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Le NCoV pour nouveau coronavirus, comme son nom l'indique, est un nouveau
membre de la famille des coronavirus. Les coronavirus (virus à couronne en latin)
doivent leur nom à leur aspect particulier en microscopie électronique, où les
protéines à la surface du virus donnent un aspect en couronne
Les coronavirus sont connus depuis des décennies à la fois chez l'homme mais
aussi chez de très nombreuses espèces animales (oiseaux, bovins, chats, chiens...).
Ils sont responsables le plus souvent d'affections assez bénignes chez l'homme,
comme des rhumes, mais certains coronavirus peuvent devenir très pathogènes,
comme l'a été le SRAS en 2003, causant la mort de 812 personnes.
L'origine précise du NCoV reste inconnue même si le réservoir initial pourrait être la
chauve-souris.
Il peut se propager par voie aérienne, via un contact rapproché et suffisamment long
avec un individu infecté. C'est ce qui s'est passé pour les personnes contaminées au
Moyen-Orient ; et c'est aussi le cas pour le second patient français qui a été infecté
par contact avec son voisin de chambre atteint par le NCoV.
Existe-t-il un traitement ?
Il n'y a pas de traitement à proprement parler contre le NCoV, ni de vaccin pour le
moment, et c'est ce qui rend l'émergence de ce nouveau virus très inquiétante.
Les traitements administrés ciblent seulement les symptômes, ce sont donc des
traitements contre la fièvre et des antibiotiques. Les antibiotiques combattent les
bactéries qui profitent de l'atteinte du système respiratoire pour infecter le patient.
Mais le NCoV, comme tous les virus, est insensible aux antibiotiques. Dans les cas
sévères, un placement sous assistance respiratoire est également nécessaire.
Sur le plan thérapeutique, la situation est donc assez proche de celle du SRAS qui
est lui aussi un coronavirus. Depuis l'épidémie de 2003, de nombreux médicaments
ont été testés mais aucun ne s'est révélé efficace.
Depuis l'apparition des premiers cas, toutes les autorités sanitaires sont en état
d'alerte. Car il est toujours très difficile de faire des prédictions en matière de virus.
Ce qui est effrayant, c'est le taux de mortalité suite à l'infection par le NCoV, qui
semble supérieur à 50%. En revanche, la faculté de ce virus à se transmettre
d'homme à homme est certes avérée, mais assez peu importante. Ainsi l'enquête
menée autour du patient anglais contaminé lors d'un séjour au Qatar a montré qu'il
avait été en contact avec environ 160 personnes depuis son retour, mais seuls deux
proches ont été infectés. De plus le virus semble être surtout dangereux chez les
personnes ayant déjà une santé fragile.
On est donc loin de l'épidémie de SRAS de 2003, avec près de 9.000 cas avérés et
812 décès. Cependant, rien ne dit que le virus ne va pas subir une nouvelle mutation
qui le rendrait capable de se transférer plus rapidement d'homme à homme. Dans ce
cas de figure seulement, une pandémie serait à craindre.
Le ministère de la Santé a mis en place un numéro vert pour répondre à toutes vos
questions au 08 00 13 00 00.
Le syndrome respiratoire aigu sévère