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Plus qu'une simple attitude, être un mâle viril est un combat de tous les instants. GQ s'improvise coach et vous
livre les 20 commandements de la virilité.
Les hipsters, arborant barbe et incertitude capillaire, ne sont plus les seuls à nous chahuter les sens. Voilà que
déferle une avalanche d‘appellations (contrôlées) étiquetant, selon leur fashion postures, les nouvelles tribus
d’hommes. Dans cette jungle catégorielle affluent avec une même détermination démonstrative les yummies
(jeunes mâles griffés à l’extrême), les gypsets (babas cool de luxe), les spornosexuels (amateurs de muscu et de
quincaillerie bling-bling), les yuccies (créatifs de bonne famille) ou encore les lumbersexuels (sorte de bûcherons des
villes).Si elles peuvent prêter à sourire, ces tendances s’avèrent bien moins superficielles qu’il n’y paraît. Et
fonctionneraient tel un équipement de survie face aux perturbations identitaires que traverse la gent masculine.
Explications.Les tribus masculines d’aujourd’hui décodées.Le yummie Ce loup des villes se repère à son goût
irrépressible pour tout l’apparat d’une jeunesse dorée, du vêtement griffé aux montres de luxe en passant par la
maroquinerie et tout autre gadget de haute technologie. Le «Young Urban Male» – contracté en «yummie» pour les
intimes – a entre 25 et 30 ans et est devenu la cible préférée des grandes marques. Normal, il s’adonne sans limites
à ses deux passions: l’apparence et la dépense. Le lumbersexuel Sauvage et raffiné à la fois, ce bûcheron des villes se
reconnaît immédiatement à son apparence virile, son jean brut, sa chemise à carreaux et ses boots à même le
bitume. Mais qu’on ne s’y trompe pas: le lumbersexuel se révèle rarement forestier – il mène plutôt une carrière
confortable dans une start-up. Quant à son sac à dos de randonneur, vous y trouverez plus certainement un
MacBook Pro qu’un couteau suisse…Le spornosexuel Roi du selfie à torse nu, le spornosexuel affiche une
masculinité exacerbée. Arborant tatouages et bijoux bling-bling pour mieux mettre en avant sa musculature encore
toute transpirante, ce nouveau mâle reprend à son compte – et sans gêne – les codes de beauté propres au porno.
Objectif avoué? Devenir un pur objet de désir, ou du moins d’admiration, par son seul corps. D’où le peu d’habillage
sur ses clichés…Le hipster Déjà ringardisé avec l’arrivée du yuccie, le hipster se reconnaît à sa barbe fournie et à ses
grosses lunettes. Amateur de contre-culture, à la fois bourgeois et bohème, le hipster aime à se la jouer faussement
désinvolte, mais n’a souvent qu’une idée en tête: affirmer son anticonformisme. S’il voue un culte immodéré au
vintage et aux valeurs de la récup’, il ne se départira pourtant pas facilement de son smartphone dernier cri… Le
yuccie Le «Young Urban Creative» est souvent un petit malin. Diplômé et généralement issu d’un milieu privilégié, le
yuccie se démarque par son ambition double, à savoir faire coïncider ses rêves avec son envie de faire fortune – ou
du moins gagner assez d’argent pour rester dans le rang des nantis. Côté look, il reprend plus ou moins les codes du
hipster, en y ajoutant une dose de dandysme originale…Le gypset A mi-chemin entre le gypsy et la jet-set, ce gitan
des Temps modernes revisite les codes des hippies pour les tirer du côté du «bon chic bon genre». Globe-trotter
friqué, aristocrate dans l’âme, le gypset arbore néanmoins une simplicité vestimentaire toute recherchée, censée
rappeler qu’il est avant tout un citoyen du monde, ayant choisi l’authenticité au confort de son rang. Ou comment
être baba cool et hype en même temps…
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