Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Compléments alimentaires
CA 2012 CA 2013
Croissance
Valeur (%)
(M€) (M€)
TOTAL 1 307 1 353 + 3,5%
1
Pharmacies 618,6 648,9 + 4,9%
Parapharmacies1 86,1 87,6 + 1,7%
GMS2 92,6 92,1 - 0,5%
Circuits spécialisés (bio/ diététique)3 229,0 237,0 + 2,1%
Vente directe (VD) / Vente par
correspondance (VPC) /
281,0 290,0 + 3,0
Vente à distance (VAD) / Ecommerce3
Sources :
(1) IMS Health décembre 2013
(2) IRI Secodip census décembre 2013
(3) Distributeurs, FEVAD (Fédération e-commerce et vente à distance), FVD (Fédération de la vente directe)
Les consommateurs de compléments alimentaires
Le CREDOC a réalisé en 2012 une étude sur les profils des consommateurs de compléments
alimentaires en France (T. Pilorin, P. Hébel : Consommation des compléments alimentaires en France; Profil des
consommateurs et contribution à l'équilibre nutritionnel. Cahiers de Nutrition et Diététique 2012;47:147-155)
Cette étude utilise les données de l’enquête INCA2 afin de déterminer ces profils. INCA2 est une
enquête alimentaire, réalisée en 2006-2007 par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de
l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail / ex AFSSA ), qui évalue les apports (alimentation et
compléments alimentaires) de la population française métropolitaine. Elle a été réalisée sur 2624
adultes (18-79 ans) et 1455 enfants (3-17 ans) à l’aide d’un suivi de consommation alimentaire sur 7
jours. Les données concernant la consommation de compléments alimentaires ont été obtenues
grâce à un questionnaire qui recense les quantités consommées au cours des 12 derniers mois.
Les résultats publiés dans l’étude initiale INCA2 donnaient des chiffres de consommation des
compléments alimentaires dans la population française particulièrement élevés, notamment chez les
enfants.
Ces chiffres ont dû être filtrés car les personnes interrogées confondaient les compléments
alimentaires et les médicaments dans leurs réponses. Pour clarifier cette étude et avoir des chiffres
proches réalistes, l’ex SDCA (syndicat des compléments alimentaires) a commandité au CREDOC la
présente étude en 2010.
A partir de l’étude des résultats de l’enquête INCA2, il ressort que 15,7% des adultes et 5,6% des
enfants français ont consommé des compléments alimentaires au cours des 12 derniers mois de
l’étude. La consommation est faible comparée à d’autres pays, et se concentre donc sur certaines
classes de la population
En ce qui concerne le profil sociodémographique, les consommateurs sont principalement des
femmes (22% des femmes consomment des compléments alimentaires contre 8% chez les
hommes), ont plutôt entre 18 et 24 ans (20% de cette tranche d’âge consomme des compléments
alimentaires) et font partie de la catégorie socioprofessionnelle des artisans/commerçants/chef
d’entreprises (23% des consommateurs).
A partir de l’enquête INCA2, il est possible de faire un lien entre la consommation alimentaire et celle
de compléments alimentaires. Il en ressort alors un profil alimentaire spécifique aux consommateurs
de compléments alimentaires. Ces derniers privilégient certains groupes alimentaires (ultra-frais
laitiers, céréales, poissons, pain et margarine) et en évitent d’autres (abats, jambon, condiments et
sauces, fromages, pâtisseries et gâteaux et pommes de terre). Quant au profil alimentaire des
enfants qui prennent des compléments alimentaires, ils consomment d’avantage de biscuits et
d’abats.
Par rapport au profil nutritionnel, il ressort que les consommateurs de compléments alimentaires
ont des apports nutritionnels souvent plus élevés que les non-consommateurs. Parmi les
nutriments qui sont les plus consommés on retrouve certaines vitamines (D, B1 et C).
Les consommateurs de compléments alimentaires font partie des catégories sociales plutôt aisées
qui se préoccupent plus de leur santé et de leur alimentation. Ils ont donc un régime alimentaire en
moyenne plus équilibré. Ces habitudes alimentaires et la prise de compléments alimentaires
diminuent relativement leur risque de déficience par rapport aux besoins nutritionnels moyens. Les
consommateurs de compléments alimentaires ont donc un risque d’insuffisance d’apport moins
important que chez les non- consommateurs du fait non seulement de la consommation des
compléments, mais surtout de leur meilleure hygiène alimentaire.
Cette étude met également en évidence des risques de déficiences pour des nutriments dans
certaines catégories de la population