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OBJECTIFS DU COURS

— Comprendre la notion de malnutrition et ses


manifestations cliniques
— Savoir classer les nutriments en type I et II en
fonction de leur rôle dans le survenue de la
malnutrition
— Identifier les différentes formes cliniques de la
malnutrition

2
DÉFINITION

État pathologique résultant de la carence


ou de l’excès relatif ou absolu d’un ou de
plusieurs nutriments essentiels, que cet
état se manifeste cliniquement ou ne soit
décelable que par des analyses
biochimiques, anthropométriques ou
cliniques (OMS 1982)
3
MALNUTRITION PLURICARENTIELLE
• Sous-alimentation (malnutrition par
carences)
ü apports insuffisants par rapport aux
besoins
ü malabsorption des nutriments

• La suralimentation (malnutrition par


excès)
ü excès des apports par rapport aux
besoins
ü déséquilibre hormonal 4
RAPPEL : MALNUTRITION PAR CARENCES

— L’OMS recommande de retenir


deux termes :
P Émaciation P(T) < -2 Z-score,
pour la malnutrition aigüe
P Retard de croissance T(A) < -2
Z-score, pour la malnutrition
chronique
5
La malnutrition aiguë « émaciation »

—Déficit
de la masse corporelle totale : masse
maigre + masse grasse (divers facteurs :
alimentation, infections)
Émaciation (wasting) ou maigreur :
P(T) < -2 Z-score

ü Formes à risque : -2 < P(T) £ -1


ü Formes modérées : -3 < P(T) £ -2
ü Formes sévères : P(T) < -3
6
La malnutrition chronique
« retard de croissance »
— Réduction de la croissance squelettique
conséquence du déséquilibre entre besoins et
apports nutritionnels sur la vitesse de croissance en
taille
Retard de croissance (stunting)
T(A) < -2 Z-score

ü Formes à risque : -2 < T(A) £ -1


ü Formes modérées : -3 < T(A) £ -2
ü Formes sévères : T(A) < -3 7
Manifestations cliniques malnutrition
par carence

Malnutrition Aiguë Sévère (MAS) = formes cliniques

üKwashiorkor et Marasme constituent


les formes graves ou sévères de la
malnutrition aiguë

P(T) Z-score < -3


ü Ces deux formes peuvent coexister
chez le même individu 8
Marasme
— Dénutrition globale,
caractérisée par un
déficit pondérale
majeur avec fonte
graisseuse et
musculaire due à une
carence en nutriments
de type II

9
Kwashiorkor • Réponse inadaptée à
une agression oxydante
et à une carence en
nutriments de type I

10
Œdèmes bilatéraux des membres
inférieurs 11
Récupération nutritionnelle d’un enfant atteint
de Kwashiorkor

2
1

1 : A l’arrivée au Centre de
récupération 3

2 : Après la fonte des œdèmes


3 : En début de récupération
12
Manifestations cliniques malnutrition
par carence

— Une nouvelle classification des nutriments a été


développée Golden (1991) par pour mieux
expliquer les différentes formes de manifestations
cliniques de la MAS
— Permet de caractériser les manifestations
cliniques en cas de carence

13
Classification malnutrition par carence

Nutriments type I = nutriments


fonctionnels Sélénium
Iode
• Carence entraîne diminution de la Fer
concentration de l’élément dans les Cuivre
tissus Calcium
• Apparition de signes spécifiques Thiamine (vitamine B1)
Riboflavine (vitamine B2)
• Présence de réserves corporelles Niacine (vitamine B3)
• Pas de ralentissement de la Acide folique (vitamine
croissance B9)
• Concentration variable dans le lait Cobalamine (Vitamine B12)
maternel Pyridoxine (vitamine B6)
Vitamine A, D, E, K
MANIFESTATIONS CLINIQUES

— Nutriments type II = nutriments Azote


de la croissance Soufre
— la carence entraîne une réduction Acides aminés
importante de la croissance sans essentiels
signes spécifiques Potassium
— Pas de réserve corporelle Sodium
— Concentration tissulaire stable Magnésium
— Concentration stable dans le lait
Zinc
maternel Phosphore
Chlore

Source: modules de formation élaborés par Pr. Michael Golden et Dr.Yvonne Grellety
15
MANIFESTATIONS CLINIQUES
Carence en micronutriments de Type I ou II (Golden M & Grellety Y, 2012)
DIFFERENCE MARASME DU KWASHIORKOR

Critères Marasme (type II) Kwashiorkor (type I)


Age d’apparition 1ère année de la vie 18-30 mois
Poids Amaigrissement Déficit pondéral
Taille Inférieur à la normale Ne bouge pas
Œdèmes Absents Présents, chevilles, pieds
Aspect de la peau Amincie, fripée Lésions, peau craquelée
Aspect des cheveux Plus fins Roux, cassants
Comportement Fatigué mais intéressé Replié sur lui même
Appétit A de l’appétit Perte d’appétit
Prise en charge Facile Difficile
17
MALNUTRITION PAR EXCÈS

- SURCHARGE PONDÉRALE « SURPOIDS »

- OBÉSITÉ

18
-
cibles mondiales 2025 d’émaciation,
deSURPOIDS/OBESITE
retard de croissance et de
— Accumulationsurpoids/obésité
excessive ou
Activité physique
anormale de graisses dans les Consommation 1% Surpoids/ob
tissus adipeux
Pour réduire le risque de surpoids, stimuler le métabolisme et The
d’aliments global
transformés
et ultra-transformés
— Résulte d’un déséquilibre entre
réduire le stress, l’anxiété et la dépression liés aux restrictions dans
number of
apport énergétique quotidien riches en sucre et en
matièreschildren
grasse under
le cadre du coronavirus :

3.8 3.9 et de la dépense énergétique


2.8
-3.1Pratiquer régulièrement (3-4 fois par semaine) 30 minutes 5 affected by
— Style de vie 2.3 (sédenrité,
2.3 2.3
d’activité physique modérée à intense à la maison
manque d’activité physique) 1.6 1.4
1.9
overweight has
(gymnastique, tâches ménagères, exercices ou jeux actifs etc.)
increased from
tin America
and the
Eastern- and West
Faire de l’exercice
Southern Africa Central Africa
anden dehors deEastern
physique la maison (marche,
Europe and
North
America 30 to 38 million
Caribbean gymnastique etc.) en maintenant une Central
distance d’auAsia*
moins 1-à 2
in the last two
mètres avec les autres personnes. 19
INDICATEURS SURPOIDS/OBESITE

Adultes
• Indice de masse corporelle (IMC kg/m2)

Selon OMS :

ü Surpoids : IMC ³ 25kg/m²

ü Obésité : IMC ³ 30 kg/m²

20
INDICATEURS SURPOIDS/OBESITE
Enfants – Adolescents (5-19 ans)
• Indice de masse corporelle pour âge (IMC-A z-
score)

• Répartition du adipeux en constante évolution


pendant croissance et n’est pas identique chez
les garçons et chez les filles
• Utilisation des courbes d’IMC selon l’âge pour
enfants et adolescents publiées en 2007 par l’OMS

ü Surpoids : IMC > +1 z-score

ü Obésité : IMC > + 2 z-score 21


Conséquences du surpoids et de
l’obésité pour la santé
— IMC élevé Þ important facteur de risque de
maladies chroniques comme :
ü Maladies cardiovasculaires (hypertension,
cardiopathie et accident vasculaire cérébral)
ü Diabète (au moins 2500 cas par an au Sénégal)
ü Troubles musculo-squelettiques (arthrose)
ü certains cancers (endomètre, sein et colon)
ü Risque accru de décès prématuré et
d’incapacité à l’âge adulte chez l’enfant
22
Conséquences du surpoids et de
l’obésité pour la santé

23
CARENCES EN MICRONUTRIMENTS
• La malnutrition par carence en micronutriments est définie
comme l’état résultant d’une insuffisance des apports
alimentaires en vitamines et minéraux importants pour la santé
humaine.
• Mais d’autres causes peuvent contribuer à la malnutrition par
carence en micronutriments, comme par exemple : la faible
biodisponibilité de certains micronutriments (notamment les
minéraux), présents dans les aliments l’augmentation des
besoins physiologiques liées à la croissance, la grossesse et à
l’allaitement ; les infections fréquentes par des parasites, la
diarrhée et les divers troubles liés à la malabsorption.
• Plusieurs micronutriments ont été recensés comme importants
pour la santé humaine notamment le fer, la vitamine A et l’iode,
le zinc, l’acide folique (vitamine B9) et la vitamine B12
24
CARENCES EN FER
Causes
- Insuffisance des apports quotidiens en fer
- Diminution de l'absorption digestive du fer
- Augmentation des pertes (hémorragies menstruelles,
infestations parasitaires)
- Augmentation des besoins (grossesse, allaitement,
croissance chez l’enfant, maturation sexuelle chez
l’adolescente)
— Anémie par carence en fer = forme pathologique grave de la
carence en fer (stade avancé)

25
MANIFESTATIONS CLINIQUES

Carence en FER

ü Anémie par carence en fer = forme


pathologique grave de la carence en fer

® Variables selon le degré de l’anémie et sa


rapidité d’installation
Ø Pâleur cutanéomuqueuse, Asthénie,
Tachypnée, Tachycardie (accélération de
la fréquence cardiaque), Dyspnée d’effort
(gêne respiratoire survenant au cours d’un
effort), Céphalées, Vertiges… 26
Définition et mesure de l’anémie
— Définition :
Etat dans lequel la quantité ou la qualité des
érythrocytes circulants est inférieure à la normale
— Mesure
- Nombre de Globules rouges
- Taux d’hémoglobine (Hb)
- Hématocrite (Ht)
Mais la méthode la plus courante pour diagnostiquer
l'anémie consiste à mesurer le taux d'hémoglobine
dans le sang
27
Seuils d’hémoglobine pour définir l’anémie
selon l’âge et le sexe (OMS 2011)
Hémoglobine Hématocrite
(g/L) %
Enfants 0,5-4,99 ans 110 33

Enfants 5,0-11,99 ans 115 34

Enfants 12,0-14,99 ans 120 36

Femmes non enceintes > 15,0 ans 120 36

Femmes enceintes 110 33

Hommes > 15,0 ans 130 39

Nouveau-né 140

® ANEMIE SEVERE: Taux hémoglobine < 70 g/L 28


Conséquences de l’anémie par carence en Fer

— Baisse de la capacité physique à l’effort


— Risques de prématurité et de faible poids de naissance
— Augmentation de la mortalité fœto-maternelle
— Augmentation de la morbidité
— Mortalité infantile
— Capacités intellectuelles affectées
— Baisse de la résistance aux infections

29
Carence en iode
Troubles dues à la carence en iode (TDCI)

— La carence en iode constitue un grave problème de santé publique


au Sénégal. Plus on s'éloigne des régions côtières et plus le
nombre de personnes atteintes de goitre augmente.
— La thyroïde est une glande située au niveau du cou qui sécrète des
hormones thyroïdiennes. Le goitre est une hypertrophie (un
gonflement) de cette glande qui augmente de volume.
— Les causes de cette maladie sont nombreuses mais la plus
importante au Sénégal est la carence en iode dans l'alimentation.
On dit alors que le goitre est endémique.

30
Carence en iode
— Les hormones thyroïdiennes contiennent de
l'iode. Lorsque les apports en iode par les
aliments ou l'eau de boisson sont insuffisantes, la
glande thyroïdienne se trouve alors dans des
conditions difficiles pour fabriquer des quantités
suffisantes d'hormones.
— Mais chez la plupart des personnes qui ont un
goitre, la glande thyroïde est hypertrophiée et
produit des quantités suffisantes d'hormones.
31
Conséquences de la carence en iode

◦ Développement du goitre,
◦ Crétinisme
◦ Retard mental endémique,
◦ Baisse de la fertilité,
◦ Hausse du taux d’avortements spontanés
◦ Augmentation de la mortalité périnatale.

32
Conséquences de la carence en iode

Chez les enfants


— Lésions cérébrales évitables chez le fœtus et le nourrisson
— Ralentissement psychomoteur du jeune enfant : troubles
moteurs (gestes lents, maladroits), retard dans les
acquisitions motrices (tenir assis, tenir debout, marcher)
— Retard de maturation osseuse
— Retard de croissance
— Peuvent devenir sourds et muets
— Troubles de la déglutition (difficulté d'avaler), de
compressions de la trachée et de troubles respiratoires.
33
Conséquences de la carence en iode :TDCI

— Le nouveau-né et l’enfant sont beaucoup plus


sensibles aux effets de la carence en iode.
— Le goitre frappe plus les filles que les garçons
(augmentation physiologique des besoins en hormones
thyroïdiennes chez les filles en croissance)
— Prévenir cette maladie chez les enfants ou la
traiter très vite.

34
2c. Conséquences de la carence en iode :TDCI

ü Goitre
ü Crétinisme
ü Retard mental endémique,
ü Baisse de la fertilité,
ü Hausse du taux d’avortements
e fficacit é du mé c a nism e d e c o nce ntr a ti o n de l'i o d e.
Afin d e fair e la lumi è re s ur c e tt e q u e s ti o n , n o u s
a v o n s re p r o d u i t c hez le rat la s itu a ti o n o bse rv é e
e n Ub a ngi (t a bl e a u 2) . N o u s a vo n s administr é d e
faç o n co ntinu e , à d e s r a t s ca re n c é s e n io d e , d e
p e tit e s d o s e s d e thi o c y a n a t e (0 , 2 5 mg / jo ur) , qui
o n t a u g m e n t é la c o n c e ntrati o n s a n g u i n e d u S C N

spontanés
à d e s va le ur s d e 0 ,8 à 1 ,0 mg / d l . Le gro u p e
té m o in é tait c o n stitu é p a r d e s r a t s re c e v a n t uni -
q u e m e nt le ré gim e p a u v re e n io d e . Da n s le s d e ux
g r o u p e s , la fixa ti o n th yroïdi e n n e d ' l1 3 1 s ' e s t a v é -
ré e id e ntiqu e. Simult a n é m e nt , n o u s a vo ns m e s ur é
la fi xa ti o n thyroïdienn e d u 99 m T c, ion qui e st c o n -
c e ntr é c o m m e l'i o d e p a r la th yroïd e , m a is qui n 'e s t
p a s o rg a nifi é. C h ez le s ra ts tr a it é s a u thi o c y a n a te ,
99
la fi xa ti o n t h y r o ï d i e n n e d e m T c é ta it ré duit e d e

ü Augmentation de la mortalité
5 0 à 6 0 % p a r ra p p o rt a u x ra ts té m o in s . C e tt e
c o n stata ti o n té m o ign e d ' un e resso rti e accé lé ré e du
t e c hn é tium d e la gland e . Ell e s e c o m p a re e x a c te -
m e nt à c e ll e q u ' o n a ra p p o rt é e p o ur l' io d e c h ez
d e s ra ts d o nt l' o rg a nifi c a ti o n e s t bl o q u é e p a r l' a d -
ministra ti o n pré al a ble d e p r o p ylthi o uracil. Elle co n -
firm e é g a le m e nt l'h yp o th è s e d e W o llm a n (19 6 2)

périnatale.
e t d e S cra nt o n e t a l. (1 9 6 9 ) se lo n laqu e lle , à faibl e s
d o s e s , le thi o c ya n a t e a git e x c lusiv e m e nt s ur la
vit e s s e d e re s s o rti e d e l'i o d e d e la th yroïd e , s a n s
influ e n c e r le p r o c e s s us d e c o n c e ntr a tio n d e la
g lan d e .
La q u e sti o n se p o s a it ma inte n a nt d e savo ir p o ur-
q u o i, m a lg ré l' i m p o rt a n ce d e la r e s s o rti e d ' io d e ,
la fi xa ti o n th yroïdi e nn e re s ta it in c h a n g é e . C e rt e s ,
o n p o u va it p o s tul e r q ue , lo rsq u e le m é c a n is m e
d 'o r g a nifi c a ti o n e st intac t , so n e ffi c a cité es t te ll e qu e
la c o n c e ntr a ti o n intr a th yroïdi e n n e d ' io d u r e est
n é g li g e a bl e . Da n s ces c o nditi o n s . la resso rti e
d 'io d e , m ê m e fo rt e m e n t accé lé ré e , p o urra it n ' avo ir
q u ' un e ff e t minim e s ur la q u a ntit é d ' io d e ca pt é e
p a r la g la n d e. C e tt e h yp o th è s e a to ut efo is é té infi r-
m é e p a r d e s o bs e rva ti o n s ré a lis é e s e n int e rr o m -
p a nt brut a le m e nt l' a dministr a ti o n d e thi o c y a n a te.
En e ff e t , d a n s d e te ll e s c o nditi o n s , la ba isse ra pi d e
d e la c o n c e ntr a ti o n s é r iqu e d e thi o c y a n a te s' est
a c c o m p ag n é e n o n se ul e me nt d ' u n e n o rm a li s a ti o n
d e la fi xa ti o n d u 99 m T c m a is é g a le me nt d ' un e tr è s
fo rt e a u g m e n t a ti o n de la fi xa ti o n d'l1 3 1. Ces
o bs e rva ti o n s d é m o ntre nt qu e la sta bilité a p p a re nte,
m a lg r é un e s urc h a rge e n S C N , d u ta u x d e fi xa -
ti o n th yroïd ie n n e d ' I 13 1 ré s ult e e n fa it d ' un n o u - Fi g . 2 . C ré tine m y x œ d é m a te use d u vi llage d e B o ku da

35
ve l é quilibr e e ntr e un e a ugm e nt a ti o n d e la fi xa ti o n (Ubangi , Zaïre ) . Â g ée d e ne u f ans. e lle m es urait 9 2 c m
d ' io d e p a r la th yroïd e e t la re s s o rti e a c c é lé ré e d e e t avait u n âge o ss e ux d 'u n an e t d e mi . Ell e n e p ré se n -
c e t i o d e p r o v o q u é e p a r le thi o c y a n a te . C e n o u ve l ta it pa s d e goit re. Sa T 4 n 'é tai t pas d éce lable, e t se s taux
d e T 3 e t d e T S H att e ignai e nt res p ectiv e m e nt 9 ng / d L
é quili bre n ' e s t a tt e in t q u ' a u pri x d ' un e stimul a ti o n
e t 5 10 µU ! m L . La p h o tograp h ie pe rm e t d'o bse rv e r u n e
a c c ru e d e la th yroïd e p a r la TS H . lord o s e lo mbai re acco m p a g n é e d 'u ne p ro é m ine n ce d e
2d. Classification des goitres
— Selon la taille et la consistance du goitre, l'OMS classe les
goitres selon plusieurs types :

ü Type 0 ou G0 : thyroïde non palpable et non visible


ü Type 1a ou G1a : thyroïde nettement palpable non visible
lorsque la tête est en extension
ü Type 1b ou G1b : thyroïde nettement palpable, visible lorsque
la tête est en extension, mais non visible en position normale
ü Type 2 : thyroïde nettement visible lorsque le tête est en
position normale
ü Type 3 : thyroïde volumineuse visible à plus de 5 mètres
36
Manifestations cliniques…..

37
Manifestations cliniques…..

38
Lutte et prévention carence en iode

— L’iodation du sel de cuisine.


— Donner à manger aux enfants beaucoup de poissons et
de produits de la mer.
— L’injection intramusculaire d'huile iodée lorsque
l'endémie est sévère et qu'il y a de gros obstacles pour
ioder le sel.

39
Carence en zinc
— Le zinc :
ü composant essentiel d'un grand nombre d'enzymes (plus
de 300)
ü Participe à la synthèse et la dégradation des glucides,
lipides, protéines et acides nucléiques
ü Intervient dans le métabolisme des autres
micronutriments
è expression des gènes, croissance et division
cellulaire et dans fonctions immunologiques et de
reproduction
40
Causes de la carence en zinc

Principaux facteurs responsables sont :


— Apport insuffisant d’aliments riches en zinc et facilement
absorbables (viande, volaille et poisson)
— Régimes alimentaires principalement à base de céréales, racines
et tubercules (riches en phytates)
— Pratiques d’allaitement maternel non optimales chez les
nourrissons
— Augmentation des besoins physiologiques en zinc (grossesse,
croissance rapide)
— Etats pathologiques induisant une augmentation des pertes
endogènes de zinc ou une insuffisance de l’utilisation du zinc
41
Conséquences de la carence en zinc
— La carence en zinc est presque toujours associée à la
carence en fer et à la malnutrition grave. Fréquente dans le
retard de croissance et le kwashiorkor
üdisfonctionnement du système immunitaire avec
accroissement du risque d’infections
ü diarrhée persistante et infections respiratoires aigues
ü dermatoses graves : lésions cutanées et des muqueuses
ü affaiblissement de la performance reproductive
ü anomalies du développement neurologique
ü léthargie mentale
ü réduction de l’appétit 42
Conséquences de la carence en zinc
Chez la femme enceinte :
— retard de croissance intra-utérin
— faible développement neurologique du fœtus
— faible poids de naissance
— accroissement de la morbidité néonatale et des
malformations congénitales
— naissances prématurées
— risque élevé d’hémorragie intra-partum
43
Prévention carence en zinc

— Alimentation diversifiée pour prévenir à la


fois malnutrition et carence en zinc
— Enrichissement des aliments (fortification
et bio fortification
— Supplémentation médicamenteuse

44
Carence en Vitamine A
— Ils'agit d'un trouble nutritionnel grave et répandu à travers
le monde
— La vitamine A est également appelée rétinol. Elle joue un
rôle important dans les mécanismes de la vision au niveau
de la rétine. C'est pourquoi en cas de carence en vitamine
A, le premier signe que l'on observe chez l'enfant est une
baisse de la vision lorsque l'intensité de la lumière diminue
comme pendant le crépuscule
— La vitamine A participe également au maintien de la peau et
des muqueuses
45
Causes de la carence en vitamine A
— Les infections de toutes sortes peuvent également conduire à une
carence en vitamine A. C'est le cas de la rougeole, des diarrhées, des
infections respiratoires (prolongées ou répétées). Les infections
s'accompagnent d'une perte d'appétit mais aussi d'une diminution de
l'absorption de la vitamine A.
— La carence en vitamine A est associée à la malnutrition et
inversement, la malnutrition conduit à la carence en
vitamine A ou l'aggrave.
— Une faible absorption, une augmentation des besoins peuvent
conduire à une carence
46
Conséquences de la carence en vitamine A

Nombreuses, graves et peuvent être handicapantes


— Responsable de nombreux cas de cécité chez les
enfants
— Augmente la mortalité et la morbidité
— Diminue les défenses immunitaires
— Augmente la sensibilité aux infections
— Peut provoquer des avortements spontanés
— Impliquée dans le retard de croissance
47
Conséquences de la carence en vitamine A

— Les signes cliniques de l'atteinte oculaire

ü Le premier signe est la baisse de la vision crépusculaire ou


héméralopie. Elle correspond à une baisse de la vision
lorsque la lumière est faible
ü Trouble généralement bien perçu par les adultes, plus
difficilement reconnu chez le jeune enfant
ü L'administration de vitamine A fait disparaître ce trouble en
moins de 3 jours !
48
MANIFESTATIONS CLINIQUES
Carence en VITAMINE A

ü Le premier signe est la baisse de la


vision crépusculaire ou héméralopie.
Elle correspond à une baisse de la
vision lorsque la lumière est faible
ü Trouble généralement bien perçu par
les adultes, plus difficilement reconnu
chez le jeune enfant
ü L'administration de vitamine A fait
disparaître ce trouble en moins de 3
jours
49
Le Double/triple Fardeau de la Malnutrition
— C’est la coexistence d’une sous-
alimentation et d’une suralimentation au
sein d’un même pays, dans un même foyer
— Facteurs expliquant ce phénomène :
ü augmentation de la consommation
d’aliments riches en graisses, sucres
ü diminution de la consommation de fruits,
légumes et céréales
ü Style/mode de vie sédentaire (manque
d’activité physique) 50
Prévention de la malnutrition
Politique Alimentation du nourrissions et du jeune
Enfant (ANJE) – enfant < 5 ans
• Allaitement maternel
• Alimentation complémentaire
• Communication pour le changement de
comportement
• Diagnostic et prise en charge de la malnutrition
modérée (MAM) au niveau communautaire
• Protocole nationale de prise en charge de la
malnutrition aiguë sévére (MAS)
51
2. Légumineuses, noix et graines oléagineuses

Prévention de la malnutrition
3. Viande/volaille/poisson/abats
4. Lait/produits laitiers
5. Fruits/légumes/feuilles
6. Huiles/matières grasses
7. Sucres et boissons sucrées

Stratégies de lutte et de prévention des carences


8. L’eau

en micronutriments 2
3

• Diversification alimentaire 5 1

(alimentation diversifiée, 4

nutritive, saine) 7
6

Figure 1: Les différents groupes d'aliments

• Supplémentation (fer/acide Dans le tableau ci-dessous, sont indiqués quelques aliments appartenant aux différents g
d’aliments et les nutriments prédominants qu’ils contiennent.

folique, zinc, vitamine A)

52
8 Sénégal: Éducation nutritionnelle aux producteurs agricoles - Manuel du facilitateur
Prévention de la malnutrition
Stratégies de lutte et de prévention des carences
en micronutriments

• Fortification des aliments


(fer/acide folique, iode,
vitamine A
Sel iodé Huile Farine blé
vitamine A fer/acide folique

• Biofortification des aliments


(fer, vitamine A, zinc etc.)
53
Prevention de la malnutrition
- Pratiquer régulièrement (3-4 fois par semaine) 30 minutes

• Pratique régulière
d’activité physiquedemodérée
l’activité
à intense physique
à la maison
pour réduire le risque de surpoids/obésité
ü Adultes : Pratiquer régulièrement (3-4 fois par
(gymnastique, tâches ménagères, exercices ou jeux actifs etc.)
semaine) 30 minutes d’activité physique modérée
à intense à la maison (gymnastique, tâches
ménagères, exercices ou jeux actifs etc.) ou en
- Faire de l’exercice physique en dehors de la maison (marche,
dehors de la maison

gymnastique etc.)(5-19
ü Enfants-Adolescent en maintenant
ans):une60
distance d’au moins 1-à 2
min/jour
d'activité physique d'intensité modérée à
mètres avec les autres personnes.
vigoureuse, principalement aérobique, tout au
long de la semaine. 54
Références bibliographiques

— http://www.who.int/childgrowth/standards/fr/
— http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2865942/
- Le guide d’utilisation des nouvelles courbes de croissance de
l’OMS à l’intention du professionnel de la santé
— http://www.who.int/nutrition/publications/severemalnutrition/9789242
598162_fre.pdf
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