Vous êtes sur la page 1sur 7

Du neuf avec de l’ancien: à propos des gravures et

inscriptions du monument d’Abalessa


Jean-Loïc Le Quellec

To cite this version:


Jean-Loïc Le Quellec. Du neuf avec de l’ancien: à propos des gravures et inscriptions du monument
d’Abalessa. Sahara : preistoria e storia del Sahara prehistory and history of the Sahara préhistoire et
histoire du Sahara, Segrate : Pyramids, 2008, 19, pp.178-183. �halshs-00697226�

HAL Id: halshs-00697226


https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00697226
Submitted on 14 May 2012

HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est


archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents
entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de
teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires
abroad, or from public or private research centers. publics ou privés.
Scritture Writings Écritures

Du neuf avec de l’ancien :


à propos des gravures et inscriptions du monument d’Abalessa
Jean-Loïc LE QUELLEC*

Une récente visite à ce monument Barth, enfin Notre beau Niger (Du- de Prorock, 2004), puis de Mauri-
a permis à Malika Hachid de dé- bois, 1911), résultant d’un voyage ce Reygasse et son équipe durant
couvrir un bloc ayant échappé jus- effectué de Gao à Dakar en fin de l’hiver 1933 (Gautier et Reygasse,
qu’à présent à tous les observa- l’année 1907 et où il s’élève contre 1934)… fouilles qui donnèrent à
teurs et qui porte la gravure d’un l’islamisation de l’Afrique. Dans Félix Dubois l’occasion de quali-
cheval monté accompagné d’une ces textes, Dubois se fait souvent fier leurs auteurs de « pilleurs de
inscription libyco-berbère verticale l’écho des idées de l’époque : consi- tombes » (Saint-Martin, 1999:
(Hachid, 2006: 95-97 et fig. 2-4) – dérations paternalistes sur les 187). Dans ses carnets de voyage,
ce qui est d’autant plus étonnant « Noirs », acceptation sans réserve lui-même avait noté lors de son
que d’autres inscriptions relevées de la doctrine des impérialismes passage: « Si j’avais à faire des
sur des pierres du même édifice coloniaux, éloge de « l’épopée afri- fouilles à Tin Hinan, je ne démoli-
avaient de longue date attiré l’at- caine de la France », distinction rais rien: il faut avoir un sapeur,
tention (Trost, 1979: 88-89). entre « peuples majeurs » et attaquer le rocher au Sud et en-
Or le hasard de dépouille- « peuples enfants », etc. (Saint- trer dans les décombres : c’est al-
ments bibliographiques m’a fait Martin, 1999). Pourtant, il ler à la source » (Carnet No. 4, f.
prendre connaissance d’une autre convient de rappeler qu’en 1911, il 62, Archives départementales des
inscription inédite, uniquement a été décoré par la société anti-es- Deux-Sèvres, cote 43J3). L’explo-
connue par une photographie du clavagiste, et qu’il fut parfois pré- rateur ne réalisa pas ce projet –
fonds Félix Dubois aux archives curseur, découvrant par exemple heureusement sans doute – et,
départementales des Deux-Sèvres le véritable auteur du Tarîkh es- dans ses papiers, il n’y a plus ac-
(cote 43 J 3). Entre autres docu- Sûdân, ou produisant la première tuellement aucune trace des « des-
ments, ce fonds conserve en effet étude historique et architecturale sins, calques, cartes, plans » dont
les carnets de voyages et photo- de Djenné, où il leva le plan de il annonçait la réalisation à sa
graphies de l’écrivain et journalis- l’ancienne mosquée. Mais c’est fiancée (in litt. 5-IX-1907, apud
te Félix Dubois (1862-1945) connu son expédition saharienne de Saint-Martin, 1999 : 180). Ses
des africanistes pour ses expédi- 1907, de Tamanrasset aux rives guides lui confirmèrent que le
tions en Afrique et les livres du Niger, qui nous intéresse plus grand monument qu’ils visitaient
qu’elles ont inspirés : d’abord La particulièrement ici. était le tombeau de ti-n-Hinan,
vie au continent noir (Dubois, En effet, le 11 septembre conformément à la tradition re-
1893) rapportant les observations 1907, Félix Dubois a visité le site cueillie deux ans auparavant par
et réflexions peu originales réali- d’Abalessa, où il a pris une série Émile-Félix Gautier et son inter-
sées au cours de son premier voya- de photographies restées inédites pète Maurice Benhazéra – lequel
ge en 1890-1891, puis Tombouctou jusqu’à ce jour. L’intérêt de ces
la mystérieuse (Dubois, 1897b), images est qu’elles nous resti-
immédiatement traduit en anglais tuent en partie l’état du monu-
(Dubois, 1897a) et qui relate en ment avant les fouilles du comte Directeur de recherches au CNRS
TRACES - UMR 5608 CNRS
particulier sa recherche des traces Byron Kuhn de Prorock et de Université Toulouse Le Miral
de René Caillié et de Heinrich Maurice Reygasse en 1925 (Kuhn JLLQ@rupestre.fr

SAHARA 19/2008 1
Fig. 1. Vue générale du monument,
prise du haut de la gara voisine
par Félix Dubois en 1907, et
actuellement conservée aux Archives
départementales des Deux-Sèvres.
Sept des monuments périphériques
sont visibles.

de l’Ouest, – écrivait-il – vers la


partie d’accès la plus facile, sub-
siste un bloc de 1 mètre sur 0,30,
sur lequel figure un dessin repré-
sentant une antilope à cornes re-
courbées, l’antilope mohor, qu’on
trouve dans certaines régions du
Hoggar et principalement dans le
Mouïdir. Du côté de l’Est, une
pierre à surface lisse, de 0 m. 50
sur 0 m. 70, posée verticalement,
porte en tifinar une inscription
qui paraît peu ancienne. Une
autre pierre longue, en grès rosé,
porte une inscription plus
ancienne » (Calassanti-Motylinski
1907: 263). Au cours de sa traver-
sée de l’Ahaggar, Calassanti-Mo-
tylinski avait pris des photogra-
phies, dont une seule est connue
pour ce qui concerne Abalessa, car
elle fut utilisée par le géographe
Émile-Félix Gautier pour illustrer
la publication posthume des car-
Fig. 2. Détail du monument. Photo prise par Félix Dubois en 1907, et
conservée aux Archives départementales des Deux-Sèvres. nets du voyageur (Fig. 3).
Lors de sa fouille du monu-
ment, Kuhn de Prorok avait éga-
précisera dans son livre : « ce tom- après le dégagement de sa partie lement remarqué des inscriptions
beau affecte la forme d’un immen- basse. Le Touareg anonyme po- « vues sur le mur extérieur de la
se mur circulaire et il est entouré sant juste à côté de lui donne une tombe de Tin Hinan » et qui, pour
de nombreux “chouchat” qui sont échelle approximative, et l’on peut lui, correspondaient « probable-
ceux des serviteurs de Tin en déduire que la pierre mesure ment au langage perdu du mysté-
Hinane » (Benhazera, 1908 : 78). un peu plus de soixante-dix centi- rieux royaume Garamante »
Les photos du monument mètres de long pour une trentaine (Kuhn de Prorock, 2004: 198).
conservées dans les albums de Du- de haut. Ses parties gravées ont Dans le livre qui raconte ses
bois sont au nombre de cinq. Les été rubriquées, probablement par aventures romantico-scienti-
trois premières montrent des vues Félix Dubois lui-même, qui avait fiques, il évoque ainsi ces docu-
panoramiques du confluent des l’habitude de repasser les gra- ments: « En examinant les pierres
oueds Tifirt et Abalessa (Fig. 1). vures rupestres à la craie avant du grand mur extérieur, nous dé-
Prises du même endroit que celle de les photographier, ainsi que le couvrîmes à notre grande surprise
qui accompagne l’article précé- prouvent les clichés ainsi pris par que nombre des blocs étaient cou-
demment publié par Malika Ha- lui à Tit. L’analyse qui va suivre verts par des milliers d’inscrip-
chid dans la présente revue (Ha- suppose que ce rubriquage fut as- tions. Certaines d’entre elles
chid, 2006 : fig. 1), elles permet- sez fidèle, mais il faudra peut-être étaient sans aucun doute an-
tent de juger de l’état ancien de la modifier si la pierre originale ciennes, d’autres étaient plus ré-
l’édifice, indiquant bien quelles est un jour retrouvée. centes, et beaucoup étaient des
parties furent dégagées et mon- La plus ancienne description messages galants laissés par des
trant plusieurs monuments péri- précise du monument d’Abalessa Touareg de passage qui se lan-
phériques, encore intacts. Un avait été rédigée en août 1906 par guissaient d’amour. Une légende
quatrième cliché présente un dé- Adolphe de Calassanti-Motylins- répandue chez les Touareg dit que
tail de l’amoncellement des blocs ki, lors du voyage qui lui fut fatal. quiconque inscrit un vœu ou un
(Fig. 2), mais le plus intéressant Le célèbre linguiste, qui était pro- serment sur les pierres de ce
est la dernière image, sur laquelle fesseur d’arabe et de berbère à grand tombeau verra certaine-
apparaît le bloc orné qui motive la l’Université d’Alger, avait bien no- ment son vœu s’accomplir, ou son
présente note (Fig. 4, 5). Celui-ci té l’existence de plusieurs inscrip- serment être garanti »2 (Kuhn de
se trouve à la base du mur d’en- tions et d’une gravure rupestre Prorock, 2004: 103). Il est évident
ceinte (Fig. 4), et l’état du sol de- qui, si sa description est exacte,
vant lui montre à l’évidence que ne correspond à aucune de celles
la photographie a été prise juste actuellement retrouvées: « Du côté 2 Ma traduction.

2 SAHARA 19/2008
Fig. 3. Photo du monument prise par
A. de Calassanti-Motylinski en août
1906, et publiée par Émile-Félix
Gautier (Calassanti-Motylinski, 1907:
262). Remarquer les monuments péri-
phériques, détruits par les fouilles de
Maurice Reygasse (Reygasse, 1950).

que l’allusion à des « milliers


d’inscriptions » répond à une exa-
gération de l’aventurier très mé-
diatique qu’était Kuhn de Pro-
rock, mais l’on ne voit aucune rai-
son de douter qu’il ait bien vu plu-
sieurs textes gravés sur les blocs
du mur d’enceinte. Il est possible
que les deux dont nous parlons
aient compté parmi ceux-ci, mais
rien ne le prouve.
Plus sobrement, Maurice
Reygasse donne la photographie
d’une inscription brisée (et en si-
gnale une autre) sur un bloc ré-
utilisé dans la construction d’un
des murs de la salle 7 (Reygasse,
1950 : fig. 1555), tout en préci-
sant qu’un autre élément montre
« un chameau entièrement pique-
té, d’assez bon style, précédé
d’un animal dont le corps est in-
complet ». Il signale par ailleurs
des « inscriptions tifinagh an-
ciennes intraduisibles » (Reygas-
se, 1950: 100) et rapporte que les
inscriptions gravées sur le lin- Fig. 4. Position du bloc gravé remarqué par Félix Dubois en septembre 1907.
La partie située devant la pierre ornée a visiblement été nettoyée juste avant
teau de la porte ouvrant entre les que soit prise la photographie, actuellement conservée aux Archives
salles 6 et 7 « n’ont pu être dé- départementales des Deux-Sèvres.
chiffrées par Akhamouk améno-
kal du Hoggar, et Sidi Akchedab Les inscriptions datables res- la pierre soit à l’envers, confirment
des Taïtok », qui assistaient aux tant toujours très rares, on com- qu’il s’agit bien de la récupération
fouilles (Reygasse, 1950 : 100). Il prend l’intérêt des autres docu- d’un élément plus ancien, déjà
conclut que les deux inscriptions ments épigraphiques visibles sur gravé, comme c’était déjà le cas
interrompues par le bris des les pierres de remploi d’Abalessa. pour le précédent. Cela nous don-
blocs avant leur emploi dans la Pour autant, les similitudes du ne un terminus ante quem pour
construction « seraient par consé- bloc photographié par Dubois avec ces inscriptions, qui ne peuvent
quent antérieures au IVe siècle », celui précédemment signalé (Ha- être postérieures à la construction
ajoutant: « c’est le seul cas, je chid, 2006 : fig. 2-3) sont remar- du mur dans lequel elles se trou-
crois, de découvertes tifinagh ar- quables : même position en bas du vent, et qui remontent donc au mi-
chaïques du Hoggar datées avec mur d’enceinte, même association nimum au IIIe-IVe siècle AD. Voici
une certitude relative » (Reygas- d’un cheval et d’une inscription. qui répond de façon très nette à
se, 1950 : 103). La position, et surtout le fait que l’interrogation de Dalilah Orfalli
qui, en 1979, notait à propos des
inscriptions signalées par les au-
teurs ayant examiné l’édifice: « on
ignore cependant si elles sont
contemporaines du monument
principal » (Orfali, 1979: 257).
La qualité du cliché et l’absen-
ce de photo prise avant le rubri-
quage ne permettent pas de juger
de la précision de celui-ci, mais
l’on peut raisonnablement douter

Fig. 5. Détail de la photo précédente,


retourné.

SAHARA 19/2008 3
Fig. 6. Photo prise à Tit par Félix Dubois en 1907. Le bloc de gauche porte un cheval gravé, monté par un cavalier
cruciforme comparable à ceux d’Abalessa (Archives Départementales des Deux-Sèvres, fonds Félix-Dubois).

de la position de la queue du qua- silhouette humaine, dont il v) – mais ici, de quelle langue ou
drupède, qui ressemble à celle conviendrait également de véri- de quel dialecte s’agit-il ? Paulette
d’un canidé (Fig. 5) alors qu’il fier le contour, sinon l’existence, Galand-Pernet, à laquelle j’avais
s’agit à l’évidence d’un cheval car elle détone avec le cavalier transmis un exemplaire de la pho-
monté par un personnage cruci- cruciforme. L’inscription, enfin, se to de Dubois, m’a fait remarquer
forme schématique, comme sur le compose de deux lignes verticales que tout en haut de la ligne de
bloc découvert par Malika Ha- qu’on peut supposer correctement droite se trouvent trois traits pa-
chid. L’on peut également s’inter- repassées à la craie, dans la me- rallèles, ce dont je l’en remercie
roger sur l’existence véritable sure où Dubois s’était quelque vivement, car ce détail m’avait
d’une longe partant du cou de peu familiarisé avec ce type d’écri- échappé. Il est vrai qu’il avait
l’animal, tout à fait inhabituelle ture, par la lecture de l’ouvrage également échappé à Dubois, car
sur ce genre de figure. Des che- de Benhazéra, et par la fréquen- il n’a pas rubriqué ce signe, ce qui
vaux montés par un personnage tation du Père de Foucauld. fait qu’il se lit difficilement sur sa
du même type sont bien connus à Autant l’inscription précéden- photographie. Mais l’examen rap-
Tit, où Henri Lhote en a fait des te (Hachid, 2006 : fig. 4) pourrait proché de celle-ci et son étude au
croquis à main levée (Lhote, 1959, être considérée comme rédigée en moyen de divers logiciels ne laisse
No. 148-150, 153, 154) et où Félix caractères tifinagh, autant celle guère de doute sur l’existence de
Dubois en avait photographié du cliché de Dubois a des chances ce signe qui, en Libyque, pourrait
(Fig. 6) – mais leur queue n’est ja- de ne pas l’être, notamment parce correspondre à une ancienne la-
mais arquée dans ce sens. qu’elle utilise des caractères for- ryngale – notée /H/ par Chabot
D’autres, qui se trouvent les Ifo- més de deux et quatre traits pa- (Chabot, 1940: v) – très souvent à
ghas, ont également la queue re- rallèles. Cette inscription, qu’il y la finale et notant peut-être une
courbée vers le bas et non vers le a tout lieu de croire contemporai- voyelle (Lafuente 1957, Galand
haut (Zöhrer, 1952 : fig. 31, 33, 34; ne de l’image du cheval et qui se 2002 : 31, 36). Ainsi, les deux
Dupuy, 1991: 245-20, 278-23, 280- lit de bas en haut, à en juger par lignes se termineraient logique-
25). Certains des animaux de Tit le signe ≈ (lettre /G/), associe des ment par une finale.
ont également une longe, mais signes en traits et en point (•, Dans l’impossibilité de vérifier
celle-ci ne part jamais de la base pouvant être un séparatif). Ces cette lecture sur place, et ne sa-
du cou (Lhote, 1959 : No. 150, caractéristiques paraissent cor- chant si l’inscription n’aurait pas
160). Il en est de même pour les respondre au « Saharien ancien » été interrompue par un débitage
gravures de chevaux de Taouar- de Georges Marcy (Marcy, 1937; du bloc, on ne peut guère aller plus
dei, que Giulio Calegari a rappro- Pichler, 2007: 80-81), ce qui ne loin dans l’analyse pour l’instant,
chées de celles de Tit (Calegari saurait surprendre, étant donné mais ce document est à verser au
1989 : No. 132, 136, 137, 233, 290, la situation géographique et l’âge « vieux débat » de l’origine et de

l
357), comme pour d’autres des Ifo- minimum du document. Le signe l’âge de l’écriture libyco-berbère
ghas (Zöhrer, 1952, fig. 33; Dupuy vaut très probablement pour la (Littmann, 1904; Camps, 1974b;

nnnn
1991: 278-45). Sur l’image d’Aba- lettre /W/, et l’on peut rappeler Chaker & Hachi, 2000; Muzzolini,
lessa, ce lien aboutit cependant à que la lettre serait lue /T/ en 2001; Galand, 2001; Aghali-Zaka-
ce qui ressemble vaguement à une libyque classique (Chabot, 1940: ra, 2004; Pichler, 2007).

4 SAHARA 19/2008
Nombreux sont les auteurs raj (eds), Débuts de l’écriture au l’écriture libyco-berbère. Ré-
qui ont déjà discuté de la grande Maghreb. Actes des colloques or- flexions du linguiste et du préhis-
construction d’Abalessa, et se sont ganisés à Casablanca par la Fon- torien. In: Salem Chaker (éd.),
parfois opposés à son propos (Ca- dation du Roi Abdul-Aziz al Mélanges K.G. Prasse. (p. 94-
lassanti-Motylinski, 1907; Benha- Saoud pour les Études Islamiques 111). Paris / Louvain.
zera, 1908 : 77-78 et 89; Gsell, et les Sciences Humaines, les 17- DELONCLE P., 1927. La caravane
1925a, 1925c; Gautier, 1926: 383- 18 janvier et 18-19 avril 2002, p. aux éperons verts (Mission Alger-
384; Lehuraux, 1926; Deloncle, 85-90. Niger). Paris: Plon 242.
1927 : 202-205; Gautier, 1934b, BELTRAMI V., 1995. Il monumento di DUBOIS F., 1893. La vie au continent
Abalessa e la tradizione dei Tua- noir. Préface du colonel Monteil;
1934a; Gautier & Reygasse, 1934;
reg kel Hoggar: una questione illustrations par Riou, d’après les
Gsell, 1925b, 1935; Reygasse ancore non risolta ? Africa: Rivi- croquis et dessins d’Adrien marie
1940, 1950: 79-117; Breuil, 1954; sta Trimestrale di Studi e Docu- et les photographies de M.G. Wa-
Schwartz, 1955; Camps, 1965; Le- mentazione dell’Istituto Italo- renhorst. Paris: J. Hetzel (Biblio-
sourd, 1966; Gast, 1973; Camps, Africano, 50 (1): 75-93. thèque d’éducation et de récréa-
1974a; Orfali, 1979; Rüger, 1979; BENHAZERA M., 1908. Six mois chez tion, iv-301 p.
Trost, 1979; Grébenart, 1991; Mil- les Touareg du Ahaggar. Alger: DUBOIS F., 1897a. Timbuctoo the
burn, 1992; Grébenart, 1993a, Adolphe Jourdan. 233 p., 1 carte. mysterious. Traduit par Diana
1993b; Camps, 1994b, 1994a: 51; BREUIL H., 1954. Restes d’une sé- White. London: W. Heinemann.
Grébenart, 1994; Beltrami, 1995; pulture en grotte au Sahara. DUBOIS F., 1897b. Tombouctou la
Camps, 1997; Liverani, 2000: 503; Journal de la Société des Africa- mystérieuse. Édition du Figaro.
Hachid, 2006). J’aurais donc eu nistes, 24 (2): 113-117. Paris: Flammarion 420 p.
quelque scrupule à y ajouter mes CALASSANTI-MOTYLINSKI A. (DE), DUBOIS F., 1911. Notre beau Niger.
propres remarques si la découver- 1907. Voyages à Abalessa et à la Paris : Flammarion 299 p.
te d’une inscription « nouvelle », Koudia (introduction de Émile- DUPUY C., 1991. Les gravures ru-
par suite d’une observation en Félix Gautier). Renseignements pestres de l’Adrar des Iforas (Ma-
réalité vieille d’un siècle mais qui coloniaux et documents publiés li) dans le contexte de l’art saha-
ne fut jamais publiée, n’était ve- par le comité de l’Afrique françai- rien : une contribution à l’histoire
nue montrer combien il serait uti- se et le comité du Maroc, 10: 257- du peuplement pastoral en
le de procéder à un nouvel exa- 270. Afrique septentrionale du Néoli-
men de cet édifice. CALEGARI G., 1989. Le incisioni ru- thique à nos jours. Aix-Marseille
pestri di Taouardei (Gao, Mali). I, Aix-en-Provence, Thèse nou-
Problematica generale e reperto- veau régime de l’Université de
Remerciements rio iconografico. Memorie della Provence, 404 p.
Je remercie vivement le personnel Società Italiana di Scienze Natu- GALAND L., 2001. Un vieux débat :
et la directrice des Archives dépar- rali e del Museo Civico di Storia l’origine de l’écriture libyco-ber-
Naturale di Milano, 25 (1): 14-vi bère. Lettre de l’AARS, 20 : 21-24.
tementales des Deux-Sèvres, qui
p., 24 pl. GALAND L., 2002. Études de linguis-
ont facilité mes recherches – en CAMPS G., 1965. Le tombeau de Tin tique berbère. Leuven, Paris: Pee-
particulier Mlle Brigitte Pipon, sen- Hinan à Abalessa. Travaux de ters (Collection linguistique pu-
sible à la qualité du fonds Félix- l’Institut de Recherches Saha- bliée par la Société linguistique
Dubois, et Philippe Landreau, qui riennes, 24: 65-83. de Paris, lxxxiii), xviii.
a bien voulu y rechercher des docu- CAMPS G., 1974a. L’âge du tombeau GAST M., 1973. Témoignages nou-
ments difficiles à retrouver. Mali- de Tin Hinan, ancêtre des Toua- veaux sur Tin Hinan, ancêtre lé-
ka Hachid m’a fait part de son ex- reg du Hoggar. Zephyrus, 25: gendaire des Touareg Ahaggar.
périence de terrain à Abalessa, et 497-516. Revue de l’Occident musulman et
de ses remarques sur les docu- CAMPS G., 1974b. Recherches sur de la Méditerranée, 13-14: 395-
ments de Félix Dubois me furent les plus anciennes inscriptions li- 400.
très utiles. Werner Pichler m’a byques de l’Afrique du Nord et GAUTIER É.-F., 1926. The Ahaggar:
confirmé le caractère « saharien du Sahara. Bulletin archéolo- Heart of the Sahara. The Geogra-
ancien » à ses yeux de l’inscription gique du Comité des Travaux his- phical Review, 16 : 378-394.
photographiée par Dubois. Enfin, toriques et scientifiques, 10-11: GAUTIER É.-F., 1934a. Le monument
grâce à Lionel Galand, qui a eu 143-166. de Tin Hinan. Revue historique,
l’obligeance de relire mon texte, j’ai CAMPS G., 1994a. Berbères, mythe 1-2: 102-106.
pu modérer quelques affirmations ou réalité ? Les cahiers de GAUTIER É.-F., 1934b. The Monu-
par trop hâtives, tandis que son Confluences, 35-59. ment of Tin Hinan in the Ahag-
épouse Paulette m’a permis d’avoir CAMPS G., 1994b. Encore et tou- gar. Geographical Review, 24 (3):
une lecture plus complète de l’ins- jours, le monument de Tin 439-443.
Hinan. Le Saharien, 131: 36-39. GAUTIER É.-F. ET M. REYGASSE,
cription. Que tous trouvent ici l’ex- CAMPS G., 1997. Tin Hinan et sa lé- 1934. Le monument de Tin-Hi-
pression de ma sincère gratitude. gende. À propos du tumulus prin- nan. Paris: Société d’Éditions
cier d’Abalessa (Ahaggar, Algérie). Géographiques, Maritimes et Co-
Bulletin Archéologique du Comité loniales 12 p., xvi pl.
des Travaux Historiques et Scienti- GRÉBENART D., 1991. La nécropole
Références fiques, 24 : 173-195. d’Abalessa et la légende de Tin-
Chabot J.-B., 1940. Recueil des ins- Hinan, ou la fin d’un mythe. Le
AGHALI-ZAKARA M., 2004. De l’origi- criptions libyques. Paris : Impri- Saharien, 119: 25-32.
ne et de la survivance des écri- merie Nationale XXIII. GRÉBENART D., 1993a. Le tombeau
tures libyco-berbères. In: M’ha- Chaker S. et H. Slimane, 2000. À d’Abalessa et la légende de Tin-
med Hassine Fantar & Ahmed Si- propos de l’origine et de l’âge de Hinan. Bulletin de la Société d’É-

SAHARA 19/2008 5
tudes et de Recherches Préhisto- signe nnn dans les inscriptions li- lopment of the Libyco-Berber
riques des Eyzies, 42: 17-21. byques. Revue africaine, 101: Script. Köln: Rüdiger Köppe Ver-
GRÉBENART D., 1993b. Toujours à 388-392. lag (Berber Studies, 15), 143.
propos du monument d’Abalessa. LEHURAUX LT, 1926. Le tombeau de REYGASSE M., 1940. Fouilles de mo-
Le Saharien, 127: 48. Tin Hinan. L’Armée d’Afrique, numents funéraires du type
GRÉBENART D., 1994. Le tombeau 17. “chouchet” accolés au tombeau de
d’Abalessa (Hoggar, Algérie). An- LESOURD M.,1966. Le secret de Ti-n- Tin Hinan à Abalessa (Hoggar).
tiquités Africaines, 30: 261-270. Hinan, princesse du Hoggar. Le Mission Maurice Reygasse, 1933.
GSELL S., 1925a. Le tombeau de Tin Saharien, 41: 16-17. Mélanges Doumergue. (p. 148-
Hinan.” Afrique française, 639. LHOTE H.,1959. Nouvelles contribu- 166). Oran : Fouque, Société de
GSELL S., 1925b. Le tombeau de Tin tion à l’étude des gravures et Géographie et d’Archéologie de la
Hinan. L’Afrique française, 639- peintures rupestres du Sahara Province d’Oran.
640. central. La station de Tit (Ahag- REYGASSE M., 1950. Monuments fu-
GSELL S., 1925c. Note de M. Stépha- gar). Journal de la Société des néraires préislamiques de
ne Gsell sur une dévouverte de la Africanistes, 29 (2): 147-192. l’Afrique du Nord. Préf. Albert
mission franco-américaine au LITTMANN E., (1904). L’origine de Grenier. Paris: Arts et métiers
Hoggar (Tombeau de Tin Hinane l’alphabet libyque. Journal Asia- graphiques ix.
à Abalessa). Comptes Rendus de tique, 10 (4): 423-440. RÜGER C.B., (1979). Das Grab der
l’Académie des Inscriptions et LIVERANI M., (2000). Looking for the Tin-Hinan bei Abalessa. In:
Belles Lettres, 337. southern frontier of the Gara- Heinz Günter Horn & Christoph
GSELL S., 1935. Le tombeau de Tin mantes. Sahara, 12: 31-44. B. Rüger (Eds.), Die Numider,
Hinan à Abalessa. Comptes Ren- MARCY G., (1937). Introduction à un Reiter und Könige nördlich der
dus de l’Académie des Inscrip- déchiffrement méthodiques des Sahara. (p. 255-261). Bohn: Rhei-
tions et Belles Lettres, 237. inscriptions “tifinâgh” du Sahara nisches Landesmuseum.
HACHID M., 2006. Du nouveau sur central. Hespéris, 24: 100-102. SAINT-MARTIN Y.J., 1999. Félix Du-
le monument d’Abalessa (Ahag- MILBURN M., 1992. Quelques pen- bois, 1862-1945. Grand reporter
gar, Algérie). De la date de l’in- sées sur le monument dit de Ti n et explorateur, de Panama à Ta-
troduction du dromadaire au Sa- Hinan. Le Saharien, 122: 46-48. manarasset. 299 p.
hara central, du personnage MUZZOLINI A., 2001. Au sujet de SCHWARTZ J., 1955. Note numisma-
d’Abalessa et des inscriptions ru- l’origine de l’écriture libyque. tique à propos du tombeau de Tin
pestres dites “libyco-berbères”. Lettre de l’AARS, 19: 23-26. Hinan. Libyca, 3 (1): 179-183.
Sahara, 17: 95-120. ORFALI D., 1979. La nécropole TROST F., 1979. Das Monument von
KUHN DE PROROCK B., 2004. Myste- d’Abalessa. In: Heinz Günter Abalessa und Ti-n-Hinan (Saha-
rious Sahara. Land of Gold, of Horn & Christoph B. Rüger ra). Wien: Selbstverlag, 101 p.
Sand, and of Ruin. Santa Barba- (Eds.), Die Numider, Reiter und ZÖHRER L.G.A., 1952. La population
ra (California): The Narrative Könige nördlich der Sahara. (pp. du Sahara antérieure à l’appari-
Press (Historical Adventure and 241-261). Bohn: Rheinisches tion du chameau. Bulletin de la
Exploration Series, 14), 226 p. Landesmuseum. Société Neuchâteloise de Géogra-
LAFUENTE G.A., 1957. Le rôle du PICHLER W., 2007. Origin and Deve- phie, 51 (4): 3-133.

6 SAHARA 14/2003

Vous aimerez peut-être aussi