Vous êtes sur la page 1sur 8

Item 11

RR

SOINS PSYCHIATRIQUES
SANS CONSENTEMENT
Dr Mélanie Voyer1, Dr Carol Jonas2†, Pr Jean-Louis Senon3
1. Psychiatre et légiste, PH, CHU et CH Henri-Laborit, Poitiers, France
2. Psychiatre des Hôpitaux, docteur en droit, CHU Tours, France
3. Professeur de psychiatrie, université de Poitiers, France
jean.louis.senon@univ-poitiers.fr

Soins psychiatriques sans consentement


objectifs chez l’adulte : la loi du 5 juillet 2011
PRINCIPES DE LA LOI DE JUILLET 2011 : Principes de la loi du 5 juillet 2011
argumenter les indications,
les modalités d’application et les conséquences La loi du 5 juillet 2011 introduit de nouvelles mesures pour les
de ces procédures ; soins sans consentement en psychiatrie. Cette modification de la
HOSPITALISATION PAR ORDONNANCE DE loi de 1990 a été effectuée sous la pression de la jurisprudence
PLACEMENT PROVISOIRE : argumenter du Conseil constitutionnel, du Conseil d’État et de la Cour euro­
les indications, les modalités d’application péenne des droits de l’homme (CEDH). En effet, la Constitution
et les conséquences de ces procédures. française mais également la CEDH prévoient que la privation de
liberté doit faire l’objet d’un contrôle judiciaire afin de garantir au
citoyen le respect de sa liberté individuelle et que toute privation
de liberté doit pouvoir faire l’objet d’un recours dans un délai
bref, et qu’il doit être donné au malade la possibilité de présenter
des observations.
C’est pour répondre à cette nécessité de mise en conformité

I
l est interdit d’intervenir sur le corps humain sans consen­ de la loi avec la Constitution et la CEDH que la loi du 5 juillet
tement. Néanmoins, en psychiatrie, certaines pathologies 2011 a été votée en procédure d’urgence.
peuvent entraîner des troubles du jugement, des altérations Cette loi, modifiée par la loi du 27 septembre 2013, a introduit
dans le rapport à la réalité qui ne permettent pas au patient de de nouvelles mesures pour les soins sans consentement.
consentir aux soins. Aussi, la loi a-t-elle prévu des dispositions 1. Le contrôle du juge des libertés et de la détention au plus tard
particulières pour autoriser des soins psychiatriques lorsque la au 12e jour et tous les 6 mois
pathologie du patient le justifie. Le juge de la liberté et de la détention (JLD) assure le contrôle
Ces dispositions particulières ont été mises en place, avec la de la régularité des hospitalisations sans consentement sur la
loi du 30 juin 1838, qui prévoyait deux modalités d’hospitalisa­ forme (délai de saisine du JLD, certificats, demande du tiers…).
tion sous contrainte, dans des établissements dédiés aux soins Il doit être saisi, au plus tard au 8e jour, par le directeur de l’éta­
psychiatriques : le placement volontaire (à la demande de l’en­ blissement pour une audience au 12e jour. Il reçoit alors le pa­
tourage) et le placement d’office (à la demande des autorités tient au cours d’une audience qui, depuis la loi de 2013, doit se
préfectorales). Ces deux modalités ont été reprises dans la loi du dérouler préférentiellement dans une salle dédiée au sein de
27 juin 1990 qui prévoyait que la modalité d’hospitalisation en l’hôpital. La loi prévoit que cette audience soit publique, sauf si
psychiatrie la plus fréquente devait être l’hospitalisation « libre » une demande de huis-clos est effectuée pour risque d’atteinte à
avec consentement du patient, et réorganisait des soins sous l’intimité. Le patient doit être assisté d’un avocat.
contrainte, en « hospitalisation à la demande d’un tiers » ou en Le juge valide ou invalide les soins sans consentement et s’il
« hospitalisation d’office ». décide de la levée d’hospitalisation il peut donner un délai de
Récemment, la loi du 5 juillet 2011, modifiée par la loi du 27 sep­ 24 heures à l’établissement pour mettre en place un programme
tem­bre 2013, a entraîné de nombreux changements dans les de soins ambulatoires sous contrainte, si celui-ci est médicale­
modalités de soins sans consentement. ment justifié.

Vol. 65 _ Décembre 2015 e127

TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN


RR Item 11 SOINS PSYC HIAT R IQU E S SANS C ONSE NT E ME NT

2. La mise en place d’une période initiale de soins et d’observations 2. SPDTU : soins psychiatriques, sur décision du directeur
Cette période d’observation de 72 heures vise à une meilleure d’établissement, à la demande d’un tiers en urgence
évaluation de la pathologie psychiatrique du patient et à une re­ Cette modalité est prévue à l’article L3212-3 du code de santé
cherche du consentement aux soins ; elle impose d’effectuer un publique, en cas d’urgence, lorsqu’il existe un risque grave d’at­
examen somatique dans les 24 heures afin d’éliminer une pa­ teinte à l’intégrité du malade.
thologie organique et d’inciter le patient à accepter les soins. Dans ce cas, un seul certificat initial est requis pour prononcer
3. La création des soins ambulatoires sous contrainte l’hospitalisation sous contrainte.
Ces soins ambulatoires sous contrainte peuvent être mis en Il peut être réalisé par un médecin de l’établissement accueillant
place dès la fin de la période initiale d’observation de 72 heures le malade.
d’hospitalisation complète. Il est joint à la demande manuscrite du tiers.
Ces soins ambulatoires doivent faire l’objet d’un « programme 3. SPPI : soins psychiatriques, sur décision du directeur
de soins », établi par écrit, explicitant les modalités de prise en d’établissement, sans tiers en cas de péril imminent
charge : hospitalisation de jour, à temps partiel, centre d’activité Prévu à l’article L3212-1-II-2 du code de santé publique, cette
thérapeutique, consultations, visites à domicile, ainsi que le lieu modalité de soin permet, lorsqu’il existe un péril imminent pour
des soins et la périodicité de ceux-ci. la santé de la personne et qu’il s’avère impossible d’obtenir une
4. L’instauration de soins pour péril imminent sans tiers (ASPPI) demande d’un tiers, que le directeur d’établissement prononce
Lorsqu’il est impossible de recueillir la demande d’un tiers et l’admission sous contrainte.
qu’il existe un « péril imminent » pour le patient, le directeur de Cela nécessite, au préalable, la rédaction, par un médecin
l’établissement de soins spécialisés peut prononcer une admis­ extérieur à l’établissement accueillant le malade, d’un certificat
sion à des soins sans consentement sans tiers, si aucun tiers n’a indiquant les caractéristiques de la maladie du patient et la né­
pu être trouvé ou n’accepte de signer une demande. cessité de recevoir des soins, ainsi que son absence de consen­
5. Le renforcement des droits de patients : tement.
La loi met en place une obligation d’information des patients Dans ce cas, le directeur de l’établissement d’accueil a l’obli­
sur leurs droits et les voies de recours à chaque temps des soins. gation d’informer, dans un délai de 24 heures, la famille du pa­
Elle impose le recueil des observations des patients sur les dé­ tient, son tuteur ou curateur ou toute personne ayant des rela­
cisions qui les concernent. tions antérieures avec la personne malade et lui donnant qualité
pour agir dans l’intérêt de celle-ci.
Modalités d’instauration des différentes mesures 4. SPDRE : soins psychiatriques à la demande
de soins sans consentement du représentant de l’État
Les certificats médicaux de ces différentes mesures doivent Ces mesures sont prononcées par arrêté du représentant de
dater de moins de 15 jours. Ils doivent être « motivés », c’est-à- l’État dans le département, s’il est constaté l’existence de
dire décrire la symptomatologie mais également en quoi celle-ci troubles mentaux nécessitant des soins et un comportement
entraîne la nécessité de soins et empêche le consentement. compromettant la sûreté des personnes ou pouvant porter at­
1. SPDT : soins psychiatriques, sur décision du directeur teinte de façon grave à l’ordre public (article L3213-1 du code
d’établissement, à la demande d’un tiers de santé publique).
Elles sont définies à l’article L3212-1-II-1 du code de santé Ils nécessitent :
publique. Cette procédure est applicable s’il est mis en évidence ––un certificat médical circonstancié, ne pouvant émaner d’un
des troubles mentaux nécessitant des soins assortis d’une sur­ psychiatre exerçant dans l’établissement d’accueil. Il décrit les
veillance constante justifiant l’hospitalisation complète et que le troubles et en quoi ceux-ci compromettent la sûreté des per­
patient ne peut consentir aux soins en raison de ses troubles sonnes ou portent atteinte de façon grave à l’ordre public ;
mentaux. ––un arrêté préfectoral motivé.
Elle nécessite : En cas de danger « imminent » pour la sûreté des per­
––une demande manuscrite d’un tiers (membre de la famille du sonnes, l’article L3213-2 prévoit que le maire ou les commis­
malade, personne ayant des relations avec le malade sans ap­ saires de police à Paris peuvent, sur la base d’un avis médical
partenir au personnel de l’établissement prenant en charge la attestant la situation de danger imminent pour la sûreté des
personne, le tuteur ou curateur) accompagnée d’un justificatif personnes et l’existence d’un trouble mental, prendre toutes
de l’identité du demandeur (copie de la carte d’identité) ; les mesures provisoires nécessaires, notamment une hospi­
––deux certificats médicaux datant de moins de 15 jours dont talisation sous contrainte. Cette situation doit être référée,
l’un doit être réalisé par un médecin n’appartenant pas à l’éta­ dans les 24 heures, au représentant de l’État dans le dépar­
blissement accueillant le malade. Ces certificats doivent constater tement, qui prononce, s’il y a lieu, un arrêté d’admission en
l’état mental de la personne malade, les caractéristiques de sa soins psychiatriques (soins psychiatriques à la demande du
maladie et la nécessité de recevoir des soins. représentant de l’État).

e128 Vol. 65 _ Décembre 2015

TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN


Un avis motivé du psychiatre traitant doit être adressé par le
Soins psychiatriques sans consentement
directeur de l’établissement au juge de la liberté et de la déten­
tion pour saisine, avant le 8e jour.
POINTS FORTS À RETENIR
Pour les soins à la demande du représentant de l’État, les ar­
Contrôle des soins en hospitalisation sous contrainte par rêtés prévoient le maintien de la mesure pour une durée d’un
le juge des libertés et de la détention (JLD), le 12e jour de mois à la suite de la période initiale de 72 heures puis pour une
l’hospitalisation avec audience du juge à l’hôpital. durée de 3 mois, puis pour des périodes maximales de 6 mois
renouvelables.
Mise en place des soins sans consentement sans tiers Un psychiatre doit effectuer, chaque mois, un certificat médical
en péril imminent, en absence de tiers. circonstancié qui précise l’évolution des troubles et la nécessité
Création des soins ambulatoires sous contrainte. ou non du maintien des soins et la modification ou non des mo­
dalités de prise en charge.
Multiplication des certificats.
Au-delà d’une période d’un an de soins continus, le maintien
de la mesure nécessite une évaluation du patient par un collège
composé de trois membres de l’établissement : un psychiatre
participant à la prise en charge du patient, un psychiatre ne par­
ticipant pas à la prise en charge du patient, et un représentant
Période initiale de soins et d’observation
de l’équipe pluridisciplinaire participant à la prise en charge du
de 72 heures
patient.
Au cours de cette période de 72 heures, le patient doit béné­
ficier d’au moins deux examens psychiatriques et d'un examen Modifications de prise en charge
somatique. Dans le cadre de soins psychiatriques, sur décision du direc­
Un examen somatique est obligatoire dans les 24 heures sui­ teur d’établissement, à la demande d’un tiers ou soins psychia­
vant l’admission. Il ne donne pas lieu à un certificat mais doit être triques, sur décision du directeur d’établissement, sans tiers en
consigné rigoureusement, par écrit, dans le dossier médical. Il cas de péril imminent, l’instauration d’un programme de soins
est adapté à l’état du patient et peut être réalisé dans les ser­ peut être effectué à tout moment, au-delà de la période initiale
vices d’urgence. de 72 heures. Le psychiatre rédige alors un certificat médical
Un certificat par un médecin psychiatre dans les 24 heures circonstancié, précisant l’évolution de la symptomatologie du
suivant l’admission et avant le 3e jour, doit constater l’état mental patient et le programme de soins, avec les modalités de prise en
du patient et confirmer ou non la nécessité de maintenir les charge prévues et en concertation avec le patient.
soins. De la même façon, si le psychiatre traitant constate que l’état
Le psychiatre ne peut être celui ayant rédigé les certificats mental du patient n’est plus compatible avec le programme de
d’admission. De plus, en cas de soins psychiatriques, sur déci­ soins, il rédige un certificat circonstancié qu’il transmet au direc­
sion du directeur d’établissement, à la demande d’un tiers en teur de l’établissement, proposant une hospitalisation complète.
urgence et soins psychiatriques, sur décision du directeur d’éta­ Dans le cadre de soins psychiatriques à la demande du repré­
blissement, sans tiers en cas de péril imminent, deux psychiatres sentant de l’État, si le psychiatre traitant énonce dans un certifi­
différents doivent rédiger les certificats de 24 et 72 heures . cat qu’une hospitalisation complète n’est plus nécessaire et
Lorsque les deux certificats ont conclu à la nécessité de main­ propose un programme de soins, le directeur de l’établissement
tien des soins psychiatriques, le certificat de 72 heures doit pro­ doit en référer, dans les 24 heures, au représentant de l’État
poser la forme de la prise en charge qui doit suivre cette période dans le département. Celui-ci doit statuer dans un délai de 3 jours
initiale de soins : hospitalisation complète ou soins ambulatoires suivant la réception du certificat. L’arrêté doit préciser la forme
sous contrainte avec un programme de soin accompagnant le de la prise en charge, si besoin en joignant le programme de
certificat. soins établi par le psychiatre. En attendant la décision du repré­
sentant de l’État, le patient reste en hospitalisation complète.
Modalités de maintien de la mesure
À l’issue de cette période initiale de 72 heures, les mesures Modalités de levée de la mesure
peuvent être maintenues par le directeur d’établissement, sur Il existe deux modalités principales de levée des mesures de
décision médicale, pour des périodes d’un mois, renouvelable soins psychiatriques sous contrainte.
pour les soins sur décision du directeur d’établissement. La loi 1. Sur avis du psychiatre
du 5 juillet 2011 avait prévu un certificat entre J5 et J8 pour le La levée de la mesure nécessite un certificat circonstancié d’un
maintien des soins, qui a été supprimé par la loi du 27 sep­ psychiatre, qui doit mentionner l’évolution des troubles ou leur
tembre 2013. disparition.

Vol. 65 _ Décembre 2015 e129

TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN


RR Item 11 S OINS PSY C HIAT R IQU E S SANS C ONSE NT E ME NT

Qu’est-ce qui peut tomber à l’examen ?


CAS CLINIQUE QUESTION 3
M. B, âgé de 25 ans, est hospitalisé aux urgences, à la suite d'une tentative de suicide par pendaison. Quelle procédure d'hospitalisation allez-vous mettre
L'examen somatique et les examens complémentaires sont normaux. M. B est opposant à l'entretien en place et selon quelle modalité ?
psychiatrique, il vous dit qu'il ne comprend pas pourquoi il n'est pas mort, qu'il va recommencer car Rédigez le certificat initial.
de toute façon on ne peut rien pour lui, que depuis que son amie l'a quitté il y a deux mois, rien ne va plus,
QUESTION 4
qu'elle était la seule à le comprendre. Il existe une consommation d'alcool de plus en plus importante car
cela l'empêche de penser et cela l'aide à trouver le sommeil. M. B présente une tension interne importante et En l'absence de tiers disponible, quelle possibilité
il vous demande rapidement quand il va pouvoir rentrer chez lui et refuse toute aide de votre part. auriez-vous pour la prise en charge de ce patient ?

QUESTION 1 QUESTION 2 Retrouvez toutes les réponses


Quelles sont les possibilités de prise en charge Vous arrivez à joindre les parents de M. B. et les commentaires sur
thérapeutique pour ce patient, justifiez. qui sont d'accord pour une hospitalisation. www.etudiants.larevuedupraticien.fr

OK

En soins psychiatriques, sur décision du directeur d’établisse­ psychiatriques, sur décision du directeur d’établissement, à la
ment, à la demande d’un tiers ou soins psychiatriques, sur décision demande d’un tiers ne peuvent s’appliquer aux mineurs car ils
du directeur d’établissement, sans tiers en cas de péril imminent, renvoient à la forme habituelle de l’hospitalisation d’un mineur
le directeur de l’établissement lève la mesure dès que le psychiatre qui est à la demande des titulaires de l’autorité parentale. En
prenant en charge le patient en fait mention dans son certificat. revanche, les soins psychiatriques à la demande du représen­
En soins psychiatriques à la demande du représentant de l’État, tant de l’État sont possibles pour le mineur, mais dans des cir­
le directeur de l’établissement en réfère dans les 24 heures au re­ constances très exceptionnelles.
présentant de l’État qui doit statuer dans un délai de trois jours. Il existe deux modalités d’ordonnance de placement provisoire :
Le représentant de l’État n’est pas tenu de suivre les conclusions ––l’ordonnance de placement provisoire pénale : elle peut être
du psychiatre et peut décider le maintien en hospitalisation. Il en décidée dans le cadre d’une procédure pénale, quel qu’en soit
informe alors le directeur de l’établissement qui demande l’avis le stade (enquête préliminaire, instruction, jugement). Elle im­
d’un deuxième psychiatre. Si les deux avis convergent, le repré­ pose alors au mineur, avec ou sans l’accord de la famille, une
sentant de l’État doit ordonner la levée de la mesure. hospitalisation en service de psychiatrie, sans qu’un certificat
2. Sur demande du juge des libertés et de la détention (JLD) d’un médecin préalable ne soit nécessaire ;
Le juge des libertés et de la détention peut ordonner la levée ––l’ordonnance de placement provisoire civile : instituée par l’ar­
totale immédiate de la mesure de soins sans consentement, ticle 375-3 du Code civil, elle permet au juge des enfants de
mais également laisser aux soignants un délai de 24 heures pour placer un mineur dans un établissement de soins. Pour des
permettre la mise en place d’un programme de soins, si cela soins psychiatriques, la loi Kouchner du 4 mars 2002 prévoit
s’avère nécessaire. que la décision de placement provisoire ne peut être prise
qu’après un avis médical circonstancié d’un médecin extérieur
Hospitalisation par ordonnance de placement à l’établissement d’accueil. Elle est limitée à une durée initiale
provisoire : les soins sans consentement de 15 jours, qui peut être renouvelée pour une durée d’un
mois après avis d’un psychiatre de l’établissement. Elle peut
destinés aux mineurs
être ordonnée sans le consentement du mineur et sans le
Les dispositions de la loi de 2011 s’appliquent rarement aux consentement des titulaires de l’autorité parentale.•
mineurs. Les titulaires de l’autorité parentale peuvent leur imposer
des soins en recueillant leur avis selon leur âge. Retrouvez le Message de l'auteur www.etudiants.larevuedupraticien.fr

L’ordonnance de placement provisoire décidée par un juge


des enfants (JE) est pour le mineur une alternative aux soins
M. Voyer, C. Jonas et J.-L. Senon déclarent n’avoir aucun lien d’intérêts.
sans consentement de la loi du 5 juillet 2011. En effet, les soins

e130 Vol. 65 _ Décembre 2015

TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN


I-1 Q9
RR

SOINS PSYCHIATRIQUES
SUR DÉCISION
du directeur d’établissement et sur décision du représentant de l’État

! À la suite de la parution de la loi du 5 juillet 2011, les expressions « hospitalisation à la demande d’un tiers » et « hospitalisation d’office » n’ont plus lieu d’être.

Dr Mélanie Voyer1, Dr Carol Jonas2, Dr Nemat Jaafari1, Pr Jean-Louis Senon1


1. Centre hospitalier Henri-Laborit, BP 587, 86021 Poitiers, France
2. Docteur en droit, psychiatre des hôpitaux, CHU Tours, 37000 Tours, France
jean.louis.senon@univ-poitiers.fr

sion du directeur (avec ou sans tiers) ou sur décision du préfet.


OBJECTIFS
Le juge des libertés et de la détention assure le contrôle de la
ARGUMENTER les indications, régularité de la procédure (délai de saisine, conditions d’admis-
sion, demande du tiers…) mais surtout réalise un contrôle au
les modalités d’application
fond en s’assurant que l’atteinte à la liberté individuelle que
et les conséquences de ces procédures. constitue le soin psychiatrique sans consentement sous le
régime de l’hospitalisation complète est bien adaptée, néces-
saire et proportionnée aux objectifs de soins poursuivis. Le juge
des libertés et de la détention reçoit le patient à une audience

I
n droit français, le principe qui s’impose est que toute qui peut se dérouler soit au tribunal de grande instance, soit en

E intervention sur le corps humain ne peut être réalisée


qu’avec le consentement du patient (Code civil art. 16-3) ;
cela s’applique en particulier à une hospitalisation. En raison de
vidéoconférence entre l’hôpital et le tribunal, soit dans une salle
spécialement aménagée à l’hôpital spécialisé affectée aux
audiences du juge. La loi précise que le juge des libertés et de
sa spécificité clinique, la psychiatrie dispose d’une dérogation la détention reçoit la personne malade à une audience
depuis plus d’un siècle et demi avec la loi du 30 juin 1838. Cette publique, mais que le juge peut se prononcer en chambre du
première loi d’internement a été en grande partie reprise dans la conseil, à huis clos, sur demande, s’il existe un risque d’atteinte
loi du 27 juin 1990 conformément aux recommandations du à l’intimité de la personne malade. Le juge valide ou invalide la
Conseil de l’Europe en proposant deux types d’hospitalisation : mesure d’hospitalisation continue sans consentement sans
l’hospitalisation à la demande d’un tiers et l’hospitalisation d’of- pouvoir la modifier lui-même ;
fice. La loi du 5 juillet 2011 vient de réformer en urgence la loi du – une période initiale de soins et d’observation de 72 heures : la
27 juin 1990 après les décisions du 26 novembre 2010 et du loi du 5 juillet 2011 met en place une période initiale de soins et
9 juin 2011 du Conseil constitutionnel relevant une double d’observation en hospitalisation continue de 72 heures. L’ob-
inconstitutionnalité, dans l’hospitalisation à la demande d’un tiers jectif est d’évaluer au mieux la pathologie du patient mais aussi
comme dans l’hospitalisation d’office, du fait de l’absence de de convaincre celui-ci d’accepter des soins libres si l’évolution
contrôle d’un juge de l’ordre judiciaire. de son état le permet ;
– la possibilité de soins pour péril imminent sans tiers : quand il
Principes de la réforme de 2011 est impossible d’obtenir la demande du tiers et quand il existe
un péril imminent pour le malade, une situation de danger avéré
La loi du 5 juillet 2011 introduit plusieurs mesures nouvelles pour le malade ou ses proches, le directeur de l’établissement
pour les soins sans consentement en psychiatrie : de soins spécialisés peut prononcer une admission à des soins
– le contrôle du juge des libertés et de la détention se fait auto- hospitaliers sans consentement sans tiers. Il convient de
matiquement à deux moments de l’hospitalisation complète : démontrer que tout a été fait pour rechercher un tiers ;
au 15e jour, puis tous les 6 mois. Le juge des libertés et de la – la création de soins ambulatoires sous contrainte : la loi du
détention se prononce sur la mesure de soins sans consente- 5 juillet 2011 introduit la possibilité de soins ambulatoires sous
ment en hospitalisation quelle qu’en soit la modalité, sur déci- contrainte, permettant que les soins sur décision du directeur

LA REVUE DU PRATICIEN VOL. 62


Mars 2012 395
TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN
RR Q 9 I-1 SOINS PSYCHIATRIQUES SUR DÉCISION DU DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT…

comme les soins à la demande du représentant de l’État soient Les trois formes de soins sans consentement
réalisés hors hospitalisation complète. Ces soins ambulatoires de la loi du 5 juillet 2011
sous contrainte peuvent se mettre en place après la période
obligatoire d’hospitalisation continue de 72 heures. Dans ce Trois modalités sont prévues par la loi :
cas, ce n’est plus l’hospitalisation qui est imposée mais les – les soins psychiatriques sur décision du directeur d’établisse-
soins, dont les modalités sont déterminées par le programme ment (SDDE) à la demande d’un tiers (ex-HDT) qui peuvent être
de soins. Celui-ci établit le type de soins, le lieu des soins et la en mode « normal », en mode « péril imminent » sans tiers ou en
périodicité de ceux-ci sans mentionner la nature des traite- procédure d’urgence ;
ments et en veillant à la faisabilité du programme de soins pro- – les soins psychiatriques sur décision du représentant de l’État ;
posé en fonction des disponibilités des équipes soignantes – les soins ambulatoires sous contrainte.
d’accueil. Dans le cas des soins ambulatoires sous contrainte,
le juge des libertés et de la détention n’a pas, à ce jour, à rece- Soins psychiatriques sur décision du directeur
voir en audience la personne faisant l’objet de soins ambula- d’établissement avec ou sans tiers (SDDE, ex-HDT)
toires sous contrainte, ni au 15e jour ni au 6e mois ;
– l’avis d’un collège pour certains patients en soins sur décision Procédure « normale » de soins psychiatriques
du représentant de l’État : les patients concernés sont ceux qui à la demande d’un tiers sur décision du directeur
ont fait l’objet d’une déclaration d’irresponsabilité pénale en de l’établissement (ex-HDT)
application de l’article 122-1 alinéa 1 du code pénal ou ceux Cette procédure de soins sous contrainte est applicable
qui ont séjourné pendant plus de un an ces 10 dernières devant la constatation de troubles mentaux nécessitant des
années en unité pour malades difficiles. Pour ces patients, soins assortis d’une surveillance constante justifiant l’hospitalisa-
lorsque le psychiatre envisage la fin de l’hospitalisation com- tion complète et quand le patient ne peut pas consentir à ses
plète, le directeur convoque un collège comportant le psychia- soins en raison de ses troubles mentaux.
tre traitant du patient, un autre psychiatre de l’établissement Cette procédure n’est applicable que si figure au dossier une
qu’il nomme de sa propre autorité et un membre de l’équipe de demande manuscrite d’un tiers n’appartenant pas au personnel
soins. De façon collégiale, ils rendent un avis motivé ayant pour du centre hospitalier spécialisé qui va accueillir le patient.
objectif d’éclairer la décision du préfet ; Six certificats médicaux circonstanciés sont exigés par la loi ; ils
– des dispositions nouvelles en cas de désaccord entre le psy- doivent démontrer l’existence de troubles mentaux nécessitant
chiatre traitant et le préfet (conséquence de la question priori- des soins, l’impossibilité de consentir et la nécessité d’une sur-
taire de constitutionnalité du 9 juin 2011) : si le préfet n’est pas veillance constante.
d’accord quand le psychiatre traitant demande la fin de l’hospi- Deux certificats médicaux initiaux doivent être réalisés : l’un d’un
talisation complète sur décision du représentant de l’État, le médecin n’appartenant pas à l’établissement d’accueil, l’autre
directeur demande immédiatement un deuxième avis de psy- d’un médecin pouvant exercer dans l’établissement d’accueil.
chiatre qui doit être rendu dans un délai de 72 heures. Si ce Un certificat de 24 heures doit être réalisé par un psychiatre dif-
deuxième avis est conforme au premier, le préfet doit suivre et férent de ceux qui ont rédigé les certificats initiaux.
prendre un arrêté de fin d’hospitalisation complète. Si le Une attestation confirmant qu’un examen somatique a été
deuxième avis n’est pas conforme au premier, le directeur saisit réalisé doit figurer au dossier médical du patient.
immédiatement le juge des libertés et de la détention. Le préfet Un certificat de 72 heures peut être réalisé par le psychiatre qui
peut maintenir l’hospitalisation complète sauf si le juge impose a signé celui des 24 heures.
la sortie ; Après le 5e jour et avant le 8e jour, un nouveau certificat circons-
– le renforcement des droits des patients : la loi met en place une tancié est rédigé par le psychiatre traitant, et un avis conjoint de
obligation d’information des patients sur leurs droits et les voies deux psychiatres est rédigé confirmant le maintien de la mesure
de recours à chaque temps des soins, et ceci dans la mesure ou la fin de l’hospitalisation sous contrainte. S’il y a maintien de la
où leur état le permet. Elle impose le recueil des observations mesure d’hospitalisation sous contrainte, cet avis est transmis,
des patients sur les décisions les concernant. Les commis- au plus tard le 12e jour, par le directeur au juge des libertés et de
sions départementales de l’hospitalisation psychiatrique la détention pour planification d’une audience au 15e jour.
(CDHP) deviennent les commissions départementales des Le juge des libertés et de la détention reçoit le patient en
soins psychiatriques (CDSP). Elles recentrent leur mission sur audience au 15e jour. Il rend aussitôt son ordonnance qui valide
les situations les plus sensibles : soins en cas de péril imminent ou invalide la mesure en cours.
ou sans tiers et soins sur décision du directeur d’établissement Un certificat mensuel (1 mois après celui de J5 à J8) doit être
depuis plus de un an. Les commissions départementales de réalisé quand la mesure est maintenue.
soins psychiatriques transmettent un rapport annuel au Un certificat est réalisé 8 jours avant le 6e mois dans la perspective
contrôleur général des lieux de privation de liberté. d’une audience du juge des libertés à la date anniversaire du 6e mois.

396 LA REVUE DU PRATICIEN VOL. 62


Mars 2012

TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN


Q RR 9
Soins psychiatriques sur décision du représentant
Soins psychiatriques sur décision du directeur d’établissement
et sur décision du représentant de l’État de l’État (SDRE, ex-HO)
Soins psychiatriques sur décision du représentant
POINTS FORTS À RETENIR de l’État (procédure « normale »)
Les préalables sont l’existence de troubles mentaux nécessitant
Apparition des soins sous contrainte sans tiers
des soins et un comportement compromettant la sûreté des per-
en péril imminent, en absence de tiers. sonnes ou pouvant porter atteinte de façon grave à l’ordre public.
Création des soins ambulatoires sous contraintes. Un certificat médical initial n’émanant pas d’un psychiatre de
l’établissement d’accueil décrit les troubles et argumente le fait
Contrôle des soins en hospitalisation sous contrainte qu’ils compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte
par le juge des libertés et de la détention, le 15e jour de façon grave à l’ordre public. Un arrêté préfectoral motivé est à
de l’hospitalisation. l’origine de la mesure.
Les certificats des 24 heures et des 72 heures sont rédigés par
Multiplication des certificats : 24 heures, 72 heures,
le psychiatre assurant la prise en charge du patient.
attestation d’examen somatique, certificat de J5-J8 Entre le 5e et le 8e jour, un certificat confirme la mesure en vue
de confirmation du maintien en hospitalisation avec avis de l’audience du juge des libertés et de la détention au 15e jour.
conjoint de 2 psychiatres, certificat mensuel et certificat Par la suite, les certificats sont mensuels et au bout de 3 mois.
de 6 mois avant nouvelle audience du juge des libertés Au 6e mois, un certificat confirme la mesure avant audience du
et de la détention (JLD). juge des libertés et de la détention.

Soins psychiatriques sur décision du maire


en cas de danger immédiat
Dans ce cas, la mesure est initiée par un arrêté du maire (à Paris,
Lorsque la durée des soins excède un an, leur maintien est le commissaire de police) ordonnant les mesures provisoires de
subordonné à l’avis du collège précité (art. L3212-7 du CSP). placement. Il est requis un certificat circonstancié d’un médecin
qui doit justifier l’existence de troubles mentaux nécessitant des
Procédure de soins psychiatriques sans tiers soins et le fait que les troubles sont de nature à compromettre la
en cas de péril imminent sûreté des personnes ou à porter atteinte de façon grave à l’ordre
La loi introduit une nouvelle procédure d’admission en soins public ; ce certificat est obligatoire, la notoriété publique ne pou-
psychiatriques sans tiers en cas de péril imminent. Cette procé- vant plus être retenue depuis une décision sur question prioritaire
dure est applicable quand des troubles mentaux nécessitent de constitutionnalité du Conseil constitutionnel du 6 octobre 2011.
des soins, quand il est impossible de recueillir le consentement Les modalités ultérieures sont identiques à la procédure ci-
du patient et en cas de péril imminent pour ce dernier et si dessus.
aucun tiers ne peut être sollicité. Le certificat initial ne peut être
rédigé par un psychiatre de l’établissement. Les certificats des Soins ambulatoires sous contrainte
24 heures et 72 heures doivent émaner de psychiatres distincts.
En dehors de cette obligation, les certificats exigés par la loi La loi du 5 juillet introduit une possibilité de soins ambulatoires
sont par ailleurs identiques à ceux de la procédure de soins sur sous contrainte après proposition par le psychiatre traitant d’un
demande du directeur de l’établissement. programme de soins (PDS) comportant les modalités des soins
(hôpital de jour, centre d’accueil thérapeutique à temps partiel,
Procédure de soins psychiatriques à la demande consultations en centre médico-psychologique, visite à domi-
d’un tiers en cas d’urgence cile…), leur rythme et la modalité du traitement. Ce programme
Dans ce cas, un seul certificat initial est requis ; il peut émaner doit être rédigé sans détails et surtout sans engagement non
d’un médecin pouvant exercer dans l’établissement d’accueil tenable par l’équipe d’accueil prenant la responsabilité de la prise
et est joint à la demande manuscrite du tiers. Le certificat de en charge du patient. Il doit être modifié à chaque changement
24 heures est impérativement rédigé par un psychiatre différent substantiel dans la prise en charge. Il ne peut être rédigé que par
de celui qui a rédigé le certificat initial. Le certificat de 72 heures un psychiatre de l’établissement de soins.•
est rédigé par un psychiatre différent de celui qui a rédigé le ❯❯❯
certificat de 24 heures. Le reste de la procédure est identique
avec audience du juge des libertés et de la détention au 15e jour
M. Voyer, C. Jonas, N. Jaafari et J.-L. Senon déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts.
puis au 6e mois.

LA REVUE DU PRATICIEN VOL. 62


Mars 2012 397
TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN
RR Q 9 I-1 SOINS PSYCHIATRIQUES SUR DÉCISION DU DIRECTEUR D’ÉTABLISSEMENT…

Qu’est-ce qui peut tomber à l’examen ?


M. B., âgé de 25 ans, est hospitalisé aux urgences, à la suite d’une tentative Quelle procédure d’hospitalisation
de suicide par pendaison. L’examen somatique et les examens allez-vous mettre en place et selon
quelle modalité ?
complémentaires sont normaux. M. B. est opposant à l’entretien psychiatrique,
il vous dit qu’il ne comprend pas pourquoi il n’est pas mort, qu’il va QUESTION N° 3
recommencer, car de toute façon on ne peut rien pour lui, que depuis que Rédigez le certificat initial.
son amie l’a quitté, il y a deux mois, rien ne va plus, qu’elle était la seule
QUESTION N° 4
à le comprendre. Il existe une consommation d’alcool de plus en plus En l’absence de tiers disponible
importante, car cela l’empêche de penser et cela l’aide à trouver le sommeil. quelle possibilité auriez vous pour
M. B. présente une tension interne importante et il vous demande rapidement la prise en charge de ce patient ?
quand il va pouvoir rentrer chez lui et refuse toute aide de votre part.
Retrouvez toutes les réponses
QUESTION N° 1 QUESTION N° 2 et les commentaires sur
www.larevuedupraticien.fr
Quelles sont les possibilités Vous arrivez à joindre les parents onglet ECN
de prise en charge thérapeutiques de M. B. qui sont d’accord pour une
pour ce patient ? Justifiez. hospitalisation. OK

ENGAGEMENT ÉDITORIAL revue praticien

L’éditeur de La Revue du Praticien est le groupe Global Média Santé. La qualité du contenu scientifique
et pédagogique de la revue et de son site Web revue praticien , accessible directement
ou à partir du portail egora.fr, est garantie par le respect des valeurs éditoriales suivantes :

COMITÉ DE RÉDACTION cles reçus (articles de forma- CONFLITS D’INTÉRÊTS : ENGAGEMENT FMC :
SCIENTIFIQUE : tion continue ou travaux origi- Tous les articles publiés dans La Les articles ou contenus Web de
Des experts, membres perma- naux) ainsi que l’analyse critique Revue ou mis à jour et déposés dans formation médicale continue et
nents ou conseillers du comité de tous les contenus Web de le fonds documentaire de son site les travaux originaux constituent
de rédaction scientifique, pro- son site Internet (vidéos, docu- Internet sont signés et accompa- l’essentiel du fonds éditorial de
posent des thèmes à traiter ments audio, diaporamas, photo- gnés des coordonnées complètes La Revue du Praticien.
(compte tenu des actions priori- thèques...). des auteurs. Ces derniers sont sys-
taires de santé publique, des tématiquement invités à signaler
recommandations de la HAS et toute relation contractuelle avec PROMOTION DU MÉDICAMENT
des sociétés savantes et de l’ac- RÉFÉRENCES : une entreprise du médicament ou ET DU MATÉRIEL MÉDICAL :
tualisation nécessaire des Chaque article publié dans La spécialisée dans les dispositifs Toute publicité rédactionnelle ou
connaissances médicales), Revue ou mis à jour et déposé médicaux, susceptible de créer un visuelle dans La Revue ou sur
désignent en fonction de leur dans le fonds documentaire de conflit d’intérêts compte tenu du son site Internet est systémati-
compétence reconnue (selon son site Internet est accompa- thème traité dans l’article. quement identifiée comme telle
leurs titres et travaux) les gné de références bibliogra- La déclaration des conflits d’inté- par une mention explicite.
auteurs à solliciter et assurent phiques appelées dans le texte rêts figure obligatoirement en fin
la lecture critique de tous les arti- selon les normes de Vancouver. d’article.

398 LA REVUE DU PRATICIEN VOL. 62


Mars 2012

TOUS DROITS RESERVES - LA REVUE DU PRATICIEN

Vous aimerez peut-être aussi