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1.

Expliquer comment évaluer l’état nutritionnel d’une population


L’évaluation de l’état nutritionnel d’une population se fait le plus communément par le biais
de l’anthropométrie. En d’autres termes, on prend la mesure des paramètres corporels tels que
le poids et la t aille, lesquels sont ensuite comparés avec les moyennes enregistrées pour des
personnes bien nourries du même sexe et appartenant aux mêmes tranches d’âge. Les mesures
anthropométriques peuvent être décrites comme des indicateurs de résultat, dans la mesure où
elles reflètent (chez une personne) tous les facteurs qui affectent l’état nutritionnel. Il existe
des méthodes plus complexes d’établissement du bilan nutritionnel, notamment ce qui a trait
aux carences en vitamines et en minéraux, mais ces méthodes sont généralement d’un emploi
plus lourd à l’échelle d’un pays dont les moyens sont limités, notamment dans le domaine
médical.
Expliquer les causes et conséquences de la carence en vitamine A chez les enfants.
 Les causes.
Les causes de la carence en vitamine A dépendent de la nature et de la quantité de la Vitamine
A et de provitamine (essentiellement β-carotène) ingérée, ainsi que des capacités
d’absorption, de stockage du sujet et de ses besoins métaboliques. Les raisons principales de
cette insuffisance d’apport sont l’ignorance, les préférences individuelles, le coût des produits
et les difficultés d’approvisionnement. En d’autres termes, la carence en vitamine A peut être
causée par un faible apport diététique, une malabsorption ou un accroissement de son
utilisation ou de son excrétion en raison de maladies courantes. Elle peut être illustrée selon le
schéma ci-dessous :

Apports alimentaires Troubles de Troubles de


insuffisants en l’absorption transport vers le
Vitamine A intestinale de la foie
Vitamine A

Utilisation ou perte Trouble du Stockage


rapide de la Vitamine transport sanguin déficitaire de la
A dans les cellules ; de la Vitamine A Vitamine A dans
Non-utilisation de la du foie vers les le foie
Vitamine A cellules
 Les conséquences
Même si la plupart des carences en vitamine A ne sont pas assez graves pour s’associer à des
symptômes définis et observables, des sources de stress, comme la rougeole, la pneumonie ou
la diarrhée, peuvent en réduire le taux davantage et entraîner une maladie grave. En effet, la
carence en vitamine A peut nuire à la vision, sur une échelle allant d’une diminution de la
vision nocturne à la cécité, et le risque de décès est plus élevé après la rougeole, la diarrhée ou
la pneumonie.
L'héméralopie est souvent le premier signe de carence en vitamine A. Cela se traduit par une
difficulté à voir en lumière réduite. Le signe suivant est l'assèchement de la conjonctive ou
xérose conjonctivale. Les taches de xérose ressemblent à des bancs de sable à marée
descendante. La conjonctive perd son brillant, s'épaissit, se ride et parfois se pigmente. Elle
s'accompagne parfois de taches de Bitot, plaques triangulaires et blanchâtres qui parsèment
les conjonctives. Le stade suivant est la xérose cornéenne, assèchement de la cornée qui a
d'abord un aspect brumeux puis granulaire. Il est suivi d'un ramollissement avec fréquemment
des ulcérations et des zones de nécrose.
Les autres conséquences de cette carence sont la perturbation de la croissance osseuse,
l’affaiblissement de la réponse immunitaire et un accroissement du risque de mortalité. Elles
sont résumées selon le schéma ci-après :

Trouble de la vision
Augmentation
nocturne de la morbidité
Trouble de l’épithélisation et de la
Carence en Vitamine A mortalité
(kératinisation insuffisante
infantile
du mucus)
Baisse de l’immunité
Trouble de la reproduction
Trouble de la croissance

2. Explique en cinq points la promotion de la santé nutritionnelle au Cameroun


 Education nutritionnelle pour promouvoir une alimentation saine ;
 Enseignement de la nutrition dans les établissements scolaires primaires ;
 Promotion des activités d’hygiène et d’assainissement communautaire ;
 Promotion de bonnes pratiques de consommation alimentaire dans les ménages ;
 Mettre à disposition des ménages les produits alimentaires de qualité et à bon prix.
3. Calculer et interpréter notre IMC
IMC = poids (Kg)/Taille²(m)
= 62 / (1.6)²
IMC = 24.21 kg/m²
L’IMC étant compris entre 18.5 et 25, selon l’OMS nous sommes de corpulence normale.

4. Comment promouvoir de bonnes habitudes alimentaires chez les écoliers de


l’école publique de Mora au Nord du Cameroun
Les enfants d'âge scolaire et les jeunes ont besoin d'une alimentation saine, variée et
équilibrée. Les apports nutritionnels sont proportionnellement plus élevés que chez l’adulte à
cause de la croissance rapide. Pendant cette période, l’alimentation de l’enfant vise à assurer
sa croissance, le développement de son corps, de son cerveau et sa bonne santé à court terme
et à l’âge adulte. L’alimentation d’un écolier de Mora doit comporter trois repas dans la
journée :
 un petit déjeuner, qui peut être composé d’ un aliment de base (pain, beignets
de maïs/manioc/blé; manioc, igname, macabo ou plantain), d’une source d’aliment
de construction (pâte ou mets d’arachide, œuf, viande, poisson, mets de pistache,
haricot, niébé) et d’un fruit disponible. Le petit déjeuner peut être pris à la maison
ou emporté pour être consommé au cours de la récréation ;

 un repas au milieu de la journée, qui doit respecter les principes d’une


alimentation équilibrée et composée d’aliments locaux : pain, manioc/bâton de
manioc, beignets (maïs, niébé, haricot, manioc, blé), fruits (avocat, banane douce,
orange, etc..) ;

 un repas familial pris généralement en soirée. Pour beaucoup d'enfants, il s’agit


généralement du repas le plus important de la journée. Il faudrait donc que ce
soit un bon repas varié et équilibré.

Tout ceci en limitant la consommation de sucres raffinés et de graisses pour éviter


l’obésité, en évitant de grignoter car il s’agit généralement d’aliments de moindre qualité
nutritive et en buvant suffisamment d’eau tout au long de la journée (et davantage en période
chaude).
5. Evaluer les besoins en énergie (Kcal) chez un enfant de 8 mois qui pèse 9KG, et
répartir en repas.
 Les besoins en énergie sont évalués à 110 kcal/kg/jour donc 110 x 9 kcal/jour = 990
kcal/jour ;
 Répartition en repas :
Matin : Allaitement ou biberon 210 à 240 ml de lait 2ème âge avec eau faiblement
minéralisée ; Facultatif : Céréales infantiles (dans le biberon) = 20 kcal

Midi : Purée de légumes écrasés ou moulinés + féculents + 1 c. à c. d'huile (idéalement :


mélange de 4 huiles : Tournesol, Colza, Pépins de raisin) : 60 à 100 g en fonction de son
appétit. 15 à 20 g de viande, de poisson ou de jaune d'œuf = 3 à 4 cuillères à café de viande ou
de poisson ou 1 jaune d'œuf. Laitage, idéalement au lait infantile (yaourt, ou fromage blanc)
ou 120 g de fruit écrasé = 240+60+20 = 320 kcal

Goûter : Fruit écrasé : 95 g ; Laitage, idéalement au lait infantile (yaourt ou fromage blanc)
= 380+20 = 400 kcal

Dîner : Purée de légumes écrasés ou moulinés + féculents + 1 c. à c. d'huile (idéalement :


mélange de 4 huiles : Tournesol, Colza, Oléisol, Pépins de raisin) : 60 à 100 g en fonction de
son appétit. Allaitement ou biberon de 210 à 240 ml de lait 2ème âge avec eau faiblement
minéralisée ; Facultatif : Céréales infantiles (dans le biberon) = 240 + 20 = 260 kcal.

6. Calculer (et donner la formule du métabolisme de base) le Bilan Energétique


Total (BET) d’une femme de 28 ans qui a une activité physique modérée de 1.4
(AP=1.4), poids de 65kg et 1m60

Formule du métabolisme de base chez la femme :


MB = 66 + (13,8 x Poids en kg) + (5x Taille en cm) – (6,8 x Age)
Calcul du métabolisme de base (MB)
MB = 66 + (13.8x65) + (5x160) – (6.8x28) = 1573
Formule du Bilan Energétique Total (BET)
BET = MB x AP
Calcul du Bilan Energétique Total (BET)
BET = 1573 x 1.4 = 2202 Kcal
7. Répartition du Bilan Energétique Total (BET) en protéine, lipide, glucide (en
Kcalories et en grammes)

BET 2202 Kcal


Protéines Glucides Lipides
Kcal 330.3 1101 770.7
Gramme 82.57 275.25 85.63

8. Dessinez et expliquez la pyramide alimentaire du Cameroun

Eléments de la pyramide : Alimentation variée et équilibrée, gage pour rester en bonne


santé
1- Féculents : tubercules (igname, manioc, patate douce, taro, macabo, banane) et
céréales (riz, maïs (entier ou en farine), le mil, le sorgho et le blé (en pain ou semoule)
sont aussi bien représentés ;
2- Viandes, poisson, œufs, haricot, soja, niébé ;
3- Légumes et fruits : légumes feuilles (ndolé, feuille d'igname, demanioc…), gombo,
tomate, carotte, choux ;
4- Matières grasses : huile d'arachide, huile de palme, arachide en pâte ou entières sont
les plus disponibles ;
5- Lait et produits laitiers, Eau.
La pyramide alimentaire ou « case alimentaire» est un schéma qui récapitule les informations
pour mieux équilibrer l’alimentation d’une personne ou d’une famille. La pyramide
alimentaire du Cameroun ci-dessous illustre les différents groupes d’aliments : les céréales et
les tubercules, les produits laitiers, les fruits, les légumes, les viandes et autres aliments
sources de protéines. Un repas équilibré doit comporter au moins un aliment de chacun de ces
cinq groupes. Il est aussi important de noter à l’entrée de la case alimentaire du Cameroun la
présence de l’eau potable qui est un élément de la bonne alimentation.

Références
1. FAO, Nutrition Humaine en Afrique Tropicale.
2. After giving birth to a baby, breastfeeding becomes your responsibility: Infant feeding
perceptions and practices among women in Yaoundé, Bamenda and Bandja,
Cameroon, Africa. Dapi et al. Int Res J Public Env Health . 2018.
3. Fighting hunger worldwide : Situation de la sécurité alimentaire et des marchés au
Cameroun. 2011.
4. Ngo Nsoa Pauline, Mémoire : Les différences régionales de la malnutrition infanto-
juvénile au Cameroun : recherche des facteurs explicatifs. 2001.

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