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CHAPITRE 1 NUTRITION FŒTALE, PÉRINATALE, EMPREINTE CHAPITRE 2 ALLAITEMENT MATERNEL ET ARTIFICIEL

MÉTABOLIQUE
Waterland et Garza ont fait une analyse très complète des hypothèses actuelles :
1) altération par la malnutrition fœtale de la structure de certains organes ou de
leur vascularisation (le foie ou le pancréas endocrine),
2) théorie hormonale selon laquelle des modifications de concentrations de
certaines hormones (comme l’insuline) à certaines périodes critiques
pourraient modifier définitivement la réponse de ces hormones à leurs stimuli
physiologiques ou la sensibilité des tissus à leur égard,
3) théorie cérébrale selon laquelle ces perturbations agiraient sur les centres de
l’hypothalamus pour modifier les niveaux de régulation de l’appétit et de la
croissance.
• Facteurs de défense anti-infectieuse (immunoglobulines, leucocytes, etc.),
Une étude a confirmé le risque accru de syndrome de résistance à l’insuline • Enzymes (lipase, protéases, etc.),
avec hyperinsulinisme, dyslipémie, HTA chez les patients nés avec un RCIU. • Hormones,
Par ailleurs, malgré l’excès de masse grasse chez les adultes nés avec un • Facteurs de croissance,
RCIU, les taux de leptine sont relativement peu élevés, pouvant traduire une • Autres peptides,
anomalie de la fonction adipocytaire, séquelle de cette “empreinte • Calcium, le fer et le zinc (mieux absorbés que ceux fournis par les laits
métabolique” précoce de la malnutrition fœtale infantiles),
• Il est très riche en eau et en sels minéraux en début de tétée, puis la
Les travaux de Rolland-Cachera suggèrent qu’un apport protéique concentration protéique et surtout lipidique augmente au cours de la tétée
excessif durant le 1er âge puisse favoriser la différenciation et une (mais est plus riche en lipides et en protéines le midi et le soir.).
multiplication anormale des adipocytes favorisant une obésité ultérieure. CONTRE-INDICATIONS DE L’ALLAITEMENT MATERNEL LIÉES À L’ENFANT
NUTRITION PÉRINATALE • Phénylcétonurie
• Galactosémie congénitale
L’importance d’apport en (AGPI), l’acide arachidonique (AA) et (DHA), est • Tyrosinémie héréditaire
démontrée chez le prématuré et nouveau-né à terme : la supplémentation • Malabsorption congénitale du glucose–galactose
améliore la composition lipidique
des membranes cellulaires, les fonctions cognitives Le bébé lui-même fixe la quantité ingérée, la durée et le rythme des tétées.
et visuelle, fonctions immunitaires avec augmentation des cellules T CD3+ La quantité ingérée est très variable d’une tétée à l’autre,
CD4+, et de la production d’interleukine Durée : 10 à 20mn
Rythme : 6 à 8 /jour le 1er mois puis s’espace après.
Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 2
Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 3
Supplémentation Choix du lait infantile
Vit D : AJR : Supplémentation 1er âge standard
1000/1200ui peau blanche 1000/1200ui/j peau blanche Caséines/protéines solubles ≈ 1
1600/2000ui peau foncée 1400/1600ui/j peau foncée Glu= 3/4 de lactose + 1/4 maltodextrine
Vitamine D de 37 à 56 UI/dL
Vit K: Besoin : 1 µg/kg/j
Prot solubles dans lait maternel +++ (digestes, selles molles) VS caséine (satiétogène,
Produite par microbiote sauf en cas d’antibiothérapie
agrégats, ↓régurgitations)
Tisane et thé fortement déconseillés 2e âge standard lorsque l’un des repas de l’enfant est complètement diversifié
Biberon d’eau est inutile sauf pièce surchauffée ou climat tropical Contenu Prot et Glu ↑, lip ↓
Régime alimentaire de la mère allaitante Caséines/protéines solubles ↑
Riche en Ca (P. laitiers, basilic, sésame, cresson (graines), chia, céleri, amandes) Contenu en minéraux ↑
Riche en fer (viandes et poissons, cacao, fenugrec) Contenu vitaminique ═
Fruits à qtité modérée (surtout agrumes et pruneaux pour éviter diarrhée chez Glu = lactose ++
nourrisson) Vit D de 40-60UI/dL
Liquides 2L, sauf thé et café Laits de croissance
Éviter : Ail, certaines épices, oignons (modifient goût du lait)
Ajout d’un gluc à pouvoir sucrant (saccharose, fructose, glucose)
Aucune exclusion d’aliment allergène sauf preuve constatée chez l’enfant d’allergie
précise à cet allergène (protéines de vaches, arachides, etc) Contenu Prot un peu plus ↑
Contenu en minéraux plus ↑
L’allaitement artificiel CHAPITRE 3 DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE ET SES CONDUITES
Utile voire nécessaire en cas de :
Disponibilité réduite de la maman
Hypogalactie Passage d’un régime à 50% lipides de AET –> régime aux glucides prédominants.
Nourrisson affamé Diminution des apports hydriques.
Croissance insuffisante Développement du goût et la mastication.
NB: encourager la maman à allaiter au sein le plus longtemps possible Diversifier avant 4M -> carences.
Diversification progressive en maintenant 4 biberons
Passage du sein au biberon ou tétées au début puis remplacement d’un biberon
L’étaler sur environ 1 à 2 semaines : Pour un nourrisson de 2M (5 tétées/j) : par un repas.
Remplacement d’une tétée par un biberon de 150 mL de lait infantile > > >
puis répéter tous les 2 à 3j cette opération pour un sevrage total en 8 à 12j.

Utiliser des eaux faiblement minéralisées afin de ne pas accroître la charge


osmotique. Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 4
2 manières d’initier la diversification : Introduction des céréales (Gluten)
1-2 c à c de légumes mixés dans un biberon Puis ↑ progressive • Introduit au plus tôt à l’âge de 4M et au plus tard à l’âge de 7M
ou légumes et fruits à la cuillère en compote • Idéalement quand le bébé est encore allaité au sein (effet protecteur par lait
maternel)
Introduction des légumes et fruits • Introduire progressivement à petites qtités (risque de dvlp maladie cœliaque si
Aucune contre-indication à introduire plusieurs légumes à la fois; introduction >6M à grande qtité dès 1er contact)
On peut commencer par les légumes ou par les fruits; Allaité au sein :
Pas d’intervalle exigé entre les nouveaux végétaux; ✓ Lait contenant des céréales avec gluten;
Les Qtités sont à valeur indicative; ✓ Petits pots salés ou sucrés contenant du gluten, mais à texture lisse;
Pas de prescription diététique précise. ✓ Céréales infantiles avec gluten dans les compotes ou yaourts, ou dans la
Oléagineux, kiwi fraises et céleri : jamais avant 2 ans purée de légumes.
Allaité au biberon
Eviter au début les aliments à goût fort et fermentescible (poivrons, choux à feuilles, • Ajouter des céréales infantiles avec gluten
céleri, petits pois, navets, poireaux) • dans les biberons de lait
Les légumes secs ne sont pas conseillés avant l’âge de 12 M (fermentation colique)
Introduction des produits laitiers
Ne pas rajouter du sel à la purée de légumes ou en mettre très peu si légumes bouillis
Retarder au max. le remplacement des biberons, notamment au goûter, par des
Possibilité de rajouter beurre ou huile végétale à la purée de légumes
yaourts, des petits-suisses ou du fromage
Bien cuir et mixer les légumes → réduction du processus de fermentation colique
600 à 700 mL de lait = 400 à 500 mg/j (besoin en Ca)
Proposer une grande variété de légumes → dvlp le goût
Les petits-suisses, les yaourts et les fromages blancs sont les 1er produits laitiers
Tous en compote sauf certains bien mûrs qui peuvent être consommés crus, pelés,
proposés
râpés ou écrasés : pêches, poires, pommes, bananes, raisins épépinés;
Jamais de fromages au lait cru (contamination à E. coli → syndrome hémolytique et
Si fruit goût acide → possibilité de le sucrer
urémique)
Introduction des VPO : 4 et 6 M Introduction des lipides
Ne pas limiter les apports en graisses, même saturées
Introduction de l’œuf : • Crème dessert standard contenant de l’œuf Conserver le biberon jusqu’à au moins 12M
• Une purée maison; Ajouter du beurre ou huile végétale aux plats non lactés
• Qlq cuillères de crème anglaise dans le biberon de lait. Assurer un apport lipidique à 50 % de la RET, et satisfaire les besoins en AGE
Introduction des viandes: • Viandes rouges et/blanches Les produits sucrés
• Bien cuites • L’ajout du sucre modérément chez le nourrisson n’a pas été corrélé à l’obésité
• Hachées • Pas de miel avant 1 an (risque de botulisme)
• Ne pas proscrire les abats (Fe) • L’ajout du sucre ↓ l’acceptation des légumes
Introduction des poissons: • Maigre ou gras • Pas de jus ou sodas chez nourrisson, privilégier l’eau
• Frais • Le jus de fruits ne remplace pas le fruits et ne comble pas les besoins vitaminiques
• Bien cuits et mixés Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 5
CHAPITRE 5 REFUS ALIMENTAIRE ET CAT
CHAPITRE 4 LA SUPPLÉMENTATION
REFUS DE BIBERON :
• Conserver 3 biberons/j = AJR en Ca+, Fe et AGE
• Ne pas arrêter le biberon avant 12M
• Pas de ↓ précoce du nbr des
• Pas de substitution de biberon par produit laitier
• Continuer à le donner
• Si refus malgré insistance, le donner en bouillie à la
Refus des légumes
• Entre 2-3 ans (âge de néophobie)
• Cause: modification de la texture (en morceau), goût non attrayant
• Ne pas forcer
• Proposer plusieurs fois le légume refusé
• En cas de persistance du refus : pas de déséquilibre nutritionnel ni carence
vitaminique à cet âge
CHAPITRE 6 ERREURS ALIMENTAIRES
Diversification précoce
Supplémentation en Vit D jusqu’à 18 M. De 18 M à 5 ans, 1 prise trimestrielle de ↓ consommation de lait → ↓ apports hydriques → risques de déshydratation → mauvaise
100 000UI est nécessaire pendant les mois peu ensoleillés, soit un total de 2 prises. croissance staturo-pondérale
Aliments solides = apports sodés ↑ → surcharge sodée (capacités d’excrétion rénale
Supplémentation en probiotiques: sodique ↓)
• Effet modulateur sur les fonctions immunitaires = prévention de pathologies Peu d’amylase pancréatique → mauvaise digestion des amidons → fermentation colique
allergiques ou autoimmunes Carence nutritionnelle (Ca+, AGE, fer)
• Effet thérapeutique à l’égard des colites inflammatoires chroniques, une
diminution des lipides circulants, une augmentation de l’absorption du Ca+ ↑ risque d’eczéma ou d’allergie alimentaire plutard
• Indiqués après une ATB
• En cas de diarrhée infectieuse Gluten avant 4 mois
• Cure de 1 semaine, 1x par jour ↑ risque d’apparition d’une maladie cœliaque cliniquement symptomatique sur un terrain
génétiquement prédisposé.
Supplémentation en Oméga-3: À partir de 12M
Si nécessité de céréales infantiles, alors sans gluten
Soutien du dvp cérébral de l’enfant;
Introduction avant 7 mois
DHA favorise dvlp rétinien et corrige les défauts de maturation de l'acuité visuelle et des
Si introduction tardive = ↑ risque de cœliaque symptomatique (si prédisposition)
capacités cognitives qui l'accompagnent, Amélioration de l’apprentissage
EPA ↓ des symptômes de dyslexie, ↓ TDAH
Apport alimentaire : 2 apports / semaine de poisson gras Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 6
Lait de vache ↓ lait infantile engendre :
Pauvre en AGE, fer et vitamines (B9, C, E, D) Carence en fer = risque d’anémie,
Excès en protéines = 28g/j dans 600ml (besoin 10g/j) pour nourrisson <12M Grande susceptibilité aux infections virales,
Si raisons financières s’imposent, informer les parents de l’introduire après 12M, lait Troubles de la croissance staturo-pondérale,
entier (35g/l lipides) et pas demi-écrémé (15g/l lipides) Troubles du comportement
Ralentissement du dvlp psychomoteur et intellectuel.
Lait de chèvre
Pas d’indication si allergie aux protéines du lait de vache ↑ les carences nutritionnelles Restriction/excès protidique
Pauvre en B9 B12 Fer C D E et AGE, riche en Chlore et Na+ AJR 10 g/j de 0 à 2 ans et de 12 g/j de 2 à 3 ans = 4 à 6 % des AET à ces âges
Lait maternel apporte 6-9g de protéines mais Qtité suffisante car leur qualités contient
Les laits végétaux
20% d’azote s/forme d’urée, peptide et AA libres
Exposent au retard de croissance
Très pauvres en protéines, Ca+, Fer, vitamines et lipides Excès d’apport en sodium
Risque d’allergie (amandes, noix) Besoins en Na+ 23 mg/kg/j
Ne pas dépasser 350 mg/j <6M et 750 mg/j entre 6 et 12 M afin de ne pas ↑ la charge
Restriction lipidique osmolaire rénale.
• AJR 45-50% /j jusqu’à 3 ans
• Par crainte d’obésité, les parents ↓ les lipides par remplacement du lait en demi- L’excès = provoquer des lésions rénales a minima, sans expression durant l’enfance,
écrémé ou proscription de les ajouter dans les plats mais sera sous forme HTA à l’âge adulte
• Si prédisposition de dyslipidémie familiale = pas d’indication de ↓ les graisses Excès d’apport en Vit D
avant 3 ans (dépistage après 4 ans) Excès d’absorption du Ca+ alimentaire
• Prévention d’obésité aux enfants prédisposés >3ans seulement si rebond précoce de
l’IMC ↑ de calcémie et de calciurie
• Il faut ajouter les lipides végétaux (apports AGE) L’excès chronique = néphrocalcinose, de lithiases urinaires, voire de calcifications
artérielles
Apport calcique insuffisant : Situations de carences :
- Consommation insuffisante ou inadéquate de lait/ P. laitiers (min 3 repas) Excès de Fluor
- Allergie aux protéines du lait de vache Eaux de boisson ou de préparation des biberons trop riches en fluor > 0,3 mg/L
- Intestin irritable Sels fluorés,
Dentifrice >500 ppm de fluor
Insuffisance d’apport en fer
Si risque carieux ↑ supplémentation 0.05mg/kg/j sans excéder 1mg/j
Fer non-héminique Coeff. D’absorption <10% (Lait, végétaux, œufs)
Risque ↑ de fluorose entre 1-3ans
Éviter de l’associer aux :
Phytates (céréales complètes, légumes secs, chocolat, oléagineux),
Tanins (thé, café),
Oxalates (épinard, rhubarbe, oseille, cacao, thé)
La cuisson (détruit la vitamine C) Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 7
Le forcing alimentaire : Les conseils à donner aux parents : Allergie aux œufs
• éviter toute attitude visant à contraindre l’enfant, par menace, forçage, ruse, jeux, Si réactivité au test cutané mais tolérance clinique = l’exclusion de l’œuf n’est pas
récompense ; justifiée
• ne pas proposer d’aliments en dehors des quatre repas habituels (pas de grignotage La tolérance est acquise entre 3-6 ans mais la réintroduction se fait en milieu hospitalier
interprandial) ; Si enfant allergique aux protéines du blanc d’œuf, exclure le jaune aussi
• respecter l’ordre et la distribution du repas, quels que soient les volumes ingérés (ne pas Pas de supplémentation particulière
proposer 2 desserts sous prétexte que le plat salé n’a pas été consommé) ; Allergie au Gluten
• ne pas proposer exclusivement les aliments préférés par l’enfant ; Un régime sans gluten seulement si diagnostic de maladie cœliaque a été posé avec
• mettre de toutes petites quantités dans l’assiette et continuer à lui proposer les aliments certitude sur une biopsie intestinale montrant la présence d’une atrophie villositaire
refusés, subtotale ou totale
• ne jamais remplacer les aliments en cause par un autre que préfère l’enfant. En Tolérance de l’avoine : à 50g/j chez cœliaque
revanche, les aliments refusés peuvent parfois être proposés simultanément avec un
autre que l’enfant apprécie, CHAPITRE 8 TROUBLES DU CÔLON
CHAPITRE 7 LES ALLERGIES ALIMENTAIRES Côlon irritable : PEC diététique

Protéines de vaches 1/ ↓ temporairement les aliments susceptibles de majorer la fermentation colique :


Le lait de vache et l’ensemble des laits infantiles doivent être exclus, y compris les laits ➢ Tous les légumes sauf : haricots verts, courgettes sans peau ni pépins, endives,
HA et les laits appauvris en lactose, blancs de poireaux, cœur de laitue, betteraves, pointes d’asperge, artichauts
Dérivés du lait (fromages, yaourts, petits-suisses, desserts lactés, beurre, crème fraîche, en petit pot et brocolis à condition qu’ils soient bien cuits)
etc.) ➢ Les légumes secs : lentilles, pois chiches, flageolets, haricots blancs et rouges,
Exclusion des préparations industrielles contenant du lait fèves
Exclusion des allergènes susceptibles d’entraîner une réaction croisée avec lait d’autres ➢ Tous les fruits crus sauf : bananes, pommes, poires et pêches bien mûres et
espèces (brebis, chèvre, jument) et protéines de soja épluchées)
➢ Les céréales complètes
Les viandes de bœuf et de veau peuvent être conservées dans le régime alimentaire des 2/ ↓ l’apport en lactose : Proposer : yaourts, petits-suisses, fromages blancs et fromages
enfants allergiques au lait. La seule exception concerne les enfants allergiques à la à pâte dure, lait appauvri en lactose.
sérumalbumine bovine 3/ Limiter les apports en glucides simples (produits et boissons sucrés et jus de fruits,
Supplémentation en Ca+ : les besoins = 400 à 500 mg/j à cet âge, et l’apport moyen en les agrumes).
Ca+ des hydrolysats étant de 67 mg/100 ml, la supplémentation doit débuter lorsque Régime limité dans le temps. retour à une alimentation normale dès la guérison des
l’enfant ingère moins de 700 ml/j de ces substituts. symptômes
Si le nourrisson ne boit plus que 2 biberons de 250 ml d’hydrolysats /j, une
supplémentation de 200mg/j de Ca+ doit être prescrite
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Diarrhée aigue CHAPITRE 9 DYSTROPHIE PONDÉRALE
Recours aux solutés de réhydratation, pas aux préparations artisanales : Amaigrissement par insuffisance d’apports
✓soupe de carotte, l’eau de riz, l’eau pure (absence ou la pauvreté des électrolytes =
risques de désordres ioniques et de surcharge hydrique), La prise en charge diététique
✓l’eau sucrée ou des sodas à base de cola (trop osmolaires (1,5 x plus que les solutés ➢ Accroître la densité énergétique des repas = ↑ la quantité de calories ingérées à
gluco-électrolytiques) et très pauvres en Na+ (3 mmol/L) et K+ (< 1 mmol/L)) volume constant (beurre, huile, crème fraîche,,,)
Période de réhydratation exclusive ne doit jamais excéder 4 à 6 h Si d’échec, une nutrition entérale par sonde nasogastrique ou par gastrostomie peut
s’avérer nécessaire
• Les aliments constipants ont effet adsorbant mais ne sont pas indispensables;
• Eviter les 3 premiers jours de diarrhée : crudités, jus de fruits, fruits crus,
légumes secs;
• Eviter la surcharge en lactose sauf les yaourts, les petits-suisses, les fromages blancs
et les fromages à pâte cuite, dont la teneur en lactose est réduite, doivent être
proposés en plus des laits infantiles;
• La restriction doit être interrompue avant 5e jour;
• Biberons de solutés de réhydratation doivent être proposés entre les repas tant que
persiste la diarrhée (sans forcer l’enfant et sans remplacer le repas).
➢ La dilution du lait
➢ Les aliments constipants chez les nourrissons dont l’alimentation est non-diversifiée
➢ Utilisation prolongée des carottes (jamais >48h car contiennent fibres irritantes)

Constipation fonctionnelle :
• Augmentation des apports hydriques (tenir compte de toutes
les boissons)
• Utilisation d’une eau minérale riche en Mg
• Changement de lait chez les nourrissons non diversifiés (rapport LES MAIGREURS CONSTITUTIONNELLES :
caséines/protéines solubles <1, les laits à glucidique contient 100 % de lactose, les laits Évolution pondérale dans les limites basses des courbes (−2 DS à −3 DS)
avec prébiotiques, ferments lactiques ou probiotiques) Progression est régulière
Diversification → infléchissement
Modification du régime alimentaire des nourrissons diversifiés
Appétit insuffisant, mais adapté à leurs besoins
• ↑fibres cellulosiques (fruits et légumes)
Tableau comparable chez l’un des 2 parents lorsqu’il était nourrisson
• Prescrire : agrumes, pruneaux, rhubarbe (sans excès)
Aucune mesure diététique particulière, sauf si l’interrogatoire montre des carences
• Pas de fondement scientifique pour la proscription des aliments réputés constipants
micronutritionnelles
(citez les asiatiques/riz pour convaincre le parent) Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 9
OBÉSITÉ RECHERCHER DES SIGNES D'ALERTE:
• Références françaises : 1991 (MF Roland Cachera et al) * Ascension continue de la courbe depuis la naissance
Surpoids : IMC ≥ 97e percentile * Rebond d'adiposité précoce : Plus il est précoce, plus le risque de devenir obèse est ↑
• Références américaines (Must 1991): NCHS/WHO (National Center for Health * Changement rapide de couloir vers le haut.
Statistics): * Une obésité très précoce : Rechercher une obésité génétique
Obésité :95e percentile de l'IMC EXAMEN CLINIQUE
Surpoids: 85e percentile de l'IMC - Type d'obésité Vergetures pourpres ou blanchâtres, HTA
• Seuils de l' IOTF (International Obesity Task Force 2000) - Signes dysmorphiques, anomalies squelettiques
Courbes de centiles passant par un - Micropénis, cryptorchidie
IMC de 30 à l'âge de 18 ans : obésité - Acanthosis nigricans
IMC de 25 à l'âge de 18 ans: surpoids OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES
Report de l' IMC sur les courbes de corpulence :
• Suivre le niveau de corpulence Mode de vie Motiver l’enfant et famille Si l’enfant est motivé :
• Dépister l’âge du rebond adipositaire : Habitudes alimentaires Expliquer et rassurer Fixer des objectifs
Si ↑ de l'IMC la 1e année puis ↓ jusqu'à 6ans puis ↑ de nouveau : NL ++ Collations et grignotage Dédramatiser pondéraux, par palier et
Si ré ↑ avant 6 ans: rebond d'adiposité ++ → risque d'obésité plus tard Sport Déculpabiliser non un objectif final.
Appétit ? Faire des deals RDV rapprochés
L'obésité est transitoire avant l'âge de 6 ans: élément important pour la prise en Préférence sucrée? Faire participer la famille Récompenser à chaque rdv
charge. Sauce (mayo etc) Négocier pour les aliments si objectif atteint
Précocité du rebond d'adiposité : facteur prédictif d'obésité ultérieure Plats préférés ou pas détestés
Démarche diagnostic Portions Sensibiliser l’enfant
Age de début de l'obésité: début <5 ans suggère une origine génétique Friandises répétitevement
Obésité récente : origine endocrinienne ou centrale Motivation à se PEC
Antécédents d'hypotonie, difficultés alimentaires

Besoins énergétiques
Biologie:
Traumatisme crânien: obésité hypothalamique
Cortisolémie
Obésité , Troubles de l'humeur: cushing
Insulinémie
Polyphagie, Troubles visuels, : origine génétique
Leptinémie
Histoire familiale d'obésité
Bilan martial
Prise médicamenteuse
Vitamine D
Peau sèche, constipation, fatigue.

Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 10


CHEZ LE NOURRISSON
Promotion de l’allaitement maternel

Apports Nutritionnels conseillés de 0 à 3ans


Éviter les compléments nutritifs
Éviter les laits infantiles enrichis (sauf refus du sein)
CHEZ L’ENFANT
• 3 repas principaux + 1 collation
• Revaloriser le petit déjeuner
• Pas de collation matinale
• Consommer une gamme variée d'aliments riches en nutriments
• Limiter la consommation d'aliments à calories vides
• Adapter les portions alimentaires à la taille et à l'âge de l'enfant
• Limiter les collations en période de sédentarité
CHEZ L’ADOLESCENT
• Promouvoir un style de vie active
• Limiter le temps passé devant les écrans TV et consoles de jeux
• Promouvoir la consommation des fruits et légumes
• Limiter les aliments pauvres en micronutriments, riches en calories et en boissons
sucrés
CHAPITRE 10 PEC DES PATHOLOGIES EN PÉDIATRIE
MUCOVISCIDOSE
La prise en charge Paramètres biologiques
Repérer les erreurs diététiques et faire recours au recueil des 7 jours si nécessaire Critères cliniques
✓ Vitamines liposolubles
Changement progressif des habitudes ➢ Poids et la taille (IMC)
✓ Statut en AGE
Introduction des légumes et fruits un par un ➢ Appréciation du stade pubertaire
✓ Certains oligoéléments
Pas de Régime restrictif ni interdictions
Prise en charge nutritionnelle
Réduire la sédentarité
• 60mn : >6ans Chez non-dénutri Chez déficitaire
• Spontané: <6ans ▪ Contrôle des apports, Évaluation diététique et médicale doit
Soutien psychologique permanent ▪ Correction de l’insuffisance pancréatique être faite
Les principales erreurs sont : ▪ Supplémentations en Vit. liposolubles
Excès de lipides, Grignotage, Excès de Glucides, Manger en face TV, Absence ou peu de Si absence d’amélioration, la supplémentation n’est pas suffisante, recours
végétaux, Manger rapidement, Sauter un repas l’utilisation de la nutrition entérale nocturne à débit constant, par gastrostomie de
préférence à une sonde nasogastrique
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Carences spécifiques à la mucoviscidose Prise en charge nutritionnelle de la mucoviscidose
Pas de signes de dénutrition :
▪ Contrôle des apports nutritionnels
Carences par ▪ Correction de l’insuffisance pancréatique
malabsorption des ▪ Supplémentations spécifiques
graisses
Chez nourrisson : prise d’extraits pancréatiques (EP) si besoin
+ allaiter à chaque fois possible + diversification à 6M
Vit Vit
liposolubles hydrosolubles
AGE • ↑ les AJR à 110 à 120% pour enfant et ado
• orienter les habitudes alimentaires vers des produits riches
en calories glucidolipidiques
A E ↑ Oléique
50% D 40% K B12 ↓ ω-6 palmitoléi Si État nutritionnel dégradé : Nutrition entérale nocturne à débit
des cas des cas que constant +
Mélange nutritif choisi peut être une formule semi-élémentaire ou
- Zn, en Sélénium et en Mg, Fer (interférence de son absorption avec l’infect. chronique)
polymérique avec adjonction d’extraits pancréatiques, Infusé en 8-12h
Évaluation l’état nutritionnel des patients mucoviscidosiques et doit permettre (associé à l’alimentation orale diurne) d’apporter
Calcul de la taille cible génétique : 120-150% des AJR
(T du père en cm + T de la mère en cm + 13 chez le garçon ou –13 chez la fille) / 2 La supplémentation en A, E et D est systématique, à une posologie
Poids exprimé en % du poids attendu pour la taille, (poids moyen que pèse un enfant de double de la dose usuelle, le reste selon carence démontrée
même taille), ou calcul d’IMC :
➢ Dénutrition si pds de l’enfant est <85 % du pds attendu pour la taille 85-80% (légère dénutrition) Phénylcétonurie
➢ IMC pathologique chez l’enfant si <au 3e percentile 75-80% (moyenne) TRAITEMENT : Il repose sur l'instauration d’un régime diététique
<75% (sévère) contrôlé en Phe
Chez l’adolescent : retard pubertaire → malnutrition ➢ Doit être instauré si taux de Phe > 100 mg/l pour atteindre un
Bilan nutritionnel: rétinol binding protéine, de la préalbumine et de l’albumine, rétinol, vit A, Temps objectif {20 et 50 mg/l}
de Quick (vit K), vit D ✓ Permet une croissance normale en maintenant un taux plasmatique
Estimation des ingesta par l’interrogatoire alimentaire (relevé diététique d’au moins 3j permettant une normal pour l'âge.
estimation quantitative et qualitative) ✓ Un traitement médicamenteux par administration d'une forme
Une évaluation nutritionnelle complète, clinique et paraclinique, est nécessaire au minimum 1x/ an synthétique du cofacteur BH4 est possible chez certains patients

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L'apport indispensable de Phe est assuré par les aliments les moins riches en protéines, Repas hypoprotidique (3 g de protéines et 140 mg de phénylalanine)
sous forme de parts de 20 mg correspondant à un poids déterminé d'aliments (exemple, 1
part de 20 mg de Phe = 100 g de carottes cuites), Besoin minimal en Phe= 180-200 mg/j

L’AE, au moins = aux AJR pour l'âge, est assuré par les glucides et les graisses
naturelles ainsi que par des aliments diététiques hypoprotidiques manufacturés
Le régime est maintenu stricte jusqu’à l'âge de 5 ans puis élargi progressivement, avec
des valeurs maximales de Phe plus ↑↑, La consommation d'aspartame et de médicaments
contenant de la Phe est interdite
CARENCES ET SUPPLÉMENTATION
➢ Carences à contrôler et corriger : azote, A.A. essentiels, fer, Ca+, B9 et B12 et oligo-
éléments (Zn, SL)
➢ Compléments : des mélanges d’A.A. dépourvus de Phe pour couvrir les besoins
protéiques en fonction de l’âge et
sont repartis dans la journée en 4 prises Aspects nutritionnels du régime de la phénylcétonurie
✓ Les substituts alimentaires permettent la diversification de l'alimentation : le riz, le
lait, les fromages, les farines, les
biscuits, les substituts d’œuf, de viande, de poulet et barres énergétiques, etc.

Vers l'âge de 6M : l'introduction des fruits et légumes est compensée par une légère ↓du
lait et les AE sont complétés par les produits sucrés, les matières grasses et les aliments
hypoprotidiques. Les protéines animales contiennent 4 à 5 % de Phe et les protéines
végétales environ 2 à 3 %.
Durant l'enfance : Remplacement progressif produits lactés par des protéines végétales
en veillant à ce que AE soit suffisant.
Après l'âge de 5 ans : ↑ progressivement les apports en Phe en maintenant le taux
plasmatique < 50mg/l.
Après 10 ans : relâchement progressif possible après avis médical, avec maintient de
Phe <150 mg/l. Jusqu’à la fin de l'adolescence, la consommation d'un mélange d'acides
aminés reste toutefois nécessaire pour assurer un bon équilibre nutritionnel.

Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 13


Les actions anticonvulsivante (arrêt des crises) et antiépileptique (effet à plus long
terme sur les circuits épileptiques sous-jacents) de ce régime sont maintenant reconnues :
Ce régime est déroutant à plus d’un titre, avec ↓ importante des glucides et une ↑ de la
• modulation de la neurotransmission avec ↓ du glutamate et ↑ du GABA, inhibiteur ;
portion lipidique à 70-90 % de AET.
• stimulation de la biogenèse mitochondriale et modification du milieu cellulaire ;
INDICATIONS : • action anticonvulsivante directe des corps cétoniques ;
• syndrome de West résistant au traitement habituel ; • rôle anticonvulsivant du 2-déoxyglucose, du fructose 1,6-phosphate ;
• état de mal myoclono-astatique (syndrome de Doose) ; • action neuroprotectrice.
• syndrome de Dravet ;
• décompensation d’une épilepsie partielle non chirurgicale, avec crises fréquentes, Le régime repose sur une proportion fixe entre lipides et non-lipides (glucides
notamment au cours de la sclérose de Bourneville. + protides). Cette proportion est établie, en fonction de l’indication et de l’âge de l’enfant
CONTRE-INDICATIONS : (en général, un ratio de 3/1, soit 3g de lipides pour 1g de glucides + protides).
• les maladies du métabolisme de la β-oxydation des acides gras ;
Examens souhaités avant l’instauration du régime cétogène :
• les déficits de la néoglucogenèse, de la cétogenèse et de la cétolyse ;
Biologie sanguine et urinaire :
• l’insuffisance hépato-cellulaire.
- Gaz du sang, électrolytes, Ca, Mg.
• diabète, affections cardiaques, cérébrovasculaires, et troubles lipidiques
- Transaminases, gamma GT, PAL, LDH.
➢ La ↓ massive de glucides et ↑ des - Urée, créa.
lipides, ↓ la voie de la glycolyse et - Amylase, lipase.
stimulent la voie de la β-oxydation des - Acide urique.
AG, qui alimente alors le cycle de Krebs - Lipides
par la formation d’acétyl-CoA - Ionogramme urinaire.
➢ Les corps cétoniques produits en Autres examens :
grande Qtité pénètrent dans les cellules - Échographie cardiaque (optionnel).
des différents tissus, y compris le SNC, - Échographie abdominale et rénale.
où ils alimentent le cycle de Krebs avec - ECG.
la production d’ATP. Le métabolisme Choix de l’intensité du régime
oxydatif neuronal est ↓, alors que le Le ratio « 4 à 1 » est plus efficace dans la ↓ des crises que le ratio « 3 à 1 » mais la
Voies métaboliques lors d’un régime métabolisme des astrocytes est ↑ durant tolérance est meilleure pour le ratio « 3 à 1 »
cétogène le régime cétogène - Enfants de <3 ans : régime « 3 à 1 ».
Dans le déficit en GLUT-1, le RC pallie l’incapacité du glucose à traverser la barrière - Enfants de >3 ans : régime « 4 à 1 » à condition que l’apport en protéines indispensable
hémato-encéphalique en l’absence de GLUT-1. Ce syndrome est caractérisé par la triade laisse une Qtité de glucides acceptable (plus de 15 g par jour).
épilepsie – retard mental – mouvements anormaux. Le contrôle des crises est souvent très
satisfaisant, mais pas celui des autres symptômes. Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 14
➢ Si 4 croix de cétose régulièrement dans les urines avec une hydratation correcte → Exemple de calcul d’un régime cétogène 4 à 1
on passe à un régime « 3 à 1 ».
Si la cétose est encore ↑, un régime « 2 à 1 » est proposé A : Calcul de la ration énergétique et report de la ration énergétique quotidienne en kcal.
Méthode de calcul Diviser la ration Eq par l’UD (ici 40) et multiplier par la proportion cétogène choisie (ici
on multiplie par 4). On obtient l’apport lipidique en grammes.
… kcal / 40 = … x 4 = … g de lipides x 9 = … kcal
B : Diviser la ration Eq quotidienne par l’UD. On obtient l’apport non gras (glucides et
protides) en grammes.
… kcal / 40 = … x 1 = … g de non gras
C : Retrancher l’apport protidique quotidien indispensable.
Besoin minimum en protides = … g de protides x 4 = … kcal
D : On obtient l’apport glucidique quotidien
Reste = … g glucides x 4 = … kcal
Repas types avec un ratio lipides/glucides de 4/1

UD (unité diététique)= quantité de calories en lipides + quantité de calories en


glucides et en protides

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ANOMALIES DE LA GLYCÉMIE Fin du troisième mois :
Les patients suivant un régime cétogène présentent très rarement des hypoglycémies lors - Relevé des crises ou des manifestations cliniques.
de sa mise en place. - Poids et taille, IMC.
→ Rester vigilant en cas d’anorexie ou d’intolérance alimentaire. Il est habituel que le - Biologie sanguine et amylases.
taux de glycémie soit dans les valeurs les plus basses de la norme. Il faut distinguer les - Échographie abdominale et rénale.
situations suivantes : - EEG si nécessaire.
– Gly = 0,4 et 0,3 g/l sans signes cliniques : renforcer la surveillance ; - Consultation diététique.
– Gly < 0,4 g/l et/ou signes cliniques d’hypoglycémie sans troubles de la conscience : Le passage d’un ratio à l’autre dans l’élargissement du régime est de 15 jours d’intervalle
donner 50 ml de jus d’orange et débuter une surveillance horaire de la glycémie ; Leucinose héréditaire
– Gly < 0,25 g/l et/ou signes cliniques avec des troubles de la conscience : perfuser du Traitement diététique
glucose 10 %, faire un bolus de 4 ml/kg puis perfuser à 4 ml/kg/h et discuter l’arrêt du But : maintenir les taux de leucine <5 mg/100ml tout en pourvoyant aux besoins
régime primordiaux de leucine puisqu’il s'agit d’un AA essentiel
SURVEILLANCE DE LA CÉTOSE Un régime sans AA ramifiés est à poursuivre toute la vie. Tout écart de régime, même
Cétose urinaire trop importante peut avoir au moins 3 origines différentes : bref, expose à un risque de décompensation aiguë
- Une hydratation insuffisante peut entraîner 4 croix de cétose dans les urines Le risque carentiel est évité par l'adjonction d'acides gras n-3, d’AAE non ramifies,
plusieurs jours de suite. d'isoleucine et de valine dans un but compensatoire, de vitamines et d'oligo-éléments.
- Un apport énergétique trop faible. En pratique, l'application du régime est facilitée par le système des parts : 1 part = 50 mg
- Un régime cétogène avec une proportion lipidique trop importante. de leucine
Parts de leucine dans les fruits et légumes
Si les manifestations réapparaissent ou s’aggravent, élargir le régime en passant par
(1 part = 50 mg de leucine)
exemple d’un « 4 à 1 » à un « 3 à 1 » et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il y ait régulièrement
3 croix de cétose
SUIVI DU RÉGIME
Quotidiennement :
- Contrôle de la cétose urinaire (bandelettes urinaires). Contrôle de la cétose sanguine.
- Reporter les crises (fréquence et intensité) et contrôler l’éveil.
Fin de la 2e et 4e semaine :
- Poids.
- Relevé des crises ou manifestations cliniques.
- Biologie sanguine : ionogramme, lipides, transaminases, corps cétoniques.

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Glycogénose Déficit de la glucose-6-phosphatase, enzyme clé de la régulation de la
glycémie, est responsable de la glycogénose de type I

PLAN NUTRITIONNEL DANS LA


Traitement diététique
But : empêcher la survenue des hypoglycémies par des repas fréquents même la nuit dès
la petite enfance.

GLYCOGÉNOSE
Chez le jeune enfant, le traitement repose sur un apport de glucides complexes toutes les
3 à 4h dans la journée et une alimentation entérale nocturne à base de glucides.
Les apports en saccharose et galactose doivent être limités pour ne pas favoriser
l'hyperlactacidémie.
Les complications métaboliques aiguës sont à éviter grâce à :
• l'addition d'amidon de maïs cru;
• une alimentation entérale nocturne ;
• la prévention de l'acidose (restriction en fructose et en galactose)
Après l'âge de 1 an, l'adjonction de Maizena 15mn après la fin de chaque repas et à des
doses progressivement croissantes. Utilisé cru, dilué dans de l'eau froide, à une dose qui
dépend de la tolérance digestive (diarrhée, douleur abdominale), sur la base de 0,5 à 1
g/kg de poids le jour et 1,5 à 2 g/kg la nuit. Son acceptation peut être facilitée en le Favisme
mélangeant à de l'eau aromatisée, La Maïzena est diluée à hauteur de 10 g pour 20 ml
d’eau et bue après chaque repas et collation. PRÉVENTION DIÉTÉTIQUE
À l'adolescence, les repas peuvent être espacés toutes les 5 à 6 heures et la nutrition La fève sous toutes ses formes et ses dérivés :
entérale n'est plus nécessaire moyennant la prise d'une collation au coucher et la prise de • les graines fraîches ou congelées exposent au risque maximum ;
Maïzena au coucher et en milieu de nuit. • la farine de fève (ou les fèves sèches) utilisée dans les produits de boulangerie ou dans
certains produits complexes comme les soupes industrielles ou les purées de légumes
Limiter le lactose et galactose à 10 g Le régime hyperglucidique apporte 60 à 65 Les boissons contenant de la quinine (Schweppes…) sont à eviter.
par jour au cours des 1er années. Il % de la ration sous forme de glucides La consommation excessive de vitamine C est à risque :
en est de même du saccharose et du principalement à type de glucides lents. • la consommation de fruits et légumes ne semble pas poser de problème
fructose (1 à 2 fruit/j). • la vigilance s'exerce à l'encontre des jus de fruits ou des compléments alimentaires
enrichis en vitamine C ;
• la dose journalière cumulée de vitamine C ne doit pas dépasser le seuil de 1 g ;
• les compléments alimentaires et les médicaments à base de vitamine C sont à écarter.

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Galactosémie

Traitement diététique
Le seul traitement possible est diététique. Une alimentation sans galactose (donc sans
lactose) est impérative dès les tous 1er jours de vie.
Le régime sans galactose strict suppose une éviction du galactose libre et des
galactolipides contenus dans le jaune d’œuf, certains abats, certains légumes, le soja et
ses dérivés. Les préparations à base de soja sont déconseillées avant l’âge de 3 ans.
Le lait est remplacé par son substitut sans lactose
Fructosémie héréditaire
Déficit en fructose-1-phosphate aldolase qui clive le fructose-1-phosphate en
glycéraldéhyde qui entre dans le cycle de la glycolyse pour produire de l’ATP.
ne doit pas être confondue avec une malabsorption au fructose. L'accumulation de
fructose s’avère toxique et se produit dans le foie et les reins.
Manifestations cliniques: Bilan biologique :
• des signes digestifs (vomissements constants) • des hypoglycémies postprandiales
• une anorexie ; • une hypophosphorémie ;
• une apathie ; • une hyperlactacidémie ;
• une hépatomégalie ; • une hyperuricémie ;
• un retard staturo-pondéral. • des perturbations hépatiques

Traitement diététique
Régime très restrictif évinçant les fruits, certains légumes et tous les aliments et
boissons sucres non édulcorés.
On supprime le fructose, le saccharose et les polyols : sorbitol (E420), mannitol (E421),
xylitol (E967) et isomaltose (E953). Seuls le glucose, le lactose et la maltodextrine sont
autorisés

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ANOMALIES DE LA B-OXYDATION MITOCHONDRIALE DES LIPIDES
Traitement diététique
• une alimentation hyperglucidique contrôlée en graisse ;
• une supplémentation en carnithine ;
• surtout, la prévention de tout stress métabolique
Les apports en acides gras à chaine longue sont à limiter. Le régime peut être enrichi en
TG à chaine moyenne
La prévention de l'hypoglycémie nocturne peut être faite par l'adjonction de Maizena à
la collation du coucher
L'alimentation apporte 60 a 70 % de la ration Eq sous la forme de glucides
principalement lents en respectant strictement les rythmes alimentaires. La
consommation d'une boisson sucrée avant tout effort planifié est conseillée
Homocystéinurie
Déficit en cystathione-β-synthase (CBS) responsable d'une accumulation tissulaire de
méthionine et d'homocystéine.
Le tableau clinique :
• des signes oculaires ;
• une atteinte squelettique
• un retard mental ;
• des troubles psychiatriques ;
• des troubles vasculaires
Traitement diététique :dépend de la réponse ou non à la pyridoxine administrée à
doses pharmacologiques (vitamine B6). La B9 et la B12 sont administrés de façon
concomitante. Environ un tiers des patients sont répondeurs.
Chez les non-répondeurs : régime pauvre en méthionine et enrichi en cystine qui est
recommande en plus du traitement vitaminique. Le traitement diététique repose sur un
régime hypoprotidique strict nécessitant le recours a des mélanges d'acides amines sans
méthionine pour compenser la faible consommation des aliments protidiques. Les
protéines d'origine animale contiennent 3 % de méthionine et les protéines végétales 1 à
2 %.
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TYROSINÉMIE • Aliments riches en protéines végétales : céréales et dérivés, farines, pains divers,
Maladie héréditaire de la voie du catabolisme de la tyrosine (maladie du foie) causée biscuits, pâtes, semoule, riz, légumes secs, légumineuses etc...
par l’absence d’activité d’une enzyme, la fumarylacétoacétate hydrolase (FAH). Les Du fait de leur teneur faible en protéines, les aliments les plus pauvres sont prescrits en
patients souffrent principalement d’atteint hépatique sévère parfois rénale. quantité contrôlée et pesée. La quantité indispensable de « protéines naturelles tolérées »
correspond alors au besoin journalier de chaque enfant.
TRAITEMENT DIÉTÉTIQUE : Maintenir des taux sanguins de tyrosine <400 mmol/l
• Aliments pauvres en protéines végétales : l’introduction progressive des fruits et
1- Le régime : limiter la tyrosine et la phénylalanine (Phénylalanine = 4 à 5 % des
légumes y compris les pommes de terre, se fera au détriment d’une partie de la
protéines animales et 2 à 3 %) des protéines végétales).
préparation pour nourrisson, tout en respectant ce même apport de protéines tolérées.
Le besoin journalier en protéines naturelles tolérées, est entre 6-12 g de protéines
alimentaires/j, sera prescrit jusqu’à l’âge de 6 ans, puis réévalué régulièrement
2- Prévention des carences :
A/ en acides aminés Prescrire un mélange d’AA dépourvu de tyrosine et de
phénylalanine = protéines de substitution, pour assurer une croissance normale.
B/ en minéraux, vitamines et oligoéléments : supplémentation
C/ en énergie Régime normo-calorique afin d’assurer la totalité de l’apport «
recommandé », avec une répartition normale en graisses et en glucides.
I • LES APPORTS
A. En période néonatale: l’apport protéique débute par un apport correspondant au
besoin minimum. Cet apport est fourni soit par le lait de la mère (1-1,2 g de
protéines/100ml) soit par une préparation pour nourrisson (lait infantile 1er âge, la
moins riche possible en protéines (1,2-1,4 g de protéines/100ml).
- Pour compléter l’apport protéique et calorique, ajouter un mélange d’AA (sans
tyrosine et sans phénylalanine), sous forme de « substitut spécifique du lait » pour le
nourrisson afin d’atteindre l’apport protéique global recommandé de : 1,5 à 2 g de
protéines/kg/jour.
- Les besoins en minéraux, vitamines et micronutriments seront ainsi également
couverts.
B. Au moment de la diversification Débute vers 6 mois, comme tout nourrisson. Du
fait des teneurs ↑en protéines d’un grand nombre d’aliments, beaucoup sont interdits :
• Aliments riches en protéines animales : tous les VPO, charcuteries, laits et dérivés

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GOÛTER :
Exemple de calcul : Les aliments d’une journée pour une fillette de 1 an pesant 10-
• 1 mesure de mélange d’AA, mélangée dans ½ yaourt nature (= 2,4 g Protides) + sirop
11 kg : Apport de protéines naturelles = 10 g/j + protéines de substitution
• 3-4 biscuits hypoprotidiques
Exemples (suivant le mode d’équivalence utilisé) : DÎNER :
1g de protéines = 165 g de carottes • Rizotto hypoprotidique :
Ou 1 part de PHE de 20 mg = 100 g de carottes Faire revenir le riz hypoprotidique dans 1 cuillerée à soupe d’huile.
• 1 g de protéines = 50 g de pommes de terre Lorsqu’il est transparent le mouiller avec 1,5 fois son volume en bouillon de légumes.
Ou 1 part de PHE de 20 mg = 20 g de pommes de terre Ajouter 200 g tomates (= 2 g Protides) coupées en petits dés et 55 g de champignons (=
Exemple de menu pour une journée 1,5 g Protides) coupées en lamelles. Laisser cuire jusqu’à ce que le liquide soit évaporé.
Assaisonner.
Matin : 1 biberon de 200 ml (2,1 g prot.) + 1 biscuit hypoprotidique • 1 Tranche d’ananas en boîte + 1 galette hypoprotidique
Midi : 75 g de pomme de terre (1,5 g prot.) + 60 g de légumes frais (1 g prot.) cuits et 1 mesure de mélange d’AA, mélangée dans ½ yaourt nature (= 2,4 g Protides) + Sucre
assaisonnés (beurre, huile), en purée ou écrasés 100 g de compote
Goûter : 1 biberon de 200 ml (2,1 g prot.) + 1 biscuit hypoprotidique AUTISME
Diner : pâtes hypoprotidiques (1-2 cuillères à soupe) à cuire + 60 g de légumes frais
cuits (1 g prot.) et assaisonnés (beurre, huile) 1 portion de fromage fondu ou 1 autre petit
laitage (1,8 à 2 g de protéines) 100 ml de jus de fruit
Les peptides opioïdes
+ 10 g de sucre
dérivés du gluten
Exemple régime enfant 7 ans 25 Kg : 15 g de protéines naturelles/j+ Protéines de franchissent la muqueuse
substitution digestive et exercent un
Petit déjeuner : rôle étiopathogénique dans
• 1 mesure de mélange d’AA, mélangée dans un verre de Jus de Fruit l’autisme
• 80 ml lait entier (= 2,5 g Protides) sucré + un peu de café
• 2 tranches de Pain Hypoprotidique beurrées + Confitures de prunes
Déjeuner :
• Une salade faite avec :
- 150 g de pommes de terre (= 3 g Protides)
- 100 g de betterave cuite (=1,5 g Protides) La protéine pénètre le cerveau et y exerce ses effets pathogènes
- salade verte Les peptides opioïdes franchissent d’autant plus aisément la barrière hémato-méningée
- une bonne vinaigrette qu’ils en ↑la perméabilité et sont retrouvés dans le liquide céphalo-rachidien. Ils
• 1 compote + 1 biscuit hypoprotidique au caramel perturbent l’apprentissage, l’affectivité, la socialisation.
• 1 verre de soda
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Les peptides opioïdes (PO) sont des peptides qui se lient aux récepteurs opioïdes du Diabète
cerveau, et peuvent influencer la libération des neurotransmetteurs. La digestion
incomplète de caséine et gluten peut créer des PO, dans les intestins. chez les personnes
présentant une dysbiose ou un syndrome de l’intestin perméable, les PO peuvent
traverser les barrières intestinale et hématoencéphalique, affectant le SNC. les
nourrissons présentant un SNC immature sont davantage susceptibles de souffrir de
troubles associés aux PO (syndrome de mort subite du nourrisson, la dermatite atopique,
et l’autisme)
Les recherches sur les propriétés physiologiques différenciant les espèces HRB et non-
HRB ont clairement indiqué que les HRB étaient particulièrement efficaces dans
l’utilisation des oligosaccharides du lait maternel. Ces caractéristiques permettent aux
espèces HRB de coloniser efficacement l’intestin des nourrissons, contribuant ainsi au
développement et à la maturation d’un microbiote sain.
Différents types de peptides ont été hydrolisés à 100 % par les HRB du nourrisson
(particulièrement Bifidobacterium infantis M-63), tandis que les HRB et non-HRB chez Diagnostic du diabète de type
les adultes n’ont jamais dépassé une hydrolisation de 15 %. • Insulinémie, peptide-C (si non encore traité par insuline)
• HbA1C (si non déjà effectué)
Ce qu’il faut retenir des études menées : • Rechercher des auto-anticorps dirigés contre des protéines de cellules d'îlots
• il ne peut être exclu que le fait d’adhérer totalement témoigne d’une motivation plus pancréatiques
importante des parents qui ont de fortes attentes vis-à-vis du régime ;
• le fait que l’amélioration soit moindre en l’absence d’écarts peut traduire un jugement
L’insulinothérapie fonctionnelle:
par rapport aux écarts ;
Elle s’adresse principalement aux patients DT1, sous insulinothérapie basale-bolus,
• il apparait que des enfants sont plus sensibles, notamment en cas de symptômes
administrée par multi-injections ou pompe à insuline.
digestifs et allergiques préexistants
• la subjectivité des parents ne peut être exclue ; Ces besoins en insuline vont être analysés et souvent revus, au cours d’une épreuve de
• globalement, il convient de tenir compte de l’adhésion et de la durée, qui semblent des jeûne de 24h avec mesure rapprochée des glycémies capillaires et correction :
facteurs positifs. 1- des hypoglycémies par 15 g de glucides
2- des hyperglycémies par 1 unité d’insuline au-delà de 1,30 g/l
Arrêter le régime en l’absence d’amélioration et de veiller à un équilibre diététique
rigoureux avec, si nécessaire, supplémentation nutritionnelle.
La dose d’insuline correctrice qui pourra ramener la glycémie au plus près de l’objectif
peut être ainsi parallèlement déterminée.

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MESURES HYGIÉNODIÉTÉTIQUES TAUX D'HBA1C CIBLES POUR LE DIABÈTE DE TYPE 1
Un objectif d'HbA1C < 7% est approprié pour la plupart des enfants, mais de nombreux
Les modifications du mode de vie présentant un intérêt pour tous les patients enfants et adolescents n'atteignent pas cet objectif.
comprennent:
•Manger régulièrement et en quantités constantes Une utilisation accrue de l'auto-surveillance de la glycémie (jusqu'à 6 à 10x/j) →
•Limiter la consommation de glucides raffinés et de graisses saturées améliore l'HbA1c parce que les patients :
•Augmenter l'activité physique • Sont plus en mesure d'ajuster insuline lors des repas,
•Remplacer le terme Régime par plan alimentaire • Ont une meilleure capacité à corriger les valeurs hyperglycémiques,
L'objectif principal : Encourager les régimes bons pour le cœur à faible teneur en • Sont potentiellement en mesure de détecter une hypoglycémie plus tôt, ce qui évite
cholestérol et en AGS une surcorrection par les glucides

Chez le diabétique de type 1 : LE TIME IN RAGE :


• De la naissance à 5 ans: 1 unité d'insuline pour 30 g de glucides Les taux d'HbA1C sont bien corrélés au % de temps pendant lequel la glycémie reste
• De 6 à 12 ans: 1 unité d'insuline pour 15 g de glucides dans les limites de la normale, appelé % de temps passé dans la cible (TIR – time in
• Adolescence: 1 unité d'insuline pour 8 à 10 g de glucides range).
Chez le diabétique de type 2 : Une variation de 10% du TIR correspond → une variation d'environ 0,8 % de l'HbA1C.
Une bonne règle empirique pour déterminer les calories nécessaires à un enfant de 3 à Exemple :
13 ans est: 1000 calories + (100 × l'âge de l'enfant en années) TIR de 80% → à HbA1C de 5,9%
TIR de 70% → à 6,7%
Les étapes comprennent: TIR de 60% → à 7,5%
• Élimination des boissons sucrées et les aliments faits de sucres simples et raffinés TIR de 40% → à HbA1C de 9%
(bonbons et sirops de maïs à haute teneur en fructose)
• Décourager de sauter les repas TAUX D'HBA1C CIBLE POUR LE DIABÈTE DE TYPE 2
• Éviter le grignotage pendant la journée Chez l'enfant et l'adolescent sont similaires aux objectifs du DT1 (< 7%)
• Contrôler la taille de la portion Glycémie à jeun cible doit être < 1,30 g/l
• Limiter les aliments riches en graisses et en calories à la maison Les enfants qui ne parviennent pas à atteindre les cibles de l'HbA1C et/ou de glycémies à
• ↑ l'apport en fibres par une consommation plus importante de fruits et légumes jeun → traitement intensifié (par exemple : l'insuline).
Objectifs plus stricts d'HbA1c (< 6,5%) et de glycémie à jeun (< 1,10 g/l) peuvent être
envisagés chez:
✓ Diabète récent
✓ Ceux traités par la metformine seule et qui réussissent à perdre du poids.

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LES PROBLÈMES PSYCHOSOCIAUX QUESTIONNIRE SCOFF:
Très fréquents chez l'enfant atteint de diabète et chez les membres de sa famille. Jusqu'à
la moitié des enfants développent une dépression, une anxiété ou d'autres problèmes 1- Vous êtes vous déjà fait vomir parce que vous ne vous sentiez pas bien « l’estomac
psychologiques. Les troubles du comportement alimentaire sont un problème grave plein » ?
chez l'adolescent qui, parfois, ne prend pas ses doses d'insuline dans le but de contrôler 2- Craignez-vous d’avoir perdu le contrôle des quantités que vous mangez ?
son poids.
3- Avez-vous récemment perdu plus de 6 kilos en moins de trois mois ?
Le TCA est ↑ chez les adolescents et jeunes adultes vivant avec un DT1, et concerne 4- Pensez-vous que vous êtes trop gros(se) alors que les autres vous considèrent comme
plus les jeunes filles jusqu’à 50 % (20 % des garçons). trop mince ?
Une grande variabilité glycémique, doit toujours faire rechercher un TCA 5- Diriez-vous que la nourriture est quelque chose qui occupe une place dominante dans
Les conseils diététiques très restrictifs sont associés à l’apparition des TCA votre vie ?
CONSÉQUENCES GRAVES DU TCA : 6- Oubliez-vous ou sous-estimez-vous assez souvent les doses d’insulines ?
➢ Mauvaise adhésion au traitement,
➢ Déséquilibre glycémique, 7- Avez-vous une peur panique des hypoglycémies et/ou vous resucrez-vous de façon
➢ ↑ du risque de complications aiguës et chroniques, excessive ?
➢ Altération de la qualité de vie (voire même dépression )
➢ ↑ du risque d'hospitalisation pour acidocétose ou hypoglycémie sévère PRISE EN CHARGE DES TCA
➢ Complications microvasculaires (rétinopathie) L'intervention nutritionnelle reposait sur des conseils sur le comportement alimentaire et
➢ Décès (notamment par suicide). la promotion de la consommation de fruits/légumes/céréales, sans objectif pondéral, ni
conseil restrictif, éléments essentiels à considérer.
SIGNES ÉVOCATEURS DE TCA
Déséquilibre glycémique inexpliqué La prise en charge des TCA est pluridisciplinaire mais surtout une psychothérapie,
hypoglycémies répétées ou sévères individuelle et/ou familiale.
variations pondérales
irrégularité du suivi médical La probabilité de rémission est estimée à 79 %, la probabilité de rechute après
Auto surveillance glycémique irrégulière rémission à 53 % .

En cas de suspicion de TCA, on peut utiliser le questionnaire de dépistage SCOFF-F.


deux réponses (+) ou plus révèlent un possible TCA et donc la nécessité de
consulter un professionnel de la santé
Formation de Dr. ACHI - spc en Nutrition et Diététique Clinique 24
Modèle théorique de développement des TCA chez les patients DT1
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