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10-015-A-20
Résumé. – Les glucocorticoïdes de synthèse inhibent l’axe corticotrope par rétrocontrôle négatif sur le
système hypothalamohypophysaire. Ceci conduit à une baisse des taux plasmatiques
d’« adrenocorticotrophic hormone » pouvant conduire à une insuffisance surrénalienne secondaire, difficile à
prédire à l’arrêt d’une corticothérapie. Environ la moitié des patients traités par corticothérapie prolongée
présentent une inhibition de l’axe corticotrope à l’arrêt du traitement. La posologie et la durée du traitement
jouent un rôle dans la survenue du déficit corticotrope, mais des facteurs individuels actuellement mal connus
jouent aussi un rôle déterminant. Il est nécessaire, lors de la décroissance d’un traitement prolongé par
corticoïdes, d’introduire une substitution par hydrocortisone lorsque la posologie atteinte est équivalente à 5
à 7 mg/j de prednisone. Le retour à une fonction surrénalienne normale est ensuite contrôlé par un test de
stimulation par le Synacthènet immédiat avant d’interrompre la substitution.
© 2002 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Bertherat J. Corticothérapie et fonction surrénalienne. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Endocrinologie-Nutrition,
10-015-A-20, 2002, 6 p.
10-015-A-20 Corticothérapie et fonction surrénalienne Endocrinologie-Nutrition
ACTH
L’ACTH régule en aigu la sécrétion et la synthèse des stéroïdes Hypophyse
surrénaliens ; en chronique, l’ACTH a aussi une action de POMC —
stimulation sur la trophicité des couches fasciculée et réticulée du
cortex surrénalien. L’hypersécrétion chronique d’ACTH entraîne une
ACTH
hyperplasie surrénalienne et une hypersécrétion de cortisol (par
exemple dans la maladie de Cushing). À l’inverse, le déficit en
ACTH s’accompagne d’une atrophie surrénalienne, conduisant à +
l’insuffisance en glucocorticoïde. L’action de l’ACTH est donc
indispensable pour la synthèse des glucocorticoïdes et le maintien Cortisol
de la trophicité du cortex surrénalien. Surrénale
Androgènes (DHA)
CORTICOTROPIN-RELEASING HORMONE
ET ARGININE-VASOPRESSINE Aldostérone (en aigu)
L’ACTH est régulée par de multiples hormones ; le contrôle central
de la synthèse et de la sécrétion d’ACTH s’exerce principalement 1 Axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien ou axe corticotrope normal.
par les peptides hypothalamiques, corticotropin-releasing hormone ACTH : adrenocorticotropin hormone ; AVP : arginine-vasopressine ; CRH :
(CRH) et arginine-vasopressine (AVP) (fig 1). La CRH, comme l’AVP, corticotropin-releasing hormone ; DHA : déhydroépiandrostérone ; POMC : pro-opio-
stimulent la sécrétion d’ACTH. La CRH exerce probablement le rôle mélanocortine.
essentiel dans ce contrôle. Le cortisol inhibe à la fois la CRH et l’AVP, CINÉTIQUE
constituant ainsi une boucle de rétrocontrôle négative de l’axe L’effet inhibiteur des glucocorticoïdes sur la sécrétion d’ACTH est
corticotrope. Le déficit en cortisol conduit à la stimulation de l’AVP, rapide. Ainsi, l’administration intraveineuse d’hydrocortisone
ce qui participe à la rétention hydrique et à l’hyponatrémie entraîne, chez les patients ayant une maladie d’Addison, une baisse
observées dans les déficits isolés en glucocorticoïdes (dans le cadre de l’ACTH plasmatique en moins de 15 minutes. La baisse de la
de l’insuffisance surrénalienne secondaire). Plusieurs cytokines sécrétion d’ACTH a pour conséquence une baisse de la sécrétion
(comme le leukemia inhibitory factor) stimulent l’ACTH dans le cadre des stéroïdes surrénaliens qu’elle contrôle, en particulier celle du
d’une interaction étroite entre l’axe corticotrope et le système cortisol. Cet effet est utilisé lors des tests de freinage à la
immunitaire [10] . Enfin, le cortisol exerce aussi une action de dexaméthasone pour explorer les syndromes de Cushing. Lorsque
rétrocontrôle négatif sur l’ACTH et inhibe donc l’axe corticotrope, l’administration de glucocorticoïdes exogènes est de courte durée
tant au niveau hypophysaire qu’hypothalamique. (en règle inférieure à 5 jours), la récupération de l’axe corticotrope
est très rapide, voire immédiate. En revanche, lorsque
RYTHME NYCTHÉMÉRAL l’administration est prolongée, une inhibition durable de l’axe
L’axe corticotrope présente un rythme nycthéméral, contrôlé corticotrope peut survenir. Cette dernière peut alors entraîner une
essentiellement au niveau central, c’est-à-dire principalement par la atrophie surrénalienne secondaire à la baisse de l’ACTH et
CRH. La sécrétion de cortisol est maximale le matin vers 8 h et responsable d’une insuffisance surrénalienne secondaire (ou
minimale entre 24 h et 4 h du matin. L’effet freinateur des insuffisance surrénalienne haute, ou déficit corticotrope).
glucocorticoïdes exogènes sur l’axe corticotrope est maximal
lorsqu’ils agissent le matin, alors que l’axe est à son maximum VARIABILITÉ INDIVIDUELLE
d’activité. L’administration de glucocorticoïdes par voie orale en Il existe une grande variabilité interindividuelle de la persistance de
début ou milieu de nuit a donc l’effet inhibiteur le plus fort. Les cette inhibition de l’axe corticotrope à l’arrêt d’une corticothérapie.
stress de toute origine (traumatisme sévère, hypoglycémie, fièvre...) La sensibilité individuelle aux glucocorticoïdes pourrait peut-être
stimulent aussi l’axe corticotrope. expliquer une partie de cette variabilité, mais celle-ci reste mal
comprise [5, 12]. Pour cette raison, il est impossible de prédire avec
certitude l’évolution de la fonction surrénalienne d’un sujet à l’arrêt
Glucocorticoïdes et inhibition de l’axe du traitement. La posologie et la durée du traitement jouent aussi
corticotrope un rôle important dans cette inhibition. Une durée de traitement de
5 jours, à la posologie quotidienne de 40 mg/m 2 d’équivalent
prednisone, est suffisante pour bloquer chez certains patients l’axe
RÉTROCONTRÔLE NÉGATIF corticotrope de façon durable. Un traitement prolongé dans le temps
L’inhibition de l’axe corticotrope induite par les glucocorticoïdes est par des doses plus faibles (10 mg/j d’équivalent prednisone) peut
liée à leur action de rétrocontrôle négatif tant hypophysaire aussi entraîner une insuffisance surrénalienne. Différentes études ont
qu’hypothalamique (fig 1). Les glucocorticoïdes inhibent la synthèse essayé d’établir la prévalence de l’insuffisance corticotrope après
de CRH hypothalamique, en particulier par une réduction de son corticothérapie et ses facteurs prédictifs. Des études portant sur des
acide ribonucléique messager. Ils inhibent aussi la libération de CRH durées variables de traitement, de 5 jours à 15 ans, et des posologies
hypothalamique dans le système porte hypothalamohypophysaire. quotidiennes de 5 à 30 mg d’équivalent prednisone, retrouvent dans
Au niveau hypophysaire, les glucocorticoïdes inhibent la synthèse l’ensemble une insuffisance surrénalienne dans la moitié des cas
et la sécrétion d’ACTH par la cellule corticotrope. L’expression du [11, 15, 20]
. Dans ces études, la corrélation entre la durée ou la posologie
gène du précurseur peptidique de l’ACTH (la pro-opio- du traitement et la survenue d’une insuffisance surrénalienne est
mélanocortine) est inhibée par le cortisol. partielle.
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Endocrinologie-Nutrition Corticothérapie et fonction surrénalienne 10-015-A-20
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Sevrage d'une corticothérapie prolongée: 2 Conduite à tenir lors du sevrage d’une corticothérapie
réduction progressive du glucocorticoïde prolongée.
jusqu'à 5mg/j d'équivalent prednisone
Cortisolémie: Cortisolémie:
base > 100 ng/mL base < 100 ng/mL
Pic après Synacthène® > 210 ng/mL Pic après Synacthène® < 210 ng/mL
Cortisolémie:
base > 100 ng/mL
Pic après Synacthène® < 210 ng/mL
ou
base < 100 ng/mL
pic après Synacthène® > 210 ng/mL
Eucortisolisme : Déficit corticotrope :
arrêt de la substitution poursuivre substitution
et réévaluation entre
3 et 6 mois
Déficit corticotrope
partiel ? Discuter :
Synacthène® à faible dose
Hypoglycémie insulinique
Métopirone®
iatrogène doit être considéré comme potentiellement en insuffisance hydrocortisone à 20 mg/j, une évaluation hormonale de la fonction
corticotrope lors de la décroissance du traitement glucocorticoïde. Il corticotrope peut être proposée dans le but d’interrompre la
est aussi important de rappeler qu’un certain degré d’inhibition de substitution. Le test au Synacthènet immédiat est alors l’examen de
l’axe corticotrope a pu être observé avec des traitement de 5 jours choix. Il est préférable de ne pas réaliser immédiatement le test au
ou des posologies de 10 à 20 mg/j d’équivalent prednisone. Synacthènet dès le sevrage de la corticothérapie car l’inertie de l’axe
Tant que la posologie de glucocorticoïde est supérieure à une dose corticotrope conduit alors dans plus de la moitié des cas à une
substitutive (de 5 à 7 mg d’équivalent prednisone), il ne doit pas y réponse insuffisante et donc à la nécessité d’une substitution. Une
avoir d’insuffisance surrénalienne clinique et le traitement doit être cortisolémie de base à 8 h supérieure à 100 ng/mL et un pic de
adapté uniquement en fonction de la pathologie de fond ayant cortisolémie après Synacthènet supérieur à 210 ng/mL permettent de
imposé la corticothérapie. En cas de stress majeur, cependant, ou si conclure à une fonction surrénalienne normale et d’arrêter
des signes cliniques d’insuffisance surrénalienne apparaissent, le l’hydrocortisone. Si la cortisolémie de base est inférieure à 100 ng/mL,
traitement peut transitoirement être majoré, ou une substitution par et après Synacthènet inférieure à 210 ng/mL, le patient est en
hydrocortisone ajoutée, pour avoir une posologie de glucocorticoïde insuffisance surrénalienne et le traitement substitutif doit être
en moyenne équivalente à 40 à 60 mg d’hydrocortisone (10 à 15 mg maintenu. Le test au Synacthènet peut être de nouveau réalisé après
de prednisone, à adapter en fonction du poids et des données 3 à 6 mois. Dans les cas discordants où la cortisolémie de base est
cliniques). Si la pathologie de fond permet de réduire
supérieure à 100 ng/mL mais le pic après Synacthènet inférieur à
progressivement le traitement glucocorticoïde jusqu’à l’équivalent
210 ng/mL, ou à l’inverses si la cortisolémie de base à 8 h est
de 5 mg/j de prednisone et que l’arrêt complet de la corticothérapie
inférieure à 100 ng mais le pic après Synacthènet supérieur à
est envisagé, un traitement substitutif par hydrocortisone est alors
210 ng/mL, un test à la Métopironet ou une hypoglycémie
introduit. La posologie est alors de 10 mg d’hydrocortisone matin et
midi. Si le patient ne présente pas de manifestations pouvant insulinique peuvent être proposés en l’absence de contre-indication.
évoquer une insuffisance surrénalienne, la dose de 20 mg Après 6 à 12 mois, la plupart des sujets récupèrent une fonction
d’hydrocortisone est ensuite administrée en une prise le matin pour surrénalienne normale. Un petit nombre de patients ayant reçu une
favoriser la stimulation de l’axe corticotrope. Le patient doit à ce corticothérapie prolongée à fortes doses peut cependant rester en
stade être considéré comme étant en insuffisance surrénalienne. Il insuffisance surrénalienne de façon durable, voire définitive. Ce cas
est nécessaire, en cas de stress, d’augmenter transitoirement la de figure est imprévisible. Le déficit corticotrope entraîne un déficit
posologie du traitement substitutif (par exemple 20 mg le matin, en cortisol mais aussi en androgènes surrénaliens. La place du
10 mg le midi et le soir, à adapter en fonction de l’évolution clinique) traitement substitutif par déhydroépiandrostérone pour compenser
ou de réaliser une injection intramusculaire d’hydrocortisone si ce déficit androgénique n’est pas encore définie et ce traitement n’est
surviennent des troubles digestifs avec vomissements. Une carte pas commercialisé en France [1, 9]. Certaines études seraient en faveur
d’insuffisance surrénalienne doit être remise au patient. Si d’un bénéfice de ce traitement chez la femme. Il est important de
l’évolution est favorable après 2 à 8 semaines de substitution par veiller à ne pas entretenir le déficit corticotrope par un surdosage
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en hydrocortisone prescrite à visée substitutive. De plus, un posologie de cette substitution. L’éducation du patient est, dans ce
surdosage pourrait à long terme entretenir les effets néfastes de la traitement évolutif au fil du temps et de la récupération éventuelle
corticothérapie, en particulier sur l’os [3, 19, 22]. À l’inverse, il est de la fonction surrénalienne, un aspect de la prise en charge à ne
nécessaire d’augmenter chez les patients en situation de stress la pas négliger.
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