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Cours - Prof Jaspart - ULG PDF
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Les principaux métaux mis en œuvre dans les structures de constructions civiles sont
l’acier et les alliages d’aluminium. L’acier est le plus utilisé : il requiert beaucoup
moins d’énergie pour son élaboration - la réduction du minerai de fer consomme
seulement 1/10 de l’énergie nécessaire à la réduction de la bauxite - et combine des
qualités de bonne résistance (en compression et traction), une grande raideur
(module d’élasticité élevé) et une bonne ductilité (mise à forme par forgeage,
laminage,...). Les alliages d’aluminium ne sont normalement utilisés que lorsque la
résistance à la corrosion et/ou la légèreté sont des conditions déterminantes.
L’élaboration de l’acier requiert un processus assez complexe qui ne fait pas l’objet
de ce cours. On n’en rappellera très sommairement ci-après que les principales
étapes.
réduction des oxydes de fer par le coke dans le haut fourneau : le coke
combustible (distillat de la houille dans le four de cokerie) est du carbone presque
pur dont la combustion apporte, d’une part, la chaleur nécessaire à la fusion du
minerai et, d’autre part, l’oxyde de carbone qui, en réduisant les oxydes de fer,
permet au fer pur ainsi libéré de se combiner aux atomes de carbone pour former
la fonte (94 à 96 % de Fe, 3 à 4 % de C et 1 à 2 % de non ferreux, Si, S, P,...) et à
la guangue liquide, plus légère, de se séparer de la fonte en un sous-produit
exploitable : le laitier de haut fourneau;
le carbone présentant une grande affinité pour le fer liquide, la fonte produite dans
le haut-fourneau a une teneur en carbone assez élevée, ce qui la rend fragile.
L’affinage de la fonte, opération destinée à abaisser la teneur en carbone en
dessous de 2% et à éliminer les éléments indésirables se fait à l’aciérie. La fonte
liquide est versée dans le convertisseur (sur une charge de chaux et de ferraille)
dans lequel on insuffle de l’oxygène qui brûle presque complètement les éléments
indésirables (les oxydes formés sont fixés par la chaux et produisent un laitier qui
est évacué). La température passe de 1250° (fonte liquide) à 1600°C (acier
liquide);
La coulée en lingots consiste à couler l’acier dans des moules en fonte (lingotières)
où il se solidifie. Après démoulage, les lingots sont rechauffés à 1200°C
(homogénéisation en fours Pitts) puis traités dans un gros laminoir dégrossisseur
pour être transformés en demi-produits grossiers. Ceux-ci sont des ébauches de
produits plats (brames, slabs) ou de produits longs (blooms).
les produits plats : tôles fortes (t > 10 mm), tôles moyennes (2 < t < 10 mm) en
feuilles ou bobines, produits plats laminés à froid (t < 3 mm);
les produits longs : rails, poutrelles, palplanches, fils, barres, ronds à béton.
Le laminage s’effectue normalement à chaud (de 800 à 1200°C) dans des
installations désormais pilotées par ordinateur avec des vitesses de sortie allant de
100 km/h pour les tôles à 350 km/h pour les fils. Il consiste à faire passer le métal
réchauffé un certain nombre de fois (passes de laminage) entre deux cylindres
tournant en sens inverse. Ces cylindres sont soit lisses, soit ils portent des
cannelures selon le type de produit fini souhaité et leur entredistance est adaptée à
chaque passe de laminage. On obtient ainsi progressivement un produit de section
de plus en plus faible mais de plus en plus long.
Toute la gamme des profils à froid et des tôles nervurées sont obtenues à partir de
tôles minces, fournies très généralement sous la forme de bobines, au terme d’un
processus de formage à froid en continu au travers d’une série de cages à galets
calibrés de telle manière que la tôle soit amenée progressivement, mais sans
dommage, à la forme désirée.
Tôles laminées à froid Biens de consommation (automobile,
bâtiment, électro-ménager, emballages, ...)
Si l’on se borne aux applications des produits finis en acier dans le domaine des
constructions civiles, on peut dresser l’inventaire suivant des produits proposés par
les sidérurgistes et les transformateurs (Tableau 1-2).
Certains éléments métalliques particuliers (appuis, joints, ...) sont réalisés non pas à
partir de produits laminés mais en acier forgé ou en acier moulé. Le forgeage est un
façonnage par choc ou par serrage, à la manière du forgeron, tandis que le moulage
consiste à couler le métal en fusion dans un moule de la pièce à réaliser, à l’instar de
ce qui est fait en fonderie.
Tôles nervurées
Palplanches
fu
fy.sup
fy.inf
p
r
(1-1)
la limite d’élasticité fy, qui indique si le matériau est dur ou doux et détermine le
domaine dans lequel les déformations sont réversibles;
L’accroissement de la limite élastique peut aussi être obtenu par écrouissage, c’est-
à-dire par un traitement mécanique de mise à forme qui engendre des déformations
plastiques dues au dépassement de la limite élastique de l’acier. L’écrouissage
trouve plusieurs applications en génie civil : profilés formés à froid, câbles étirés pour
ponts suspendus et haubanés, aciers d’armature, aciers de précontrainte, ...
L’accroissement de la limite élastique s’accompagne toutefois d’une certaine
réduction de la ductilité.
Chapitre 1 1-8
S460
S355
S235
Cet essai consiste à rompre d’un seul coup de mouton-pendule une éprouvette
normalisée portant une entaille en V en son milieu et reposant sur deux appuis. On
détermine l’énergie absorbée par la rupture en mesurant les variations de hauteur du
Chapitre 1 1-9
Index Couteau
Pendule
Eprouvette entaillée
Bâti de la
Marteau
machine
Appui
Figure 1-3 Essai de flexion par choc sur une éprouvette entaillée
Chapitre 1 1-10
Energie absorbée
(en Joules)
27 J.
T2 TK27 T1 Température
On aborde dans d’autres cours les problèmes liés au choix rationnel du procédé de
soudage et du métal d’apport et à la détermination des séquences de soudage
susceptibles de minimiser les contraintes de retrait. Tous ces problèmes peuvent être
sources d’incidents sérieux.
Par ailleurs, les éléments d’addition, qui confèrent à l’acier des propriétés
mécaniques ou chimiques spécifiques, influent sur la soudabilité. En effet, si le
carbone est l’élément le plus influent, les éléments tels que le manganèse, le
chrome, le molybdène, le nickel,... affectent la sensibilité de l’acier à la température
au cours de l’opération de soudage. Il est possible d’évaluer la trempabilité globale
d’un acier de composition chimique donnée en définissant la teneur de carbone
équivalent. Le carbone est choisi arbitrairement comme élément de base et on
affecte à chaque élément d’addition un coefficient de pondération ou coefficient
d’équivalence, traduisant son effet sur la trempabilité de l’acier par comparaison au
carbone. On a ainsi :
Chapitre 1 1-11
(1-2)
Cette relation n’est valable que pour des pourcentages respectant les conditions
suivantes : C < 0,5 % ; Mn < 1,6 % ; Ni < 3,5 % ; Mo < 0,6 % ; Cr < 1 % ; Cu < 1
%. Plus la teneur de carbone équivalent est faible, meilleure sera la trempabilité,
donc la soudabilité.
Zone fondue
Métal déposé
Zone de trempe ou de
transformation
traitement de durcissement par trempe suivi d’un revenu à environ 625°C (aciers
trempés et revenus) pour obtenir une structure cristalline suffisamment stable au
cours du soudage;
Outre la nuance S235, on utilise aussi assez fréquemment les nuances S275 et
S355. La nuance S460 obtenue par le procédé QST se limite actuellement aux tôles
et aux profilés de faible hauteur.
Parmi les critères susceptibles de déterminer le choix d’une qualité d’acier, citons
notamment :
Les profils reconstitués par soudage sont aussi le siège de contraintes résiduelles dues
à un refroidissement différentiel après soudage. La distribution de ces contraintes est
influencée par la forme de la section transversale et la technique de soudage utilisée;
elle peut être assez différente de celle observée dans les profils laminés. L'intensité des
contraintes résiduelles de traction peut ici atteindre la limite d'élasticité du matériau.
Dans les sections tubulaires formées à froid, on observe non seulement des contraintes
résiduelles longitudinales mais aussi des contraintes résiduelles transversales,
variables sur l'épaisseur des parois, qui résultent de la mise à forme à froid.
Il y a un autre cas pour lequel le diagramme σ-ε d'un élément structural diffère de celui
d'une éprouvette standardisée : les éléments en tôle mince pliée à froid. La différence
observée est due ici à l'écrouissage que le matériau subit durant le formage, en
particulier dans les zones à forte courbure. En effet, les profils formés à froid sont
obtenus par étirage à froid, laminage à froid ou emboutissage de tôles minces.
L'écrouissage altère non seulement les propriétés du matériau dans le sens
perpendiculaire à l'axe des plis ainsi formés, mais aussi dans le sens longitudinal : en
Chapitre 1 1-16
particulier la limite d'élasticité des zones proches des angles est relevée de manière
appréciable. Ainsi la limite d'élasticité relevée lors d'un essai de tronçon court d'un tube
formé à froid (non sujet à voilement local) peut être de 30 à 60 % plus élevée que la
limite d'élasticité de la bande mère, c'est-à-dire de la tôle dont le profil est issu.
fy
p
fy, Ar, E
E
fu
fy
Ar
Ces effets de la température sur les propriétés d’un acier seront primordiaux lorsqu’il
s’agira d’évaluer la résistance d’une structure au feu d’incendie.
Bien que la philosophie des problèmes examinés ci-après et des solutions qui y sont
apportées soit commune à l’ensemble des domaines d’utilisation précités, il faut
Chapitre 1 1-19
garder à l’esprit que les règles de dimensionnement qui seront exposées dans la
suite sont principalement orientées vers les charpentes de bâtiments et de halles
industrielles et accessoirement vers les ponts métalliques.
2.1 Généralités
Pour vérifier la fiabilité d’une structure, on calcule la distribution des sollicitations
(effets des actions) correspondant à certains niveaux de charges appliquées, puis on
vérifie que la résistance de chaque élément de la structure, ou de la structure
entière, est supérieure à ces sollicitations.
Le calcul des sollicitations est effectué selon une démarche précisée au § 2.2. La
vérification de la fiabilité des éléments s’effectue en comparant les effets des actions
de calcul (Ed) à des résistances de calcul (Rd) à l’aide de formules simples, ayant
généralement une signification mécanique claire afin d’éviter des erreurs. Il s’agit de
montrer que :
(2-1)
b) on définit les différentes actions agissant sur la structure ainsi que leur mode de
représentation;
e) on contrôle que les effets des actions sont éloignés des états limites considérés à
l’étape c) avec une marge suffisante qui caractérisera le niveau de fiabilité.
Si la vérification montre une marge de sécurité trop grande (trop de matière, solution
non économique) ou trop faible (structure à renforcer, solution peu satisfaisante du
point de vue de la fiabilité), on procède aux aménagements utiles et à une nouvelle
analyse.
Chapitre 2 2-2
Dans certains cas, il est possible d’effectuer un calcul direct de la résistance d’une
structure. La vérification consiste alors à montrer que cette résistance est atteinte
pour un niveau de charge supérieur aux actions appliquées.
les états limites de service (la construction doit demeurer propre à son usage
sous des charges fréquentes);
les états limites ultimes (la construction ne doit pas subir de désordres graves
sous des charges extrêmes, rares, susceptibles d’être atteintes seulement une
fois pendant une durée de référence élevée de ladite construction);
la définition des bases de principes de calcul sur lesquels reposent tous les
autres Eurocodes;
les actions sont des forces et des couples dus aux charges extérieures imposées
à une construction (charges permanentes, charges d’exploitation, charges
naturelles : vent, neige, séisme, houle,...) ou aux déformations imposées à une
construction (tassement différentiel d’appuis). Par la suite, les actions sont notées
F. Le terme charge peut aussi être utilisé avec la même signification que le terme
action;
les combinaisons d’actions sont des ensembles, constitués par des actions à
considérer simultanément dans les calculs, qui permettent de vérifier la fiabilité
d’une structure vis-à-vis d’un état limite;
les effets des actions (notées E) sont des efforts intérieurs (effort normal, effort
tranchant, moment fléchissant, moment de torsion) et des déplacements rapportés
à une section ou à un élément obtenus après une analyse de la structure;
les états limites sont un ensemble d’états pour lesquels il convient de justifier de la
fiabilité d’une construction. Au-delà des critères caractérisant ces états limites, la
construction ou l’élément de structure considéré est jugé inapte à remplir sa
fonction. On distingue les états limites ultimes (E.L.U.) et les états limites de
service (E.L.S.);
les situations de projet sont des conditions dans lesquelles se trouve une
construction au cours de son cycle de vie;
la corrosion;
les fissurations de toute nature (béton des constructions mixtes, cloisons et murs
de refend,...).
(2-2)
A l’opposé, l’effet de l’action auquel est soumise une structure doit avoir une
probabilité faible d’être dépassée et la valeur caractéristique s’exprime en fonction
d’une fraction de l’écart type comme suit :
(2-3)
Les facteurs kR et kE sont des fonctions des fractiles choisis relativement aux lois de
distribution de (R – E).
(2-4)
et :
(2-5)
Chapitre 2 2-6
L’Eurocode 1 définit ensuite les valeurs de calcul des résistances et des effets des
actions selon leurs valeurs caractéristiques précisées précédemment et selon des
facteurs partiels de sécurité, notés respectivement γM et γF, attachés à ces valeurs
caractéristiques. On pose :
(2-6)
Et
(2-7)
soit alors :
(2-8)
(2-9)
Il est intéressant de situer la valeur du rapport Rd/Ed, qui caractérise en quelque sorte
le facteur partiel de sécurité entre les valeurs de dimensionnement de la résistance
et de l’effet des actions, soit :
(2-10)
Dans le cadre d’une combinaison d’actions, la valeur représentative d’une action est
multipliée par un facteur partiel de sécurité γF pour donner une valeur de calcul de
l’action.
(2-11)
Chapitre 2 2-7
En fait, γF est lui-même affecté par plusieurs facteurs partiels de sécurité traduisant,
selon les cas, l’influence de facteurs particuliers tels que :
le coefficient explicite qui tient compte de la probabilité réduite que toutes les
actions, dans une combinaison d’actions, atteignent leurs valeurs caractéristiques
(voir ci-après);
(2-12)
Ces valeurs nominales peuvent être adoptées, dans les calculs, en tant que valeurs
caractéristiques.
Pour les profils creux de construction, les normes en vigueur sont les EN 10210 et
EN 10219, et les valeurs de fu et fy sont elles aussi données au tableau 2-1.
Nuance t 40 mm 40 mm t 80 mm
d’acier fy (N/mm²) fu (N/mm²) fy (N/mm²) fu (N/mm²)
EN 10025 (aciers
de construction
laminés à chaud)
EN 10210 (profils
creux de
construction)
Tableau 2-1 Valeurs nominales de fy et fu pour les aciers laminés à chaud et les
profils creux
Les valeurs du coefficient partiel de sécurité γM est pris égal aux valeurs suivantes :
Les combinaisons fondamentales : elles sont à considérer dans la plupart des cas,
et comprennent les actions permanentes, une action principale dite de base et s’il
y a lieu, une ou plusieurs autres actions variables dites d’accompagnement;
Les combinaisons rares : elles comprennent les actions permanentes, une action
principale dite de base avec sa valeur caractéristique ou de service et, s’il y a lieu,
une ou plusieurs autres actions variables dites d’accompagnement avec leurs
valeurs de combinaison;
L’état limite de fatigue est un état limite particulier. Pour un détail structural
considéré, la vérification à la fatigue nécessite de connaître le nombre et l’amplitude
des étendues de variation de contrainte produite par l’action qui fluctue dans le
temps. On examinera plus loin la démarche à suivre pour vérifier un détail structural
donné vis-à-vis du risque de rupture consécutif à la propagation d’une fissure de
fatigue.
Les règles concernant les combinaisons d’actions ainsi que leurs coefficients partiels
de sécurité telles que définies dans l’Eurocode 0 sont résumées dans le Tableau 2-2
avec les symboles suivants :
Les valeurs γQ = 1,35 et 1,5 intervenant dans la vérification des états-limites ultimes
correspondent sensiblement à une probabilité de 10 -5 (une chance sur cent mille)
d’atteindre l’état-limite, tandis que la valeur 1, prise en compte pour la vérification des
états-limites de service, est associée à une probabilité repère de 5.10 -2 (une chance
sur vingt).
Chapitre 2 2-10
3.1 Introduction
Les profilés de construction, qu'ils soient laminés ou soudés, peuvent être considérés
comme constitués d’un ensemble de parois distinctes, dont certaines sont internes
(par exemple les âmes de poutres ouvertes ou les semelles de caissons) et d'autres
sont en console (par exemple les semelles des profils ouverts et les ailes des
cornières) (Figure 3-1). Comme les parois des profilés de construction sont
relativement minces comparées à leur largeur, lorsqu'elles sont sollicitées en
compression (par suite de l'application de charges axiales sur la totalité de la section
et / ou par suite de flexion) elles peuvent voiler localement. La propension à voiler
d'une paroi quelconque de la section transversale peut limiter la capacité de
résistance aux charges axiales ou la résistance à la flexion de la section, en
l'empêchant d'atteindre sa limite de résistance élastique ou plastique. On peut éviter
une ruine prématurée provoquée par les effets du voilement local en limitant le
rapport largeur / épaisseur des parois individuelles au sein de la section transversale.
Ceci constitue la base de l'approche par classification des sections transversales.
En console
Interne
En console Interne
Interne
Âme Âme Interne
Âme
(a) Profilé en I laminé (b) Profil creux (c) Profil en caisson soudé
3.2 Classification
L'Eurocode 3 définit quatre classes de section transversale. La classe à laquelle
appartient une section transversale particulière dépend de l'élancement de chaque
élément (défini par un rapport largeur / épaisseur) et de la distribution des contraintes
de compression, uniforme ou linéaire. Les classes sont définies en termes
d'exigences de comportement pour la résistance aux moments fléchissants :
Les sections transversales de Classe 1 sont celles qui peuvent former une rotule
plastique possédant la capacité de rotation exigée pour l'analyse plastique.
Les sections transversales de Classe 2 sont celles qui, bien qu'elles soient
capables de développer un moment plastique, ont une capacité de rotation limitée et
ne conviennent donc pas pour les structures calculées par analyse plastique.
Chapitre 3 3-2
1
pl
Moment M
Moment élastique Néant
Mpl
Mpl
sur section brute
Mel fy
1
Voilement
local
3
1
pl
Moment M
Moment plastique sur Néant
Mpl
section efficace
Mpl
M el fy
1 4
Voilement
local
pl
1
(3-1)
L
t
(a) (b)
b
Appuis simples sur
les quatre côtés
Coefficient de voilement k
5
b
4
Bord à appui simple
b L Libre
3 Exact
2
k = 0,425+(b/L)
L (c)
1
0.425
Bord libre 0
1 2 3 4 5
(d) Coefficient d'aspect L/b
(3-2)
Cette expression est générale car l'effet du gradient de contraintes, les conditions
aux limites et l’élancement sont tous compris dans le coefficient de voilement k. Le
Tableau 3-2 donne des valeurs du coefficient de voilement k pour des valeurs
élevées d'élancement de parois internes et en console sous diverses distributions de
contraintes élastiques.
Chapitre 3 3-6
Cas 1
4,0 8,02 / (1,05 + Ψ) 7, 81 7,81 + 6,29 Ψ + 9,78 Ψ² 23,9
Paroi interne
Cas 2
0,43 0,57 – 0,21 Ψ + 0,07 Ψ² 0,57 0,57 – 0,21 Ψ + 0,07 Ψ² 0,85
Paroi en console
Cas 3
0,43 0,578 / (0,34 + Ψ) 1,70 1,7 – 5 Ψ + 17,1 Ψ² 23,8
Paroi en console
(3-3)
(3-4)
Pour que l'expression puisse être utilisée pour une nuance d'acier quelconque, il
suffit de substituer l’expression (3-1) pour σcr dans (3-4), et de remplacer fy par
235/ε². L’élancement réduit de paroi s’exprime alors sous la forme :
(3-5)
Chapitre 3 3-7
La Figure 3-3 montre la relation qui existe entre et . Pour un élancement réduit
de paroi inférieur à unité, la charge ultime normalisée est égale à l’unité, ce qui
signifie que la paroi peut développer sa charge d'écrasement. Pour des valeurs de
supérieures, diminue au fur et à mesure que l'élancement de paroi augmente,
la contrainte limite soutenue étant limitée à la contrainte de voilement critique
élastique, σcr.
ult
Np = fy Classe 3
Classe 2
Classe 1
1 Contrainte de voilement d'Euler
En réalité, les parois des profils ne sont pas parfaitement planes, et l'acier n'est pas
élastique - parfaitement plastique puisqu’il subit un écrouissage. Ces facteurs,
combinés avec la capacité des plaques de supporter des charges au-delà du niveau
provoquant le voilement élastique (comportement post-voilement), exigent que l'on
minore les valeurs de afin de retarder l'apparition du voilement local jusqu'à ce
qu’ait été atteinte la nécessaire distribution des contraintes dans la section, qui peut
être une plastification au niveau de la fibre extrême ou une distribution plastique sur
la section entière. L'Eurocode 3 utilise les élancements réduits des parois suivants
comme limites pour les classifications :
Le Tableau 3-3 donne les valeurs limites pour un profil laminé ou reconstitué par
soudage comprimé ou fléchi selon l'axe de forte inertie.
tf c
tw
d
avec
Profil laminé
Ces valeurs sont également valables pour un profilé reconstitué par soudage
Tableau 3-3 Rapports d'élancement maximum pour les parois d'un profil en H
comprimé ou fléchi
Les Tableaux 4 à 6 sont des extraits de l'Eurocode 3 donnant des proportions limites
pour les parois comprimées de classe 1 à 3. Lorsque l'une quelconque des parois
comprimées d'une section ne satisfait pas la limite de la classe 3, la totalité de la
section est classifiée en classe 4 (communément appelée "section élancée"), et il
convient de prendre en compte le voilement local dans le calcul en utilisant une
section transversale efficace.
Chapitre 3 3-9
Tableau 3-4 Rapports largeur / épaisseur maximaux pour les parois comprimées
(Partie 1)
Chapitre 3 3-10
Tableau 3-5 Rapports largeur / épaisseur maximaux pour les parois comprimées
(Partie 2)
Chapitre 3 3-11
Tableau 3-6 Rapports largeur / épaisseur maximaux pour les parois comprimées
(Partie 3)
Chapitre 3 3-12
Pour parois
comprimées
internes
(3-6)
Pour parois
comprimées
en console
La Figure 3-4 montre des exemples de sections transversales efficaces pour des
parois comprimées ou fléchies. Il convient de remarquer que l'axe neutre de la
section transversale efficace peut se déplacer par rapport à celui de la section
transversale brute. Pour une paroi fléchie, cela est pris en compte lors du calcul des
caractéristiques de section de la section efficace. Pour une paroi soumise à un effort
normal, le déplacement de l'axe neutre produit un moment qu'il convient de prendre
en compte dans le calcul de l'élément.
Chapitre 3 3-13
Axe centroïde de la
section brute
eN
eM
Zone non efficace
Axe centroïde Axe centroïde de
la section efficace
Axe centroïde
Axe centroïde de
la section efficace
beff 1 0:
1
2 beff = c
bt bc
0:
1
beff bc c / (1 )
2
beff
2 /1 1 0 -1 1 1
beff
1 0:
1
2
beff = c
c
beff
0:
1
beff bc c / (1 )
2
bc bt
2 /1 1 1 0 0 0 1 -1
Coefficient de 0,578
0,43 1,70 1,7 5 17,1 2 23,8
Voilement k 0,34
= 1:
1 2
b = b - 3t
b eff = b
b e1 = 0,5 b eff
b e1 be2
b e2 = 0,5 b eff
b
1 > _ 0 :
1
2 b = b - 3t
b eff = b
2beff
b e1 =
b e1 be2 5-
b e2 = beff - b e1
b
bc bt < 0:
1
b = b - 3t
2
beff = bc = b / (1 - )
b e1 = 0,4b eff
b e2 = 0,6b eff
b e1 be2
b
= 2 /1 1 1> > 0 0 0 > > -1 -1 -1> > - 2
Coefficient de 8,2
voilement 4,0 7,81 7,81- 6,92 + 9,78 2 23,9 5,98 (1 - )2
k 1,05 +
16
Alternativement, pour 1
_ _ - 1: k =
[(1 + ) 0,112(1 - )2 ]0,5 + (1 + )
2
+
4. MEMBRURES TENDUES
___________________________________________________________________
4.1 INTRODUCTION
Les éléments tendus se rencontrent fréquemment dans les constructions
métalliques. On les trouve à l’état de membrures et barres intérieures des
charpentes en treillis et des pylônes triangulés, de barres de contreventement et
d’éléments secondaires tels les suspentes, tirants et liernes.
Une membrure tendue transmet un effort direct de traction entre les deux nœuds
d’ossature qu’elle réunit. Elle apparaît comme l’élément structural le plus simple et le
plus performant ; en effet, toutes les fibres longitudinales sont soumises à une même
contrainte qui n’est limitée que par la résistance du matériau. On attend donc que les
éléments tendus soient de section constante et élancés, la forme de la section
n’ayant normalement que peu d’influence sur la résistance de l’élément.
La réalité est quelque peu différente. Un élément tendu est nécessairement mis en
charge par l’intermédiaire d’assemblages disposés à ses extrémités. Ceci entraîne
qu’aux extrémités :
Une membrure tendue sollicitée statiquement est peu sensible aux contraintes
résiduelles présentées dans la (les) section(s) dont elle est constituée. Elle ne
présente en effet aucun danger d’instabilité et la ductilité du métal permet une
uniformisation des contraintes à l’état limite ultime de résistance.
Chapitre 4 4-2
Les sections simples telles que les cornières, tés et fers en U laminés ;
Les sections composées de cornières ou de doubles U ;
Les sections en I ou en H laminées ou de sections ouvertes ou fermées
reconstituées par soudage ;
Les sections tubulaires à section carrée, rectangulaire ou circulaire ;
Les sections composées en treillis ou à étrésillons (système pour ainsi dire
tombés en désuétude) ;
Les sections pleines (ronds, carrés, plats).
Le câble est un élément structural qui ne peut être sollicité qu’en traction parce qu’il a
une raideur flexionnelle faible au point d’être négligée. Le câble ne tombe toutefois
sous le coup des règles données plus loin que s’il n’est pas soumis à des charges
transversales, en ce compris les effets du poids propre ; ceci limite donc le domaine
d’application des règles précitées à certains câbles disposés verticalement.
Les câbles porteurs des ponts suspendus, les haubans des ponts et mâts haubanés,
les suspentes inclinées des ponts « bow-string » sont soumis à des charges axiales
et transversales. Ils ont un comportement fondamentalement non linéaire et leur
sollicitation ne peut être déterminée que par référence à la configuration déformée.
Ce mode de comportement doit retenir une attention particulière ; il sera l’objet du
chapitre ...
Figure 4-1 Distribution des contraintes dans une section ne comportant pas de trous
Figure 4-2 Evolution des contraintes dans la section nette d’un élément troué tendu.
On peut s’interroger quant à l’effet, sur la résistance d’une membrure tendue, des
contraintes résiduelles inévitables associées au mode de fabrication. Ces contraintes
sont auto-équilibrées ; elles n’affectent donc pas la résistance ultime de l’élément
tendu puisqu’il n’y a aucun problème d’instabilité. En revanche, elles modifient la
réponse structurale en accroissant la déformabilité extensionnelle de l’élément.
a) Soit l’aire calculée comme dit ci-dessus, c’est-à-dire en ne considérant que les
coupes perpendiculaires à l’axe de la membrure tendue (section 1-1) ;
b) Soit la somme des aires des sections de tous les trous situés sur une coupe
quelconque, pratiquée selon une ligne diagonale ou brisée, diminuée de la somme
Chapitre 4 4-5
des valeurs s2t/4p calculées pour chaque intervalle entre trous le long de la coupe
(section 2-2) avec :
s: espacement des centres des deux trous qui bordent l’intervalle considéré,
mesuré parallèlement à l’axe de l’élément ;
p: espacement des centres de ces deux mêmes trous, mesuré
perpendiculairement à l’axe de l’élément ;
t: épaisseur de l’élément troué.
1,2
Diamètre de trou, d
p B
Sens de la
contrainte
Epaisseur de plaque, t
s s
2 1
s ²t
Pour la section 2-2 : Anet = Bt 2d 0t
4p
La section nette à considérer est donc la plus faible des aires nettes correspondant aux
différentes lignes de rupture étudiées.
La méthode des s2t/4p décrite ci-dessus, appelée aussi méthode de Cochrane, est
destinée à corriger le fait que les parties de la coupe qui ne sont pas
perpendiculaires à l’axe de la barre ne se trouvent pas en état de traction pure.
Pour une cornière, une section en U ou tout autre élément comportant des trous
dans plus d’un plan, l’espacement p est mesuré le long de la ligne moyenne dans
l’épaisseur du matériau (Figure 4-4).
Pour des raisons de facilité d’exécution des assemblages, les trous sont
généralement réalisés avec un diamètre légèrement supérieur au diamètre des
boulons. Ainsi, pour des diamètres de boulons inférieurs à 13 mm, le diamètre des
trous aura 1 mm supplémentaire au diamètre du boulon placé, pour les diamètres de
boulons compris entre 13 et 25 mm, 2 mm supplémentaires et enfin pour les
diamètres de boulons supérieurs à 25 mm, 3 mm supplémentaires. Il existe plusieurs
méthodes pour réaliser les trous de boulons dans une membrure. La première, la
plus courante et la moins chère, consiste à poinçonner la membrure au diamètre
désiré ; ce faisant, le métal au bord du trou est quelque peu endommagé et il serait
raisonnable de considérer que le métal est inopérant sur un diamètre légèrement
supérieur (de 1 à 2 mm par exemple) à celui du trou. Cette méthode est limitée à des
trous dont le diamètre nominal n’excède pas 25 mm. Une deuxième méthode
consiste à poinçonner les trous à un diamètre inférieur à celui désiré puis à les aléser
après que les pièces aient été préassemblées ; cette méthode est relativement chère
mais présente l’avantage d’un alignement précis des trous correspondants. Une
troisième méthode consiste à forer les trous au diamètre désiré ; elle est utilisée pour
les pièces épaisses et se révèle être la plus coûteuse.
Pour le calcul des aires des trous, on recommande, selon leur mode d’exécution,
d’utiliser soit le diamètre du trou percé, soit le diamètre du trou poinçonné augmenté
d’une valeur de l’ordre d’un millimètre (pour tenir compte du matériau endommagé
sur la périphérie du trou), soit le diamètre final si le trou est poinçonné à un diamètre
inférieur au diamètre à réaliser puis alésé au diamètre nominal.
A ex
Gousset y
L1
b1
A.N.
x
b b2 G
L2
A Coupe A-A
Des cornières fixées à une tôle de gousset par une seule de leurs ailes sont
fréquemment utilisées comme diagonales tendues de poutres en treillis ou comme
suspentes. On peut observer qu’en raison de l’excentrement de la charge appliquée,
la mise en traction d’une telle cornière a pour effet de déformer les goussets de
manière à permettre à la ligne d’action de se rapprocher du centre de gravité de la
cornière (Figure 4-8). Ceci permet de justifier que la pénalisation de la section nette
ne soit pas aussi importante qu’on pourrait le craindre.
N
N
NEd e’ NEd
avec :
do : diamètre du trou ;
e2 : pince transversale ;
(a) 1 boulon
e1 p1 e1 p1 p1
petite (Figure 4-10). Par contre, lorsque la cornière est assemblée par son aile la plus
grande, il n’y a pas lieu de lui substituer une cornière équivalente plus petite.
l2
l1
l1 l1
l2 > l1
Cornière à ailes égales ou à ailes inégales mais attachée par la plus grande des
ailes (Figure 4-11) :
Aeff = A
Figure 4-11 Cornière à ailes égales ou à ailes inégales mais attachée par la plus
grande des ailes
Cornière à ailes inégales, attachée par la plus petite des ailes (Figure 4-12) :
Aeff = Ared
où Ared est l’aire de la section transversale brute d’une cornière équivalente à ailes
égales dont la dimension d’aile est égale à celle de l’aile la plus petite.
Figure 4-12 Cornière à ailes inégales, attachée par la plus petite des ailes
Tout d’abord, le câble est constitué de fils à haute résistance (fu = 1600 à 1800 MPa)
réunis en paquets de manière à obtenir la résistance désirée. L’acier constitutif ne
possède pas de palier de plasticité ; sa limite d’élasticité fy0,2 est définie
conventionnellement à 0,2% de déformation rémanente et varie d’ordinaire entre 80
et 90 % de la limite de rupture fu.
Le câble est par ailleurs très flexible : il est donc particulièrement apte à transmettre
des charges axiales de traction.
Les éléments structuraux tendus réalisés à l’aide de câbles disposés autrement que
verticalement font l’objet de règles qui ne sont pas développées ici.
d2
Anet = (4-1)
4
Cette fraction est de l’ordre de 0,55 pour les câbles à torons multiples, de 0,75 à
0,77 pour les câbles ouverts torsadés et de 0,81 à 0,86 pour les câbles clos. Pour les
câbles à fils/torons parallèles, l’aire Anet est simplement égale à la somme des aires
des fils/torons constitutifs.
Lorsqu’un effort de traction est exercé sur un câble, une série d’efforts parasites se
développe, qui dépendent de la constitution du câble. Ainsi, par exemple, la mise en
traction d’un câble torsadé composé de fils entraîne des efforts de friction et des
pressions de contact entre fils. Il en résulte que l’état de contrainte dans les fils n’est
pas une traction pure. On tient compte de l’incidence de la constitution du câble sur
sa résistance à l’aide d’un coefficient ks dont la valeur est de l’ordre de 0,75 à 0,85
pour un câble à torons multiples et de 0,95 à 1,0 pour un câble à fils parallèles. Des
contraintes parasites naissent également dans les ancrages en créant une
compression transversale appréciable. Cette dernière est prise en compte par un
coefficient ka minorateur de la résistance, variant de 0,8 à 1 selon le système
d’attache. Finalement, la résistance de calcul en traction d’un câble muni de ses
ancrages est donnée par :
simplement recourbées pour former une boucle et les deux brins sont réunis par des
serre-câbles.
Il est à noter que le câble et ses ancrages posent de sérieux problèmes d’entretien et
de protection vis-à-vis de la corrosion.
A f 0,9Anet fu
N Ed min y ;
M 2
(4-3)
M0
Pour les cornières attachées par boulons sur une seule aile :
Af A f
N Ed min y ; net ,red u (4-4)
M0 M2
Pour les cornières attachées par soudure sur une seule aile :
Aeff f y
N Ed (4-5)
M0
On notera la différence entre les deux facteurs partiels de sécurité : M0 pour la
section brute et 0,9/M2 pour la section nette. Cette calibration résulte d’une
évaluation statistique d’un grand nombre de résultats d’essais. On conçoit
physiquement assez bien que la dispersion soit plus faible sur les valeurs des
charges plastiques en section brute que sur celles des charges de rupture en section
Chapitre 4 4-12
nette : pour ces dernières, l’effort de traction est en effet développé par pression
diamétrale avec d’inévitables excentrements et concentrations de contraintes.
Lorsque l’assemblage boulonné est calculé pour résister au glissement à l’état limite
ultime (boulons précontraints), l’effort de traction est transmis, de manière plus
diffuse, par frottement et non plus par pression diamétrale et le phénomène de
concentration de contraintes aux abords des trous peut être jugé comme
négligeable. La résistance de calcul en section correspond alors à la plastification de
cette section nette, qui vaut alors Anet fy/M0 et qui se substitue au deuxième terme
entre crochets des relations (4-3) ou (4-4).
Lorsqu’un comportement ductile est exigé (pour le calcul sismique par exemple), il
est nécessaire de s’assurer que la condition limite est la plastification de la section
brute et non la ruine au niveau de la section nette. Il importe donc de concevoir
l’ élément et ses assemblages boulonnés de manière telle que :
A fy 0,9Anet f u Anet,red f u
ou (4-6)
M0 M2 M2
Cette inégalité conduit au critère de comportement ductile suivant :
Anet A fy M2
0,9 ou net,red (4-7)
A A fu M 0
Les valeurs maximales des élancements des éléments tendus constituent davantage
des règles de l’art que des exigences strictes. On considère habituellement que si la
pièce n’est pas prétendue, l’élancement limite est de 240 si elle assure un rôle
porteur principal et de 300 pour un élément secondaire et le contreventement. Pour
une pièce exposée aux actions du vent, une valeur plus sévère de 200 paraît
indiquée.
T/2
T/2
Ces barres pleines à section circulaire sont souvent mises en œuvre en état de
prétension comme diagonales de contreventement dans les façades et les toitures
ou comme haubanage. La traction initiale assure une plus grande raideur effective,
réduit les déplacements et l’amplitude du mouvement vibratoire susceptible
d’entraîner une rupture par fatigue dans l’assemblage. Pour ce faire, les barres sont
filetées à une ou deux de leurs extrémités et solidarisées par des dispositifs tendeurs
sur lesquels on agit lors du réglage définitif de l’ossature. La section nette de la barre
est alors conditionnée par la section résistante As de la partie filetée. A défaut de
connaître précisément cette section résistante, on peut l’évaluer de manière
approchée selon :
As = π (d1 + D) 2 / 16 (4-1)
où d1 est le diamètre à fond de filet et D le diamètre nominal sur flancs du filetage
(Figure 4-15).
Lorsque l’on désire maîtriser aussi efficacement que possible la direction d’un effort,
on peut recourir à des barres isolées articulées à leurs extrémités. Parmi les barres
tendues de ce type, on trouve notamment la barre à œil (Figure 4-16) appelée aussi
barre à chape. Elle est normalement conçue de sorte que son extrémité (contenant
l’œil destiné à recevoir l’axe de fixation) soit un peu plus résistante que le corps de la
barre. Pour cela, on donne à cette extrémité une forme géométrique qui permet de
minimiser la concentration des contraintes autour du trou. Cette forme est régie par
un ensemble de règles qui portent principalement sur les valeurs d’un certain nombre
de ratios caractéristiques.
Oeil
b
P P
D dh
w
a dp
Dans les toitures inclinées à plus de 10, il est souvent nécessaire de soutenir
latéralement les pannes qui relient les portiques et leur transmettent les charges de
la toiture ; en l’absence de tels supports, la flexion transversale (autour de l’axe
faible) des pannes engendrerait des contraintes qui, superposées, à celles de la
flexion principale exigeraient des sections excessives. Pour les calculs, on admet
généralement que les liernes supportent la composante des charges parallèlement à
la surface du toit, la composante perpendiculaire étant reprise par les pannes. Il va
de soi que les liernes les plus sollicitées sont situées au sommet de la toiture
puisqu’elles reprennent les efforts de traction cumulés depuis le bas du versant
(Figure 4-17).
Chapitre 4 4-15
tirant
panne
portique
plaque
barre
circulaire
panne
tirant
A lisse
revêtement
tirant
lisse
Coupe A - A
b) tirant agissant comme support latéral
(charges de vent)
goussets soudés
A A
vue A - A
a) Assemblages avec goussets et profilés en T
5. MEMBRURES COMPRIMEES
5.1 Introduction
Une structure comporte généralement certains types d'éléments dont la fonction
essentielle est de résister à des efforts de compression; citons notamment les piliers,
les poussards, les diagonales ou membrures comprimées en treillis, ... Ces éléments
structuraux sont rarement, voire jamais, soumis aux seuls efforts de compression
axiale. Cependant, lorsque la charge appliquée est telle que la restreinte
rotationnelle aux extrémités est faible ou que la flexion peut être négligée vis-à-vis de
la compression, l'élément peut être dimensionné comme une pièce chargée
centriquement, communément désignée sous le nom de colonne, ou encore de
poteau.
5.2 Généralités
La mise en charge d'un élément comprimé s'effectue généralement, tout comme
pour un élément tendu, par l'intermédiaire des assemblages d'extrémité; la mise en
charge par contact direct constitue en effet l'exception. Ceci amène donc à
s'interroger, ici encore, sur les effets des trous et des excentrements des efforts
appliqués.
Lorsque les trous sont remplis par des organes d'assemblage (rivets, boulons, axes),
ils ont normalement une influence peu significative sur le comportement de la pièce.
En effet, ces organes sont susceptibles, soit de venir en butée sur les bords des
trous, transmettant ainsi des efforts par pression diamétrale, soit, s'il s'agit de
boulons fortement préserrés, de transmettre les efforts par la friction mobilisée au
pourtour des trous. A la différence des membrures tendues, il n'est donc
normalement pas nécessaire, pour le calcul de l'aire résistante, de déduire une
quelconque aire des trous de fixation de l'aire brute de la section. Une telle déduction
n'est requise que dans le cas de trous surdimensionnés, de trous oblongs et de trous
non remplis. Ainsi, la section résistante est en général l'aire A de la section brute; si
besoin est, on y substitue l'aire Aeff de la section efficace en compression uniforme.
Il est essentiel de réduire autant que possible ces excentrements par une saine
conception des assemblages, voire par une disposition judicieuse des éléments
structuraux constituant la membrure comprimée. Par exemple, une section
comprimée constituée de deux cornières opposées par le sommet ou par deux tés
adossés par leur semelle (Figure 5-1) peut être assemblée à ses extrémités de
manière à transmettre l'effort sensiblement au centre de gravité de l'élément
résultant. Ceci postule toutefois que ce dernier se comporte comme une pièce
composée monolithe; à cet effet, les cornières/tés doivent être reliés de place en
Chapitre 5 5-2
place par des barrettes de liaison, évitant ainsi qu'un flambement individuel des
constituants se produise prématurément au flambement de l'élément composé.
z
z
Barrettes de liaison
z
u v
G G
y
G y y y y y
v u
z
z z
(5-1)
(5-2)
(5-3)
Sous l’action de l’effort axial N naissent, sur toute la longueur de l’élément, des
moments de flexion résultant de l’excentricité de l’effort appliqué (moment valant Ne0
à mi-travée). Ces moments provoquent une déformation complémentaire de la barre,
qui amplifient à leur tour les moments existants, qui augmentent de nouveau la
déformation latérale, qui …
(5-4)
Si l’on exprime que la déformée latérale de l’élément est nulle à ses deux extrémités
(v = 0 en x = 0 et x = L), la solution de cette équation différentielle s’écrit :
(5-5)
Si l’élément est parfaitement rectiligne, mais que la charge est appliquée avec une
excentricité, même faible, le flambement se produit alors par divergence de
l’équilibre, toujours pour un effort de compression égal à la charge critique d’Euler.
Le concept de charge critique d’Euler est appliqué ci-dessus à une barre articulée à
ses deux extrémités. Il peut être étendu à des éléments possédant d’autres
conditions d’appui au travers de la définition d’une longueur de flambement
appropriée, notée Lcr. Pratiquement, la longueur de flambement est la distance
séparant deux points d’inflexion consécutifs de la déformée. Cette dernière est
évaluée en multipliant la longueur physique de l’élément, L, par un coefficient de
flambement K, celui-ci dépend des conditions d'appui aux extrémités de l’élément,
ou, plus précisément, du niveau des restreintes flexionnelles d'extrémité, d'une part,
et de la possibilité de translation latérale relative des extrémités, d'autre part.
Quelques valeurs caractéristiques de K sont fournies Tableau 5-1.
Chapitre 5 5-6
(5-6)
(5-7)
(5-8)
et l'élancement λ :
(5-9)
(5-10)
Chapitre 5 5-7
fy
P
Ruine par
flambement
Courbe de
flambement d'Euler
1
(5-11)
λ1 vaut donc 93,9 pour la nuance d'acier S235, 86,8 pour la nuance d’acier S275 et
76,4 pour la nuance d'acier S355.
La Figure 5-4 peut être redessinée sous une forme adimensionnelle, en divisant la
contrainte critique d'Euler par la limite d'élasticité (σcr / fy) et l'élancement par
l'élancement réduit (λ / λ1) (Figure 5-5). Ceci est utile car le même tracé peut alors
être appliqué à des éléments comprimés possédant différents élancements et
différentes résistances de matériau.
Chapitre 5 5-8
f y
P
1
1
1
(5-12)
(5-13)
P
fy
Point
d'inflexion
1
Dans le domaine des faibles élancements, la résistance des éléments est peu
sensible au flambement. Les effets favorables de l'écrouissage - non pris en compte
dans le calcul - compensent largement les effets défavorables des imperfections.
Ceci explique que l'on trouve des points expérimentaux au-dessus de la courbe σ =
fy. Dans le domaine des grands élancements, le flambement se produit pour ainsi
dire élastiquement, donc sans plastification marquée, pour de faibles taux de
contrainte; les points expérimentaux se situent sous l'hyperbole d'Euler mais restent
proches de celle-ci. C'est dans le domaine des élancements intermédiaires auquel
appartiennent la plupart des éléments fortement comprimés rencontrés en pratique,
que l'interaction entre la plastification et l'instabilité est la plus marquée, et en
particulier aux abords de λ1. La courbe limite inférieure, représentée à la Figure 5-6,
est obtenue par une analyse statistique de résultats d'essais et représente la limite
de sécurité pour le chargement.
Un poteau peut être considéré comme élancé si son élancement est supérieur à
celui correspondant au point d'inflexion de la courbe limite inférieure indiqué dans la
Figure 5-6. La charge de ruine ultime pour ces poteaux élancés est proche de la
charge critique d'Euler (Ncr) et elle est donc indépendante de la limite d'élasticité de
l’acier.
Les poteaux moyennement élancés sont ceux dont le comportement s'écarte le plus
de la théorie d'Euler. Lorsque le flambement se produit, certaines fibres ont déjà
atteint la limite d’élasticité et la charge ultime n'est pas simplement fonction de
l'élancement; plus les imperfections sont nombreuses, plus grande est la différence
entre le comportement réel et le comportement théorique.
(5-14)
(5-15)
(5-16)
Chapitre 5 5-11
Si l'on remarque que n'est autre que Ncr, la charge critique d'Euler, la déformée
est maximale à mi-longueur et la flèche s'obtient selon :
(5-17)
Dès qu'une fibre est plastifiée, elle ne possède plus aucune raideur axiale; elle
devient dès lors inopérante lors de tout accroissement de l'effort de compression.
Tout se passe donc comme si la zone plastifiée de la section ne participait plus à la
raideur flexionnelle de la section. On imagine donc aisément que l'effet d'un défaut
de rectitude initial sur la capacité portante d'un poteau comprimé sera d'autant plus
défavorable que l'amplitude de ce défaut est importante.
La dispersion des valeurs mesurées de la limite d'élasticité dans une section donnée
résulte du mode d'élaboration du produit, elle est en particulier liée à l'épaisseur des
parois constituant la section : pour un acier de nuance donnée, la limite d'élasticité
diminue avec l'accroissement de l'épaisseur de la paroi et des écarts de l'ordre de 10
% peuvent être observés. Au niveau des calculs, on néglige ces variations mais on
se réfère à une valeur nominale de la limite d'élasticité, qui est aussi une valeur
minimale garantie par le producteur.
0,3 f y
compression
0,2 f y
traction
0,2 f y
compression
+ = ou
e0
B
(a)
N
N= N/A R B max
+ + =
(b)
P
Zones
plastifiées
P (c)
On peut donc conclure que tant les défauts de rectitude que la présence de
contraintes résiduelles affectent le comportement sous charge des poteaux
comprimés et ce, dans un sens défavorable. Une description correcte du phénomène
de flambement des poteaux réels requiert donc la prise en compte, explicite ou
implicite, des non-linéarités tant matérielles que géométriques. Les courbes
européennes de flambement, qui constituent l'outil de dimensionnement, ont été
établies pour répondre à ces desiderata.
(5-18)
(5-19)
où :
(5-20)
1
Les éléments comprimés à section ouverte et à parois minces, monosymétriques ou ne présentant
aucun axe de symétrie, peuvent flamber par torsion ou par flexion-torsion. Ce mode de flambement
n'est pas examiné ici; il reçoit toutefois une attention particulière dans le cadre du cours de
Structures à Parois Minces.
Chapitre 5 5-15
L'examen critique des résultats obtenus a révélé que les effets des imperfections sur
la résistance ultime des éléments comprimés dépendent de divers facteurs :
Il est également apparu qu'il n'est pas possible, sous peine d'être indûment
pénalisant, de couvrir toute la gamme des types de sections à l'aide d'une courbe de
flambement unique. Il a donc été décidé de sélectionner quatre courbes de
flambement (désignées respectivement par a, b, c et d) représentées à la Figure 5-9
et caractérisées par les valeurs du paramètre α reprises au Tableau 5-2.
Courbe a0 a b c d
α 0,13 0,21 0,34 0,49 0,76
NK N K eo
fy
A * A NK
W (1 )
N cr
Il est facile de voir que la relation ci-dessus peut s'écrire sous la forme d'Ayrton-
Perry :
2
( 1 )( 1 )
avec l'imperfection généralisée :
e A
o A
W
ou, ce qui est équivalent :
( i / v )
où i/v est le diamètre relatif à l'ellipse d'inertie de la section efficace en
compression pour la direction de flambement considérée et un coefficient
représentant la fraction de la longueur de flambement de la barre adoptée comme
flèche initiale :
eo L /
Ce faisant, le concepteur prend une attitude sécuritaire puisqu'il néglige tout effet de
restreinte flexionnelle existant aux extrémités de la longueur d'épure. De telles
restreintes existent toujours dans une certaine mesure puisqu’elles sont dues à la
présence du reste de la structure. Elles ne savent avoir qu'un effet favorable, c'est-à-
dire fournir un coefficient de longueur de flambement inférieur à l'unité.
Pour les ossatures à mailles rectangulaires et à nœuds rigides, on peut en tenir
compte de manière approchée en déterminant K à partir de l'abaque de la Figure
5-10.
Chapitre 5 5-19
a) soit en déterminant les efforts réels au second ordre (effort normal et moment de
flexion) et en vérifiant la colonne au flambement avec une longueur de
flambement déterminée comme si la colonne était à nœuds fixes;
Dans le premier cas, on fait donc usage de l'abaque de la Figure 5-10, dans le
second cas, on se référera à l'abaque de la Figure 5-11.
Chapitre 5 5-20
Il est clair que les abaques des Figure 5-10 et Figure 5-11 ne peuvent avoir été
établis qu'en faisant un certain nombre d'hypothèses simplificatrices, en principe
sécuritaires. En particulier :
d) si le déplacement latéral est empêché, on admet que les rotations aux extrémités
des poutres sont égales mais opposées (courbure simple). Si le déplacement
latéral est permis, les dites rotations sont supposées égales et de même signe
(courbure double);
e) tous les nœuds sont rigides de sorte que la distribution des moments en un nœud
se fait au prorata des raideurs des éléments assemblés;
(5-21)
(5-22)
Les raideurs des poutres Rp et les raideurs des colonnes Rs, Rc et Ri sont définies
comme suit :
(5-23)
Chapitre 5 5-22
cas général :
(5-24)
Lorsque la colonne considérée a une extrémité encastrée dans une fondation ou une
dalle de très grande raideur, il suffit d'assimiler cet encastrement à des poutres de
raideur infinie, donc et le coefficient k à cette extrémité vaut k = 0. Au
contraire, si une extrémité est articulée, cette rotule est assimilée à une liaison à des
poutres de raideur nulle, donc et le coefficient d'encastrement à cette
extrémité vaut k = 1.
Lorsque les poutres sont soumises à des efforts axiaux N superposant leurs effets à
ceux de la flexion primaire, il en résulte une flexion secondaire qui a pour effet de
modifier la valeur des angles de rotation aux extrémités des poutres. En d'autres
termes, les efforts normaux affectent la rigidité effective des poutres. Celui-ci peut
être déterminé à partir du concept complexe des fonctions de stabilité. A des fins
pratiques, il est préférable de recourir à une alternative simple, consistant à :
Encastrée
Articulée
Simple courbure
Double courbure
Cas général
(5-25)
(5-26)
Une distinction aussi nette est boiteuse dans la mesure où des études ont montré
que les bâtiments à murs de refend ou à contreventements subissent parfois des
déplacements latéraux appréciables. Il importe donc de définir un critère permettant
de faire la distinction entre portiques à nœuds latéralement déplaçables et ceux à
nœuds non latéralement déplaçables. Ce problème sera abordé ultérieurement.
Pour les pièces à moment d'inertie variable et les pièces chargées axialement en
divers points de leur axe, on peut adopter une longueur moindre à condition de la
justifier par la théorie de la stabilité élastique.
on sélectionne la plus petite valeur χmin = minimum (χ1 , χ2) et on vérifie que la
résistance ultime au flambement Nb.Rd satisfait l'inégalité :
(5-27)
(5-28)
Chapitre 5 5-26
Bien que cela ne soit pas expressément requis, il est néanmoins recommandé de
limiter l'élancement λ des éléments comprimés aux valeurs suivantes :
La Figure 5-13 montre une série de sections transversales fort utilisées pour réaliser
des barres comprimées. Pour des charpentes légères, on emploie généralement des
profilés laminés uniques ou associés (cornières, fers U) tandis que les charpentes de
moyenne importance font appel à des profils renforcés et à des sections composées,
de manière à obtenir des rayons de giration aussi grands que possible. Quant aux
barres comprimées des charpentes lourdes (halls d'usine, ponts, ...), elles sont
ordinairement composées de plats et de profils soudés les uns aux autres.
Il faut remarquer que les sections ouvertes à parois minces n'ont qu'une très faible
résistance à la torsion et que dès lors, il importe de les vérifier au flambement par
flexion et torsion. Par ailleurs les parois minces peuvent voiler prématurément avant
que la charge ultime de flambement ne soit atteinte. Il faudra donc soit les raidir, soit
ne prendre en compte qu'une certaine largeur effective pour le calcul des
caractéristiques géométriques de la section transversale.
Chapitre 5 5-27
Barres composées
( a ) CHARPENTE LEGERE
Laminés ou composés
Barres creuses
Barres creuses composées soudées
laminées
Barre en treillis
( b ) CHARPENTE MOYENNE
raidisseurs
( c ) CHARPENTE LOURDE
ceux dont la hauteur d’âme varie très significativement, mais de manière continue,
sur la hauteur du poteau tandis que les semelles conservent des propriétés quasi
constantes (Figure 5-14.a);
ceux qui sont constitués de tronçons dont les propriétés sont sensiblement
constantes par tronçon mais varient significativement de tronçon à tronçon (Figure
5-14.b).
Chapitre 5 5-28
P P P
I max I min I min
I max
I max
L1
L
I max
(5-29)
où Imin désigne le moment d’inertie minimal (x=a) et n est un facteur qui dépend de la
manière dont le moment d’inertie d’axe fort I évolue le long du montant. La valeur
n=2 représente avec une exactitude suffisante le cas d’un poteau constitué de
semelles de section constante et réunies par une âme de hauteur linéairement
variable selon l’abscisse x. Pour s’en convaincre, il suffit en effet de remarquer que le
moment d’inertie est dû principalement aux deux semelles dont l’inertie propre est
par ailleurs négligée devant le terme de transport.
(5-30)
Chapitre 5 5-30
(5-31)
selon :
(5-32)
(5-33)
Dans le cas d’un poteau symétrique possédant un tronçon central à moment d’inertie
constant Imax adjacent à deux tronçons d’extrémité à moment d’inertie variant
paraboliquement de Imax à Imin (Figure 5-15.c), le coefficient C s’écrit :
(5-34)
Ces diverses expressions de C, C1 et C2 sont bien sûr des approximations; elles sont
soumises à la condition que L1 < 05 L. On adopte C (ou C1 , C2)=1 pour L1 > 0,8 L et
on utilise une interpolation linéaire entre les valeurs de C (ou C1 , C2) relatives
respectivement à L1 = 0,5 L et L1 = 0,8 L dans le cas où L1 est compris entre ces
limites.
(5-35)
(5-36)
Chapitre 5 5-31
(5-37)
P P P
L1
L1
I1 I1 L1 I1
2 L2
I2
L
L
L
L2
L2
I2 I2
L1
I1
P P
(5-38)
Les abaques de la Figure 5-17 fournissent les valeurs de ρ pour le cas d’un montant
constitué de deux tronçons - bi-articulé ou encastré-libre - chargé en bout.
Chapitre 5 5-33
I1
= 1.0
I2
1.0
0.9
0.8 0.8
0.6 0.7
0.6
0.5
0.4
0.4
0.3
0.2
0.2
0.1
0 L 1 / nL
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
(a) Biarticulé non symétrique
2 I1
= 1.0
I2
1.0
0.9
0.8
0.8
0.7
0.6
0.6
0.5
0.4 0.4
0.3
0.2
0.2
0.1
0 L 1 / nL
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
(b) I 2 > I 1 Biarticulé symétrique ou encastré libre
1 I1
= 1.0
I2
1.0
0.9
0.8
0.8
0.6
0.7
0.6
0.4
0.5
0.4
0.2
0.3
0.2
0.1
0 L 1 / nL
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
(c) I1> I 2 Biarticulé symétrique ou encastré libre
Figure 5-17 Abaques de pour poteaux à moment d'inertie variable par tronçons et
chargés en bout
Chapitre 5 5-34
(5-39)
Nous devons ici distinguer le cas où le grand moment d’inertie se trouve dans le
tronçon central de celui où il se trouve dans les deux tronçons d’extrémité:
a) I2 ( = Imax) > I1
(5-40)
b) I1 ( = Imax) > I2
(5-41)
Ici encore, nous devons considérer deux cas selon que le grand moment d’inertie est
adjacent à l’encastrement ou à l’extrémité libre. Ce cas est une application directe du
cas précédent à condition d’utiliser l’abscisse L1 / 2L.
a) I2 ( = Imax) > I1
(5-42)
b) I1 ( = Imax) > I2
(5-43)
Pour traiter ce problème, nous transformons l’effet d’une variation d’effort normal
entre les extrémités du poteau en une modification de la longueur de flambement.
Cependant la longueur de flambement se trouve ici affectée à un double titre: en
raison de la variation du moment d’inertie, d’une part, et de la variation de l’intensité
de l’effort normal, d’autre part. Nous obtenons une approche simple pour la solution
de ce problème en remarquant que l’équation différentielle de la déformée d’un
tronçon quelconque i du poteau ne fait intervenir que le quotient Pi /EIi entre l’effort
normal dans le tronçon i et la rigidité flexionnelle EIi de ce tronçon. Il en résulte que
la déformée de flambement et, par conséquent, la charge critique de flambement
élastique ne se trouvent pas modifiées si l’on change les quantités Pi et Ii à condition
toutefois de conserver leur quotient constant. Nous profitons dès lors de cette
remarque pour substituer au poteau à étudier (Figure 5-18.a) un montant prismatique
à moment d’inertie constant égal à I1 et chargé de forces Qi telles que l’effort normal
P’i dans le poteau de substitution (Figure 5-18.b) satisfasse, dans chaque tronçon, la
relation de proportionnalité suivante:
(5-44)
Il est facile d’établir que, dans le cas d’un poteau à deux tronçons seulement, les
valeurs à donner aux efforts Q1 et Q2 pour satisfaire cette condition sont:
(5-45)
Chapitre 5 5-36
P1 P P
1 1
L1
I1 I1
I1
P2 Q2
2 L2
I2 I1 I*
L
P
2
L1
Q2
I1 I1 I1
P P
P 1 1
1
(a) Réel (b) Substitution
P Q 2 = P1 Q 1 = P1
1
I1
L1
I1 I1
P2 Q2
L
L2
I2 I*
I1
P P* P
1
(5-46)
d’où :
(5-47)
Nous constatons donc que l’on pourra évaluer la charge critique de flambement
élastique du poteau étudié de la Figure 5-18.b selon :
(5-48)
(5-49)
(5-50)
(5-51)
(5-52)
Cas P1 = 0 et Q2 = 0
(5-53)
Un éventail plus complet d’abaques relatifs à des conditions d’appui autres que
celles examinées ici peut être trouvé dans la littérature3
3
Petersen Ch., Statik und Stabilität der Baukonstruktionen, F. Vieweg und Sohn, Braunschweig/
Wiesbaden, 1982.
Pluger A., Stabilitätsprobleme der Elastostatik (Dritte Auflage), Springer-Verlag, Berlin, 1975.
Chapitre 5 5-39
1.0 1.0
V P1 /(P1 + P2) = 0.9
V (P + P ) / P1 = 0.9
1 2
0.8 0.8
0.8
0.8
2
1
0.6 0.6
0.7
0.7
0.6
0.4 0.4 0.6
0.5
0.5
0.4 0.4
0.2 0.2
0.3 0.3
0.2
0.2 0.1
0.1
0 0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
L 2 / nL L 1 / nL
- 20 -5
2.0 = V - P1 /(P1+ P 2) 2.0 = V- (P1 + P2 ) / P1
1.8
- 16 -4
1.8
1.6
1.6
1.4
3
- 12 -3
1.2 1.4
1.0 1.2
-8 0.8
-2
1.0
0.8
0.6
0.6
-4 -1
0.4 0.4
0.2
0.2
0 0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
L 2 / nL L 1 / nL
Figure 5-19 Abaques de ρ pour poteaux à moment d'inertie et effort axial variables
par tronçons
(5-54)
Dans une poutre en treillis, les axes théoriques admis pour les calculs doivent
correspondre aux axes effectifs. On essayera, dans la mesure du possible, que les
axes des barres aboutissant en un même nœud convergent en un même point. Des
barres excentriques par rapport au plan du treillis ne peuvent en principe être
utilisées que pour des poutres triangulées secondaires. Il y aura lieu de tenir compte
des excentricités éventuelles pour le calcul de stabilité.
Dès lors, le calcul des barres des structures triangulées chargées statiquement
s'effectue conformément aux règles régissant les pièces simplement comprimées ou
les pièces comprimées et fléchies. Normalement, si la conception est saine au point
d'éviter des excentrements significatifs, le calcul au flambement est conduit en
négligeant les moments secondaires et en utilisant des valeurs forfaitaires pour les
longueurs de flambement.
5.9.1 Membrures
Pour le flambement dans le plan du treillis, la longueur de flambement Lfl des
éléments de membrure est prise forfaitairement égale à la longueur d'épure L, c'est-
à-dire la longueur théorique des barres de nœud à nœud. Donc K = 1.
(5-55)
où F2 < F1.
L L
F1 F2
A C B
Pour les membrures non contreventées à chaque nœud, il y a lieu de tenir compte
du flambement en masse de ces membrures (Figure 5-21). Dans un tel cas, la
longueur de flambement pour le flambement hors plan est supérieure à la distance
entre nœuds. On peut évaluer la valeur de K en se basant sur le modèle d'une barre
comprimée reposant sur une fondation élastique.
A membrure comprimée B
f f
F=1 F=1
a a
B entretoise
y A
EI : constante V
N N
x
LK
la barre repose sur un milieu uniformément élastique (et non sur un nombre fini de
supports élastiques),
(5-56)
(5-57)
(5-58)
(5-59)
(5-60)
En égalant cette expression à celle de la charge critique d'Euler d'une barre bi-
articulée de longueur de flambement Lcr, à savoir , on obtient :
(5-61)
Pour les poutres triangulées constituées de profils creux, on imagine volontiers que
les assemblages entre sections, réalisés le plus souvent par soudage, puissent
s'apparenter davantage à des encastrements élastiques qu'à des rotules. Il est
possible, dans certains cas, d'attribuer aux barres intérieures du treillis une longueur
de flambement dans le plan du treillis différente de 0,9 L et pouvant être
substantiellement plus faible. On se reportera à la littérature spécialisée à cet égard
(voir notamment le carnet n°2 du CIDECT « Structural Stability of Hollow Sections »,
chapitre 7.)
Les règles de calcul des barres composées de cornières simples sont largement
basées sur des données empiriques en raison des difficultés associées d'une part, à
la quantification des restreintes d'extrémité et, d'autre part, aux excentricités de la
charge générées par les dispositions constructives des assemblages.
Chapitre 5 5-44
L'instabilité d'une cornière peut survenir par flambement, par flexion, par voilement
local ou par flambement d'ensemble par flexion et torsion. Le voilement local des
parois n'est pas à craindre si la minceur des parois constituant la section n'excède
pas :
Les cornières simples sont le plus souvent fixées par une seule aile. Dès lors, l'effort
axial de compression ne sait être transmis qu'avec un excentrement hors du plan de
treillis. A condition que les membrures assurent aux barres intérieures du treillis un
encastrement approprié (en d’autres termes, si les cornières sont assemblées à des
éléments plus rigides qu’elles) et que les assemblages d'extrémité de ces barres
assurent un degré de fixation suffisant (par exemple : au moins 2 boulons pour un
assemblage boulonné), les excentrements précités peuvent être négligés en cas de
chargement statique et le degré de fixation des extrémités peut être pris en compte
dans le calcul des cornières simples en adoptant un élancement réduit efficace
obtenu de la manière suivante :
L'incidence d'excentrements autres que ceux générés par le fait que la cornière
calculée est attachée par une aile sur un gousset centré n'est pas couverte par les
formules données ci-dessus.
Si les assemblages d'extrémité d'une cornière simple sont réalisés à l'aide d'un seul
boulon ou si les dispositions constructives rendent la rigidité de ces assemblages
particulièrement faible, il y a lieu de prendre l'excentrement en compte, d'effectuer la
vérification en pièce comprimée et fléchie et d'adopter une longueur de flambement
égale à la longueur d'épure.
Chapitre 5 5-45
a) soit par des montants et des diagonales, constituant ainsi un poteau triangulé
(poteau à treillis);
Pour la détermination des efforts intérieurs dans les membrures et les assemblages
internes, ainsi que dans tous les composants secondaires (treillis et étrésillons), il
doit être tenu compte de la déformée prise par l'élément composé. En plus des
efforts axiaux, il convient au besoin de tenir également compte des effets du poids
propre et de la prise au vent.
Mmax dM
L V=
dx
x x
(5-63)
(5-64)
(5-65)
(5-66)
d 2v t d 2v d 2v s M 1 d 2M (5-67)
dx 2 dx 2 dx 2 EI nGA dx 2
Si l'on remarque que le moment M dans une section est égal au produit Nvt, la
relation (5-67) devient :
d 2v t N
vt 0 (5-68)
dx 2 N
EI(1 )
nGA
Cette équation différentielle est tout à fait analogue à celle établie en (5-4) : la seule
différence réside dans le facteur (1-N/nGA) apparaissant au dénominateur du second
terme. En suivant la même procédure que pour le flambement par flexion, il est facile
d'établir :
2 EI N
(5-69)
( KL )2 N
1
nGA
Chapitre 5 5-49
La charge critique Ncr tenant compte des déformations d'effort tranchant s'écrit donc :
NE
Ncr
N
1 E (5-70)
nGA
2EI
NE (5-71)
(KL)2
=Lfl/i 20 80 140
On peut donc conclure que l'effet de la déformabilité en cisaillement reste faible pour
les pièces comprimées courtes et pratiquement négligeable pour les pièces
comprimées d'élancements moyens ou grands. La pratique courante de la négliger
pour les sections à parois pleines s'en trouve donc pleinement justifiée.
Sous l'effet de l'effort tranchant V agissant sur un panneau du treillis, des efforts Fi
naissent dans la diagonale et le montant, valant respectivement :
Fd V / cos
(5-72)
Fm V
Fi Fi.1 Li
s (5-73)
i EAi
On obtient ainsi :
Vd Vh
s o
EAd cos EA v
2
(5-74)
nEAd aho2
Sv
Ad ho3 (5-75)
d 1
3
3
Av d
nEAd aho2
Sv (5-76)
2d 3
pour un treillis en K :
nEAd aho2
Sv (5-77)
d3
Le moment d'inertie de flexion efficace Ieff d'un élément composé à treillis comprimé
comportant deux membrures est calculé selon :
I eff 0,5ho2 A f
(5-78)
où Af est l'aire de la section transversale d'une des deux membrures. Cette inertie
sert à calculer la charge critique de flambement eulérien :
2 EI eff
NE
L2fl (5-79)
M s .ho . Af
N f .Ed 0,5 N Ed
2 I eff (5-80)
N Ed eo M Ed
I
M S ( x 0.5 L )
N N (5-81)
1 Ed Ed
NE Sv
Si l'on admet une imperfection sinusoïdale de type eosinx/L, le moment MS(x) est
lui-même sinusoïdal de sorte que l'effort tranchant VS(x) vaut :
x
VS ( x ) MS( x 0 .5 L ) cos (5-82)
L L
VS( x 0 ,L ) M (5-83)
L S( x 0 .5 L )
Cette dernière valeur sert au calcul des efforts dans les barres intérieures du treillis
aux extrémités du poteau et il est d'usage d'admettre sécuritairement ces mêmes
efforts sur toute la longueur du poteau.
Longueurs de flambement
On peut s'interroger sur l'utilité de recourir à des éléments en treillis, puisque à même
moment d'inertie qu'une barre à section pleine, ils présentent une charge ultime
inférieure, tout en demandant plus de main-d'œuvre pour leur réalisation. La raison
en est que les éléments composés à treillis sont structuralement très efficients car,
en raison d'une meilleure distribution effective du matériau, une même inertie y est
obtenue avec moins de matière que dans une barre à section pleine.
Il est clair que l'angle d'inclinaison des diagonales du treillis joue un grand rôle
dans l'importance de la réduction de la capacité portante en raison de l'effet de
l'effort tranchant. La fonction sin cos2 , qu'il est possible de faire apparaître dans
(5-75) moyennant quelques transformations élémentaires, est maximum pour 35°
mais présente un maximum relativement très plat pour 30° < < 45°. On comprend
dès lors qu'il soit recommandé de ne constituer que des éléments composés à treillis
dont les diagonales sont inclinées approximativement à 45° sur les membrures, ce
qui permet par ailleurs de faciliter la réalisation des assemblages d'extrémité des
barres intérieures.
=1 si < 75
= 2 - /75 si 75 < < 150
=0 si > 150.
N Ed eo M Ed
I
M S ( x 0,5 L )
N N (5-86)
1 Ed Ed
NE Sv
2 2EIf
Sv (5-87)
a2
si l'on peut négliger la flexibilité des étrésillons, ce qui est licite si ceux-ci satisfont le
critère :
nIb I
10 f (5-88)
ho a
avec :
Si le critère (5-88) n'est pas satisfait, il importe de prendre en compte la flexibilité des
étrésillons et de calculer Sv selon :
24EI f 2 2 EI f
Sv mais
2I h a2 (5-89)
a 2 (1 f o )
nI b a
Les étrésillons, leurs assemblages avec les membrures et les membrures elles-
mêmes doivent être vérifiées sous les sollicitations existant dans le panneau
d'extrémité (Figure 5-26), l'effort tranchant interne trouvant la même justification que
pour les éléments composés à treillis et étant pris égal à :
VS M (5-90)
L s( x 0 .5 L )
Pour procéder à ces vérifications, on peut prendre l'effort axial dans chaque
membrure égal à 0,5 NEd.
Longueurs de flambement
cordons de soudure dont l'espacement n'excède pas 15 imin, où imin est le rayon de
giration minimal d'une membrure.
L'effort tranchant longitudinal par liaison est pris égal à 0,25 VS a/imin où a est la
longueur des membrures entre centres d'épure des liaisons.
Figure 5-28) peut être vérifié au flambement selon l'axe y-y comme s'il s'agissait d'un
seul élément homogène. Ceci exige toutefois que les longueurs de flambement dans
les deux plans perpendiculaires y-y et z-z soient égales et que l'espacement des
paires de barrettes n'excède pas 70imin , où imin est le rayon de giration minimal d'une
cornière.
Dans le cas de cornières à ailes inégales, on admet iy=io /1,15, où io est le rayon de
giration minimal de l'élément composé.
Ayant cet élancement, on calcule l'élancement réduit equ ,ft / E , avec lequel on
entre dans la courbe européenne de flambement applicable à la section considérée,
pour en tirer la charge normale réduite , d'où la charge ultime.
Pour les cornières et fers en té à branches égales, et pour les fers U, la contrainte
critique de flambement par flexion et torsion peut être déduite des abaques dressés
aux Figures 30, 31et 32, qui fournissent k = f(), avec :
cr ,ft
k (5-92)
E
equ ,ft (5-93)
k
a) l'abaque de la Figure 5-29 (cas des cornières à ailes égales) distingue le cas de la
charge centrique, c'est-à-dire appliquée au centre de gravité de la section, de celui
de la charge appliquée au milieu de l'aile, qui est fréquent en pratique, en raison
des types d'assemblages;
c) l'abaque de la Figure 5-31 (cas des tés à branches égales) comporte trois courbes
relatives respectivement à trois modes fondamentaux de mise en charge;
4( 2 m 1 )
klim (5-94)
m ( m 2 )( m 6 )
2
h
avec m ;
b
f) indépendamment de l'élancement de la barre, on notera le rôle prépondérant joué
par la minceur des parois sur la valeur du facteur k.
On notera que ce qui est exposé plus haut n'apporte qu'une solution partielle aux
problèmes puisque la minceur des parois est prise en compte sans toutefois que
celle-ci soit susceptible de rendre la section partiellement efficace. Les effets du
voilement local des parois sont couverts par le concept de largeur efficace de paroi
et donc de section efficace. Ce point particulier n'est pas discuté davantage ici. Il fera
l'objet d'une attention particulière dans le cours de Structures à Parois Minces.
Chapitre 5 5-59
chargées centriquement
chargées
chargées au milieu de l’aile
centriquement
chargées au milieu de l’aile
k=
cr ,ft 2 e
;
E ,ft
k = cr
E
22 b e
;
E E
2 b
o
G e
L
iLv
L
b
24 : = e G e
eb o b
L 24 :
iv b
= b
u
v
b
u
v
k=
cr,ft 2
;
E
k = cr,ft
E
22 e e
;
E E 2
b e G e
12(m+2) L e
b G z
m 2 (m+6) Lb
12(m+2) e
y
z
m 2 (m+6) b
; =
h e hy
m=
b eb
; =
h h
m=
b b
0.5
h
= 1.00.5
hb K lim = 0.572
= 1.51.0
b K lim = 0.572
1.5
K lim = 0.156
K lim = 0.156
au centre de torsion
chargées au centre de gravité
au milieu de l’aile saillante
b
k = cr E
2
;
E E
2 e
G
o
b y
e
24 : =
L L e
iz b b
z
6. MEMBRURES FLECHIES
6.1 Généralités
Tout élément principalement fléchi est appelé poutre.
Dans les ossatures de bâtiment et les charpentes, la poutre est, avec le poteau,
l’élément structural le plus courant. Sa fonction première est de recevoir les charges
transversales, dirigées le plus souvent dans le sens de la gravité, et de les
transmettre aux poteaux qui, à leur tour, les acheminent vers les fondations.
Un effort axial additionnel naît notamment lorsque l’axe de la poutre n’est pas
perpendiculaire à la direction des forces transversales. La poutre est alors soumise à
flexion combinée à un effort axial et éventuellement à de la torsion.
Le vocable poutre est en fait un terme générique qui couvre divers types de
membrures principales ou secondaires : poutres simples ou continues de bâtiments
ou de ponts, longerons, longrines, entretoises, pannes, linteaux, lisses,...
La portée d’une travée de poutre est habituellement mesurée entre axes des appuis
consécutifs déterminant cette travée. Elle n’excédera toutefois pas la portée libre -
mesurée entre nus des appuis - augmentée de la somme des demi-hauteurs du
poteau mesurées respectivement au droit de ces appuis.
Chapitre 6 6-2
La portée d’une poutre en porte-à-faux est mesurée depuis son extrémité libre
jusqu’à l’axe de son appui. Elle n’excédera toutefois pas la portée libre augmentée
de la demi-hauteur de la poutre mesurée au droit de cet appui.
Les portées des éléments structuraux des cadres et ossatures sont mesurées entre
intersections des axes respectifs de ces éléments (Figure 6-1).
Le présent chapitre couvre la seule flexion des poutres : on n’y aborde donc pas en
détail les cas où un moment de torsion ou/et un effort axial existeraient
concomitamment avec la flexion. Il s’adresse principalement aux poutres à section
en doublé té à ailes égales ou inégales, de classe 1, 2 ou 3. Les poutres à section de
classe 4 feront l'objet d'une attention particulière ultérieure.
Le choix d’un type de poutre relève pour ainsi dire du cas d’espèce. On se borne
donc à établir une liste, par ailleurs non exhaustive, des divers types rencontrés en
indiquant, pour chacun de ceux-ci, la gamme appropriée des portées, d’une part, et
le domaine d’applications le plus marquant, d’autre part (Tableau 6-1).
Chapitre 6 6-3
Plage de
Type de poutre Notes
portée (m)
1. Profils laminés à chaud 4–8 utilisés pour les pannes de toiture, les lisses,
etc., lorsqu'il s'agit de ne soutenir que des
charges légères.
Les sections formées à froid sont obtenues par pliage ou profilage d’une tôle de
faible épaisseur (0,5 à 5 mm) refendue à la largeur appropriée pour l’élément à
réaliser. Il s’agit donc de produits réalisés à la demande et dès lors non standards.
On peut réaliser des poutres à âme évidée par découpe au chalumeau d’ouvertures
de formes diverses dans l’âme. Cette manière de faire, qui entraîne d’importantes
chutes de matière, n’est utilisée que lorsque le nombre d’ouvertures à pratiquer reste
limité. Les évidements pratiqués dans l’âme altèrent évidemment la résistance tant
en flexion qu’en cisaillement. Il importe donc de les localiser au mieux, eu égard à
ces impératifs de résistance, et, au besoin, de renforcer leurs bords de manière
appropriée.
Il est des cas où les sections laminées ne suffisent plus à assurer la fonction
attendue. Par exemple, si la hauteur disponible pour placer la poutre est limitée, on
Chapitre 6 6-5
peut accroître la résistance et la raideur d’une section laminée en disposant des plats
de renfort sur les semelles. Il s’agit d’un ou de plusieurs plats, de largeur et longueur
décroissante, fixés par cordons d’angle et disposés de manière que le moment
résistant soit, en toute section, au moins égal au moment sollicitant. On veillera à
donner à chacune des extrémités de la longueur théorique d’un plat renfort une sur-
longueur destinée à assurer l’ancrage, par les cordons de soudure, de l’effort que ce
plat est appelé à transmettre.
Dans une poutre reconstituée par soudage, le gain de matière peut plus que
compenser le surcoût de fabrication. Ceci explique que des ateliers bien équipés,
notamment en appareils de soudage automatique, puissent produire des poutres
reconstituées concurrençant directement les sections laminées à chaud, (bâtiments
industriels, halles de stockage,...). On peut profiter de ce mode de construction pour
réaliser des poutres hybrides. Celles-ci sont faites de semelles et d’une âme de
nuances d’acier différentes. La nuance des semelles est normalement plus élevée
que celle de l’âme pour permettre d’accroître le moment transmissible en présence
d’un effort tranchant donné : dans le domaine du bâtiment, l’épaisseur minimum à
donner à l’âme rend en effet rapidement celle-ci plus que suffisante pour transmettre
l’effort tranchant.
Les poutres en caisson sont nécessairement reconstituées par soudage à partir d’un
certain nombre de plats oxycoupés ou de larges plats. Leur section fermée contraste
avec la section ouverte des poutres en I. La poutre en caisson a donc une beaucoup
plus grande raideur torsionnelle et, moyennant une géométrie appropriée, une
grande raideur à la flexion horizontale. De telles poutres conviennent donc
particulièrement lorsque les charges agissent avec des excentrements par rapport au
centre de torsion (poutres de pont roulant), lorsque l’instabilité spatiale
(déversement) est déterminante ou encore, en cas de flexion bi-axiale. Elles
s’imposent également pour réaliser des poutres à forte courbure en plan : celle-ci
génère en effet un moment de torsion qui est d'autant plus élevé que le rayon de
courbure est faible et la portée angulaire entre appuis consécutifs grande.
Chapitre 6 6-6
f) dans certaines conditions particulières, rares il est vrai (par exemple : faibles
portées et/ou poutres de très grande hauteur), la plastification en cisaillement peut
se révéler plus déterminante que la résistance au seul moment de flexion.
Si l’on admet qu’une poutre en acier est un élément structural dont le rapport
portée/hauteur est de l’ordre de 10, on conviendra que le mode de ruine (f) ci-dessus
soit assez rare. D’autre part, les ruines prématurées par voilement local c) sont
l’apanage des sections de classe 4, qui ne peuvent même pas développer leur pleine
résistance élastique. Comme la plupart des sections laminées à chaud de nuance
d’acier courante sont de classe 1 ou 2, la résistance à la flexion est conditionnée par
le moment plastique Mpl sous réserve de s’assurer qu’il n’y a pas danger de
déversement prématuré. On peut pallier ce danger en étudiant correctement le
nombre et l’emplacement de supports latéraux. Certaines sections laminées peuvent
appartenir à la classe 3, pour laquelle la résistance à la flexion est limitée par le
moment élastique Mél, sous réserve, à nouveau, d’examiner le danger de
déversement. Les sections des poutres reconstituées par soudage appartiennent le
plus souvent à la classe 4, parfois à la classe 3, rarement à la classe 1 ou 2. Elles
requièrent donc une attention particulière. Leur résistance est étudiée ailleurs.
z
x = (6-1)
R
La variation linéaire de x sur la hauteur de la section fléchie est valable tant dans le
domaine inélastique que dans le domaine élastique. Au contraire, la loi de Navier
fournissant la contrainte normale , selon :
Mz
= (6-2)
I
est une relation strictement élastique. En combinant les équations (6-1) et (6-2) et en
utilisant la loi de Hooke = E , où E est le module d’élasticité longitudinal, on
obtient :
1 M
= (6-3)
R EI
Si la section est symétrique par rapport à l’axe neutre de flexion et si l’on admet une
même loi constitutive de l’acier en traction et en compression, la plastification
progresse symétriquement à partir des deux fibres extrêmes. L’axe de flexion
plastique coïncide donc avec l’axe principal de la section et reste localisé à mi-
hauteur de la section.
Si, au contraire, la section n’est pas symétrique par rapport à l’axe principal de
flexion de la section, la plastification atteint d’abord la fibre extrême la plus éloignée
de cet axe. Elle progresse ensuite partiellement vers l’intérieur de la section avant
que la fibre extrême opposée ne se plastifie à son tour. La plastification ne se
développe donc pas symétriquement dans la zone tendue et dans la zone
comprimée. Dans tout état de flexion élasto-plastique, la distribution des contraintes
doit assurer l’équilibre au moment de flexion sollicitant tout en ayant une résultante
axiale nulle. L’état-limite en flexion correspond encore à un diagramme bi-
rectangulaire de contraintes, mais l’axe neutre de flexion plastique, qui ne coïncide
désormais plus avec l’axe principal de la section, a la propriété de partager la section
transversale en deux parties, respectivement tendue et comprimée, de même aire.
M y dA (6-4)
A
M pl f y y dA
A
(6-5)
f yW pl
Le module de flexion plastique Wpl joue en plasticité le rôle joué par le module de
flexion élastique Wél en élasticité. Il s’écrit :
Wpl = 0,5 A (h1 + h2) pour une section simplement symétrique par rapport au plan de
chargement ;
Chapitre 6 6-10
avec :
Le moment plastique Mpl est un concept idéalisé. Il n’est atteint en toute rigueur que
pour des valeurs des déformations unitaires tendant vers l’infini. Ceci exigerait donc
une ductilité infinie du matériau. En réalité, le métal s’écrouit dès que sa déformation
unitaire correspond à la fin du palier de plasticité. Cet écrouissage est négligé dans
le calcul plastique simple, ce qui constitue une simplification commode. Il n’en reste
pas moins que la formation de rotules plastiques est subordonnée à la capacité de
rotation plastique disponible, celle-ci étant de valeur finie. En première
approximation, on peut admettre que la capacité de rotation plastique disponible
d’une section est mesurée par le rapport :
où pl1 et pl2 sont les valeurs des rotations relevées dans un diagramme M-
expérimental, au niveau de la valeur théorique du moment plastique Mpl,
respectivement dans la branche montante et la branche descendante dudit
diagramme. Le fait que ce diagramme culmine à une valeur Mu du moment résistant
supérieure au moment plastique Mpl s’explique par l’écrouissage du matériau. La
branche descendante correspond à la ruine par voilement local de la semelle
comprimée, dans le domaine élasto-plastique, lorsque la déformation unitaire a
atteint une valeur limite (Figure 6-4).
I
M él f y
v (6-7)
f y Wél
où Wél est le module de flexion élastique relatif à la fibre extrême qui atteint la
première la contrainte limite fy. Pour une section doublement symétrique, les fibres
extrêmes en compression et en traction sont équidistantes de l’axe neutre de flexion
élastique et dès lors fournissent la même valeur du module d’inertie élastique. Pour
une section simplement symétrique par rapport au plan de chargement, la fibre la
plus éloignée de l’axe neutre élastique - qui coïncide avec un des axes principaux
d’inertie de la section - gouverne la valeur de la résistance élastique. Celle-ci est
alors donnée par :
A = b h.
W él = I / v = bh2 / 6 = 0,17 Ah
(6-9)
W pl = bh2 / 4 = 0.25 Ah
Chapitre 6 6-12
W él I / v = ( As h2 / 2) / (h / 2) = As h = 0,5 Ah (6-10)
W pl = As h = 0.5 Ah
On constate que dans le domaine élastique, la section en I idéale est trois fois plus
performante que la section rectangulaire. Ce rapport tombe à 2 dans le domaine
plastique. Cette différence s’explique par le fait qu’en élasticité, non seulement le
bras de levier joue un rôle mais qu’au contraire de la plasticité, seules les fibres
extrêmes peuvent être sollicitées au taux de travail maximum, à savoir la limite
d’élasticité.
Wél = 0.34 Ah
Wpl = 0.40 Ah
Les sections laminées à chaud ne sont donc pas particulièrement performantes. Ceci
est dû au fait que leur âme est souvent nettement surdimensionnée. La performance
des sections reconstituées à âme élancée est bien meilleure.
Section
Rectangulaire Rectangulaire
Type HE IPE
pleine creuse
Propriétés b = 5,2 cm
HEA 200A IPE 300 200 x 100 x 10 mm
de la section h = 10,4 cm
A (cm2) 53,8 53,8 53,8 51,7
Facteur de forme
1.50 1.11 1.13 1.31
Wpl / Wél
On distingue deux types d’ouvertures : d’une part, les trous destinés à la mise en
place des boulons d’assemblage et, d’autre part, les ouvertures dont les dimensions
sont importantes par rapport à la hauteur d’âme de la poutre.
Il a déjà été dit que les ouvertures de grandes dimensions affectent les résistances
respectives en flexion et en cisaillement. Leur influence dépend de leur forme, de
leur longueur, de leur hauteur (relativement à la hauteur d’âme) et de la grandeur
relative du moment fléchissant et de l’effort tranchant dans la zone comportant
l’ouverture. On renvoie, pour plus de détails, aux références spécialisées.
Les trous pour boulons, pratiqués dans l’âme et les semelles, sont de dimensions
faibles, comparativement aux dimensions de la section. La résistance en flexion est
peu influencée par la présence de ces trous. Les trous de fixation dans la zone
comprimée de la section transversale peuvent être négligés, à l’exception toutefois
des trous oblongs et des trous surdimensionnés : on admet en effet que les efforts
de compression se transmettent par les boulons qui reconstituent la presque totalité
de la matière manquante. Il n’est pas non plus nécessaire de tenir compte des trous
de fixation dans la semelle tendue à condition que celle-ci satisfasse la condition de
ductilité suivante :
fy M2
A f ,net 1,1 A f
fu M 0
Chapitre 6 6-14
De même, si des trous sont présents dans la semelle et dans la partie tendue de
l’âme, ces trous peuvent être négligés si :
fy M2
fu M 0
Si ces conditions ne sont pas remplies, il y aura lieu de vérifier la section nette des
parties tendues, en gardant à l’esprit le caractère fragile de la ruine.
W pl f y
M c , Rd M pl, Rd
M0
Wel f y
M c , Rd M el , Rd
M0
Weff f y
M c ,Rd M el ,eff ,Rd
M1
Chapitre 6 6-16
Dans une poutre isostatique, l’état-limite ultime est donc gouverné, selon le type de
section, soit par la formation d’une rotule plastique (classe 1 ou 2) soit par l’atteinte
de la limite d’élasticité dans la fibre la plus sollicitée (classe 3), et ce, dans la section
dangereuse. Ce n’est que dans le cas d’une poutre à propriétés constantes sur sa
longueur que la section dangereuse est celle soumise à la plus grande valeur du
moment de flexion. Dans les autres cas, la localisation de cette section doit être
recherchée en confrontant le moment sollicitant et le moment résistant en toute
section.
Fc
F F
F1ère rotule
L/2 L/2 L/2 L/2
Comportement
selon la théorie
plastique simple Plastique
Fplastification
Comportement réel
F F
F F
A B C
L L
Elastique
3V
max
2ht
h
Vhb h
tf max 1
2I 4b
h
Vhb
tw 2I
Section transversale
Variation de la contrainte
de cisaillement
( f y / 3)
V pl.Rd Av (6-11)
MO
Le Tableau 6-3 montre les aires de cisaillement pour une gamme de types de profils.
L'Equation 6-11 est valable pour les âmes qui sont suffisamment peu élancées pour
que le voilement par cisaillement ne soit pas possible. La résistance au voilement par
cisaillement doit être vérifiée si l'élancement de l'âme (d/tw) est supérieur à 69ε, soit
63,8 ou 56,1 pour les nuances d'acier S275 et S355 respectivement.
Chapitre 6 6-19
Effort tranchant *
h
Laminés 1,04 h tw
parallèle à l'âme tw
Effort tranchant h
(h - 2tf) tw
Profils en I et H parallèle à l'âme tw
Reconstitués
d
Effort tranchant
*
parallèle aux A- (h - 2tf) tw
semelles
tw
Effort tranchant * h
Profils en U laminés 1,04 h tw
parallèle à l'âme tw
tw
Effort tranchant
Cornières laminées parallèle à l'aile la ht
plus longue
d
Effort tranchant h
**
parallèle à la Ah/(b + h)
hauteur
Profils creux rectangulaires laminés b
d'épaisseur uniforme
Effort tranchant b
**
parallèle à la Ah/(b + h)
largeur h
**
Profils creux circulaires et tubes d'épaisseur uniforme 0,6 A
**
Plats et barres pleines A
*
Formule approchée. Des valeurs plus précises de Av pour les profils laminés peuvent être
déterminées au moyen des expressions suivantes :
- pour les profils en I et H : Av = A - 2btf + (tw + 2r) tf
- pour les profils en U : Av = A - 2btf + (tw + 2r) tf
**
A représente l'aire de section transversale totale
Pour une section de poutre en I ou en H fléchie par rapport à son axe de forte inertie,
le moment de résistance de calcul plastique réduit (Mv.Rd) compte tenu de l’effort
tranchant est :
A2 f
M v.Rd Wpl v y mais M v.Rd M c.Rd (6-14)
4tw Mo
Pour les autres cas, le moment de résistance de calcul plastique réduit est obtenu en
prenant une limite d’élasticité réduire (1-)fy pour l'aire de cisaillement, mais en étant
limité à Mc.Rd.
Chapitre 6 6-21
Comme montré sur la Figure 6-9, lorsque l’effort tranchant est inférieur à , le
moment n’est pas affecté et . De même, tant que le moment est inférieur à
, l’effort tranchant n’est pas affecté. correspond au moment qui
peut être repris uniquement par les semelles. Quand et , les
semelles sont donc plastifiées par des contraintes normales pour la reprise de
, tandis que l’âme, elle, est plastifiée par des contraintes de cisaillement
pour la reprise de (Figure 6-9).
- profils I ou H : = 2 et = 1
La Figure 6-10 illustre ce phénomène avec une poutre en console élancée subissant
l'effet d'une charge verticale à l'extrémité libre. Si la console était parfaitement
rectiligne, la section transversale initialement libre de toutes contraintes résiduelles et
le matériau parfaitement élastique, l'extrémité de la console ne fléchirait que dans le
plan vertical sans flèche hors du plan, jusqu'à ce que le moment appliqué atteigne
une valeur critique pour laquelle la poutre flamberait soudainement par fléchissement
latéral et torsion. Une approche de dimensionnement des poutres sensibles à la
ruine par déversement doit nécessairement prendre en compte un grand nombre de
facteurs - y compris la forme du profil, le degré de maintien latéral, le type de
chargement, la distribution des contraintes résiduelles et les imperfections initiales -
et elle est donc relativement complexe. Il est instructif d'étudier tout d'abord un
modèle fondamental simple pouvant être ensuite développé de sorte à inclure des
cas plus généraux.
Chapitre 6 6-23
Extrémité
encastrée
Position
sans charge
Position
après déversement
sous charge
Charge fixe
appliquée
verticalement
Si cette poutre est soumise à flexion d’axe fort sous l’action de forces de gravité, la
partie supérieure de la poutre est comprimée en toute section. Or qui dit
compression doit penser danger d’instabilité. Imaginons tout d’abord que la section
de la poutrelle se réduise idéalement à deux semelles identiques maintenues à
Chapitre 6 6-24
distance par une âme fictive, dont le seul rôle est de maintenir la distance entre les
semelles. La zone comprimée se réduit alors à la seule semelle comprimée : son
comportement s’apparente à celui d’un poteau et elle présente donc un danger de
flambement. Elle ne peut se dérober dans le plan de sollicitation en raison de la
présence de l’âme et de la semelle tendue. Par contre rien ne s’oppose à ce qu’elle
le fasse dans le sens transversal.
M M
Elévation Coupe
Plan
z
x
u
Figure 6-11 Déversement d’une poutre en I sur appuis simples sous l’effet d’un
moment uniforme - il est à noter que seule une moitié de la poutre est représentée,
les déformations maximales se situant à mi-travée
Pour cette poutre idéale (axe longitudinal parfaitement rectiligne et symétrie parfaite
autour des deux axes principaux d’inertie de la section) à section constante, faite
d’un matériau à comportement élastique indéfini et strictement sollicitée dans le plan
de forte inertie, il existe une valeur critique des couples appliqués pour laquelle la
poutre se trouve en état d’équilibre indifférent : soit elle se maintient dans un état
déformé de flexion dans le seul plan de sollicitation, soit elle prend une configuration
déformée spatiale associant, comme on l’a vu, flexion latérale et torsion (Figure
6-11).
d d Mo
4 2 2
EI - GIt 2
- =0 (6-16)
dx dx EI z
² EI z I w L2 GI t
M cr = (6-17)
L2 I z ² EI z
1.0
0.1
Rapport de M cr à
M cr pour profil
en caisson
0.01
0.001
0 10 20 30 40 50 60 70
A titre indicatif, on reporte à la Figure 6-13 les valeurs de Mcr / Mpl pour deux
sections, respectivement à ailes étroites (IPE) ou à larges ailes (HE), ayant
sensiblement la même résistance plastique en flexion autour de l’axe fort. Il apparaît
clairement que le déversement est d’autant plus préoccupant que la section a une
faible raideur flexionnelle dans le plan de faible inertie et que, quelle que soit la
section, la longueur joue un rôle primordial.
14 Profil en Profil en H
Mcr 457x152 UB 60 254x254 UC 89
Mp
12 Wpl(cm 3) 1284 1228
6
254x254 UC 89 M M
4
L
457x152 UB 60
2
0
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
L (m)
Figure 6-13 Evolution du ratio Mcr / Mpl en fonction de la portée pour deux sections
laminées ayant sensiblement même résistance plastique
Un moment uniforme appliqué à une poutre non maintenue constitue le cas le plus
sévère en ce qui concerne le déversement. Une analyse d'autres cas de charge
donne des valeurs supérieures de moments critiques élastiques. Par exemple, le
moment critique élastique pour un moment uniforme est le suivant (par réécriture de
l'équation 6-17) :
Chapitre 6 6-28
2 EI w
M cr EI z GIt 1 (6-18)
L L2GIt
mais pour une poutre soumise à une charge ponctuelle à mi-portée, le moment
maximum en ce point à l'instabilité est le suivant :
4.24 2 EI
M cr EI z GIt 1 2 w (6-19)
L L GIt
ce qui est supérieur de 4.24/ au cas de base. On utilise alors ce rapport, exprimé
sous forme de facteur de moment uniforme C1, pour prendre en compte l'influence
de la disposition des charges (forme du diagramme des moments fléchissants),
comme indiqué dans le Tableau 6-4. C1 apparaît comme un simple multiplicateur
dans les expressions donnant Mcr.
Mcr= C 1 1+ EIw
2
EI GJ
L L 2 GJ
M M
M 1,00
M
M 1,879
M -M
M 2,752
F
FL 1,365
4
F
FL
1,132
8
F F
FL
4 1,046
= = = =
F
3FL
0,68
= = 16
La stabilité latérale d'une poutre dépend non seulement de la disposition des charges
dans la travée, mais aussi du niveau d'application de la charge par rapport au centre
de gravité. La Figure 6-14 illustre l'effet du positionnement de la charge au-dessus et
au-dessous du centre de gravité pour une simple travée avec une charge ponctuelle
centrale.
Chapitre 6 6-29
1,4
F
a= d/2
1,2
1,0 F
a= 0 F
0,8
0,6 F
a= d/2
0,4
1 10 100 1000
L2GI t
EIw
Figure 6-14 Effet du niveau d’application des charges sur la stabilité des poutres
Tout ce qui précède supposait des conditions aux extrémités empêchant tout
mouvement latéral et torsion mais permettant la rotation en plan. Des conditions aux
extrémités empêchant la rotation en plan améliorent la résistance élastique au
déversement (de la même façon que des encastrements d'extrémités en rotation
améliorent la résistance des poteaux). Une façon pratique d'intégrer l'effet de
différentes conditions d'appui consiste à redéfinir la longueur non maintenue comme
une longueur de déversement ou plus précisément au moyen de deux coefficients de
longueur de déversement, k et kw. Ces deux coefficients reflètent les deux types
possibles de fixité d'extrémité : encastrement à la flexion latérale et encastrement au
gauchissement. Toutefois, il convient de noter qu'il est recommandé de prendre k w
égal à 1,0 sauf si des dispositions particulières sont prises pour l'encastrement
contre le gauchissement. On recommande habituellement des valeurs de k de 0,5
pour les extrémités totalement encastrées, de 0,7 pour une extrémité libre et une
extrémité encastrée, et bien sûr de 1,0 pour deux extrémités libres. Le choix de k est
laissé à la discrétion du concepteur.
Lorsque des poutres comportent des maintiens latéraux disposés à intervalles le long
de la travée, les segments de poutre situés entre les maintiens peuvent être traités
séparément, le dimensionnement de la poutre se fondant sur le segment le plus
Chapitre 6 6-30
critique. Il convient que les longueurs des poutres entre les maintiens utilisent un
coefficient de longueur de déversement k de 1,0 et non de 0,7, étant donné que dans
la déformation de déversement, la longueur non maintenue adjacente déverse
également.
Les poutres continues sur un certain nombre de travées peuvent être traitées comme
des travées distinctes en prenant en compte, au moyen du facteur C 1, la forme du
diagramme des moments fléchissants dans chaque travée résultant de la continuité.
(6-20)
où :
(6-21)
Il faut noter que les coordonnées z sont mesurées depuis le centre de cisaillement,
positivement vers la semelle comprimée (Figure 6-15). En ce qui concerne zg, la
convention de signe est donc la suivante :
- dans le cas général, zg est positif pour les efforts agissant vers le centre de
cisaillement depuis leur point d’application.
Les facteurs de longueur effective de flambement, kz et kw, varient de 0,5 pour des
fixations parfaites à 1,0 pour des appuis simples, avec 0,7 environ pour une
extrémité encastrée et l’autre simplement appuyée. Le facteur kz concerne la rotation
de flexion autour de l’axe faible des extrémités : il est analogue au rapport
Lfl / L d’un élément structural comprimé de longueur d’épure L et de longueur de
flambement Lfl. Quant au facteur kw, il concerne le gauchissement des sections
d’extrémités : en l’absence de mesures spéciales permettant l’empêchement de
gauchissement, assez difficiles à réaliser en pratique, il est recommandé de prendre
kw égal à 1. Généralement, les conditions d’appuis sont telles que le mouvement
latéral est empêché contrairement à la rotation dans le plan. De même, la rotation
autour de l’axe longitudinal est empêchée mais pas le gauchissement. Dans ce cas,
les facteurs kz et kw valent donc 1.
(6-22)
avec :
(6-23)
Chapitre 6 6-32
c) le facteur C2 ne diffère de zéro que si la poutre est sollicitée par des charges
transversales;
f) le calcul de Mcr se fait avec les caractéristiques de la section brute : pour les
sections de classe 4, il y a toutefois lieu de négliger l’inertie de torsion uniforme et,
dès lors, de poser It = 0.
en H de hauteur similaire, parce que soit le matériau additionnel est situé loin de
l’axe de faible inertie de la section, soit la poutre est à section fermée, ce qui a pour
effet de multiplier la raideur torsionnelle d’un ordre de grandeur de 100 par rapport à
une section ouverte de même encombrement. Ceci explique que la résistance des
poutres à section en caisson est rarement gouvernée par le déversement.
On notera que pour une section dissymétrique par rapport à l’axe de forte inertie, on
obtient un meilleur comportement en accroissant l’inertie de flexion latérale de la
semelle comprimée comparativement à celle de la semelle tendue. La raison
physique se comprend aisément : le danger d’instabilité n’affecte que la semelle
comprimée. Les valeurs du facteur C3, qui intervient dans le terme traduisant cette
non symétrie dans l’expression générale du moment critique élastique de
déversement, sont données par le Tableau 6-5 et le Tableau 6-6 pour différentes
valeurs de kz et différentes distributions de moment de flexion induites par les
moments d’extrémités ou les charges transversales.
a) il offre une raideur suffisante pour que, après déformation sous sa sollicitation
propre, il soit toujours licite d’admettre que le déplacement latéral du point à tenir
latéralement est empêché;
b) il résiste en toute sécurité à l’effort que lui transmet la membrure stabilisée, en
corollaire aux imperfections inévitables affectant les produits de fabrication
industrielle.
On ne rencontre généralement pas de difficulté majeure à remplir la première de ces
conditions. Quant à la seconde, l’effort dont il s’agit est dirigé perpendiculairement à
la membrure stabilisée et vaut un certain pourcentage (normalement pris égal à 2%)
de l’effort de compression existant dans cette membrure au droit du support latéral.
En principe, l’entretoisement doit empêcher l’apparition de déplacements soit
latéraux, soit de torsion. En pratique, l’examen de la déformée de la section
transversale de la poutre indique que l’entretoisement est le plus efficace lorsqu’il est
disposé pour s’opposer aux composantes les plus importantes de la déformation.
Ainsi, une entretoise attachée à la semelle comprimée de la poutre à stabiliser
constitue une meilleure solution technique qu’une même entretoise fixée à mi-
hauteur d’âme, voire même au niveau de la semelle tendue. Ceci est d’autant plus
vrai que la section a une âme élancée et devient donc plus déformable en distorsion.
Chapitre 6 6-34
La poutre peut aussi être maintenue latéralement de manière pour ainsi dire
continue. Il est clair qu’une dalle de béton associée à une poutre métallique par des
goujons en nombre adéquat et correctement espacés, offre à la fois une grande
raideur au cisaillement dans son plan et à la flexion hors de son plan. Une poutre
mixte faisant appel à une poutrelle laminée à chaud est ainsi réputée ne pas pouvoir
déverser, et ce, que la dalle en béton soit solidarisée à la semelle comprimée ou
tendue de la poutrelle. Cela est toujours vrai pour une poutre mixte où il est fait
usage d’une poutre reconstituée à âme élancée, pour autant que la dalle de béton
soit fixée à la semelle comprimée de la poutre métallique : si la semelle libre est la
semelle comprimée (zones d’appui d’une poutre continue, en cas de chargement de
gravité, ou zones centrales en travée, lorsqu’un soulèvement dû au vent est
possible), le déversement devient un problème plus complexe, qui n’est pas examiné
ici. On se reportera à l'Eurocode 4 à cet effet.
Des supports ponctuels discrets constitués par des poutres transversales, des
pannes, des liernes,... ou divers autres éléments de structure suffisamment raides et,
au besoin, correctement entretoisés à leur tour, peuvent constituer des appuis
latéraux efficaces pour la poutre à stabiliser. Toutefois, on gardera à l’esprit qu’il ne
saurait en être ainsi que si les éléments de stabilisation ne reposent pas simplement
sur la poutre mais sont fixés à celle-ci par des éléments de fixation dimensionnés
pour transmettre, en toute sécurité, les efforts supportés par l’entretoisement. On ne
saurait par ailleurs assez insister sur la nécessité pour ces éléments de stabilisation
de reporter leurs efforts axiaux à des éléments de sous-structures stables par eux-
mêmes (contreventement de toiture ou de façade, fondation, structure indépendante
stable,...).
conditions de retenue exercées sur le tronçon considéré par les tronçons de poutre
adjacents. En pratique, on ignore souvent la continuité latérale. Cela revient à
considérer tous les tronçons comme des travées indépendantes l’une de l’autre et à
retenir comme tronçon critique celui qui offre la plus faible résistance au
déversement. La résistance au déversement de la poutre sera alors prise égale à
celle du tronçon critique. En procédant de la sorte, on obtient assurément une limite
inférieure de la capacité portante de la poutre.
Dans la pratique, on rencontre des cas où la poutre est dotée d’une restreinte
torsionnelle élastique répartie uniformément sur sa longueur. Une telle restreinte est
par exemple assurée par des tôles nervurées pliées à froid orientées
perpendiculairement aux poutres, auxquelles elles sont correctement fixées. Ces
tôles serviront soit de couverture, soit, en phase de construction, de coffrages perdus
pour un plancher mixte. Elles constituent alors un voile ayant une bonne raideur au
cisaillement dans son plan mais par contre une faible raideur flexionnelle pour la
flexion transversale. Or cette raideur flexionnelle fournit précisément la restreinte
torsionnelle pour la poutre à stabiliser. Dans de telles conditions, le moment critique
élastique de déversement d’une poutre à section en double té doublement
symétrique dotée d’une restreinte torsionnelle élastique de valeur K répartie
continûment, devient :
(6-24)
On voit que la poutre se comporte comme si sa raideur torsionnelle GIt était portée à
une valeur (GIt + KL2/2), ce qui permet d’évaluer directement l’effet de la restreinte.
Le cas de sollicitation de référence étudié au § 6.8.3 est la flexion pure, à savoir deux
moments de flexion égaux mais opposés appliqués aux extrémités. Ce cas est le
plus défavorable pour le déversement. En effet, entre les appuis verticaux, l’effort de
compression est constant dans une même semelle : le gradient du moment de
flexion est nul et la poutre se déforme avec une courbure simple constante.
Si les deux moments fléchissants sont égaux et de même sens, ils produisent une
courbure double de la poutre et une déformée antisymétrique. L’effort dans une
même semelle passe progressivement de la compression à de la traction et
inversément pour l’autre semelle. Le gradient du moment de flexion est maximal et la
poutre doit, de toute évidence, avoir une meilleure résistance au déversement.
Chapitre 6 6-36
M2
-1 (= ) 1 (6-25)
M1
avec M1 > M2. Une valeur positive de caractérise donc une simple courbure
tandis qu’une valeur négative de correspond à une double courbure.
Poutres bi-appuyées
Le Tableau 6-5 et le Tableau 6-6 donnent les valeurs des coefficients C1, C2 et C3
pour des poutres soumises à moments d’extrémité d’une part et à charges
transversales, d’autre part.
- les tableaux ont été réalisés sur base de facteurs de longueur effective kz et kw
égaux à 1;
- les valeurs de C1 doivent être divisées par 1,05 dans le cas d’un chargement
par moments d’extrémité et si :
- les tableaux ont été réalisés dans le cas d’un profilé en I mono-symétrique
pour lesquels -0.9 ≤ y ≤ 0.9 et
Pour des combinaisons de charges, les abaques des figures 14 à 21 donnent les
valeurs des coefficients C1 et C2 pour des combinaisons de moments d’extrémité et
de charges transversales. La Figure 6-16 donne 2 combinaisons possibles de
moments d’extrémité et de charges transversales.
Chapitre 6 6-39
Pour des cas particuliers, CTICM a développé un logiciel appelé LTBeam qui permet
de calculer numériquement le moment critique Mcr pour des chargements et
conditions d’appuis variés. Celui-ci est téléchargeable gratuitement sur le site
http://www.cticm.com (ainsi que sur le site http://www.steelbizfrance.com). Il est
néanmoins nécessaire de rappeler que, comme pour tout logiciel, l’usage de
LTBeam est sous l’entière responsabilité de l’usager, en particulier, pour tout ce qui
concerne la validité des modèles numériques et des résultats obtenus.
Chapitre 6 6-40
Poutres en console
La poutre console est d’un grand intérêt pratique. A défaut de pouvoir reproduire les
résultats théoriques pour ce cas, on relèvera en particulier ce qui suit :
a) la poutre console soumise à un moment d’extrémité est moins stable que la poutre
de même longueur posée sur appuis à fourche à ses deux extrémités et soumise
à deux moments égaux mais de sens contraire;
Chapitre 6 6-44
Les valeurs des coefficients C1, C2 et C3 données dans le Tableau 6-7 au Tableau
6-10 doivent être ré-introduite dans l’équation (6-20) en utilisant, comme facteurs de
longueurs effectives, kz = 2 et kw = 1.
Tableau 6-9 Valeurs de C3 pour les poutres consoles dont le gauchissement est empêché à l’encastrement
Chapitre 6 6-47
Tableau 6-10 Valeurs de C3 pour les poutres consoles dont le gauchissement est libre à l’encastrement
Chapitre 6 6-48
M
Mpl
1,0
Mcr
0,8 Mpl
0,6
0,4
0
0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 L
iz
(a) Comparaison des résultats d' essais avec M cr
M
M
M pl
1,0
M cr
M pl
0,8
0,6
0,4
Pour les poutres peu élancées ( LT < 0.4) la capacité n'est pas affectée par le
déversement et elle est gouvernée par le moment résistant plastique de la section
transversale. Les poutres élancées ( LT > 1.2) ont des capacités proches du
moment critique élastique théorique, Mcr. Toutefois, les poutres d'élancement moyen,
qui concernent de nombreuses poutres réelles, subissent l'effet défavorable
significatif de l'inélasticité et des imperfections géométriques. La théorie élastique
n'offre donc qu'une première solution. Il est nécessaire d'utiliser une expression de
dimensionnement liant la capacité plastique des poutres trapues et le comportement
élastique des poutres élancées. L'Eurocode 3 permet ceci grâce à un coefficient de
réduction pour le déversement, LT.
w W pl,y f y
LT = (6-27)
M cr
avec :
au dénominateur, le moment critique élastique de déversement, déterminé comme
indiqué au § 6.8.5Erreur ! Source du renvoi introuvable.
au numérateur, le moment de résistance à la flexion de la section de la poutre
(sans toutefois prise en compte d’un coefficient partiel de sécurité), ce qui conduit
donc, selon la classe de la section, aux valeurs suivantes de w :
w = 1 section de classe 1 ou 2 ;
w = Wél,y / Wpl,y section de classe 3 ;
w = Weff,y / Wpl,y section de classe 4.
1 = E / f y = 93,9 (6-28)
LT = ( LT / 1 ) w (6-29)
où LT peut être obtenu au moyen des expressions appropriées pour diverses formes
de profils. Par exemple, pour tout profil simple en I ou H à semelles égales soumis à
un moment uniforme et comportant des maintiens d'extrémité simples :
L / iz
LT 0 , 25 (6-30)
1 L / iz
2
1
20 h / t f
L’élancement réduit LT définit quant à lui, le coefficient de réduction LT par les
relations suivantes :
1
LT = 1 (6-31)
LT + 2LT - 2LT
avec :
Courbe a b c d
LT 0,21 0,34 0,49 0,71
LT w W pl,y f y
M b, Rd = (6-33)
M1
Nous avons vu, dès le § 6.8.4, qu’un diagramme de moment constant le long de
l’élément est la sollicitation la plus défavorable concernant le déversement. Ainsi, aux
poutres sollicitées par un diagramme de moment non constant sera associée une
valeur de LT supérieure, résultant d’un LT réduit, en raison d’un moment critique
Mcr plus élevé. Cependant, cette particularité a un second effet bénéfique : en effet,
la variabilité du moment de flexion le long de l’élément diminue l’étendue des zones
de plasticité. La Figure 6-26 montre le gain effectif en terme de stabilité de l’élément
lié à ce second effet bénéfique : on observe en effet la présence de plusieurs
courbes selon la forme du diagramme des moments, bien que celle-ci a déjà été
prise en compte dans le calcul de LT .
Chapitre 6 6-52
(6-34)
Il est important de rappeler que les valeurs de LT et f, intervenant dans le calcul du
facteur de réduction LT,mod (6-34) dépendent toutes les 2 de LT qui lui-même inclus
déjà l’influence de la forme du diagramme des moments via le coefficient C1.
Tableau 6-13 Valeurs de kc pour une poutre sollicitée par moments d’extrémité
Chapitre 6 6-53
Tableau 6-14 Valeurs de kc pour une poutre sollicitée par une charge répartie,
combinée à des moments d’extrémité
Chapitre 6 6-54
Tableau 6-15 Valeurs de kc pour une poutre sollicitée par une charge concentrée,
combinée à des moments d’extrémité
Chapitre 6 6-55
Avec :
Avec :
Par ailleurs, comme une flèche anormale atteste d’une flexibilité excessive, il n’est
pas rare qu’y soient intimement liés des problèmes de transmission de bruits ou de
vibrations, sources d’inconfort.
6.9.1 Flèches
Dans une poutre, la flèche maximum se produit pour ainsi dire toujours au voisinage
de la mi-portée, et ce, quelle que soit la distribution des charges. Il est dès lors
généralement admis de calculer les déplacements à mi-portée et de les comparer
aux valeurs admissibles ou prescrites contractuellement.
Une flèche excessive dans une poutre de plancher ou de toiture peut entraîner divers
désordres : fissuration de cloisons, bris de vitrages, disfonctionnement des châssis
de portes et/ou fenêtres,...
Il convient que des limites acceptables pour les flèches fassent l'objet d'un accord
entre le client, le concepteur et les autorités compétentes. A titre d'indication, le
Tableau 6-16 donne des valeurs limites recommandées pour les flèches verticales.
Chapitre 6 6-57
Limites
Conditions max 2
Tableau 6-16 Valeurs limites recommandées par l’Eurocode 3 pour les flèches
verticales
L’effet inesthétique de la flèche d’une poutre peut être compensé en donnant une
contreflèche de fabrication o à la poutre (o < 0). En toute généralité, la flèche
verticale max d’une poutre chargée mesurée par rapport à la droite reliant les appuis,
est donnée par :
max = o + 1 + 2 (6-35)
Pour la plupart des poutres à âme pleine, il est licite de calculer les flèches dues aux
seules déformations de flexion. L’effet additionnel des déformations d’effort tranchant
sera toutefois pris en considération dans les poutres dont l’âme comporte des
ouvertures de grandes dimensions, comparativement à la hauteur d’âme, dans les
poutres ajourées et parfois dans les poutres à âme très élancée.
6.9.2 Pentes
Dans certains cas, la déformation traduite en termes de flèche n’est pas la plus
appropriée. Ainsi, pour les poutres portant des rails de roulement, la déformation
angulaire (pente) aux extrémités de poutres simples adjacentes conditionne le
comportement des joints sur appuis.
6.9.3 Vibrations
L’être humain ressent le mouvement dans une mesure qui dépend de la fréquence
de la vibration et de la sensibilité de l’individu. Il éprouve un sentiment d’inconfort
dans le domaine des fréquences de vibration compris entre 1 à 5 Hz et lorsque les
accélérations verticales se situent entre 0,05 et 0,3 % de l’accélération de la
pesanteur. Les vibrations peuvent être induites par l’usager (danse, marche,
activités sportives,...), par des équipements mécaniques, par le vent,... On veillera
en particulier à éviter la mise en résonance de la structure en présence de machines
vibrantes.
Pour les structures ouvertes au public il est important de s'assurer que l'ampleur des
oscillations et des vibrations n'est pas de nature à entraîner l'inconfort des
occupants. La vérification de l'adéquation d'un dimensionnement peut se faire au
moyen d'une analyse dynamique, mais en de nombreux cas, la limitation des flèches
suffit. Par exemple, il convient que les planchers d'habitations et de bureaux aient
une fréquence inférieure à au moins 3 cycles / seconde. Cette condition est satisfaite
si la flèche totale instantanée est inférieure à 28 mm. Pour les planchers de salles de
sports ou de danse, il convient que la fréquence soit inférieure à au moins 5
cycles / seconde - une limite de flèche de 10 mm satisfait normalement cette
condition.
Chapitre 6 6-59
7.1 Introduction
A quelques exceptions près (appui pendulaire, bielle, ...), la plupart des éléments
structuraux sont soumis à l’action combinée d’un moment de flexion et d’une charge
axiale de traction ou de compression (Figure 7-1). Lorsque l’intensité d'une de ces
sollicitations reste négligeable, il est permis de dimensionner l’élément comme une
membrure respectivement fléchie, comprimée centriquement ou sollicitée axialement
en traction. Il reste que, dans de nombreux cas, on ne peut négliger une des
sollicitations devant l’autre.
axial de compression un bras de levier qui superpose ses effets à ceux du défaut de
rectitude initial et conduit ainsi à accroître les moments de flexion primaire. Il en
résulte un effet défavorable sur la valeur de la capacité portante. Pour l'évaluation de
celle-ci, il importe donc de tenir compte de l'accroissement non linéaire du moment
de flexion primaire. Cet accroissement constitue un effet de second ordre puisqu'il ne
peut être mis en évidence qu'en faisant référence à la configuration déformée de la
membrure.
Une poutre-colonne peut présenter plusieurs modes de ruine : voilement local des
parois minces, plastification en section, instabilité d’ensemble de la pièce. Ce dernier
mode englobe bien sûr le flambement des éléments comprimés et le déversement
des éléments fléchis.
De manière générale, une section peut être soumise aux efforts suivants :
- une combinaison des efforts M, N et V. C’est ce cas qui va être étudié en détail
dans cette partie
Figure 7-2 Evolution de la distribution des contraintes dans une section soumise à
flexion composée
Pour déterminer l'effort normal associé à l'état limite plastique, il est avantageux de
décomposer le diagramme de la Figure 7-2.d. en deux parties : l'une, de hauteur 2d,
Chapitre 7 7-4
équilibre l'effort normal N tandis que l'autre, de résultante axiale nulle, équilibre le
moment fléchissant M. Cette décomposition montre clairement que le moment
plastique réduit MN, dû à la présence de l’effort normal N, est inférieur au moment
plastique Mpl de la section. On peut en effet écrire :
M N M pl M pld Wpl Wpld f y (1)
N Ad f y (2)
N pl Af y (3)
Dans un diagramme (M/Mpl, N/Npl), où l'on reporte l'effort normal réduit en ordonnée,
cette relation est représentée par une parabole à axe horizontal. Tout couple de
valeur (M, N) tel que le point représentatif reste intérieur à la portion de parabole
précitée est admissible.
L'étude de la section en double té laminé à chaud est plus complexe car il faut
distinguer entre les deux sens de flexion, les sections résistantes associées étant de
configurations très différentes. Les formules d'interaction sont de la forme générale :
MN N
f 1
N pl
(5)
M pl
Si on observe que, pour les poutres à larges ailes (type HE), on a en général h/hw
1,10 (où hw = h – 2 tf est la hauteur de l’âme), et tw/b 0,04, il devient alors possible
de construire, avec ces hypothèses valables pour les poutres à larges ailes, les
courbes représentant les formules d'interaction et cotées en valeurs du rapport des
aires Af /Aw, (Figure 7-3) où Aw et Af sont respectivement relatives à l’âme et à une
semelle (l'aire totale A vaut donc sensiblement (Aw + 2Af). Les zones hachurées de la
Figure 7-3 correspondent aux sections les plus utilisées en construction.
a) Les relations pour la flexion autour de l'axe fort sont non linéaires mais il est
raisonnable, par souci de simplification, d'y substituer une ligne brisée composée
d'une droite oblique et d'une verticale d'abscisse m = 1 (Figure 7-4.a.). Cela
signifie donc que l'effet de N sur la valeur du moment plastique est négligeable
tant que NEd/Npl reste inférieur à 0.25, tout en n’excédant pas une valeur limite c.
Les résultats numériques montrent que l'on peut raisonnablement prendre :
0.5hwtw
c (6)
A
M N,y
pour : 1 (7)
M pl , y
N
1
M N,y N pl
pour : (8)
M pl , y 1 c
Chapitre 7 7-6
b) Pour la flexion autour de l'axe faible, on idéalise la courbe d'interaction par une
parabole et une verticale d'abscisse m = 1, se raccordant tangentiellement en un
point d'abscisse 2c (Figure 7-4.b.). La courbe d'interaction idéalisée s'écrit alors :
M N ,z
pour : 1 (9)
M pl , z
2
N
M N ,z N 2c
1
pl
pour : (10)
M pl , z 1 2c
Figure 7-4 Lois simplifées d’intéraction moment fléchissant (cas des profilés I ou H)
(a = pour axe fort, b = pour axe faible)
Dans le cas des profils creux rectangulaires d’épaisseur uniforme et des sections
en caissons soudées à ailes égales et à âmes égales, les approximations suivantes
peuvent être utilisées :
1 n 1 n
M N , y M pl , y M pl , y M N , z M pl , z M pl , z
1 1
1 aw 1 a f
2 2
aw A 2bt A 2bt f
0.5 0.5
A A
af A 2ht A 2htw
0.5 0.5
A A
Chapitre 7 7-7
Pour le cas des profils creux circulaires, le moment plastique résistant sous un
effort N est donné par :
M N , Rd 1, 04M pl , Rd (1 n2 ) M pl ,Rd
N ed
Avec n .
N pl
Type de section
Sections en I ou H 2 5n 1
1.66 1.66
Sections creuses rectangulaires 6 6
1 1.13n 2 1 1.13n 2
fy
x , Ed
M0
fy
Pour les sections de classe 4, il faut à nouveau vérifier la condition x , Ed , où
M0
x , Ed est la valeur de calcul de la contrainte normale due aux moments de flexion et
à l’effort normal. Cette contrainte x , Ed est calculée en prenant en compte les
caractéristiques efficaces de la section :
Chapitre 7 7-8
N Ed M y , Ed N Ed eNy M z , Ed N Ed eNz
1
fy fy fy
Aeff Weff , y ,min Weff , z ,min
M0 M0 M0
Avec :
Comme vu dans le chapitre 6 traitant des membrures fléchies, si l’effort VEd n’excède
pas 50% de la capacité plastique V pl de la section, alors il n’est pas nécessaire de
réduire les résistances définies pour la combinaison « flexion+effort normal » (sauf
s’il y a voilement par cisaillement de la section).
Si, par contre, VEd est supérieur à 0.5 fois la valeur de Vpl , Rd , il faut alors tenir compte
des deux diminutions de M pl , l’une due à N, l’autre due à V. Il faut alors utiliser pour
l’aire de cisaillement une limite d’élasticité réduite, (1 ) f y , avec
2V
Ed 1
V pl , Rd
VM 2 3 2
Les points les plus critiques à vérifier dans une section en double-té soumise à
M+N+V sont :
Ces actions, dont les valeurs sont présumées connues, engendrent une distribution
de moment de flexion primaire Mi(x), à laquelle est associée une déformée v1(x) de
l’élément, laquelle donne naissance à un moment Nv1, dit secondaire parce que dû à
un effet du second ordre. Ce moment Nv1 engendre à son tour une augmentation de
flèche v1, d’où un nouvel accroissement Nv1 du moment secondaire et une
Chapitre 7 7-11
nouvelle augmentation de flèche v2, et ainsi de suite. Il y aura équilibre entre les
actions extérieures et les efforts intérieurs si la série des accroissements successifs
de la flèche est convergente. Le moment non linéaire total à l’abscisse x vaut donc,
en désignant par v(x) la déformée finale d’équilibre :
d 2 v( x)
M ( x) M i ( x) Nv( x) EI (11)
dx 2
d 2 v( x) N M ( x)
2
v( x) i (12)
dx EI EI
Pour les besoins de la vérification, l’expression générale du moment M(x) est plus
utile que celle de la déformée v(x). Dès lors, en différentiant (11) deux fois, on trouve
aisément l’équation différentielle :
d 2 M ( x) d 2 M i ( x)
k M ( x)
2
(13)
dx 2 dx 2
N
Avec k2 (14)
EI
Lorsque M(x) est une fonction continue, sa valeur maximum est trouvée pour la
valeur de x satisfaisant :
dM ( x) df ( x)
Ak cos(kx) Bk sin(kx) 0 (16)
dx dx
A
tan(kx) (17)
B
x)
M (max A2 B 2 f ( x) (18)
Si, au contraire, f(x) n’est pas une constante, on doit résoudre l’équation (16) et
introduire dans (15) la valeur kx trouvée.
Chapitre 7 7-12
On a dans ce cas :
L'équation (13) a son second membre nul. Dès lors, celle-ci se réduit à l’équation
homogène et f(x) = 0. Les conditions aux limites M(x) = M1 en x = 0 et M(x) = M2 en x
= L conduisent alors à :
et vaut :
2
M M
1 2 1 cos(kL) 1
M (max KM 2
M2 M2 M (19)
x) 2 2
sin (kL)
Chapitre 7 7-13
Puisque
on a dès lors :
d’où :
8 kL
x ) KM 0 M 0
M (max sec 1 (20)
(kL) 2 2
Chapitre 7 7-14
Il s’agit en fait d’un cas particulier du premier type où le moment primaire sollicitant la
poutre est constant et égal à Mo. Dès lors, l’équation (19) se réduit à :
kL
x ) KM 0 M 0 sec
M (max (21)
2
2 v( x) N M i ( x) 2vi ( x)
* v ( x ) (22)
x 2 EI EI x 2
On peut considérer sans grande erreur que la déformée totale, en tenant compte des
effets du second ordre, a une forme sinusoïdale, de maximum f tot :
x
v( x) ftot sin
L
Chapitre 7 7-16
v( x) N v ( x)
x
x
EI 0
v( x)dx i
x
A
x L x
x x
v( x)dx f sin
0
tot
0
L
dx ftot cos 1
L
v( x L / 2) vi ( x L / 2)
0
x x
Nftot L
La constante A vaut donc A et l’équation s’écrit :
EI
Nftot L L x
v( x) sin vi ( x) B
EI L
Nftot L2
ftot f0
2 EI
f0 f0 f
ftot 0
NL
2 N 1
1 2 1 N
EI cr
N
Avec .
N cr
Le moment non linéaire total maximum au second ordre s'écrit dès lors :
M max M 0 N ftot
Chapitre 7 7-17
Nf 0
M C M
M max M 0 1 0 m 0
1 1
Avec
Nf0 Nf 0 2 EIf
Cm 1 1 1 1 2 0 1 1
M0 M0 L M0
Considérons une barre chargée axialement mais dotée d'une courbure initiale de
f
forme sinusoïdale, dont l’amplitude vaut fo à mi-longueur. L'expression ftot 0
1
reste d'application et le moment non linéaire total maximum dans la barre comprimée
à courbure initiale vaut :
Nf 0
x ) Nf tot
M (max (23)
1
M0
x ) K1M 0
M (max (24)
1
Chapitre 7 7-18
Pour le premier type, considérons une barre chargée axialement mais dotée d'une
courbure initiale de forme sinusoïdale, dont l’amplitude vaut fo à mi-longueur. C’est le
cas 5, qui vient d’être décrit, et l’on a déjà établit que :
M0
x ) K1M 0
M (max (25)
1
Par contre, la barre idéalement rectiligne mais chargée axialement avec une
excentricité accidentelle eo identique aux deux extrémités équivaut à une barre
comprimée axialement et soumise en outre à des moments constants, c’est le cas 3
qui a été décrit précédemment, et l’on a déjà établit que :
kL
x ) K 2 M 0 M 0 sec
M (max (26)
2
A moments primaires maxima égaux (eo = fo), on peut comparer directement les
coefficients d’amplification K1 et K2 associés respectivement aux deux types
d’imperfections. La Figure 7-12 montre que les résultats obtenus sont assez voisins
dans le domaine d’utilisation courante du rapport N/Ncr = .
Nous verrons par la suite que ces coefficients K1 et K2 ne doivent pas être confondus
pour autant, comme cela a longtemps été le cas dans la littérature.
Chapitre 7 7-19
7.3.1.1.7 Remarques
Des relations aussi simples que celles établies au plus haut ne sont possibles que si
la barre a une raideur flexionnelle constante sur toute sa longueur, est comprimée
par un effort axial constant et est posée sur appuis simples. Les résultats obtenus
pour les différents cas traités analytiquement ci-dessus sont synthétisés au Tableau
1.
Dans cette Figure 7-13 se trouvent notamment des poutres hyperstatiques. Dans les
cas qui ont été traités jusqu’ici, la poutre était simplement appuyée, et l’amplification
ne se produisait que pour les moments en travée. Dans le cas d’une poutre
hyperstatique, l’amplification des moments due à l’effort normal N appliqué sur la
poutre porte sur le moment en travée (points B ou C) mais aussi sur le moment sur
appuis (point A).
Chapitre 7 7-20
1 M2
N
Avec k
EI
2 pL2 / 8
N
Avec k
EI
3 e0 * N
N
Avec k
EI
Cm * M 0
M max
1
4 M0 2 EIf 0
N
Avec et Cm 1 2 1
N cr L M0
5 f0 * N N
Avec
N cr
Chapitre 7 7-21
Pour mieux visualiser ce concept de moment équivalent, nous allons étudier plus en
profondeur le cas 4 décrit auparavant. Pour ce cas, il a été établi au §7.3.1.1.4 que le
moment maximal au second ordre était donné par :
Nf 0
M C M
M max M 0 1 0 m 0 (27)
1 1
Avec
Nf0 Nf 0 2 EIf
Cm 1 1 1 1 2 0 1 1 (28)
M0 M0 L M0
Cm M 0
Si l’expression de M max du cas n°4 ( M max ) est comparée avec l’expression
1
M0
de M max du cas n°5 ( M max ), le terme Cm M 0 de l’expression (27) apparait
1
comme étant le moment primaire qui viendrait du défaut initial dans le cas 5 pour
arriver à la même valeur du M max , le moment total au second ordre (Figure 7-14).
Chapitre 7 7-23
Nf 0
M C M 1 kL C 1
M max M 0 1 0 m 0 cos m M 0 CM 0
1 1 kL
cos 2 1 kL
cos
2 2
kL C
C cos m
2 1
Cette relation montre le lien existant entre les coefficients d’équivalence Cm et C qui
permettent respectivement de se rapporter au cas d’un moment sinusoïdal au cas
d’un moment constant (Figure 7-15) :
Chapitre 7 7-24
M max M eq ,1 K1 M eq ,2 K 2
1 1
M max Cm M 0 CM 0
1 kL
cos
2
2
M M
1 2 1 cos kL 1
M max
M2 M2 M
2 2
sin kL
2
M M
1 2 1 cos kL 1
M max
1
cos
kL M2 M2 M
2 2
kL 2 sin kL
cos
2
kL 1 cos kL
Compte tenu du fait que cos 2 l’expression ci-dessus devient :
2 2
2
M M
1 2 1 cos kL 1
M max
1 M2 M 2 M M equ
2(1 cos kL)
2
kL kL
cos cos
2 2
2
M M
1 2 1 cos kL 1
M equ M 2
M2 M 2 CM CM
2(1 cos kL)
2 0
2
M M
1 2 1 cos(kL) 1
C
M equ
M2 M2 (29)
M2 2(1 cos(kL))
en désignant par M2 le plus grand des moments d'extrémité pris en valeur absolue.
De la même manière, le moment maximal obtenu pour le cas 1 peut être réécrit
comme suit :
2
M M
1 2 1 cos kL 1
M max
1
(1 )
M2 M2 M
1
2
sin 2 kL
Chapitre 7 7-26
1
M max M equ
1
2
M M
1 2 1 cos kL 1
M equ (1 )
M2 M2 M C M C M
2 2 m 2 m 0
sin kL
2
M M
1 2 1 cos kL 1
Cm (1 )
M2 M2
2
sin kL
kL C
On observe encore une fois que le lien entre C et Cm est C cos m .
2 1
Examinons maintenant le cas concret de la Figure 7-16. Quel que soit le degré de
restreinte exercé sur les extrémités de la barre, la déformée et dès lors le moment
secondaire peuvent assez bien être assimilés à une courbe sinusoïdale.
L’expression (28) reste donc d’application à condition d’y substituer 2 L à L.
2 EIf 0
Cm 1 2
1 (30)
4M 0 L
La flèche fo est celle d'une poutre sur appuis simples de longueur 2L et soumise à
une force concentrée valant 0.5 H et agissant à mi-longueur :
H L3
f0 (31)
2 6 EI
HL
M0 (32)
4
2
Cm 1 1 1 0.18 (33)
12
qui peut s’avérer quelque peu insécuritaire puisqu’elle correspond à une valeur de
= 0,85.
Chapitre 7 7-28
N Ed 2 EIf 0
Cm 1 1
Ncr M 0 L2
N Ed
Cm 1 0,18
Ncr
N Ed
Cm 1 0, 03
N cr
REMARQUE :
Le cas qui a été développé au paragraphe 7.3.1.1.4 était celui d’une poutre-colonne
soumise à une charge répartie quelconque, sans moments d’extrémités. La formule
est ici étendue au cas où des moments d’extrémités peuvent aussi s’appliquer en
surplus de cette charge uniformément répartie quelconque.
N Ed 2 EIf 0
La formule Cm 1 1 n’est en réalité strictement valable que lorsque
Ncr M 0 L2
les déformées, primaire comme secondaire, peuvent être supposées sinusoïdales,
comme cela a été fait dans le développement du paragraphe 7.3.1.1.4. Si les
moments d’extrémités M1 et M2 ont des sens opposés, cette hypothèse de
N 2 EIf 0
déformées sinusoïdales est mise à mal, mais l’expression Cm 1 Ed 1
Ncr M 0 L2
est malgré tout conservée, et elle s’avère sécuritaire.
Chapitre 7 7-29
2
M M
1 2 1 cos kL 1
Cm (1 )
M2 M2
2
sin kL
N ed
1 2 cos
2
N N cr
Cm 1 ed (34)
N cr N ed
sin
N cr
N Ed
Cm 0, 79 0, 21 0,36 ( 0,33) (35)
Ncr
La représentation graphique des formules (34) et (35) est donnée à la Figure 7-17:
1,4
1,2 =1
1,0
= 0,5
0,8
Cm =0
0,6
0,4 = – 0,5
0,2 Equation (34)
Theoretical expression Eq. (56)
Equation1(35)
Method proposal Eq. (64) = –1
0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
N Ed / N cr
REMARQUE :
On peut remarquer que, dans certains cas, le moment maximum au second ordre
M max ne se produit pas en travée mais sur appui et est alors égal au moment
primaire maximum M 0 . L’abscisse de la poutre où se produit le moment maximum
au second ordre M max dépend :
N Ed
de
N cr
de , le rapport entre les moments d’extrémités
En effet, dans certains cas, l’effort de compression peut ne pas être suffisamment
grand que pour que le moment maximum au second ordre M max apparaisse dans la
travée de la poutre mais plutôt à l’une de ses extrémités (Figure 7-18, cas pour
lequel 0 ).
arccos
2
N lim N cr (36)
M max M 0
Cm M 0
M0
1
N ed
1 2 cos
2
N N cr
Cm 1 ed 1
N cr N ed
sin
N cr
Notons aussi que plus le est petit (plus il devient négatif, et plus les moments
d’extrémités ont des effets opposés sur la poutre (Figure 7-19 parcourue de gauche
Chapitre 7 7-31
N Ed
Cm 1 (37)
N cr
NEd NEd
N Ed
MEd Cmi 0, 79 0, 21 i 0,36( i 0,33)
Ncr ,i
M ΨM 2 EI i N
Cmi 1 1 Ed
NEd NEd M i , Ed ( x) L2 N cr ,i
Mi,Ed (x) est le moment primaire maximum (My,Ed ou Mz,Ed
pour Cmy,0 et Cmz,0 respectivement)
est la flèche maximale due au diagramme de moment
Cas général primaire (respectivement z et y pour Cmy,0 et Cmz,0)
NEd NEd N Ed
Cmi 1 0,18
N cr ,i
NEd NEd
N Ed
Cmi 1 0, 03
N cr ,i
Chapitre 7 7-33
Encore une fois, uniquement le cas des poutres isostatiques a été traité dans cette
partie. Pour le cas des poutres hyperstatiques, comme dit dans le paragraphe
7.3.1.1.7, il faut tenir compte du phénomène d’amplification non seulement pour les
moments en travée mais aussi pour les moments sur appui.
Les coefficients d’équivalence Cm,travée et Cm,appui peuvent être trouvés, pour certains
cas de charges et conditions d’appuis, à la Figure 7-13.
Chapitre 7 7-34
le Cm est sous-évalué, cfr Figure 7-17) et la vérification effectuée est dés lors
insécuritaire.
En réalité, dans le cas où N Ed Nlim , la ruine est guidée non pas par l’instabilité
de l’ensemble de l’élément mais par la plastification des extrémités de la barre. Il
faut donc vérifier, dans cette option 2, en plus de la stabilité de l’élément à partir
des formules décrites dans ce paragraphe, la résistance des sections
d’extrémités.
La situation décrite ci-dessus pour le cas d’une barre soumise à des moments
d’extrémités peut aussi se rencontrer dans d’autres types de chargements
(diagramme de moment primaire quelconque). En effet, il y a toujours une valeur de
N lim pour laquelle le moment maximal M max au second ordre ne se produira pas en
travée mais sur appui. L’expression de ce N lim sera différente d’un type de
chargement à l’autre, l’expression (36) n’étant valable que pour le cas d’un
chargement par moments d’extrémités.
Pour arriver à ces formules complètes, un cheminement pas-à-pas va être suivi dans
le cadre de ce cours, pour introduire un à un les paramètres de ces équations et en
montrer le sens physique. Nous nous concentrerons donc tout d’abord sur le cas
simple de comportement 2D d’une poutre-colonne ; fléchie uniquement dans son
plan d’axe fort, la poutre-colonne ne peut flamber que dans ce plan et ne peut pas
déverser. De plus, cette poutre-colonne sera supposée rester élastique. C’est sur ce
cas de base que seront introduits les concepts fondamentaux. Cette démarche de
base sera alors généralisée au comportement 3D (sans déversement dans un
premier temps), ainsi que pour les sections pouvant passer dans le domaine élasto-
Chapitre 7 7-36
Si la section est telle que I t I y , alors la membrure est dite « non susceptible de
déformation de torsion ». Elle ne risque donc pas de déverser.
Si, par contre, la section est telle que I t I y , l’effet des restreintes éventuelles est
examiné :
N N
si 0 0, 2 C1 4 1 Ed 1 Ed alors la membrure est « non susceptible
N N
cr , z cr ,TF
Les coefficients intervenant dans les expressions ci-dessus sont les suivants :
7.3.2.2.1 2D
Le cas étudié est celui d’une barre ayant une déformée initiale sinusoïdale
d’amplitude maximale e0,d . Cette imperfection e0,d est une imperfection dite
«équivalente», car elle tient compte d’une part, des imperfections géométriques de la
barre (défaut de rectitude) et, d’autre part, des imperfections matérielles (contraintes
résiduelles, …). Cette barre est soumise à un effort axial N et, à ses extrémités, à
deux moments concentrés égaux chacun à M equ (Figure 7-21).
On considère dans un premier temps une approche en 2D, ce qui signifie que, d’une
part, la poutre ne peut pas déverser et, d’autre part, la poutre ne peut flamber que
dans un seul plan, celui dans lequel elle est fléchie.
Puisque l’approche est ici élastique, il faut vérifier le critère suivant dans la section
critique (= à mi-portée de la poutre-colonne) :
N e ,d M f y
0
Chapitre 7 7-38
Le premier terme est la contrainte due à l’effort normal N, le deuxième est une
contrainte de flexion due à la présence de la déformée initiale et le troisième terme
est dû à l’application du moment équivalent.
N e M
0,d
1
fy fy fy
En multipliant le premier terme haut et bas par l’aire de la section, et les deux autres
termes haut et bas par le module élastique de la section Wel , on obtient :
N Ed M (e0,d ) M ( M Ed )
1
N pl M el M el
N Ed K1e0,d N Ed K 2 M Eq
1
N pl M el M el
N Ed K1e0,d N Ed K 2CM Ed
1
N pl M el M el
1 1
Pour rappel, K1 et K 2 . En sachant que K1Cm K2C , on peut
N
1 Ed N Ed
N cr cos
2 N cr
écrire :
N Ed K1e0,d N Ed K1Cm M Ed
1
N pl M el M el
N Ed 1 e0,d N Ed Cm M Ed
1 (38)
N pl 1 N Ed M el
N cr
1 e0,d N pl
1
N pl M el
1
N cr
Chapitre 7 7-39
N pl M el
(1 ) 1 2 el
M
e0,d (1 ) 1
Ncr N pl N pl
N Ed (1 ) 1 N Ed
2
Cm M Ed
1
N pl N Ed N pl N Ed
1 1 M el
N cr N cr
N pl
En réarrangeant cette équation, en tenant compte du fait que 2 , l’équation
N cr
devient :
N Ed
1
N Ed N cr Cm M Ed
1
N pl 1 N Ed N Ed
1
N cr M el
N cr
N Ed Cm M Ed
1 (39)
N pl N Ed
1 M el
N cr
N Ed
1
N cr
N Ed
1
N cr
Cas particuliers :
N Ed
si M Ed 0 , l’équation (39) devient 1 ce qui est l’équation de la
N pl
vérification au flambement
M Ed
si N Ed 0 , 1 ainsi que Cm et l’équation (39) devient 1 . Cette
M el
équation vérifie que le moment maximal au premier ordre est bien inférieur au
moment résistant élastique de la section
N N M
si Ncr , 1 , Ed 0 et 1. L’équation (39) devient Ed Ed 1 ,
N cr N pl M el
ce qui revient à vérifier qu’aucune fibre n’atteint f y .
Chapitre 7 7-40
7.3.2.2.2 3D
N Ed Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
y 1 (40)
y N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) M el , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M el , z , Rd
N Ed Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
z 1 (41)
z N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) M el , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M el , z , Rd
Avec :
1 N Ed / N cr , y
y
1 y N Ed / N cr , y
1 N Ed / N cr , z
z
1 z N Ed / N cr , z
Les coefficients de moments équivalents Cmy et Cmz sont tels que définis au
paragraphe 7.3.1.2.1.
M y , Ed M z , Ed
1
M el , y , Rd M el , z , Rd
Cette équation est le critère de flexion bi-axiale pour une section devant demeurer
dans le domaine élastique.
Chapitre 7 7-41
N Ed Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
y * 1 (42)
y N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) C yy M pl , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) C yz M pl , z , Rd
N Ed Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
z * 1 (43)
z N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) Czy M pl , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) Czz M pl , z , Rd
7.3.2.3.1.1 Coefficients * et *
wz
* 0, 6
wy
wy
* 0, 6
wz
Wpl
Avec w 1,5 .
Wel
M y , Ed M z , Ed
* 1
M pl , y , Rd M pl , z , Rd
M y , Ed M z , Ed
* 1
M pl , y , Rd M pl , z , Rd
1, 6
Cii 1 wi 1 2
wi 2 N
Cm,i 2 max max Ed el , j
W
N pl , Rd Wpl ,i
(44)
Cm, j 2 max N Ed
2
Cij 1 w j 1 2 14
w j Wel , j
0, 6 (45)
wj5 N pl , Rd wi Wpl ,i
Si l’on se place dans le cas où M z , Ed est nul et que la poutre-colonne est peu élancée
( N cr >>, pour ne pas avoir à se soucier des instabilités dues au flambement), les
équations (42) et (43) deviennent :
Chapitre 7 7-43
N Ed M y , Ed
1 (46)
N pl , Rd C yy M pl , y , Rd
N Ed M y , Ed
* 1 (47)
N pl , Rd Czy M pl , y , Rd
NEd
Eq.
Eq.(14)
(46)
MEd
Mpl,Rd
N Ed Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
y 1
y N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) M el , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M el , z , Rd
N Ed Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
z 1
z N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) M el , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M el , z , Rd
Comme on peut le voir dans ces équations, les termes * et * sont égaux à 1, ce
qui induit une loi d’interaction My-Mz linéaire, ce qui est correct pour une classe 3.
Chapitre 7 7-44
De la même manière, les coefficients Cii Cij sont eux aussi égaux à 1, puisque les
lois d’interaction N-My et N-Mz sont aussi linéaires pour les sections de classe 3.
N Ed Cmy M y , Ed eN , y N Ed Cmz M z , Ed eN , z N Ed
y 1
y N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) M eff , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M eff , z , Rd
N Ed Cmy M y , Ed eN , y N Ed Cmz M z , Ed eN , z N Ed
z 1
z N pl , Rd (1 N Ed / N cr , y ) M eff , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M eff , z , Rd
N Ed k Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
y LT * 1
y N pl , Rd N N Ed
LT 1 Ed C yy ,mod M pl , y , Rd 1 C yz ,mod M pl , z , Rd
N cr , y N cr , z
N Ed k Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
z * LT 1
z N pl , Rd LT N N Ed
1 Ed Czy ,mod M pl , y , Rd 1 Czz ,mod M pl , z , Rd
N cr , y N cr , z
Cmy 2 aLT
kLT 1
1 N Ed / Ncr , z 1 N Ed / Ncr ,T
It
aLT 1 0
Iy
A 2 EI
N cr ,T t
GI
I y Iz LLT 2
Cmy et Cmz
Cmz Cmz 0
aLT y
Cmy Cmy 0 (1 Cmy 0 )
1 aLT y
M y , Ed A
y pour les sections de classe 1, 2 et 3
N Ed Wel , y
M y , Ed Aeff
y pour les sections de classe 4
N Ed Weff , y
Les coefficients Cmy 0 et Cmz 0 sont les coefficients d’équivalence Cm définis dans le
Tableau 2.
Chapitre 7 7-46
Wel , y
C yy ,mod 1 wy 1 2
1, 6
wy
2 N
Cmy 2 max max Ed bLT
N
pl , Rd Wpl , y
Cmz 2 max N Ed
2
wz Wel , z
C yz ,mod 1 wz 1 2 14 c
LT 0, 6
N pl , Rd
5
wz wy Wpl , z
Cmy 2 max N Ed
2
Czy ,mod 1 wy 1 2 14
wy Wel , y
d 0, 6
N pl , Rd
LT
wy 5 wz Wpl , y
1,6
Czz ,mod 1 wz 1 2
wz 2 N
Cmz 2 max max eLT Ed el , z W
N pl , Rd Wpl , z
avec :
2 M y , Ed M z , Ed
bLT 0,5 aLT 0
LT M pl , y , Rd M pl , z , Rd
2
0 M y , Ed
cLT 10 aLT
5 z Cmy LT M pl , y , Rd
4
0 M y , Ed M z , Ed
d LT 2aLT
0,1 z Cmy LT M pl , y , Rd Cmz M pl , z , Rd
4
0 M y , Ed
eLT 1, 7aLT
0,1 z Cmy LT M pl , y , Rd
4
N Ed k Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
y LT 1
y N pl , Rd LT (1 N Ed / Ncr , y ) M el , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M el , z , Rd
N Ed k Cmy M y , Ed Cmz M z , Ed
z LT 1
z N pl , Rd LT (1 N Ed / N cr , y ) M el , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M el , z , Rd
Chapitre 7 7-47
N Ed k Cmy M y , Ed eN , y N Ed Cmz M z , Ed eN , z N Ed
y LT 1
y N pl , Rd LT (1 N Ed / N cr , y ) M eff , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M eff , z , Rd
N Ed k Cmy M y , Ed eN , y N Ed Cmz M z , Ed eN , z N Ed
z LT 1
z N pl , Rd LT (1 N Ed / N cr , y ) M eff , y , Rd (1 N Ed / N cr , z ) M eff , z , Rd
Université de Liège
Département ArGEnCo
Exercices
SEPTEMBRE 2011
I. ÉNONCÉS.................................................................................................... 3
I.1. Membrures tendues ...................................................................................................... 3
I.2. Membrures comprimées ............................................................................................. 10
I.3. Poutres fléchies – Sans déversement.......................................................................... 19
I.4. Poutres fléchies – Avec déversement ......................................................................... 22
I.5. Exercices récapitulatifs .............................................................................................. 26
II. SOLUTIONS.............................................................................................. 36
II.1. Membrures tendues .................................................................................................... 36
II.2. Membrures comprimées ............................................................................................. 40
II.3. Poutres fléchies – Sans déversement.......................................................................... 44
II.4. Poutres fléchies – Avec déversement ......................................................................... 48
II.5. Exercices récapitulatifs .............................................................................................. 50
I. ÉNONCÉS
Exercice 1
Déterminer l’épaisseur minimale que doivent avoir les plats afin d’assurer la transmission, en
service, d’un effort de traction N entre les éléments assemblés (Figure 1).
Figure 1
Données :
Exercice 2
Données :
⋅ 280
⋅ Acier S235
⋅ 5 boulons ordinaires M20 (diamètre nominal 20 ), disposés comme
renseigné à la Figure 2
⋅ Le diamètre des trous est de 2 mm supérieur à celui des boulons (
2 )
⋅ L’épaisseur des plats est de 10
⋅ On considère qu’il y a équirépartition de l’effort entre les cinq boulons
Exercice 3
On demande de vérifier la résistance d’une cornière sollicitée par un effort de traction pondéré
330 .
Données :
⋅ Acier S235
⋅ Boulons ordinaires M16 (diamètre nominal 16 )
⋅ Le diamètre des trous est de 2 mm supérieur à celui des boulons (
2 )
⋅ On considère qu’il y a équirépartition de l’effort entre les 3 boulons
⋅ Disposition des boulons (Figure 3) : 35 , 25 , 100
Figure 3
NEd
60
60 180
Exercice 5
Données :
N N
Figure 5
Données :
N N
Figure 6
Exercice 7
Note : Les trous de boulon percés dans les goussets et cornières ont un diamètre ( )
supérieur de 2 mm à celui des boulons ( ).
Données :
Gousset, t = 12 mm
Exercice 8
Une cornière L120x80x8 est assemblée par son aile la plus grande sur un plat de 5 mm
d’épaisseur et de largeur , à l’aide d’une file de 6 boulons M16 disposés comme indiqué à la
Figure 8. Cet assemblage doit transmettre un effort de traction entre les deux éléments.
On demande :
Exercice 9
Une cornière L120x80x8 est assemblée par son aile la plus petite sur un plat de 6 mm
d’épaisseur et de largeur , à l’aide d’une file de 6 boulons M16 disposés comme indiqué à la
Figure 9. Cet assemblage doit transmettre un effort de traction entre les deux éléments.
On demande :
Exercice 1
Vérifier la résistance de la colonne suivante sous l’effet d’un effort de compression P centré
en tête (charge permanente).
Données :
Exercice 2
Données :
⋅ 900
⋅ Colonne bi-articulée de longueur & 3
⋅ Acier S235
Exercice 3
Données :
⋅ 900
⋅ Acier S235
Exercice 4
Soit la structure de hall représentée à la Figure 11, dans laquelle les colonnes sont constituées
de profils creux de section carrée (profils doublement symétriques). Cette structure est
contreventée dans la direction longitudinale (des croix de contreventement sont présentes
dans les deux plans de colonnes, bien qu’elles ne soient représentées que dans le premier à la
figure); mais n’est pas contreventée dans la direction transversale.
Figure 11
Soit une poutre en treillis, isostatique et chargée exclusivement en ses nœuds. On demande de
vérifier la résistance de l’élément le plus comprimé de la membrure supérieure, composée de
tubes rectangulaires finis à chaud.
Données :
⋅ 500
⋅ Acier S235
⋅ Longueur de l’élément : & 2,5
⋅ Profilé : tube rectangulaire fini à chaud de dimensions 150 mm x 100 mm x 5 mm
23,36 " ; ' 707 " ) ; '* 378,6 " )
⋅ Le déplacement hors plan des nœuds du treillis est empêché
Exercice 6
Soit une colonne encastrée en base et haubanée dans son plan principal d’inertie y-y (Figure
12). On demande de déterminer l’effort de compression maximal qu’elle peut supporter, en
considérant que les haubans sont infiniment raides par rapport à la colonne.
Figure 12
Données :
⋅ & 5
⋅ Acier S235
⋅ Profilé : tube carré fini à chaud de dimensions 100 mm x 100 mm x 4 mm
15,08 " ; ' '* 226,35 " )
On demande d’évaluer l’effort de traction P maximal que l’on peut introduire dans chacune de
ces barres sans mettre en péril la stabilité de la colonne.
Données :
⋅ Hauteur : 5 mètres
⋅ Profilé de la colonne : IPE 200
⋅ Acier : S355
Figure 13
Exercice 8
Un étai de 6 mètres de haut est réalisé à l’aide d’une section en H. Il est sollicité par une
charge axiale de 1600 kN en service (charge variable).
Cet étai est admis sécuritairement être simplement articulé à ses extrémités, tant pour la
flexion d’axe fort que d’axe faible. A mi-hauteur, il est muni d’une lisse constituée d’un profil
en H de moindre dimension, qui assure un point fixe pour le déplacement de la colonne dans
la direction y-y (Figure 13).
Exercice 9
Soit le portique de la Figure 15 suivante. Il est contreventé dans le plan ABCDEF ; et les
conditions d’appuis dans ce plan sont telles qu’indiquées à la figure. Dans le plan transversal,
le portique n’est pas contreventé : les colonnes sont considérées encastrées en base mais le
déplacement en tête n’est pas empêché (« encastrées-libres »).
Les poutres sont soumises à une charge variable uniformément répartie p de 11 kN/m. Des
charges permanentes P de 270 kN sont en outre appliquées en tête des colonnes.
On demande :
• De choisir l’orientation la plus appropriée des colonnes (axe fort pour la flexion dans
le plan du portique ou dans le plan transversal) ?
Données :
⋅ L = 10 m
⋅ Le poids propre des éléments sera négligé
⋅ On utilisera un profilé de type HEA pour les colonnes
⋅ On utilisera un acier S355
Exercice 10
Soit une colonne de 4 mètres de longueur, constituée d’un profilé tubulaire de section
rectangulaire 200x200x10 (mm), fini à chaud, en acier S355.
La colonne en question fait partie d’une plus grande structure. On sait que sa longueur de
flambement d’axe fort vaut 2,5 fois la longueur physique de l’élément, et que la colonne peut
sécuritairement être considérée comme appuyée-encastrée vis-à-vis du flambement d’axe
faible (nœuds fixes en translation).
Soit une colonne de 4,5 mètres de haut soumise à un effort de compression , dont les
conditions d’appuis sont spécifiées à la Figure 16. Il est demandé de vérifier la résistance de
la colonne, sachant que :
Figure 16
Exercice 12
Soit une ferme constituée de barres reliées entre elles par des assemblages rotulés en A, B, C,
D, E et F (Figure 17). Dans son plan, la structure est posée sur des appuis simples en A et E.
La stabilité hors-plan de la structure est assurée par un système de contreventement (lignes en
trait interrompu) qui empêche le déplacement hors-plan des nœuds A, B, C, D, E et F.
Des charges concentrées variables P sont appliquées verticalement aux points B, D et F. Les
barres sont constituées de profilés UAP 100, placés avec l’âme verticale. Pour la barre BD, on
demande de :
B D F
A E
Données :
Exercice 13
• Sur base des résultats précédents, d’évaluer de façon sécuritaire la valeur maximale
que peuvent prendre les charges variables % ;
Notes :
Exercice 1
mm b t h a R
Profil 1 IPE 200
Profil 2 HE 160 A
Profil 3 500 20 2500 25 25
Profil 4 800 20 2500 25 25
Figure 20
Exercice 2
Soit la poutre de 15 mètres de long représentée à la Figure 21 suivante. Elle repose sur trois
appuis constitués de poutres de toiture inclinées de 30° par rapport au plan horizontal. On
demande de vérifier la poutre à l’ELU (résistance en section) et à l’ELS (flèche) sous une
charge variable uniformément répartie de 3 kN/m (non pondérée) agissant dans le plan
vertical.
Figure 21
Données :
⋅ Profilé HE 160 AA
⋅ Flèche maximale admissible dans le plan vertical : 1/350 de la portée entre appuis
⋅ On néglige le poids propre de la poutre
⋅ Tout danger d’instabilité de la poutrelle par déversement est supposé écarté
Exercice 3
Soit une poutre de 5 mètres de long constituée d’un profilé HEA 280 et simplement bi-
appuyée aussi bien selon l’axe fort que selon l’axe faible.
Elle est soumise à une charge concentrée 7. % en son centre induisant une flexion d’axe fort et
à une charge uniformément répartie 7. induisant une flexion d’axe faible.
a) S235
b) S355
Données :
⋅ % 10
⋅ 1 /
⋅ Le poids propre sera négligé
⋅ Le déversement est supposé empêché
Exercice 4
Soit le portique de la Figure 22, dont les poutres, disposées de manière à fléchir selon leur axe
fort, sont soumises à une charge variable uniformément répartie p.
Données :
⋅ L = 10 m
⋅ Le poids propre des éléments sera négligé
⋅ La flèche des poutres ne peut dépasser L/250
Figure 22
Exercice 5
Une poutre ABC de 7 mètres de long, réalisée à partir d’un profilé creux rectangulaire
280x140x5 (mm), en acier S355, est soumise aux charges réparties suivantes :
⋅ 5. 7 / sollicitant la poutre en flexion d’axe fort
⋅ 8 2. 7 / sollicitant la poutre en flexion d’axe faible
La poutre est bi-appuyée dans son plan de grande inertie (appuis simples en A et C) ; tandis
que, dans son plan de faible inertie, une entretoise lui fournit un appui supplémentaire en son
centre, en empêchant le déplacement transversal du point B (poutre sur trois appuis pour la
flexion d’axe faible).
Note : On réalisera une analyse élastique de la poutre (détermination des efforts), même en
cas de vérification plastique des sections
Exercice 1
Soit un profilé IPE 200 soumis à un moment de flexion constant sur toute sa longueur et
reposant en A et en B sur deux appuis à fourches (Figure 23). L’acier utilisé est du S355.
Figure 23
Exercice 2
Soit une poutre de 5 mètres de portée sur deux appuis simples, assimilés à des appuis à
fourche (Figure 24). On demande de déterminer la charge maximale W (charge variable)
qu’elle peut supporter en son milieu, si la poutre est constituée :
Figure 24
Données :
⋅ Acier S355
⋅ La charge W est supposée agir au centre de cisaillement du profilé
⋅ Le poids propre de la poutre est négligé
⋅ Flèche maximale admissible : 1/400 de la portée
Figure 25
Indications :
Pour une poutre AB bi-encastrée et sollicitée par une charge uniformément répartie p :
42=
⋅ Moment de flexion aux extrémités A et B : 5: 5; <
42
⋅ Réaction d’appui verticale en A et en B : >: >;
42=
⋅ Moment de flexion positif maximal (au centre) : 5?@A
)
42C
⋅ Flèche maximale (au centre) : B?@A < 3D) E
Exercice 4
La poutre représentée à la Figure 26 ci-dessous (IPE200, S355) est soumise à une charge
variable uniformément répartie p agissant sur sa semelle supérieure (le poids propre de la
poutre est négligé). Ses conditions d’appuis sont les suivantes :
⋅ La poutre est soudée directement sur la semelle des colonnes
⋅ On dispose des raidisseurs de part et d’autre de l’âme des deux colonnes, à hauteur des
semelles de la poutre
Figure 26
Exercice 5
Soit le portique de la Figure 27 suivante, dont les poutres sont disposées de façon à fléchir
selon leur axe fort, et soumises à une charge variable uniformément répartie p.
Données :
⋅ Acier S460
⋅ L = 10 m
⋅ Le poids propre des éléments sera négligé
⋅ La flèche des poutres ne peut dépasser L/300
⋅ La charge p est supposée agir au centre de cisaillement de la section
⋅ 9 2,2
Exercice 1
Soit la structure représentée à la Figure 28, dont on demande de vérifier la stabilité des
éléments. L’ossature est contreventée et les nœuds peuvent être considérés transversalement
non déplaçables. Les conditions d’appuis des colonnes sont identiques dans les deux plans
principaux de flexion.
Figure 28
Données :
⋅ Réactions d’appui générées par la poutre soumise à sur AB et 8 sur BC:
- >F@GH1,: 19,242
- >?I2I1,; 53,556
- >JKIL1,M 13,202
F F
On demande de :
Exercice 3
Soit la structure plane représentée à la Figure 30. Elle est constituée de poutres IPE450 et de
colonnes HEA160, disposées de manière à travailler selon leur axe fort dans le plan
ABCDEF. Les colonnes sont encastrées dans la fondation en base et les poutres sont
connectées aux colonnes par des assemblages rotulés.
La structure est soumise à des charges variables concentrées P et à des charges permanentes
uniformément réparties q. On néglige le poids propre des poutres et des colonnes. L’acier
utilisé est du S355 pour tous les éléments structuraux.
Il est demandé de :
• Dessiner les diagrammes des efforts internes (M, N et V) dans la structure à l’ELU, en
indiquant les valeurs caractéristiques
• Déterminer la classe de section des profilés (IPE450 et HEA160) en fonction de leur
état de sollicitation
• Vérifier la stabilité de la colonne CD au flambement dans le plan ABCDEF
• Vérifier la résistance des sections transversales à mi-travée et au tiers de la poutre BD
P P q P 2P P q P P
B D F
A C E
Figure 30
Données :
⋅ & 6 et N 4,5
⋅ % 150 (non pondérée) et 8 20 / (non pondérée)
Exercice 4
Soit la structure plane représentée à la Figure 31. Elle est constituée de poutres IPE450A et de
colonnes HE200AA, tous les profilés étant disposées de manière à travailler selon leur axe
faible dans le plan ABCDEF. Les colonnes sont encastrées dans la fondation en base et les
poutres sont connectées aux colonnes par des assemblages rotulés.
La structure est soumise à des charges variables concentrées P de 200 kN (non pondérées) et à
des charges permanentes uniformément réparties q de 20 kN/m (non pondérées). On néglige
le poids propre des poutres et des colonnes. L’acier utilisé est du S355 pour tous les éléments
structuraux.
Il est demandé de :
• Dessiner les diagrammes des efforts internes (M, N et V) dans la structure à l’ELU, en
indiquant les valeurs caractéristiques
• Déterminer la classe de section des profilés (IPE450A et HE200AA) en fonction de
leur état de sollicitation
• Vérifier la résistance et la stabilité de la poutre CD
E F
P P
q
C D
A B
Figure 31
Exercice 5
Soit la poutre ABC de la Figure 32, réalisée à l’aide d’un profilé métallique IPE160, en acier
S355. Elle est fixée à la fondation par un appui rotulé en A ; et une barre DB (supposée
infiniment rigide sous effort axial) lui procure un support vertical en B. La poutre est disposée
de manière à travailler selon son axe fort pour la flexion dans le plan ABCD. Un système
approprié de contreventement (représenté en pointillés à la figure) empêche le déplacement
hors-plan de la poutre au point B.
Une charge concentrée variable P est appliquée verticalement vers le bas au point C (elle est
supposée agir au centre de cisaillement de la section). Pour ce cas de chargement, il est
demandé de :
• Dessiner les diagrammes des efforts internes (M, N et V) dans la structure à l’ELU, en
indiquant les valeurs caractéristiques
• Déterminer la classe de section du profilé métallique :
⋅ en flexion pure d’axe fort
⋅ en compression pure
⋅ en flexion composée
• Déterminer successivement, pour le tronçon de poutre AB :
⋅ la résistance au flambement seul (en négligeant le moment de flexion)
Figure 32
Données :
⋅ & 3 et & 1
⋅ % 12 (non pondérée)
Exercice 6
Soit la structure de la Figure 33, composée des éléments structuraux ABC (profilé IPE O 270,
S355) et DB profilé HEA 160, S355). Ces derniers sont disposés de manière à travailler selon
leur axe fort pour la flexion dans le plan ABCD.
La structure est fixée à la fondation, dans le plan ABCD, par deux appuis mobiles en A et C et
un appui fixe en D. L’appui fixe empêche également le déplacement transversal du point D.
Le déplacement des points A, B et C hors du plan ABCD est empêché, lui, par un système
d’entretoises transversales (représentées en pointillés sur la figure); ces dernières empêchent
également toute rotation de torsion des sections en A, B et C. La bielle DB est supposée bi-
articulée, et ce dans les deux plans principaux. Enfin, le déplacement dans le plan ABCD et
hors du plan ABCD des sections des tronçons AB, BC et DB autres que celles d’extrémités
est par contre librement permis.
• Dessiner les diagrammes des efforts internes (M, N et V) dans la structure à l’ELU, en
indiquant la valeur de ces efforts aux sections caractéristiques (A, B, C et D)
• Déterminer la classe de section des profilés métalliques IPE O 270 et HEA 160 :
⋅ en flexion d’axe fort
⋅ en compression
• Vérifier la résistance et la stabilité du tronçon de poutre AB
• Vérifier la résistance et la stabilité de la bielle DB
ise
ise
ise
to
to
to
t re
t re
tre
en
en
en
A
B C
Figure 33
Exercice 7
On demande de :
• Vérifier les poutres ABCD et A’B’C’D’ à l’ELU et à l’ELS
• Vérifier les poteaux BE, B’E’, CF et C’F’ à l’ELU
Notes :
⋅ Sous une charge uniformément répartie de 1 / appliquée à la poutre sur 4 appuis
ABCD, les moments en B et C valent 7,55 . (en valeur absolue) ;
⋅ Les coefficients 9 intervenant dans le calcul du moment critique de déversement des
poutres valent respectivement 1,9 pour la travée centrale et 1,2 pour les travées
d’extrémité.
Soit la structure tridimensionnelle représentée aux Figure 36 et Figure 37, dont les poutres
principales (dans le plan longitudinal – Figure 36) sont constituées de profilés IPE550 et les
colonnes de profilés HE160A. Tous les éléments sont en acier S355.
Les planchers sont constitués de hourdis portant dans la direction transversale (donc d’un
portique longitudinal à son voisin, soit une portée de 5 mètres). Ils s’appuient simplement sur
les poutres longitudinales (planchers isostatiques).
Toutes les poutres de la structure sont rotulées à leurs deux extrémités et fléchissent autour de
leur axe fort dans le plan vertical. Les colonnes fléchissent autour de leur axe fort dans le plan
longitudinal. Elles sont considérées parfaitement encastrées dans la fondation vis-à-vis de la
flexion dans le plan transversal tandis qu’elles sont supposées articulées en base pour la
flexion dans le plan longitudinal. La stabilité horizontale de l’ossature est assurée par son
appui à une structure rigide dans le plan longitudinal (Figure 36) et par des croix de
contreventement dans le plan transversal (Figure 37).
On demande:
• De justifier qu’il n’est nécessaire de vérifier qu’une seule des 18 poutres principales
(longitudinales) de la structure et d’identifier celle-ci, en expliquant clairement
pourquoi on peut être sûr que toutes les autres poutres satisferont les ELU et ELS si la
poutre en question les satisfait ;
• Sur base de la réponse précédente, de s’assurer que toutes les poutres principales de
l’ossature sont aptes à reprendre les charges, à l’ELU et à l’ELS ;
• De justifier pourquoi l’on a choisi de disposer les poteaux de manière à ce qu’ils
fléchissent autour de leur axe fort pour la flexion dans le plan longitudinal ;
• De déterminer (et justifier !) les 3 vérifications au flambement qu’il est nécessaire et
suffisant de réaliser afin d’assurer la stabilité de l’ensemble des poteaux de l’ossature
(remarque : une vérification consiste à s’assurer de la stabilité d’un poteau d’un étage
selon un plan ; si un poteau doit être vérifié vis-à-vis du flambement selon ses deux
axes principaux, cela constitue deux vérifications) ;
• En tenant compte de la réponse précédente, de vérifier la stabilité des poteaux à
l’ELU.
Notes :
⋅ Les valeurs fournies des charges appliquées sont les valeurs non pondérées ;
⋅ Pour définir un élément, il convient de donner les lettres des deux nœuds le délimitant,
sans oublier de préciser également le portique longitudinal (1, 2 ou 3) auquel il
appartient ;
Exercice 1
300
Catalogue : 12
Exercice 2
Equirépartition de l’effort entre les 5 boulons Effort de traction dans les différentes
sections des plats tel qu’indiqué à la Figure 38 :
Figure 38
PLAT A :
A vérifier : 1 section brute (1-1) et 3 sections nettes (2-2, 3-3, 4-4) – voir Figure 39
Figure 39
Sections nettes :
⋅ 2-2 : ,P 332 Q 280
⋅ 3-3 : ,P 275 Q 224
⋅ 4-4 : ,P 290 Q 280
PLAT B :
A vérifier : 1 section brute (1-1) et 4 sections nettes (2-2, 3-3, 4-4, 5-5) – voir Figure 40
Figure 40
Section brute : la section 1-1 est la seule qu’il est nécessaire de vérifier dans le plat B
42,P 242,5 Q 56
Sections nettes :
⋅ 2-2 : ,P 176 Q 56
⋅ 3-3 : ,P 275 Q 168
⋅ 4-4 : ,P 290 Q 168
⋅ 5-5 : ,P 430 Q 280
Exercice 3
Exercice 5
375
Sections nettes : 3 sections nettes à vérifier (1-1 : 1 trou ; 2-2 : 2 trous ; 3-3 : 3 trous)
Conclusion :
Exercice 6
Idem Exercice 5
Exercice 7
Section nette: ,P 187,3 W 200 !! rupture fragile en section nette !
Cornière :
Il est possible d’obtenir une ruine ductile : on choisit 200 (P 235 ).
Exercice 9
⋅ X 119,2
⋅ O 192,8
Impossible !
On choisit alors 127 pour avoir un effort résistant aussi grand que possible :
P 168,1 . Le mode de ruine est la rupture de la cornière en section nette (fragile).
Exercice 1
810
&.2, &.2,* 3
Exercice 2
Exercice 3
Exercice 4
&.2, &.2,* 3
Exercice 6
Exercice 7
Exercice 8
HEB260
&.2, 6 Q &.2,* 3
Exercice 9
Colonnes disposées de manière à fléchir selon leur axe faible dans le plan du portique
HEA260
Exercice 10
&.2, 10 Q &.2,* 4
Exercice 11
Exercice 12
,P ,P,* 177,6 W Ruine: la barre périt par flambement d’axe faible
Exercice 13
Exercice 1
Axe fort
Axe faible
b) Profil 2 : HE 160 A
Axe fort
Axe faible
c) Profil 3 :
Axe fort
Axe faible
d) Profil 4
Axe fort
Classe 4 5P, 51.., 19219 . (section efficace : voir Figure 41)
Axe faible
Classe 4 5P,* 51..,* 1044 . (section efficace : voir Figure 42)
Figure 42: Profil 4 – section efficace pour la flexion d’af (dimensions en mm)
Exercice 2
Classe 1
Classe 3
Figure 43
Point 1 : efg √e
3. i j+88,2
147,6,
3. +0
0, 235,8 / < /kg
c) ELS
Exercice 3
a) S235
7?@A 16,0
b) S355
7?@A 16,4
b) HE280AA, S460
ELU : Vérification élastique de la section efficace sur appui central X 11,95 /
Exercice 5
Exercice 1
Exercice 2
a) IPE 450
ELS : 0 X 340,1
b) HEA 300
ELS : 0 X 184,1
Exercice 3
a) ELU
8 1,35.
1,5.
opq .r=
5,P 30,31 . O 5 ?@A 9,50 /
b) ELS
Exercice 5
a) IPE 300
ELU : 5,P 91,8 . O 5 ,?@A 7,35 / ?@A 4,9 /
b) HEA 240
ELU : 5,P 214,7 . O 5 ,?@A 17,18 / ?@A 11,4 /
Exercice 1
a) Poutre AB
b) Poutre BC
c) Colonne BE
Exercice 2
a) Efforts internes
b) Résistance en section
c) Déversement
9 1,046 (sécuritaire)
d) ELS
Exercice 3
a) Efforts internes
b) Classe de section
c) Flambement CD
&.2, 3,15
d) Résistance en section
e) Déversement BD
9 1,046 (sécuritaire)
a) Efforts internes
b) Classe de section
c) Poutre CD
d) Flambement AC
e) Flambement CE
&.2,* 6
Exercice 5
a) Efforts internes
b) Classe de section
&.2, &.2,* 3
,P 133,5
Classe 1, V négligeable
9 1,879
Exercice 6
a) Efforts internes
Poutre AB : 5;, <192 . , 6:, <28 , 6;, <100 , 0
b) Classe de section
Classe 1, V négligeable
9 1,879 (sécuritaire)
d) Bielle BD
&.2, &.2,* 5
Exercice 7
a) Poutres – ELU
b) Poutres – ELS
BC : 10,5 W @? 25
c) Poteaux
Exercice 8
a) Poutres – ELU
Il n’est nécessaire de vérifier que l’une des 4 poutres identiques FG, GH, BC ou CD du
portique 2 :
Il n’est nécessaire de vérifier que l’une des 4 poutres identiques FG, GH, BC ou CD du
portique 2 :
9,4 W @? 20
c) Poteaux
Département ArGEnCo
Exercices
SEPTEMBRE 2011
I. ÉNONCÉS.................................................................................................... 3
I.1. Membrures comprimées ............................................................................................... 3
I.2. Poutres fléchies – Déversement ................................................................................. 18
I.3. Membrures comprimées et fléchies ........................................................................... 24
I.4. Assemblages............................................................................................................... 42
I.5. Exercices récapitulatifs .............................................................................................. 54
II. SOLUTIONS.............................................................................................. 60
II.1. Membrures comprimées ............................................................................................. 60
II.2. Poutres fléchies – Déversement ................................................................................. 65
II.3. Membrures comprimées et fléchies ........................................................................... 68
II.4. Assemblages............................................................................................................... 85
II.5. Exercices récapitulatifs .............................................................................................. 96
C. M. II : EXERCICES 2/99
I. ÉNONCÉS
Exercice 1
Soit le portique de la Figure 1, dans lequel montants et traverse sont constitués du même
profilé. On demande de déterminer la longueur de flambement des deux colonnes.
Figure 1
Exercice 2
Soit le portique de la Figure 2, dans lequel montants et traverses sont constitués du même
profilé. On demande de déterminer la longueur de flambement des différentes colonnes.
Figure 2
Soit le portique contreventé de la Figure 3, constitué des profilés indiqués, en acier S235.
Tous les éléments sont disposés de façon à fléchir selon leur axe fort dans le plan du portique.
On demande de déterminer l’effort de compression maximum auquel peut être soumise la
colonne AB, sachant que le flambement est empêché dans la direction perpendiculaire au
portique.
Figure 3
Exercice 4
La structure plane de la Figure 4, qui comporte deux travées et six niveaux, est constituée de
colonnes HE 160 B et de poutres IPE 300, en acier S235. Ces profils sont disposés de manière
à fléchir autour de leur axe fort dans le plan du portique.
Les trois colonnes sont articulées à leur base, dans la fondation. Un système adéquat de
contreventement empêche le déplacement transversal des premier, deuxième, quatrième et
cinquième niveaux. Le déplacement transversal des autres niveaux n’est pas empêché. Les
dimensions de la structure sont spécifiées à la figure.
La structure est soumise à des charges de gravité concentrées aux points suivants :
⋅ C, G, Q et U : charges P1* de 300 kN (pondérées)
⋅ J et N : charges P2* de 400 kN (pondérées)
On demande de :
Remarques :
Exercice 5
⋅ Acier S235
⋅ Les colonnes sont toutes constituées de profilés HEA 180
⋅ Les poutres CF et FI sont constituées de profilés IPE 270
⋅ Tous les profilés sont disposés de manière à travailler selon leur axe fort pour la
flexion dans le plan de la structure
⋅ Tous les assemblages poutre-colonne sont supposés rigides
⋅ Les problèmes d’instabilité hors du plan de la structure sont supposés empêchés par un
système adéquat
⋅ Les charges indiquées sur la figure sont les charges pondérées
500 kN
300 kN 300 kN
4m
B PRS E PRS H
4m
A D G
6m 6m
Figure 5
On demande de :
• Déterminer la classe de section des poutres en PRS sous flexion pure d’axe fort et en
18 )
déduire le moment résistant correspondant (on considérera un rayon de raccordement
Remarques :
Exercice 6
⋅ Acier S235
⋅ Les colonnes sont toutes constituées de profilés HEB 180
⋅ Les poutres sont constituées des profilés indiqués à la figure
⋅ Tous les profilés sont disposés de manière à travailler selon leur axe fort pour la
flexion dans le plan de la structure
⋅ Tous les assemblages poutre-colonne sont supposés rigides ; les barres de
contreventement sont connectées aux poutres et colonnes par des assemblages rotulés
⋅ Les problèmes d’instabilité hors du plan de la structure sont supposés empêchés par un
On demande de :
•
Déterminer la valeur maximale de , si l’on veut se prémunir de tout risque de ruine
Dessiner le (ou les) mode(s) d’instabilité possible(s) de la structure
•
par instabilité de la structure
M N IPE220 O P
P P
1,5 P 1,5 P
3
I J IPE240 K L
P 1,5 P 1,5 P P
4
E F IPE270 G H
A B C D
3 3 8 3 3
Figure 6
Exercice 7
Au cours d’une des phases de construction d’une ossature de bâtiment en acier, la colonne
ABC de la Figure 7 est soumise aux conditions d’appui suivantes :
On demande d’évaluer l’effort de traction P maximal que l’on peut introduire dans chacune de
ces barres sans mettre en péril la résistance ou la stabilité de la colonne.
Données :
⋅ 6
⋅ Profilé de la colonne : IPE 200
⋅ Acier S355
Exercice 8
Soit la structure de hall de la Figure 8, contreventée dans les deux directions principales. Elle
est composée de 3 portiques identiques (Figure 9) équidistants de 3 mètres. Ceux-ci sont
reliés entre eux à l’aide de poutres IPE 200. L’acier utilisé est du S235 pour tous les éléments.
On demande de déterminer :
Exercice 9
Soit la structure de hall de la Figure 10, contreventée dans les deux directions principales.
Seule la colonne AB est articulée en base, tandis que les autres sont encastrées dans la
fondation (aussi bien pour la flexion d’axe fort que d’axe faible). Les poutres CD et EF sont
connectées aux colonnes à leurs extrémités (en C, D, E et F) par des assemblages qu’il est
judicieux d’assimiler à des rotules. Les assemblages poutre-colonne au nœud B (Figure 11)
sont tous les quatre supposés parfaitement rigides. L’acier utilisé est du S235 pour tous les
éléments.
b) Une condition d’égale résistance de la colonne exigerait que sa capacité portante soit
identique pour les deux plans principaux de flambement. On demande :
• De dire si cette condition d’égale résistance est satisfaite dans le cas présent
• Si non, de déterminer quelles devraient être les longueurs de flambement pour
la flexion autour des deux axes principaux pour que la condition d’égale
résistance soit satisfaite et que la capacité portante de la colonne soit celle
calculée en a)
• De donner la nature des modifications qu’il faudrait apporter à la conception
originelle de la structure (conditions d’appui, contreventements) afin de
Remarque : la rigidité torsionnelle des poutres constituant le hall est supposée négligeable et
prise égale à zéro.
On demande de :
• Déterminer la charge axiale de compression maximale qui peut être introduite dans
chacune des colonnes du portique considéré par l’intermédiaire de la mise en traction
Figure 12
Le double portique à nœuds rigides de la Figure 13 est contreventé de telle manière que le
déplacement horizontal est empêché aux points B, C et E. Les colonnes sont considérées
comme encastrées dans la fondation en A, F et H respectivement.
Les profilés utilisés pour les poutres et colonnes sont indiqués à la figure. Tous sont en acier
S235 et sont disposés de façon à fléchir autour de leur axe fort dans le plan du portique. Le
flambement des colonnes autour de leur axe faible est empêché par un système approprié de
guidages.
Figure 13
Exercice 12
Les colonnes EG et OQ sont encastrées dans la fondation, tandis que les autres colonnes sont
articulées en base. Tous les assemblages poutre-colonne sont considérés parfaitement rigides,
à l’exception de ceux en H et R, qu’il est judicieux d’assimiler à des articulations parfaites.
Tous les profilés sont en acier S235 et disposés de façon à fléchir autour de leur axe fort dans
le plan du portique. Le flambement des colonnes autour de leur axe faible est empêché par un
système approprié de guidages.
On demande de déterminer les efforts normaux maximaux de compression centrée que l’on
peut introduire :
⋅ Dans les colonnes AB et KL ( )
⋅ Dans les colonnes EF et OP ( appliqué en F et P)
⋅ Dans les colonnes JH et TR ( )
Figure 14
Exercice 13
Toute l’ossature est constituée de profils creux de forme carrée 200x200x8 (mm) (profils finis
On demande de déterminer la valeur de P pour laquelle on observe une perte de stabilité dans
le tronçon de colonne le plus faible de la structure.
Exercice 14
Les poutres IPE 300 et les colonnes HEB 160 qui constituent l’ossature sont fléchies autour
de leur axe fort dans le plan de la structure ; elles sont en outre assemblées rigidement entre
elles. Les colonnes sont supposées encastrées dans la fondation. Seules les liaisons entre les
poutres et le noyau rigide sont supposées être articulées. Tous les éléments sont en acier S355.
On demande de déterminer la valeur maximale de P que l’on peut appliquer à la structure sans
provoquer l’instabilité des colonnes dans le plan de l’ossature (un système adéquat de
contreventements empêche en effet toute instabilité de la structure dans un plan
perpendiculaire à celui de cette dernière).
Exercice 15
Une charge verticale uniformément répartie q est appliquée à la poutre du deuxième étage (C-
F-I). Des charges verticales concentrées sont appliquées en E (charge P) ainsi qu’en B et H
(charges 0,5 P).
On demande :
• En supposant que #$ 0, de calculer la valeur de la charge %#$ qui entraîne la ruine
En prenant pour %#$ la valeur déterminée ci-dessus, de dire si l’on peut encore
par instabilité de la structure
appliquer des charges concentrées au niveau du premier étage (#$ & 0) sans
•
Exercice 1
Figure 18
Exercice 2
La poutre représentée à la Figure 19 (HEA180, S460) est soumise à une charge uniformément
répartie p appliquée par des hourdis posés sur la semelle inférieure du profilé (le poids propre
de la poutre est négligé). Ses conditions d’appuis sont les suivantes :
Figure 19
Exercice 3
Soit la poutre représentée à la Figure 20, reposant sur quatre appuis qu’il est judicieux
d’assimiler à des appuis à fourche. Elle est soumise, en service, à une charge verticale
concentrée variable P en son milieu. En vue de réduire le risque de déversement de la
poutrelle, des entretoises sont placées perpendiculairement à l’axe longitudinal de la poutre en
E, F et G (Figure 21), y empêchant le déplacement transversal v et la rotation de torsion ψ.
On demande :
Données :
Diagramme de M : Diagramme de V :
Exercice 4
Soit une poutre reposant sur trois appuis simples (appuis à fourche) et soumise à un
chargement tel que représenté à la Figure 22. Elle est constituée d’un IPE 360 en acier S235,
fléchi autour de son axe fort. On demande de vérifier la résistance à l’ELU de la structure.
Figure 22
Exercice 5
Soit la structure représentée à la Figure 23, caractérisée par les données suivantes :
⋅ Acier S235
⋅ Les colonnes sont toutes des HEA 300 et les poutres sont toutes des IPE 240
⋅ Toutes les poutres et les colonnes ont pour plan de grande inertie le plan ABCDEFG
⋅ Les barres verticales ne peuvent enregistrer de déplacement en dehors du plan
ABCDEFG
⋅ Tous les nœuds d’assemblage sont supposés rigides
L’ossature est soumise à un système de charges verticales pondérées tel que représenté à la
figure. Les charges concentrées sur la traverse proviennent des réactions d’appui de poutres
secondaires, qui jouent également le rôle d’entretoises et restreignent aussi bien le
déplacement d’axe faible que la rotation de torsion de la traverse en C et D. On supposera que
les charges transversales agissent au niveau du centre de cisaillement de la traverse.
25 kN 25 kN
10 kN/m
B C D E
A
F G
4 2 2 2
Exercice 6
La poutre de la Figure 24 (a), de portée 9,8 mètres, est simplement appuyée à son extrémité D
et possède un appui de continuité en A. Elle est mise en charge par deux longrines dans les
sections B et C, distantes respectivement de 4,3 et 6,6 mètres de l’appui de continuité A. On
admet que les dispositions constructives sont telles que la poutre ne peut ni se déplacer
transversalement, ni tourner autour de son axe longitudinal au droit des sections A, B, C et D.
Figure 24
Il est prévu de réaliser cette poutre avec un profilé UB 457x152x60, en acier S275. On
demande de vérifier si cette section est appropriée pour reprendre la sollicitation indiquée, à
l’ELU.
Exercice 7
Soit la structure de hall de la Figure 25, contreventée dans les deux directions principales. On
considère la poutre EBF, constituée d’un profilé IPE120, en acier S235. Cette dernière est
connectée aux colonnes à ses extrémités E et F par des assemblages qu’il est judicieux
d’assimiler à des rotules. Au nœud B (Figure 26), les assemblages poutre-colonne sont
supposés parfaitement rigides pour la flexion des poutres dans le plan vertical.
Données :
⋅
La charge variable uniformément répartie % est supposée agir au niveau du centre de
Flèche maximale admissible : 1/300 de la portée
⋅
cisaillement du profilé
Exercice 1
sont engendrées par une réaction d’appui excentrée (#$ 200 '(). On demande de :
Soit la colonne AB représentée à la Figure 27. La flexion et la compression qu’elle supporte
Figure 27
Données :
⋅ La colonne est réalisée avec un profilé tubulaire de section carrée 200x200x10 (mm),
Exercice 2
Figure 28
Données :
⋅ 12
⋅ Acier S235
Exercice 3
Soit la colonne représentée à la Figure 29, réalisée avec un profilé tubulaire de section carrée
250x250x10 (mm), en acier S235. La flexion et la compression qu’elle supporte sont
engendrées par les réactions d’appui excentrées des poutres connectées en tête. On demande
de vérifier la colonne à l’ELU.
Données :
Exercice 4
⋅ Une charge transversale Q agissant à mi-hauteur et engendrant une flexion d’axe fort
On demande de déterminer la valeur maximale que peut prendre la charge transversale 1#$ .
Données :
⋅ Acier S235
⋅ On considèrera la présence d’appuis à fourche aux deux extrémités de la colonne
Exercice 5
Soit la structure représentée à la Figure 31, caractérisée par les données suivantes :
⋅ Acier S235
⋅ Les colonnes sont toutes des HEA 300 et les poutres sont toutes des IPE 240
⋅ Toutes les poutres et les colonnes ont pour plan de grande inertie le plan ABCDEFG
⋅ Les barres verticales ne peuvent enregistrer de déplacement en dehors du plan
ABCDEFG
⋅ Tous les nœuds d’assemblage sont supposés rigides
Figure 31
Exercice 6
Soit la structure représentée à la Figure 32, caractérisée par les données suivantes :
⋅ Acier S235
⋅ Les profilés sont disposés manière à fléchir selon leur axe fort dans le plan ABCD
⋅ Les conditions d’appui dans le plan perpendiculaire au plan ABCD sont identiques à
celles représentées à la figure
⋅ Les charges indiquées sont les charges pondérées
Figure 32
On demande de :
Soit la structure représentée à la Figure 33, caractérisée par les données suivantes :
⋅ Acier S235
⋅ Le tablier ABC est constitué d’un profilé IPE 400, la pile encastrée BD est réalisée
avec un HEA 300 et le pylône BE avec un HEA 180 ; le câble a une section de 20 cm2
Une charge répartie %#$ 20 '(/ est appliquée sur le tablier ABC et une charge
⋅ Le plan ABCDE est le plan de grande inertie de tous les profilés
Figure 33
On demande de :
Exercice 8
Soit la structure représentée à la Figure 34, caractérisée par les données suivantes :
⋅ Acier S235
⋅ La structure est supposée à nœuds fixes et les colonnes articulées en base
Figure 34
On demande de :
• Calculer les inerties maximale et minimale des sections de la traverse. (Pour la suite
des calculs, on supposera la traverse à inertie constante et égale à la valeur moyenne
de ces deux inerties.)
• Déterminer le diagramme de moment dans la structure
• Vérifier la stabilité de la colonne AB sous le chargement appliqué
Exercice 9
Soit la structure de hall de la Figure 35, contreventée dans les deux directions principales et
soumise à une charge de toiture q uniformément répartie.
On considère la colonne AB, disposée de façon à travailler selon son axe fort pour la flexion
dans le plan ABCD. On demande de :
Figure 35
Données :
⋅ %#$ 3 '(/
⋅ Acier S235
Exercice 10
La colonne de la Figure 36, admise encastrée à sa base, provient d’un hall industriel dans
lequel la présence de deux ponts roulants (à des hauteurs différentes) est nécessaire. Les
chemins de roulement de ces deux ponts sont posés sur des consoles courtes, elles-mêmes
soudées sur une des semelles des colonnes IPE400 du hall. Les contreventements du hall sont
tels que les points B et C de la colonne peuvent être considérés comme fixes dans les deux
plans principaux.
En plus des deux charges de 150 kN dues aux ponts roulants, la colonne reprend une charge
axiale de 1150 kN (charges pondérées). On demande :
⋅ Acier S235
⋅ Les appuis B et C peuvent être considérés comme des appuis à fourche
Figure 36
Exercice 11
Un panneau indicateur routier de poids P est suspendu à une potence haute de 10 mètres,
soumise également à une charge de vent p uniformément répartie sur la hauteur de la colonne
(Figure 37). Le pied A de la potence est encastré dans le sol, tandis que la tête B de la colonne
est considérée comme fixe (selon x) vu la présence de la barre BC supposée infiniment rigide.
Données :
Figure 37
Exercice 12
La passerelle de la Figure 38 est constituée d’un pylône central RST, d’une poutre AB
indépendante du pylône et de deux barres métalliques RC et RD, supposées infiniment
rigides.
une charge uniformément répartie 3#$ 10 '(/ (pondérée – poids propre compris),
La poutre AB consiste uniquement en un profilé HE180A, en acier S235. Elle est soumise à
Les barres métalliques relient le pylône à la semelle supérieure de la poutre AB. Elles ont
pour but de soulager la poutre mais ne s’opposent nullement à un déplacement transversal de
la travée (selon l’axe y). La tension dans celles-ci est réglée telle sorte que le déplacement
vertical des points C et D est nul. Pour le calcul, on supposera donc la présence d’appuis
simples en C et D. La valeur de l’effort de traction dans les barres est de 89,2 kN.
Figure 38
On demande de :
Exercice 13
On considère une passerelle similaire à celle de l’Exercice 12, mais pour laquelle le système
de guidage au point E a été supprimé ; ce qui signifie que le déplacement transversal et la
rotation de torsion de cette section ne sont plus empêchés (Figure 47). Cela mis à part, la
structure est identique à celle de l’Exercice 12 et est soumise au même chargement.
Exercice 14
Un hall industriel est constitué d’un certain nombre de portiques plans identiques à celui
représenté à la Figure 40. Ceux-ci sont contreventés de telle façon que les déplacements
transversaux des points B, C, E, F, H et I sont empêchés (dans les deux directions
principales). Les colonnes sont constituées de profilés de type HEA disposés de manière à
travailler selon leur axe fort pour la flexion dans le plan du portique. Les pieds de colonnes
sont admis parfaitement encastrés selon les deux plans principaux. On considérera également
la présence d’appuis à fourche aux nœuds dont les déplacements transversaux sont empêchés
par les contreventements.
maximale en service est de 50 tonnes chacun, ainsi qu’à une charge de vent 3 1,3 '(/
Les portiques sont soumis aux charges transmises par deux ponts roulants dont la capacité
(non pondérée) au niveau des colonnes extérieures (agissant sur la face extérieure du profilé).
On demande de :
• Choisir un autre profilé pour les colonnes extérieures si les vérifications effectuées ci-
dessus ne sont pas satisfaites
Figure 40
Données :
4 10 /5
⋅ Acier S235
⋅
Indication :
Soit une poutre RST encastrée en R et simplement appuyée en S et T, dont les deux travées
ont respectivement une longueur L (RS) et l (ST), soumise à une charge uniformément
répartie p. Le moment au niveau de l’appui S vaut :
3 9 : 2
/6 7 ·
24 9 :
3 4
Un bâtiment industriel est composé de portiques non contreventés avec poutre de toiture en
treillis (Figure 41), entredistants de 5 mètres. La base des colonnes est admise encastrée pour
la flexion dans les deux plans principaux, tandis que le treillis repose simplement sur les
colonnes. Un système de contreventement dans le plan perpendiculaire aux portiques
empêche le déplacement en tête des colonnes, perpendiculairement au plan du portique. Les
colonnes sont disposées de manière à fléchir autour de leur axe fort dans le plan du portique.
La rotation de torsion du profilé est empêchée aux extrémités des colonnes.
La structure, étudiée dans le plan d’un portique, doit résister aux charges nominales suivantes
(non pondérées). Ces charges seront considérées appliquées au centre de gravité des profilés.
On demande si un profilé anglais à ailes étroites de type UB406x140x39, en acier S275, peut
convenir pour réaliser les colonnes.
Tous les profilés sont disposés de façon à travailler selon leur axe fort pour la flexion dans le
plan ABCDEF. L’assemblage poutre-colonne en C est considéré parfaitement rigide pour la
flexion dans le plan vertical, et est assimilé à une rotule dans le plan transversal. Des
entretoises empêchent le déplacement transversal ainsi que la rotation de torsion en C, E et F,
laissant libres les autres degrés de liberté.
Cette structure est soumise à une force concentrée P pondérée de 45 kN, appliquée
verticalement vers le bas en F. Sous l’effet de cette charge, l’effort de traction dans le câble
DE vaut 170,8 kN. On négligera le poids propre des éléments.
Figure 42 : Structure
Exercice 17
; <= > <= ? <= < = !@ <" = )*+,@ < = )-+,@ < =
300 200 14 126,1.10 14830.10" 988,9.10 1229.10
Tous les profilés sont disposés de façon à travailler selon leur axe fort pour la flexion dans le
plan ABCDEF. L’assemblage de pied de poteau en B est considéré constituer un encastrement
parfait pour la flexion selon les deux plans principaux. Des entretoises empêchent le
déplacement transversal de la colonne en C et D, sans entraver les autres degrés de liberté.
La passerelle de la Figure 45 est constituée d’un platelage isostatique portant dans la direction
transversale et simplement appuyé sur deux poutres IPE300 parallèles (ABCD et A’B’C’D’),
elles-mêmes reposant sur 4 appuis délimitant une travée centrale de 10 mètres de portée et des
travées d’extrémité de 7 mètres de portée. Ces poutres sont disposées de façon à fléchir autour
de leur axe fort dans le plan vertical. Les deux appuis intermédiaires de chaque poutre sont
constitués par des béquilles inclinées (BE, B’E’, CF et C’F’) pouvant être considérées
simplement appuyées au niveau de la fondation. Afin d’assurer sa stabilité sous l’action de
charges transversales, la structure est contreventée par des croix de Saint-André disposées
entre les béquilles, comme indiqué à la Figure 46.
chacune des poutres constituent une charge uniformément répartie de 25 '(/ à l’ELU
uniformément réparties sur l’ensemble du platelage. Les réactions d’appui du platelage sur
(charge pondérée). On admettra en outre que la rigidité du platelage dans son plan ainsi que sa
connexion aux poutres sont suffisantes pour empêcher tout déplacement des poutres ABCD et
A’B’C’D’ dans la direction transversale. Tous les éléments sont constitués d’acier S355.
Une analyse élastique 2D au premier ordre de la poutre ABCD fournit les efforts internes
en B et C devient /B,,#$ /C,,#$ 7193,3 '(. tandis que le moment au centre passe à
En intégrant à cette analyse élastique la prise en compte des effets de second ordre, le moment
considérant que la section doit reprendre un effort de compression égal à (#$ tandis
• De déterminer la classe de section du profilé IPE300 comprimé et fléchi, en
Exercice 1
Soit les trois configurations d’assemblage boulonné représentées à la Figure 47. Pour chacune
d’elles, on demande de :
• Déterminer l’épaisseur des plats (et des couvre-joints), ainsi que le nombre de boulons
nécessaires pour la transmission, en service, d’un effort de traction N entre les plats
assemblés
• Faire un croquis de l’assemblage
Finalement, on demande de discuter les avantages et les inconvénients que peut présenter
chacune de ces trois configurations par rapport aux deux autres.
Données :
Figure 47
Soit la configuration a) d’assemblage de la Figure 47, étudiée à l’Exercice 1, dans laquelle les
boulons ordinaires de type 8.6 sont remplacés par des boulons H.R. préserrés de type10.9.
Exercice 3
Soit l’assemblage de la Figure 48. L’effort centré de traction N est transmis entre les plats A
et B par l’intermédiaire de deux platines C et D boulonnées entre elles et soudées aux plats A
et B perpendiculairement au sens de l’effort N.
On demande de :
30 et 40
Données :
Figure 48
Soit l’assemblage de la Figure 48. En se plaçant dans les mêmes conditions que celles de
l’exercice 3 (même géométrie et même effort appliqué), on demande d’évaluer le nombre de
boulons nécessaires à la reprise de l’effort N, si les platines sont supposées infiniment rigides
et que l’on emploie cette fois des boulons H.R. préserrés de 20 mm de diamètre nominal et de
type 10.9.
Exercice 5
L’assemblage suivant (Figure 49) doit transmettre un effort tranchant F ainsi qu’un moment
de flexion M de la poutre IPE 200 à la colonne HE 160 B, par l’intermédiaire d’un plat
d’about soudé à la poutre et boulonné à la semelle de la colonne.
On demande de vérifier la résistance des boulons sous l’effet combiné de ces deux efforts.
Données :
dimension des boulons) afin qu’il puisse assurer la reprise d’un moment de flexion /#$ , par
Soit l’assemblage de la Figure 50. On demande de le dimensionner (nombre, disposition et
l’utilisation de :
Données :
⋅ /#$ 50 '(.
Figure 50
Exercice 7
/.,#$ qu’il peut reprendre en plus de l’effort tranchant J#$ auquel il est déjà soumis.
Soit l’assemblage de la Figure 51. On demande de calculer le moment de torsion maximal
Données :
Exercice 8
L’assemblage représenté à la Figure 52 doit transmettre un effort de traction (#$ 280 '(
entre les plats A et B. On demande de vérifier la résistance de ces plats dans deux cas
distincts :
a) L’effort N est transmis par l’intermédiaire de 5 boulons ordinaires M20 de type 6.8
b) L’effort N est transmis par frottement entre les deux plats suite au préserrage de 5
boulons M20 de type 10.9
Données :
Exercice 9
assemblages) pour que celle-ci puisse résister à une charge #$ 25 '(.
éléments constituant la console (profilés, plats, nombre et disposition des boulons des
Données :
Figure 53
Soit le nœud de cadre rigide de la Figure 54, soumis à un moment de flexion /#$
400 '(. . La poutre IPE400 est solidarisée par soudure à un plat d’about de 20 mm
d’épaisseur. Ce plat d’about permet l’assemblage à une semelle de la colonne IPE400 à l’aide
de 8 boulons H.R. préserrés. En outre, la semelle supérieure de la poutre est, quant à elle,
fixée par des boulons H.R. préserrés à un couvre-joint de 20 mm d’épaisseur soudé sur la tête
de la colonne.
Figure 54
On demande de :
• Vérifier la résistance des boulons H.R. préserrés du plat d’about et les contraintes dans
le couvre-joint ; dans le cas où les contraintes dans le couvre-joint seraient excessives,
citer la mesure à prendre pour que la résistance de l’assemblage soit assurée, sans
modifier la disposition ni les dimensions adoptées
Données :
Exercice 11
Soit l’assemblage de la Figure 55. On demande de déterminer l’effort maximal T qui peut être
transmis, en traction ou en compression, par les deux profilés UPN100 au gousset
d’assemblage de 10 mm d’épaisseur.
Données :
La poutre est constituée de deux tronçons AD et DB, réalisés à l’aide de profilés différents :
Figure 56
Exercice 13
Une console servant de support à une poutre de pont roulant est fixée à une colonne à l’aide
d’un assemblage à 10 boulons H.R. préserrés, de diamètre M20 et de type 8.8, tel qu’indiqué
à la Figure 57. Cette console doit pouvoir supporter, en service, une charge permanente de
160 kN ainsi qu’une surcharge de 110 kN ; les coefficients de pondération des charges sont
pris respectivement égaux à 1,4 pour les charges permanentes et à 1,6 pour les charges
variables.
On demande de vérifier cet assemblage à l’ELU, sachant que tout glissement doit être
empêché et que la contrainte de compression transversale ne peut dépasser 265 MPa dans la
partie comprimée de l’assemblage.
Figure 57
Données :
On demande de déterminer la charge pondérée maximale #$ que peut supporter la console de
l’Exercice 13 (Figure 57) si l’on admet cette fois que se produise à l’ELU un certain
glissement et décollement entre le plat d’about de la console et la semelle de la colonne
(boulons non préserrés).
Exercice 15
Figure 58
Données :
⋅ Acier S235
Exercice 1
Figure 60
On demande :
Données :
⋅ 5
⋅ Acier S235
⋅ Flèche maximale admissible des poutres en service : 1/300 de la portée
⋅ On supposera la présence d’appuis à fourche en C, F, I, M, P, S, V et Z
⋅ On négligera le poids propre des éléments
Indications :
Pour une poutre à trois travées égales (de longueur 9 chacune) posée sur quatre appuis simples
et uniformément chargée (charge 3), la valeur du moment de flexion sur les appuis intérieurs
est égale à – 39 /10. Les réactions d’appuis sont respectivement de 439/10 et 1139/10 pour
les appuis extérieurs et intérieurs.
Exercice 2
Un hall industriel est constitué d’un certain nombre de portiques équidistants tels que celui
représenté à la Figure 61. Ce hall peut être considéré comme contreventé quel que soit la
direction d’application des charges horizontales éventuelles. La couverture des faces
verticales du hall est assurée par des tôles minces pliées à froid solidarisées aux colonnes (sur
leur semelle extérieure) et au système de contreventement.
Dans le cas où l’on applique uniquement une charge uniformément répartie 3 (charge
variable) sur la semelle supérieure de la poutre, on demande :
• De calculer :
⋅ La charge axiale de plastification de la section transversale des colonnes
⋅ La charge axiale critique d’Euler des colonnes
⋅ La charge de flambement réelle des colonnes chargées centriquement
⋅ La réaction maximale qui peut être transmise aux colonnes par la poutre
• D’en déduire 3DG et de dimensionner la poutre pour qu’elle puisse supporter cette
charge
Données :
⋅ Acier S235
⋅ Les colonnes sont constituées de profilés HE100A
⋅ La poutre sera faite d’un profilé de type IPE
⋅ La flèche maximale admissible de la poutre est fixée à 1/500 de sa portée
⋅ On considérera que l’appui en pied de colonne réalise un encastrement parfait pour les
deux sens de flexion
Figure 61
Exercice 3
poutre sur laquelle agit une charge variable uniformément répartie 3 (appliquée sur la semelle
Le portique contreventé de la Figure 62 est constitué de deux colonnes identiques et d’une
(inertie !N ) et la poutre autour de son axe fort (inertie !O ). La colonne AB est articulée à ses
supérieure). Dans le plan du portique, les colonnes sont fléchies autour de leur axe faible
deux extrémités tandis que la colonne CD est encastrée en base et assemblée rigidement à la
poutre BC en tête.
Figure 62
Données :
3#$ 25 '(/
Longueur de la poutre : 5 , hauteur des colonnes : 8
⋅
⋅
⋅ Acier S235
⋅ Flèche maximale admissible pour la poutre sous charges de service : 1/350 de la
portée
⋅ Toute instabilité des colonnes dans le plan perpendiculaire au portique est supposée
empêchée
⋅ On admettra que les conditions d’appui de la poutre en B et C sont telles que la
rotation de torsion de celle-ci ainsi que son déplacement transversal
perpendiculairement au plan du portique sont empêchées (appuis à fourche)
⋅ Diagramme de moment : voir Figure 62
Soit le portique plan de la Figure 63, soumis, en service, aux charges suivantes (le poids
propre des éléments sera négligé) :
Charges verticales permanentes concentrées 300 '( en tête des colonnes (en B,
DF (agissant sur la semelle supérieure du profilé)
⋅
Figure 63
Les profilés utilisés pour la réalisation des colonnes et des poutres sont respectivement de
type HEA et IPE ; ces profilés sont tous disposés de manière à fléchir autour de leur axe fort
dans le plan du portique.
On demande :
Données :
10
⋅ Acier S235
⋅
⋅ Flèche maximale admissible pour les poutres : 1/500 de la portée
⋅ Les assemblages doivent être conçus de telle façon que l’extrémité supérieure de la
colonne CD ne dépasse pas le niveau de la semelle supérieure des poutres (voir Figure
64)
Figure 64
Exercice 1
Exercice 2
Exercice 3
+ 2,276
Exercice 4
6 colonnes à vérifier :
⋅ AB (ou OP) et HI dans le mode 1
⋅ FG (ou TU), MN, CE (ou QS) et JL dans le mode 2
a) Propriétés du PRS
Classe1
!@ 11724 "
b) Instabilité de la structure
Exercice 6
4 colonnes à vérifier :
⋅ BF (ou CG) dans le mode 1
⋅ AE (ou DH) dans le mode 1 ou le mode 2
⋅ EI (ou HL) et FJ (ou GK) dans le mode 2
Exercice 7
Conclusion : (#$ Z (,P$ 140,2 '( #$,DG 80,9 '( (charge pondérée)
Exercice 9
Pour qu’elle le soit et que (,P$ reste identique, il faudrait : +,A 3,626 (inchangé) et
+,@ 6,654 .
a) Colonne AB
b) Colonne CD
c) Colonne HG
Exercice 11
Exercice 12
Exercice 14
Exercice 15
Exercice 1
Cas 1 : \] 0 , / 73,2 '(. , /,P$ 60,5 '(. 3#$,DG 29,0 '(/
Cas 2 : \] 100 , / 36,5 '(. , /,P$ 31,0 '(. 3#$,DG 14,9 '(/
Cas 3 : \] 791,5 , / 139,5 '(. , /,P$ 78,3 '(. 3#$,DG 37,6 '(/
Exercice 2
\] 776 , / 2451,1 '(. , /,P$ 135,1 '(. 3#$,DG 64,8 '(/
Exercice 3
a) Détermination de DG
ELS :
Z 16,51 '(
ELU :
Conclusion :
/,P$ 31,44 '(. & /#$ 22,28 '(. OK sans entretoise en E (et G)
Tronçon BC :
Exercice 4
a) AB
H 1,3
b) BC
H 2,7
Exercice 5
a) BC
b) CD
c) DE
a) BC
b) CD
c) DE
Exercice 7
Exercice 1
a) Classe de section
Classe 1
200 1 0,679 · 33
: 0,999 · d · e 0,31 ^ 1
0,950 · 1705,4 200
1 7 10193,6 1,038 · 119,4
⋅ /#$ 33 '(.
Sollicitations de la section d’extrémité la plus sollicitée :
Exercice 2
500 1 1 · 100
: 0,867 · d · e 0,856 ^ 1
0,549 · 2285,6 500 0,973 · 261,3
17
1967,5
Symétrie axe fort / axe faible Vérification de stabilité identique selon les deux plans :
0,853 ^ 1
Exercice 4
• Conclusion :
1#$,DG v 9350 (
Exercice 5
a) Efforts internes
a) Diagramme de moment
Efforts internes
/#$,@ 83,9 '(. (constant sur BD), F#$ 0 '(, (#$ 476,0 '(
!DG 218 764 745 ", !DE| 213 031 412 " !DX@ 21590 "
b) Diagramme de moment
Efforts internes
0,688 ^ 1
0,589 ^ 1
a) Tronçon AB
Efforts internes
b) Tronçon BC
Efforts internes
Exercice 11
4 1 1,002 · 17,5
: 0,979 · d · e 0,943 ^ 1
0,243 · 499,1 4
1 7 147,7 0,994 · 19,5
Exercice 12
727,75 '(
+,@ 5,025 , +,A 10,5 , Og 10,5 , 'A 1, ' 1, H 4,1, ' 0,5
Exercice 13
Exercice 14
Profilé HEA300
Flexion maximale :
• FE simplement fléchi : /,P$ /-+,P$ 325,0 '(. & /#$ 296,1 '(.
b) Colonnes extérieures
• BC simplement fléchi : /,P$ /-+,P$ 325,0 '(. & /#$ 283,0 '(.
Profilé HEA300 OK
• HI simplement fléchi : /,P$ /-+,P$ 325,0 '(. & /#$ 309,1 '(.
Profilé HEA300 OK
Exercice 15
a) Colonne au vent
Section de classe 2 sous M+N, +,@ 12 , +,A 4,2 , Og 6 , 'A 0,7, ' 1,
H 3,0, ' 0,6, HD@, 0,971
0,918 ^ 1
0,908 ^ 1
Exercice 17
0,997 ^ 1
0,754 ^ 1
Exercice 18
a) Classe de section
Classe 1
b) Coefficient d’équivalence
(#$ 191,65
HD [é*+ · m1 7 n 1,020 · q1 7 r 0,968
(,@ 3770,7
Sans connaître les efforts au second ordre : utiliser une formule approchée.
c) Vérification de BC
0,975 ^ 1
Exercice 1
a) Configuration a)
b) Configuration b)
c) Configuration c)
Exercice 3
Nombre de boulons nécessaires si les platines sont infiniment rigides : K 5,2 K6
Figure 65
Effort de levier si les platines ne sont pas infiniment rigides, pour la disposition de boulons de
⋅ 20 : 1 0,31. (
Exercice 4
Exercice 5
A vérifier séparément :
⋅ Reprise de F (frottement entre les plats)
⋅ Reprise de M (boulons tendus + zone de contact comprimée)
Reprise de F :
Reprise de M :
Exercice 6
Exercice 7
?DG,#$ Z 44349 (
On doit avoir :
Exercice 8
A vérifier : 1 section brute (1-1) et 3 sections nettes (2-2, 3-3, 4-4) – voir Figure 66
Figure 66
Section brute 1-1 : (-+,P$ 352,5 '( & (#$ 280 '(
A vérifier : 1 section brute (1-1) et 4 sections nettes (2-2, 3-3, 4-4, 5-5) – voir Figure 67
Figure 67
Non glissement :
Pression diamétrale :
OK car OK en a)
A vérifier : 1 section brute (1-1) et 3 sections nettes (2-2, 3-3, 4-4) – voir Figure 66
A vérifier : 1 section brute (1-1) et 4 sections nettes (2-2, 3-3, 4-4, 5-5) – voir Figure 67
Exercice 9
Exercice 10
Boulon le plus tendu : },DG 186,3 (/ J,#$ 65,78 '( ^ J,P$ 203,2 '(
b) Connexion du couvre-joint
Résistance du couvre-joint en section nette : JP$,|*. 704 '( ^ J#$,|*. 786,8 '( !!
(pour acier S275) nécessaire de passer à un acier de nuance S355 : JP$,|*. 908 '(
Exercice 11
Arrachement de bloc (on vérifie l’âme de l’UPN car gousset plus épais) : ?#$ Z 214,5 '(
Pression diamétrale (on vérifie l’âme de l’UPN car gousset plus épais) : ?#$ Z 263,9 '(
Exercice 12
a) Couvre-joint
⋅ Couvre-joint en section brute : J,P$ 846,0 '( & J,#$ 776,4 '(
Vérifications correspondantes :
Exercice 13
Non-glissement sous F#$ : FP$ 401,4 '( & F#$ 400 '(
Non-décollement dans la zone en traction sous /#$ : J,P$ 100,4 '( & J,DG 71,5 '(
Exercice 14
⋅ Section nette des plats d’âme : #$ Z 63,22 '( en négligeant le fait qu’une
partie de l’effort est transférée AVANT la section nette (sécuritaire) critère
Exercice 16
La résistance de l’assemblage est donnée par la plus faible des résistances des 2 sections
d’assemblage (voir Figure 70) :
Figure 70
⋅ boulons
⋅ semelle de la poutre
⋅ semelle horizontale de la cornière
⋅ la zone tendue
⋅ la zone comprimée
Exercice 1
Colonnes : 3 0 '(/
Exercice 2
a) Colonnes
b) Poutre
IPE 500
Exercice 3
a) Colonne AB
HEA120
b) Poutre
c) Colonne CD
Résistance des sections d’extrémité : /A,P$ /-+,A,P$ 13,8 '(. & /#$ 2,51 '(.
Exercice 4
a) Poutres
IPE500
b) Colonnes
HEA280
Colonne AB :
Résistance des sections d’extrémité : /@,f,P$ 237,8 '(. & /#$ 18,75 '(.
•
•
c) Assemblage
efforts internes /#$ 206,25 '(. et F#$ 103,1 '( de la poutre à la colonne.
Un exemple d’assemblage satisfaisant est présenté à la Figure 71. Il permet de transférer les
Rem : les boulons les moins tendus pourraient en fait reprendre davantage de cisaillement.
Couvre-joint :