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Electronique analogique 1
Electronique analogique 2
Chapitre 1 : Rappels…………………..………………………………………………….....69
1.1- Théorème de THEVENIN et de NORTON
1.2- Théorème de MILLMAN
1.3- Diviseurs de tension et de courant :
1.4- Dipôles élémentaires passifs : Equation de fonctionnement
1.5- Quadripôles en régime sinusoïdal
1.6- Paramètres d’un quadripôle
1.6.1- Impédance d’entrée
1.6.2- Impédance de sortie
1.6.3- Fonction de transfert
1.6.4- Diagramme de Bode :
Chapitre 2 : Montages fondamentaux avec les Amplificateurs Opérationnels………….75
2.1- Présentation
2.2- Caractéristique de transfert
2.3- AO idéal ou parfait :
2.4- Fonctionnement en régime linéaire
2.4.1- Montage inverseur
2.4.2- Montage non inverseur
2.4.5- Sommateur (ou Additionneur)
2.4.6- Soustracteur
2.4.7- Dérivateur
2.4.8- Intégrateur
2.5- Fonctionnement en régime saturé
2.5.1- Comparateur simple
2.5.2- Comparateur à hystérésis (Trigger de Schmitt)
2.5.3- Multivibrateur
Chapitre 3 : Filtrage Analogique ……..................................................................................85
3.1- Définition :
3.2- Les filtres passifs :
3.3- Les filtres actifs :
3.3.1- Structure de RAUCH
3.3.2- Structure de SALLEN KEY
3.3- Synthèse d’un filtre analogique :
Chapitre 4 : Les Oscillateurs sinusoïdaux………………………..……..............................95
4.1- Introduction :
4.2- Principe :
4.3- Les oscillateurs à résonateur LC
4.3.1- Structure de HARTLEY
4.3.2- Structure de COLPITTS
4.3.3- Exemple: Oscillateur de Clapp à transistor bipolaire
4.5- L’oscillateur à quartz
4.6- Les oscillateurs à résistance négative
Chapitre 5 : Boucle à verrouillage de phase………………………………………...........103
5.1- Définition :
5.2- Structure générale d’une P.L.L.
5.3- Principe de fonctionnement
5.4- Modélisation de la PLL
5.5- Etude de la stabilité
5.6- Etude de la précision
Chapitre 6 : Modulation et Démodulation…………………………………..…..………..107
6.1- Introduction :
6.2- Principe de la modulation
6.3- Modulation d’amplitude (AM)
6.3.1- Modulation AM à porteuse non transmise (DSB)
6.3.2- Spectre du signal DSB :
6.3.3- Puissance du signal DSB.
6.3.4- La démodulation synchrone
6.3.5- Modulation AM à porteuse transmise (AM-P)
6.3.6- Spectre du signal AM-P :
6.3.7- Puissance du signal AM-P.
6.3.8- Démodulation synchrone
6.3.9- Démodulation par détection d’enveloppe
6.3.10- Rapport signal sur bruit
6.4- Modulation de fréquence – Modulation de phase
6.4.1- Principe :
6.4.2- Caractéristique de l’onde PM
6.4.3- Caractéristique de l’onde FM
6.4.4- Spectre du signal FM
6.4.5- Encombrement fréquentiel
6.4.6- Puissance véhiculée du signal FM
6.4.7- Démodulation cohérente FM
6.4.8- Démodulation par déphasage
Références…………………………………………………………………………………..119
Electronique Analogique 1
Chapitre 1 : Le transistor bipolaire
1- Introduction
Inventé en 1948 par les physiciens américains Bardeen, Brattain et Shockley, le transistor est un
composant à semi-conducteur qui remplit deux fonctions vitales en électronique: celles
d'amplificateur (c'est un générateur de fort courant en sortie commandé par un faible courant en
entrée) et de commutateur (à la manière d'un interrupteur marche/arrêt).
Le terme transistor est la contraction des termes anglais : transfer et resistor. Il s’agit d’une mise
en série de trois couches semiconductrices. Les transistors peuvent être classés en trois classes
principales:
− Les transistors bipolaires (Bipolar Junction Transistor, BJT)
− Les transistors unipolaires : Ce sont les transistors à effet de champ (FET : Field Effect
Transistor) et il existe deux types de FET : le JFET et le MOSFET.
− Les transistors IGBT : sont des hybrides de bipolaire et de MOSFET, principalement
utilisés en électronique de puissance.
Chaque classe a des propriétés spécifiques qui sont exploitées de manière ciblée dans la pratique.
Le transistor bipolaire reste très utilisé dans les circuits à composants discrets ou les circuits
intégrés qui exigent :
- Des courants de sortie élevés (étage de sortie/puissance) ;
- Une grande vitesse de commutation (Circuits logiques ultra-rapides) ;
- Un gain de tension élevé ;
- Un faible bruit ;
- La réalisation de fonctions linéaires à hautes performances.
Le but de ce chapitre est de donner un aperçu de la structure et du principe de fonctionnement des
transistors bipolaires.
2- Structure et fonctionnement d’un transistor
2.1 Structure du transistor bipolaire
Un transistor bipolaire est formé d’une série de trois couches NPN ou PNP de matériel dopé
semiconducteur, tel qu'illustré sur le schéma ci-dessous. Chaque "zone" est reliée à une électrode:
base (B), émetteur (E), collecteur (C). La base est très mince et son épaisseur est de l'ordre de
quelques microns seulement.
Dans une première approche on peut donc voir ce composant comme deux diodes montées en
opposition (attention deux diodes ne pourront jamais faire un transistor, les jonctions PN devant
se trouver dans le même cristal). On distingue deux types de transistors bipolaires, les transistors
NPN et les transistors PNP.
Le transistor NPN (PNP) est constitué par :
- Une couche N (P) fortement dopée constituant l’émetteur.
- Une couche P (N) très mince et faiblement dopée constituant la base.
- Une couche N (P) peu dopée constituant le collecteur.
Le tableau ci-dessous donne une vue d’ensemble de ces composants.
Le terme bipolaire est dû au fait que le passage du courant électrique dans le transistor vient de la
circulation de charges positives (trous) et de charges négatives (électrons) contrairement à un
matériau conducteur électrique, comme le cuivre, où seuls le déplacement des électrons crée le
courant.
Les transistors NPN sont plus utilisés que les transistors PNP. Ceci est essentiellement dû au fait
que le courant principal est un courant d’électrons. Ils seront donc ”plus rapides”, c’est-à-dire
qu’ils possèderont des fréquences de travail plus élevées.
2.2 Principe de fonctionnement d’un transistor (Effet transistor)
Nous prendrons le cas d'un type NPN dans lequel on polarise la jonction, base-émetteur en direct
( VBE > 0 ), et la jonction base-collecteur en inverse ( VBC < 0 ). Cela signifie que les électrons de
l’émetteur arrivent dans la base sous forme d'un courant de diffusion puisque la barrière de
potentiel a été annulée. De la même manière les trous de la base diffusent vers l'émetteur. Il y’a
des recombinaisons électrons-trous dans la base mais comme le nombre d’électrons injectés est
très supérieur au nombre de trous et comme la base est très mince, beaucoup d’électrons
échappent aux recombinaisons, sont attirés dans le collecteur car la polarisation entre la base et le
collecteur est inverse. Alors il y a un courant de collecteur qui dépasse beaucoup l’intensité du
courant de base. La relation entre le courant de collecteur et le courant de base I C / I B est autour
de 100/1 pour des transistors d’applications générales. Cette relation est appelée facteur
d’amplification de courant ou le gain en courant β .
Figure 2.3
VBE
iS
• Facteur d’amplification de courant Ai = .
ie
v
• Facteur d’amplification de tension Au = S .
ve
• Fréquence de coupure f '−3dB .
Le tableau ci-dessous donne une comparaison entre ces paramètres.
Montage Re RS Ai Au f '−3dB
V H H12 I B
On utilise les paramètres hybrides : BE = 11
I C H 21 H 22 VCE
Le réseau de caractéristique permet donc une détermination expérimentale des paramètres
hybrides H. Pour procéder au relevé des caractéristiques, on utilise le montage ci-dessous. Les
paramètres d’entrée I B et VBE sont maintenus constants et on mesure I C lorsque VCE varie. On
constate avec ce montage l’influence de la température sur les valeurs mesurées. Pour limiter
l’auto-échauffement du transistor par le courant de collecteur, il ne faut appliquer les tensions que
pendant la durée de la mesure.
IC
mA RC
RB IB
µA
VBB VCE VCC
V
VBE mV
Observations :
− La fonction I C = f (VCE ) est maîtrisée par la valeur du courant de base I B . Celle-ci
comporte essentiellement deux domaines; la partie où I C est peu variable pour une valeur
de I B c’est le régime linéaire, la partie coudée où le transistor est en régime saturé.
− La fonction VBE = f (I B ) est celle d’une jonction PN entre la base et l’émetteur.
− La fonction I C = f (I B ) caractérise « l’effet transistor » en régime linéaire. C’est une
droite de pente β (ordre de grandeur de β ≈100).
− En régime linéaire I C ≈ β I B , VBE ≈ 0,6V .
6- Effet Early :
Théoriquement, dans sa zone de fonctionnement linéaire, le courant de collecteur I C d'un
transistor bipolaire ne devrait pas être influencé par la tension collecteur-émetteur VCE . En réalité,
la hausse de cette tension VCE modifie légèrement le courant de collecteur. C'est ce qu'on appelle
l'effet Early. Cet effet est provoqué par la variation de l'épaisseur de base en fonction de la
tension appliquée sur la jonction collecteur-base. Lorsque le courant de base I B est faible, l'effet
se fait moins ressentir. Par contre, plus le courant de base est grand, plus l'effet Early se
manifeste.
Si on trace le réseau de courbes I C = f (VCE ) à I B constant on observe qu’il converge vers un
point que l'on nomme la tension d'Early VA (Fig.6). Cette tension est très grande elle vaut dans les
130V pour les transistors NPN.
Cet effet Early peut donc être modélisé par une résistance mise en parallèle entre le collecteur et
l’émetteur : la source de courant ainsi crée possède une résistance parallèle de fuite. L’ensemble
constitue alors une source de courant non parfaite.
I C max Courant de collecteur maximum. A partir de cette valeur, le gain en courant β va fortement
chuter et le transistor risque d’être détruit.
VCE max Tension que peut supporter le transistor ou tension de claquage. Au delà de cette tension, le
courant de collecteur I C croît très rapidement s'il n'est pas limité à l'extérieur du transistor
PTot max puissance maximale que peut dissiper un transistor, donnée par la formule : VCE × I C
8- Polarisation du transistor
Il faut maintenant imposer le mode de fonctionnement du transistor (bloqué, saturé ou linéaire).
C'est à dire qu'il faut se fixer les grandeurs I B , I C , VBE et VCE . Ces grandeurs vont être imposées
par les éléments extérieurs au transistor. Suivant les valeurs de I B , I C , VBE et VCE , le transistor va
fonctionner en régime linéaire, bloqué ou saturé.
La polarisation a pour rôle de placer le point de fonctionnement du transistor dans une zone où
ses caractéristiques sont linéaires. Polariser un transistor correctement consiste donc à choisir
les éléments du circuit d’encadrement (les résistances et les source de tension ou de courant) de
telle façon que le transistor fonctionne à tout instant dans le mode actif normal, car ce mode
correspond au régime linéaire. Pour cela on applique sur les trois électrodes du transistor des
potentiels continus de valeur convenables. Nous allons étudier les montages dans lesquels
l’électrode commune est l’émetteur. En entrée, on impose I B et VBE et en sortie, on déduit I C et
VCE .
Quand nous parlons de polarisation, nous parlons uniquement de tensions continues, et ce sont
ces tensions continues qui vont permettre le fonctionnement correct en alternatif. Quand nous
utiliserons la fonction amplification par exemple, nous appliquerons un signal alternatif à l'entrée
et nous le récupérerons agrandi à la sortie, ceci ne sera possible que si les tensions continues sont
présentes.
A partir du réseau de caractéristiques, il est aisé de déterminer le point de fonctionnement.
8.1- Droite de charge statique - Droite d'attaque statique
Sur la caractéristique I C = f (VCE ) du transistor à I B constante, on trace la droite de charge
statique donnée par l’équation : VCE = VCC − RC I C . Egalement on peut tracer la droite
VBE = VBB − RB I B sur la caractéristique d’entrée appelée alors droite d’attaque.
Le point d'intersection entre la droite de charge statique et la caractéristique de sortie du transistor
nous donne le point de fonctionnement P0 , P1 ou P2 du montage.
Le point de repos Q (I C 0 ; VCE 0 ) dépend beaucoup de β . Or, ce gain en courant varie d’un
transistor à l’autre bien que la référence soit la même et varie fortement en fonction de la
température. Avec un tel montage, le point de polarisation du transistor n'est pas maîtrisé. On lui
préfère donc des montages plus complexes mais dont le point de polarisation dépend moins du
gain en courant β du transistor.
8.3- Polarisation par réaction d'émetteur
Le schéma de polarisation par l’émetteur permet, moyennant le choix adéquat des composants, de
réduire la sensibilité du point de fonctionnement vis-à-vis des variations de température. Il
nécessite néanmoins l’utilisation de deux sources de tension.
Analyse du point de polarisation
- Maille base-émetteur : RB I B + VBE + RE I E = VEE , comme
VEE − VBE 0
I E = (1 + β )I B on peut écrire I B 0 =
RB + (β + 1)RE
- De la relation I C 0 = β I B 0 , on déduit
VEE − VBE 0 V − VBE 0
IC0 = β ≈ EE
RB + (β + 1)RE 1 R + R
β B E
Ainsi, le courant I C peut être rendu peu sensible aux variations de β si RB << β RE , et à celles
de VBE VEE >> VBE ≈ 0,7V . Quand ces deux conditions sont satisfaites, on a,
si
V
approximativement, I C 0 ≈ EE dont la valeur numérique est fixée par le circuit d’encadrement (et
RE
non par les paramètres intrinsèques du transistor).
RTh
ETh
Par conséquent, d’une façon similaire au schéma de polarisation par l’émetteur, I C est peu
sensible aux variations de β si RTh << β RE . Il est également peu sensible aux variations de VBE
si VBE << VTH . Lorsque ces deux conditions sont remplies, on a I C 0 ≈ VTh RE
D’une façon similaire aux autres schémas de polarisation, on en déduit que I C est peu sensible
aux variations de β si RB << β RC . I C est également peu sensible aux variations de VBE si
VCC >> VBE . Lorsque les deux conditions sont remplies, on a I C 0 ≈ VCC RC .
Le mécanisme de la réaction est le suivant : une augmentation de la température entraîne une
diminution de VBE et une augmentation de β . Par conséquent, I C augmente, la chute de tension
aux bornes de RC augmente et VC diminue. Par (8.5), I B diminue et, via l’effet transistor, induit
une diminution de I C qui s’oppose à son augmentation initiale
Remarquez que dans ce montage, le collecteur se trouve toujours à une tension supérieure ou
égale à celle de la base. Par conséquent, le transistor n’entre jamais en saturation.
Si I B varie sinusoïdalement autour de I B 0 (Fig. 9.1a) avec une amplitude ∆I B , alors iC varie
sinusoïdalement autour de I C 0 avec une amplitude ∆I C = β ∆I B , en effet :
Regardons maintenant comment varie la tension VCE : VCE = VCC − (RC + RE )I C , donc, si I C
augmente, VCE va diminuer, et si I C diminue, VCE va augmenter, on dit que VCE varie en
opposition de phase avec I C . (Voir Figures ci-dessous)
Figure 9.1a
Pour injecter la tension alternative ve sans que cela n'altère la polarisation du transistor en
modifiant le point de fonctionnement statique, on utilise des capacités de liaison (Fig.9.1b) qui
seront considérées comme des courts-circuits parfaits pour les signaux alternatifs et comme des
circuits ouverts pour les courants et les tensions continus. La tension sur la base du transistor est
la somme de la tension continue VB et de la tension d'entrée (variable) ve . La variation de VB
provoque la variation du courant I B , et par conséquent celle de I C , VCE et vS .
VCC
RC
R B1 C2
C1
j
vS
vE CE
RB 2
RE
Figure 9.1b
9.2- Modèle équivalent basse fréquence du transistor bipolaire :
Le transistor est un quadripôle, les constructeurs fournissent généralement des fiches
signalétiques présentant les paramètres hybrides relativement au montage émetteur commun.
Rappel du Quadripôle
On rappelle qu’un quadripôle comme celui de la figure 9.2a peut être décrit par ses paramètres
hybrides de la façon suivante :
v1 h11 h12 i1
=
i2 h21 h22 v2
i1 i2
v1 Q v2
i1 i2
h11
h21 i1
1
v1 h12 v 2 v2
h22
iB
vCE
v BE
dv BE β
Avec : h11 = = rBE = est l'impédance d'entrée du transistor
diB v CE = cte
gm
dv BE rBE
h12 = = → 0 car rCB → ∞ est un terme de réaction interne. Il sera le plus
dvCE i B = cte
rCB
souvent négligé.
di
h21 = C = β est le gain du transistor
diB v = cte
CE
diC 1
h22 = = est l'admittance de sortie du transistor, Elle caractérise l'effet Early.
dvCE i B = cte
rCE
L'interprétation graphique des différents paramètres peut être lue sur les courbes caractéristiques
de la façon suivante :
Pour donner un ordre de grandeur de cas paramètres, prenons les caractéristiques d'un transistor
du type 2N3904 :
h11 = 3,5KΩ
h12 = 1,3 10− 4
h21 = 120
h22 = 8,5µS
Evidemment, ces paramètres ne sont valables que pour un point de repos donné, dans ce cas
I C = 1mA . En général, on néglige l'effet de h12 , qui est extrêmement faible. Le schéma
équivalent utilisé en basse fréquence devient donc (Fig 9.2d) :
iB iC
B C
β ib = g m vBE
vBE rCE vCE
rBE
E E
rB 'C
B iB CB 'C iC
rB ' B B’ C
1 δ I C h21
d’où rB ' E = ⋅ =
gm δ I B gm
Le gain en courant, la résistance d'entrée et la transconductance sont liées par la relation:
h21 = β = g m ⋅ rB ' E
Exemple: g m = 100mA/V ; β = 100 ⇒ rB ' E = 1kΩ
A partir du schéma équivalent de Giacoletto on peut redéfinir le coefficient h12 du transistor par:
La résistance rB 'C en parallèle avec CB'C qu'on appelle capacité Miller, situées entre l'entrée et la
sortie du montage est très grande, et elle sera souvent négligée.
Capacité CB ' E
La capacité CB ' E représente la somme de la capacité de diffusion de la jonction base-émetteur et
de la capacité de transition. Lorsque la jonction base émetteur est polarisée en direct la capacité
de diffusion est prépondérante et sera donnée par :
dI
CB ' E = τ B
d VB ' E
Mais le courant de diffusion de la base I constitue la plus grande partie du courant collecteur ou
de la même façon du courant collecteur. On a donc:
dI
CB ' E = τ B = τ B ⋅ g m (*)
d VB ' E
Remarque : La largeur de la base n'étant pas accessible à la mesure, il n'est pas possible de
déterminer le temps de transit des électrons dans la base τ B . La détermination de la capacité CB ' E
se fera de manière indirecte à partir de la mesure de la fréquence de transition du transistor.
D'ores et déjà on peut donner l'ordre de grandeur de CB ' E ≅ 100pF .
Capacité CB 'C
C'est la capacité de transition de la jonction collecteur-base polarisée en inverse. Elle est donc très
faible de l’ordre de 3pF
β ( jω ) =
IC
IB V =0
CE
β ( jω ) =
gm
1
+ jω ⋅ (CB ' E + C B ' C )
rB ' E
On peut ainsi mettre le gain en courant sous la forme:
β0 gm β0
β ( jω ) =
1
avec β 0 = g m ⋅ rB ' E et ω β = =
1+ j
ω rB ' E (C B ' E + C B 'C ) C B ' E + C B 'C
ωβ
Diagramme de Bode : Le gain en courant est analogue à celui d’un filtre passe-bas du premier
ordre de fréquence de coupure f β = ωβ 2π .
12
f 2
β dB = β 0 dB − 20 log10 1 +
fβ
L'allure du gain en courant pour les montages émetteur commun est représentée sur la figure
suivante :
iC iB (dB )
β0
− 20dB/dec
f (Hz )
fβ fT
On définit dans ce cas la fréquence de transition f T comme étant la fréquence pour laquelle le
gain en courant iC ib est égal à 1. Au-delà, le transistor devient un atténuateur de courant.
Autrement dit, f T représente la fréquence maximale d’utilisation du transistor. Elle est indiquée
dans les datasheets constructeurs de transistors.
On peut facilement démontrer que f T = β 0 ⋅ f β ce qui est une caractéristique de tout système
intégrateur du premier ordre. Et on peut l’exprimer en fonction des différents éléments du circuit :
ωβ 1 gm
fT = β0 ⋅ f β = β0 ⋅ = ⋅
2π 2π CB ' E + C B 'C
En régime de polarisation normale on a: CB ' E >> CB 'C et, en tenant compte de la relation (*) on a:
1
fT =
2π ⋅ τ B
Cette relation nous permet de déterminer la constante de temps des porteurs minoritaires dans la
base. On constate de plus que le principal facteur limitant la fréquence des transistors bipolaires
est l'épaisseur de la base.
Source de
puissance
iE iS
Signal à
amplifier vE Amplificateur vS Charge
Re Avv e
v Re Ai Rs
v e
s i e
Rs
i s
i
Gv m e
e
v e Re Rs Re Rim e
v s
is (t )
Amplification en courant en court-circuit : Ai =
ie (t ) v = 0
S
is
Amplification de transconductance : Gm =
ve v = 0
s
vs
Amplification de transrésistance : Rm =
ie i = 0
s
On définit également :
vs (t ) ⋅ is (t ) Ps
Amplification en puissance : AP = Av ⋅ Ai = =
ve (t ) ⋅ ie (t ) Pe
– Le gain en puissance : GP = 10 log( AP ) exprimé en dB
ve
–La résistance (ou impédance) d’entrée : RE = ;
ie i = 0
s
vs
–La résistance (ou impédance) de sortie : RS = ;
is v = 0
e
Nous avons introduit ci-dessus le gain en tension à vide et le gain en courant en court-circuit. Or,
un amplificateur n’est jamais utilisé à vide ou en court-circuit. Il attaque, c’est à dire qu’il fournit
le signal qu’il amplifie à un système pouvant être représenté par une résistance.
Ainsi, tout amplificateur peut, dans la réalité, être représenté par le schéma de la figure 1.2b avec,
entre les bornes de sortie, la résistance d’entrée du système qu’il attaque (notée RL ).
ie is
RS
ve Av ve RL
RE
Figure 1.2b – Amplificateur représenté avec la résistance d’entrée du montage qu’il attaque.
En tenant compte de la présence de la résistance d’entrée RL du montage attaqué par
l’amplificateur, les véritables valeurs des gains en tension et en courant ne sont plus Gv et Gi .
2.1.3- Amplification en tension
La tension v S délivrée en sortie de l’amplificateur ne vaut pas Av ⋅ v E mais :
RL
v S = Av ⋅ v E ×
RL + RS
Av
La valeur de l’amplification en tension, en présence de la résistance RL est donc : Av′ =
R
1+ S
RL
Cette formule importante nous guidera dorénavant pour le choix d’un amplificateur. En effet, en
étudiant la formule donnant Av′ , on constate que Av′ est maximisé en prenant RL >> RS . Ainsi, si
l’on souhaite posséder un amplificateur de tension, on choisira une impédance de sortie faible.
En résumé, pour obtenir une bonne amplification en tension, on s’efforcera de choisir :
– une forte impédance d’entrée ;
– une faible impédance de sortie.
2.1.4- Amplification en courant
De façon analogue à l’amplificateur en tension, l’amplification en courant d’un amplificateur en
fonctionnement normal ne peut être considéré comme égale à son amplification en court-circuit.
A ⋅v
En effet, en présence de RL (Fig. 1.2b), le courant de sortie prend la valeur iS′ = v E contre
RS + RL
A ⋅v
iS = v E en court-circuit.
RS
Ainsi, la valeur de l’amplification en courant, lorsque l’amplificateur est chargé par une
i′ A ⋅v R A ⋅R
résistance RL , devient : Ai′ = S = v E × E ⇒ Ai′ = v E
iE RS + RL ve RS + RL
Dans le but d’améliorer au maximum l’amplification, on peut remarquer que la valeur Ai′ sera
d’autant plus élevée que :
– RE sera grande (forte impédance d’entrée);
– RS sera faible (faible impédance de sortie).
Psortie
Le bilan de puissance d’un amplificateur est le suivant : η =
∑ Pforurnie
2.1.6- Bande passante
Tout amplificateur possède une plage d’utilisation limitée en fréquence appelée « bande
passante ». On appelle fréquence de coupure haute, FCH , la fréquence au-dessus de laquelle
l’amplificateur n’amplifie plus (ou amplifie moins) et la fréquence de coupure basse, FCB , la
fréquence au-dessous de laquelle il n’y a plus d’amplification (Fig. 1.6). La fréquence de coupure
basse peut être nulle dans certaines applications. En pratique, on définit la fréquence de coupure
lorsque l’amplification chute de 3 dB.
Bande passante = FCH - FCB
2.1.8- Distorsion
Lorsque le signal d’entrée d’un amplificateur est un signal sinusoïdal, et le signal de sortie n’est
pas forcément sinusoïdal, on parle de distorsion. Le signal de sortie est un signal de même
période que le signal d’entrée et, comme toute fonction périodique, il peut être décomposé en
série de Fourier.
Soit T la période du signal d’entrée et f sa fréquence. Le signal de sortie S peut se mettre sous la
forme :
S (t ) = S + S1 sin (ω t + ϕ1 ) + S 2 sin (2ωt + ϕ 2 ) + L + S n sin(nωt + ϕ n )
4204
1 3 1442443 1444444 424444444 3
valeur moyenne fondamental harmoniques
Le taux de distorsion harmonique d’un amplificateur est défini par :
valeur efficace des harmoniques
d=
valeur efficace du fondamental
S 22 + S 32 + L + S n2
d’où : d =
S1
En pratique un calcul des deux ou trois premières harmoniques suffit pour obtenir une bonne
précision sur le résultat. D’un point de vue des mesures, il existe un appareil appelé le
distorsiomètre capable de mesurer d.
2.2- Montages fondamentaux du transistor bipolaire
Dans l’étude d’un circuit à transistors, l’application du théorème de superposition nous permettra
de distinguer deux phases :
– Recherche du point de polarisation P,
– Etude du circuit équivalent en courant alternatif.
Ainsi, après avoir trouvé le point P, on annule toutes les sources continues, on court-circuite les
condensateurs de couplage et de découplage pour obtenir un circuit équivalent en courant
alternatif.
2.2.1- Montage émetteur commun
C’est le premier montage du transistor bipolaire que nous allons étudier. Il est représenté à la
figure 2.1a. Le condensateur sert à isoler le générateur de tension alternative afin d’éviter qu’il ne
soit traversé par un courant continu. En régime dynamique (petits signaux), le transistor peut être
remplacé par son schéma équivalent et nous obtenons la figure 2.1b.
VCC
RB1 RC C2
C1
vE vS
RB 2 RE
β iB
h11
vS
vE RB RC
RE
RB1 RC
C2
C1
vE CE vS
RB 2 RE
h
d’où : ie = 11 +
(β + 1)RE + 1i
b
RB RB
ce qui donne :
Ze =
(h11 + (β + 1) RE ) RB
h11 + (β + 1) RE + RB
La valeur de l’impédance d’entrée est donc :
Z e = RB // (h11 + (β + 1) RE )
Cette expression peut être simplifiée sous certaines conditions :
– résistance d’émetteur découplée ( RE = 0 en alternatif) : Z e ≈ RB // h11
vs = RC (is _ ic )
ic = h22 v s + h21ib ⇒ Z S = RC // h22−1
v = 0 ⇒ i = 0
e b
2.2.7- Conclusion
Le montage émetteur commun est un montage permettant une bonne amplification. Celle-ci sera
d’autant plus élevée que RC sera grande, mais alors l’impédance de sortie sera élevée.
Dans le montage émetteur commun, on a ve = VBE , il s’agit d’une attaque en tension donc le
signal de sortie présentera des déformations si la tension ve est trop importante (supérieure à
quelques millivolts). Par conséquent, le montage émetteur commun ne peut être attaqué que par
une source ayant une résistance interne faible et de bas niveau. Il doit être suivi par un étage
adaptateur.
2.3- Montage collecteur commun
Considérons la cascade de la fig. 5.24. Très naturellement, si les gains en tension des étages
individuels sont représentés par Avi , où i = 1, 2, 3 est l’indice de l’étage, le gain total est donné
par le produit des gains Avi . Il est courant d’exprimer les gains en décibels, ce qui donne la
relation :
Gv (dB ) = 20 log10 ( Av ) = 20 log10 ( Av1 ⋅ Av 2 ⋅ A3 ) = 20 log10 ( Av1 ) + 20 log10 ( Av 2 ) + 20 log10 ( Av 3 )
= Gv1 (dB ) + Gv 2 (dB ) + Gv 3 (dB )
Ainsi la résistance d’entrée est la résistance d’entrée vue par le premier étage alors que la
résistance de sortie est la résistance de sortie du dernier étage.
2.7- Influence des capacités de liaison et capacité de découplage
2.7.1- Influence de la capacité de liaison (couplage)
Les capacités de couplage sont des capacités de liaison qui servent à bloquer la composante
continue du signal de polarisation et de transmettre le signal alternatif à un point donné du circuit.
Ainsi, le signal alternatif à l’entrée et à la sortie de l’amplificateur sera composé d’une
composante continue de polarisation et une composante alternative du signal à amplifier.
La valeur de ces capacités doit être choisie de telle façon que leurs impédances soient
négligeables aux fréquences de travail de l’amplificateur. Cette technique présente cependant un
désavantage : les condensateurs de liaisons imposent au circuit une fréquence basse limite en
dessous de laquelle la transmission du signal ne se fait plus.
Nous prendrons comme exemple le montage émetteur commun. L’amplificateur peut se
modéliser par le schéma suivant incluant les condensateurs de liaison d’entrée et de sortie.
Rg RS
C1 C2
eg
RE Av ve RL vs
ve
ω ω
j j
vs ω1 ω2 RL Re 1
= A0 ⋅ ⋅ A0 = Av ⋅ ⋅ ω1 =
eg 1+ j
ω
1+ j
ω
avec
RL + Rs Re + Rg
;
(Re + Rg )C1 ;
ω1 ω2
1
ω2 =
(Rs + RL )C2
On peut donc tracer le diagramme de Bode de cette fonction de transfert, en prenant ω1 < ω2
puisque l’impédance d’entrée est en général beaucoup plus grande que celle de sortie.
RB1 RC
C2
Rg C1
RL vS
eg CE
RB 2 RE
v
eTh CE
v
C’est un circuit RC passe bas avec la fréquence de coupure f C = 1 (2π ⋅ RTh ⋅ C E ) . Le point E sera
une masse quasi parfaite pour les fréquence très supérieures à f C
Prise en compte
f1 f2 Prise en compte
CE et C1 de Cbc et Cbe de
3.1- Introduction
Lorsque le transistor fonctionne à hautes fréquences, on élimine les capacités de liaisons et de
découplages (équivalentes à des court-circuits en haute fréquence), et on tient compte des effets
capacitifs. Ceux-ci proviennent des jonctions entre la base et l’émetteur, et la base et le collecteur.
Dans le circuit équivalent, il faut aussi tenir compte des différentes résistances de la base et du
collecteur.
On rappelle le schéma équivalent du transistor en haute fréquence (Schéma Giacolleto) :
iB CB 'C iC
B B’ C
rB ' B
vBE CB ' E
rB ' E rCE vCE
g m vB ' E
vB' E
E E
Dans ce modèle, interviennent les capacités parasites qui rendent les paramètres du transistor
complexes en haute fréquence.
La capacité CB ' E viendra court-circuiter rB ' E en haute fréquence (elle est généralement de l'ordre
de 30 pF). La capacité CB 'C (appelée aussi capacité Miller) est placée entre l'entrée et la sortie du
transistor. En haute fréquence, elle réinjecte le signal amplifié vers l'entrée. L'analyse est dans ce
cas particulièrement complexe car cette capacité intervient à la fois dans le circuit de sortie et
d'entrée. Le théorème de Miller permet de fractionner cette capacité entre le circuit d'entrée et
celui de sortie de sorte à simplifier l'analyse.
3.2- Théorème de Miller :
Si on place une impédance entre l'entrée et la sortie d'un amplificateur de gain A, cette impédance
peut se partager de part et d'autre de l'amplificateur de cette façon :
Z
ie iS
ie iS
ve A vS ve Z em A Z Sm vS
vs
A représente l'amplification en charge: A = ⇒ v S = A ⋅ ve
ve
Z Z
ve = vS + Z ⋅ ie = A ⋅ ve + Z ⋅ ie ⇒ ve = ⋅ ie = Z em ⋅ ie ⇒ Z em =
1− A 1− A
De même :
1 Z⋅A Z⋅A
v S = v e + Z ⋅ iS = ⋅ vS + Z ⋅ iS ⇒ vS = ⋅ iS = Z sm ⋅ iS ⇒ Z sm =
A A −1 A −1
3.3- Montage émetteur commun en HF.
Soit le schéma suivant :
VCC
RB1 RC
C2
Rg C1
RL vS
eg CE
ve RB 2 RE
C1 CBC C2
rg vCE
CBE
RB rBE rCE RC RL
eg g m vBE
vBE
Comme nous l'avions vu précédemment, seules les capacités CB ' E et CB 'C du schéma équivalent
interviennent en hautes fréquences. On élimine donc les capacités C1 et C2 . Le nouveau schéma
équivalent devient :
CBC
rg
CBE
RBeq RCeq vS
eg g m vBE
vBE
Dans ce cas précis, il convient d'appliquer le théorème de Miller qui permet de répartir la capacité
CBC entre l'entrée et la sortie de l'amplificateur. Pour cela, nous devons d'abord calculer le gain
en tension de l'étage (gain maximum dans la bande passante, sans les capacités). Ce gain est égal
à − g m ⋅ RCeq (montage émetteur commun, on rappelle g m = h21 h11 ). Ainsi, la capacité CBC peut
se décomposer en deux capacités Cem à l’entrée de l’amplificateur et Csm à la sortie de
l’amplificateur suivant les deux relations suivantes :
Cem = C BC (1 + g m RCeq )
Csm = C BC (1 + 1 g m RCeq )
rg
CBE Csm
RBeq RCeq
eg g m vBE vS
v BE
Cem
vS RBeq 1
= − g m RCeq
eg RBeq + rg 1 + j ω 1 + j ω
ωs ωe
1
Avec ωe =
(rg // RBeq )(CBE + Cem )
1
ωs =
RCeqCsm
Il est clair que la fréquence de coupure en "hautes fréquences" est déterminée par la fréquence la
plus basse. Dans ce cas, en comparant les deux fréquences f s et f e , on voit bien que f e est la
fréquence haute du montage EC : f H = f e = ωe 2π .
Diagramme de Bode en amplitude (échelle semi-log) :
vs / eg (dB )
Av
− 20dB/dec
− 40dB/dec
f (Hz )
fe fs
Diagramme de Bode en phase
Ce résultat est très important, en effet, il montre que le choix de la résistance rg et du transistor
fixe alors la performance en HF du montage émetteur commun. Pour améliorer, il faut utiliser
une résistance rg plus faible et (ou) un transistor ayant une capacité CBC de valeur inférieure.
Le facteur de mérite ou le produit gain bande est donc une constante : si on augmente le gain Av
alors on diminue f H !
vs / eg (dB )
Av′
Av
f (Hz )
f H′ fH
C1
CB rg RL vS
RB 2 RE vE
eg
Le pont RB1 / RB 2 disparaît car il est shunté en alternatif par le condensateur de découplage CB .
La base est bien le potentiel commun entrée/sortie. Le schéma équivalent, aux petites variations,
du montage base commune en HF est donné :
E C
gm vB ' E
rB ' E CB ' E CB 'C
rg
vBE vS
RE B' RCeq
eg
rB ' B
La résistance rB ' B d’accès à la base interne du transistor peut être négligée devant rB ' E .
En pratique, ce montage sera très peu utilisé. Cependant, il apporte un intérêt dans les montages à
haute fréquence, car l’effet de la capacité Miller est fortement diminué, ce qui permet une bande
passante plus importante à celle du montage émetteur commun. Il est aussi souvent utilisé dans
les amplificateurs à plusieurs étages car son courant d'entrée dépend très peu de sa tension de
sortie
Suivant le type de montage, le gain en courant d'un amplificateur varie fortement. Dans un
montage émetteur commun, il est de l'ordre de β, alors que dans un montage base commune, il est
de l'ordre de 1. La variation du gain en courant de ces deux montages peut être représentée sur
une courbe caractérisant leur réponse en fréquence respective :
La bande passante du gain étant définie à –3 dB du maximum, on met ici clairement en évidence
la supériorité fréquentielle du montage base commune sur l'amplificateur émetteur commun.
3.6- Montage cascode :
Une astuce de montage combinant à la fois l'avantage du gain élevé de l'émetteur commun et la
bande passante élevée d'un montage base commune permet d'obtenir un nouveau dispositif,
appelé montage cascode, qui améliore de façon significative le facteur de mérite de l'ensemble.
VCC
RC
RB1 C2
RB 2
C1 vS
vE CB
R3
RE CE
L'amplificateur cascode est un montage émetteur commun chargé par un montage base
commune : Le transistor du bas correspond au montage émetteur commun, celui du haut au
montage base commune.
La sortie du premier transistor se fait au niveau du collecteur, et ce signal est appliqué à
l'émetteur du second transistor qui devient donc la charge de collecteur de l'émetteur commun. Le
condensateur CB est nécessaire au montage base commune (découplage de la base).
g m vBE
CBE Csm CBC
rBE rCE rBE
g m vBE
Cem CBE
Transistor 1 Transistor 2
Le premier transistor n'est plus chargé par RC, mais par rBE du second transistor qui est en
général plus faible, on peut donc s'attendre à une légère chute du gain. Ce qui aura cependant une
conséquence heureuse sur la valeur de la capacité Miller du premier transistor, et donc sur la
bande passante de l'amplificateur.
La capacité CBC du second transistor n'apparaît plus comme une capacité de contre-réaction, il
n'existe donc pas d'effet Miller pour cette capacité.
La combinaison de ces différents avantages permet au montage cascode d'obtenir une excellente
réponse en fréquence, au détriment cependant d'une légère chute du gain.
4.1- Introduction
Certaines charges des montages électroniques demandent une puissance non négligeable pour
fonctionner : haut-parleurs, petits moteurs électriques… Le but de tout amplificateur est de
transmettre alors le maximum de puissance à cette charge (généralement de faible impédance
donc qui va imposer un courant important). Le signal d'entrée étant de faible amplitude et de
faible puissance, il est souvent nécessaire de disposer d'une chaîne d'amplification comportant
différents éléments, le dernier étage étant celui qui sera chargé de fournir le maximum de
puissance électrique à la charge. L’amplificateur de puissance qui constitue généralement le
dernier étage de cette chaîne est celui qui va permettre de transmettre à la charge une puissance
beaucoup plus grande que celle fournit par le signal de commande tout en gardant la même forme
du signal.
L'étage de puissance devra travailler avec la plus grande amplitude de signaux possibles, c'est à
dire en utilisant sa dynamique maximale. Dans un montage émetteur commun, il est donc
judicieux de placer le point de fonctionnement au milieu de la droite de charge de sorte à profiter
justement de cette plage dynamique.
Pour ce type d'amplificateurs, le schéma équivalent des transistors "petits signaux" ne sont plus
valables, car les paramètres ne peuvent plus être considérés comme étant linéaires sur une si
grande plage de tensions et de courants. La non-linéarité des paramètres implique une
déformation des signaux traités appelée "distorsion".
4.2- Caractéristique d’un amplificateur de puissance
4.2.1- Bilan de puissance :
Le bilan des puissances mises en jeu peut être résumé sur un graphique :
Alimentation
Puissance
fournie Pa
Pe Pu
Signal de Amplificateur de
Charge
commande puissance Puissance
utile
Pd
Pertes
Pd : Puissance moyenne dissipée par échauffement dans les composants (effet Joule)
Au signal de sortie, on associe une puissance utile Pu qui est la puissance moyenne consommée
par la charge R. On a :
2
Pu = < pu (t ) > = < vS ⋅ iS > = S
V
2R
L'alimentation fournit un courant I C (t ) sous une différence de potentiel VCC . Dans ce cas, la
puissance moyenne fournie par l'alimentation est :
Pa = < VCC ⋅ I C (t ) > = VCC ⋅ < I C (t ) >
Les pertes ont deux principales origines :
L'élément actif du dispositif d'amplification est traversé par un courant même si aucun
signal ne parvient à la charge (absence de signal à amplifier)
L'élément actif est un dissipateur d'énergie. Le courant qui le traverse génère un
échauffement, une partie de l'énergie fournie par l'alimentation est perdue sous forme de
chaleur.
Puissance et forts signaux font apparaître deux nouveaux concepts :
4.2.2- Rendement
Le rendement est une caractéristique très importante pour un amplificateur de puissance. Il
caractérise la capacité de l’amplificateur à fournir à la charge toute la puissance qu’il reçoit
Pu Pu
η= =
Pa Pu + Pd
Il sera important de veiller à maximiser ce rapport et donc à minimiser les pertes.
2.3- Distorsion
La distorsion mesure la déformation du signal de sortie par rapport au signal d’entrée
correspondant amplifié (de manière parfaite).
Classe A :
– Angle d'ouverture égal à 2 π (L’élément actif conduit durant toute la période du signal)
– Point de repos au milieu de la droite de charge :
– Très faible distorsion
– Mauvais rendement (de l’ordre de 25%)
– Exemples : montages émetteur, base et collecteur commun
– Utilisés en audiofréquence, pour avoir de la haute-fidélité.
Classe B
– Angle d'ouverture égal à π (les composants actifs conduisent durant une demi période du
signal d’entrée)
– Point de repos est à l’extrémité de la droite de charge :
– Distorsion importante
– Bon rendement (environ 78,5%)
– Très utilisé en électronique
– Exemples : montage push-pull
Classe AB push-pull :
– Angle d'ouverture supérieur à π (Les composants actifs conduisent durent plus d’une
demi période du signal d’entrée)
– Distorsion faible
– Bon rendement
Classe C :
– Angle d'ouverture inférieur à π (Les composants actifs conduisent durent moins d’une
demi période du signal d’entrée)
– Le point de repos se situe largement dans la région bloquée
– L'étage de sortie est constitué d'un seul transistor
– Distorsion très importante
– Très bon rendement
– Peu utilisé : dans les amplificateurs HF, les multiplicateurs de fréquence, etc …
Classe D :
– Angle d'ouverture égal à 0
– Les éléments actifs fonctionnent comme interrupteur
– Très forte puissance,
– Très bon rendement
– taux de distorsion légèrement supérieur aux amplificateurs de la classe B ou AB
– Exemples : montages en commutation.
RC C
RL
vCE
VCC sin(ω t )
1
iS = =
RL 2(RC + RL )
Finalement la puissance maximale consommée par la charge est déterminée par :
2
1 T RL VCC
T ∫0
PU = v ⋅ i dt =
CE S
(RC + RL )2 8
2
VCC
En négligeant I B 0 , l’alimentation fournie I C 0 sous VCC , soit PA = VCC ⋅ I C 0 =
2 RC
Pour déterminer le rendement du montage, on fait le rapport entre la puissance utile fournie à la
charge et la puissance PA fournie par l'alimentation et on trouve finalement :
2
RL VCC
P (R + RL )2 8 = RC RL
η= U = C
4(RC + RL )
2 2
PA VCC
2 RC
Il a été démontré que le transfert de puissance est maximal lorsque RC = RL , la répartition de
puissance est alors égale dans RC et RL , ce qui nous donne le rendement maximum de cet étage :
R C2 1
η= = = 0,0625 soit 6,25%
4(2 RC )
2
16
Le rendement d'un tel étage est donc extrêmement faible. Il est clair que ce montage ne peut donc
s'adapter au traitement des puissances importantes.
Pour augmenter la dynamique de sortie on peut enlever RC et mettre la charge RL directement au
collecteur du transistor. Dans ces conditions les deux droites de charge statique et dynamique
seront confondues. Dans ce cas optimal, le bilan des puissances peut se mettre sous la forme :
VCE 0 ⋅ I C 0
- Puissance dynamique fournie à la charge : PU =
2
- Puissance fournie par l’alimentation : PA = VCC ⋅ I C 0 (on néglige le courant du pont)
- Rendement : η = 25%
Ce qui est une valeur maximale du rendement qu’on peut espérer d’un amplificateur de classe A.
Toutefois, on peut augmenter ce rendement à 50 % si on insère un transformateur au collecteur
du transistor et en branchant RL au secondaire de ce transformateur, car il n’y a plus de signal
continu dans la charge mais introduit d’autres problèmes (bande passante, saturation du
transformateur).
4.6- Amplificateurs de puissance classe B ‘‘Push-Pull’’
Les montages amplificateurs décrits jusqu’ici appartiennent à la classe A des amplificateurs. Ils
sont caractérisés par le fait qu’un seul transistor amplifie le signal linéairement. Un désavantage
de cette classe est leur faible rendement ; seulement une petite partie de la puissance totale de
l’étage est utilisable dans la charge.
On peut obtenir un bien meilleur rendement si le transistor pouvait se mettre à conduire
uniquement lorsqu'un signal se présente. Imaginons un point de repos se trouvant au blocage
I C = 0 lorsque le montage est au repos, il ne peut se trouver alors qu'à l'extrémité inférieure de la
droite de charge. On dit dans ce cas que le montage est de classe B. Dans cette configuration, un
transistor ne peut qu'amplifier un demi-alternance d'un signal sinusoïdal, il faut donc associer à
cette droite de charge une seconde droite symétrique à la première.
I C1
VCC RL
− VCE 2 VCE1
B
VCC
− IC2
Pour que ce montage fonctionne, il faut donc un dispositif comprenant deux transistors, un PNP
et un NPN dont les caractéristiques sont identiques (même β), et deux alimentations symétriques.
Chaque transistor sera chargé d'amplifier chaque demi-alternance, soit la partie positive, soit la
partie négative. Le schéma du montage dit "Push-Pull" est le suivant :
iC1
T1 VCC
vS iS
RL
vE
T2
VCC
iC 2
Nous allons voir que suivant le signe de ve , l'un des transistor fonctionne en régime linéaire
pendant que l'autre est bloqué.
Analyse de fonctionnement :
En l'absence de tension ve , Les transistors T1 et T2 sont bloqués et la charge n'est parcourue par
aucun courant.
• pour que T1 conduise il faut que ve > VBE 1 ≈ 0,6V
Lorsque VBE 1 < ve < VBE 1 + VCC : T1 est passant et T2 est bloqué :
⇒ vS = vE − VBE 1 , et pour que T1 ne soit pas saturé, il faut que VCE1 > VCESAT , et comme
VCE1 = VCC − vS alors vS doit être tel que vS < VCC − VCESAT
Lorsque − VCC + VBE 2 < ve < VBE 2 : T1 est bloqué et T2 est passante :
⇒ vS = v E − VBE 2 , et pour que T2 ne soit pas saturé, il faut que VCE 2 < −VCESAT , et comme
VCE 2 = −VCC − vS alors vS doit être tel que vS > −VCC + VCESAT
Caractéristique de transfert :
vS
VCC − VCESAT
vE
-0,6V 0,6V
− VCC + VCESAT
T1 Bloqué
T2 Bloqué
T1 Bloqué T1 Passant
T1 Bloqué T2 Passant T2 Bloqué T1 Saturé
T2 Saturé T2 Bloqué
On remarque que le courant circulant dans la charge n'est pas purement sinusoïdal mais présente
une distorsion dite de croisement ou de recouvrement (cross-over). Cette distorsion peut être
supprimée grâce à des montages appropriés
T2 passant
T1 passant
Distorsion de
croisement
T1 VCC
vS iS
RL
vE
T2
VCC
Les deux diodes sont toujours polarisées en direct et passantes ( Vd = 0,7V), ce qui compense le
VBE des transistors, responsables de la distorsion. Avec cette astuce, la base est polarisée même
en l'absence de signal. Cependant, dans ce cas précis, les points de repos des transistors ne se
trouvent plus exactement aux extrémités des droites de charge. On dit alors que le montage est de
classe AB, car un faible courant I C circule désormais dans les transistors (légèrement
conducteurs au repos). On peut dire que la classe AB est un compromis entre la classe A et la
classe B. La distorsion de croisement est réduite au prix d’une augmentation de la consommation
au repos et d’une baisse du rendement.
Si T1 est passant :
ve + Vd 1 = VBE 1 + vS ⇒ ve = vs car Vd 1 = VBE 1
Si T2 est passant :
ve − Vd 2 = VBE 2 + vS ⇒ ve = vs car Vd 2 = −VBE 1
La distorsion de croisement a disparu, et la caractéristique dans ce cas est proche de la forme
suivante :
vS
VCC
vE
− VCC
Ce montage est bien amplificateur de la puissance du signal. En effet, si la tension d'entrée est
presque égale à la tension de sortie (en zone de fonctionnement linéaire), le courant de sortie est
quant à lui beaucoup plus important (is ≈ β.ie ). De plus, il présente une faible résistance de sortie
(résistance du générateur d'attaque sur β environ).
Utilisation de la contre-réaction
Une autre méthode utilisée pour annuler les effets de la distorsion de croisement consiste à
utiliser un amplificateur opérationnel avec une contre réaction totale.
R R
VCC
T1
− VBE iS
vE
+
vS
T2
− VCC
Si aucun des transistors ne conduit, l’amplificateur opérationnel est sans contre-réaction, il part
donc en saturation (haute ou basse selon le signe de ε = u + − u − ) ce qui débloque un des
transistors et ramène le préamplificateur en régime linéaire.
Puissances et rendement
On supposera pour les calculs suivants que la distorsion de croisement est compensée.
Soit PA1 la puissance fournie par l'alimentation positive :
1 T V sin(ωt )
PA1 =
T ∫0
VCC ⋅ iC1 dt avec iC1 ≈ iS = e
RL
pour 0 ≤ t ≤ T 2
et iC 1 = 0 pour T 2 ≤ t ≤ T
La puissance débitée par les deux alimentations est :
VCC ⋅ Ve
PA = PA1 + PA2 = 2 PA1 = 2 ⋅
π ⋅ RL
Ve2
La puissance dissipée dans la charge est : PU =
2 RL
PU V2 π ⋅ RL π .Ve
Et donc le rendement de l'étage : η = = e ⋅ =
PA 2 RL 2VCC ⋅ Ve 4.VCC
π
Ce rendement est maximal pour Ve = VCC : η = = 78,5%
4
Conclusion :
Le rendement est donc fortement amélioré par rapport à un amplificateur de puissance de classe
A. Les amplificateurs classe B (et surtout leur variante de classe AB) sont de loin les
amplificateurs les plus utilisés. Quand on leurs associe une boucle de réaction négative, leur
distorsion tombe à un niveau extrêmement faible. Leur rendement est très bon et ils peuvent
aisément fournir des puissances de sortie élevées
5.1- Introduction
Dans de nombreux amplificateurs, on cherche à obtenir un grand gain, une impédance d’entrée
élevée (afin de ne pas perturber la source du signal) et une impédance de sortie faible pour agir
sur l’actionneur final (haut-parleur, moteur d’asservissement ...). Un amplificateur à un seul étage
ne permet pas, en général, de réaliser ces objectifs. On sera amené à associer plusieurs étages en
cascade.
Par exemple, la réalisation d’un amplificateur à grand gain et de grande bande passante BP est
délicate. Il est assez simple, par contre, de fabriquer un amplificateur de gain faible A0 ayant la
bande passante BP. La mise en cascade de deux de ces amplificateurs permet d’obtenir un
système dont le gain sera A1 = A02 et dont la bande passante sera légèrement inférieure à BP.
Le principal problème rencontré lors de l’association d’étages amplificateurs est celui de
l’adaptation de leurs impédances. Ainsi dans le cas d’une amplification en tension, il faut que
l’impédance d’entrée de l’étage soit beaucoup plus grande que l’impédance de sortie de l’étage
précédent. Pour une amplification de puissance, il faut que l’impédance de sortie de l’étage soit
voisine de celle de la charge. La liaison entre les étages successifs pose également des difficultés.
5.2 – Amplificateurs à liaison directe
Relier directement la sortie d’un étage à l’entrée du suivant est a priori la méthode la plus simple
pour effectuer la liaison. En fait, ce mode de liaison pose de nombreux problèmes.
Examinons le schéma 1-a. Le potentiel continu du point A est voisin de ½.VCC. Par contre, celui
de B est voisin de 0,65 V. La réunion de A et B provoque un court-circuit de l’espace émetteur
collecteur du premier transistor qui cesse alors de fonctionner correctement.
VCC VCC
R1
?
A A
B B
R2
RB1 RC1 RB 2 RC 2
vs
v1
RE 2 RE 2 RE1
ve
RE1
B
T1
T2
E
La base du transistor T2 est reliée à l’émetteur de T1 et les deux collecteurs sont reliés.
5.4.2 – Schéma équivalent
Gain en courant du transistor équivalent
Pour le transistor T1 : iC1 = β1 ⋅ iB1 ⇒ iE1 = (β1 + 1) ⋅ iB1 B C
Pour le transistor T2 : iB 2 = iE1 = (β1 + 1)⋅ iB1
ib1 β1 ib1
iC 2 = β 2 iB 2 = β 2 ⋅ (β1 + 1)⋅ iB1
rbe1
iC 2 ≈ β 2 ⋅ β1 ⋅ iB1
ib 2 β 2 ib 2
iC ≈ β iB avec β = β1β 2
rbe 2
Le gain du transistor équivalent est égal au produit des gains
des deux transistors.
E
Impédance d’entrée
ve = rbe 2iB 2 + rbe1iB1 = rbe 2 (β1 + 1)iB1 + rbe1iB1 ≈ (β1 rbe 2 + rbe1 )iB1
ve
Ze = = rbe = β1 rbe 2 + rbe1
iB
β1 ⋅ kT β2 ⋅ k T
Et comme rbe1 = , et rbe 2 = avec I C 2 = β 2 I B 2 ≈ β 2 I C 1
q ⋅ I C1 q ⋅ IC 2
β 2 ⋅ k T rbe1
Cela donne : rbe 2 = =
q ⋅ β 2 I C 1 β1
⇒ rbe ≈ 2 ⋅ rbe1
L’impédance d’entrée du transistor équivalent est sensiblement égale au double de celle du
transistor T1. Elle est beaucoup plus grande que celle d’un transistor de puissance.
Pente du transistor
β β1 β 2 β2 gm2
gm = ≈ = g m1 =
rbe 2rbe1 2 2
Exercice : Trouver l’impédance de sortie du transistor Darlington.
Le transistor composite montre une pente g m moitié celle de T2 (pour un même courant de repos
Ic) mais une impédance d’entrée plus grande aux détriment d’une tension de seuil de deux fois
v BE . Monté en EC ce montage a un gain plus faible qu’un transistor seul. Par contre en CC, le
montage Darlington peut avoir un fort gain en courant avec une résistance d’entrée très élevée.
Inconvénient : Le seuil de conduction v BE à partir duquel le Darlington commence à conduire
est doublé par rapport à un transistor simple, le courant de commande traverse la jonction base-
émetteur du premier transistor puis la jonction base-émetteur du deuxième, donc le v BE du
Darlington est l'addition des deux v BE .
VCC
RC Ru
I1 I2
T1 T2
RE1 RE 2
Le premier transistor, dit transistor de commande du miroir, a sa base reliée à son collecteur ; il
travaille comme une diode ayant une tension de seuil VBE 1 entre base et émetteur.
VBE 1 = VBE 2
I1 = I C1 + I B1 + I B 2 et comme VBE 1 = VBE 2 on a I B1 = I B 2
I1 = β1 I B1 + 2 I B1 = (β1 + 2 )I B1 et I 2 = I C 2 = β 2 I B 2 = β 2 I B1
On a les mêmes transistors : β1 = β 2
β
I 2 ≈ β I B1 = I1 ≈ I1
β +2
Ce montage permet alors de générer une source de courant I 2 constant quelque soit la charge.
6.1- Généralité
L’amplificateur différentiel est un dispositif électronique à deux entrées et deux sorties. Il est
alimenté par deux sources d’alimentations de tensions opposées + VCC et − VCC . Ceci pour éviter
les circuits de polarisations habituels et les condensateurs de liaisons dans les bases des
transistors. Aussi ce montage offre la possibilité d’amplifier la tension continue différentielle
d’entrée VED = VE1 − VE 2 contrairement aux montages fondamentaux habituels.
+ VCC
Entrée Sortie
Amplificateur
VED différentiel VSD
VE1 VS 1
VE 2 VS 2
− VCC
La présence des deux sorties VS1 et VS 2 offre à l’utilisateur deux possibilités d’exploitation :
Lorsque la différence VSD des deux sortie VS 1 et VS 2 est utilisée, le montage est dit
« symétrique ». L’éventuel étage amplificateur suivant comportant alors deux entrées doit
être aussi de type différentiel ;
Lorsqu’on exploite uniquement la sortie VS 1 ou VS 2 le montage est « dissymétrique ». Ce
mode de fonctionnement est celui des amplificateurs opérationnels qui comportent deux
entrées et une seule sortie.
Le montage différentiel a pour fonction principale l’amplification de la tension différentielle
d’entrée VED . Il est caractérisé par son gain différentiel Ad défini selon :
VS1 − VS 2 VSD
Ad = = (1)
VE1 − VE 2 VED
Cependant, ce montage est aussi sensible à la somme des tensions continues d’entrées
(VE1 + VE 2 ) . En effet, les tensions VE1 et VE 2 peuvent varier tout en conservant une différence
constate. On parle alors de « mode commun » caractérisé par le gain de mode commun AC tel
que :
VS 1 + VS 2
AC = (2)
VE 1 + VE 2
VS 1 =
1
( Ad (VE1 − VE 2 ) + AC (VE1 + VE 2 )) (3)
2
VS 2 = −
1
( Ad (VE1 − VE 2 ) − AC (VE1 + VE 2 )) (4)
2
Les relations (3) et (4) montrent que qu’en mode dissymétrique, les tensions VS 1 (ou VS 2 ) seront
proportionnelles à la tension différentielle d’entrée VED à condition que le gain de mode commun
Ac soit très faible vis-à-vis du gain différence Ad . Aussi, on définit un coefficient de qualité du
montage, le facteur de différentiation Fd ou (R)apport de (R)éjection du (M)ode (C)ommun :
Ad
Fd = R. R. M .C = (5)
AC
Un amplificateur différentiel de bonne qualité doit donc posséder un Fd > 80dB .
La figure précédente ne rend pas compte physiquement du mode commun, aussi on préfère
représenter les entrées continues selon la figure suivante.
VE1
+ VCC
VE1 − VE 2
(1)
2
VE 2 + VE1
(3)
2 Amplificateur
VED différentiel VSD
VS 1
VE 2 − VE1
( 2) VS 2
2 − VCC
VE 2
Pour analyser le montage en « mode différence », on annule le générateur (3) et l’on tient
compte uniquement des générateurs (1) et (2).
On remarque alors que la relation VED = VE1 − VE 2 est encore satisfaite.
Pour analyser le montage en « mode commun », on annule les générateurs (1) et (2) et l’on
tient compte uniquement du générateur (3).
Cette méthode qui sera utilisée par la suite revient en fait à appliquer le théorème de
superposition. Elle permettra de mettre en évidence le gain différence et le gain de mode commun
des montages proposés.
6.2- Etude statique
La figure ci-dessous représente le schéma de base d’un amplificateur différentiel à transistors
bipolaires NPN. Les résistances de charges RC sont identiques. Les tensions d’entrées VE1 et VE 2
sont des tensions continues de valeur évidemment différente.
+ VCC
iC1 iC 2
VE1 RC RC
VS 1 VS 2
VE1 − VE 2
(1)
2 T1 T2
VE 2 + VE1
(3)
2
VED VSD
VE 2 − VE1 I0
( 2)
2
RE
VE 2
− VCC
6.2.1- Polarisation du montage.
La résistance RE reliant le point commun d’émetteur à la tension d’alimentation négative assure
la polarisation des transistors. Pour obtenir le point de fonctionnement des transistors, on relie les
bases B1 et B2 à la masse de telle manière que la tension différentielle d’entrée VED soit nulle.
+ VCC
I C10 I C 20
RC RC
T1 T2
VBE 2 VBE 1
I0
RE
− VCC
V
Les transistors T1 et T2 obéissent à la loi : I C 0 = I SBC exp BE 0 (6)
VT
Sachant que les transistors sont identiques, on a de plus I SBC 1 = I SBC 2 .
Le montage indique VBE 1 = VBE 2 . Compte tenu de la loi (6) les courants de repos de collecteur sont
I V − VBE
égaux : I C10 = I C 20 = 0 et RE = CC
2 I0
+ VCC
iC1 iC 2
RC RC
VE1 − VE 2 VS 1 VS 2
(1)
2
B1 T1 T2
VED
VBE1 VBE 2
B2
I0
VE 2 − VE1
( 2) RE
2
− VCC
Selon la méthode d’analyse indiquée en première partie, pour étudier le mode différence, seuls les
générateurs continus 1 et 2 excitent le montage.
Sachant que VE1 est une tension ayant une valeur différente de VE 2 , les courants de collecteurs
I C1 et I C 2 sont alors différents. Cependant, leur somme est toujours égale à I 0 .
La relation (6) permet d’écrire :
V V I V −V
I C1 = I SBC exp BE 1 et I C 2 = I SBC exp BE 2 , soit C1 = exp BE 1 BE 2
VT VT IC 2 VT
Sachant que : VED = VBE 1 − VBE 2 et I 0 = I C1 + I C 2 , on obtient finalement les relations :
I0 I0
I C1 = (7) et I C 2 = (8)
1 + exp(− VED VT ) 1 + exp(VED VT )
L’évolution des courants I C1 et I C 2 en fonction de la tension VED est donnée en figure suivante.
Pour les tensions VED comprises entre − VT et + VT , la figure indique que les courants I C1 et I C 2
sont sensiblement proportionnels à VED (pour les VED nulle on retrouve les courants de repos
I C 0 ).
I0 I
Dans cette zone linéaire l’expression du courant I C1 s’écrit donc : I C1 = VED + 0 (9)
4VT 2
− I0 I
De même pour I C 2 : I C 2 = VED + 0 (10)
4VT 2
Donc la tension différentielle de sortie VSD dans cette zone linéaire :
VS 1 = VCC − RC I C1 et VS 2 = VCC − RC I C 2
On en déduit : VS 1 − VS 2 = − RC (I C 1 − I C 2 )
I 0 . RC
En utilisant les relations (9) et (10) on obtient : VSD = VS 1 − VS 2 = − VED
2VT
Dans la zone de linéarité, la gain différence de l’amplificateur différentiel est tel que :
− I 0 RC
Ad = (11).
2VT
IC0
En introduisant la transconductance identique des deux transistors g m = , on peut écrire :
VT
Ad = − g m RC
6.2.3- Analyse du montage en « mode commun »
+ VCC
iC1 iC 2
RC RC
VS 1 VS 2
VE 2 + VE1 B1 T1 T2
( 3)
2
VBE1 VBE 2
B2
I0
RE
− VCC
Comme il a été indiqué dans la présentation, pour mettre en évidence le mode commun, on réunit
V + VE 2
les bases des transistors, et on leur applique la tension E1 .
2
Dans ces conditions, la tension VBE 1 de T1 est égale à la tension VBE 2 de T2 , aussi les courants de
collecteurs I C1 et I C 2 sont égaux à I 0 2 .
I0 I
VS 1 = VCC − RC et VS 2 = VCC − RC 0 , On en déduit : VS 1 + VS 2 = 2VCC − RC I 0 .
2 2
VE1 + VE 2
VCC + − VBE
Sachant que I 0 = 2 ,
RE
RC V +V
il vient : VS1 + VS 2 = 2VCC − VCC + E1 E 2 − VBE
RE 2
La somme des tensions de sortie est donc proportionnelle à la tension commune d’entrée. Le
coefficient de proportionnalité représente le gain de mode commun :
− RC
AC = (12)
2 RE
L’amplificateur présente alors un défaut mis en évidence dans l’introduction. Son coefficient de
qualité Fd = Ad AC est trop faible.
Pour palier à ce défaut, il faut remplacer la résistance RE par un générateur de courant idéal I 0 .
Ainsi, la somme des tensions de sortie serait indépendante de la tension de mode commun. En
effet, on aurait alors : VS 1 + VS 2 = 2VCC − RC I 0
v ED
B1 ib1 E ib 2 B2
rBE rBE
β ib1 β ib 2
v e 2 − v e1
v e1 − v e 2 RE
C1 C2 2
2
RC vS 1 vS 2 RC
IC0 I − I 0 RC
Sachant que g m = , où I C 0 = 0 , il vient alors : Ad = (13)
VT 2 2VT
On obtient alors la même expression que celle qui a été établie en mode continu (relation 11).
6.3.2- Analyse du montage en « mode commun »
v ED
B1 ib1 E ib 2 B2
rBE rBE
v e1 + v e 2 β ib1 β ib 2 v e1 + v e 2
2 RE 2
C1 C2
RC vS 1 vS 2 RC
Electronique Analogique 2
Chapitre 1 : Rappels
A
I
Réseau
U
électrique
Réseau électrique
A A
I I
IN
RTH
U 1/GN U
ETH
B B
Exemple :
R1 V R2
V1 V2
R3
V3
V1 V2 V3
+ +
R1 R2 R3
On a : V =
1 1 1
+ +
R1 R2 R3
Uk
R1
U R1 R2 Rk Rn
Diviseur de I
tension R2 U2
U
Rk
U2 =
R2
U Uk = U
R1 + R2 R1 + R2 + L + Rn
I Uk
I1 I2
R1 R2 Rk Rn
U R1 R2 I
Diviseur de
U
courant
1 1
Rk
I2 =
R2
I Ik = I
1 1 1
1
+
1 + +L+
R1 R2 R1 R2 Rn
Q
vE(t) vS(t)
Entrée Sortie
On distingue les quadripôles passifs constitués uniquement d’éléments passifs (résistance,
condensateur, bobine), des quadripôles actifs qui comportent des sources liées à des grandeurs
internes.
iE iS RC
R1
R1 C2 iS
C1
vE vS iE
R2
vS
vE
R2
Diviseur de tension CE
RE
Amplificateur à transistor
R2
iE iS
L R1 +VCC
vE vS iE
C C iS
vE + vS
Cellule LC -VCC
Amplificateur opérationnel
On se limite à l’étude des quadripôles linéaires en régime sinusoïdal dont l’entrée est alimentée
par un générateur de tension ou de courant sinusoïdal et dont la sortie est fermée par une charge.
VE ZC VE ZE
Q
ZG Q VS ZG VS
ZG
VE Q
VS
EG
Remarque :
Pour résumer le comportement fréquentiel d’un quadripôle, on se contente souvent de tracer les
asymptotes du gain et du phase lorsque ω → 0 et ω → ∞ . On esquisse ensuite les allures réelles
du gain et de la phase en plaçant quelques points particuliers.
Exemple : Circuit RC à vide
iS=0
C
vE R vS
jRCω
H ( jω ) =
vS
= En posant ω0 = 1 RC la fonction de transfert à vide s’écrit :
vE 1 + jRCω
ω
j
ω0
H ( jω ) =
ω
1+ j
ω0
ω ω π
• si ω << ω0 alors H ( jω ) ≈ j donc G (ω ) = 20 log10 (H (ω )) = 20 log10 et ϕ =
ω0 ω0 2
Avec l’échelle logarithmique des pulsations, la courbe de gain est une droite de pente positive
égale à +20dB par décade. Et la courbe de phase est une droite horizontale d’ordonnée π 2
Les deux asymptotes du gain se croisent à la pulsation de coupure ω0 . Pour cette valeur la
π
fonction de transfert devient : H ( jω ) =
j
soit G = −3 dB et ϕ =
1+ j 4
Bode Diagram
5
-5
Magnitude (dB)
-10
-15
-20
-25
-30
90
Phase (deg)
45
0
-3 -2 ω0-1 0 1
10 10 10 10 10
Frequency (rad/sec)
2.1- Présentation
Un amplificateur opérationnel (aussi dénommé ampli-op ou AO) est un circuit intégré qui permet
d’amplifier une différence de potentiel électrique présente à ses entrées. Il a été initialement
conçu pour effectuer des opérations mathématiques de base dans les calculateurs analogiques
comme l'addition, la soustraction, l'intégration, la dérivation et d'autres. Par la suite,
l'amplificateur opérationnel est utilisé dans bien d'autres applications comme la commande de
moteurs, la régulation de tension, les sources de courants ou encore les oscillateurs. On peut aussi
l’exploiter dans des montages non linéaires tels que : comparateur, multivibrateur astable.
NC +Vcc Offset
S
Il se présente le plus souvent sous la forme d’un boîtier plastique 8 7 6 5
à 8 broches et son brochage standard est celui-ci.
TL081
1 2 3 4
Son symbole normalisé est le suivant : Offset E- E+ -Vcc
avec : ±Vcc est la tension d’alimentation.
+VCC
ie +
E+ E+ est l’entrée non inverseuse (vE+ : tension
+ iS appliquée à l’entrée E+).
vE+ E-ε ie - E- est l’entrée inverseuse (vE- : tension
vS
-
appliquée à l’entrée E-).
-VCC
vE - S est la sortie (vS : tension de sortie)
ε = v E + − v E − est la tension d’entrée différentielle.
On remarque bien que dans la zone linéaire la tension de sortie vS = Ad ε est comprise entre
− VSat + VSat
− VSat et + VSat . Ceci n’est possible que si : ≤ε ≤
Ad Ad
Et comme Ad est très élevé, le fonctionnement linéaire n’est possible que pour des valeurs très
faibles de ε
ie + S
E+ RS
RE Ad .Ɛ vS
Ɛ
ie -
E-
+ VSat
Cette caractéristique est traduite par :
vS = −VSat pour ε < 0 ε (µV )
vS = +VSat pour ε > 0
− V < v < +V pour ε ≈ 0
Sat S Sat
− VSat
Pour travailler en régime linéaire, il faut amener ε = vE + − vE − à des valeurs proche de 0. Ceci
peut être réalisé en plaçant une impédance en contre réaction entre la sortie et l’entrée inverseuse
qui assurera la stabilité du montage.
−
+ vS
vE
Ce montage permet de connecter une résistance de charge RL à un générateur de résistance
interne RG >> RL tout en maintenant la tension EG aux bornes de RL : adaptateur d’impédance
entre le générateur et la charge
Générateur de
tension
RG −
i≠0 RG i≠0
i=0
+
vL<EG RL vL=EG RL
EG EG vE=EG
−
Le Suiveur permet également que R
i=0
l’impédance d’entrée de l’oscilloscope +
ne vienne modifier la fréquence de C Oscilloscope
coupure d’un filtre : vE vS
2.4.5- Dérivateur
Le montage de base :
R
−
vE +
vS
dv E
vE quelconque : vS = − RC : le montage réalise donc une dérivation de la fonction vE
dt
avec en plus un changement de signe
vE sinusoïdale : vS = − jRCω vE , la sortie vS est également sinusoïdale mais en
quadrature retard sur la tension d’entrée.
Etudions la fonction de transfert en régime sinusoïdal :
ω
H ( jω ) =
vs 1
= − jRCω = − j avec ω0 =
ve ω0 RC
Le tracé de Bode est le suivant :
G(dB) φ
20dB/décade
ω
ω π
ω0 −
2
Problème posé par le dérivateur : Le gain devient très grand en haute fréquence et l’A.O. se
sature. Pour le cas souvent rencontré en pratique c’est l’effet du bruit qui a un spectre en H.F. qui
saturera l’A.O. La solution alors est de limiter le gain en H.F. en insérant une résistance en série
avec le condensateur :
R
R0 C
−
vE +
R0 vS
ω
− A⋅ j
− jRCω ωC
H ( jω ) = s =
v R
= avec A = : l’amplification dans la bande passante et
ve 1 + jR0Cω 1 + j ω R0
ωC
1
ωC = la pulsation de coupure à -3dB.
R0C
G(dB)
Amplification
20logA
20dB/décade
ω
ω0 ωC
Dérivation
φ
ωC ω
π
−
2
−π
Ainsi modifié, le dérivateur ne risque pas de dysfonctionner en H.F. et à partir de la fréquence
ωc
fc = le montage ne dérive pas mais il amplifie.
2π
2.4.6- Intégrateur
Le montage de base :
C
R
−
vE +
vS
R
G(dB) φ
ω
Saturation
20logA
20dB/décade π
−
Intégration ω 2
Problème posé par l’intégrateur : L’amplification devient très grande pour les basses fréquences
et l’amplificateur sature. Ainsi si le signal d’entrée présente une composante continue, celle-ci
saturera l’AO. On limite le gain en basses fréquences en insérant une résistance en parallèle avec
le condensateur :
R0
R
−
vE +
vS
R
− R0 R −A
H ( jω ) =
vs R0
= = avec A = : l’amplification dans la bande passante et
ve 1 + jR0 Cω ω R
1+ j
ωC
1
ωC = la pulsation de coupure à -3dB.
R0C
G(dB) φ
Amplification ωC ω
20logA
20dB/décade
−π
ω
ωC 3π
−
Intégration 2
Il permet de comparer une tension à une tension vref choisie comme référence.
v +
vS
R2
R1
1er cas : Supposons que la sortie soit dans l’état de saturation haute : vS = +VSat dans ce cas :
R1
vE + = VSat = vh (Diviseur de tension)
R1 + R2
Or si vS = +VSat ça veut dire que ε > 0 cela implique vh > v . On a alors pour les valeurs
croissantes de v la caractéristique de transfert suivante :
vS
+ V Sat
vh v
− VSat
2ème cas : Supposons que la sortie soit dans l’état de saturation haute : vS = −VSat dans ce cas :
− R1
vE + = VSat = vb (Diviseur de tension)
R1 + R2
Or si vS = −VSat ça veut dire que ε < 0 cela implique vb < v . On a alors pour les valeurs
croissantes de v la caractéristique de transfert suivante :
vS
+ VSat
vb v
− VSat
On obtient alors le cycle d’hystérésis suivant en superposant les deux courbes précédentes:
vS
+ VSat
vb vh vS
− VSat
2 R1
La largeur du cycle d’hystérésis est : ∆V = vh − vb = VSat
R1 + R2
2.5.3- Multivibrateur
On se propose d’étudier le montage suivant, constitué d’un comparateur à hystérésis et d’un
intégrateur (cellule RC):
Supposons, comme point de départ, que vs = +VSat R
et que le condensateur soit déchargé à l’instant
t = 0 ( vC = 0 ) : −
vC +
R1 R1
vE + = vS = αVSat avec α = C vS
R1 + R2 R1 + R2
R2
du
vS − vC = R i avec i=C C et vS = VSat R1
dt
dvC 1 V
soit : + vC = Sat
dt RC RC
−
t
La solution de cette équation différentielle donne : vC (t ) = VSat 1 − e RC
La tension vC (t ) augmente pour tendre vers + VSat . Cette valeur ne sera cependant pas atteinte.
En effet, comme vC (t ) = vE − , à l’instant t1 où vC (t ) = vE + = α VSat , la sortie de l’AO bascule à
− VSat .
− 1
t
1
L’instant t1 s’obtient en écrivant que : VSat 1 − e RC = α VSat soit t1 = RC ln
1−α
La commutation d’un état de fonctionnement à l’autre se poursuit ainsi indéfiniment. Les courbes
suivantes représentent les évolutions au cours du temps des tensions vC (t ) et vS (t ) :
vS (t ), vC (t )
+ VSat
+ α VSat
t1 t2 t
− α VSat
− VSat
Ce type de multivibrateur est dit astable puisqu’il délivre une tension de sortie rectangulaire,
périodique, évoluant entre deux états instables. Il est aussi appelé oscillateur de relaxation.
1+ α
La période des oscillations est : T = 2RC ln
1−α
3.1- Définition :
Action qui consiste à transmettre que les signaux dont les fréquences sont contenues dans une
certaine plage appelée « Bande passante ». Les signaux indésirables dont les fréquences sont
situées en dehors de la bande passante sont éliminés c'est-à-dire suffisamment atténués pour être
négligeables.
3.2- Les filtres passifs :
Ils sont composés uniquement d’éléments passifs linéaires.
Filtres du premier ordre :
Les filtres élémentaires d'ordre 1 ont été étudiés en détail dans la première partie du cours
d'électronique analogique EA1. On se contente donc ici d'en rappeler l'essentiel.
Les filtres d'ordre 1 sont représentés par des fonctions de transfert dont la forme générale est la
suivante :
a + ja1ω
H ( jω ) = 0
b0 + jb1ω
Filtre passe-bas d’ordre 1
Bode Diagram
0
R -5
vE vS
Magnitude (dB)
C -10
-15
-20
0
H PB ( jω ) =
1
1 + j ω ω0
-30
Phase (deg)
-60
1
ω0 = Avec -90
-1
10 10
0 1
10
RC Frequency (rad/sec)
Bode Diagram
0
C
-5
Magnitude (dB)
vE R vS
-10
-15
-20
j ω ω0
90
H PH ( jω ) =
1 + j ω ω0
Phase (deg)
45
1
ω0 = Avec 0
10
-2
10
-1 0
10
RC Frequency (rad/sec)
Bode Diagram
R C 5
vS
Magnitude (dB)
vE 0
-5
C R
-10
360
315
1 − j ω ω0
Phase (deg)
H Deph ( jω ) = 270
1 + j ω ω0 225
1
ω0 =
180
Avec 10
-1 0
10
1
10
RC Frequency (rad/sec)
L’inconvénient des filtres du 1er ordre est qu’ils sont en général peu performants à cause de leur
pente d’atténuation qui est limitée à -20dB/décade.
Filtres du second ordre :
Le circuit le plus simple permettant de réaliser cette fonction est un circuit RLC simple. En effet
comme le montre la figure suivante, suivant l'endroit où la tension sortie est prélevée, les filtres
fondamentaux d'ordre 2 sont du type passe-bas, passe-haut, passe-bande, coupe-bande. En
préalable à l'étude des filtres analogiques réalisés avec des amplificateurs opérationnels, ce circuit
peut donc servir de base à la présentation et à l'analyse des divers filtres analogiques
C vS
Passe-bas
vS
Coupe-bande
vS
vE L
Passe-haut
R vS
Passe-bande
v S ( jω )
On montre aisément que leurs réponses fréquentielles H ( jω ) = sont entièrement décrites
v E ( jω )
par la pulsation caractéristique ω0 et le coefficient d’amortissement m ou bien le facteur de
qualité Q0 ( Q0 = 1 2m ) :et qu'elles valent respectivement :
H PB ( jω ) =
1 1 1
= =
1 + jω RC + ( jω ) LC
2 2
jω jω
2
1 + 2m + 1 + 1 jω + jω
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
2 2
jω jω
H PH ( jω ) =
( jω ) LC
2
= ω0 = ω0
1 + jω RC + ( jω ) LC
2 2 2
jω jω 1 + 1 jω + jω
1 + 2m +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
jω 1 jω
2m
jω RC ω0 Q0 ω0
H P∆ ( jω ) = = =
1 + jω RC + ( jω ) LC jω
2 2
jω jω
2
1 j ω
1 + 2m + 1+ +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
2 2
jω jω
1 + 1 +
1 + ( jω ) LC
2
ω0 ω0
H C∆ ( j ω ) = = =
1 + jω RC + ( jω ) LC jω
2 2 2
jω jω 1 j ω
1 + 2m + 1+ +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
On notera que tous les filtres d'ordre 2 ont le même dénominateur et qu'ils sont complètement
décrits par ω0 et m (ou Q0 ) :
jω jω
2
1 jω jω
2
D ( jω ) = 1 + 2 m
+ = 1+ +
ω0 ω0 Q0 ω0 ω0
Ces filtres du 2ème ordre représentent une variation de gain ± 40dB / décade pour passe-bas et
passe-haut dans la bande atténuée. La limite de la bande passante à -3dB dépend du coefficient
d’amortissement m : elle est proche de ω0 lorsque m ≤ 0,7 . Pour un passe-bande, la variation du
gain est seulement de ± 20dB / décade .
Dans le cas des filtres passe-bande et coupe-bande, on définit les pulsations de coupure ωi et ωs
correspondant à une atténuation de 3 dB par rapport au maximum de la réponse fréquentielle.
H ( jω ) ω =
1
= −3dB
i ,s
2
On peut alors montrer que, dans les deux cas, la largeur de bande est inversement proportionnelle
à Q0
ω0
∆ω = ω s − ωi =
Q0
et que ω0 est la moyenne géométrique des deux pulsations de coupure ωi et ωs
ω02 = ωi ⋅ ωs
Une illustration précisant le comportement fréquentiel de ces deux filtres est présentée dans les
figures suivantes. On y voit en particulier que les asymptotes du filtre passe-bande se croisent à
un niveau − 20 log(Q0 ) déterminé par le facteur de qualité. Le filtre sera donc d'autant plus
sélectif que son facteur de qualité est élevé.
Filtre Passe-Bande
− 20 log Q200
10
ωi ωi
0
− 3dB
-10
H (dB)
-20
-30
-40
- - - 0 1 2 3
10 3 10 2 10 1 10 10 10 10
Frequency (rad/sec)
Filtre Passe-Bande
ωi ω s
5
0
− 3dB
-5
-10
-15
− 20 log Q0 -20
-25
-30
-35
-40
- 0 1
10 1 10 10
Frequency (rad/sec)
Filtre Coupe-Bande
5
ωi ωs
0
− 3dB
-5
-10
H (dB)
-15
-20
-25
-30
- 0 1
10 1 10 10
Frequency (rad/sec)
Le principal défaut des filtres passifs est lié au fait que leur fonction de transfert dépend toujours
de la charge placée en sortie. Il faut donc prendre en compte l’impédance de charge dans le calcul
du filtre. Le second défaut est lié à l’utilisation d’inductances qui sont coûteuses et encombrantes
et aussi de leur résistance propre
−
+
Z1 vS
vE Z2
Y4 Y5
Y1 Y3
−
vE Y2 +
vS
v S ( jω ) −1
H PB ( jω ) =
1 3 C2
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
R C1C2 2 C1
1 + 2m +
ω0 ω0
2
jω
−
v S ( jω ) ω0
H PH ( jω ) =
1 3 R1
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
C R1R2 2 R2
1 + 2m +
ω0 ω0
R3 jω
− 2m
v S ( jω ) 2 R1 ω0 R1 + R2
H P∆ ( jω ) =
1 1 R1 R2
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
C R1R2 R3 C R3 (R1 + R2 )
1 + 2m +
ω0 ω0
3.3.2- Structure de SALLEN KEY
Cellules à gain fixe
Elles utilisent un amplificateur à gain unité et une réaction positive. Elles permettent ainsi de
réaliser des filtres à gain fixe de type passe-bas, passe-haut, passe-bande et coupe-bande. Leurs
schémas sont présentés dans la figure suivante :
Y2
−
Y1 Y3
+
vS
vE Y4
v S ( jω )
H PB ( jω ) =
1 1 C2
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
R C1C2 C1
1 + 2m +
ω0 ω0
R2 jω
2m
v S ( jω ) 2(R1 + R2 ) ω0 R1 + R2 R1 + R2
H P∆ ( jω ) =
1
= avec ω0 = et m =
v E ( jω ) jω jω
2
R2C R1 R1 (R1 + R2 )
1 + 2m +
ω0 ω0
Les cellules à gain fixe offrent un moyen simple de réaliser des filtres d'ordre 2. Cependant, si
l'on observe les équations déterminant la pulsation caractéristique ω0 et le coefficient
d’amortissement m (ou bien le facteur de qualité Q0 ), on voit que l'on ne peut pas varier l'un
sans changer l'autre. C'est pour cette raison que l'on propose également des cellules à gain
variable offrant un degré de liberté supplémentaire.
Cellules à gain variable
Elles se distinguent des cellules à gain fixe uniquement par le fait que l'amplificateur suiveur est
remplacé par un amplificateur de gain K A . Grâce à celui-ci, le coefficient d’amortissement m
(ou bien le facteur de qualité Q0 ) peut être modifié indépendamment de la pulsation ω0 . Leurs
schémas sont présentés dans la figure suivante :
Y6
Y2
−
Y1 Y3
+
vS
vE Y4 Y5
BP BP BP
b b b
Passe-bas Passe-haut Passe-bande
f p+ − f p−
s= pour un gabarit passe-bande.
f a+ − f a−
Pour le filtre passe-bande, la largeur de bande relative B est donnée par :
f p+ − f p− ∆f
s= =
f0 f0
ce qui correspond à 1 Q0 pour les filtres du second ordre.
Technique de synthèse :
Etape 1 : transposer le gabarit en « passe-bas de référence »
Le but de la transposition est de ramener l’étude de tous les types de filtres (passe-bas, passe-
haut, passe-bande, coupe-bande) à l’étude d’un filtre passe-bas dit de référence afin de faciliter le
calcul.
De plus, la transposition réalise la « normalisation » de la fréquence en utilisant comme abscisse
la fréquence dite réduite x au lieu de f .
f
f → x= pour les filtre passe-bas et passe-haut
fp
f
f → x= pour les filtre passe-bande
f0
Cette première étape se fait de la manière suivante :
• Passe-bas
G(dB) G(dB)
fp fa f 1 1s x
0 0
a a
Transposition
b b
Passe-bas Passe-bas de référence
• Passe-haut
G(dB) G(dB) G(dB)
fa fp s 1s
0 f 0 1 x 0 1 x
a a a
Normalisation Transposition
b b b
Passe-haut Passe-haut normalisé Passe-bas de référence
• Passe-bande
G(dB)− f0 G(dB)− 1 G(dB)
f a f p− f p+ f a+ xa x −p x +p xa+ 1 1s
0 f 0 x 0 x
a a a
Normalisation Transposition
b b b
Passe-bande Passe-bande normalisé Passe-bas référence
1 p+1
2 p2+1,414p+1
3 (p2+p+1)(p+1)
4 (p2+1.848p+1)(p2+0,765p+1)
5 (p2+1,618p+1)(p2+0,618p+1)(p+1)
6 (p2+1,932p+1)(p2+1,414p+1)(p2+0,518p+1)
p → jω ω p
p →1 p
Passe-haut : T ( p ) T ′( p ) T ′( jω )
p → jω ω 0
(
p → 1 B p + p −1 )
Passe-bande : T ( p ) T ′( p ) T ′( jω )
4.1- Introduction :
En électronique, le terme oscillateur désigne un montage autonome qui génère spontanément un
signal périodique lors de la mise sous tension auto-entretenu, c'est-à-dire sans qu'il soit nécessaire
de l'attaquer par un tel signal (pas de signal de commande).
On distingue deux types d'oscillateurs :
- Les oscillateurs à relaxation (régime saturé) : le signal engendré est en dent de scie, en
créneaux, triangle...
- Les oscillateurs sinusoïdaux (régime linéaire): Il délivre un signal quasi-sinusoïdal de la forme
s (t ) = S 0 sin (ω0 t ) avec S0 est l'amplitude des oscillations et ω0 est la pulsation des oscillations.
Les domaines d’application sont nombreux :
• Un microprocesseur utilise une horloge pour effectuer ses opérations
• En transmission numérique pour cadencer la transmission des informations
• En modulation/démodulation analogique on utilise des oscillateurs qui oscillent à la
fréquence de la porteuse
4.2- Principe :
Comme son nom l’indique, la fonction d’un oscillateur sinusoïdale est de produire une tension
sinusoïdale de façon autonome. Son principe général est celle d’un système bouclé placés
volontairement dans un état d’instabilité. Il est constitué d’une chaîne directe A( jω ) apportant de
l’amplification et d’un quadripôle de réaction K ( jω ) :
vE + vS
A( jω )
−
vR
K ( jω )
+ vS
0 A( jω )
−
vR
K ( jω )
En coordonnés cartésiennes :
Condition sur la partie imaginaire : Im( A × K ) = 0
Cette relation impose la fréquence f 0 des oscillations
RS Z2
vE vS Z3 Z1 vR
A0vE
A0 Z1 Z 3 = Z 3 (Z1 + Z 2 ) + RS (Z1 + Z 2 + Z 3 )
Comme les impédances sont réalisées à partir d'éléments purement réactifs :
Z1 = jX 1 ; Z 2 = jX 2 ; Z 3 = jX 3
La condition d'oscillation devient alors :
− A0 X 1 X 3 = − X 3 ( X 1 + X 2 ) + jRS ( X 1 + X 2 + X 3 )
ce qui est vérifié si les parties réelles sont égales A0 X 1 = X 1 + X 2 , et si les parties imaginaires
sont égales X 1 + X 2 + X 3 = 0
A0 X 1 = − X 3
ce qui donne :
X1 + X 2 + X 3 = 0
Dans le cas d'un amplificateur inverseur, A0 < 0 , comme A0 X 1 = − X 3 , X 1 et X 3 sont de même
signe donc sont des composants de même nature. La seconde condition, X 1 + X 2 + X 3 = 0 ,
impose pour X 2 un composant de nature différente.
D'où les deux structures possibles, celle de Hartley et celle de Colpitts qui est plus fréquente car
elle ne nécessite qu'une seule inductance.
Structure de HARTLEY
Z1 et Z 3 sont des inductances, Z 2 est un
condensateur. amplificateur réseau de réaction
La condition X 1 + X 2 + X 3 = 0 donne :
1 RS C
L1ω − + L2ω = 0 , d'où vE vS vR
Cω L2 L1
1 L A0vE
ω0 = et A0 = − 2
(L1 + L2 )C L1
Structure de COLPITTS
Z1 et Z 3 sont des condensateurs, Z 2 est une
inductance. amplificateur réseau de réaction
La condition X 1 + X 2 + X 3 = 0 donne :
L
1 1 RS
− + Lω − = 0 , d'où
C1ω C2ω vE vS vR
A0vE C2 C1
1 C
ω0 = et A0 = − 1
CC C2
L 1 2
C1 + C2
4.4- Exemple: Oscillateur de Clapp à transistor bipolaire
L’oscillateur de Clapp est une variante de l’oscillateur de Colpitts dans lequel un condensateur
ajustable de capacité C est ajouté en série dans la branche inductive (il faut 1 Cω 0 < Lω0 pour ne
pas modifier le caractère inductif de la branche Z 2 ). Ainsi, la réactance X 2 peut être ajustée ce
qui permet un réglage de la fréquence d’oscillation
Amplificateur
VCC
Réseau de réaction
R1 LC
C L
CL
vS vR
vE C2 C1
R2
RE CE
On suppose que le transistor fonctionne en régime linéaire. On donne le schéma petits signaux :
ib C L
B C
β ib
vE Req h11 vS C2 C1 vR
Pour simplifier, on a posé Req = R1 // R2 . Par ailleurs, on admet que Req >> h11 .
La chaîne de réaction possède l’impédance d’entrée :
1
j Lω − (1 + jh11C1ω ) + h11
Cω
ZE =
C
1 − LC 2ω + 2 (1 + jh11C1ω ) + jh11C 2ω
2
C
La fonction de transfert de l’amplificateur chargé par la chaîne de réaction s’écrit donc :
1
j Lω − (1 + jh11C1ω ) + h11
vS − β Cω
A= =
h11 C
1 − LC 2ω + 2 (1 + jh11C1ω ) + jh11C 2ω
vE 2
C
La fonction de transfert de la chaîne de réaction chargée par l’entrée de l’amplificateur s’écrit :
vR h11
K= =
1
(1 + jh11C1ω ) + h11
vS
j Lω −
Cω
La condition d’oscillation impose :
−β
A×K = =1
C
1 − LC 2ω + 2 (1 + jh11C1ω ) + jh11C 2ω
2
C
Identifions les parties réelles et imaginaires de part et d’autre :
h11C1C2ω
1 − LC2ω 2 +
C2
= −β et h11C1ω − h11 LCC ω + + h11C2ω = 0
C C
La seconde équation donne la pulsation d’oscillation :
C1C2
C1 + C2 +
ω0 = C
LC1C2
La première, après simplification, donne la condition d’amplification :
C2
β=
C1
L
CP
Quartz
CS
− j ω 2 − ωS2 1
Son impédance peut se mettre sous la forme : Z Q = jX Q = avec ωS = et
C Pω ω 2 − ω P2 LCS
CS C P
ωP = 1 L
CS + C P
ωS ωP ω
capacitif
Pour un quartz donné, la pulsation est donc parfaitement fixée du fait de l’invariance des
propriétés du quartz d’où la grande stabilité en fréquence de ces oscillateurs.
4.6- Les oscillateurs à résistance négative
Le principe consiste à charger un condensateur et à fermer celui-ci sur une bobine. Le
condensateur se décharge dans la bobine qui emmagasine alors de l’énergie sous forme
magnétique qu’elle va avoir tendance à restituer au condensateur qui se charge à nouveau, etc.. Il
apparaît alors une tension sinusoïdale aux bornes de l’ensemble.
t ++ ++
C −− −− L r
B
En pratique, ces oscillations sont rapidement amorties par la résistance de la bobine qui dissipe,
par effet de joule, une partie de l’énergie à chaque échange entre la bobine et le condensateur.
Ainsi, l’énergie emmagasinée dans le circuit s’annule progressivement.. Pour y remédier, il faut
adjoindre un circuit actif jouant le rôle d’une "résistance négative" (Convertisseur d’Impédance
Négative) et qui doit fournir la quantité juste nécessaire d’énergie pour compenser les pertes dans
la résistance de la bobine : il y’a alors conservation de l’énergie emmagasinée dans l’ensemble du
circuit et donc entretien des oscillations.
Le schéma d’un oscillateur à circuit LC parallèle utilisant un NIC à AO est le suivant :
R3
i
+
−
C L,r
u
R2
R1
u RR
La résistance d’entrée est donnée par : RE = = − 1 3 = −ρ
i R2
En adoptant la modélisation R-L parallèle pour la bobine et en remplaçant le NIC par sa
résistance équivalente − ρ , l’oscillateur de la figure précédente peut être modélisé par :
iC iL iR i
C L R −ρ
u
d 2u (t ) d u (t )
Ce montage régit par l’équation différentielle suivante : 2
+ 2mω0 + ω02 u (t ) = 0
dt dt
1 1 1 1 1 1 1 L
avec ω0 = et 2mω0 = − soit m = −
LC C R ρ 2 R ρ C
Pour m > 1 , la solution de l’équation différentielle est une combinaison de deux exponentielles
réelles (régime apériodique) ce qui n’a pas d’intérêt ici. En revanche, pour 0 < m < 1 , la solution
(
est sinusoïdale amortie (régime pseudo-périodique) : u (t ) = U m e −mω0t sin ω0 1 − m 2 t + ψ )
Il n’y a plus d’amortissement lorsque m = 0 soit R = ρ : le circuit fonctionne alors en
oscillateur.
5.1- Définition :
La boucle à verrouillage de phase (P.L.L. Phase Locked Loop) est un système qui permet
d’asservir la phase d’un oscillateur local à celle d’un signal extérieur. On les trouve dans la
plupart des systèmes électroniques usuels : synthétiseur de fréquence, récepteur de télévision,
téléphones cellulaires… En général, elle se présente sous forme de circuit intégré (4046 par
exemple…). Cependant, par la suite, nous essaierons de réaliser les différents blocs qui la
composent par des éléments discrets afin d’en comprendre le principe.
Avant d’aller plus loin, on rappelle la notion de phase et de fréquence instantanées. Si on
considère un signal u (t ) = U m sin (θ (t )) , on peut donner les définitions suivantes :
θE u vC θS
Filtre V.C.O
(u E ) Multiplieur passe-bas (uS )
On obtient : u (t ) =
K U EM U SM
[sin (ϕ E (t ) − ϕ S (t )) + sin (2ω0 t + ϕ E (t ) + ϕ S (t ))]
2
On choisit alors le filtre passe bas telle que sa fréquence de coupure f B << 2 f 0 ce qui va éliminer
le deuxième terme d’où :
vC (t ) = sin (ϕ E (t ) − ϕ S (t ))
K U EM U SM
2
Tant que la différence de phase reste petite sin (ϕ E (t ) − ϕ S (t )) ≈ ϕ E (t ) − ϕ S (t ) :
vC (t ) = K d (ϕ E (t ) − ϕ S (t ))
ou encore vC (t ) = K d (θ E (t ) − θ S (t ))
Sortie : θ S (t ) = ω0t + ϕ S (t )
CP filtre
Φ E ( p) VC ( p ) FS ( p ) 2π Φ S ( p)
+ KD
1
K0
− 1+τ p p
On peut aussi réaliser une modélisation faisant intervenir les grandeurs « fréquence » en entrée et
en sortie :
FE ( p ) 2π Φ E ( p) FS ( p )
+ KD
1
K0
p − 1+τ p
Φ S ( p) 2π
p
Que l’on peut simplifier selon le schéma suivant :
FE ( p ) 2π FS ( p )
+ KD
1
K0
− p 1+τ p
Quelles que soient les grandeurs considérées. La fonction de transfert en boucle ouvert est donnée
2π K D K 0
par : TBO ( p ) =
p[1 + τp ]
L’étude de la PLL nous ramène à l’étude d’un système asservi donc on peut étudier la stabilité et
la précision.
G(dB)
-1
20logA
-2
ω
ωC
φ
ωC ω
-90°
0°<Mφ<45°
-180°
Bien que la PLL est stable Mϕ > 0° , elle présente souvent un mauvais degré de stabilité
Mϕ < 45° . Donc pour augmenter la stabilité c'est-à-dire la marge de phase il faut diminuer le
gain (A<1) ce qui est rarement dans le cas pratique. La réponse indicielle f S à une variation de
fréquence f E de type échelon sera donc transitoirement oscillante.
5.6- Etude de la précision
Il faut s’intéresser à l’erreur statique de phase ϕ D = ϕ E − ϕ S lorsqu’on applique un échelon de
fréquence f E ( f 0 → f 0 + ∆f E ) en entrée. Pour cela exprimons Φ D ( p ) = Φ E ( p ) − Φ S ( p ) à partir de
schéma blocs :
2π
ΦD ( p) = F ( p)
p
2π K D K 0 E
1+
p(1 + τ p )
L’erreur statique ϕ D peut être déterminée en utilisant le théorème de la valeur finale :
2π ∆ fE ∆ fE
lim ϕ D (t ) = lim p Φ ( p ) = lim =
t →∞ p →0 p →0 2π K D K 0 p K D K0
1+
p (1 + τ p )
L’écart de phase n’est pas nul cependant la différence de phase entre le signal de sortie et le
signal d’entrée sera autant plus faible que le produit K D K 0 sera grand ce qui n’est pas compatible
avec la condition de stabilité K D K 0 τ < 1 … On retrouve le dilemme précision/stabilité propre aux
asservissements. Pour avoir une différence nulle il faudrait envisager une correction incluant une
action intégrale.
6.1- Introduction :
Les systèmes de télécommunication permettent de transmettre des informations par voie
hertzienne. Le signal informatif est véhiculé par une onde électromagnétique se propageant dans
l’espace. Les systèmes d’émission et de réception utilisent des antennes qui produisent ou
détectent des variations (ou modulations) de la composante champ électrique ou champ
magnétique de l’onde électromagnétique. La transmission directe, par onde hertzienne, d’un
signal basse fréquence est impossible. En effet, les dimensions des antennes étant de l’ordre de
1 4 de la longueur l’onde λ donc il faudrait une antenne de longueur 5Km si la fréquence du
signal est 15KHz.. De plus, l’antenne ne pourrait être adaptée que pour un signal dont le spectre
de fréquence est étroit ce qui n’est pas le cas des signaux à transmettre en général (un signal
audio comporte des composants allant de 50Hz à 15KHz par exemple). Par ailleurs, il serait
impossible à la réception de distinguer deux signaux BF émis simultanément par 2 stations.. La
transmission hertzienne ne peut se faire qu’en introduisant l’information BF dans un signal HF
(de 100KHz à 100MHz).
6.2- Principe de la modulation
La modulation utilise généralement 2 signaux :
le message analogique ou numérique, appelé onde modulante ou message (BF)
l’onde porteuse ou d’échantillonnage (HF)
On appelle alors signal modulé le signal BF porté par le signal HF
La modulation peut être :
Soit une transposition plus ou moins directe du spectre du message vers les HF :
Modulation d’amplitude ou de fréquence
Soit une modification radicale du signal lui-même et utilisant des moyens numériques,
notamment l’échantillonnage (modulation par impulsions),
Soit une combinaison des deux techniques précédentes (Wide Band Code Division
Multiple Access - W-CDMA)
PORTEUSE MESSAGE
Continue AM - FM - PM Analogique
(Sinusoïdale) ASK (Continu)
FSK
PSK
PPM
PWM
PAM
Numérique
Impulsions (Discret)
PCM - W-CDMA
Avantages de la modulation :
Adaptation du signal modulé aux caractéristiques fréquentielles du canal de transmission
Rayonnement possible dans une antenne
Transmission possible à longue distance (ex: satellites)
Moindre sensibilité au bruit et parasites externes
Transmissions simultanées : possibilité de multiplexage fréquentiel
Inconvénients de la modulation :
Systèmes plus complexes : risque d’augmentation de la dégradation du signal due aux
équipements
Bande de fréquences à l’émission plus importante que celle du message
6.3- Modulation d’amplitude (AM)
6.3.1- Notations :
Les indices m et p signifieront que la grandeur se rapporte respectivement à l’onde modulante et à
l’onde porteuse.
Soient : L’onde modulante sinusoïdale BF : m(t ) = Am sin (ωmt + ϕ m ) de fréquence f m = ωm 2π
m(t) k s(t)
p(t)
s(t) m(t)
B = 2fm p(t)
maAp/2
f
fm fp-fm fp fp+fm
Plus généralement, pour un signal modulant BF comportant plusieurs composantes de fréquence
on peut appliquer le principe de superposition ce qui conduit au spectre de la figure suivante :
s(t) B = 2fM
m(t)
f
fm fM fp-fM fp-fm fp fp+fm fp+fM
Le signal modulé comporte donc deux bandes latérales (Lower & Upper Side Band) d’où son
appellation anglo-saxonne DSB (Double Side Band) et occupe une bande de fréquence B = 2 f M
appelé largeur du canal de transmission.
6.3.4- Puissance du signal DSB.
Le signal DSB est destiné à être émis au moyen d’une antenne. D’un point de vue électrique,
l’antenne peut être assimilée à une résistance R ANT . La puissance totale fournie par le signal DSB
est égale à la somme des puissances véhiculées par chaque bande latérale. Pour simplifier,
prenons le cas d’une onde modulante sinusoïdale pour laquelle les bandes latérales ne comportent
qu’une seule raie d’amplitude ma Ap 2 :
2 2
ma AP ma AP
PT = PLSB + PUSB =
2 2 2 2
+
=
(ma Ap )
2
k ma Ap A′p
d (t ) ≈ cos ωmt = a × m(t )
2
La porteuse locale peut être reconstituée à partir d’un oscillateur local à quartz ayant pour
fréquence exactement la fréquence f p de la porteuse. En pratique, il est parfois difficile d’obtenir
une porteuse locale exactement synchrone.
Supposons que la fréquence de l’oscillateur local soit ( f p + ∆f ) , on montre alors en reprenant les
k ma Ap A′p cos(∆ωt )
calculs précédents que : d (t ) ≈ cos ωmt = a (t ) × m(t )
2
Le coefficient a varie au rythme de décalage de fréquence ∆f (battement) et n’est plus constant
d’où une fluctuation en amplitude su signal démodulé : ce phénomène est appelé "Fading".
6.3.6- Modulation AM à porteuse transmise (AM-P)
Pour éviter d’avoir à reconstituer la porteuse à la réception et d’être confronté au problème du
fading, on peut rajouter la porteuse au signal émis :
m(t) k s(t)
+
+
p(t)
Le signal AM-P peut donc se mettre encore sous la forme : s (t ) = A(t )sin (ω p t )
ma < 1 ma = 1 ma > 1
sin (ω p − ωm )t + sin (ω p + ωm )t
ma Ap ma Ap
s (t ) = Ap sin (ωmt ) +
2 2
Le spectre comporte cette fois trois composantes (puisqu’on a rajouté la porteuse) de fréquences
f p , ( f p + f m ) et ( f p − f m )
s(t) porteuse
Ap
maAp/2
f
fp-fm fp fp+fm
Plus généralement, pour un signal modulant BF comportant plusieurs composantes de fréquence
f ∈ [ f m , f M ] , on obtient le spectre de la figure suivante :
s(t) m(t)
+
2
=
Ap2 ma2
1 + 2
a p
Tant que la PLL est verrouillée sur f p , elle maintient le niveau de la porteuse locale constant
même si f p dérive légèrement : La porteuse locale est asservie à la porteuse.
vd (t ) Caractéristique de la diode
id
id iC
s (t ) R C d (t )
vd
0,6V
Pour obtenir un signal démodulé proche du signal modulant, il faut choisir la constante du temps
τ = RC suffisamment grande devant la période Tp de la porteuse mais inférieure à la période de
1 − ma2
modulation Tm ce qui conduit à la condition suivante : T p << τ < Tm .
2 π ma
6.3.11- Rapport signal sur bruit
Le bruit est un signal aléatoire, généralement de faible amplitude, qui se superpose aux signaux
utiles.
bruit
Les signaux modulés peuvent être pollué lors de leur transmission hertzienne. A fin d’évaluer
leur taux de « pollution », on définit alors le rapport signal sur bruit (S / N )E en entrée du
démodulateur.
S désigne le carré de la valeur efficace du signale modulé qui correspond à la puissance fournie
au récepteur. Pour un signal AM, S vaut :
Ap2 ma2
S= 1 + 2
2
Le bruit quant à lui se décompose en une infinité d’harmoniques compte tenu de son caractère
[ ]
aléatoire mais seules les composantes comprises dans la bande f p − f m , f p + f m correspond au
signal modulé seront prises en compte. N (noise) représente alors le carré de la valeur efficace de
ces composantes.
Pour un rapport (S / N )E donné, la qualité d’un récepteur dépend du rapport (S / N )S obtenu après
démodulation. Généralement, le rapport (S / N ) es d’autant meilleur que l’indice de modulation
ma est grand.
6.4- Modulation de fréquence – Modulation de phase
6.4.1- Principe :
Pour une modulation PM ou FM, le signal modulant BF m(t ) module la phase θ (t ) de l’onde
porteuse HF p (t ) .
L’onde modulée s (t ) présente alors une fréquence instantanée variable :
1 dθ 1 d∆ ϕ
θ (t ) = ω p t + ∆ϕ ⇒ f (t ) = = fp + = f p + ∆f
2π dt 2π dt
1 d∆ ϕ
Avec ∆f = s’appelle excursion de fréquence.
2π dt
6.4.2- Caractéristique de l’onde PM
Le signal modulant BF m(t ) intervient sur la phase initiale ∆ϕ de l’onde porteuse HF p (t ) :
θ (t ) = ω p t + ∆ϕ avec ∆ϕ = k × m(t ) où k est une constante.
L’onde p (t ) s’écrit alors : s (t ) = Ap cos(ω p t + k m (t ))
2π dt 0 0
0
Lorsque le signal modulant BF m(t ) est sinusoïdal alors s (t ) devient :
2π
m(t ) = Am cos(ωm t ) ⇒ s (t ) = Ap cos ω p t + k Am sin(ωm t )
ωm
2π
On pose : m f = k Am indice (ou taux) de modulation.
ωm
Contrairement à l’onde PM, la fréquence instantanée de l’onde FM dépend directement du signal
BM m(t ) .
1 dθ (t ) ω
f (t ) = = f p + m f m cos(ωm t ) ⇒ f (t ) = f p + ∆f cos(ωm t )
2π dt 2π
La fréquence de l’onde modulée FM varie entre f p − m f f m et f p + m f f m
d m (t )
m(t ) s (t )
d dt Modulateur FM
dt onde PM
s (t ) = Ap cos(ω p t + m sin(ωm t ))
Le spectre est obtenu en développant s (t ) sous la forme d’une somme de fonctions sinusoïdales..
En utilisant la relation trigonométrique cos(a + b ) = cos a ⋅ cos b − sin a ⋅ sin b , s (t ) devient :
f
maAp/2
fp-fm fp fp+fm
La relation (*) fait apparaître les fonctions : f (t ) = cos(m sin (ωm t )) et g (t ) = sin (m sin(ωm t ))
• f (t ) est paire, elle admet donc une décomposition en série de Fourier constituée de terme
cos : f (t ) = cos(m sin (ωm t )) = J 0 + 2 J 2 cos(2ωm t ) + 2 J 4 cos(4ωm t ) + L
• g (t ) est impaire, elle admet donc une décomposition en série de Fourier constituée de terme
sin : g (t ) = sin (m sin(ωm t )) = 2 J 1 sin(ωm t ) + 2 J 3 sin(3ωm t ) + L
Après remplacement dans (*), on obtient :
s (t ) = Ap cos(ω p t ) × [J 0 + 2 J 2 cos(2ωm t ) + 2 J 4 cos(4ωm t ) + L]
− Ap sin(ω p t ) × [2 J 1 sin(ωm t ) + 2 J 3 sin(3ωm t ) + L]
Le calcul des coefficients J n a été effectué par Bessel. Ils dépendent de l’indice de modulation
m f et sont donnés dans le tableau suivant :
Exemple de m f = 200%
s(t) B ≈ 6 fm
- pour m f >> 100% , la largeur du spectre est théoriquement infinie. Cependant, 98% de la
puissance du signal FM est véhiculée par les composantes situées dans la bande comprise entre
f p − ( f m + ∆f ) et f p + ( f m + ∆f ) . En première approximation, le spectre de l’onde FM peut donc
être borné à la bande de largeur B définie par : B = 2( f m + ∆f ) avec ∆f = m × f m
[ ]
2
S eff Ap2 Ap2
vaut : PT = = J 0 + 2 J1 + 2 J 2 + L =
2 2 2
[ ]
Car J 02 + 2 J 12 + 2 J 22 + L = 1 est une propriété des coefficients de Bessel.
fVCO (t )
V.C.O
d (t ) = m(t ) = α m (t )
k
k0
La tension de commande du VCO est bien donc l’image de la variation de fréquence de l’onde
FM c'est-à-dire du signal modulant BF m(t )
6.4.8- Démodulation par déphasage
Ap cos(θ (t )) u (t ) d (t )
Filtre
Filtre passe bas
Signal BF
Onde FM
La tension de sortie d (t ) est bien donc l’image de la variation de fréquence de l’onde FM c'est-à-
dire du signal modulant BF m(t ) .
[1]- Electronique : Tome 1, Outils d'analyse des signaux et fonctions électroniques, Thierry
Gervais, Vuiber, 2012.
[2]- Electronique : Tome 2, Systèmes bouclés, de communication et numériques, Thierry Gervais,
Vuiber, 2013.
[3]- Electronique. Fondements et applications, José-Philippe Pérez, Dunod, 2012.
[4]- Précis d'électronique , Jean-Luc Azan, Bréal, 2005
[5]- Electronique appliquée aux hautes fréquences , François de Dieuleveult, Dunod, 2008
[6]- Exercices et problèmes d'électronique, Yves Granjon, Dunod, 2010
[7]- Les oscillateurs en électronique, Gérard Couturier, Ellipses, 2005