Les vitamines et oligo éléments • Les vitamines et oligoéléments sont souvent regroupés sous le terme de micronutriments. • des micro minéraux ou oligoéléments, dont les apports se chiffrent en mg voire en µg • les vitamines sont des substances organiques indispensables au bon fonctionnement ou à la croissance de l’organisme • Les vitamines n’ont pas de valeur protéique ni énergétique propre, et sont actives à de faibles doses, toutefois très variables d’une vitamine à l’autre. Les vitamines introduction • Les vitamines sont des substances organiques indispensables, sans valeur énergétique propre, que l’Homme ne synthétise pas, ou en quantité insuffisante. • Aujourd’hui, seules treize molécules répondent à cette définition : si elles ne sont pas apportées par l’alimentation, des troubles fonctionnels puis anatomiques apparaissent. • Les vitamines ont des fonctions métaboliques variées. De nombreuses études suggèrent que certaines d’entre elles auraient un rôle protecteur vis-à-vis du développement de certaines pathologies dégénératives. Les vitamines • Leur solubilité dans les milieux aqueux ou lipidiques permet de les diviser en deux grands groupes, • les vitamines liposolubles (A,E,D,K) • et les vitamines hydrosolubles (groupe B, C) • les vitamines liposolubles sont particulièrement sensibles à la lumière et à l’oxydation, alors que les vitamines hydrosolubles sont généralement plus sensibles à l’humidité, aux agents réducteurs, aux acides et aux bases Besoins en vitamines • Il existe un accroissement des besoins dans les états hyper cataboliques , ainsi que des interactions médicamenteuses . • Les apports vitaminiques au cours d’une alimentation artificielle doivent être gérés avec soin , surtout dans les nutritions prolongées. Apports conseillés en vitamines chez le sujet sain et au cours de la nutrition artificielle.
Sujet sain réanimation réanimation stable A 600- 800 ER 25 000 UI 10 000 UI b 3 300 U D 5 µg 400 UI 200 UI 200 UI E 12 mg 400-3 000 mg - 10 UI (18 UI) K 45 µg 1,5 µg.kg– 1 5 mg 2-4 mg/semaine B1 1,1-1,3 mg 10 mg 10 mg 3 mg B2 1,5-1,6 mg 10 mg 10 mg 3,6 mg B3 (PP) 11-14 mg 200 mg 200 mg 40 mg B5 5 mg 100 mg 100 mg 15 mg B6 1,5-1,8 mg 20 mg 20 mg 4 mg B8 50 µg 5 mg 5 mg 60 µg B9 300-330 µg 2 mg 2 mg 400 µg B12 2,4 µg 20 µg 20 µg 5 µg C 110 mg 2 000-3 000 mg 2 000 mg 100 mg Vitamines et nutrition artificielle • Les vitamines sont en général absorbées dans l’intestin grêle distal. • La nécessité impérative d’apporter des vitamines au cours de la nutrition artificielle, et en particulier au cours de la nutrition parentérale exclusive. • Les niveaux d’apports recommandés chez le sujet sain sont généralement couverts par les solutions de nutrition entérale , mais il est probable que ces apports sont insuffisants chez un sujet dénutri en cours de renutrition ou un sujet en situation d’agression VITAMINES LIPOSOLUBLES Vitamine A • . Les esters de rétinol constituent la forme de stockage de la vitamine A. • Dans les produits d’origine animale, elle est sous forme d’esters d’acides gras • dans les aliments d’origine végétale, sous forme de caroténoïdes , dont le clivage intestinal ou hépatique produit du rétinol par un mécanisme enzymatique saturable • Le rétinol est alors livré à de nombreux tissus(rein, testicules, œil notamment La vitamine A • La carence vraie en vitamine A se traduit par des signes cutanés, mais surtout par des atteintes oculaires caractéristiques telles que l’héméralopie, la xérophtalmie et enfin la cécité irréversible. • Les cas d’hypervitaminose A aiguë sont rares ils se traduisent par des nausées, des maux de tête (bombement de la fontanelle chez le nourrisson) et des troubles cutanés. Ces symptômes sont généralement réversibles. • l’utilisation de suppléments vitaminiques doit se faire avec précaution chez le jeune enfant et chez la femme en tout début de grossesse. Vitamine D • son principale rôle est la régulation du métabolisme phosphocalcique : le 1α,25-(OH)2 D3 a une action incontestable sur la résorption osseuse • .elle contrôle indirectement le métabolisme osseux en inhibant la synthèse de la PTH et en augmentant la capacité de l’intestin à absorber le calcium et les phosphates. • Enfin , le 1α,25-(OH)2D3 semble contrôler la réabsorption du phosphore dans le tube proximal rénal Vitamine D • Le dosage du 25-(OH)D3 permet de détecter les déficits en vitamine D, qui se manifestent cliniquement par un défaut de minéralisation osseuse entraînant un rachitisme chez l’enfant et une ostéomalacie chez l’adulte. . Les personnes âgées constituent un important groupe à risque de carence, mais celle-ci accompagne aussi diverses pathologies (malabsorptions chroniques, insuffisances rénale ou hépatique, tumeurs mésenchymateuses, maladies héréditaires rares). l’hypovitaminose D augmente le risque de cancers colorectaux , de cancers de l’endomètre , ainsi que le risque de pathologies cardiovasculaires et la survenue d’infarctus du myocarde Vitamine E • L’activité de la vitamine E repose essentiellement sur son pouvoir antioxydant et protecteur contre les maladies cardiovasculaires • Le dosage de l’α-tocophérol circulant reste le meilleur marqueur du statut vitaminique E. • Des valeurs inférieures à 10-14 µmol.l–1 (4-6 mg.l–1) indiquent un risque élevé de carence en vitamine E. • La carence en vitamine E chez le prématuré peut se traduire par une anémie hémolytique Vitamine K • La vitamine K intervient dans la gamma-carboxylation de six protéines impliquées dans le processus de coagulation sanguine : les facteurs II, VII, IX et X, nécessaires à la formation de la thrombine, et les protéines C et S. Vitamines hydrosolubles • La classe des vitamines hydrosolubles inclut les composés du groupe B [la thiamine (B1), la riboflavine (B2), la niacine (B3), l’acide pantothénique (B5), La vitamine B6, la biotine (B8 ou H), les folates (B9), la cyanocobalamine (B12)] et la vitamine C. Chacune de ces vitamines agit comme cofacteur d’un grand nombre de réactions biochimiques Vitamine B 1 la thiamine • on rencontre des formes frustes de carences multiples en vitamines du groupe B où le déficit en B1 est prépondérant. Elles concernent des individus appartenant à des « groupes à risque », tels que les éthyliques chroniques et les grands dénutris • . La thiamine régulant étroitement l’utilisation énergétique du glucose, sa carence absolue ou relative a des répercussions neurologiques sévère encéphalopathie de Gueyet Wernicke vitamineB2 • Une carence en riboflavine peut se développer en trois à huit mois en cas d’apport insuffisant ou de malabsorption. Les symptômes non spécifiques à type d’anorexie, de perte de poids, de faiblesse, de céphalée et de confusion peuvent précéder les symptômes classiques de stomatites, de pharyngite, de glossite, de dermatose séborrhéique, d’anémie normochrome normocytaire et de vascularisation de la cornée La niacine (vitamine PP) • La niacine, jouerait un rôle dans la réplication et la réparation de l’ADN, et serait donc un facteur protecteur contre le cancer • La niacine a une action hypolipémiante Cette action hypolipémiante a une efficacité reconnue sur les coronaropathies , en association avec d’autres hypocholestérolémiant • Un apport insuffisant conduit à la pellagre . On en résume les symptômes par trois « d » : dermatose, diarrhée, démence. Les lésions cutanées, érythémateuses, infiltrées et douloureuses,apparaissent sur les parties du corps exposées au soleil, à la chaleur. On suspecte habituellement le diagnostic face à un traitement par l’isoniazide, un éthylisme chronique et devant des lésions cutanées typiques, des diarrhées et des symptômes neurologiques L’acide pantothénique (vitamine B5) • Les symptômes observés lors d’une carence expérimentale consistent en des troubles du comportement peu spécifiques, des crampes musculaires, une incoordination et parfois des vomissements et des diarrhées . • Le diagnostic d’une carence en pantothénate est confirmé par un taux sanguin de pantothénate < 100 µg.100 ml–1 Vitamine B6 • La vitamine B6 est un dérivé de la pyridine La carence en vitamine B6 est rare et ne se manifeste par aucun syndrome spécifique. • Des états précarentiels semblent cependant exister parmi certains groupes à risque (personnes âgées) ou lors de la prise de médicaments à activité antivitamine B6 . • L’utilisation thérapeutique de fortes doses de vitamine B6 est susceptible de déclencher des désordres neurologiques et des perturbations mnésiques. L’évaluation du statut vitaminique B6 repose sur de nombreux tests : dosage du PLP dans le plasma (normes : > 30 nmol.l–1) Vitamine B8 la biotine • rôle central dans certaines maladies métaboliques caractérisées par un déficit en carboxylases • .La carence en biotine est très rare car les bactéries gastro-intestinales la produisent. • Les signes cliniques d’une carence incluent une dermatite non prurigineuse ; au bout de cinq semaines, apparaissent une lassitude, des douleurs musculaires et une hyperesthésie. Au bout de dix semaines, une anorexie, des nausées, une anémie et une hypercholestérolémie se développent . Les maladies héréditaires du métabolisme, biotine-dépendantes, se manifestent par une symptomatologie identique à celle de la carence. Le diagnostic de la carence en biotine est difficile. Les symptômes sont assez peu spécifiques et la biologie est pauvre. La vitamine B9 • La molécule d’acide folique est l’acide ptéroylglutamique • une carence en folates provoque un ralentissement des mitoses dans les cellules à multiplication rapide, pouvant entraîner des troubles de la lignée rouge (anémie macrocytaire) et de l’immunité. • Une carence en folates se traduit par une anémie mégaloblastique et peut être dépistée en dosant les folates sériques (normes : > 3 µg.l–1) ou érythrocytaires (normes : < 100 µg.l–1). Vitamine B12 • La vitamine B12, ou cobalamine • l’absorption de la vitamine B12 dépend de la présence du facteur intrinsèque dont l’absence est à l’origine de l’anémie pernicieuse • La carence en vitamine B12 se caractérise donc en partie par les mêmes troubles hématologiques que celle en vitamine B9, mais aussi par des troubles neurologiques et psychiques. • Des carences en B12 ont été décrites au cours de la grossesse chez des végétariennes strictes (apport insuffisant) et dans la population âgée (absorption intestinale altérée. • L’évaluation du statut vitaminique B12 repose habituellement sur le dosage de cette vitamine dans le plasma (normes : > 150 µg.l–1). La vitamine C • La principale substance ayant une activité vitaminique C est l’acide L- ascorbique elle représente le principal antioxydant en milieu aqueux . c’est un antioxydant, bloquant la production des radicaux libres, et aussi un oxydant puissant • Le statut vitaminique C est habituellement évalué à l’aide du dosage plasmatique de l’acide L-ascorbique (normes : > 0,3 mg.100 ml–1). • La carence en vitamine C ou scorbut est rare survient en cas de dénutrition sévère et se caractérise par des manifestations hémorragiques, des troubles de l’ossification, des lésions gingivales, une grande fatigabilité et une tendance aux infections. LES OLIGOSLEMENTS OLIGOELEMENTS • Les éléments traces (ET), aussi appelés oligo-éléments, sont des nutriments sans valeur énergétique propre, constituant moins de 0,01 % du poids corporel, mais dont la présence est essentielle au métabolisme • arsenic, bore*, chrome*, cobalt*, cuivre*, étain, fer*, fluor*, iode*, lithium, molybdène*, manganèse*, nickel, sélénium*, silicium, vanadium* et zinc* Oligoéléments • le chrome, le manganèse, le vanadium particulièrement impliqués dans le métabolisme intermédiaire • Le chrome, le cuivre, le fer, le manganèse et le zinc sont particulièrement impliqués dans l’ Anabolisme et la cicatrisation • le zinc est impliqué dans la croissance, le renouvellement et à la réparation tissulaire. • La synthèse, la structure, voire le fonctionnement, de plusieurs hormones dépendent à leur tour d’ET et notamment du zinc • Ainsi,le déficit en zinc entraîne un hypogonadisme avec une atrophie testiculaire chez l’homme Oligo elements • Les multiples fonctions du zinc dans le métabolisme protéique nécessitent un système de contrôle de sa distribution • Pendant la cicatrisation, chez le brûlé, le traumatisé et l’opéré, la concentration de manganèse augmente dans le tissu cutané. Parallèlement, les concentrations en cuivre, sélénium et zinc diminuent • Les hormones thyroïdiennes sont particulièrement sollicitées dans l’homéostasie métabolique et dépendent de trois éléments : le zinc, l’iode et le sélénium. • Quatre ET ont des fonctions antioxydantes : le Cu,le Zn,le Se et le Mn.Ils font partie intégrante des enzymes antioxydantes oligoéléments • Le cuivre , le fer , le sélénium et le zinc sont essentiels aux diverses étapes de la réponse immunitaire • Le fer a de multiples fonctions immunologiques. Le déficit en fer favorise les candidoses muqueuses et cutanées et les infections à virus herpès. Il altère l’immunité cellulaire et la fonction des neutrophiles , ainsi que l’immunité humorale . Le nombre des lymphocytes T diminue et la prolifération en réponse aux agents mitogènes est réduit • Le rôle du sélénium dans la réponse immune fait intervenir ses propriétés anti oxydantes oligoéléments • Le zinc est impliqué dans l’immunité cellulaire et humorale (6). La carence en zinc provoque une augmentation de l’incidence des infections bactériennes SITUATIONS À BESOINS ACCRUS • Lors de certaines affections aiguës, les réserves de l’organisme peuvent être mises en péril par une série de mécanismes : • 1) diminution de l’absorption intestinale, • 2) augmentation des pertes digestives, • 3) augmentation des pertes non digestives, • 4) besoins accrus liés à l’hypermétabolisme. Des apports recommandés aux besoins en pathologie • vitamines et oligoéléments font partie de l’alimentation normale et des besoins nutritionnels normaux et à ce titre doivent donc être apportés d’une façon ou d’une autre chez le patient en nutrition artificielle, exclusive ou non • les apports en micronutriments doivent être adaptés aux besoins spécifiques de chaque patient. Rôles des oligoéléments en nutrition artificielle • • L’utilisation des oligoéléments en nutrition artificielle s’est développée en deux phases : • – la mise en œuvre d’une supplémentation systématique en oligoéléments des solutions de nutrition entérale ou parentérale pour prévenir une carence ou la corriger ; • – la conception et le développement clinique de solutions nutritives associant un ou plusieurs micronutriments à des doses non plus seulement préventives mais pharmacologiques, dans la perspective d’une pharmaco ou d’une immuno nutrition Apports usuels d’oligoéléments en nutrition artificielle • les oligoéléments considérés comme essentiels pour le métabolisme humain sont : chrome (Cr),cobalt (Co),cuivre (Cu), iode (I), fer (Fe), manganèse (Mn), molybdène (Mo), sélénium (Se) et zinc (Zn). Parmi eux, un apport systématique au cours de la nutrition parentérale est recommandé pour les éléments suivants : Zn,Cu,Cr,Se et Mn Le zinc • Le risque de carence est réel au cours de la nutrition artificielle en l’absence de supplémentation car les besoins et les pertes sont souvent accrus notamment en cas de pertes digestives en particulier dans la maladie de Crohn, où la carence en zinc est fréquente • La carence en zinc peut se révéler cliniquement par la survenue de lésions cutanées caractéristiques, pouvant s’étendre aux muqueuses, et par des retards de cicatrisation, une immunodépression, voire des manifestations psychiatriques.Inversement,un excès d’apport en zinc pourrait avoir un effet paradoxal négatif sur l’immunité si l’apport en zinc contenu dans les solutions de nutrition entérale disponibles peut se révéler souvent insuffisant, surtout en cas de pathologie intestinale. La correction des carences avérées peut faire appel au sulfate de zinc, à des doses pouvant atteindre 200 mg.j–1, Apport en zinc dans la nutrition
• l’apport en zinc contenu dans les solutions de nutrition entérale
disponibles peut se révéler souvent insuffisant, surtout en cas de pathologie intestinale. La correction des carences avérées peut faire appel au sulfate de zinc, à des doses pouvant atteindre 200 mg.j–1, • En nutrition parentérale, des apports de l’ordre de 3-4mg.j–1 sont souvent suffisants à titre prophylactique ; en cas de pertes accrues, la posologie peut être portée à 6 mg.j–1 • cuivre • La carence en cuivre, rapportée chez l’enfant et chez l’adulte, associe une anémie microcytaire, une leucopénie et des manifestations osseuses, ou encore une arythmie . • L’apport minimum recommandé de 0,5 à 1,5 mg.j–1 est généralement couvert par les solutions de nutrition entérale. Il doit être majoré en cas de pertes digestives augmentées Chrome • la carence en chrome se manifeste par une intolérance au glucose, en raison de l’implication de cet oligoélément dans l’action de l’insuline Sélénium • son implication dans les mécanismes de défense contre les processus oxydatifs et dans la modulation de l’immunité • Le tableau clinique de carence en sélénium le plus spectaculaire est réalisé par une cardiomyopathie létale observée chez l’enfant dans la région du Keshan,en Chine • Des tableaux analogues et des myopathies périphériques ont été observés chez des patients en nutrition parentérale exclusive non supplémentés en sélénium . • En nutrition artificielle , il est recommandé d’apporter au moins 70 µg.j–1 pour prévenir la carence en sélénium Le fer • .La principale fonction du fer est le transport d’oxygène. en cas de carence en fer avérée (saignement chronique) ou de nutrition parentérale exclusive prolongée, une supplémentation est logique,et peut être réalisée soit en dose totale intermittente (bolus sur 2 à 4 heures Manganèse • La carence en manganèse,assez rare,peut entraîner une hypocholestérolémie, une hypocoagulabilité et une atteinte cutanée, mais elle n’a pas été décrite chez l’adulte au cours de la nutrition parentérale exclusive. le problème est plutôt celui de la toxicité du manganèse, en particulier en cas de cholestase Iode • la carence en iode était extrêmement rare • Dans des situations de malabsorption, une supplémentation de 1 µg.kg–1 peut être nécessaire en période de renutrition. Autres oligoéléments Les besoins en fluor,nickel,silicium et vanadium restent mal connus et ces oligoéléments ne font donc pas l’objet de recommandations particulières en nutrition artificielle. L’apport en cobalt se fait sous forme de vitamine B12 dont il est un constituant. suite • Les solutions industrielles de nutrition entérale, et les solutés multi- oligoéléments à destinée parentérale assurent le plus souvent une couverture satisfaisante des besoins de base • . Toutefois, un apport complémentaire en l’un ou l’autre oligoélément peut s’avérer nécessaire Besoins quotidiens en oligoéléments au cours de la nutrition artificielle chez l’adulte en fonction de l’état catabolique
Fer 10-15 mg nd + 100 - 200 mg Zinc 12-14 mg + 2-6 mg + 15 mg.L–1 Cuivre 1,5-2 mg 1,5-3 mg 1,5-3 mg Manganèse 1 1-2,5 mg nd nd Fluor 2-2,5 mg nd nd Cobalt 0,15 µg nd nd Iode 2 150 µg nd nd Sélénium 1 µg.kg– 1 300-1 000 µg + 100 µg Molybdène 2 30-100 µg nd + 300 µg Chrome 50-70 µg + 10 µg + 20 µg Oligoéléments et pharmaconutrition • chez des patients brûlés à plus de 30 %, une supplémentation combinée de sélénium , zinc et cuivre a été administrée pendant les huit premiers jours par voie intraveineuse • Au cours d’un suivi de trente jours, le résultat clinique principal était la réduction significative de l’incidence des infections par rapport au groupe contrôle accompagnée d’une augmentation du taux de polynucléaires CONCLUSION • En raison des modifications des habitudes alimentaires et de la diminution de la teneur des aliments en micronutriments, une partie importante de la population est à risque de déficit : les enfants, les jeunes femmes, les sujets âgés de plus de 65 ans et les sujets agressés. • Chez les sujets hospitalisés pour pathologies aiguës, les besoins sont souvent augmentés. Il est probable que les besoins recommandés en nutrition artificielle soient également révisés à la hausse dans le cadre des références nutritionnelles en pathologie
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