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Contexte et objectifs

La vallée du Haut-Vicdessos est située dans une zone de moyenne montagne comprise entre
700 et 1500 m d'altitude, elle comprend plusieurs ruisseaux dont certains semblent propices à
l'installation de microcentrales hydroélectriques.

Un tel aménagement a déjà été construit il y a une trentaine d'années sur le Siguer et est exploité
par la communauté de communes du Haut-Vicdessos. Inspirés par cet exemple, nous avons
souhaité réaliser une étude de préfaisabilité pour un projet similaire sur les cours d'eau entre les
communes d'Orus et d'Ilier.

L'objectif principal de cette étude est de déterminer dans un premier temps si le projet est
réalisable techniquement et dans une deuxième temps d'évaluer sa rentabilité économique sur
le moyen et long terme.

Zone d'étude
La vallée du Vicdessos, au sud-est de Foix, au pied du massif du Pic des Trois Seigneurs,
présente de bonnes configurations pour l'implantation d'une micro-centrale hydroélectrique
(forte pente, bassin versant arrosé copieusement, volonté locale,..).

5 axes de travail
Quelle est la ressource exploitable ?
Pour répondre à cette question, une étude complète du bassin versant sera réalisée: recueil de
données pluviométriques et estimation du manteau neigeux moyen mensuel pour la
construction du hyétogramme moyen annuel. Un modèle de transformation pluie/débit sera
utilisé pour l'obtention d'un hydrogramme moyen annuel (deux situations pour ces débits
annuels pourront être envisagées pour une année sèche ou pluvieuse)... Les principaux logiciels
utilisés seront ArcGIS pour la cartographie et HEC HMS si les données récoltées le permettent.

Quel dimensionnement pour la micro-centrale ?

Nous chercherons à déterminer les dispositifs les mieux adaptés à la situation dans laquelle va
se construire la micro-centrale. Les installations de la micro-centrale que nous dimensionnerons
comprennent le barrage de dérivation (nécessaire pour collecter la majeure partie du débit du
cours d'eau), la prise d'eau et la chambre d'eau (constituant le réservoir d'eau), la conduite forcée
(amenant l'eau jusqu'à la turbine) ainsi que la turbine nécessaire à la production de l'énergie
mécanique.

Quel sera l'impact de cet aménagement sur le milieu naturel ? Quelles compensations
prévoir ?

Il s'agit de mettre en avant l'impact qu'aura le barrage sur le milieu aquatique aval, grâce à
l'utilisation de logiciels mis au point par le CEMAGREF. La construction du barrage suppose
peut-être la déviation d'un ruisseau, l'impact de ces travaux sur l'environnement sera aussi
étudié. Il sera alors certainement nécessaire d'envisager des mesures compensatoires pour
limiter ces impacts (ex: passes à poisson, réserver un débit pour le cours d'eau naturel).

Le raccordement au réseau est-il possible ?

A quelle échéance le projet sera-t-il rentable ?

Nous chercherons à évaluer l'importance des investissements globaux (prix des installations),
puis la période de retour de cet investissement grâce à des indicateurs économiques tels que la
VAN (Valeur Actuelle Nette) et le TRI (Taux de Rentabilité Interne). Nous envisagerons aussi
plusieurs scénarios économiques de manière à étudier la sensibilité du projet à la variabilité des
prix de revient et des coûts. Nous pourrons alors comparer ces situations et estimer à quelle
échéance le projet sera rentable.

Organisation temporelle du projet


Présentation de la problématique
La construction d’une micro centrale hydroélectrique nécessite une étude préalable
du bassin versant pour estimer le débit qui pourra être exploité. Cette étude
hydrologique permet d'étudier les précipitations, les contours des bassins versants à
l’aide du logiciel Arcview®, les courbes de débit et enfin de déterminer le régime des
crues pour écrêter si necessaire les débits utilisables ou pour calculer la taille d'une
éventuelle retenue.

Le Vicdessos est une rivière moyenne de l'Ariège (09). Le réseau hydrologique est
très ramifié avec de petits ruisseaux, mais d'importantes chutes pouvant être
exploitées. Nous nous intéresserons dans ce projet à deux ruisseaux en particulier
(traversant la commune d'Orus) dont nous voulons estimer la ressource en eau, mais
aussi des ruisseaux ou rivières au alentour pour pouvoir caler les modèles d'un cours
d'eau sur l'autre. Dans le cas d’Orus, ce sont deux bassins versants qui doivent être
étudiés : le bassin du ruisseau du Moulin (2,6 km) et celui du Siouré (2,8 km), tous
deux affluents du Vicdessos. En effet, la construction de l'usine hydroélectrique est
prévue sur le Siouré mais le projet pourrait envisager la déviation du ruisseau du
Moulin vers le Siouré afin d’augmenter le débit de ce dernier. Ci-dessous la carte,
accessible sur la base cartage, représente les deux ruisseaux et donne une première
idée de la surface des bassins versants grace aux lignes de niveaux.
Délimitation des Bassins Versants
Cette première étape nécessite le recueil de cartes de la région qui nous intéresse
pour déterminer avec les lignes de niveau, les différents contour des bassins
versants. Après vérification bibliographique nous négligerons les infiltrations qui
supposeraient que le bassin versant réel est différent du bassin versant
topographique. Nous utiliserons ensuite Arcview® pour délimiter le bassin versant.
La surface de chaque bassin versant pourra alors être calculée.

La base cartage accessible sur internet sera utilisée en attendant l'achat par la commune d'Orus
d'un Scan25, plus lisible.

Recherche du Hyétogramme moyen annuel:


La construction d’un hyétogramme annuel sera l'étape suivante de cette étude. Il se
fera à l’aide des cinq pluviomètres existants les plus proches qui se situent dans la
vallée d’Auzat-Vicdessos. Ils sont matérialisés sur la carte de la présentation. Par
achat de données de la Climatec, nous devrions obtenir des données sur plusieurs
années, et ainsi extrapoler pour obtenir les hyétogrammes au dessus des bassins
versants que l'on étudie.

Estimation de l'hydrogramme moyen annuel


Afin de construire l'hydrogramme des bassins versants, nous chercherons les données de
débits des cours d'eau étudiés. Cependant aucune mesure de débit n'a été faite sur les cours
d'eau auxquels nous nous intéressons, nous allons donc devoir estimés ces débits en fonction
des débits dont nous disposons sur les rivières en amont et/ou en aval. Nos premières études
se penchent sur L'Artigue à Auzat. Nous disposons de 40 ans de valeurs de débits par la
banque hydro .

Avec un rapport des surfaces de bassins versants, nous pourrons obtenir une valeur
pour la Ruisseau du Moulin et le Siouré. Cette méthode nous permettra ensuite de
caler notre modèle sur le logiciel d’hydrologie HEC HMS. Après détermination
d'autres éléments complémentaires comme le temps de concentration tc ou le
coefficient de ruissellement Cr nous serons alors capable d'obtenir un hydrogramme
valable.

Un autre paramètre entre en jeu lors de la construction du graphe: la fonte des neiges. Cette
partie de modélisation étant particulièrement compliquée, nous ne sommes pas fixé sur la
méthode d'approche.

Quelques pistes:
- La station de ski Le Goulier à proximité pourrait nous donner accès aux données
d'enneigement.

- Approximation d'une hauteur équivalente de pluie pendant la période de fonte.

Détermination du volume du réservoir


Malgré la complexité de la création d'un réservoir d'eau (tant au niveau économique
qu'environnemental), nous pourrions nous intéresser à la possibilité de construire un barrage.

Ce calcul ne consiste pas en l'application d'une formule, mais plutot à l'équilibre de plusieurs
paramètres:
- paramètres hydrologiques
- paramètres financiers
- paramètres de rentabilité (période de turbinage, prix du rachat du kW...)

Pour l'instant, nous partirons du fait qu'il est plus profitable de turbiner en hiver, la où la
demande d'énergie est plus importante. Nous pourrons donc calculer un volume correspondant
à l'accumulation de la pluie et de la fonte des neiges de mars à octobre en enlevant la valeur
du débit réservé. Nous pourrons ensuite le déterminer après une collaboration avec le trinome
étudiant l'aspect économique.

Planification du projet
Les autres groupes de l'étude sont entièrement dépendant des données
hydrologiques que nous pourrons calculer. Nous ferons donc notre possible pour
recueillir les données au plus vite et commencer la modélisation sous HEC-HMS.
Nous avons créé le diagramme de Gant ci-dessous. La rencontre avec Jacques
Bertrand, prévue le 23octobre nous permettra d'obtenir beaucoup de détails sur le
milieu. Par exemple nous pourrons avoir une description précise du sol et de
végétation pour choisir au mieux la coefficient de ruissellement.
Ce déplacement aura également pour but de visiter la centrale hydroélectrique
construite par le SIVOM il y a une trentaine d’années et d’avoir des données sur
celle-ci.

Premières estimations
En première approximation, nous avons un débit de l'ordre de 0,1 ou 0,2 m3/s.

Avec une chute de 400 m de dénivelé, nous pouvons faire une approximation de la puissance
de la future centrale:

P= η * g * Q * Hn * ρ

Soit environ: 0,8 * 10 * 0,1 * 430 * 1000 ~350 kW

Reférences

http://sandre.eaufrance.fr/geoviewer/index.php
http://www.cg09.fr/v2/index_service.asp# (cartes géologiques)

http://www.hydro.eaufrance.fr/Traitement/Synthese.php?StaCode=O1115010

Présentation de l'étude
Le but principal de cette partie concerne le dimensionnement de la micro-centrale hydraulique
à implanter dans la vallée de Vicdessos (commune d'Orus). D'après les informations que nous
avons reçu de la part de la commune d'Orus, la micro-centrale fonctionnera à forte hauteur de
chute (H=400 m) et à faible débit (Q=0,1-0,2 m 3 /s). Il s'agit donc de déterminer la longueur
et la taille de la conduite forcée, le type et le nombre de turbines à installer pour obtenir la
puissance désirée (quelques centaines de kW). On s'intéressera par ailleurs à la transformation
de l'énergie hydraulique en énergie électrique ainsi qu'au raccordement de la centrale au
réseau électrique.

Nous souhaitons par ailleurs compléter notre étude en nous intéressant plus particulièrement
au phénomène de pertes de charge engendré par une grille placée en amont de la turbine.

Pré-étude bibliographique
Cette première partie de notre travail consiste à collecter des informations théoriques
concernant le fonctionnement de petites centrales hydroélectriques en général. Elle constitue
un point clef de notre étude dans le sens où elle nous permettra d'aborder plus efficacement
l'approche logicielle du problème. Cette collecte est constituée de cours théoriques, ainsi que
de renseignements pratiques obtenus auprès de sociétés spécialisées dans ce type d'ouvrages.

A partir de cette étude et des premières mesures disponibles sur le site potentiel
d'implémentation de la centrale, il sera possible de restreindre le nombre de cas à envisager lors
de nos simulations.

Utilisation du logiciel RETScreen pour le


dimensionnement
Le logiciel RETScreen international ( télécharger RETSCreen ) est un outil d'analyse de
projet de petite centrale hydroélectrique dont le but et d'aider au choix final du type de
centrale à implanter. Pour cela, il effectue une simulation de la production énergétique
disponible ainsi que du coût du cycle de vie de la centrale .
Cet outil va ainsi nous permettre de dimensionner la micro-centrale susceptible d'être mise en
place dans notre cas.

L'utilisation de RETScreen se décompose donc en trois phases:

- la prise en main du logiciel,


- une première simulation "naïve" à partir de données maigres et d'approximations,
- la simulation finale et le choix de la centrale la plus adaptée. Ce dernier point sera
possible une fois les données précises récupérées.

Etude de l'impact d'une grille de protection sur


l'écoulement
Contexte :

Il est nécessaire de placer une grille en amont de la turbine pour la protéger des déchets
véhiculés par le cours d'eau.

njeu :

L'introduction d'une grille dans un écoulement provoquant des pertes de charge, on cherche à
les réduire au maximum afin d'optimiser la puissance développée par la centrale.

Etude numérique :

L'étude sera réalisée sous le code de calcul Fluent, le maillage sera effectué avec Gambit.
Il s'agit tout d'abord de se sensibiliser au problème, c'est à dire noter l'importance des pertes que
l'on occasionne en plaçant une telle grille dans un écoulement.

L'étude initiale se fera tout d'abord en deux dimensions. On considèrera une grille composée de
barreaux verticaux. Pour l'étude, on fera une coupe perpendiculaire au plan de la grille afin de
prendre en compte plusieurs barreaux. Nous agirons sur le seul paramètre que sont le diamètre
du barreau et l'espacement entre les barreaux . L'intérêt d'une étude 2D est très limité,
néanmoins elles nous permettra d'observer grossièrement l'énergie perdue par l'écoulement au
contact de la grille.
Nous poursuivrons ensuite par une étude en trois dimensions bien plus représentatives de la
réalité. Nous prendrons alors en compte de nouveaux paramètres qui sont :
- l'inclinaison de la grille
- la forme de la grille (courbure)
- la géométrie de la grille (pour une amélioration des performances).

Contacts et liens
Pour nous aider dans le dimensionnement de la micro-centrale, nous souhaitons contacter :
- le B.E.T.E.R.U. qui est un bureau d'études techniques d'équipements rurals et urbains
- la micro-centrale de Sabanech dans la commune de Siguer, qui est du même type que celle
que nous souhaitons implanter.

Pour l'étude numérique de l'impact de la grille sur l'écoulement, nous souhaitons demander
conseil aux enseignants chercheurs ( IMFT , CERFACS ) de l'option MFN :

- Jean-Luc ESTIVALEZES
- Bénédicte CUENOT

Quelques liens utiles pour le fonctionnement et le dimensionnement de la micro-centrale :


- http://www.retscreen.net/fr/t_software.php , pour télécharger le logiciel RETScreen et les
manuels d'utilisation
- http://perso.orange.fr/eb.ajena/ , site sur les énergies renouvelables
- un guide de l' ADEME sur le montage de projets de petite hydro-électricité.

Objectifs
L'installation d'une microcentrale sur un cours d'eau entraîne de nombreuses modifications du
milieu naturel, ce qui peut

avoir des conséquences néfastes sur la faune et la flore. Les objectifs de notre travail seront
donc tout d'abord d'étudier les différents impacts environnementaux de la microcentrale et
ensuite de proposer des mesures afin de réduire ou supprimer les dommages du projet sur le
milieu naturel. Notre étude sera avant tout un travail de recueil de données ainsi que leur
analyse.
Context législatif ( www.legifrance.gouv.fr ): pour une centrale hydroélectrique de moins de 500 kW,
il n'est pas obligatoire de réaliser une étude d'impact. On ne sait pas encore quelle sera la puissance
de la futur centrale mais elle risque d'être inférieur à cette valeur.

Organisation du travail
Afin de pouvoir étudier les différents impacts de ce projet de microcentrale sur
l'environnement, il faut tout d'abord connaître l'état actuel du milieu naturel. Pour cela nous
comptons réaliser une visite sur le site afin de situer le problème dans son environnement
physique. Il faudra ensuite situé le projet dans son contexte écologique: recueil de données
concernant la faune aquatique actuelle des cours d'eau concernés (peuplement de poissons et
d'invertébrés), état des lieux sur la présence ou non d'une flore remarquable sur le site de la
retenue d'eau (ZNIEFF, SDAGE...). On regardera également si le projet peut porter atteinte à
des activités humaines situées en aval du projet et dépendantes des cours d'eau utilisés (pêche,
agriculture).

L'étude d'impact va permettre de savoir comment le projet se surajoute au fonctionnement


actuel du milieu :

-franchissement des poissons

-impact sur les habitats aquatiques et leurs populations.


Le projet va modifier le milieu physique par la construction de la retenue et des autres
installations liées, et en conséquence la dynamique de la rivière. Les données qui nous seront
nécessaires pour notre étude nous seront fournies par les binômes « Étude Hydrologique »
(débits actuels) et « Optimisation des ouvrages » (débits prélevés à la rivières, type de barrage
choisi).

Nous aurons alors en main l'état initial du milieu et une estimation du milieu « naturel » futur.
Nous pourrons donc donner un avis sur le niveau de dégradation du milieu. Nous en
déduirons si le projet est viable au point de vue environnemental et les différentes mesures à
prendre pour réduire son impact (passe à poissons, gestion des débits...).
Plan de travail
I- Définition de l'état initial

1.Détermination de la faune aquatique

Avec l'aide de la Diren et du CSP Ariège

2.Étude de la flore Recherche de zones protégées sur notre site d'étude :


http://www.midi-pyrenees.ecologie.gouv.fr/PDF/d09_site.pdf
http://www.midi-pyrenees.ecologie.gouv.fr/PDF/d09_znie.pdf
http://www.midi-pyrenees.ecologie.gouv.fr/PDF/d09_pnat.pdf

3.Activités humaines en aval des cours d'eau concernés

A voir sur place, avec les élus et le CSP.

II- Impacts du projet sur l'environnement

Impact de la phase de construction?

1.Modélisation des variations des populations (Evha, Estimhab)

Baisse de débit, modification des régimes hydrauliques --> modification habitat et taille
population

2.Évaluation de la dégradation

Analyse de nos résultats, conséquence pour le projet.

III- Mesures envisagées afin de réduire les dommages sur l'environnement

1.Détermination du débit réservé (Evha)

Débit minimum pour maintenir une certaine taille des populations (à déterminer).

2.Installation de passe à poissons (ghaape)

Possibilité passe à poissons? Choix de la passe à poisson, dimensionnement, conception.


Efficacité prévue et conséquence sur comportement des poissons.
Objectifs
L'objectif de l'étude est de réaliser le dimensionnement de l'installation électrique de la micro
centrale. Pour cela, nous devons déterminer les caractéristiques des différents éléments
(alternateur, transformateur, chaîne de sécurité, automate, câblage électriques..). Le coût global
de l'installation électrique pourra ainsi être calculé et communiqué au binôme gérant la partie
« rentabilité économique ».

Définition des différentes tâches techniques


ETUDE PREALABLE AU DIMENSIONNEMENT ELECTRIQUE :

-Récupération et analyse des caractéristiques hydrauliques

-Analyser les conditions de raccordement au réseau électrique

-Examiner les conséquences du lieu d'implantation (distance aux lignes EDF, lignes aériennes
ou entérées, travaux)

DIMMENSIONNEMENT DES INSTALATIONS ELECTRIQUES :

-Déterminer les différents éléments (et leurs types)

-Dimensionner ces éléments

-Recherche et optimisation des coûts

Le binôme
Mathilde SEGONDS, Spécialité Génie Electrique et Automatique à l'ENSEEIHT.

Josselin BESCONT, Spécialité Génie Electrique et Automatique à l'ENSEEIHT.


Organisation temporelle du travail

Notre travail consitera à évaluer la rentabilité économique de la future installation. Afin de ne


négliger aucun aspect, nous étudierons les points suivants :

 le coût d'installation de la centrale hydroélectrique,


 les prévisions d'exploitation de la centrale,
 les méthodes d'appréciation de la rentabilité.

Le coût d'installation de la centrale hydroélectrique


Ils comprennent :

 le coût des études en amont du projet (faisabilité, avant-projet sommaire, détaillé ...).
Il est relativement constant d'une centrale à l'autre
 les coûts de la construction (barrage, aménagement du site pour l'accès des engins et
local technique) et le coût des éléments de la centrale (conduites, turbine, alternateur,
transformateur) qui sont soumis à une grande variabilité des coûts en fonction de la
hauteur de chute, de la puissance de la centrale, du linéaire de conduite forcée, des
éventuelles pistes à créer, etc.

Remarque : pour notre cas, il faudra certainement envisager et étudier deux configurations
possibles (reliement ou non de 2 cours d'eau).

C'est aussi dans cette première partie que l'on s'intéressera aux moyens de financement du
projet, en examinant les ressources de la communauté de communes et les éventuelles aides
ou subventions extérieures envisageables (ADEME, Conseil Régional, Etat, Union
Européenne...).

Pour ces estimations, essentiellement basées sur des données réelles, nous comptons prendre
contact avec :

 l'ADEME afin de connaître les finacements éventuels qui sont pris en charge pour ce
type d'aménagement,
 la communauté de communes pour essayer d'avoir accès aux données de l'autre usine
qu'ils exploitent déjà dans la vallée du Vicdessos (coût approximatif de la retenue...),
 des bureaux d'études spécialisés dans les ouvrages hydrauliques pour connaître les
prix unitaires des différents matériaux de construction qui interviennent dans un
barrage (ainsi qu'une approximation de la proportion du volume qu'ils occupent
respectivement en fonction du type de barrage qui sera choisi),
 des constructeurs des différents éléments de la chaîne (turbine, conduites, génératrices,
transformateurs...).

Dans le cas où ces données nous seraient inaccessibles, nous les estimerions à partir de nos
expériences personnelles.

haut de page

Les prévisions d'exploitation


Il s'agit d'évaluer:

 les coûts d'exploitation de la centrale lors de son futur fonctionnement (les frais de
personnel, les consommables, la maintenace programmée, les assurances, les
différents impôts et taxes ainsi que la gestion administrative et financière),
 les recettes attendues par la production d'électricité (revente de l'électricité produite à
EDF). Pour cela, on s'attachera aussi à prévoir une stratégie optimale pour la gestion
des lâchers de manière à pouvoir répartir les ventes au moment où l'électricité est la
plus chère.
Les contacts cités ci-dessus seront aussi sollicités pour ces données. Nous contacterons peut-
être en plus EDF pour des estimations du prix d'achat de l'électricité.

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L'appréciation de la rentabilité
Toutes les informations précédentes seront utilisées dans un modèle pour l'estimation de la
rentabilité.

A partir de ces paramètres, on envisagera la réalisation d'un modèle utilisant certaines


méthodes pour apprécier la rentabilité du projet : la méthode du temps de retour, la
méthode du temps de retour actualisé ou la méthode du taux de rentabilité interne.

Nous comparerons alors les situations pour plusieurs scénarios :

nous étudierons la sensibilité du projet aux différents paramètres de l'étude de manière à


envisager les différents risques que présente ce projet Ce risque se situe à plusieurs niveaux :

- dans la variabilité des coûts de construction et de vente de l'électricité,

- dans l'irrégularité des données climatiques qui engendrera des différences en termes de
production d'électricité chaque année. On étudiera alors l' influence d'un hydrogramme
moyen annuel optimiste et celui d'un hydrogramme moyen annuel pessimiste.

- dans l'exploitation même de l'aménagement où l'on peut rencontrer des difficultés majeures
(foudre qui endommage les installations électriques, vandalisme, coup de bélier). On
regardera les conséquences de tels problèmes.

-dans la libéralisation actuelle des distributeurs électriques européens, qui peut faire
craindre un manque de visibilité sur le long terme. On estimera les différents scénarios
envisageables.

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Planning du travail
Le trinôme
Benjamin Martinez, Spécialité Génie de l'Environnement à l'ENSAT.

Pierre Grenouilhat, Spécialité Sciences de l'Eau et de l'Environnement à l'ENSEEIHT.

Claire Bernard, Spécialité Sciences de l'Eau et de l'Environnement à l'ENSEEIHT.


Notre travail consitera à évaluer la rentabilité économique de la future installation. Afin de ne
négliger aucun aspect, nous étudierons les points suivants :

 le coût d'installation de la centrale hydroélectrique,


 les prévisions d'exploitation de la centrale,
 les méthodes d'appréciation de la rentabilité.

Le coût d'installation de la centrale hydroélectrique


Ils comprennent :

 le coût des études en amont du projet (faisabilité, avant-projet sommaire, détaillé ...).
Il est relativement constant d'une centrale à l'autre
 les coûts de la construction (barrage, aménagement du site pour l'accès des engins et
local technique) et le coût des éléments de la centrale (conduites, turbine, alternateur,
transformateur) qui sont soumis à une grande variabilité des coûts en fonction de la
hauteur de chute, de la puissance de la centrale, du linéaire de conduite forcée, des
éventuelles pistes à créer, etc.

Remarque : pour notre cas, il faudra certainement envisager et étudier deux configurations
possibles (reliement ou non de 2 cours d'eau).

C'est aussi dans cette première partie que l'on s'intéressera aux moyens de financement du
projet, en examinant les ressources de la communauté de communes et les éventuelles aides
ou subventions extérieures envisageables (ADEME, Conseil Régional, Etat, Union
Européenne...).

Pour ces estimations, essentiellement basées sur des données réelles, nous comptons prendre
contact avec :

 l'ADEME afin de connaître les finacements éventuels qui sont pris en charge pour ce
type d'aménagement,
 la communauté de communes pour essayer d'avoir accès aux données de l'autre usine
qu'ils exploitent déjà dans la vallée du Vicdessos (coût approximatif de la retenue...),
 des bureaux d'études spécialisés dans les ouvrages hydrauliques pour connaître les
prix unitaires des différents matériaux de construction qui interviennent dans un
barrage (ainsi qu'une approximation de la proportion du volume qu'ils occupent
respectivement en fonction du type de barrage qui sera choisi),
 des constructeurs des différents éléments de la chaîne (turbine, conduites, génératrices,
transformateurs...).

Dans le cas où ces données nous seraient inaccessibles, nous les estimerions à partir de nos
expériences personnelles.

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Les prévisions d'exploitation


Il s'agit d'évaluer:

 les coûts d'exploitation de la centrale lors de son futur fonctionnement (les frais de
personnel, les consommables, la maintenace programmée, les assurances, les
différents impôts et taxes ainsi que la gestion administrative et financière),
 les recettes attendues par la production d'électricité (revente de l'électricité produite à
EDF). Pour cela, on s'attachera aussi à prévoir une stratégie optimale pour la gestion
des lâchers de manière à pouvoir répartir les ventes au moment où l'électricité est la
plus chère.

Les contacts cités ci-dessus seront aussi sollicités pour ces données. Nous contacterons peut-
être en plus EDF pour des estimations du prix d'achat de l'électricité.

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L'appréciation de la rentabilité
Toutes les informations précédentes seront utilisées dans un modèle pour l'estimation de la
rentabilité.

A partir de ces paramètres, on envisagera la réalisation d'un modèle utilisant certaines


méthodes pour apprécier la rentabilité du projet : la méthode du temps de retour, la
méthode du temps de retour actualisé ou la méthode du taux de rentabilité interne.

Nous comparerons alors les situations pour plusieurs scénarios :

nous étudierons la sensibilité du projet aux différents paramètres de l'étude de manière à


envisager les différents risques que présente ce projet Ce risque se situe à plusieurs niveaux :

- dans la variabilité des coûts de construction et de vente de l'électricité,

- dans l'irrégularité des données climatiques qui engendrera des différences en termes de
production d'électricité chaque année. On étudiera alors l' influence d'un hydrogramme
moyen annuel optimiste et celui d'un hydrogramme moyen annuel pessimiste.

- dans l'exploitation même de l'aménagement où l'on peut rencontrer des difficultés majeures
(foudre qui endommage les installations électriques, vandalisme, coup de bélier). On
regardera les conséquences de tels problèmes.

-dans la libéralisation actuelle des distributeurs électriques européens, qui peut faire
craindre un manque de visibilité sur le long terme. On estimera les différents scénarios
envisageables.

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Planning du travail
Description de l'étude réalisée
La vallée du Vicdessos, au sud-est de Foix, au pied du massif du Pic des Trois Seigneurs,
présente de bonnes configurations pour l'implantation d'une micro-centrale hydroélectrique
(forte pente, bassin versant arrosé copieusement, volonté locale,..). C'est donc au niveau du
bassin versant du ruisseau du Siouré que nous avons décidé de réaliser une étude de pré-
faisabilité pour l'installation d'une microcentrale hydroélectrique sur ce ruisseau. Afin
d'augmenter le débit de ce ruisseau, nous avons également considérer la solution de dévier un
ruisseau voisin : le ruisseau du Moulin. Voici une carte de la zone étudiée :

Nota Bene :

Dans toute la partie étude, on appellera :

-Configuration 1 : la configuration dans laquelle seul le débit du ruisseau du Siouré sera


utilisé.

-Configuration 2 : la configuration dans laquelle on relie le ruisseau du Moulin à celui du


Siouré pour disposer de plus de débit à turbiner.

Description de l'installation envisagée


A la vue de la topographie du site et des débits s'écoulant dans les ruisseaux dont on souhaite
utiliser l'eau, il semble judicieux d'envisager l'implantation d'une microcentrale hydroélectrique
de type au fil de l'eau. Le terme « au fil de l’eau » qualifie un mode de fonctionnement dans
lequel la centrale hydroélectrique n’utilise que l’eau fournie par le débit naturel de la rivière.
Dans notre étude nous n'envisagerons donc pas la construction d'un barrage et d'un réservoir.

Les différents éléments qui composeront notre installation et qu'on retrouve sur la figure ci-
dessous seront donc les suivants :

 Une digue de dérivation ou un petit barrage afin de diriger l'écoulement vers une prise
d'eau
 Une prise d'eau munie d'une grille
 Une conduite forcée qui amène l'eau jusqu'à la centrale située en aval
 La centrale qui comporte les différents éléments de transformation de l'énergie (turbine,
alternateur, arbre, transformateur)

Les différents axes de travail


Quelle est la ressource exploitable ?
Quel sera le type d'installation le mieux adapté à la situation des ruisseaux du Moulin et
du Siouré?

Quel sera l'impact de cet aménagement sur le milieu naturel ? Quelles mesures
réductrices sont à prévoir ?

A quelle échéance le projet sera-t-il rentable et sous quelles conditions?

Le raccordement au réseau est-il possible et quels sont les éléments à prévoir ?

Présentation de la problématique

La construction d'une micro centrale hydroélectrique nécessite une étude préalable du bassin
versant pour estimer le débit qui pourra être exploité. Cette étude hydrologique permet d'étudier
les précipitations, les contours des bassins versants à l'aide du logiciel Arcview ® , les courbes
de débit pour connaitre la puissance que l'on pourra utiliser en fonction des saisons.
Dans le cas d'Orus, ce sont deux bassins versants qui doivent être étudiés : le bassin du ruisseau
du Moulin (2,6 km) et celui du Siouré (2,8 km), tous deux affluents du Vicdessos. Moins de
deux kilomètres séparent les deux cours d'eau. En effet, la construction de la prise d'eau pour la
centrale de type Haute-chute est prévue sur le Siouré mais le projet prévoit également la
déviation du ruisseau du Moulin vers le Siouré afin d'augmenter le débit de ce dernier.

Objectifs
Cette étude hydrologique permet d’obtenir un hydrogramme moyen annuel, c’est-à-dire une
courbe de débits en fonction du temps. Le plus pertinent est d’obtenir des valeurs journalières
pour être sures de ne pas comptabiliser les pics de débit qui passeront par le déversoir et non
dans la turbine. Pour des régions montagneuses comme le site de notre étude, il est même utile
d’avoir des données horaires afin de mieux décrire le phénomène de fonte des neiges qui est
fonction des fluctuations journalières de température. Malheureusement un trop grand manque
de valeurs empêche ici cette dernière étape.
Pour y arriver, l’étude se fait en deux temps. D’abord une étude statistique utilise les données
de la Banque Hydro sur des rivières avoisinantes. Des corrélations et des formules utilisant les
surfaces de bassins versants ramènent les données collectées à l’échelle de notre sous-bassin.
Ensuite, l’utilisation du logiciel HEC-HMS nous permet aussi d’obtenir un hydrogramme, cette
fois-ci basé sur des données pluviométriques et des caractéristiques du bassin comme le taux
d’infiltration ou encore le temps de concentration. Deux modèles seront exécutés, dont un
prenant en compte la fonte des neiges.
Nous pourrons alors conclure sur la viabilité des résultats and construire deux hydrogrammes.
Un lié seulement au Siouré et le deuxième prenant en compte la déviation du Moulin. Après
une étude des côuts la configuration la plus rentable pourra être choisie.
Délimitation du Bassin versant
Cette première étape nécessite le recueil de cartes de la région qui nous intéressent pour
déterminer, avec les lignes de niveau, les différents contours des bassins versants par la limite
topographique de crête. Après vérification bibliographique, nous négligeons les infiltrations qui
supposeraient que le bassin versant réel est différent du bassin versant topographique. Nous
utilisons Arcview ®, logiciel de Système d'Information Géographique (SIG), pour délimiter les
bassins versants. L'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT) nous a permis
d'obtenir la carte MNT associée à tout notre site d'étude. C'est un carré de coordonnées Lambert
II: 1740<Y<1759; 520<X<536. Par téléchargement dans ArcCatalogue puis ArcMap, le
logiciel est capable de délimiter un bassin versant en chaque point choisi.
Nous pouvons comparer ces résultats à nos premières approximations, faites grâce aux cartes
de la base cartage accessible sur internet et aux données bibliographiques.

Tableau1. Valeurs des surfaces des différents bassins versants mis en jeu.

Notre estimation (km2) Calcul sous ArcGis (km2)


BV Moulin 3,9 3,4
BV Siouré 3,6 3,9
BV Artigue 24,0 (Banque Hydro) X
BV Suc-Sentenac 34,0 (EDF) X
BV à exploiter
(en amont de la prise d'eau, 5,4 2,92+2,41=5,33
comptabilisant les deux ruisseaux)

Recueil des différentes données


1.Pluviométrie

La recherche du hyétogramme passe par un recueil de données. La base Sandre nous montre la
présence de plusieurs pluviomètres près de notre site d'étude. Malheureusement, ce ne sont pas
des relevés journaliers, et ils sont à relevés manuels et donc souvent moins précis. Nous avons
donc opté pour les données d'un pluviomètre au plateau de Beille, dans la commune d'Aston
(station automatique à transmission différée). Elle est située à une dizaine de kilomètres de nos
ruisseaux, à une altitude de 1790m (X Lambert II Etendu : 547 km; Y Lambert II Etendu :
1747.1 km). Les données ont été achetées à la climathèque, service de météofrance. Cette
station étant très moderne, elle nous permet d'accéder à des valeurs d'évapotranspiration et de
températures en plus des données de pluviométrie journalière. Tous ces éléments rentrerons
dans la modélisation sous HEC-HMS pour observer l'influence de la flore, et même de la fonte
des neiges. L'étude est basée sur l'année 2005, année pluviométrique moyenne.

2.Les débits voisins

*Grâce à la Banque Hydro, les débits journaliers des quarante dernières années sur la rivière de
L'Artigue (affluents du Vicdessos quelques kilomètres en amont du Moulin et du Siouré), sont
disponibles et nous permettent une étude statistique, un établissement des débits classés, une
détermination des crues...

* Une étude hydrologique du Suc-Sentenac nous donne les débits mensuels moyens pour la
période 1961-1995. Cette rivière a des caractéristiques très proches de nos deux ruisseaux. Etant
sur le même versant à seulement deux à trois kilomètres du Moulin. Ces valeurs nous donnent
une bonne prévision des débits et donc de la puissance possible à la sortie de l'usine.

3. Caractéristiques du site

* Une visite sur le site complétée par les informations régionales et les cartes géologiques du
BRGM nous permettent une bonne approximation de l'état des sols de notre bassin versant.
Cette information est primordiale pour la modélisation sous HEC-HMS. En effet, l'infiltration
et donc la porosité dépendent de l'état géologique des sols. Deux roches métamorphiques
(formées par compression) sont prépondérantes:

- Le granite d'anatéxie parfois riche en cordiérite. Roch plutonique à structure grenue, elle est
le résultat d'un refroidissement lent et contient quartz, feldspath et micas. Cette roche est non-
poreuse, imperméable et cohérente. L'eau ne s'infiltrera donc pas facilement à ce niveau du
bassin versant.

- La migmatite: marmorisation des calcaires, cristalisation marne

* La carte des végétations est biensur étroitement liée à la carte géologique. Notre bassin
versant se sépare en trois régions dépendant aussi de l'altitude. La partie la plus basse est très
fournie en végétation. Des landes, des chênes et des genets à balais s'y trouvent en grand
nombre avec beaucoup de buis et de fougères. L'endroit est resté très sauvage, les
aménagements lées aux activités humaines étant minimes. La partie intermédiaire, plus vaste
que les deux autres, est recouverte d'une lande mixte: Sarothamnus, Calluna, Junipeus
communis, caractéristiques des sols silicieux (granite). Enfin, la partie supérieure, très étroite
est une pelouse subalpine et éboulis (rumex scutatus, catamagnostis crepis). L'interception et
l'évapotranspiration sont donc non-négligeables et empêchent une grande partie de la pluie
d'atteindre le sol. Ci dessous les valeurs annuelles: 79% de la pluie a été interceptée ou
consommée par la végétation.

Tableau. Valeurs totales d'évapotranspiration et de pluviométrie pour l'année 2005 (Climathèque)

Pluvio 2005 Evapo 2005


Rapport
en mm en mm
811,3 639,7 0,79

4. Carte du site avec emplacements de tous les lieux cités

Pour une meilleure compréhension de la situation, on peut trouver sur la carte suivante la
localisation de tous les lieux cités et utilisés dans l'étude.

Le cercle n°1 correspond à la localisation de l'Artigue, affluent du Vicdessos en amont de nos


ruisseaux.

Le cercle n°2 correspond à l'emplacement du Suc-Sentenac, très proche de nos deux ruisseaux.>

Le cercle n°3 correspond au Moulin et au Siouré, les deux ruisseaux étudiés.

Enfin, le cercle n°4 marque l'emplacement du pluviomètre.

Estimation de l'hydrogramme moyen annuel par analyse


statistique
Les données des débits moyens du Suc-Sentenac peuvent nous donner une bonne approximation
des débits à étudier puisque le bassin versant du Suc présente les mêmes caractéristiques (même
vallée, même sol, même versant...). Le but de cette première étape est donc d'utiliser ces valeurs,
en corrélation avec les valeurs journalières de l'Artigue sur 40ans pour construire
l'hydrogramme du Moulin-Siouré à la prise d'eau à 1134m d'altitude.

Tableau. Valeurs mensuelles moyennes en L/s de 1961 à 1995 du Suc et estimation du débit à étudier.
(EDF, Usine du Sabart)

Le passage de la 1ere à la 2eme ligne s'effectue par l'application de la formule de Myer


permettant de comparer les rapports de surfaces de bassins versants avec les rapports de débits
de flux de chacun des bassins:
Q1/Q2=(S1/S2)a
Le coefficient "a", ou coefficient régional, peut varier entre 0,5 et 1 suivant les pays, le climat
et les configurations du sol. D'après les études hydrologiques françaises, 0,72 est le coefficient
le plus pertinent.

Cette même formule appliquée aux débits moyens mensuels de l'Artigue va engendrer des
pourcentages d'erreurs dus aux différences des deux bassins versants. En effet l'Artigue a un
débit spécifique beaucoup plus grand que celui du Suc. Pour palier à ce problème, nous créons
une fonction qui permet de passer des études sur l'Artigue aux études sur le Suc, le Moulin et
le Siouré. Un très bonne corrélation linéaire apparaît avec un coefficient de corrélation de 0,94.
Formule du débit spécifique: Qs=Qm/(1000*SBV) [L/s/km2]

Figure 1. Corrélation entre les débits spécifiques de l'Artigue et du Suc

La fonction linéaire sera donc la suivante:

Tout cela nous permet de calculer la courbe des débits classés.


* Le premier objectif est d'en déduire la valeur du débit réservé. En effet, Qr=1/10*Qn où Qn
est le débit nominal (correspondant à la valeur du débit qu'on est certain d'avoir 120 jours par
an). Le débit à laisser dans le tronçon de la rivière sera donc égal à environ 25L si l'on exploite
les deux ruisseaux; à 16L si on exploite uniquement le Siouré.

*Le deuxième objectif est de déterminer la puissance de la centrale. Les débits classés
permettent de savoir à quelle puissance l'usine peut fonctionner, et pendant combien de temps.
Avec une stratégie risquée, l'exploitant peut choisir une grande puissance avec un nombre de
jours de marche restreint (par exemple, 36 jours à 0,5m3/s) ou, avec une stratégie beaucoup plus
sure, un petit débit valable une majorité de l'année. (Remarque, si le débit passant dans la turbine
est plus petit que le débit de dimensionnement, alors le rendement est de plus en plus faible,
donc pas intéressant.) Par exemple, 110 jours dans l'année, l'exploitant est certain d'avoir
0,173/s. Il perd tous les débits supérieurs mais s'assure une plus grande période de marche de la
centrale. En soustrayant le débit réservé aux valeurs de débits estimés, nous obtenons la
puissance grâce à la formule: P= η * g * Q * Hn * ρ.

Application numérique: 0,9*9,81*(,0,17-0,016)*422*1000=573 000W

En collaboration avec les autres binômes, des scénarios différents vont être choisis pour pouvoir
calculer la rentabilité de chaque situation. Pour palier aux erreurs d'estimation, une plage de
données sera déterminée autour de ces valeurs.

* Pour s'assurer de l'écrêtement le plus détaillé possible, nous utilisons les données journalières
de l'Artigue moyennées sur 10 ans pour construire l'hydrogramme du Moulin-Siouré. Les lignes
de couleurs marquant les débits correspondant aux différents scénarios, on se rend compte que
l'on perd beaucoup de débit entre mai et juillet. Heureusement, il s'agit de la période où le rachat
de l'électricité est le plus faible. L'étude comparative des situations sera tout de même judicieux
pour être sur de choisir la meilleure configuration.
Estimation de l'hydrogramme par HEC-HMS
Afin de connaître les relations pluies débits au sein de notre bassin versant, nous avons utilisé
les données d'une station météorologique située à une quinzaine de kilomètres du bassin étudié.
Nous avons pu ainsi obtenir des données quotidiennes pour la pluviométrie, la température et
l'évapotranspiration pour l'année civile 2005.

1 Choix des modèles généraux

1.1 Modèle de ruissellement : SCS unit hydrograph

Afin de modéliser la transformation de la pluie en débit, nous avons choisi la méthode SCS unit
hydrogramme. Cette méthode n'est pas la plus précise, cependant, confrontées au peu de
données disponibles sur le bassin étudié nous n'avons pas pu utiliser d'autre méthode. Cette
méthode a été développée à partir de l'analyse de données collectées dans de petits bassins
versants agricoles. L'hydrogramme est caractérisé par un temps de retard : lag time qui
correspond au temps qui s'écoule entre le barycentre des précipitations et le pic de débit y
résultant. Des études ont montré que dans la plupart des cas le temps de retard pouvait être
approximé en prenant 60% du temps de concentration. Nous avons donc utilisé cette méthode
pour calculer le temps de retard égal à 34,6 min.

1.2 Modèle de pertes : Deficit & constant

Nous avons choisi ce modèle car c’est celui qui correspond le mieux à notre bassin versant étant
donné les caractéristiques du sol dont nous disposons. Cette méthode assimile le sol du bassin
versant à une unique couche caractérisée par :

• la capacité de rétention en eau (max storage en mm)


• la vitesse d’infiltration de l’eau (constant rate mm/h) lorsque la capacité maximum de stockage
de l’eau dans le sol est atteinte.
• les conditions initiales du sol : la quantité d’eau présente dans le sol en début de simulation.
• le pourcentage de zones imperméables, qui dans notre cas a été négligé car nous n'avons pas
pu obtenir ce type de données.
La capacité de rétention en eau du sol peut être calculée en multipliant la porosité du sol par sa
profondeur. A l'aide de recherches bibliographiques sur la nature des sols de notre bassin
versant nous avons pu estimer porosité et profondeur, et calculer la capacité de rétention
maximum à 135 mm. Les conditions initiales concernant la quantité d'eau présente dans le sol
ont été estimées arbitrairement en prenant 40% de la capacité de rétention en eau maximale,
soit 50 mm. N'ayant aucune donnée disponible sur les vitesses d'infiltration de l'eau dans le sol,
nous avons effectué plusieurs simulations avec différentes valeurs. Nous avons ensuite comparé
les hydrogrammes ainsi obtenus à l'hydrogramme calculé à l'aide des statistiques pour l'année
2005. Lorsque l'on entre une faible vitesse d'infiltration dans le modèle, 0,2 mm/h, on favorise
le ruissellement et on retrouve, lors de fortes pluies et/ou de la fonte des neiges, des pics de
débit beaucoup plus importants que ceux calculés avec les données statistiques. A l'inverse,
lorsque l'on entre une plus forte vitesse d'infiltration 0,8mm/h, les pics de débits lors des fortes
pluies sont très proches des données statistiques. Cependant, en dehors des événements
pluvieux, le débit est bien en dessous des données statistiques. Nous avons donc choisi une
vitesse d'infiltration intermédiaire de 0,5mm/h qui donne un hydrogramme se rapprochant en
moyenne le plus de l'hydrogramme statistique.

1.3 Modèle d’écoulement souterrain

Baseflow monthly average Sans « Baseflow », les débits calculés répondent aux données de
pluie. Donc, quand il ne pleut pas, le logiciel donne une valeur de débit nulle. Pourtant, le
ruisseau étant pérenne, on a toujours un débit de base, correspondant aux nappes souterraines
dont la surface libre est au-dessus du niveau du sol à l’endroit du lit de la rivière. Il peut aussi
correspondre à une source souterraine. Comme nous n’avons aucune information historique sur
ce phénomène, il nous faut extrapoler des valeurs mensuelles de « baseflow ». Nous nous
appuyons pour cela sur l ‘étude statistique en prenant les valeurs minimales observées
chaque Baseflow monthly average Sans « Baseflow », les débits calculés répondent aux
données de pluie. Donc, quand il ne pleut pas, le logiciel donne une valeur de débit nulle.
Pourtant, le ruisseau étant pérenne, on a toujours un débit de base, correspondant aux nappes
souterraines dont la surface libre est au-dessus du niveau du sol à l’endroit du lit de la rivière.
Il peut aussi correspondre à une source souterraine. Comme nous n’avons aucune information
historique sur ce phénomène, il nous faut extrapoler des valeurs mensuelles de « baseflow ».
Nous nous appuyons pour cela sur l ‘étude statistique en prenant les valeurs minimales
observées chaque mois.

2 Paramètres spécifiques à l’étude

2.1 Evapotranspiration

L’évapotranspiration est une donnée importante à prendre en compte, en effet, la quasi-totalité


de notre bassin versant présente un couvert végétal. Forêt de hêtre en fond de vallée, lande en
surplomb, et pelouse en haute altitude, ces végétaux jouent un rôle non négligeable sur
l’infiltration de la pluie dans les sols ; cumulées sur l’année l’évapotranspiration s’élève à plus
de 600mm soit 2/3 des précipitations annuelles. Comme nous disposons de données
d'évapotranspiration, nous pouvons utiliser la méthode des moyennes mensuelles afin d'inclure
les effets de l'évapotranspiration dans notre hydrogramme.

2.2 La fonte des neiges

Les deux ruisseaux étudiés sont dans les Pyrénées et prennent leurs sources au alentour de
1700m ??. A cette altitude la neige est présente en hiver, et va donc avoir une influence sur
l’hydrogramme. Les précipitations neigeuses ont un effet à retardement sur le débit des
ruisseaux de montagne, en effet c’est lors de la fonte des neiges que le débit va augmenter et
non leur de la tomber de la neige. Cet apport d’eau du à la fonte des neiges est non négligeable
et il caractérise, entre autre, le régime montagneux. Un bon modèle de simulation doit donc
prendre en compte la fonte des neiges. HEC-HMS propose une modélisation de la fonte des
neiges en intégrant la variation de température au cours de l’année, les caractéristiques
thermodynamiques de la neige et en étudiant une année hydrologique du 1er septembre au 31
août.

Des valeurs seuils


La modélisation de la fonte des neiges nécessite, dans un premier temps de fixer des seuils
limites de température au delà desquelles la neige tombe, fond…Nous avons choisi ses seuils
en fonction de recherches bibliographique et des indications proposé dans l'aide d'HEC HMS.

• Px : température au-dessous de laquelle la pluie tombe sous forme de neige. Fixé à 1°C
• Base Temp : La température au dessus de laquelle le neige fond. Fixé à 1°C
• Wet meltrate : La vitesse de fonte de la neige quand il pleut. Fixé à 2mm
• Rain rate limit : Quantité de pluie limite en dessous de laquelle on ne prend pas en compte la
fonte des neiges. Fixé à 1mm/h.
• Ati meltrate : intervalle de temps entre les pluies, souvent choisi à 0,98.
• Cold Limit : en général fixée à 20 mm/jr
• ATI-Coldrate coefficient : en général fixé à 0,84
• Water capacity: quantité maximum d'eau que la neige peut retenir avant qu'elle ne s'écoule,
en général fixée à 4%.

Un modèle de vitesse de fonte des neiges


Afin d’évaluer la fonte des neiges, nous avons également paramétré un modèle de vitesse de
fonte des neiges en fonction de la température, à l’aide de la fonction Paired data. Pour se faire,
nous avons du effectuer une recherche bibliographique afin de trouver un modèle de fonte des
neiges. Plusieurs études ont été réalisées sur ce sujet, comprenant différents paramètres comme
la température, les radiations solaires, le vent... Nous avons retenu un modèle adapté à notre
situation de bassin versant en zone montagneuse, dénommé Temperature index method:
M=Mf (Ta-To)
• M = quantité de neige fondue par jour en mm/jr
• Mf = facteur degrés jour en mm/degré/jr en général compris entre 2 et 7
• Ta = Température de l'air en degré °C
• To = Valeur seuil de température au-dessus de laquelle la neige fond en général 0°

Nous avons effectué différentes simulations afin de trouver le coefficient de fonte Mf le plus
approprié. Après observation et comparaison il s'est avéré que le coefficient de 2 était le plus
adapté à notre situation. Afin de simuler la fonte des neiges nous avons également du effectuer
le découpage de notre bassin versant en cinq zones d’altitudes équivalentes entre 1134 m et
1899m. A partir des valeurs présentées ci-dessus et des valeurs de températures issues de nos
données météo, le logiciel évalue la fonte des neiges et le prend en compte dans le calcul du
débit. Cependant nous disposions de données de températures quotidiennes calculées en faisant
la moyenne du maximum et du minimum sur la journée. Ces valeurs ne prennent donc pas en
compte les forts écarts de température entre le jour et la nuit, notamment au printemps. Cela
peut fausser nos résultats.
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Résultats
La Figure ci-dessous présente les résultats obtenus à l’aide de l’étude statistique ainsi que les
résultats simulés avec HEC-HMS sans le modèle de fonte des neiges. Il est facile d’observer
une bonne corrélation des pics de débits entre juillet et fin novembre. La neige ne rentrant pas
en compte, le modèle réagit bien aux différents évènements pluvieux. Toutes fois les pics sont
plutôt élevés. Nous pouvons mettre en cause le modèle d’une unique couche de sol.
L’infiltration devrait pouvoir être mieux modélisée avec des détails géologiques plus précis.
Nous pouvons aussi penser que la méthode statistique atténue un peu la valeur des maxima. Par
contre, le début de l’hydrogramme, comme attendu, ne correspond pas à la réalité. En effet,
sans le modèle de fonte des neiges, la simulation réagit aux pluies directement à la place de se
créer un « réservoir » de neige qui fondra au printemps. Pour ce qui est de la période autour du
mois de mai, quelques pics sont assez représentatifs mais plusieurs sont sous-estimés. Nous
retrouvons encore une fois la limite du logiciel sans le modèle de fonte des neiges.

Le modèle expliqué précédemment est paramétré dans HEC-HMS. Nous pouvons rappeler que nous étudions à
présent l’hydrogramme sur une année hydrologique, c’est à dire du 1er septembre 2004 jusqu’au 31 août 2005.
Comme cela, nous sommes sures qu’il n’y a pas de neige au départ de la simulation. La figure ci-dessous nous
montre l’amélioration du modèle par rapport au précédent. Les problèmes rencontrés de novembre en mars sont
complètement effacés. En effet, ce modèle prend bien en compte la tombée de la neige à la place de la pluie. On
reproduit la variation de débit à l’identique. Les pics sont bien reproduits par contre leur intensité est atténuée à
la fin du printemps. Le débit moyen annuel du Sioué est donc inférieur à celui estimé grâce à l'outil statistique.

Il serait intéressant, pour une plus grande précision de la variation du débit, d'utiliser le modèle de fonte des
neiges avec des relevés de température horaire.
Personnes contactées:

Jacques CHORDA (chercheur à l'IMFT)


Denis Dartus (chercheur à l'IMFT)
Marixtu GUIRESSE (chercheur à l'ENSAT)
Marie-Madeleine MAUBOURGUET (chercheur à l'IMFT)

Philippe DUCHEVET (ingénieur ESTEBE)


Denis MOSNIER (Hydraulicien EDF)

Reférences:

Données et cartes

Banque Hydro, EDF, station de l’Artigue, 20/10/2006


http://www.hydro.eaufrance.fr/Traitement/Synthese.php?StaCode=O1115010
Base Sandre : precipitation gage information, 01/10/2006
http://sandre.eaufrance.fr/geoviewer/index.php
http://sandre.eaufrance.fr/REF/PLUVIO/09024004
Cartes géologiques du Bureau de Recherche Géologique et Minier (BRGM, 2002):
Vicdessos (1/50000)
Conseil régional de l’Ariège, cartes géologiques, 20/10/2006
http://www.cg09.fr/v2/index_service.asp#
Institut géographique national français, IGN: 01/10/06
http://www.geoportail.fr/index.php?event=DisplayCartoVisu&url_insert=454c8017cd9addec
9f7d2e88aa8ee6ae
METEOFRANCE, La Climathèque
http://climatheque.meteo.fr/okapi/accueil/okapiWeb/index.jsp
Bibliographie

British hydropower association, “Mini-hydro: a step-by-step guide”, 2006


V.Te.CHOW, D.R.MAIDMENT, L.W.MAYS, « Applied hydrology », 1998
G. DEGOUTTE, Comités français des grands barrages, « Petits barrages »
Cemagref edition 2002
HEC-HMS, Hydrologic Modeling System, 23/11/2006;
http://www.hec.usace.army.mil/software/hec-hms/
HydroCAD, Understanding hydrology, 23/11/2006;
http://www.hydrocad.net/6166b.htm
International Glossary of Hydrology;
http://www.cig.ensmp.fr/~hubert/glu/EN/GF0872EN.HTM
Upper Mississippi River System Flow Frequency Study, Hydrology and
Hydraulics, nov 2003
Wikipedia
http://en.wikipedia.org/wiki/Drainage_basin 25/11/2006

Logiciels

Arcgis®: Systeme d'Information Géographique: ArcMap, ArcCatalogue, ArcView


Hec-HMS®: Hydrologic Engineering Center’s Hydrologic Modeling System: US
Army corps of engineers.

Correctif de l'avant-projet
Après nous être longuement entretenus avec M. Denis Mosnier, ingénieur à EDF ayant une
forte expérience dans le domaine de l'implantation de micro-centrale hydraulique, nous avons
décidé de concentrer notre travail sur les deux premières parties de l'avant projet, c'est à dire le
dimensionnement des installations de la micro-centrale.
Nous abandonnons donc l'étude numérique des effets d'une grille de protection des installations
sur la puissance développée par la micro-centrale.

Les installations de la micro-centrale que nous cherchons à dimensionner comprennent le


barrage de dérivation (nécessaire pour collecter la majeure partie du débit du cours d'eau), la
prise d'eau et la chambre d'eau (constituant le réservoir d'eau), la conduite forcée (amenant l'eau
jusqu'à la turbine) ainsi que la turbine nécessaire à la production de l'énergie mécanique. Ces
études s'effectueront sur la base des résultats obtenus par le binôme responsable de l'évaluation
des ressources en eau disponibles.

Ces choix permettront finalement d'estimer l'énergie électrique produite par la centrale au cours
de l'année, afin de permettre au groupe responsable de l'étude financière d'estimer la viabilité
du projet.

Tout au long de cette étude, nous nous attacherons aux deux configurations suivantes :
- Configuration 1 : seul le ruisseau du Siouré est exploité.
- Configuration 2 : le ruisseau du Moulin est dévié dans le Siouré.

Présentation du projet et de l'étude d'impact


Notre projet consiste à installer une microcentrale hydroélectrique sur la commune d'Orus,
village situé dans la vallée de Vicdessos, en Ariège (09). Cette petite centrale hydroélectrique
(PCH) utiliserait l'eau de un ou deux cours d'eau, le Ruisseau du Moulin et le Siouré.

L'installation d'une microcentrale sur un cours d'eau entraîne de nombreuses modifications


du milieu naturel, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la faune et la flore. Les
objectifs de notre travail seront donc tout d'abord d'étudier les différents impacts
environnementaux de la microcentrale et ensuite de proposer des mesures afin de réduire ou
supprimer les dommages du projet sur le milieu naturel. Notre étude sera avant tout un travail
de recueil de données ainsi que leur analyse.

"L'étude d'impact est une identification et une analyse des effets positifs et négatifs d'un
projet sur l'environnement, le cadre de vie et la santé" ADEME.

Instaurée pour la première foi par la loi sur la protection de la nature en 1976, l'étude d'impact
est un instrument essentiel pour la protection de l'environnement.

L'étude d'impact est insérée dans le dossier de demande d'autorisation et synthétise les études
environnementales qui pourront être utiles pour le Maitre d'Ouvrage, les techniciens...

Dans le Code de l'environnement, partie législative, l'étude d'impact est présentée dans les
articles:

-L.122-1 : objectif de l'étude d'impact, insertion dans les procédures.

-L.122-2 : conséquences de l'absence d'étude d'impact.

-L.122-3 : contenu de l'étude d'impact, lien avec les enquêtes publiques, etc...

Les projets de PCH dont la puissance maximale brute dépasse 500 kW sont soumis à l'étude
d'impact, et à la notice d'impact dans le cas contraire. D'après les données qui nous ont été
fournies par les autres membres du projet, la puissance dépassera les 500 kW. Compte tenu du
temps et des moyens dont nous disposons, nous ne pouvons pas réaliser une véritable étude
d'impact. Nous avons donc essayé de faire un travail le plus complet possible et qui se rapproche
au mieux du contenu d'une étude d'impact.

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Plan de l'étude d'impact


Le milieu : constat de l'existant

I- Le milieu physique

A- Description des bassins versants


B- Contexte géologique général

C- Contexte climatique

D- Hydrologie des cours d'eau

II- Les cours d'eau

A- Caractéristiques morphologiques et morphodynamiques

B- Physico-chimie des eaux

C- Macrophytes en milieu courant

D- Invertébrés benthiques

E- Faune piscicole

F- Protection des cours d'eau, aspects réglementaires

III- Faune et flore terrestres

A- Végétation

B- Faune

C- Espaces naturels protégés ou présentant un intérêt écologique

IV- Contexte socio-économique

A- Grands traits de la socio-économie locale

B- Usages et activités liés à l'eau

C- Autres usages et activités

D- Paysage et patrimoine

E- Environnement sonore

V- Incidences de la phase de construction des ouvrages

A- Construction de chemins d'accès

B- Circulation des engins

C- Construction des ouvrages


Mesures compensatoires

I- Débits réservés

II- Installation de passes à poissons

Poursuite de notre travail

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Etude d'impact
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Bilan de l'étude
Avec le temps et les moyens dont nous avons disposé nous ne pouvions réaliser une véritable
étude d'impact. Nous avons donc tenté d'en réaliser une la plus complète possible, afin
de détecter un quelconque problème réglementaire et environnemental majeur remettant
totalement en cause le projet.

Il est apparu que le site est assez remarquable par la forte présemption de la présence d'espèces
endémiques (Euprocte et Desman) sur le Ruisseau du Moulin et le Siouré.
L'eau des deux rivières est supposée de très bonne qualité, mais le débit déjà faible risque de
devenir un gros filet d'eau avec les dérivations. Les populations d'invertébrés benthiques riquent
de chuter, ainsi que les truites, l'Euprocte et le Desman à cause de la diminution de leur milieu
et du stock de nourriture.
C'est pour cette raison que l'AAPPMA "La truite du Montcalm", qui alevine actuellement les
deux ruiseaux, risque très probablement de s'opposer à ce projet.
A priori, Il n'y a pas d'autres antagonismes que celui avec les pêcheurs.

La seule contrainte réglementaire sur le site à l'heure actuelle est la classification en ZNIEFF
de type 2. Cela n'empêche pas de réaliser le projet mais suppose une plus grande vigilance quant
à son intégration dans le milieu. Par contre si le site passe en ZNIEFF de type 1 come nous l'a
communiqué l'Association des naturalistes Ariégeois, cela entraînerai alors une interdiction de
construire tout type d'ouvrages.

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Bibliographie
Fiche n°13 ADEME, L'ETUDE D'IMPACT

'Etude d'impact sur la chute de Pradières', ENSAT.

http://www.cemagref.fr/informations/DossiersThematiques/AmenagementVieAquatique/Enje
u.htm

http://www.midi-pyrenees.ecologie.gouv.fr/impact/impact_etude.asp

http://www.brgm.fr/

http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/page_accueil.paccueil

http://pyrene.free.fr/proteger/nature/conservatoire.html

http://natura2000.environnement.gouv.fr/

http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/l28076.htm

http://www.ariegenature.org/patrimoine-euprocte-des-pyrenees--84-571.html

http://www.ariegenature.org/patrimoine-desman-des-pyrenees--78-535.html

http://sandre.eaufrance.fr/

http://www.geoportail.fr/

http://www.balades-pyrenees.com/gr_ariegeois.htm

www.legifrance.gouv.fr

http://data.eau-adour-garonne.fr

Présentation du projet et de l'étude d'impact


Notre projet consiste à installer une microcentrale hydroélectrique sur la commune d'Orus,
village situé dans la vallée de Vicdessos, en Ariège (09). Cette petite centrale hydroélectrique
(PCH) utiliserait l'eau de un ou deux cours d'eau, le Ruisseau du Moulin et le Siouré.

L'installation d'une microcentrale sur un cours d'eau entraîne de nombreuses modifications


du milieu naturel, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la faune et la flore. Les
objectifs de notre travail seront donc tout d'abord d'étudier les différents impacts
environnementaux de la microcentrale et ensuite de proposer des mesures afin de réduire ou
supprimer les dommages du projet sur le milieu naturel. Notre étude sera avant tout un travail
de recueil de données ainsi que leur analyse.
"L'étude d'impact est une identification et une analyse des effets positifs et négatifs d'un
projet sur l'environnement, le cadre de vie et la santé" ADEME.

Instaurée pour la première foi par la loi sur la protection de la nature en 1976, l'étude d'impact
est un instrument essentiel pour la protection de l'environnement.

L'étude d'impact est insérée dans le dossier de demande d'autorisation et synthétise les études
environnementales qui pourront être utiles pour le Maitre d'Ouvrage, les techniciens...

Dans le Code de l'environnement, partie législative, l'étude d'impact est présentée dans les
articles:

-L.122-1 : objectif de l'étude d'impact, insertion dans les procédures.

-L.122-2 : conséquences de l'absence d'étude d'impact.

-L.122-3 : contenu de l'étude d'impact, lien avec les enquêtes publiques, etc...

Les projets de PCH dont la puissance maximale brute dépasse 500 kW sont soumis à l'étude
d'impact, et à la notice d'impact dans le cas contraire. D'après les données qui nous ont été
fournies par les autres membres du projet, la puissance dépassera les 500 kW. Compte tenu du
temps et des moyens dont nous disposons, nous ne pouvons pas réaliser une véritable étude
d'impact. Nous avons donc essayé de faire un travail le plus complet possible et qui se rapproche
au mieux du contenu d'une étude d'impact.

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Plan de l'étude d'impact


Le milieu : constat de l'existant

I- Le milieu physique

A- Description des bassins versants

B- Contexte géologique général

C- Contexte climatique

D- Hydrologie des cours d'eau

II- Les cours d'eau

A- Caractéristiques morphologiques et morphodynamiques

B- Physico-chimie des eaux


C- Macrophytes en milieu courant

D- Invertébrés benthiques

E- Faune piscicole

F- Protection des cours d'eau, aspects réglementaires

III- Faune et flore terrestres

A- Végétation

B- Faune

C- Espaces naturels protégés ou présentant un intérêt écologique

IV- Contexte socio-économique

A- Grands traits de la socio-économie locale

B- Usages et activités liés à l'eau

C- Autres usages et activités

D- Paysage et patrimoine

E- Environnement sonore

V- Incidences de la phase de construction des ouvrages

A- Construction de chemins d'accès

B- Circulation des engins

C- Construction des ouvrages

Mesures compensatoires

I- Débits réservés

II- Installation de passes à poissons

Poursuite de notre travail

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Etude d'impact
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Bilan de l'étude
Avec le temps et les moyens dont nous avons disposé nous ne pouvions réaliser une véritable
étude d'impact. Nous avons donc tenté d'en réaliser une la plus complète possible, afin
de détecter un quelconque problème réglementaire et environnemental majeur remettant
totalement en cause le projet.

Il est apparu que le site est assez remarquable par la forte présemption de la présence d'espèces
endémiques (Euprocte et Desman) sur le Ruisseau du Moulin et le Siouré.
L'eau des deux rivières est supposée de très bonne qualité, mais le débit déjà faible risque de
devenir un gros filet d'eau avec les dérivations. Les populations d'invertébrés benthiques riquent
de chuter, ainsi que les truites, l'Euprocte et le Desman à cause de la diminution de leur milieu
et du stock de nourriture.
C'est pour cette raison que l'AAPPMA "La truite du Montcalm", qui alevine actuellement les
deux ruiseaux, risque très probablement de s'opposer à ce projet.
A priori, Il n'y a pas d'autres antagonismes que celui avec les pêcheurs.

La seule contrainte réglementaire sur le site à l'heure actuelle est la classification en ZNIEFF
de type 2. Cela n'empêche pas de réaliser le projet mais suppose une plus grande vigilance quant
à son intégration dans le milieu. Par contre si le site passe en ZNIEFF de type 1 come nous l'a
communiqué l'Association des naturalistes Ariégeois, cela entraînerai alors une interdiction de
construire tout type d'ouvrages.

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Bibliographie
Fiche n°13 ADEME, L'ETUDE D'IMPACT

'Etude d'impact sur la chute de Pradières', ENSAT.

http://www.cemagref.fr/informations/DossiersThematiques/AmenagementVieAquatique/Enje
u.htm

http://www.midi-pyrenees.ecologie.gouv.fr/impact/impact_etude.asp

http://www.brgm.fr/
http://www.recensement.insee.fr/RP99/rp99/page_accueil.paccueil

http://pyrene.free.fr/proteger/nature/conservatoire.html

http://natura2000.environnement.gouv.fr/

http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/l28076.htm

http://www.ariegenature.org/patrimoine-euprocte-des-pyrenees--84-571.html

http://www.ariegenature.org/patrimoine-desman-des-pyrenees--78-535.html

http://sandre.eaufrance.fr/

http://www.geoportail.fr/

http://www.balades-pyrenees.com/gr_ariegeois.htm

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PRESENTATION DE L'ETUDE
FINANCIERE
Analyse économique du projet
Dans le cadre de ce projet, nous allons nous intéresser à l'analyse de la rentabilité économique
de l'installation d'une micro-centrale hydroélectrique qui exploiterait la ressource hydrique des
ruisseaux du Siouré et du Moulin, tous deux affluents du Vicdessos, en Ariège.

Objectifs de cette étude

L'objectif est de déterminer la viabilité économique de ce projet. Pour cela, il s'agit de définir
laquelle des configurations étudiées dans la partie choix des ouvrages, sera la plus intéressante
pour des retombées financières rapides et sûres.

Rappels des objectifs de rentabilité

Un tel projet, s'il est porté par une communauté de communes, devra répondre à certains
impératifs d'ordre financier. L'investissement initial entièrement emprunté devra être
totalement remboursé (prêt + intérêts) par les recettes issues de la vente de l'énergie produite.
C'est-à-dire que durant les premières années (une période d'environ 20 ans serait un temps de
retour de l'investissement intéressant) les recettes ne serviront qu'à rembourser l'emprunt, et ce
n'est qu'après cette période que l'exploitant aurait des retombées financières positives.

Méthode
Ce travail s'est fait en deux temps:

 la première étape correspond à la description des différents coûts à prendre en


compte répartis entre les coûts de l'investissement initial, et les charges d'exploitation
annuelles.

 l'étape suivante permet de déterminer le temps de retour de l'investissement, la


valeur actuelle nette du projet, le taux de rentabilité. Ces critères nous ont permis
de trancher entre les différentes configurations envisagées, et les risques relatifs à cet
investissement ont été étudiés.

Outils

Un modèle créé sous excel et analysant des indicateurs économiques comme la VAN et le
TRI a été développé. Les résultats obtenus ont été comparés avec ceux issus du logiciel
RETScreen, connu des professionnels du domaine.

Les risques d'un tel investissement étant certains, notamment du fait de l'irrégularité de la
ressource hydraulique, il est nécessaire de considérer ces résultats avec prudence. Pour cela,
les principaux risques ont été déterminés et leur influence sur le projet a été étudier grâce au
logiciel RETScreen.

Les bases des notions d'économie d'un projet mentionnées rapidement ci-dessus sont
expliquées plus bas.

Quelques notions d'analyse financière


L'étude de la rentabilité de ce projet nécessite plusieurs notions d'économie. Voici quelques
explications et définitions pour les critères qui nous ont permis de déterminer l'installation la
plus appropriée aux buts financiers de ce projet.

Qu'est-ce qu'un investissement ?

Un investissement est une dépense I en t=0 qui engendre des flux nets positifs Ft entre t=1 et
t=n.
Source : http://www.cerna.ensmp.fr/Enseignement/CoursInitiationEco/3-
EntrepriseInvestisement.pdf

Pierre-Noël Giraud / Ecole des Mines / Cours d'initiation à l'Economie

Dans notre étude, l'investissement de départ représente la somme des différents coûts de
construction de la centrale (installation électrique, conduite forcée, local ...) que nous avons
détaillée dans la partie COÛTS.

Notion d'actualisation

L'actualisation est le calcul qui sert à ramener à une même base des flux financiers non
directement comparables. En effet, ces flux se produisant à des dates différentes, ils ne
représentent pas la même valeur monétaire, ils doivent alors être actualisés avant de pouvoir
les comparer et d'effectuer sur eux des opérations arithmétiques (wikipédia).

Pour simplifier, la notion d'actualisation s'appuie sur l'idée que la valeur d'un euro aujourd'hui
n'est pas la même que celle d' un euro dans trois ans.

Actualiser la valeur de flux ou de revenus se produisant à des dates différentes dans le temps
consiste à calculer leur valeur à une date donnée à l'aide d'un taux d'actualisation. Les valeurs
obtenues sont appelées valeurs présentes ou valeurs actualisées.

 VA(F) représente la valeur actualisée du flux,


 F est le montant du flux à l'époque où il sera disponible,
 t est le taux d'actualisation ou son cas particulier, le taux actuariel,
 x est le temps, exprimé en nombre d'années, de la date d'actualisation à la date du flux.

http://www.decformations.com/controle_gestion/van.php

L'actualisation permet donc de calculer la valeur actuelle (en t=0) d'un flux monétaire futur,
recevable en t.

La valeur actuelle nette

Définition : la Valeur Actuelle Nette (VAN) est la différence entre la Capacité


d'Autofinancement actualisée générée par un investissement et le montant initial de
l'investissement. On la calcule de la manière suivante:

où N représente le nombre d'années pour lequel est calculée la VAN, et I l'investissement


initial.

Cette valeur repose donc sur la connaissance de la Capacité d'Autofinancement (CAF). Celle-
ci se calcule en faisant la différence entre les produits encaissables (recettes dans notre cas) et
les charges d'exploitation annuelles relatives à l'activité normale de l'usine (qui ne relève pas
des opérations de financement). A cela s'ajoute la Dotation aux Amortissements qui est
considérée de manière linéaire sur une durée de 40 ans (cette période correspondant au temps
de fonctionnement prévisionnel de l'installation).

La VAN est calculée pour une période donnée depuis l'année de commencement du projet
(investissement). Ce dernier est considéré comme bénéficiaire sur la période considérée
lorsque la valeur actuelle nette devient positive. Une VAN égale à zéro signifie, alors, que le
projet étudié permet de rembourser et de rémunérer le capital investi mais ne laisse pas de
surplus à l'entreprise, donc qu'il n'accroît pas sa valeur.

Lorsque la valeur actuelle est positive, elle représente le surplus monétaire actualisé que
l'entreprise espère dégager de la série des revenus futurs, surplus qui correspond à la
valorisation supplémentaire de l'entreprise.
La valeur actuelle nette sert tant de :

 Critère de rejet : tout projet, considéré isolément, dont la VAN est nulle ou négative,
est rejeté.
 Critère de sélection : entre deux projets concurrents, on retient celui dont la VAN est
supérieur.

Le taux de rentabilité interne

Le taux de rentabilité interne (TRI ou TIR) est le taux d'actualisation pour lequel le cumul des
capacités d'autofinancement égale le capital investi, en d'autres termes lorsque la valeur
actuelle nette s'annule. La valeur actuelle nette d'un projet diminue au fur et à mesure que le
taux d'actualisation s'élève.

C'est donc le taux i pour lequel il y a équivalence entre :

 le capital investi d'une part,


 la somme des flux de trésorerie prévisionnelle, d'autre part, actualisés au taux i.

Le TRI est aussi, et surtout, le coût maximum des capitaux que le projet pourrait supporter : à
ce moment là, les capitaux empruntés étant d'un coût égal à la rentabilité économique du
projet.

Le TRI est un outil de décision à l'investissement. Un projet d'investissement ne sera


généralement retenu que si son TRI prévisible est suffisamment supérieur au taux bancaire,
pour tenir compte notamment de la prime de risque propre au type de projet. Plus simplement,
un projet, pour être rentable, doit avoir un taux de rentabilité interne supérieur au coût des
capitaux.

Si le TRI est inférieur au taux d'actualisation ou au taux de rentabilité accepter par le


promoteur, le projet sera refusé. Le taux de rentabilité interne représente théoriquement le
taux d'intérêt maximum auquel on pourrait accepter d'emprunter pour financer
l'investissement prévu.

Avantages de chaque méthode

La méthode de la Valeur Actuelle Nette (V.A.N.) permet de porter un jugement sur un projet
considéré isolement. Il sera rejeté si la V.A.N. est négative ou nulle. Il sera sélectionné (ou
plutôt présélectionné) si elle est positive.

Mais la seule considération de la V.A.N. ne permet de comparer deux projets concurrents que
si la mise de fonds initiale est identique. En effet, un chef d'entreprise qui aurait à choisir
entre deux projets à V.A.N. identique, mais se distinguant par une mise de fonds initiale
différente, retiendrait le projet requérant la mise de fonds la plus faible.

L'avantage du Taux de Rentabilité Interne provient du fait que :


- le Taux de Rentabilité Interne est, en quelque sorte, une donnée technique liée au projet
étudié et à lui seul, qui synthétise l'ensemble de ses caractéristiques (montant de
l'investissement, charges …)
- la Valeur Actuelle Nette fait intervenir, en plus des caractéristiques techniques du projet, une
donnée économique, le taux d'actualisation, qui procède souvent d'un choix plus ou moins
subjectif (il est fonction de l'inflation, du coût des dettes de l'entrepreneur, des risques du
marché,...)

Si on considère les projets isolément, les deux méthodes aboutissent à la même conclusion :
les projets dont le taux de rentabilité interne (T.R.I.) est supérieur au taux d'actualisation
choisi par le porteur du projet ont une valeur actualisée nette (VAN) positive et doivent être
retenus.

Si on considère plusieurs projets qui sont en compétition ou entre lesquels on cherche à


attribuer un ordre de priorité, l'application des deux méthodes peut conduire à des conclusions
différentes.

Références
Notions d'analyse financière :

http://www.cerna.ensmp.fr/Enseignement/CoursInitiationEco/3-EntrepriseInvestisement.pdf

http://www.encapafrica.org/SME/French%20materials/exercises%20handouts/SME-
CPHandout-CalcNPV_fr.pdf

http://www.refer.mg/cours/analyse-projet/mod3/chap4/valeur_nette_1.htm

Le site RetScreen :

www.retscreen.net/

Manuels d'utilisateur de RetScreen 1 et 2

Quelques ordre de grandeurs de prix :

http://www.idemu.org/eie/enr/eau/eau.htm

http://www.pienergies.com/fr/eau/projet.hydro/etude.mch.html

DETAIL DES COUTS ET RECETTES


Recueil des données
Afin d'obtenir des informations sur les différents coûts et recettes relatifs à l'installation et au
fonctionnement de la centrale, plusieurs professionnels de l'activité ont été contactés. D'autres
études de cas similaires ont été consultées pour assurer une certaine homogénéité et avoir des
éléments de comparaison. Ces études ne seront pas mentionnées comme références pour des
raisons de confidentialité.

Professionnels contactés

Mr Philippe DUCHEVET de la Société ESTEBE ELECTRIC http://www.estebe-


electric.com/

Mr Stéphan ALLINI de SERHY: http://monsite.wanadoo.fr/serhy/index.jhtml

Mairie de Vicdessos, gérant de la centrale du Sabanech.

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Estimation des différents coûts


Remarques générales

Tous les prix annoncés par la suite sont donnés HORS TAXES.

Les coûts d'investissement

Les professionnels contactés nous ont donné un premier ordre de grandeur pour
l'investissement total compris entre 1000 et 1500 € le kW installé. Cette fourchette nous
donnerait les estimations suivantes:

Configuration Borne inférieure Borne supérieure


1 ruisseau 1 500 000 € 2 250 000 €
2 ruisseaux 2 400 000 € 3 600 000 €

Pour le détail, nous avons considérer les catégories suivantes:

 Les achats fonciers

Ils correspondent aux terres que la communauté de communes devra acquérir pour
l'implantation de l'usine. L'espace occupé par le local et les différentes installations a été
approximé à partir de cartes au 25000ième.

 Le génie civil

Les éléments à prendre en compte pour ce type de frais sont : la prise d'eau au niveau du
ruisseau du Moulin, celle située sur le Siouré, et le local technique hors éléments. Ils
comprennent : le déboisement, le terrassement, les matériaux, l'acheminement des engins ainsi
que la réalisation de chemins d'accès.

Pour ces estimations, des prix globaux surestimés ont été choisis en comparaison avec d'autres
études consultées.
 Les éléments de la centrale

Les prix unitaires des vannes et des dégrilleurs ont été choisis identiques dans chaque cas par
manque d'information. Toutefois, pour une étude plus détaillée, il serait nécessaire de
demander un devis précis à des constructeurs.

Le diamètre de la conduite forcée a été déterminé à partir de considérations économiques


présentées dans la partie concernant le choix des ouvrages. Ses dimensions (diamètre 500 mm
pour 1200 m de long) en font l'élément le plus coûteux. Pour indication, elle correspond à
environ 40% de l'investissement total dans le cas où seuls les débits du Siouré seraient
turbinés.

La conduite de liaison entre les deux ruisseaux, pour le cas où il serait plus intéressant
d'exploiter un débit plus important, mesure 1600 m de long. Elle représente elle aussi un
investissement considérable qu'il faudra compenser par des recettes supplémentaires
conséquentes.

 Les installations électriques

La combinaison des éléments installés dans le local pour la conversion de l'énergie est
présentée dans la partie traitant du raccordement au réseau. Les tarifs correspondants y sont
alors détaillés.

 Les études à envisager

Afin de prendre en compte les frais relatifs aux études à entreprendre si le projet est poursuivi,
nous avons considéré un pourcentage du coût total de l'investissement.

Les coûts d'exploitation

Les charges d'exploitation

Pour ces estimations nous nous sommes essentiellement basés sur les fichiers de comptabilité
de la mairie de Vicdessos, gérante de la centrale du Sabanech déjà exploitée depuis environ
trente ans.

 La maintenance

Un contrat de maintenance comme celui qui a été signé entre les exploitant de la centrale du
Sabanech et l'entreprise Estèbe Electric s'élève annuellement à environ 8000 €. Ce tarif
comprend les différentes interventions que peut nécessiter une telle installation, tant au niveau
de la surveillance journalière que opérations de maintenance exceptionnelles.

Il faut aussi compter un pourcentage du prix des éléments de l'usine pour prendre en compte
un entretien du fait de leur usure. La répartition choisie pour ces coûts est la suivante :

pourcentage du prix initial de l'élément


entretien période de retour (an)
considéré
turbine 15% 10
ouvrages génie civil 15% 30
générateur 80% 10

 Les assurances

Le prix du contrat d'assurance envisageable pour ce type de centrale a été copié des
informations fournies par la mairie de Vicdessos. Il correspond à un montant annuel de 15000
€. Cette formule prévoit des compensations pour la plupart des dommages matériels mais ne
prend pas en compte les pertes financières correspondant à un arrêt de fonctionnement de
l'usine. Ces conditions devront être précisées et négociées avec un assureur au moment de
l'avant projet.

 Les consommables, fournitures administratives, entretien des biens immobiliers, de la


ligne électrique, frais de télécommunication

Les consommables (huile...) représentait un budget d'environ 1000 € pour la centrale du


Sabanech pour les années 2004 et 2005. Nous nous sommes là aussi basés sur cette
information pour cette dépense.

De même, pour les autres montants, les informations de la centrale du Sabanech ont été
calquées.

 Les taxes d'exploitation

Les taxes professionnelles correspondent à ce que doit reverser une entreprise à la commune
sur laquelle elle est située. Ces impôts étant très variants d'une commune à l'autre et d'une
entreprise à l'autre (selon son statut principalement), il a été décidé de les considérer comme
un pourcentage fixe des recettes choisi à environ 25%. Cette valeur déterminée arbitrairement
permettra de maximiser les charges annuelles d'exploitation de façon à se placer du côté de la
sécurité.

Les taxes foncières ont elles aussi été estimées grâce au document de la comptabilité de la
Mairie de Vicdessos, et la valeur annuelle de ces charge e été fixée à 18000€

Les frais divers

Afin de se protéger de tout oubli, nous avons considéré une catégorie de coûts égale à 6% du
montant total des charges d'exploitation.

Les charges financières

Les annualités d'emprunt ont été calculées de manière à utiliser tous le résultat net de
l'exploitation de la centrale. C'est à dire qu'elles correspondent pour chaque configuration
étudiée à la différence entre les recettes issues de la revente de l'électricité produite et les
charges d'exploitation à laquelle on soustrait les dotations aux amortissements (à savoir :
l'investissement divisé par la durée de vie estimé de l'installation : 40ans).

Ce montant étant déterminé, nous avons calculé la durée du prêt nécessaire pour rembourser
l'investissement total. La communauté de communes n'aura donc, par ce choix, à avancer
aucun capital pour ce projet.
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Evaluation des recettes


Contexte énergétique

Jusqu'au 1er juillet 2007, la revente de l'électricité est conditionnée par l'obligation d'achat
imposée par l'Etat vis à vis d'EDF. Elle est fixée à un tarif défini par l'Etat dans un but de
promotion des sources d'énergies renouvelables. Après cette date, le marché de la distribution
de l'électricité sera ouvert et EDF n'aura plus le monopole de cette activité, comme c'est le cas
aujourd'hui. La France rejoindra alors ces voisins européens auxquels on pourra certainement
comparer la France très prochainement et ces obligations de rachat disparaîtront.

Aujourd'hui (avant juillet 2007), les producteurs qui ont signé un contrat de rachat avec EDF
peuvent vendre leur électricité de cette manière pendant 15 ans depuis la signature. Il n'y aura,
après cette durée, plus aucune obligation d'achat pour EDF. Le producteur aura alors le choix
de se tourner vers un autre distributeur qui pourra appliquer les prix de son choix. C'est un des
risque de notre projet : le rachat ne sera plus assuré de manière certaine. Cependant, la
situation actuelle des autres pays européens laisse tout de même espérer que les producteurs
d'électricité d'origine hydraulique trouvent toujours un acheteur.

Une première assurance réside dans le système des "Certificats Verts". Les différents
distributeurs d'électricité pour entrer sur le marché doivent garantir qu'une certaine proportion
de leur électricité soit "verte". Ce pourcentage, fixée par la loi, augmente au fil des années
pour atteindre un objectif politique fixé à long terme. Un système de contrôle attribue ces
Certificats Verts. On peut donc légitimement penser que pour les distributeurs, il sera
indispensable de posséder toujours plus de ces Certificats et donc ils représente une certaine
assurance pour le rachat de l'électricité des producteurs. Par contre, ils ne garantissent en rien
la stabilité des prix de rachat, ce qui réprésente une risque considérable pour notre projet.

Pour plus d'informations sur le système des "Certificats Verts":

http://ecorev.org/article.php3?id_article=419

http://www.electricite-verte.com/energie-et-developpement-durable/l-energie-
verte/electricite-verte-et-certificats-verts/

http://www.photeus.info/spip/article.php3?id_article=73

et quelques informations sur la mutation du marché énergétique :

http://www.brest-ouvert.net/article1150.html

Prix considérés
Etant donnée l'incertitude sur l'évolution des tarifs, nous avons choisi de travailler avec les
tarifs qui s'appliquent actuellement. Aujourd'hui, les exploitants de centrales hydroélctriques
ont signés des contrats de rachat avec EDF en choisissant entre 1prix, 2 prix (été/hiver) ou
même 5 prix pour le rachat. Ce choix se fait en fonction de la modulation prévue de la
production sur l'année ou des possibilités de stockage.

Dans notre cas (pas de stockage et un hydrogramme non-uniformément réparti dans l'année),
il était envisageable d'étudier le cas d'un contrat à 1 tarif ou à 2 tarifs.

Les prix appliqués aujourd'hui sont le plus souvent les suivants:

été hiver
contrat 1 tarif 0,05 €/kWh
contrat 2 tarifs 0,04 €/kWh 0,07 €/kWh

L'étude concernant le choix des ouvrages a déterminé les éléments mécaniques pour le tarif du
contrat simple (par rapport à notre hydrogramme, le choix d'un seul tarif maximisait le gain
financier). C'est donc le tarif à 0,05 €/kWh que a été retenu pour l'étude de la rentabilité du
projet.

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Des aides financières ?


De 2000 à 2006 L'ADEME et le Conseil Régional ont mis en place le programme PRELUDE
en Midi-Pyrénées (environ 35 Millions d'euros ...). Ce programme permettait (entre autres) le
financement des études de prédiagnostic des sites de minihydraulique, faites par des bureaux
d'études, pour le compte de collectivités ou de particuliers. La partie Prédiagnostic pourrait
alors être financée à 90% (Objectif de ce prédiagnostic : "Déterminer l'opportunité de
continuer à étudier la faisabilité d'un projet de la centrale hydroélectrique") . Cette
information ne nous a pas été confirmée par l'ADEME puisqu'elle nous demandait des
informations plus précises sur le porteur du projet qui n'est pas identifier à ce stade du projet.

De plus, il serait envisageable de faire financer l'installation de 2 équipements de jaugeage


(Sondes de mesure de niveau + centrale d'acquisition) par l'ADEME, installation
indispensable à toute poursuite des études pour ce projet.

Installation électrique
Voici le schéma de l'installation électrique.
La puissance électrique est fixée à 1500 kVA par la turbine.

En considérant cette gamme de puissance nous avons fait le choix d'utiliser une génératrice
asynchrone, technologie qui s'avère moins onéreuse et plus robuste. La génératrice produit de
l'énergie électrique à 400V. Cette tension doit être élevée afin de minimiser les pertes. Cela
permet également de se raccorder directement au réseau EDF en se branchant à la ligne HTA
(Haute Tension A, c'est à dire 20 000V). On choisit donc un transformateur 400 / 20 000 V.

La batterie de condensateur permet d'améliorer le facteur de puissance de l'installation


(approcher la valeur 1).

D'un point de vue sécurité 2 armoires sont prévues : le TGBT (Tableau Général Basse Tension)
et une cellule HTA. Le TGBT permet de protéger les éléments branchés sur la partie basse
tension : génératrice, condensateurs, électricité du bâtiment... La cellule HTA assure la
protection du transformateur et le comptage de puissance.

L'installation comprend également l'automatisme de démarrage de la génératrice.

Dans le calcul de la puissance fournie, on doit prendre en compte le rendement de chaque


élément. Pour cela, on peut s'aider du tableau suivant :
Génératrice Transformateur Protections et lignes
Rendement 96,5% 98,2% -
Perte 28 kW 14 kW 2 kW

Notons que 44 kW de pertes représentent d'une part un manque à gagner mais d'autre part un
sur coût. En effet, ces pertes sont transformées en chaleur, et cette chaleur doit être gérée et
évacuée par des dispositifs onéreux.
UTILISATION DU MODELE EXCEL
Présentation du modèle excel
Cet outil a été développé dans le but d'automatiser les calculs pour les différentes situations
que nous souhaitions étudier. Il permet de modifier les paramètres tels que le taux
d'actualisation, le taux d'emprunt, l'hydrogramme,...

Il s'agit d'un ensemble de feuilles reliées entre elles qui répertorient les différents prix cités sur
la page détails des coûts et recettes .

L' investissement, les productions mensuelles ainsi que les charges d'exploitation
correspondent aux entrées du modèle.

C'est à partir de ces informations que sont déterminés la Valeur Actuelle Nette, le Taux de
Rentabilité Interne, le temps de retour de l'investissement et le revenu généré par la vente de
l'électricité produite une fois l'emprunt totalement remboursé. Ces quatre critères ont été
analysés pour définir la configuration la plus rentable et des plages de risques induites par les
hypothèses précisées ci-après.

Le classeur excel ainsi que les macros utilisées sont disponibles sous le lien suivant.

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Hypothèses de calcul
Afin de simplifier les calculs et de manière à pouvoir maîtriser tous les paramètres du modèle,
plusieurs hypothèses ont été formulées.

La rentabilité du projet a été étudiée sur une période de 40 ans, considérée comme la durée de
vie d'une telle installation par les professionnels du domaine.

Les données d'entrée du modèle correspondent aux coûts retenus selon les conclusions des
parties précédentes (étude hydrologique, choix des ouvrages, raccordement au réseau,...).

La production annuelle a été estimée en considérant que l'usine fonctionnerait 24h/24. Ce


choix serait aussi à nuancer dans une étude avec des données horaires pour les débits. Ces
informations permettraient de déterminer les plages temporelles pour lesquelles il n'est plus
intéressant du point de vue du rendement de faire tourner la turbine. Avec ce choix, il a été
calculé un meilleur gain financier en considérant un contrat à tarif simple détaillé sur la page
détail des coûts.

Le taux d'actualisation a été fixé arbitrairement à 6%. Du fait de sa grande variabilité en


fonction de la conjecture économique dans laquelle le projet s'inscrit, ce paramètre pourra
faire l'objet d'une étude plus approfondie. Le manque de données du fait de l'état de faisabilité
de notre étude nous impose un choix fixe pour cette valeur.
En ce qui concerne l'emprunt, nous avons aussi considéré un taux d'emprunt de 6%. Ce
paramètre pourra lui aussi faire l'objet d'une étude de sensibilité, mais dans un souci de limiter
les scénarios à envisager, ce taux à lui aussi été fixé. D'autre part, la durée de l'emprunt à été
calculée de manière à annuler le résultat net pour les premières années. C'est à dire que nous
avons fait le choix de fixer le montant des annualités de manière à diminuer le plus possible la
durée de l'emprunt. La marge entre les recettes annuelles et les charges (incluant le montant
de l'annualité du remboursement) a été, sur les premières années de production, toute attribuée
au remboursement de l'emprunt ainsi qu'à celui des intérêts du prêt. La valeur de cette
annualité à été déterminée grâce à la fonction NPV d'excel qui retourne le nombre de
paiements d'un investissement à remboursements réguliers et à taux d'intérêt constant. Pour
une étude plus détaillée, il faudrait aussi envisager les cas d'un emprunt à remboursement
variable dans le temps.

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Les différents scénarios envisagés


Etant donnée la grande variabilité des résultats vis à vis de plusieurs paramètres du modèle,
seuls 3, ceux qui ont la plus grande influence, ont été considérés pour cette première étude.

Paramètres variants

Comme précisé ci-dessus, certains paramètres ont été fixés arbitrairement mais devraient faire
l'objet d'une étude plus détaillée. Il s'agit principalement du taux d'actualisation et du taux
d'emprunt. L'étude avec le logiciel RETScreen a permis de formuler des premières
conclusions vis à vis de l'influence, entre autres, du taux d'emprunt, et de la durée de
l'emprunt.

De manière à déterminer la sensibilité du projet par rapport aux autres paramètres variants,
nous avons mis en balance nos résultats concernant l'hydrogramme moyen journalier, le prix
total de l'investissement et le coût des charges annuelles.

Scénarios envisagés

Un premier cas de référence a été déterminé à partir des résultats de l'étude hydrologique et
du choix des éléments de l'installation pour les deux configurations (1 seul ruisseau et 2
ruisseaux reliés). Il correspond au cas d'une puissance installée déterminée dans la partie
choix des ouvrages et à l'hydrogramme de référence présentée sur la page d'estimation de la
ressource disponible.

Concernant le risque de manque d'eau, nous avons étudié un cas où l'hydrogramme présenté
dans la partie relative à la ressource exploitable aurait été sur-estimé. Un nouvel
hydrogramme amoindri de 20% a alors été considéré de manière à obtenir la production
annuelle d'une année plus sèche. Le cas où nous aurions sous-estimé l'hydrogramme a été
écarté pour se placer dans le sens de la sécurité.

De manière à se protéger de tout oubli coûteux, nous avons aussi considéré les cas où
l'investissement total aurait été sous-estimé de 50% puis 100% et les charges annuelles
correspondantes de 10%. Les deux majorations proposées pour l'investissement n'ont pas été
choisies au hasard : elles correspondent à des augmentations qui permettraient de se placer
dans la fourchette des 1000 à 1500€ pour 1 KW installé. Ce créneau nous avait été fourni à
titre d'exemple par les professionnels que nous avions contactés pour avoir un ordre de
grandeur du montant moyen de l'investissement à prévoir pour une micro-centrale.

Nous avons ainsi distingué les quatre situations suivantes:

Ces quatre cas sont précisés ci-après :

 Une situation de référence précisée plus haut :


1 ruisseau 2 ruisseaux
puissance installée (KW) 1 500 2 400
hydrogramme bien estimé - production annuelle (KWh) 3 905 900 6 470 900
investissement total bien estimé (€) 941 350 1 477 470
charges annuelles correspondantes bien estimées (€) 110 000 145 720

Dans ce cas, les coûts des investissements relatifs aux deux configurations étudiées sont bas
par rapport à la fourchette de prix précisée plus haut. Cela correspondrait respectivement à
environ 630 €/kW installé et 610 €/kW installé pour les configurations à 1 puis 2 ruisseaux.

 Une situation intermédiaire 1/2 :


1 ruisseau 2 ruisseaux
puissance installée (KW) 1 500 2 400
hydrogramme bien estimé - production annuelle (KWh) 3 905 900 6 470 900
investissement total + 50 % (€) 1 412 000 2 216 200
charges annuelles correspondantes +10 % (€) 123 600 164 900

Cette situation permet d'augmenter les coûts au kW installé à respectivement 950 €/kW et 915
€/kW pour les installations à 1 puis 2 ruisseaux.

 Une situation intermédiaire 2/2 :


1 ruisseau 2 ruisseaux
puissance installée (KW) 1 500 2 400
hydrogramme bien estimé - production annuelle (KWh) 3 905 900 6 470 900
investissement total + 100 % (€) 1 882 700 2 954 940
charges annuelles correspondantes +10 % (€) 126 500 169 400

Enfin, en multipliant par 2 le tarif obtenu dans le cas de référence, les coûts d'investissements
sont compris dans la fourchette des ordre de grandeurs. Nous avons alors respectivement 1265
€/kW et 1220 €/kW pour une usine exploitant les débits d'un puis deux ruisseaux.

 Une situation pessimiste :


1 ruisseau 2 ruisseaux
puissance installée (KW) 1 500 2 400
hydrogramme bien estimé - 20% - production annuelle (KWh) 2 757 800 4 598 000
investissement total + 50 % (€) 1 412 000 2 216 200
charges annuelles correspondantes +10 % (€) 123 600 163 900

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Utilisation du programme sur le cas de référence


Nous avons choisi de ne développer ici que le cas de référence par souci de concision, les
résultats et conclusion relatives aux autres cas traités étant présentés sur la page résultats.

Remarque sur la mise en place du calcul

Pour ce calcul ainsi que pour les autres cas étudiés, nous avons considéré que toutes les
années seraient identiques : c'est-à-dire que nous avons appliqué pour chacune des 40 années
d'exploitation de la centrale, les mêmes recettes annuelles, ainsi que les mêmes charges
d'exploitation. Dans une situation réelle, les recettes seraient évidemment variantes en
fonction de l'hydrogramme de chaque année. Toutefois, notre étude ayant porté sur des débits
moyennés sur 10 ans, cela pourrait nuancer l'influence de ce paramètre. Encore une fois, pour
des résultats plus sûres et plus précis, il est évident qu'une mesure réelle des débits est
indispensable.

Analyse des résultats

Le programme est utilisé pour calculer les indicateurs économiques précisés dans les parties
précédentes. Les valeurs les plus pertinentes sont présentées ci-après :

Situation à 1 ruisseau

Si la seule capacité d'autofinancement doit déterminer les annualités, elles seraient trop faibles
pour un remboursement de l'emprunt en moins de 40 ans. Aussi, la durée du prêt a été
arbitrairement fixée à 30 ans. Dans ce cas, les annualités s'élèvent à environ 68 000 €.

Le temps de retour de l'investissement est de 19 ans.


Ce projet, sur une période de 40 ans dégage une Valeur Actuelle Nette de 802 800 € pour un
Taux de rentabilité Interne estimé à 9%

Situation à 2 ruisseaux

La capacité d'autofinancement dégagée selon les recettes et les charges d'exploitation définies,
permet d'envisager des annualités d'emprunt qui s'élèvent à environ 140 900 € sur une durée
de 17 ans.

Par ailleurs, la valeur de ce projet pour une période de 17 ans. La VAN sur une durée de 40
ans s'élève à environ 2 202 400 € pour un TRI de 12%.

Pour la situation à deux ruisseaux le graphe suivant présente l'évolution de la VAN en


fonction de la période considérée. Il illustre aussi e temps de retour de l'investissement au
moment ou cette valeur s'annule.

Le tableau suivant récapitule ces résultats :

1 ruisseau 2 ruisseaux
VAN pour 40 ans en € 802 800 2 202 400
TRI à 40 ans en % 9 12
Durée de l'emprunt en années 30 17
Temps de retour de l'investissement en années 19 17

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Récapitulatif des résultats


Les différents résultats relatifs à la configuration retenue sont repris ci-dessous :

Courbe des débits classés :

Equipements :
Caractéristiques des équipements retenus pour chaque configuration
Configuration 1 (1 ruisseau) Configuration 2 (2 ruisseaux)

Débit d'équipement : Q = 0,46 m3/s Débit d'équipement : Q = 0,75 m3/s


Puissance installée : P = 1488 kW Puissance installée P = 2328 kW
Conduite forcée en acier : D = 468 mm Conduite forcée en acier D = 565 mm
Turbine Pelton 1 roue - 1 jet Turbine Pelton 1 roue - 1 jet.

Résultats financiers :

Nos résultats tendent à montrer que le projet est rentable et envisageable dans les 2 cas
(configuration 1 ou 2). Les indicateurs financiers montrent cependant que la solution avec 2
ruisseaux présente plus d'intérêt (VAN plus importante, TRI plus fort).

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Conclusions sur les résultats


Nos estimations pour l'hydrogramme, l'investissement total ainsi que les charges
d'exploitation, donnent la configuration à deux ruisseau rentable au bout de 17 ans.
L'investissement ne paraît pas trop risqué puisque le TRI (12%) est bien supérieur au taux
d'actualisation considéré (6%).

Cependant, il faut prendre des précautions quant à l'utilisation de ces résultats. En effet, les
résultats entiers de cette étude dépendent fortement de la ressource exploitable sur laquelle
nos incertitudes sont les plus fortes. Nous recommandons fortement l'installation d'une sonde
de jaugeage pour connaître plus précisément les débits horaires des ruisseaux du Siouré et du
Moulin au moins durant 1 an. Cette condition est indispensable avant toute prise de décision
relative à la poursuite de ce projet et d'autres études sont nécessaires afin d'éliminer quelques
incertitudes sur les risques principaux (sècheresse, montant des coûts d'investissement...).

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Conclusion générale
Les travaux menés dans le cadre de ce projet de groupe nous ont permis d'appréhender de
nouveaux thèmes relatifs aux installations productrices d'énergie renouvelable, des notions
économiques, légales (notamment environnementales)...

Nous avons alors pu développer une certaine affinité avec la planification, le terrain, le travail
en équipe et les problématiques de dialogue entre les différents acteurs d'un projet.

Le BEI en quelques mots - Contexte


Le "Bureau d'Etudes Industrielles" est un projet réalisé par des élèves des différentes écoles
de l'INPT (ENSAT, ENSEEIHT, ENSIACET) dans le cadre de la troisième année d'ingénieur.

Son objectif premier est une mise en commun des compétences complémentaires des
étudiants provenant de différents horizons. Ce BEI permet ainsi de favoriser l'autonomie et
l'esprit d'initiative et, de développer l'aptitude à travailler en équipe.

Notre BEI, nos objectifs :


Nous sommes 11 étudiants intéressés par les problèmatiques de l'eau, de l'énergie et de
l'environnement. Nous nous sommes intéressés à la vallée du Vicdessos où la configuration de
nombreux ruisseaux affluents de cette rivière présente les caractéristiques essentielles pour
l'améagement d'une microcentrale hydroélectrique. Ce type d'installation nécessite de
nombreuses études et autorisations avant leur contsruction. Dans le cadre de notre BEI, il
nous a paru intéressant de réaliser l'étude de faisabilité du projet depuis l'évaluation de la
ressource en eau jusqu'au raccordement de l'usine au réseau d'EDF. Ce travail nous permettra
de nous familiariser avec les différentes étapes de la réalisation d'aménagements de
production énergétique. Nous pourrons alors nous confronter aux problèmes de planification,
de terrain. Notre travail d'équipe nous permettra de développer une certaine affinité avec les
problématiques de dialogue entre les différents acteurs d'un projet.

Qui sommes nous?


11 élèves ingénieurs provenant de 2 écoles différentes et participant à 5 spécialités

Etudiants de 3ème année à l'ENSAT (Spécialité Génie de l'Eau): Julia, Eric, Benjamin

Etudiants de 3ème année à l'ENSEEIHT (Spécialité GEA, ENTA): Mathilde et Josselin

Etudiants de 3ème année à l'ENSEEIHT (Spécialité Mécanique des Fluides Numérique):


Xavier

Etudiants de 3ème année à l'ENSEEIHT (Spécialité Energétique): Igor

Etudiants de 3ème année à l'ENSEEIHT (Spécialité Sciences de l'Eau et de l'Environnement):


Marie, Cécile, Pierre, Claire.

Nous contacter
Nos Partenaires
Monsieur Trannoy

Monsieur Bertrand : Coordinateur du Projet à Orus.

Monsieur Cuminetti

Monsieur Duchevet : Ingénieur chez Estebe Electric

Monsieur Cavassa : Responsable chez Estebe Electric

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Liens
http://auzatvicdessos.free.fr/HOMEPAGE.htm

http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0607/
beiere/2/html/index.html#intro

UTILISATION DU LOGICIEL RetScreen

Présentation
Le modèle RETScreen ® International pour projets de petite centrale hydroélectrique permet
d'évaluer la production d'énergie, la viabilité financière et les réductions d'émissions de gaz à
effet de serre pour des projets de petite centrale hydroélectrique hors réseau ou raccordés à un
réseau isolé ou à un réseau central d'électricité, et ce partout à travers le monde. Ces projets
vont des petites et mini-centrales à turbines multiples aux micro-centrales à turbine unique.

Le modèle RetScreen pour projets de petite centrale hydroélectrique contient sept feuilles de
calcul Excel : Modèle énergétique , Analyse hydrologique et calcul de charge (Hydrologie et
charge) , Caractéristiques des équipements (Équipements) , Analyse des coûts , Analyse des
réductions d'émissions de gaz à effet de serre (Analyse des GES) , Sommaire financier et
Analyse de sensibilité et de risque (Sensibilité). Ce lien permet de télécharger ces 7 feuilles
vierges de toute information.

Les feuilles de calcul sont remplies dans l'ordre suivant : Modèle énergétique , Hydrologie et
charge , Équipements , Analyse des coûts et Sommaire financier . Les feuilles de calcul
Analyse des GES et Sensibilité sont des analyses optionnelles. La feuille de calcul Analyse des
GES est fournie pour aider l'utilisateur à évaluer l'atténuation potentielle de gaz à effet de
serre engendrée par le projet proposé. La feuille de calcul Sensibilité est fournie pour aider
l'utilisateur à évaluer la sensibilité de certains indicateurs financiers aux paramètres
techniques et financiers importants du projet. En général, les feuilles de calcul sont remplies
du haut en bas et le processus peut être répété aussi souvent que nécessaire pour optimiser la
conception du projet au niveau des coûts et de l'utilisation de l'énergie.

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Utilisation de RetScreen dans le cadre de notre projet

Voici la manière dont nous avons utilisé RetScreen : pour chacune des 2 configurations
(configuration 1 avec un ruisseau et configuration 2 avec 2 ruisseaux) nous avons utilisés un
fichier Excel dans lequel se trouvent les 7 feuilles de calculs. A partir des différents résultats
que nous ont fournis les autres groupes et des hypothèses que nous avons utilisées, nous avons
pu rentrer les différentes données dans le modèle RetScreen Nous les décrivons ci-après
feuille par feuille.

Feuille "Modèle énergétique"

Dans cette première feuille nous avons rentrés des informations générales relatives au projet :

-Les caractéristiques du site : la latitude (42.77 °N) et la longitude (1.5 °E) du lieu du projet,
la hauteur de chute brute entre la prise d'eau et l'endroit du turbinage (469m)
-Les paramètres du systèmes : le débit nominal d'équipement (0.75m³/s dans la configuration
2 et 0.46m³/s dans la configuration 1), les pertes hydrauliques (7%), le rendement de la
génératrice (93%), les pertes dans le transformateur (2%) et les pertes parasites d'électricité
(3%).

Feuille "Hydrologie et charge"

Cette feuille permet de carctériser les débits hydrauiques du site étudiés. Pour cela nous avons
précisé que nous travaillions sur un projet "au fil de l'eau" et nous avons rentré la courbe des
débits classées correspondant à la configuration 1 ou la courbe des débits classées
correspondant à la configuration 2 suivant le configuration étudiée.

Feuille "Equipements"

Ici on caractérise le type de turbine que l'on envisage d'installer. Dans notre cas, l'étude du
dimensionnement des différents ouvrages a déterminé qu'il fallait installé une turbine Pelton à
rendement standard avec 1 seul injecteur.

Feuille "Analyse des coûts "

Cette feuille permet de rentrer les différents coûts liés aux projets. Ceux que nous avons
utilisés sont les coûts que nous avons estimés grâce aux différentes données récoltées et qui
sont répertoriés sur la page Détail des coûts et recettes.

Feuille "Sommaire financier"

Cette feuille se divise en cinq sections : Bilan énergétique annuel, Paramètres financiers,
Coûts du projet et économies générées, Analyse financière et Flux monétaires annuels. Les
rubriques "Bilan énergétique annuel" et "Coûts du projet et économies générées" fournissent
un résumé des feuilles de calculs prédentes. La rubrique "Paramètres financiers" permet de
rentrer les données relatives à l'aspect financier du projet :

-le coût évité en énergie : c'est le prix de revient de l'énergie électrique produite dans une
centrale de référence. Cette valeur influence en fait les revenus annuels générées par la vente
de l'énergie. Elle est assez difficile à estimer, nous avons finalement décidé de fixer ce coût à
0.054 euros/KWh.

-le taux d'indexation de l'énergie et le taux d'inflation : le taux d'indexation est la prévision du
taux annuel moyen d'augmentation du coût évité en énergie. On choisit aussi le taux
d'inflation annule moyen prévu sur la durée de vie de notre projet. Nous avons décidé de fixer
ces deux taux égaux à 2,5%.
-le taux d'actualisation : C'est le taux utilisé pour actualiser les flux monétaires futurs, afin
d'obtenir leur valeur actualisée. Nous avons choisi de le fixer à 6%.

-le ratio d'endettement : nous avons choisi de ne pas investir d'argent propre au départ mais
d'emprunter tout le capital nécessaire. Le ratio d'endettement est donc de 100%.

-La durée d'emprunt et le son taux : Pour déteminer la durée de l'emprunt nous nous sommes
renseignés sur ce qu'il se faisait en général lors de tels projets. Nous avons finalement choisi
de nous baser sur une durée de remboursement de 30 ans avec un taux d'emprunt de 6%.

La rubrique "Analyse financière" nous fournit les résultats quant à la rentabilité du projet.
Parmi les différents indicateurs financiers fournis nous avons choisi de nous intéressé à la
VAN (Valeur Actuelle Nette). Comme nous l'avons expliquer dans l'introduction de cette
partie, une VAN positive indique que le projet est rentable sur la durée de sa vie.

Feuille "Sensibilité"

Cette ultime feuille de calcul permet d'évaluer la sensibilité des indicateurs financiers
importants aux variations des paramètres techniques et financiers clés. Il faut en effet bien
réaliser que bon nombre de données ont été choisies de manière très arbitraire, à partir
d'informations que nous avons récupérées ou alors sur des retours d'expérience de projets
comme le nôtre. Ainsi, cette feuille nous a permis de regarder l'impact qu'a la sous ou la sur-
estimation de certaines données (énergie fournie, coût évité en énergie, les coûts
d'investissement, le taux d'intérêt sur la dette ...) sur la rentabilité de notre projet dans l'une ou
l'autre des configurations.

Fichiers et premiers résultats

Ci-après nous fournissons les 2 fichiers Excel qui correspondent à la modélisation avec
RetScreen de chacune des 2 configurations

-Modélisation avec RetScreen de la configuration 1.

-Modélisation avec RetScreen de la configuration 2.

Les résultats fournis nous indiquent que la VAN est positive dans les 2 cas et que donc le
projet est rentable dans l'une ou l'autre configuration. Il faut cependant rester prudent face à
ces premiers résultats. En effet de nombreux paramètres ont peut-être été sur ou sous estimés.
Par rapport à la variabilité de certains de ces paramètres RetScreen offre la possibilité comme
expliqué ci-avant d'effectuer une analyse de sensibilité. Cette analyse est présentée sur la page
de présentation des résultats. C'est simplement après cette analyse que l'on pourra vraiment
déterminer si il est judicieux de poursuivre le projet ou non.

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