Vous êtes sur la page 1sur 8

LA PRODUCTION CAFEIERE ET CACAOYERE DANS LE

DEPARTEMENT DU HAUT -NKAM


CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Dans le Département du Haut-Nkam, l’activité agricole est marquée par les cultures de rente. Les
superficies exploitées par famille sont relativement faibles. Dans le cas des exploitations traditionnelles, la
superficie dépasse rarement 2 à 3 hectares. Les grands exploitants ont des superficies dont la moyenne
dépasse difficilement 10 ha.
La main d’œuvre est essentiellement familiale et constituée du Chef de ménage, son ou ses épouses et les
enfants. La main d’œuvre temporaire est sollicitée le plus souvent pour travailler dans les exploitations de
cultures pérennes. Par ailleurs, l’exode des jeunes fait que l’une des contraintes auxquelles fait face les
petites exploitations est le vieillissement des actifs agricoles. Les matériels et équipements sont constitués de
machettes, houes, tridents, sécateurs. Certains agriculteurs possèdent en plus un pulvérisateur, une brouette,
un porte-tout. Dans les grandes exploitations, on peut avoir des atomiseurs. Les moyens de transport dans le
domaine agricole sont dérisoires, et l’absence des pistes de collecte rend le transport des produits très
difficile. La facilité d’accès aux motos d’origine chinoise contribue à remédier en partie à cette situation.
Dans la plupart des cas, les activités sont financées sur fonds propres du producteur et de sa famille. Le
recours aux établissements bancaires pour avoir accès aux finances est très limité. En cas de besoins, les
exploitants sollicitent très souvent les diverses associations dont ils sont membres (associations de villages,
associations de quartiers, …), les amis et la famille. Les intrants agricoles de base sont constitués de plants,
pesticides et engrais. Les engrais chimiques sont utilisés beaucoup plus pour la culture du café et du cacao
en plus de la valorisation de la parche de café. Les apports d’engrais chimiques sont limités à cause de la
flambée de leurs coûts. Il en est de même pour les pesticides. Les plantations villageoises souffrent du faible
potentiel génétique du matériel végétal. La production paysanne s’appuie sur des variétés locales
naturellement de faible productivité. Les producteurs trouvent très souvent les pesticides, les semences et les
engrais chez les distributeurs et revendeurs des produits phytosanitaires et des engrais localisés pour la
plupart à Bafang et à Kekem. On va noter la forte implication du MINADER pour mettre à la disposition des
producteurs, les intrants nécessaires pour leurs activités. Ceci se traduit par l’action des projets et
programmes, à l’instar du :
- PSCC : A travers la distribution des plants de cacaoyers et de caféiers aux producteurs.
- PALAF2C : A travers la distribution des insecticides et des fongicides et la mise à disposition des
appareils de traitements, pour la protection des vergers cacao et café.
- PAUEF2C : La distribution des engrais aux producteurs de café et de cacao.
On remarque ici, une agriculture extensive, avec de nombreuses associations de cultures. On note une forte
association entre le Cacaoyer et le caféier dans les vielles caféières de l’époque. Le caféier, le cacaoyer et le
palmier à huile qui sont les principales cultures de rente sont associés à d’autres espèces telles le colatier, le
safoutier, le manguier, l’avocatier... Les pratiques culturales rencontrées sont largement tributaires des
conditions naturelles. A titre d’exemple, en zone de haute altitude, le café arabica constitue la principale
culture de rente. La zone de moyenne altitude est la plus riche en systèmes de cultures pratiquées du fait
d’une part de sa position de transition entre les deux autres zones, mais également de sa proximité avec les
services d’encadrement et de vulgarisation. Dans la zone de basse altitude, le caféier robusta remplace le
caféier arabica.
L’UCCAO à travers la CAPLAHN est théoriquement une entreprise paysanne donc indépendante,
mais en réalité, elle est sous le contrôle de l’État qui la finance et lui affecte les personnels technique et
administratif de haut niveau. À travers les secteurs et sous-secteurs coopératifs, elle touche la majorité des
planteurs grâce au développement sans précédent des infrastructures de toutes sortes. La coopérative paie un
prix garanti aux planteurs, le mettant de ce fait à l’abri des fluctuations trop marquées du marché mondial.
Elle met à disposition assistance technique, produits phytosanitaires subventionnés, formation, etc. Les
magasins de la coopérative proposent à bas prix, matériels aratoires, matériaux de construction. Mais

1
l’UCCAO et ses coopératives départementales subissent des mutations lentes et dérivent vers les
coopératives d’acheteurs de café. Pour être de l’administration coopérative, il n’est plus nécessaire d’avoir
une plantation, mais de livrer à la coopérative de sa localité 0,5 t de café pour le poste de délégué et 1 à 1,5 t
de café pour prétendre au poste d’administrateur. En clair, la coopérative est instrumentalisée, les
représentants des planteurs sont des personnes aux intentions mercantiles.

IMPORTANCE

Un état des lieux/diagnostic a des conséquences directes sur la qualité des choix stratégiques à
effectuer. Les résultats doivent fournir des éléments nécessaires à l’élaboration de stratégies propres à
provoquer les changements indispensables. Il sera question principalement de donner un aperçu sur les 05
dernières années (2012-2016) des éléments suivants :
- L’évolution des productions, superficies et prix moyen du Café Robusta, Café Arabica et Cacao ;
- L’évolution des besoins et des satisfactions en plants exprimées par les producteurs ;
- L’évolution des prix moyens des intrants de base pour la production.
Il sera important de revenir sur les contraintes de production et les propositions de pistes de solutions pour la
relance.

OUTILS ET METHODES

Pour faire ce travail, il a été question de faire une revue documentaire sur les productions et
superficies du café et cacao entre 2012 et 2016 ainsi que leur prix moyen. Sur la base des documents du
PSCC, l’on a pu recenser les besoins et le niveau de satisfaction des besoins des producteurs entre 2014 et
2016. Connaissant la place capitale des intrants dans la production caféière et cacaoyère, il nous a semblé
judicieux de faire une présentation des prix moyens entre 2012 et 2016. Avec l’aide des données, nous avons
produit des graphiques pour mieux élucider les résultats obtenus et faciliter ainsi la compréhension et
l’interprétation.

2
ATOUTS ET OPPORTUNITES

Le Département dispose d’atouts majeurs pour le développement de sa caféiculture, dont :


 des terres fertiles et un climat idéal pour la culture de café ;
On retrouve des basses (Kekem et Banwa), des moyennes (Bafang et Banka et Bakou) et des hautes altitudes (Bana et Bandja). Toutes sont propices à la
culture du café et du cacao. Les sols présentent une forte aptitude à ces cultures.
 des possibilités d’extension des exploitations ;
On observe cela sur le nombre de plants demandés par les producteurs sur 03 ans. On note environ 704 542 plants de Caféier robusta, 541 620 plants de
Caféier Arabica et 8022504 plants de cacaoyer. Sur une base de 1000 plants par hectare, cela fait une possibilité de mise en place d’environ 704 ha de caféier
robusta, 542 ha de caféier arabica et 8022 ha de cacaoyer.
 une population active et jeune ;
Les jeunes les plus nombreux, âgés de 0 à 30 ans, représentent environ 50% de la population. La majeure partie de cette catégorie est scolarisée et la proportion
non scolarisée ne s’intéresse pas aux activités agropastorales. Les adultes âgés de 31 à 50 ans représentent environ 35% de la population. Ce qui potentiellement
devrait constituer une main d’œuvre importante pour les activités agropastorales. Il n’en est rien, compte tenu du fait que la majeure partie de cette catégorie de
la population ne s’intéresse pas aux activités agropastorales. Par ailleurs, la proportion de cette catégorie qui s’intéresse aux activités agropastorales fait face
aujourd’hui à une difficulté d’accès au foncier.
 une longue tradition de production de café et une bonne connaissance du produit par les producteurs ;
La culture du cacao a commencé depuis la période coloniale allemande (1884 - 1940). Le Caféier a débuté dans les vergers avec la venue des français à partir
de 1940 jusqu’à nos jours. Ce sont des cultures utilisées comme instrument de la colonisation et pour exploiter les terres fertiles Les filières cacao et café dans
le Haut-Nkam conservent dans les zones de production, l’image d’un secteur qui a permis la scolarisation de nombreuses élites et contribué substantiellement
au développement des localités. De ce fait, beaucoup d’acteurs sont disposés à s’y maintenir ou s’y remettre.
 de bonnes structures de traitement du produit dans les zones de production ;
De nos jours, on dénombre près de 10 structures de décorticage du café et plusieurs BVIP mises en place par le PALAF2C pour le traitement groupés des
vergers.

3
Evolution des superficies
C.Robusta C. Arabica Cacao
16000
14000
12000
On remarque une augmentation des superficies de production de l’ordre de
10000
30% sur cacaoyer, 33% sur Caféier Robusta et de plus de 100% sur Caféier Arabica
8000
entre 2012 et 2016 (Figure 1). Cela s’explique par le fait que de plus en plus, il est
6000 observé un engouement des élites et autres travailleurs en activité ou en retraite, ainsi
4000 que des jeunes formés dans le cadre de la rénovation de l’enseignement et de la
2000 formation agricole, à s’installer dans le production cacaoyère et caféière. Cette
0
2012 2013 2014 2015 2016
nouvelle classe de producteurs ou d’entrepreneurs agricoles, plus ouverte à
l’innovation, représente un potentiel important de développement des filières.
Figure 1  : Evolution des superficies entre 2012 et 2016
Avec l’opportunité offerte par le MINADER à travers le PSCC par l’appui en
plants pour la régénération des vieux vergers et la mise en place de nouvelles
Evolution du besoin en plants plantations, on note une nette augmentation (68% en cacaoyer, 61% en Caféier
C.Robusta C. Arabica Cacao Arabica et plus de 100% en Caféier Robusta) du besoin en plants entre 2012 et 2016
2000000 (Figure 2). En moyenne, les producteurs demandent par an, 117 450 plants de Caféier
1800000 Robusta, 90 270 plants de Caféier Arabica et 1 337 100 plants de Cacaoyer. Cela fait
1600000 une possibilité de mise en place annuelle d’environ 117 ha de caféier robusta, 90 ha
1400000
de caféier arabica et 1 337 ha de cacaoyer.
1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
0
2012 2013 2014 2015 2016
Figure 2  : Evolution des demandes en plants entre 2012 et 2016

4
Evolution des productions
L’analyse de l’évolution des productions reprise par la figure 3, montre qu’elle a
C.Robusta C. Arabica Cacao cru progressivement dans la période 2012-2016. Sur le Caféier Robusta, on note
8000 une augmentation annuelle de 14%, sur le Caféier Arabica de plus de 100% et
7252 sur le Cacaoyer de 36%. On est passé de 4200 à 7252 tonnes de Robusta, de
7000
6523 2300 à 6523 tonnes de cacao et de 5,2 à 32 tonnes d’Arabica entre 2012 et 2016.
6000 Cela s’expliquerait par le fait que les exploitants bénéficient tant bien que mal
5000 5007 5021
4875
5250
5020 des services et appuis divers offerts par les pouvoirs publics et autres
4000 4200 intervenants à travers différents projets et programmes.
Les services offerts sont principalement relatifs à la formation, la vulgarisation et
3000
les informations agricoles. Les appuis quant à eux se font en numéraire ou en
2300 2331
2000 matériel comme le matériel végétal, les engrais et pesticides et les équipements
1000 et petits matériels agricoles
0 5.2 6.3 7.5 12.3 32
2011.5 2012 2012.5 2013 2013.5 2014 2014.5 2015 2015.5 2016 2016.5 Sur la figure 4, une analyse profonde de l’évolution du volume de plants
Figure 3  : Evolution des productions entre 2012 et 2016. distribués aux producteurs, montre que les besoins des caféiculteurs et des
cacaoculteurs en plants ont été satisfaits de façon haussière entre 2012 et 2016
avec un pic en Caféier Arabica de 121 000 plants en 2015, en Caféier Robusta de
Evolution du volume de plants distribues 29 700 plants en 2015 et un pic de 195 000 plants en cacaoyer en 2016.

C.Robusta C. Arabica Cacao Malgré la tendance globalement haussière de la production cacaoyère et caféière
250000 entre 2012 et 2016, force est de reconnaître que les performances actuelles de
ces filières restent en deçà du potentiel, ceci en raison des contraintes auxquelles
200000 195000 elles font face.
150000 149600
137700
121000
100000
70000
50000 57000
29700 25000
0 0 0 0
2012 2013 2014 2015 2016
Figure 4  : Evolution du volume de plants distribués entre 2012-2016

5
CONTRAINTES ET MENACES

Des difficultés, l’on en connait un grand nombre : les intermédiaires commerciaux (coxeurs),  l’enclavement des zones de production, le volume réduit
de ventes groupées du fait de l’éloignement géographique des membres de coopératives installés de manière disparate dans la zone de collecte, l’inadéquation
entre les statistiques collectées et le potentiel de production des bassins, le manque criard de moyens financiers, …
Au niveau de la production :
 la rareté et le coût élevé des intrants ;
 la qualité discutable des intrants importés ;
 l’insuffisance des structures fiables de production et de multiplication de semences ;
 l’absence de mesures de régénération des vieilles plantations ;
 la taille réduite et la faible productivité des plantations ;
 la faible diversification des revenus des producteurs ;
 le vieillissement des planteurs et le manque d ́efficacité des incitations en faveur des jeunes planteurs ;
 l’absence d’organisations de producteurs fortes et structurées ;
 le manque d’équipements techniques à tous les niveaux de la chaîne de valeur, et notamment des centres de lavage et de dépulpage ;
 l’insuffisance, voire l’absence d’infrastructures (magasins) ;

Au niveau de la commercialisation interne :


 l’absence d’un système d’information qui couvre tous les bassins de production et toutes les activités de la filière ;
 l’absence de centres de marchés et d’équipements appropriés ;
 la méconnaissance du contrôle de la qualité et de la dégustation par les producteurs ;
 la méconnaissance des règles et techniques de commercialisation ;
 les ventes de porte à porte ;
 les difficultés d’accès à des financements adaptés.

6
Suivant la figure 5, les prix moyens d’achat des produits au niveau des
Evolution des prix moyens
producteurs ont connu une baisse globale entre 2012 et 2016 pour les cafés. Le
C.Robusta C. Arabica Cacao cacao quant à lui, est passé de 925 à 1400 F/kg en cinq années consécutives. Le prix
2500 moyen du café Arabica a connu un pic de 1950 F/kg en 2013 par contre le pic en
café robusta s’est observé en 2012 pour 725 F/kg. On note donc un prix moyen de
2000 676 F/kg pour le Café robusta, 1577 F/kg pour le Café Arabica et 1196 F/kg pour le
cacao entre 2012 et 2016. Avec l’augmentation des productions d’années en années
1500 suite aux améliorations apportées par les exploitants en termes de fertilisation et de
traitement phyto contre les anthracnoses, les scolytes, la pourriture brune et les
1000
capsides, la baisse des prix remarquable affecte considérablement les producteurs.
Les intrants les plus importants pour la production cacaoyère sont constitués du
500
matériel végétal amélioré et des pesticides. En plus de ces deux intrants, les engrais
0
constituent véritablement un facteur très limitant pour la production caféière.
2011.5 2012 2012.5 2013 2013.5 2014 2014.5 2015 2015.5 2016 2016.5
Sur la base des chiffres obtenus sur la figure 6, les engrais ont connu une légère
Figure 5  : Evolution des prix moyens entre 2012 et 2016
baisse entre 2012 et 2016 sur les marchés du Département. Les difficultés d’accès
sont liées aux prix relativement élevés surtout en ce qui concerne les engrais, prix
Evolution du prix moyen des engrais qui sont renchéris parfois par l’enclavement des bassins de production et la faible
structuration des producteurs en coopératives. La question de la baisse des prix des
SPECIAL UREE SA engrais repose sur la problématique suivante : l'agriculture est la base de l'économie
25000 du Département. L'accroissement de la production pour améliorer les performances
économiques passe par l'utilisation des engrais dont les coûts sont actuellement hors
20000
de portée de l'agriculteur moyen.
15000
Des efforts sont faits par le Gouvernement pour aider les producteurs à travers le
PAUEF2C. Mais les quantités offertes restent très en deçà de la demande. Ceci
10000
impacte gravement les productions surtout caféières lorsque l’on sait que la
5000
productivité partielle de ce facteur contribue pour plus de 30% à 40% à la
productivité totale.
0
2012 2013 2014 2015 2016

Figure 6  : Evolution des prix moyens des engrais

7
Pour ce qui est des pesticides, le problème se pose certes en termes de prix (Figure 7),
Evolution prix moyen de pesticides mais aussi en termes de qualité, car ce secteur d’activités est caractérisé par la présence
HERBICIDES FONGICIDES INSECTICIDES remarquée des produits de contrefaçon qui n’ont pas toujours l’efficacité escomptée.
7000
Le verger non traité est estimée à plus de 2000 ha et cela explique les faibles
rendements observés qui se situent autour de 350 à 850 kg à l’hectare, même pour des
6000 variétés réputées hautement productives avec des rendements potentiels supérieurs à 1
5000 tonne à l’hectare.
Quant au matériel végétal amélioré, il souffre de pénuries importantes face à une
4000
demande sans cesse croissante. L’importance de la pénurie ainsi mise en évidence pour
3000 les plants de cacaoyer n’est pas différente pour les plants de caféiers robusta qui
2000
souffrent plus de la faiblesse du taux de reprise des boutures racinées que de l’absence
même du matériel comme c’est le cas pour le cacaoyer. Le caféier arabica quant à lui
1000
connaît des pénuries moindres, mais les possibilités d’extension de cette culture plus
0 exigeante en matière de coûts de production et moins rémunératrice actuellement ne
2012 2013 2014 2015 2016
sont pas aussi attrayantes que dans le cas des deux autres spéculations.
Figure 7  : Evolution des prix moyen de pesticides entre 2012-2016

PERSPECTIVES :

Entre autres résolutions à entreprendre ou à renforcer, on peut retenir les séminaires de renforcement des capacités tant sur les itinéraires techniques
agricoles, le contrôle de la qualité que sur le management des coopératives et des informations relatives aux mécanismes de fixation des prix du café/cacao. La
production d’un livret du caféiculteur, la vulgarisation du programme New Génération café, la recherche des subventions pour préfinancements des engrais, la
collecte et la transmission régulière des statistiques aux Autorités Administratives et aux organes de gestion de la filière sont autant de pistes à explorer. Le
souhait des différents acteurs de la filière café est le redressement de cette filière par une amélioration qualitative et quantitative du label Cameroon.

Vous aimerez peut-être aussi