
‘Si on doit dire la grand’messe, elle sera chantée 50-‘
lennellement comme aux jours de première classe.
Le célébrant et ses ministres apporteront la châsse‘
à la grille qui sera entourée de luminaires ; et pen--'
dant que la communauté viendra rendre ses vé—
nérations aux‘ saintes reliques, on chantera le Te
Deum laudamias, alternativement avec l’orgue ;
ensuite , pour que les assistans viennent l’honorer,
elle sera posée sur une table en dedans, sur le‘
bord de la balustrade en face du tabernacle, pour
que toute adoration Soit rendue à l’auteur de
toute sainteté.
('77)
J>a-&...{.-.a.—.- * ' ' o ' ' ' ' ' sa

IEæ Aiulientz‘iî sanctiSsz‘mz‘; _

Parisiis , die 16a janum‘Îi 1805.

SANCTISSIMXS precibus sororîs à Sanctc‘o Hilario


ordinis sanctî Benedicti, aliarumque Monialium ,
simul cum ipsâ repàratione injuriarum sanctissimo
altaris Sacramento illatat*um ,- idemque educati0nî
iuventutis operam dantium , precibus benîgnèin—
clinntus earum singulîs plen'ariam. inâuIgentianl
concedit lucrandam bis in mense , nec non in 304
lemnitatibus pè‘x‘ ah'ùunI àc iri Pfæcîpuià festivita—
\ tibus beatæ Mariæ Vîrgînis , ~ac in fËstis SS. pa—
tronorm‘n ite’nique inannive’rs‘aräs baptismi, primæ
communionis ac religiosæ professionis , dam
mod‘ô vere pœnîtentes et confessæ ac sacra conf—
inunione refectæ , pulglicam ecclesiam vel orato—*
rium earum domûs , qua,tenus ab ordinario fuerit
appr0batum , d‘èVo’t‘è visitaverint ac pias inibi ad
Deum preces efl’udefiht pro félici statu sandtæ
matriS ecclesiæ juxta mentem sanctitatîs suæ.
Eisdem quoque monialibus suisque consanguineis
et aflinibus usque ad tertium gradum inclusive ,
13
( 1‘78 )
aliisque quinquäfginta personis ah ipsis designan—
dis , plenafiam.
Indnlgeutiam concessit lucrandam
Ici est posé le in earum respectivo mortis arti
’““’“‘ d“. Cacl’,“" culo, in formâ ecclesiæ consuetâ
de .sa Samœte' et ah apostolicâ sede præscriptä.

B. Car.

‘Gratis etiam scriptura.

« Joannes Baptiste, tituli Sancti Joannis antè Por


tam ,Latinam , S. R. E‘. cardinalis de Belloy , ar
chiepiscopus Parisiensis , .
Indult‘um retrô scriptum à nobis visum execu—
tioni mandarî permisimus ac permittimus per
præsentes. ‘ -
~ Datan‘1 Parisiis, in Palatio nostro archiepiscopali,
sub signa Vicarii uostri generalis, sigillo nostro ac
secretarii archiepîScopatûs nostri subscriptione ,
aune Domini millesimo octingentesimo quinto ,
die vero meusis apri‘lis decimâ tertiâ.
Lamas , Vie. Géu.
De mandate Eminent. et Rev.
D. D. Cardinalis'drchiapis
copi Parisiensz‘s. i
r I ‘ " BUÉE.
(179’)
\ Les fêtes principales de la sainte Vierge, d’ine
dulgence plénière , sont , l’immaculée Conception,
la Nativité , la Présentation , l’Anhonciation , la
_ Purification -, l’Assomption et Notre—Dame de Paix,
9 uillet.

Formule de l’àpplz‘catiqrz de Î’Indulgenceÿlänjèr’e


accordée aux Religieux et Religieuses de l’or—
. dre de Saint—Benoît, pour l’heure de la mort.

Concedo tibi' indul Je vous accorde l’indul—


‘gence plénière de ï'vos pé—
gentiam planàriàm
peccatorum Quorum chés par'l'autorité qui m’a
autoritate mihi com— été déléguée , et‘en vertu‘des
missa et concessavir— bulles de l'ordre qui m’ont
tute quarumcumque ‘été accordées à cet effet ; si_
bullarum ordinis nos— vous échappez avec la grâce
tri, quod si presens de Dieu au danger de}la mort
' mortis periculum qui vous menace , que cette
(Deo favente) evase- . indulgence ‘vous ‘soit réser
ris, sit tibi bqec indul— vée;pour le véritablemomem
gent1a pro verq mor— de.la mort , au nom du‘Père
tis artiœlqreæÿrvata, et du Fils et du Saint—Esp rit.
in nomine Patris .le't _ma~‘si soit-il.
Filiiet Spiritûs sancti. ‘
. Amen.v~rr
-|9‘f|..v
. .
.:.;‘.II 1.1 '62!" . '. ‘ .
c
- .-v,‘ ':.(u

; '-2r-l ‘n. .
,.
.L\ 7.: Le‘? u=ot
I' t,_’,i}' .. ',, _-‘.ï ';

I
(180)

.Nos Jcannes. Baptis— Nous Jean-Baptiste Capro


ta, tituli Sancti ra , Cardinal — Prêtre de
Honuphr‘ü, S. R. la Sainte Église Romai
S. Presbyrter Çar— ne , Archevêque de Milan,
dindlis Capmm’, Légal à Latere de notrè
dréhg‘ejzïääop. Il[e-‘-’ S. Père le Pape Pie VII,
dù)Zähenäs ', SS. ' auprès dé Sa Majèst‘é
.DD' ..;"95hi Pii A I’Empereur_ desl'Frt‘mçqis
Papîæ ‘4/11 a. et et E01‘ d’ltal‘ie ,}
Sazwtæ,sedis_xjpqæ i

tolicœ ,- ad Fl?a'nf—'
eorum 'Ihzperato- .
rem , Italiæ ‘J 118..
gem, là’Laier‘éLe-À . '
gains ,
..n ‘un .~
,. ..1.... I‘. n \
( ....

De specîali et ' (Ex-‘#71 “Àccordonèÿ'par là misé’—


pressâ =apostblicâ au— ‘îr'm‘o‘rde divine , èÉde l’àmn
thofit«àte,‘ofhhibuse‘b‘ +iré> apostolique , une indul—
sing1flîs'œligiOsîs as) gence pléni’èfè-à toutes et
sociatîonis DD. èanc« “à Chacune deàiçîî‘gâeu'se5 de
ti Benedîcti , aliisque I’assocîation -de Saint Benoît,
religiosi’s et puellis et autres religieuseäét‘jeùnes
eidem associationi personnes qui y sont pour
nomen dantibus, aut s'engager dans la même as
educationis gratiâ sociation , ou qui y demeu—
apud præfàtas reli-. rent. pour leur éducation ,
giosas c0mmoranti—. qui , tous les 25 de chaque
( 181 ) A‘ /
bus , quæ quolibet mois , à moins que i‘!e jour—là
die vigesima quinta ne tombe le Vendredi ou le
cujuslibet mensisex— ' samedi de la semaine sainte ,
cepto dicto die , si in après s’étre confessér’ss , s’ap—
eo incidat vel feria procheront dévoten‘aent du
VI in parasceve, vel Très - Saint - Sacrement de
sabbatum sanctum , ‘l‘Euc‘haristie, en l’honneur
sacramentaliter con du très—sacré mystère de la
fessæ , ad sanctissimi Nativité de notre Seigneur
Eucharistiæ sacra— Jésus — Christ , et qu’elles
menti susceptionem , prieront selon l’intention de
in honorem sanctis sa Sainteté pour l’exaltation
simi mysteriiNaüvi— de notre mère la sainte
'
tatis Domini nostri Église; '..’\| ‘ ‘ '\

Jesu —Christi devote .


/ 1
accesserint et pro a!

sanctæ matris eccle—


siæ exaltatione, ad
sanctitatis suæ menu
tem preces ad Deumï
.
efl'uderint , plena— .I

riam indulgentiam Nous accordons la pré


de thesauro ecclesiæ sente indulgence plénière du
toties qùoties prœde trésor Îdé l’Eglise pour sept
finito die 25 cujusli— ans seulement, et applicable
het mensis enuntiat_a auxdites personnes, toutes
religionis opera im— les fois‘que\ledit jouxg_25\de
pleverint à memora— chaque 7mois— , elles auront
tis personis lucran— rempliles œuvres de reli—t
dam , ad septen énohé€es plus haut.
nium duntaxat mise— Nous déclarons que le pré—
‘\
(182)
D

ricorditer elargimur. sent rescrit est en faveur des


Praesens rescriptum personnes de la maison reli
favere declara‘mùs' gieuse ‘deJa‘ susdite associa
superiùs recensitis tion existante à Paris , et des
personis religiosæ autres religieuses qui seront
damûs præfatæ asso— reçues‘ dans ladite maison _
ciationis Parisiis exis pour un temps , du consen
tentis , nec non aliis tement :de :la supérieure,
religiosis seu ‘ m0— pendant, 'qu’elles y seront
nialibus ad prædic— pour s’y livrer à des heùvres
_ tam domum de Supe— de charité.
rioris licentià etiam
ad tempus sese re—
cipientibus quandiu
in ea domo eas mo
rari contigerit, et cha—
ritatis operibus dent
operam.
Datum Parisiis, ex Donné ‘a Paris , en la mai
ædibus nostræ resi— son de mtré‘résidence, le
dentiæ , die 4 janua— quatrejanvier mil huit cent
rii 1808. huit. ~ ': r-'. t
‘De expresso man— Du mandement exprès
date . eminentissimi' de son- éminence , '
Domini, r '
ÏV'INC‘ENTIUS Ducrs, VINCENT Ducxs, se‘
à secretz‘é in ec— crétài’ré." ' '
clesid.
l

Gratis etiam scriptura.


Reg. 2 , 17.75.
( :85 )
Nos vicarius—gene— Nous vicaire-géneral de
ràlis Emi. et Rev. son Éminence et très—Ré
DD. Cardinalis DE vérendissime Mgr. le Car—1
BELLOY , ArChÎe dinal DE BELLOY, Arche—
piscopi Parisiensis , vêquende Paris , ayant vu
visis indulgentiax‘um lesdites lettres apostoliques
litteris apostolicis re— d’indulgences , avons permis
tro scriptis , eas exe— et. permettons par ces pré
cutioni demandari in sentes qu’elles aient leur exé
diocesi Parisiensi , cution à Paris.
permisimus ac per
mittimus per præ
sentes.
Datum Parisiis sub Donné à Paris , sous le
signo nostro , si— seing—privé de M. DAS
gillopræfatiEmi. TROS , vicaire-général,
et Rev. DD. Car— ‘ et le sceau de son Emia
dinalis Archie— nence Mgr. le Cardinal
piscopi Parisien— DE BELLOY, Arche
sis , ac secretarii vêque de Paris, le con
Parisiensis Ar tre—seing du secrétaire
chiepiscopatûs de .l’Archevêchê, le 9
subscriptione , janvier 1808.
anno Domini mil—
lesim‘o octingen—
tesimo octavo ;
die autem mensis
januarii noua.
DAS’I‘ROS, V. G. Signé DAS’I‘ROS, V. G.
De mandato , Et plus bas,
BUÉE , secret. BUÉE , secrétaire.
ut
(184)
roi ’—0 n'- N’ :000...

Extrait du Décret d’autorisation définitive.

MINISTÈRE DES CULTES.

Extrait des minutes de la Secrétairer‘îc d’État.

NAPOLÉON , EMPEREUR DES FRANÇAIS


ET ROI D’ITALIE.
Sur Ie rapport de notre Ministre des Cultes , notre
Conseil d’État entendu:

Nous avons décrété, et décrétonSce qui suit:

ARTICLE PREMIER.

L'assocîâtîon religicuSe des damesd‘e charité ,


dites de Saint-Benoît , dirigée pair madame Dudoyer
de Chaulnoîx , et à qui nous avons accordé une mai
son rue du Regard, par notre décret du 25 juin
dernier, est définitivement autorisée.
‘Il.
Les statuts , tels qu’ils sont joints. au présent de’
(185)
cret , sont approuvés, et seront inscrits sur les re
gistres de notre Conseil d’Etat.
III.

Les dames de charité , dites de Saint-Benoît ,


sont placées , pour le spirituel, sous la surveillance
de l'évêque diocésain, et notre ministre des cultes
est chargé de veiller à l'exécution de leurs statuts
et à tontce qui concerne leur organisation.
IV.
Il sera tenu , dans la maison occupée par cette
association, un registre où seront inscrits, l'un
après l'autre , et de suite , les noms , prénoms
de toutes les sœurs composant actuellement l'asso—
ciation , et dont les noms seront transcrits à la suite
des statuts; leur âge, les noms et prénoms et do
miciles de leurs père et mère , s'ils sont vivans; ou
mention de leur décès , s'ils sont décédés. Ce registre
sera tenu double; chaque sœur signera l'article qui
la concerne avec la supérieure.
V.
Chaque fois qu'une personne sera agrégée à l'as
sociation , les engagemens qu'elle prendra seront
I O ' A 0 Y
inscrits sur le même registre , de la meme mamere
et avec les mêmes formalités.
VI.
Il sera tenu , par l'association, un second registre
(186).
coté et paraphé de même , où seront inscrits par la
supérieure générale , les noms , prénoms , âges , do—
miciles des pensionnaires, si elle en reçoit ,avec les
noms , prénoms et domiciles des pères et mères, tu—«
teurs , parens , amis ou .correspondans qui auront
pl\acé les pensionnaires dans la maison.
V 1'1.
Les sœurs de l’association susdites de Saint
Benoît pourront recevoir , avec notre autorisation ,
les legs , donations , fondations et constitutions de
rente qui leur seront faites.

Extrait des Statuts approuvés définitivement , et


des intentions de la fondation.

La fin de cette association est de donner gratuite


ment l’enseignementà de jeunes demoiselles nées de
parens honnêtes , et peu fortunés. .
A leur entrée, on exige les extraits de mort de
leurs pères et mères , et l’acte de naissance des jeunes
personnes , etc. . _ ‘
Ces dames ne reçoivent , au nombre de leurs élè
ves, que celles qui appartiennent à des personnes
d’une probité intacte. Ou‘ne les‘ reçoit pas au-dessus
de dix ans. Il y a des usages particuliers que l’on
donne aux parens , avant leur admission , afin qu’ils
s'y conforment. '
..'C_eszdames enseignent à leurs élèves, ‘la lecture,
(187)
l'écriture , le calcul , l’histoire , la grammaire , la
géographie , le dessin , les sciences‘iet ouvrages con
venables à une demoiselle bien née.
Les dames de Saint Benoît vivent en commun,
sous l'autorité de l’ordinaire et la conduite d’un su
périeur , ou visiteur, _ ._'h
Après celles reçues , ou admises actuellement par
madame Dudoyer de Chaùlnoix , on continuera à
n’admettre , au nombre des dames de Saint Benoît ,
que des personnes choisies , capables du remplir les
intentions de cette fondation.
Il faut pour être admises, être libres sans aucun
lien; et si elles sont encore mineures , il faut le con
sentementde leurs parens , ou de »ceux qui les repré
sentent. ‘ ‘
Les personnes reçues apportent en entrant de quoi
meubler leur chambre, et paient, annuellement,
une pension qui est fixée à la‘ réception, à moins
que leurs talens ne les mettent en état de dédomma—
ger la maison , auquel cas elles peuvent être reçnes ,'
moyennant une somme une fois payée pour leur
entretien. '
La‘ communauté s’oblige alors, envers les person
. nes qu’elle reçoit, à les nourrir , entretenir, tant en
santé qu’en maladie, et à les faire traiter en tout,
selon les statuts, auxquels réciproquement les per—
sonnes reçues promettent de se conformer, etc.‘
\

FIN.
&

TABLE
DU CÉRÉMÔNIAL DE L’ASSOCIATION.

.- I
I- CraÉuomz qu'on. doit observer, lors de la
première entrée de Mgr. l’Amhevéque. Page 3
Il. ‘Prières et Cérémonies qu'on doit faire, lors
que la supérieure assemblé son Conseil.
111. Prières et Cérémonies que l'on doitfaire, lors
des élections et réceptions.
4 IV. Prise d’habit d'une séculière. 10

V. Cérémonies de la prise d'habit pour l'admission


d'une ancienne religieuse. 38
'VI. Cérémonie‘: de la prise d’habit d’ une sœur con
verse. 48
‘VIL Bénédiction des habits. 70
VIII. De la Il’Ianière de recevoir à la profession. 75
IX. Suite du Ce’re’rqonial de la profession. 82
X. Bénédiction du grand habit et autres. 103
XI. Litanies de la profession. 108
XII. Profession des sœurs converses. 1x9
XIII. Prièresà SI. Benoît. 138
XIV. De quelle Manière on doit recevoir les riches
ou les pauvres. 141
XV. Le Veni Creator. 144
/
( l89 )
XVI. Le Ps. Conserva me, Domine , et le Ps. Be—
nedicam Dominum. 149
XVII. Obligations des Objates. 155 ‘
XVIII. Obligations des sœurs données. ibid.
XIX. Obligations des Tour‘rières. 154. “'
XX. De la Profession, ou Oblation des Dames
agrégées. I 55
XXI. {De la Réception des Tourrièœs. 163
XXII. Admission des élèves. 169 *
XXIII. Cérémonies pour la première admission
au petit habit de postulante. 155 "
XXIV. Extrait sur les associations. ‘ 159
XXV. Des Fondations. 163 "
XXVI. Extrait du cérémonial, de la manière d’ex
poser les reliques; des Indulgence: et Permis
/sionr. ' ' 169
XVVII. De’cret et Statuts. 184

sur n: LA 1‘ABLI. .
u
\
Ù
.
.. . Ï.
a
‘a;

I ‘5. I
u ‘Y.
.-—

\- IA
c . .
Q . u
I

;..—|
. n
< I
. ~
i
.5
. . \-
I \

"N
t. h
.1
.
P 4!
\ I
.u
.. î . l
. o. v I .
I

r.
v In .I
\
. . \
in

. .1
n
..

"D
r ; I
. 1 .
0
n . v.
'
t
a a .
‘I

I‘,
I n

1v
==9l——-——ï—b

AVANT LE CHANT.

HEUREUX séjour de la beauté éternelle,


que vous êtes désirable aux ames qui dé-‘
tachées des biens périssables de ce monde ,
ne soupirent qu'après le seul objet digne
de leurs affections!
Quel jour d'allégresse pour celles qui en—
trent en possession du bonheur réservé à vos
Élus, 6 Dieu, trois fois saint.
C'est dans la céleste Jérusalem où elles
goûtent une joie pure sans aucune altéra—
tion : alors toutes les peines de ce monde
cesserontà la vue des splendeurs éternelles;
et les doux accords de la musique. reten
tiront ainsi que les cantiques composés :‘i
la gloire de votre nom. Oh, que nous se—
rons heureuses! si. nous pouvonsbuïr le cons
cert de vos divins chantres, et les hymnes
dont ils honorent la très-haute et très—ado—
rable Trinité.
Mettons donc notre bonheur' à‘ mériter
de les chanter nous-mêmes dans=läa céleste
Sion , à la louange de Jésus-Christ notre
Sauveur. ‘
PSEAUME CL.‘ .. —-=

Laudate Dominum in Sanctis ejus, etc.


Qu’il faut louer Dieu par nos chants,
par nos désirs, par nos actions et par nos
mœurs‘.

Portez jusques aux cieux votre ardente prière ,


Louez le Dieu puissant qui règne au firmament ;
Des astres lumineux il conduit la carrière,
Les œuvres de ses mains seront sans changement.

Il a fait à mes yeux d’innombrables miracles,


Sa force et sa grandeur‘ ne se bornent jamais:
Les hommes sont instruits ‘par ses divins oracles;
S’ils suivent la justice, ils trouveront la paix.

Louez le Tout-Puissant par le son des trompettes;


Sur la lyre et la harpe adorez son grand nom:
c’est pour le célébrer que vos ames sont faites,
Il leur a préparé la céleste Sion.
5.

Sur de doux instrumens chantez-lui des cantiques;


Mêlcz—y de vos voix les aimables accords;
Honorez sa grandeur par des fêtes publiques,
De vos cœurs pleins de zèle exprimez les transports.
Au son de la timbale exaltez sa puissance ,
Faites de le servir votre félicité;
Vous recevrez le don de la persévérance;
Que tout ce qui; respire adore sa bonté.
Α
' ' qua-‘Q
Ï , 3 >

‘ . \

(an:
_ . r‘ . ._,, h . , A -.x . A‘
r . .
L \_
_ _ _- .. _ l
. r N . l
m l!’ 1|,“ fi’ ‘
' tv-
Un‘ ‘14
-5 I I w,
‘ a; n
u x w Jim? I

.
w--- 1 A
Maxé-“Ohm --Ê.... ‘u- r f- . Ê . . . n Q I‘

w" .
WM“ - ‘9 \ ä; ..

\
a a : À. \- c
.I h ' I . y ‘3

V‘ ‘ v

--
' 0‘ -~- L- M 245M“! q --v--‘ u. _. ‘A
~ U a - - . . "v" 41
.
_ . .

1- ‘ ‘ Ï

a‘
‘"— ‘film
. .
—_
p I
i .. g
_.
n l‘ W"
A Y ,

L I .

o g; '
‘ .
\

' un
n ~Qar(~'~. v4‘! ‘
l
l t’

\ ' V‘ t I

.-.-~_-Q_L I l '

t ‘ I.‘ a
Ie‘ 'à D . l. I‘ .‘
Q’
0 . J. . ‘i I

ç . u L '_; -. t'ai’ -- ‘L- ' 9 '0" ' '


"I." i Q h‘
' Ÿ ML‘ .

..

V ._-_A-._..._---..._.‘V‘ . w.
D ‘ .‘ ,. g n r "
_ I
J?

_ r l .- ' ‘ I

. .
'.
. ' ' Y
‘ A
and" ‘

I I ‘‘

*—__-:‘—:-_— ‘ .
t T

.
-I .

x A
t
‘ ' l

I I “
. V‘
‘e ' ‘ '
,

.
.
l

_ .
if“ v _~ ~_74_,7_ :" w-vAgN u‘, v‘. -I" an J~l-~4M"._L')JB :nM\-'n;:
W q 1'

_ _ . , - ~=f8r ‘

..
.

_ _ I Ii ;_‘.i. -- ‘.I ‘lin A. - —-- ~>~ ‘

....| . ... . «HL, . . . A.‘..L_ Ë- - -— <- -- A L""î' ' ’ 1"’ "'5' "‘

‘int-w- l .. _ . _._.._. _ . _ ‘.rtlq q

t‘L'

«fini. . .“mrnr‘ , u n - ‘I -- V 1

’ ' ' L" ' ' '

—.
ä

_’ M'“

4 J M

I
I -A ~11‘
l

v— 7 - ‘n - < v.!'.»~ -"_7._7~. .4 v,“ . n...m.q.,- q---‘—’~"W"O_ .~-.>.- 4-7

V __ 7,“, , i L... ._. .. «7 Î" ‘4

«pu—v,“- 71- IX H ~ ~ - < ÿ . V v V V <1 *- — a

.. w V A vrñ‘ ~ ~ V ' ' ‘ 'Ë ‘ Q "‘ ' ‘ ' A"

'

, l
.vW . . v - a un. .. -—_ .w a co g mg
,

i Q
. "'7' a a v - - « y- a n un I n I'D-"OI

‘Pu . - - _ -—y a... .u- 1 ‘O . . l o l h . A-,_..mnlmmm

"43... en‘: a .- “flaflq’FMM

’ Ù

Maw“ a, ‘a . .. A- . _ n V - 5 '.. . _ . .- r - ’*r-" -\\ “'"'."'I' ‘-'“' V"'»="“F—""‘VW”E'ÉM"W

r
.nufil'v- ‘na . ,r .u . u..- -1 ’_.. w — .a- a.-. 'T-f‘-"""i" '1'!‘- T" I - É’ 4" *wn‘n'v’é

HIM¢MYQJQ q"; 7- 1 4 . . - --- "W " m"""*""“""“'ÿ""'n. I" M


I

Wggrww
- w r- ~ u - ~ - -~- -:~- ~-'-~
_
* w“ mua-"m"m" 5

.
-

‘ u
% 4

0 4 H.- -.o a I
u
i
l
I__-___

u—_-———_ L «I: t

5 —- ‘4.-..— ~ -c

n
‘ -___

Ï A.‘ ‘L ' “Àf’ùkÿ _ J ‘ ‘ ’

a
I I

.
I. -
A. r1 4 h I I 1 1(— M

t y‘!— l
u ‘I— ti
Wd&Q-'Æ—I‘IWfiLM“ .z- c-.—-.qmœ .u: "4"." . ‘ ,r*** v‘t."‘:a‘v‘zh * ' '."

' "h‘.I —“.u -_'r 7"L"’€‘.“.”7 -‘‘‘34’'.‘.’'‘’ "L 7 Î ." Η_


o 7 .r.,..L.

w. "WI’W‘WW en .Wædnfinæ un‘ A beau. fi -1u.:.- ‘;H;~/ .\ .ughæmw . "u;.’nf'i.‘ "'. \

d.‘ù —una.«—çn.æuævn \«—n- ’.u «- 'sw,. .‘ ‘wt‘ .; 'v—lJ‘l‘u‘!‘ ..u—-..,r-rr.ç--.u r, ‘v “;.t-‘_uyt4._~œ ':-'ÏL;"" —<m

‘ I’ : WW“IW”W‘N\’‘I&‘QIÇ’*H‘ "‘V_v*“f* -—.< 74., o_' 1 ,.\.f J134‘ .r'.* .'3' ‘:-v‘nr'v ":'.,“..«::‘x—M~‘am

u‘ *‘4 <‘J' ‘bv‘ ‘ "” L" .lvJ‘r' <4 81 r ‘ I-v"OI'DM"‘r’ " 1Iä_x ‘- ïi:-"“* <,"n"flL‘u_W

Mur’ wwæmw—vr wWùmvwv,-h œ-æun;-a >w-uop ' dt. -. —, .._-, ‘(1x - ;p r‘r:n\æ3flno\ ’\.'I" tr- 4 c».w n7fn Mm.flhW

.3‘9‘—'mmê .‘M- '0*t"“‘sr“fi! ’-«w&.cnfir ' #t‘!’ 4' -« -— -. -—a-* v_,. rv_nr p» -a- —: A’.—xl;, -É""W'r'a’u.snmq

;. >Q'Qfi‘_“lfl . v. h..—Q—v .—« l_c-ç.,_'-‘.m.n .-> ‘.‘...‘4 _ u _ - ,,.~ V . - r n‘ v: ‘..-v \" A 1' m.o— ‘VLJWZ‘YT‘M

M
- »'7 -4.-w:u.-..«Iug..\ -q.._y g«g.p5s‘.—a-Àuv .»«v_o«w. .-n‘.-œ , ., ,_.vu.._. . ,‘ «.,æ_«,{»y_«g :g_.g.—__ _ _n,.,_._.,.—J~.?;«m

‘V!’ ‘*?‘a‘ v‘‘-'‘. --.-:—*i

\ p..u—nr."p ne... —- --unun v v.>-.‘ur—v . u-—v -w..-o-v

... .. ci<1-«n« --.a.—-:.—.Q-J,W,fl“.”M

* <-c -‘Ws * " * "‘*"‘.<“_‘ -aær—::;W‘Pærfrd*h 'w—c. "v'«\r .v'lxl.ffl”'".""_’îf“fi“â"

-\l-næ-z evbm'-\v -..-sfi

_ ' *-*v-a--.- " .r:w.rñ ."‘f:‘""îe:’;t

vä'p«vv”‘-"alæ ‘- J.h_.. —-r-4\uu..« a _‘ ..‘ . .. . ..,| ‘ ‘ " «'f‘ ‘“ "'(" p-1~-MrWfl&t u‘.Wlflnflg

..... .ausænn. ‘. ‘. .‘ ,A * + ,.p . .,y.. , . .,—..p_ r. . . .._. .«.. «m 9-... ,.g

m€‘n'-ndgkh~w -«n.* .‘JA';'uu' . . - -, ‘ 4 ‘JV__‘ g,..\_..{_. ‘ ,, .4. u.,._ .,.. -u~”,mR ,..

wm.vtuv ) vr‘r-a. ..~. .u...‘<.. ,n_t ...‘ ..- . .7 . -__,...4 w.. -4. -.~. . Àt A....L.. ...-- 1.0» ...;...- .......A- ... ‘.‘.;\.;

‘par—A... u...
WW
Wrr‘æ. '~ Il.‘ fi-fi'c‘n'filæ—M—‘uvw —...—_-.u..._.u.. .. ‘ ‘.— ram

‘,_mm-m—Eg.w_ 9-44.‘. . n I Menu-“n'ira van-— a!“ -,-..u»4 MP...‘ -z’l‘bf . ü .

MW‘? 2--.-.-:..=..m l'a—‘f .hæl'ä." ŒM.—-vc. - V; .."..g-' _-u-.p 1...... In- ‘wt-IF‘ I. 0

.Omr¢-~ I un O _ I I I _
WWII—u“
.Q_'__' pa—v- .- Q \ ’

‘æ— ., n'a... IIU'OI t ‘il. —w- J Il... ‘ u 1-.- I. M n \‘l- I I“

. ' o
_, » - ‘ n c.- \ “de ‘J.

A. a. - A '
H ». l,‘ \ »
W
ra .- o I I 0-.‘

‘lQ vu—‘-- . c .au: .09.’ .

51.-!!!‘ t I'fi‘m‘a‘ ‘ l

.— -

MW
“n --: ‘ h -ôu-r-n—vw o—v—v—asgqvq \ '5'”

"J
r :_ ‘m ‘LUV, My,“ .77“ _- —. ,_~ . m
I

g a . nue-o— v.._- n.. n .- n.- - 1-m- -_ u ‘ a. a.‘

. ..—.—k- n o

_.. a _ . . - - 4| . .- . . .q

.,~ .. .ggp-ne— -'_"'.1I'.l I

un avr-‘F. ‘a a ‘a g
.;auuv..m-n -*m_—«- .~. 5\-. cm...

_ v . vv . .. . v-x v... i- .i‘ ‘d'à-“tue.” ;

' I
- . _., .- ... W.fi «un—nu.— .-n«œ_.«. - . . 1 O_! ‘W: “m.-WQ”‘—5
- x* f"VË.ÏI€—.; ‘ I» ‘Q. ht‘ioiJ ‘ U.‘- I A.
*
. .... “" ' .- I 0.-- s . _
.-—-—-_æ* A M ’ '
.-‘.L....M 1 » '\ . . " s-»'v -s.d.ät‘l‘.m« — 4-.» ma...

u- —O-s-- .-. . .—...n. , g__ ‘ '


“t A ‘ . ~ ' '.*.'-..—.---m«nn——.—--......—.,..

- - n o a‘.-- _ ... . .A
m— hy— ' """'I' "'- ‘ I‘-CW _

n... un. .p l __ _. _ _- u - ‘
’ ' ‘A’ "“*‘*—'‘M
‘ ""'"'*“""‘ ""“"-‘ c—- - -- - _,
, , _ . , ‘v ..

.n.u— -.. a»... .....,—. —n- o... r— . c Il‘. _---n -. ,


7 . - v’_IQv-“Z!WW'

-. .15. -n-- ‘..———» .. n.q—h.. ..\.1. -—

-
‘ .. . . -
y, ‘ - "‘. “'J“
. '.~ * ..mm
‘ ' --. ‘un ..
' - —’A-.. à ' .I‘. .
‘! _Î ‘- .._.._,.g~m- ' '-.-- .*n-_
" -
"v‘r r _ —A— .—.a. . ‘. - ._~,. «r :ñ‘.‘_"hl’-"IÇ|"I‘“_*

.. _ ' ''"’1 .’ ..<u I<'Ï&)Vv. " '


J

.-‘-.n-'--I—t‘t ‘Un-‘D

/
" ' * ‘ . a . ""va ' .-mw.Wlq-ùu - -

WHÀ '‘ '* J M
! |
> r‘ - .‘f!‘s—ælv—.J‘Huæ.æ.æablnn.—'ü.æ"

' *‘'"~;, .. ‘ .7
' ‘-:‘1‘:TI”*‘LÙ°“3L”YL“J ... a.‘ùÜü—ILÏI‘“".“ “J‘wd-' -.‘
Î " w—Ï‘
\

.
I ..1-1 ‘mon- “.Wfl'thfl'b—h’“... ra.‘ - .

.‘QWÆ-‘w' rut—æ!’ v—. .n In-’ “maints-h w 0

(a. ‘pu—Or‘ na- r-mmmm’sum-Qrzw ~'—"rr1..ra.b-a.'—

‘- ‘p- In. ‘lil‘ulcfllt‘h-“m-n-I -'-II - flan-“na uù-m_.-lb-mi-n_-'I-H-b-IM

nul-n ç—naaq_.u-->--u-.—n—- '- -'- I l"

..- "Pl!— ‘a. g..r_-—-mo--- a. --n.--. ont- "- n w qg—I—u—I—nnuuauunüfl-c I ‘-- ‘ a‘ ‘I '”‘-'m

un"... W.“ ‘W .-‘\'<n- "van-u..-- -n—Wnmvwwmsu.s 1m ‘4*“Wm4.

..q. '- , 1 ‘I’... .-- -~-.. ,_ . a..-’ --‘.¢,,L~m-m, nacre-t - -.nn Fina-"WWW

,-;’-..>-. n...--..q-..., - ~ ... n.- ,--—. .n. _ m. ~--,- -.æ Iv'-.‘I gang-u‘. -_ ..—.c—-.- . y -- nwmumm
I

...,,..m .h..---._n..-.....,- a... «..u...«.--..-'. .,—«... --.--.-.lm.-.‘a.)- v ‘Map-Mm

- J ..-..-..._...‘..... . ‘ -u‘..,..__.._.-_.—c

-p4.n-ugm ou -~ wwww*i".utmvwmm."mfiluvfl-qflw 1m

. . _.,,.._ n.’ -~ m“. a.» WHAM ~41 .17.‘ ud'mnawnnupp..1mm

f..- 0""1' I... v...- u. I w v... .‘E‘I’Il 0-! ‘I’! _'_I- --n.-_— fic‘ 0-n- an .I'i‘hru?‘

-—. n—p. n a. uv-uq-g-q ,5- a 'r ‘p, . gap. -. uJ'I'‘! ‘- c o 1 «4 ‘ID-0- n.— ‘M‘Fäf'm‘J—f -:--. 7 M- I. ‘5 5""! &

W
I ..- -. -«..o-....-t.—.u..-.. .. -‘.. . — .Ionn-pomfl-w—nhwrfinmmm ‘ru!- m‘ ‘0"

, .- ‘ .». .. -.'-I-v‘v-,—. ..— v-.. . _ --sp'ù’. stroma—w ‘Om’ c: ‘nu-æ‘ ‘qu'a-‘mac- '0'" ‘MA :"1'! 8" ors-r.‘
#

_«,_.>,,‘ v7.- 0' .vw‘vwsç ‘r. .- nub-wgmaunnm*mflhsfl‘aæfimm-um

,_ ‘ _, _, ___,_ _. _ .. - ..- ., ..~........._.... .. -...-.-. - r- - «saur-v" :-B.| H Q

-.« r -.- _. may“. -¢ wm.—m.W:nvrAI-I

nul-au’! >1r'r vvw ~ -r»\<.“."-~. 7.. -- w, p q . .. .- ..n'v- une‘. g‘ «scout—J ‘.xwuuumwm

I "un. 0 fana- »on-m- ra -. - q. u 44: - . a‘..- .om—u «..- c-p-mm-o .1"n.--‘nuu-!_ - Inv- II!!!” s.

un...» ‘5': '0 -œ.‘yvww‘v- _ .- reçu .. a. "“v“ ‘a... .., ...... w.’ 1...“... v‘. a. ‘III-.- ..Ir 'rlææfi .\ t‘... I'D

W -._...|u.-- , ‘h I vu. .- - ¢~ n .- w’ no - l . o . « rut- . I.‘ .- vit“ Un. "1" ‘M


«W7
.'. ':2 .,.À :.:.’.’it.æî -“.nu::.n;æw 1.nnwWnWfirxflru u:r:aäi

;, :;—. - .=<‘ -, ma‘.tL‘lî“o“1fl'rfiR-ÜIÜM‘ ’L,n‘mxv’u.âs JL‘?-7 '-‘€o'l”.‘lvÿl’f‘ fi'l’f. x".'&'m-.r1. .XL '

:rn=t3‘cufimætm .. sru—omsil-nun.mmfluü.æz .-,mmwrmn.uænm


.: ‘."1l‘asg;>sgn— ~ ..ç_.., A —:__—;;_ ,:‘__.._'_._,“«,

353"33"--" b‘-_.‘.Ü-—'—‘ l‘\‘-’-mJ=. Ju‘tm’f‘äl’îïlä'flÆ "I-‘î v"o"'n'# r’. IÊ!'LJI‘É ML!‘- -‘Ê «'Ÿîn’lËfi‘.‘ .-&x; .‘_L—"..‘.‘.‘a. .._4
""‘ ".
A..
WW

“urn—rnvæ-e‘! w:—:- A v v »-_:g- . - - ::f: ra’ 7-’:flræ- il"f‘.fJ""—Æll‘f a’nar: .' -‘ç 1'. \f“., ‘.b'ÏW.“-ÏI‘"‘WËHPS' . —æ>.-« —nx‘*æ:‘*‘*- ' ‘ '—' ‘*‘

M‘.=‘z "flRflt?f~sL—mxm~;z;“— . on: cran!” :eæ.—.-;.x v‘Ur'..:... c .m » a; , _, .—

W‘mL‘L‘WJLËhWWV-L’xntw- -ÿ-,a.u—ou ‘tutu qjfi»uaüv_ww »" un...“ _,- -,g ,fl_.ä._æfl pu...
..a

"ÊNJ‘WMMWWLM Aæsi‘fi‘ ra- ‘a“-’.MW Aæu!\lî!ä1‘ .-‘"‘ .«‘I _ ' "3.‘

_ \

Wwnflr‘aw mwœntflvmvi œwm1æamæw ‘n. n«nwu: rnW%*zm :

À.Wmxtæ.æœmmmm œvamu.ænflnzwræmæo‘mmmynwæ ‘vv‘nmæ‘-h‘m : —;re:_n

me ' .- t—r’v -—muNb.«r runoæm ‘- -*‘v \-1Pu".rm ..c\ ‘un, Mæl, . ç,v‘<æw . —..._ p -_...ämg‘,,l&. ‘un. A.J'—E‘ïlä‘däæaJ.ylfli”

M
"9.-" >—w’.:-r«r "1‘LJ‘à’ s‘wn mw&zm : ‘V.""flt‘k*‘InflM‘-&M‘VÆ ‘ rem» \. v '

|WÜ‘tSÊŒ\M“- ..1.2:9; c:.’rn .--* '.: ', IW3 ‘*‘:-_- .m—ere:vu.- mm

I!‘- ! twtfl.gv ‘une-‘tub _" av‘ . l ‘.4 . """...’1\,‘,..‘1’_°, «4.. .g.ævnfiul‘ræ’f "Ilâ—‘LE'ÆQ‘Ë‘gI’T‘U -‘A "1.‘ W!‘ . :-.:æ;:æ::m» '. . ‘:_

‘Ê... ‘I1H‘w -’\0 I ‘A: . . " ‘ I 4‘ V 4" a.l' “u—h- v't-""u A < a ' 'o-l‘-'7‘l<J—'..JM

wrs-ww—qrg m~v- 7:" <»ro.v—«z-_pav - ~_ _; -'r.' .- r ' 4 *, ' ‘ v “:‘ÿ'JT..P.!.“f‘:‘!?WW“*‘L"T..î.A:Z’T’:"7—C‘fi?’m

W... .,p. . .. -ç . n. ; ..'...- —.,‘. ~. _. ,. ..‘ - _ .-._.< - ...., _ . _ - . .. "_ ,._-_v_ —. . .—-xflru.;

È" W‘l‘flf/"J '.‘-6 9* **““ su.‘ .? ‘— ' > -‘n *fi'« n , |4 ' ‘. v.'“. JIL‘11.‘I‘äIMI‘€M‘

5..“ ..~ .~... .-.., ,.‘ . - ‘ ...._ -.... ÿ ._ .,\. A‘, >., , A f .,Î _,~ ., _.,..,_. A, y... ,.î,.., 1,. .._V _-L_A V_.x
MM
.vv--—- \:' o--o« <v " *-*- "A" n _-._-.-, “1.9" -. ‘.2: -a.'' u ‘v -'-“-*'-.-' '1 ..:‘:u.' .:-:;;r
| "I" ,1.
-—

>—.. 0

A—- a’ «un -fiu—-....k a

. p

.Jnln — u.-‘

' I ‘À

.- u... 1 .—p--.—. -—..g K


1

Cr--w

m
-

(
-.-u ..a
-


r

I ‘_ ‘I

—--_L
a .

.4‘

—-—..—..
_..‘-‘.v~.f,_u-_ç ..--.91 "rv'. . - r .*-. . p.. :"_<x: v - d'.vu( ‘u~, J..a.-lt|væ—IMMOIÙMM

_ .u.-- >2...45 ”—~“ub~-u. -.c.h:cb —.æ_—mmwræm 'ËI’I‘IÜ‘.

= -=:- :. :I1‘:Us.sx.“_ . '- ‘..u '—.‘. -4.—_<_m. ;—=-;; -2;. n.:.‘.-...uæl—Sx. —.n.-u—.J—.1—nfiù‘o‘—WWË ä&ufiD~I-fl

..: -. "A v.(. .\r ‘armvvnx,n . r. -1*:'.‘«TI’K{‘ÜW WW“M

:Ç-runæA.‘*xflnt:' -.--- . I‘. . :x . .. A. -:u.u.. s J|HA!I.AIW. '-s - r .r.nm ‘c ‘.3- .- Rua/'sä‘l‘c‘nè‘» 'I‘HI-‘k'fflv‘lflo‘W‘äM

W
‘r.Mn..r .—.v "' - .; .' r ‘v. .'.x 14",s..u1næ.’a‘läuhh.h;æa‘wñf -W'l'oIfll‘tflllÿfl‘àW‘h" i’i’Mu‘rufflW

———-—I_—————_—_—*W>
m"- —"<:v :2t't‘r 'æ..—ç- .“1_._ I r.: »- au: 1' .. v- .uu‘.- ‘.w ‘flt:flut:‘ I.“lt"“' ymmm

Men}! "v: *.';..‘'s- ':.a .-.a:.u—n-.-s-. .:5-. ,v-—â--.u.:.s 4 -*wo-.auuwu‘nææmmfl‘Wt.tfitWn

W‘ .
mmhæ‘rzry‘zuv‘m ' * ‘A a» . . . w ‘. m - - va tu ur.—v —-A. v.--r . r. wv- «nanamnmæqWm
W.
Wrancz~.u 4.1.1: >' n—v :_..n - n. c :- .un.= u‘iz...‘o&dærvvwæ.flæn«sîfiüdÿîmc‘sflnuflaflä mî"'«:ä‘.4 'L&€.‘Œ‘C

Wfl:“zxr_’flfæz a‘! . ! -* -.'. . r'1n...‘ J.H:. - \ . -« ‘W"""’Q""’*W

__r”_’_,‘ ,’_. ‘ . ,__À_.. ÿ,. . .., «_,,._—, .-, , - , a ‘ æ,r-—u-r ‘n‘væwn”wr n. 5 - vwt!:“4‘d læ\n" mm»

m.wmfz‘ui__ __._“. __ w;_;_; _ -; ;4‘-‘«.n r r.-.\|.IA n.-îævä°.flilbŒ—“E‘Wf “""""‘54 ‘.L .. 1&‘ - .uœ—~7“Gæm

W ‘j. —:———-—
l *i=H—‘t:«d a) o”. -:.r .4’ 5 '. -an~" —a«m‘.4 ».2 a...‘ '<..Ju1fih—fllætmæ.ufi man—r ‘q: .: .x:: : .teW
.

———_W
T ""n. 5"’! \ r » i I “mWJ‘IÜ‘Ma-‘i mmæra- ?Iu."n"i." A' ".- ’ ‘0 .‘5'1’x‘wâñm

— ‘-r_ 41-— t r -——_————_


_-*—..ca:zx1 If.‘ ‘.83:— .:—-n .xfläà‘t‘rzz‘s‘ïm-œu ww— b- wnvæ°l.vufl 0‘Io‘ ‘MM—1".‘ ' ‘ on |.. .....5.4' .P'.:‘.‘ c-..t.m
.
—.——————* —a _———:r—-—,— _ÿ‘_

\ wæœ,um.— ‘w .- .au» nv\.; - 0 .. . - —-.. ..-.-..n -.a. m ..-—a-. Vos-u.. m....-n—a—v—æ..- u. a- . un“. « 0... .L.Mr v. flastf“owu‘

W
J5‘—\.L-.-u'. .'.--1. .r ru.w -m-Otæn .) -m ' .a. ..n-: 57:. :-—... u ..-...u l. t—væ-—..—.o«.. v—v.'— -*2 '.= ‘-:‘.'*-.;'.u .‘x.*-LWT

-—_ <
.
;:.-1:r*' " 12-- :''.<:' * ‘a. :' “4.19 ,'”1* _1. 2 ;.v«-w< ua;«fl a *.u *.n!' - x #111. " .|ALHII&;W
m, _
9 A--"~!=:. .n .g - g._ .....n : 3.0!. y..- .D( 1— r*on--han‘Iw-'r:d'1rh~‘ "‘ J: Il "æä—IË‘KLW

..>.n— . 114 o a’ ru. un; r’. .-« x . . Inc-n .

m _‘-ÿ J
"r"î"‘ ‘ ‘ . ‘t . * -. . a.’k.‘ s‘- -.n-.v; U I‘ !-t v w‘ - rr -e"f-.u r:æ:nt \ --—

\'t*n.-w”m* -. __ q.-..f. , .‘_ ‘._F”~. ..,. ,...,. , —-- » P - "”“‘u‘!î’.?? :* ....


t I -—ÿ
I.“‘f—b un’*‘.u‘v—Qwvflp" un‘ " " *‘ u. t «.0. a — .bæn- . N...“

'‘‘7 - -- .--‘ .s..— -. ...n ‘ou. po... -r .. a‘l‘u '- ‘

'-l"m' ‘Je. 'lv B 0 , ,. ‘ 0.4. .

——————-———-——m
--àW d'un s‘. -...1 -.r-- - o- A. -

W :t Î _———- =—————.—-—‘
tu.- - « v. 1.. - a l'- .. - -' " ""'«"7""‘""""“'

" ‘ ‘.1. -. vus-‘miss

___fi t __—__—_—_
_ _,- _. _...,. ., .--.,_-.-._«r—wæ--:~*f "." f3:m"î

' I

I
0

.
, .
.

_
_ it W

‘Uf‘t-u- 'Êa ¢--_--=. --.iv--p-.—-M' n a a‘. q, "3‘ 2+ --r-~ .1. '_ :‘x.

W 1: I M

lu"- n- ‘Id- v I‘ I" uni-«r - r-o-n-o .. u.‘ .1»..- --.-o, g:


__-l_ ____ r 1 W

-_ __ v - - . - - . , -_ ..— ' _ . . :- ___ _

’; r - -~.:: ' """“'I".‘!""* M ‘ne. v ‘ - - v..- ... _ .d.v.'1..:a\:- v"-"

«mm ‘H I I’ ' 4 a "I— I I '- "' ‘PI‘I‘I‘’ II ‘1' "" ' 0 MU. arm-mm

s ‘ à."
F T J
I» .I J _

I In. 0 " 2'

... v . ..... . 0. h‘. '. u. .x! V ‘ J.1:-_"3

I. v n- a v ‘v a n U. H H-‘x; ..‘î

. on ou ‘I a. ‘a. 7 ;.-_s.....x:.
- I _ If f î. î T T Ï 1..—

0 ‘ ' t 0 ..- ..'.‘'.5..‘\.

M _ r
.
,

_:
l 7'.‘

.,. .
v0.
'.-‘I‘. ‘P

l raw—r’

....-.‘ ta." ’--'-J.'-'

I‘

i. l- w—--..

J ‘41' A‘.
...r.n
‘3; Q. I ' ° - p"
ü l L. 1 4 .—
1 _ , o.‘ . I ‘I ‘ I v

M——“'
. h-I-l - I 4_——— \
. ' n h "K
M ——. ‘m

\ ‘r

.a ,7

| J C .
,
I

A I

44,‘. - '1“

W.

W l w

.Î I

.
I 1 1 _ w“.

c, .4:
‘ .
Y‘ .

, a
I
4
l u 1‘ vi \
‘I I’

W
1

— If ‘I: -___ 1———.—'

— j , -.

m”.
‘pt

I’ d‘ Il’ ‘ 0 A I

I
' ' I
*
- m
I
. o. A-- A’ n‘ . .,
' v—‘V _

* <— \ I I I-m

t
O I ' ‘

.
-W L t A A p

m - 4
I

‘. I I; J ‘ _

a. , I

p
a
Ë __‘-: I; n 1 m
I I I

-' J— I

I
.

m— J

fly 1 A

. '\ n

I: i: A

‘If i

I
Ï a‘
u

-..._... _...._....
. .- .,r _-. u.- -.«- ..I.IJIDLI:i-‘.“.

. w . » ~.,_. v_ .. ,. ..,,, ‘., ,...,..,

. .. A . ..-_ .__.- -._Æ.fi._..,.._â


“ _1Ë -... .

- ' ~. . . , - . ‘ . .. , , .. ,- -.~-_
"Ê 1 __—<Ïl_4_

“ —i - - ï - _ — ,. _ ._ « ...-. _.,. _ *' - . ,u._”:r'.ittæ-æfægfl


_ ,_ , _ I .

' . . a s. .....o— -v,


_1 Ï . - t A

F—‘- I; - . - .o-. ‘'11!’ -

* " “ ‘ »—ç 3 a.‘ -n..q.

“ :‘ r—
_.__. .. . . “ 0 -x " p1;4‘—‘.fio‘l ' in‘!
,> . r
‘_.. ~ . .~..---.-.-,.~ . . . 4.. . .= ._ . ~,. 4...
__. —.L. , . m _

v -_..- \.| ..4.4 .-— _ u 5 . ...

W"”" "‘ À‘ "" ' ""‘ "' "

-—— m.mM.m-w,~-._.“ -..~.. .: . 7:. : .v I..._ '_. .--«-,-_.


- V; - —- n— ...v:
- .# .:w 7 . , :— 1 HI‘ ' :4

\
*—'-‘:‘:‘ v in“ . ‘. J .

--wn r*-'.‘r r-e-r-r-.. .:: durs‘: ‘;'3.. L—"

- ‘I— à.
.,v. ., -w .vv. Jun

_ ‘_ .. l_ 7
v -—1l'.' ‘.21.’ ' - ’*v‘!?‘1153

<| - —A_t r-a. <.: v.1-1 o v:z‘r,xm*


‘ r——
.. »—-»«q ' .? ’!'c.'‘2
3
‘ \
n, .
‘ \
\
A ‘ 4 -.. —.. -q - g- .1 m =«_:.‘_—.’. -. <-«1
V Læ‘r" \
: r.‘
= .u, _.æ .._—...a
L
, . n VAA.'< a ‘axa-os...‘

r ., A ’ \__, *.,k mac-«av


.. ‘ J - . u‘_-.

.4 .-
. . - a.n--æ.ur
... . _
‘.——
,~.. , ,~
/

A _ . .‘ v 1- .

a’ v . -» _. _ > V

g;—::.. »...n...1 !4. . ‘

..—.- . ....,u— - -—..«..-....- . ' 'a.,>r *_s‘uwax-:


' * - » Au«= ...flk.fl ,. g

..-, .- «z. . . . ..

u 7 ; , . _ ’
nu . .. . . ‘

4...- -.,,,..~-. ., ; > _.

‘ . - . ‘ > 1

. -; ..~ -. .. ._. 7 A . ....


>,u: ..7-; A >.-.u . . . 4cv
-.4.
..
.\
.L. 4 LI |ÏÏlÊ‘\IJ‘|1 ‘\."n|
vv.,
._r -... 1--_-—w-, -‘I'7 V .
‘7 . . - - ’ Wvl

Vous aimerez peut-être aussi