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LES SOURCES INTERNES DU DROIT DES

INVESTISSEMENTS

SECTION I : DEFINITIONS :

Les règles qui composent le droit des investissements


peuvent revêtir deux formes, là on parle des règles issues du
droit interne c’est-à-dire les règles émanant de l’Etat, ainsi que
les règles issues du droit international.
Alors quand on parle des règles dont se compose le droit des
investissements on fait référence aux règles relatives à la
constitution et à la liquidation des investissements, ainsi
qu’aux règles relatives au traitement, à la protection, et à la
garantie de ces investissements.
1-LA CONSTITUTION ET LA LIQUIDATION :
La constitution concerne l’ensembles des procédures et des
démarches à faire pour l’expatriement de l’investissement ça
concerne alors l’immobilisation.
La liquidation c’est le contraire puisque ça concerne la
mobilisation puisqu’elle fait référence au démarche
concernant le rapatriement des investissements.
Alors les règles de constitutions et de liquidations régissent
tout ce qui a trait avec la circulation des investissements.
2-LES REGLES DE TRAITEMENT ET DE PROTECTION :
Les règles de traitements sont les règles qui encadrent
l’investissement depuis sa constitution jusqu’à sa liquidation.
Pour ce qui est des règles protections, elles ont pour objet de
protéger l’investissement contre certaines atteintes publiques
qui peuvent entraver d’atteindre les objectifs voulus par
l’investissement.
Donc pour ce qui est de la constitution et de la liquidation on
parle de l’exigence de mobilité, et lorsqu’il s’agit du traitement
et de la protection on parle de l’exigence de stabilité.
Alors l’accent est placé principalement sur chacun d’eux
suivant la nature des relations d’investissements, c’est-à-dire
que dans les relations Nord-Nord l’accent est plutôt placé sur
la mobilité, alors que pour les relations Nord-Sud c’est
l’exigence de stabilité à laquelle on donne plus d’importance.

SECTION II : COMBINAISON DES LEGISLATIONS ET


REGLEMENTATIONS NATIONALES :
Tout Etat peut réglementer et établir sa propre législation de
façon unilatérale en ce qui concerne la constitution ainsi que
la liquidation des investissements internationaux dans la limite
de son ressort territorial.
Alors pour les règlements des investissements établit par les
Etats une distinction peut être faites par rapport à chaque
réglementation, on trouve alors les réglementations
incitatives, les réglementations neutres et les réglementations
dissuasives.
Pour ce qui est des réglementations neutres elles assurent à
l’investisseur étranger un traitement d’égalité avec
l’investisseur national c’est-à-dire que l’investisseur étrangers
bénéficient du traitement national, cette réglementation
neutre est pratiquée principalement par les pays développés
au contraire des règlementation incitatives et dissuasives qui
sont plus pratiquée par les pays en développements.
Les réglementations incitatives et dissuasives ne prennent pas
en considération le principe d’égalité qui caractérise la
réglementation neutre, c’est dans ce sens que dans la
réglementation d’incitation le problème d’inégalité joue en
faveur des investisseurs étrangers aux détriments des
investisseurs nationaux, alors que dans la réglementation
dissuasive c’est au préjudice de l’investisseur étranger
qu’opère cette inégalité.
Cette classification n’est plus d’actualité, parce que pour les
pays développés comme pour les pays en développement ils
recourent à l’incitation pour pouvoir encourager
l’investissement international.
Donc la réglementation des investissements est l’ensembles
des règles établis de manière unilatérales par l’Etat sur le
territoire duquel l’investissement est établis et concerne tant
la constitution et la liquidation que le traitement et la
protection des investissements. Dans cette même vision il peut
y avoir concours de compétence entre l’Etat de territorialité et
l’Etat de nationalité de l’investisseur et précisément dans la
constitution et la liquidation des investissements, ce qui va
aboutir à des réglementations contradictoires qui peuvent
entrainer l’investisseur étranger vers une sanction pénale dont
il ne pourra pas s’échapper.
L’OCDE reconnait bien la menace que les obligations
contradictoires font peser sur l’investissement international,
mais elle se limite à demander aux Etats d’éviter d’assujettir
les investisseurs à de telles obligations.

SECTION III : L’exigence de souveraineté :


Chaque Etat est dans le droit d’admettre ou non sur son
territoire un investissement étranger et cela suivant la
prérogative de souveraineté dont chaque Etat est titulaire, et
au moment où l’Etat accepte l’admission de l’investissement
celui-ci est soumis automatiquement aux règles de
constitutions est de liquidations que l’Etat du territoire entend
appliquer.

1-CONSTITUTIONS ET LIQUIDATIONS DES INVESTISSEMENTS :


Donc comme précédemment préciser l’Etat demeure
souverain de son territoire c’est-à-dire qu’il est de son plein
pouvoir d’admettre ou de ne pas admettre quelconque
investissement étranger sur son territoire du moment
qu’aucune limitation de souveraineté n’a était librement
consentie par l’Etat. C’est alors que la décision d’admettre ou
de ne pas admettre un investissement repose plutôt sur des
considérations d’opportunités que de légalité.
Le point 2 de la résolution 1803 du 14 décembre 1962 affirme
que tout Etats sont libres « d’autoriser, de limiter ou
d’interdire » tout investissements et tout importations de
capitaux étrangers.
En face de ça l’Etat peut aussi conclure des accords bilatéraux
avec d’autres Etats pour encourager l’admission des
investissements, tout en sachant que cet accord n’aucun effet
contraignant car l’accord bilatéral pour encourager
l’investissement a plus le caractère d’un accord politique que
d’un accord juridique.
L’Etat aussi qui veut encourager l’investissement peut le faire
en consentant librement à une limitation de souveraineté.

2-TRAITEMENT ET PROTECTION DES INVESTISSEMENTS :


Pour ce qui est des règles de traitement et de protection c’est
l’Etat de territorialité à qui revient le pouvoir de les établir, il
s’agit de la mise en œuvre du principe de souveraineté dont
bénéficie l’Etat. L’investissement implanter sur le territoire
d’un Etat est comme on l’a déjà dit soumis aux réglementation
et aux juridictions de l’Etat souverain.
C’est ce que confirme l’article 2 par.2 ,lettre a) de la charte des
droits et des devoirs économiques des Etats par le faits que
tout Etat a le droit de « réglementer les investissements
étrangers dans les limites de sa juridiction nationale et
d’exercer sur eux son autorité en conformité avec les lois et
règlements, et conformément à ses priorités et objectifs
nationaux » , le même articles ajoute aussi que nul Etat « ne
sera contraint d’accorder un traitement privilégié à des
investissements étrangers ».
Donc tout ce que l’article 2 par.2 lettre a) précise sont des
attributs de souveraineté de l’Etat.
Donc d’après le droit de protection l’Etat de territorialité a la
possibilité d’édicter des mesures d’expropriation ou de
nationalisation, c’est ce qui permet à l’Etat d’organiser les
structures économiques du pays.
Section 4 : les exigences d’équité, de publicité et de stabilité

L’équité, la publicité et la stabilité constituent un triple dont


l’effet est d’encourager et attirer les investissements.
I. L’exigence d’équité :
L’exigence d’équité constitue à ce propos une exigence de
fond qui traduit l’idée d’égal partage, soutenue également en
matière d’investissement qui met à la prise trois parties :
l’investisseur, l’Etat sur le territoire duquel est constitué
l’investissement et l’Etat dont l’investisseur est ressortissant.
Cependant, les divers codes d’investissement des Etats
préconisent des conceptions tout à fait différentes.
D’après l’étude « Principale Governing Foreign Investment As
Reflected In National Investment Codes », les codes
d’investissement des Etats poursuivent un but d’incitation à
travers quatre types de dispositions :
- Dispositions régissant l’admission ;
- Dispositions régissant le traitement ;
- Dispositions régissant l’expropriation ;
- Dispositions régissant le règlement des différends.
Dans la première catégorie de dispositions, l’Etat de
territorialité exerce soit un pouvoir discrétionnaire, sans à être
motiver sa décision d’admettre ou de ne pas admettre.
Ce pouvoir discrétionnaire est atténué dans d’autres codes qui
n’exigent la motivation que des décisions de rejet, et ceux qui
n’assujettissent l’admission qu’à des conditions formelles.
Dans la deuxième catégorie, l’étude soulève que des codes ne
contiennent aucune disposition concernant le traitement des
investissements étrangers, tandis que d’autres codes
disposent en faveur du traitement national de l’investissement
étranger avant d’arriver à ceux qui font appel au principe du
traitement juste et équitable.
Quant à la troisième catégorie relative aux dispositions
régissant l’expropriation, elle soulève, selon ladite étude, trois
sous catégories dont la première qui ne comprend aucune
disposition de portée générale régissant l’expropriation des
investissements étrangers, contrairement à la deuxième qui
contient des dispositions qui définissent les modalités de
l’indemnisation en cas d’expropriation.
Pour la troisième, elle comprend des codes d’investissement
par lesquels l’Etat de territorialité s’interdit, par avance, de
prendre toute mesure d’expropriation qui frapperait les
investissements étrangers.

II. L’exigence de publicité :


La publicité des normes internes vise deux finalités que celle
de rassembler (voir sa dissémination) la réglementation
complète, savoir
Avoir connaissance par les ressortissants investisseurs de
l’entière réglementation interne du pays en voie de
développement qui devrait être aisément accessible et à la
portée de qui de droit dans une langue internationale, avant la
prise de la décision d’investissement afin de pouvoir comparer
les mesures internes de ce pays avec celles d’un autre; la
même protection pour l’Etat afin que ce dernier puisse être
sein dans ses décisions d’autorisation d’investissements au
profit des éventuels investisseurs.
La publicité donnée à l’information couvre en outre une autre
finalité, celle d’encourager l’investissement dans un pays
donné, en effet on y attribue le terme « CODE », malgré sa
nature juridique qui reste celle d’une loi ou d’un décret
d’investissements, afin de préserver une certaine stabilité.

III.L’exigence de stabilité
La décision d’investir et celle d’autoriser l’investissement sont
prises en fonction de la législation en cours dans cet Etat
d’accueil; réglementation qui devra demeurer stable et ne
faisant pas l’objet de modifications unilatérales qui
risqueraient de bouleverser les conditions sur lesquelles
s’étaient basées les parties lors de la décision d’investir.

Quelle est la manière d’assurer cette stabilité ?


Cette stabilisation suppose la volonté de l’Etat législateur, le
pays d’accueil, en effet, cette manifestation de volonté peut
résulter des stipulations expresses d’un traité auquel cet Etat
souverain a adhéré, en vertu duquel ce pays d’accueil
renoncerait à exercer le pouvoir de modifier unilatéralement
sa législation d’investissement. Certes des conventions
bilatérales stipulant de telles protections sont rares, à l’instar
de la France,
Dans le cas où le pays d’accueil n’avait guère signé de
conventions internationales d’immuabilités des normes
internes d’investissement, il conviendrait de distinguer entre
deux sortes de cas :
A : La législation interne contient un engagement de
stabilisation (vérifier son efficacité, voir la jurisprudence)
B : Le code d’investissement ne contient aucun engagement de
stabilisation,
En conséquent, est ce que l’Etat d’accueil est libre d’exercer
pleinement son pouvoir de modification unilatérale de son
Code d’investissement interne ?

Patrick Juillard a fait signaler dans son livre dénommé


l’évolution des sources du droit des investissements qu’il faut
faire la distinction entre deux types de cas ou de situation qui
concerne l’engagement de stabilisation dans le code
d’investissement.
1-cas ou le code d’investissement contient un engagement de
stabilisation :
Lorsque le code d’investissement contient un engagement de
stabilisation dans la législation ou la réglementation du pays
d’accueil on arrive pas a comprendre pourquoi cette
engagement n’a pas d’une efficacité international, À cet égard
le professeur Juillard nous a fait rappeler les termes de la
sentence «Aminoil». On résulte de cette sentence que aucune
règle de jus cognes n’interdit a l’Etat de s’engager a ne pas
exercer telle ou telle compétence vis a vis d’un investissement
étranger En général la sentence « Aminoil» vis en garanties de
quelque nature que ce soit l’Etat d’accueil pourrait accorder a
l’investisseur, et pas seulement les garanties contres seules
mesures de nationalisation. On en tirera donc la conclusion
que l’engagement de stabilité pris par l’Etat d’accueil est un
engagement de force variable.
2- cas ou le code d’investissement ne contient aucun
engagement de stabilisation :
Dans ce cas ou il y'a une absence de stabilisation cela veut dire
que l’Etat ne cherche pas à souscrire dans un telle
engagement. Si le code d’investissement est modifié les
conditions nouvelles qu’il définit s’appliquerait donc à tout
investissement constitués antérieurement, et en bref cela peut
génère des conséquences internationales. Toujours dans ces
rapports avec le droit international, Patrick Juillard a fait deux
études qui concerne le code d’investissement dans ces
rapports avec le comportement de l’Etat et aussi du droit
international.
1- code d’investissement et rapport juridique de droit
international :
Selon Patrick le code d’investissement est l’acte unilatérale
d’un Etat souverain, mais il faut s'éloigne de l'hypothèse dans
laquelle les rapports juridiques de droit international nait à
l’occasion de la publication d’un code d’investissement sans
que ce dernier constitue la base des rapports juridique dont il
s’agit. La présentation de cette hypothèse sera lorsque la
publication du code permettra de constater le rapprochement
des conceptions entre l’Etat qui édicte ce code et les Etats
auquel sa publication est destinée. Ce rapprochement ouvre la
voie à des négociations internationales qui a aboutiront à la
conclusion d’un certain nombre de convention a la conclusion
bilatérale de promotion et de protection des investisseurs,
c’est convention bilatérales sont certes des instruments
internationaux et créent des rapports juridiques de droit
international entre parties contractant, ces rapports juridiques
ne se fondent pas sur le code d’investissement mais il se
fondent sur la commune volante des Etats.
2- codes d’investissement et comportement des Etats :
formation d’un rapport quasi conventionnel :
Le code d’investissement et par beaucoup d’aspects un
instrument de séduction, cet instrument il faut le répéter,
s’adresse aussi aux investisseurs qu’aux Etats dont ces
investisseurs sont des ressortissants. Le code est une
sollicitation peut -être même pollicitation, c’est un acte
unilatéral, mais l’Etat qui l'édicte s’adresse aux autres Etats, et
en s’adressant à eux il attend qu’ils modifiant leur
comportement pour tenir un juste compte du signal qui leur
est adresse. Le code d’investissement est certes un acte
unilatéral, et, en tant que tel, il ne peut pas ne pas comporter
engagement international, si sont réunies à cet effet les
conditions posées par les arrêtes du 20 décembre 1974, mais
cet acte unilatérale est un engagement à l’investissement,
c’est à dire une offre fait, tout à la fois, au investisseurs et aux
Etats dont es investissement sont les ressortissant
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES

ECONOMIQUE

ET SOCIALE DE MARRAKECH

MASTER DROIT D’INVESTISSEMENT ET DEVELOPPEMENT


TERRITORIAL

RESUME :
LES SOURCES INTERNES DU DROIT DES INVESTISSEMENTS

Réalisé par : -Ahmed Zaki Bouzidi


-Isfaoun Soukaina
-Omar Chattar

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