Vous êtes sur la page 1sur 127

SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Notons qu’à l’heure actuelle, l’isolement du site d’extraction et la sécurisation pour en réglementer l’accès
(barrière à l’entrée du chemin rural, signalisation périphérique, …) sont déjà assurés.

3.3.2 PRINCIPES GENERAUX D’EXPLOITATION


Il s’agit d’exploiter un gisement de roche massive éruptive depuis la partie sommitale du site actuelle à la
cote 130 NGF environ puis depuis la partie sommitale de la zone d’extension (carreau supérieur calé à la
cote 121 NGF). Le carreau basal sera calé à la cote de 61 NGF.
L’exploitation est réalisée, en attaquant le front de taille par le dessus depuis la plate-forme sommitale
aménagée et développée, dont le calage sera variable selon la phase d’exploitation, et systématiquement
en retrait de plus de 10 m par rapport à la limite d’autorisation.
L’abattage se fera par tranche de 15 m de hauteur, palier par palier et en talutant le front de taille à une
pente de 0,5/1 (70 %). Chaque phase sera décalée de la précédente par une banquette d’une largeur
minimum de 6,00 m. La plateforme sommitale ira à l’encontre de la topographie avec un front d’abattage
variant de 15 m maximum à 0 m, ceci afin d’obtenir une banquette pour cette phase et les suivantes,
planes.
Lors de la constitution du carreau au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation (succession des
phases), les talus de front de taille resteront orientés vers le centre du site d’exploitation.

La roche massive sera abattue, comme à l’heure actuelle lors de campagnes de minage portant sur une
semaine (forages puis tirs) pour disposer en fin d’opération unitaire d’abattage d’environ 7 000 m3 de
matériaux fragmentés. Après la campagne de tirs, la zone est sécurisée en purgeant le front d’abattage et
ses abords, à l’aide d’une pelle mécanique sur chenilles. Les matériaux seront ensuite transportés par un
dumper vers les installations fixes de concassage-criblage pour y être traités, via une rampe aménagée
dans le front de taille.

Ils seront ensuite repris par un chargeur pour être chargés sur poids lourds à destination des chantiers.
La terre végétale et les matériaux de couverture des tranches suivants la phase 0 (cette phase 0
représentant l’exploitation en cours) seront stockés durant toute la période d’extraction hors de la zone
d’abattage.

Après l’achèvement de la phase d’exploitation, est prévue la remise en état du site et de ses abords. Le
détail de ce programme de réhabilitation du site est présenté au chapitre 8.1.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 219
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

3.3.3 DETAIL DES DIFFERENTES PHASES

3.3.3.1 Phase 0 – Achèvement de l’exploitation actuelle


Il s’agit d’étendre le carreau inférieur calé à la cote de 91 NGF vers le sud pour reculer le front de taille,
mais également d’exploiter le rebord nord-ouest de la carrière et mettre en sécurité la future exploitation
pour éviter toute rupture de production.
A la fin de cette phase, l’exploitation atteindra dans ces quatre directions, les limites définies par
l’autorisation en cours.

3.3.3.2 Phase I
Dans un premier temps, il est prévu de prolongé le carreau actuel calé à 91 NGF (Palier 3) :

• vers le sud en direction de la nouvelle limite d’exploitation. Ce prolongement outre l’aménagement


des phases supérieures (Palier 1 et 2), nécessitera l’export, vers le merlon végétalisé, d’un stock
actuel de stériles et la purge d’une faille totalement argilisée.
• Vers l’ouest avec la reprise des fronts de tailles précédents,

Dans un second temps, il est proposé d’approfondir le carreau par la création d’un nouveau palier ou palier
4 calé à la cote de 76,00 NGF ou approfondissement de 15.00 m.

3.3.3.3 Phase II

Durant cette phase, les différents carreaux créés précédemment (Palier 1, 2, 3 et 4) seront progressivement
étendu vers la limite Ouest de l’exploitation avec reprise progressive des fronts de taille de la phase
précédente.

3.3.3.4 Phase III

Cette phase est le prolongement de la phase précédente, les carreaux 1, 2, 3 et 4 étant progressivement
prolongé vers l’Ouest, tout en maintenant entre chaque carreau une banquette plane d’une largeur
minimum de 6,00 m.
Lorsque le palier 4 (calé à l’altitude 76,00 NGF) aura atteint sa phase d’exploitation maximum, il est projeté
de créer un nouveau carreau basal ou palier 5 calé à l’altitude de 61,00 NGF, soit un second
approfondissement, l’exploitation atteignant sa profondeur maximum.

3.3.3.5 Phase IV

Cette phase est le prolongement de la phase précédente, les différents carreaux, Paliers 1 à 5, avec leur
cote respectives de 61, 76, 91, 106 et 121 NGF sont prolongés vers l’Ouest. Au cours de cette phase,
l’exploitation atteint sa limite Ouest et la carrière est exploitée sur sa surface maximum.

Cette extension Ouest, s’accompagne lors de cette phase par le début du réaménagement du site qui se
matérialise par le remblaiement du palier le plus profond ou palier 5. A son paroxysme, le remblaiement
atteindra une hauteur de 40 m pour se figer à l’altitude de 111,00 NGF.

Ce remblaiement sera effectif à partir de matériaux inertes non pulvérulents et non susceptible de modifier
le fond géochimique. Il s’agira des matériaux inertes (produits de terrassements non exploitables, terres de
substitution en tranchées,…), récupérés par l’entreprise de travaux publics associé à cette carrière, mais
aussi de remblais et produits inertes produits par la commune de St-Hilaire-du-Bois et dont à ce jour elle ne
sait que faire.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 220
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

3.3.3.6 Phase V

Cette période sera conduite selon le modèle des phases précédentes avec approfondissement et
prolongement vers l’Ouest des carreaux préalablement créés. Le remblaiement du carreaux basal ou palier
continu.

3.3.3.7 Phase VI

Cette dernière phase voit l’achèvement de l’exploitation. Les paliers sont prolongés et exploités dans les
limites de l’exploitation autorisée. Le remblaiement du palier 5 est achevé, voire dépassé vers les paliers 4
et 6 (altitudes respectives de 76 et 91 NGF) pour atteindre 111 NGF.

3.3.4 INFORMATIONS SPECIFIQUES SUR LE MINAGE

3.3.4.1 Généralités
Le principe du tir à l’explosif est présenté au niveau du schéma suivant.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 221
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

L’abattage de la roche massive à l’aide d’explosif s’effectue comme suit.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 222
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

L’abattage à l’explosif se réalise selon un plan de tir préalablement défini, le dispositif retenu étant
schématiquement organisé comme suit.

3.3.4.2 Mise en œuvre des opérations de minage sur le site de la Perrière


Rappelons en préalable, que ces opérations sont réalisées par des entreprises extérieures spécialisées, les
sociétés EPC et MAXAM, qui ont la charge du minage de ce site depuis son ouverture.
Pour ce site, la maille retenue est fonction de la dureté de la roche, celle-ci pourra être de 9 m2 (3 m x 3 m),
pour les zones les plus dures et plus de 20 m2 pour les zones très altérées. Le diamètre de forage est de
102 mm pour une profondeur des trous de 15,00 m maximum.
La moyenne de la consommation spécifique nécessaire à ce massif est de 481 grammes d’explosif par m3
en place, pour une charge d’explosif utilisé par tir de 1500 Kg.
Les modalités opératoires du minage sont détaillées à suivre (détail complet d’un tir de mines) : mémoire
précis sur les méthodes pour la mise en œuvre des explosifs au niveau de la carrière de la Perrière, plan de
tir, schéma d’implantation des trous.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 223
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Après plusieurs années d’expérience, il se confirme pour cette technique les avantages suivants :

• Nuisances sonores considérablement réduites du fait de la suppression du cordeau détonant en


surface et que l’explosion part du pied de mine et non pas d’en haut comme dans l’amorçage hors
du trou (pas de claquement en surface) ;
• Suppression des fumées de tir ;
• Vibrations réduites (1 numéro par trou), chaque trou étant initialisé indépendamment du suivant ;
• Projections très limitées du fait de la fragmentation d’abord en fond, le matériau de surface
s’affaissant sur la base déjà abattue ;
• Pied de talus bien dérocté ;
• Meilleur travail de l’explosif dans le massif.
Les explosifs sont acheminés par les sociétés EPC ou MAXAM. (fournisseurs très sûr et respectueux des
heures de livraison sur site). La livraison est assurée chaque jour de tir et la charge livrée est prévue pour
un unique tir (pas de stock temporaire). Les produits sont conditionnés en cartons séparés selon les
produits et les systèmes déclencheurs sont conditionnés à part.
En charge de pied, est retenu un explosif plus puissant de diamètre 102 mm : de Dyn 9 80 ou RIODIN
En charge de colonne, est retenu un explosif moins puissant de diamètre 102 mm : du D 8 et du TX 5 80 ou
RIOGEL et ESATITE.
Le forage est assuré par une équipe ayant une très longue expérience dans le forage et le minage.
La Société SOFORA (société sous-traitante et spécialisée) est équipée d’un minimum de 3 foreuses :

• 1 F9-11 de marque Atlas Copco,


• 1 Rock Pilet 800 de marque Sandvik,
• 1 HCR 1500 ED de marque Furukawa.
Ces foreuses sont toutes équipées d’un indicateur d’angle électronique, appréciable dans le réglage de la
glissière et qui assure une très bonne géométrie de forage indispensable à la bonne réussite d’un tir. En
cas de doute sur cette géométrie, l’entreprise dispose d’un appareil pour mesurer le trou par rapport au
front de taille.
Les tirs sont réalisés à partir d’un plan de tir fourni par les sociétés EPC ou MAXAM et contrôlé par
Monsieur Guillaume MAROLLEAU, avec un nombre de trou compris entre 30 et 45, pour une profondeur de
7,50 à 15,00 m. Monsieur Guillaume MAROLLEAU, chef d’exploitation de la carrière est par ailleurs titulaire
depuis novembre 2012 du certificat de préposé au Tir défini par l’arrêté interministériel du 26/05/1997, il
peut être secondé sur le site par Monsieur BOUCHET Dany, également préposé au tir depuis
novembre 2012.

Chaque opération de minage fait l’objet d’un repérage topographique reporté sur le fond de plan de la
carrière.

Les opérations de tirs de mines font l’objet de mesures de sécurité draconiennes, édictées dans un cahier
de prescriptions, avec notamment :

• Avant l’allumage, le boutefeu met en place des gardes d’issues pour interdire l’accès dans la
carrière et s’assure que tout le personnel est à l’abri du tir,
• Aucun tir secondaire n’est effectué.

Avant chaque tir de mines et huit jours au préalable, la Mairie de St-Hilaire-du-Bois et les proches riverains
sont prévenus, par courrier recommandé, de la date et de l’heure du tir. Sur l’exploitation en cours, le
nombre de tir de mines est de 10 par an, maximum.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 224
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Enfin, les sociétés EPC et MAXAM sont équipées d’un sismographe afin de pouvoir vérifier les vibrations
engendrées par les tirs de mines et chaque tir de mine fait l’objet d’une mesure des vibrations. Pour ce, 3
bornes béton ont été implantées au périmètre de la carrière (Plan d’implantation des bornes joint au détail
complet du tir de mines).

Toutes les mesures, réalisées depuis l’ouverture de la carrière indiquent des vibrations engendrant des
vitesses particulaires pondérées au niveau des constructions voisines largement inférieures à 10 mm/s.

Aussi dans le cadre de la demande d’extension, la SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE),


sollicite l’emploi pour chaque tir d’une charge d’explosif de 3000 Kg, contre 1500 Kg à ce jour. Cette
augmentation permettrait avec l’augmentation du tonnage annuel exploité de 100 000 à 150 000 en
moyenne et 200 000 Tonnes maxi, de contenir le nombre de tirs annuel à 8/9 tirs pour une exploitation
annuelle moyenne de 150.000 T, contre 10/11 tirs pour une production maximum annuelle de 200.000 T et
ainsi ne pas augmenter la fréquence des tirs.

Rappelons que les vibrations induites par les tirs de mines sont fonction de la charge unitaire par trou
(micro retard), qui reste inchangée et non de la quantité d’explosif totale utilisée.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 225
SAGE Environnement - 2015
Localisation des bornes de mesure
N
ECHELLE : 1 / 10 000
de vibrations lors des tirs de mines

borne n°3
ā
borne n°1
ā
PROJET

borne n°2
ā

SAGE ENVIRONNEMENT
Fond cartographique : IGN ANGERS - BEAUCOUZE
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 227
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

3.4 PRESCRIPTIONS A RESPECTER DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION DU GISEMENT

Les prescriptions des paragraphes suivants font l’objet de différents cahiers de prescriptions joints en
annexe à la pièce 6 – Etude des dangers.

3.4.1 PRESCRIPTIONS GENERALES


Il s’agit de :

l’interdiction de l’extraction manuelle et du sous-cavage.


l’interdiction formelle de travailler avec un engin sur la plate-forme supérieure lorsque l’engin de
reprise ou du personnel est occupé ou stationné au pied de la plateforme inférieure.
les précautions à prendre en période de pluie et de dégel (interdiction, visite et purge des fronts).
les précautions en cas de venue d’eau (avertir le chef de carrière, drainage, …).

3.4.2 PRESCRIPTIONS APPLICABLES A TOUS LES ENGINS


La conduite des engins ne sera confiée qu’à des personnes qualifiées et reconnues aptes à cette fonction
par le médecin de travail.

Tout conducteur devra avant de démarrer, s’assurer qu’il peut le faire sans danger. En cas de visibilité
insuffisante, toutes les manœuvres devront être effectuées sous la direction d’un surveillant.

La vitesse des engins est partout limitée à 20 km/h.

Un conducteur ne pourra abandonner un poste de conduite sans avoir, au préalable, serrer les freins.

Les engins devront être bien entretenus et un dossier sera tenu à jour pour chacun d’eux. Les opérations
d’entretien et de réparation ne seront entreprises que moteurs arrêtés et dans une zone non exposée à des
éboulements (intérieur du bâtiment sur dalle béton étanche avec collecte des égouttures).

Les cabines des engins seront tenues propres et non encombrées de matériel, bidons ou chiffons.

Il est interdit d’entreposer du matériel ou des fournitures dans les zones dangereuses de la carrière.

Il est interdit d’utiliser un engin s’il présente un ennui mécanique grave (en particulier freins et direction).

3.4.3 PRESCRIPTIONS APPLICABLES POUR L’EXTRACTION ET LE CHARGEMENT DES MATERIAUX


La hauteur des fronts d’abattage ainsi que du front créé ne devra pas dépasser la hauteur de 15,00 m.

L’engin devra travailler perpendiculairement au front de taille.

Le conducteur devra surveiller la bonne tenue du terrain à proximité de son engin.

Le conducteur de la plate-forme d’extraction maintiendra un bourrelet susceptible de stopper son engin sur
le côté aval de la plate-forme.

A chaque arrêt de travail, le conducteur devra, avant de quitter sa cabine de conduite, reculer son engin en
dehors de la zone dangereuse et mettre les équipements de l’engin en position de repos.

Il est formellement interdit d’approcher le sommet ou le pied d’un front en marche arrière, et de faire passer
le godet de l’engin au-dessus du poste de conduite du véhicule en cours de chargement.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 230
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

3.4.4 PRESCRIPTIONS APPLICABLES POUR L’EVACUATION DES MATERIAUX


Le conducteur devra placer son véhicule, lors du chargement, à une distance du front de taille compatible
avec la bonne tenue des terrains.

Le départ d’un véhicule ne pourra se faire qu’après avoir vérifié la stabilité des matériaux chargés.

Le déplacement des véhicules se fera autant que possible en marche avant, si un déplacement en marche
arrière s’avère nécessaire, le conducteur devra s’assurer que la manœuvre peut se faire sans danger.

3.4.5 SECURITE DU PERSONNEL


Un équipement de sécurité habituel est donné à chaque employé sur site, comprenant : chaussures de
sécurité, vêtements de travail, gilet, casque et gants. Chaque salarié du site est muni d’un téléphone
portable.

La carrière est toujours exploitée par deux personnes au minimum (pas de travailleur isolé).

Il est formellement interdit de :

pénétrer sur le chantier à toute personne étrangère au chantier,


se tenir à moins de 5 m de la zone d’action d’un engin en cours de chargement ou d’extraction,
stationner derrière un véhicule lorsqu’il est en mouvement ou sur le marchepied ou dans le godet
d’un engin de déplacement,
consommer des boissons alcoolisées sur le site.

3.4.6 DISPOSITIONS COMPLEMENTAIRES


Il s’agit des dispositions suivantes :

tout travail inhabituel dans la carrière sera effectué sous la direction d’un responsable désigné ;
tout accident grave survenu sur le chantier sera porté à la connaissance de la DREAL ;
consigne en cas d’accident de prévenir le centre de secours le plus proche (Vihiers).

En tout état de cause, un dossier Santé Sécurité (DSS) sera rédigé par un organisme extérieur agréé
(PREVENCEM, …) et appliqué par le directeur technique su site.

Notons que les dispositions relatives aux opérations de minage et uniquement assurées par le personnel
hautement qualifié des sociétés spécialisées agréées (actuellement les sociétés EPC et MAXAM), sont
annexées à l’étude des dangers (pièce 6 du présent dossier de demande d’autorisation).

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 231
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

3.5 MOYENS GENERAUX


Le parc d’engins présent sur site se limite à deux pelles mécaniques sur chenilles respectivement de 20 et
75 tonnes, 2 dumpers et un chargeur sur roue. Toutefois, pourront également être présents, en fonction des
besoins et de manière temporaire, d’autres matériels de travaux publics tels que matériels de transport ou
pelles mécaniques. Notamment durant la phase 1, phase durant laquelle la confection des merlons, l’export
des stériles mis en merlon provisoire, le décapage de la terre végétale et des nouveaux stériles, pour un
volume total conséquent, sera effectif en sus de l’exploitation de la carrière sensus-tricto.

Un poste de pesage avec un local associé est installé à l’entré même du site.

Le site actuel dispose d’un local en préfabriqué dans lequel est installé un local pour le personnel avec
vestiaire et sanitaire (salle d’eau, toilettes et réfectoire), un petit atelier, une zone de stockage d’huiles. Le
volume des huiles stockées sur le site est d’environ 2000 litres et est associée à une fosse de rétention d’un
volume égale. A ce jour, les fiouls sont livrés directement par camion-citerne. Dans le cadre de l’extension
de la carrière, et afin de limiter la logistique et les risques de rupture d’approvisionnement, un réservoir fixe
de 5000 litres, associé à un bac de rétention d’un volume équivalent, sera installé sur le site.

Une chaîne de postes fixes de concassage-criblage est en place sur site pour assurer le traitement de tout
ou partie des matériaux et résultant de l’abattage. Cette chaine de traitement se compose :

• d’un concasseur primaire à mâchoire,


• d’un broyeur à cône secondaire,
• d’un broyeur giradisc tertiaire,
• d’un crible de traitement secondaire
• d’un crible de traitement tertiaire
• d’un crible de traitement de lavage de matériaux et de transporteur,
• d’un concasseur à mâchoires mobile (interventions ponctuelles),
• d’un crible mobile et de bandes transporteuses (interventions ponctuelles).

L’ensemble de cette chaîne est capable de prendre en charge au moins 1 000 tonnes de matériaux bruts
par jour et pourra être modifiée pour suivre les évolutions quantitatives et normatives des granulats.

Afin de limiter, l’envol des poussières, une installation de pulvérisation d’eau équipe ces postes fixes. L’eau
est prélevée sur un puits, placé à proximité immédiate de la lagune de décantation (l’eau est filtré par le
terrain naturel sur la dizaine de mètres séparant lagune de décantation et puits). L’eau prélevée est
également utilisée sur le crible de lavage (matériaux destinés à la confection des granulats de voirie).

En retour, l’eau excédentaire de lavage, humidification des matériaux et de ruissellement général sur le
carreau rejoint cette lagune de décantation.

L’accès au site est réglementé par la présence d’une barrière en entrée de la zone d’exploitation et d’une
signalisation adaptée (panneautage).

Notons que pour les opérations de minage, le matériel nécessaire est apporté par les entreprises
spécialisées qui assurent l’abattage (sociétés habilitées EPC, MAXAM et SOFORA). Ainsi, elles apportent
lors des campagnes de minage, les foreuses sur chenilles nécessaires. Les explosifs sont livrés
quotidiennement en fonction des besoins du jour par une entreprise spécialisée disposant des agréments
pour transporter ce type de produits ; sachant qu’aucun stockage de ces produits n’est effectué sur site.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 232
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 233
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET


PERMANENTS DE L'INSTALLATION SUR L'ENVIRONNEMENT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 234
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 235
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4. EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS


DE L'INSTALLATION SUR L'ENVIRONNEMENT

Notion d'impact, d'effet ou d'incidence sur l'environnement

1. - ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT
Les méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sont ici de différents types, mais la démarche
globale retenue, pour les grands thèmes ou domaines de l'environnement, est la suivante :
• Examen de l'état actuel de l'environnement, dans les différents domaines affectés ou susceptibles
de l'être par les installations,
• Impact des installations sur l'environnement,
• Indication des mesures correctives ou compensatoires pour limiter les effets ou impacts négatifs
sur l'environnement.

Pour ce qui a trait aux méthodes d'estimation des impacts ou effets, on étudie, comme pour l'état actuel,
l'environnement sous ses différentes facettes.

Pour chacun des thèmes ou domaines de l'environnement, on envisage les effets susceptibles d'être
engendrés par les activités de l'entreprise ; on s'appuie pour cela sur :

d'une part, les modalités de fonctionnement actuelles de l'entreprise,


d'autre part, la réglementation en vigueur et l'expérience acquise sur des opérations similaires ou
voisines, dans la même branche d'activité.

2. - ELEMENTS CONCERNANT LES EFFETS DIRECTS OU INDIRECTS, TEMPORAIRES OU PERMANENTS


Les impacts potentiels sur l'environnement associé à l'implantation/extension et l'exploitation des
installations étudiées sont examinés de façon thématique. Ces impacts peuvent être :
temporaires ou permanents :

certains sont liés à une période de travaux ou bien à des épisodes très particuliers, brefs, de l'activité
concernée ;
d'autres sont, au contraire, réguliers et liés à la pérennité de l'exercice des activités.
directs ou indirects :
les effets directs de l'installation sur l'environnement sont généralement aisément appréhendables dans
la mesure où ils concernent le plus souvent l'environnement immédiat des installations et/ou les
conséquences brutes d'une opération ou d'une installation sur un (ou des) domaine(s) de
l'environnement ;
la notion d'effets indirects est plus difficile à cerner dans la mesure où elle nécessite une projection des
impacts des activités exercées, hors du domaine géographique immédiat de l'installation et hors du
domaine temporel correspondant à la seule période de production. Elle fait également appel à la notion
de synergie environnementale.

 

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 236
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.1 EFFETS SUR LES SITES ET PAYSAGES

Dans la majorité des cas, les abattages en carrières de roche massive entraînent des effets d'ordres variés
ayant pour origines :

la réalisation d'une excavation plus ou moins accentuée fonction de la topographie locale initiale,
le stockage des matériaux de découverte et des matériaux extraits,
l'existence de voies et dispositifs d'accès ainsi que les installations de traitement des granulats.
Cette période est normalement génératrice d'un certain nombre d'effets bruts ayant des conséquences en
matière de paysage :

présence de matériels et d'engins de chantier, ainsi que de locaux d'exploitation conduisant à une
artificialisation du site : dans le cas présent, seuls deux engins de chantier évolueront le plus
souvent sur site. Par ailleurs, le traitement des matériaux est assuré dans le périmètre de la
carrière (concassage-criblage) à l’aide d’une chaîne de postes fixes de dimensions limités, à l’abri
des regards suite à son positionnement sur un carreau fixé à l’altitude de 113,20 NGF, pour un
terrain naturel limitrophe de 130 à 135 NGF Ces installations sont en partie visibles à ce jour
depuis la voie communale St-Hilaire-du-Bois - Le Coudray-Montbault, placée en vue dominante
(vue plongeante) par rapport au site depuis le sud. Cette vue plongeante sera masquée par le
prolongement des merlons périphériques dans le cadre de l’extension, doublée d’une haie
bocagère. De même, la vue lointaine offerte depuis l’angle nord-ouest de la carrière, sera fermée
par un dôme paysager, d’une hauteur totale voisine 10 mètres, masquant l’essentiel de l’activité et
les paliers rocheux de la carrière.
stockage des matériaux de découverture : notons que l’ensemble de l’emprise d’extraction fera
l’objet d’un décapage de la couche de terre végétale et des matériaux de découverture impropres
(sur une épaisseur voisine de 10 m). Ces tas de matériaux stockés sur place seront notamment
utilisés pour constituer des merlons de sécurité périphérique au niveau des plateformes
supérieures.
stockages de matériaux abattus avant traitement : les matériaux débardés sur le carreau basal
sont maintenus en pied de front puis repris au fur et à mesure des besoins pour être concassés et
criblés.
stockages de matériaux avant reprise et utilisation : les matériaux traités sont stockés
provisoirement en partie Sud sur une plateforme prévue à cet effet, localisé au niveau du poste de
pesage, sans que ces stockages de granulats soient conséquents (butte paysagère en bord de la
voie communale).
A ces différents éléments, il faut parfois ajouter des inconvénients. Il convient de préciser qu’ici :

le site de la carrière se localise dans un secteur fermé du point de vue des paysages hormis dans
l’angle sud-ouest du site en vue rapprochée, ainsi que dans l’angle nord-ouest du site et
uniquement en vision immédiate ou lointaine,
les travaux sont essentiellement menés sur le carreau basal (abattage, traitement, stockage, …),
pas de circulation de matériel offerte à la vue du voisinage,
le nombre d’engins sur site est limité.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 237
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.2 EFFETS SUR LE MILIEU NATUREL TERRESTRE

4.2.1 VOLET NATURA 2000 (DOCUMENT D’EVALUATION D’INCIDENCE)

Le site se localise respectivement à 27,60 km et 14 km de deux sites Natura 2000, à savoir le Site
d’Importance Communautaire (SIC) FR5200622 « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-cé et ses
annexes » présente vers le Nord et le Site d’Importance Communautaire (SIC) FR5400439 « Vallée de
l’Argenton » vers le sud.

Ces deux sites sont classés en zone NATURA 2000 au titre de la Directive « habitat, faune, Flore » de
1992.

Notons que le Site d’Importance Communautaire (SIC) FR200622 « Vallée de la Loire de Nantes aux
Ponts-de-Cé et ses annexes » (commune de Beaulieu-sur-Layon au plus près) se superpose vers l’aval à
partir de la commune de Chalonne-sur-Loire à la ZPS FR5212002 « Vallée de la Loire de Nantes aux
Ponts-de-Cé et ses annexe ».

Ce chapitre vise à préciser, au regard des objectifs de conservation des habitats et des espèces (animales
et végétales) d’intérêt communautaire, l’incidence du projet sur ces zones sensibles. Même si le projet ne
touche pas directement ces espaces à protéger, il est nécessaire de vérifier la compatibilité du projet avec
la conservation de ces sites.

4.2.1.1 Cadre réglementaire


Une évaluation des incidences du projet au regard des objectifs de conservation du site Natura 2000 est
présentée ci-dessous. Ce volet d’évaluation Natura 2000 est rédigé conformément à l’article R.414-21 du
Code de l’Environnement. Ainsi, il contient notamment :

une analyse de l’état de conservation de ces sites Natura 2000 avec les intérêts qui ont justifié leur
désignation, les menaces et les objectifs de conservation ;
une description du projet d’extension de la carrière de la Perrière (renvoi au chapitre 0.) ;
une analyse des incidences du projet sur les habitats et espèces d’intérêt communautaire ;
une présentation des mesures envisagées pour supprimer ou réduire ces impacts du projet ;
une conclusion sur l’atteinte portée ou non par le projet ou le programme à l’intégrité de ces sites
Natura 2000 ;
une analyse des méthodes utilisées pour évaluer les incidences du projet ou du programme sur les
sites Natura 2000.

4.2.1.2 Présentation générale des différents types de classement

a. Zones Spéciales de Conservation et des propositions de Sites d’Intérêt Communautaire


Les Zones Spéciales de Conservation sont des sites d’importance communautaire désignés par les Etats
membres de la Communauté européenne par un acte réglementaire, administratif et/ou contractuel où sont
appliquées les mesures de conservation nécessaires au maintien ou au rétablissement, dans un état de
conservation favorable des habitats naturels et/ou des populations d’espèces pour lesquels les sites sont
désignés. La création de ces zones découle de la mise en œuvre d’une politique communautaire de
préservation de la nature : la Directive « Habitats » (21/05/92). Elle concerne la conservation des habitats
naturels ainsi que celle de la faune et de la flore sauvages. Son annexe 1 répertorie les habitats naturels
d’intérêt communautaire qui sont en danger de disparition ou qui ont une aire de répartition réduite
(classement des sites en ZSC). Son annexe 2 liste les espèces animales et végétales d’intérêt

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 238
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

communautaire. Il s’agit des espèces vulnérables, rares ou endémiques. Certains habitats et espèces sont
considérés comme prioritaires à protéger.

ZPS - FR5212002

SIC - FR5200622

Site de la Perrière

SCI - FR5400439

Figure 63 : Milieux naturels remarquables – Réseau Natura 2000

La désignation d’un site en ZSC se fait en 3 étapes :

Première étape nationale : elle consiste en la proposition de sites « susceptibles d’être reconnus
d’intérêt communautaire » (pSIC) à la Commission européenne.
Deuxième étape au niveau communautaire : il s’agit d’abord d’une évaluation des propositions des
Etats membres pour chaque habitat de la directive et pour chaque site. Lorsque les propositions
sont jugées suffisantes et cohérentes au niveau communautaire, la Commission dresse, en accord
avec les Etats membres la liste des sites retenus comme « sites d’importance communautaire »
(SIC)
Troisième étape : L’Etat membre désigne en droit national les SIC en ZSC. (arrêté ministériel de
désignation)

b. Zones de Protection Spéciales (ZPS)


Les Zones de Protection Spéciale (ZPS) sont définies par la Directive européenne oiseaux N°79/409 du 6
avril 1979 dont l’objectif est que chaque État de l'Union européenne s'engage à assurer la protection de
toutes les espèces aviennes sauvages de son territoire, avec un regard particulier pour les espèces
migratrices et les espèces considérées comme les plus menacées. Pour atteindre cet objectif, chaque État
doit désigner en zones de protection spéciales (ZPS) les sites les plus appropriés en nombre et en

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 239
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

superficie. De nombreuses ZPS font parties des Zones d’Importance Communautaire pour les Oiseaux
(ZICO).

4.2.1.3 Analyse de l’état de conservation du site Natura 2000


Les éléments présentés sont issus des fiches établies par la DREAL Pays-de-la-Loire et le site internet
http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/listeSites.

c. (SIC) FR5200622 « Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes »

La Loire a conservé, malgré des aménagements souvent anciens, des caractéristiques de fleuve avec un lit
mobile. Il se situe par ailleurs dans un contexte géographique et climatique qui induit de fortes et
irrégulières variations de débit, de l'étiage prononcé aux très grandes crues. La partie aval du site est
marquée par le passage d'un régime fluvial à un régime estuarien. Ces caractéristiques induisent des
mosaïques de milieux très variés favorables aux oiseaux : vasières, grèves, prairies naturelles, bocage,
milieux palustres et aquatiques, boisements, pelouses... Les groupements végétaux présentent des
zonations intéressantes en fonction du gradient d'hygrométrie et des circulations hydrauliques : végétations
des eaux libres ou stagnantes de manière temporaire ou permanente en fonction des débits, groupements
riverains soumis à la dynamique des marées, boisements alluviaux, zones de marais dans les parties
latérales et quelques vallées adjacentes... La diversité des substrats, la pente, l'orientation des coteaux
accentue la richesse des milieux. De nombreuses espèces animales et végétales trouvent dans la vallée les
conditions nécessaires à leurs cycles biologiques, certains sont très originales et de grande valeur
patrimoniale (angélique des estuaires, castor, poissons migrateurs, chauves-souris). Le site est très
important pour les habitats et espèces de directive Habitats, mais également pour les oiseaux et fait partie à
ce titre du réseau Natura 2000.

Ces ensembles accueillent :

⇒ 15 habitats naturels d'intérêt communautaire (annexe I de la directive habitats) ;


⇒ 5 espèces de mammifères visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 1 espèce d’amphibien d'intérêt, visé à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 6 espèces de poissons visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 8 espèces d’invertébrés visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 2 espèces végétales visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 5 espèces d’amphibien et reptile, 1 espèce de mammifère, et 4 espèces végétales
d'intérêt patrimonial, hors annexe II, mais présentes dans la liste rouge nationale.

Les habitats naturels inscrits au FSD1 de la Vallée de la Loire, et inscrits à l’annexe I de la directive «habitats »
présents sur le SIC sont les suivantes :

6110 Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi


6210 Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco Brometalia)
6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis)
6410 Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilolimoneux (Molinion caeruleae)
6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin
8220 Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique
8230 Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii
3130 Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto-
Nanojuncetea
3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp.
3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition
91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (AlnoPadion, Alnion incanae, Salicion albae)

1 FSD : Formulaire Standard des Données.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 240
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

91F0 Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, riveraines des
grands fleuves (Ulmenion minoris)
3260 Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion
3270 Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention p.p.
4030 Landes sèches européennes

Cinq espèces de mammifères visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD de la SIC
de la Vallée de la Loire. Ces cinq espèces sont mentionnées dans le tableau ci-dessous :

Mammifères
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1337 Castor fiber Castor d’Europe
1304 Rhinolophus ferrumequinum Grand Rhinolophe
1321 Myotis emarginatus Murin à oreilles échancrées
1303 Rhinolophus hipposideros Petit Rhinolophe
1324 Myotis myotis Grand Murin

Une espèce d’amphibien visée à l’annexe II de la directive 92/43/CEE est inscrite au FSD de la SIC de la
Vallée de la Loire :

Amphibiens et reptiles
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1166 Triturus cristatus Triton crêté

Six espèces de poissons visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD de la SIC de la
Vallée de la Loire :

Poissons
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1095 Petromyzon marinus Lamproie marine
1099 Lampetra fluviatilis Lamproie fluviatile
1102 Alosa alosa Grande alose
1103 Alosa fallax Alose feinte
1106 Salmo salar Saumon atlantique
1134 Rhodeus sericeus amarus Bouvière

Huit espèces d’invertébrés visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD de la SIC de la
Vallée de la Loire :

Invertébrés
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1078 Callimorpha quadripunctaria Ecaille Chiné
1083 Lucanus cervus Lucane cerf-volant
1084 Osmoderma eremita Pique prune
1087 Rosalia alpina Rosalie des Alpes
1088 Cerambyx cerdo Grand capricorne du chêne
1037 Ophiogomphus cecilia Gomphe serpentin
1032 Unio crassus Mulette épaisse
1044 Coenagrion mercuriale Agrion de mercure

Enfin, deux espèces végétales visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE inscrites à l’Annexe II de la
directive « habitats » sont mentionnées dans le FSD :

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 241
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Plantes
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1428 Marsilea quadrifolia Fougère d’eau à quatre feuilles
1607 Angelica heterocarpa Angélique à fruit variée

Les espèces, animales et végétales, de la liste rouge nationale, signalées dans le FSD sont :

Plantes
Nom latin Nom français
Ranunculus ophioglossifolius Renoncule à feuilles d'Ophioglosse
Damasonium alisma Damasonie étoilée
Carex ligerica Laîche de la Loire
Orchis anthropophora Orchis homme pendu
Amphibiens
Bufo viridis Crapaud vert
Hyla arborea Rainette verte
Reptiles
Lacerta viridis Lézard vert
Podarcis muralis Lézard des murailles
Elaphe longissima Couleuvre d’Esculape
Mammifère
Arvicola sapidus Campagnol amphibie

d. (SIC) FR5400439 « Vallée de l’Argenton »

La SIC FR400439 « Vallée de l’Argenton » qui couvre, sur le département des Deux-Sèvres les communes de
Argenton-les-vallées, Boësse, Breuil-sous-Argenton, Massais, Moutiers-sous-Argenton et Sanzay, une
superficie de 738 hectares constitue un éco-complexe de petites vallées encaissées dans les granites à biotite
du socle paléozoïque (géologiquement parlant le site se trouve sur la bordure méridionale du Massif
armoricain) associant des éléments géomorphologiques et des habitats très originaux dans le contexte
régional : pelouses calcifuges oligotrophes, falaises rocheuses, rivières à courant rapide, lambeaux de landes
à Ericacées, mares et étangs méso-oligotrophes, etc.
Le relief escarpé, avec affleurements rocheux, en font un site d’un intérêt paysager et écosystémique de
premier ordre, mais également un site d’intérêt phytocénotique exceptionnel avec plusieurs associations
synendémiques de quelques sites rocheux du sud armoricain : pelouses oligotrophes hygrophiles -
Ophioglosso azorici -Isoetetum histricis - ou non - Plantagini holostei-Sesamoidetum canescentis, végétation
chasmophytique héliophile - Umbilico rupestris-Silenetum bastardii - ou hygro-sciaphile (Umbilico-Asplenietum
billotii, Asplenietum septentrionali-adianti-nigri), fourrés de corniche du Pyro cordatae-Cytisetum scoparii etc.
Sur le plan floristique, présence de nombreuses espèces en station unique en région Poitou-Charentes.
Intérêt faunistique plus diffus - chabot, loutre, insectes saproxylophages (lucane)

Ces ensembles accueillent :

⇒ 7 habitats naturels d'intérêt communautaire (annexe I de la directive habitats) ;


⇒ 1 espèce de mammifères visée à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 1 espèce de poissons visée à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 2 espèces d’invertébrés visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE ;
⇒ 3 espèces végétales d'intérêt patrimonial, hors annexe II, mais présentes dans la liste
rouge nationale ;

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 242
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Les habitats naturels inscrits au FSD1 de la Vallée de l’Argenton, et inscrits à l’annexe I de la directive
« habitats » présents sur le SIC sont les suivantes :

3120 Eaux oligotrophes très peu minéralisées sur sols généralement sableux de l’ouest méditerranéen à Isoëtes spp.
3260 Rivières des étages planitaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et Callitriicho-Batrachion
4030 Landes sèches européennes
6230 Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones
sub-montagnarde de l’Europe continentale)
8220 Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique
8230 Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii
91E0 Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (AlnoPadion, Alnion incanae, Salicion albae)

1 espèce de mammifère visée à l’annexe II de la directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD de la SIC de la
Vallée d’Argenton :

Mammifères
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1355 Lutra lutra Loutre d’Europe

Une espèce de poissons visée à l’annexe II de la directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD de la SIC de la
Vallée de l’Argenton :

Poissons
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1163 Cottus Gobio Chabot commun

Deux espèces d’invertébrés visées à l’annexe II de la directive 92/43/CEE sont inscrites au FSD de la SIC de
la Vallée de l’Argenton :

Invertébrés
Code Natura 2000 Nom latin Nom français
1083 Lucanus cervus Lucane cerf-volant
1074 Eriogaster catax Laineuse du Prunellier

1 FSD : Formulaire Standard des Données.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 243
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Les espèces végétales, de la liste rouge nationale, parmi 14 espèces importantes de flore et de faune,
signalées dans le FSD sont :

Plantes
Nom Latin Nom Français
Asplenium billotii Autre raison
Gagea bohemica Autre raison
Gladiolus illyricus Autre raison
Hypericum linariifolium Autre raison
Isoetes histrix Autre raison
Ophioglossum azoricum Liste rouge nationale
Pulsatilla rubra Autre raison
Ranunculus nodiflorus Liste rouge nationale
Sedum andegavense Autre raison
Sedum villosum Autre raison
Serapias cordigera Liste rouge nationale
Silene vulgaris subsp. bastardii Autre raison
Trifolium bocconi Autre raison
Tulipa sylvestris subsp. australis Autre raison

e. La Zone de Protection Spéciale (ZPS), code Natura : FR5212002, Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-
Cé et zones adjacentes

Les espèces inscrites à l'annexe I retenues pour ce site sont les suivantes :

Nom vernaculaire Nom scientifique Fréquentation du site


Martin-pêcheur d’Europe Alcedo atthis Nidification
Héron pourpré Ardea purpurea Etape migratoire
Héron crabier Ardeola ralloides Etape migratoire
Oedicnème criard Burhinus oedicnemus Nidification, étape migratoire
Guifette noire Chlidonias niger Etape migratoire
Guifette moustac Chlidonias hybridus Etape migratoire
Cigogne blanche Ciconia ciconia étape migratoire.
Cigogne noire Ciconia nigra Etape migratoire.
Busard des roseaux Circus aeruginosus Nidification, hivernage, étape migratoire
Busard St Martin Circus cyaneus Nidification, hivernage, étape migratoire
Busard cendré Circus pygargus Etape migratoire
Râle des genêts Crex crex Nidification
Grande aigrette Egretta alba Hivernage. Etape migratoire
Aigrette garzette Egretta garzetta Hivernage. Etape migratoire.
Faucon pèlerin Falco peregrinus Etape migratoire, Hivernage
Echasse blanche Himantopus himantopus Nidification, étape migratoire
Pie-grièche écorcheur Lanius collurio Nidification.
Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus Hivernage. Etape migratoire.
Milan noir Milvus migrans Nidification. Etape migratoire
Bihoreau gris Nycticorax nycticorax Etape migratoire
Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus Etape migratoire
Bondrée apivore Pernis apivorus Nidification, étape migratoire
Nom vernaculaire Nom scientifique Fréquentation du site

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 244
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Nom vernaculaire Nom scientifique Fréquentation du site


Combattant varié Philomachus pugnax Etape migratoire
Spatule blanche Platalea leucorodia Etape migratoire
Pluvier doré Pluvialis apricaria Hivernage, étape migratoire
Marouette ponctuée Porzana porzana Nidification, étape migratoire
Marouette de baillon Porzana pusilla Nidification, étape migratoire
Avocette élégante Recurvirostra avosetta Etape migratoire
Sterne naine Sterna albifrons Nidification, étape migratoire.
Sterne caspienne Sterna caspia Etape migratoire
Sterne pierregarin Sterna hirundo Nidification, étape migratoire.
Sterne arctique Sterna paradisaea Etape migratoire
Sterne Caugek Sterna sandvicensis Etape migratoire
Chevalier sylvain Tringa glareola Etape migratoire

D’autres oiseaux migrateurs non visés à l'Annexe I sont régulièrement présents sur le site.

4.2.1.4 Nature et position du projet


Le projet concerne l’extension de la carrière du de la Perrière implantée au Sud-Ouest du bourg de la
commune de la commune de St-Hilaire-du-Bois.
Le site du projet se positionne en retrait d’environ 27,60 et 14 km de la limite des sites Natura 2000
évoqués ci-dessus.

4.2.1.5 Incidence du projet d’aménagement


La destruction directe d’habitats n’est pas envisageable du fait de ce retrait du projet par rapport aux sites
Natura 2000.

Par ailleurs, les espèces sensibles identifiées au niveau des SIC n’ont pas été recensées au niveau du site
du projet d’extension de la carrière de la Perrière.

4.2.1.6 Mesures compensatoires proposées


Il n’y a pas de mesures compensatoires envisagées par rapport au site Natura 2000, ceux-ci n’étant pas
impactés pas le projet.

4.2.1.7 Conclusion sur l’atteinte portée par le projet à l’état de conservation du SIC
L’ensemble des éléments exposés précédemment permet de penser raisonnablement que la réalisation du
projet ne portera pas atteinte à l’intégrité des sites Natura 2000 localisés en retrait du site du projet, des
habitats ou espèces qui ont motivé leur désignation dans la mesure où :

Le site du projet n’interfère pas sur le territoire des SIC;


Les espèces déterminantes de ces zones sensibles seront épargnées sans mise en œuvre de
mesures compensatoires ;
La qualité des eaux en sortie du site de la carrière, de meilleure qualité que celles du Lys en
générale sur les critères suivis (MEST et DCO), n’est pas susceptible de modifier la qualité des
eaux et des substrats sur les SIC et la ZPS décrites ci-dessus.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 245
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.2.1.8 Analyse des méthodes utilisées pour évaluer les incidences du projet
Les informations relatives au SIC ont été fournies par la DREAL Pays-de-la-Loire. La description du projet
est tirée du dossier technique fourni par le maître d’ouvrage du projet. L’ensemble de ces éléments a
permis de déterminer les incidences du projet d’extension de la carrière de la Perrière sur les SIC.

4.2.2 ZONES LOCALES DE SENSIBILITE ECOLOGIQUE


L'intérêt biologique d'un site s'apprécie à la fois au niveau des taxons (espèces, sous-espèces ou variétés),
des populations et des systèmes écologiques.

L'intérêt biologique de la flore et de la faune est fonction :

de la biodiversité au niveau de communautés d'espèces qui sont inféodées à des milieux très
variés et parfois très spécialisés ; notion de nombre, de rareté, de surface et de mode de
répartition, de situation biogéographique des communautés d'espèces,
de la biodiversité au niveau spécifique ; nombre d'espèces présentes, rareté ; la rareté peut être
définie de façon absolue (endémiques ou isolats par exemple), ou relative (espèces à répartition
assez étendue, mais localement très rares) ; elle intègre à la fois le nombre de stations, leur
étendue et leur répartition,
de la biodiversité au niveau infraspécifique ; intérêt génétique : diversification du génome de
chaque espèce à l'intérieur de la population. Cette biodiversité est liée aux deux premiers facteurs.

Les espèces ou communautés d'espèces peuvent être utilisées comme bio-indicateurs. La flore et les
milieux ont également un intérêt du point de vue paysager, ethnologique et économique.

L'intérêt écologique d'un site est défini par :

la diversité des milieux qui se succèdent dans l'espace et dans le temps en fonction des gradients
écologiques (gradient d'humidité de part et d'autre du cours d'eau par exemple),
la taille des milieux ; la présence de communautés végétales diversifiées étant souvent liée à la
superficie des milieux naturels (notion d'aire minimum pour chaque milieu),
le stade d'évolution (notion de climax et de temps).

La notion de sensibilité fait appel à une évaluation objective de l'impact des contraintes biotiques (activités
humaines, compétition inter et intra spécifique au sein de la communauté pour l'utilisation optimale des
différentes niches écologiques : par exemple, instabilité d'un groupement due à la succession des
biocénoses), et abiotiques (événements climatiques exceptionnels, crues ...).

A partir d'un certain seuil, différent d'ailleurs pour chaque espèce ou groupe d'espèces, le morcellement des
milieux naturels entraîne la réduction des espaces vitaux et la disparition des espèces les plus sensibles ;
ce morcellement est la cause d'une diminution de la diversité spécifique.

4.2.3 IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL TERRESTRE

4.2.3.1 Eléments généraux


Compte tenu du contexte local décrit dans l’état initial au chapitre 2.7.2.1 - Inventaires, les enjeux au regard
du projet sont modérés dans le sens où le site semble peu sensible sur le plan écologique en fonction des
groupes et des habitats concernés. En effet, la majeure partie de la zone d’étude est occupée par des
prairies améliorées qui présentent un intérêt écologique très faible.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 246
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Seules les lisières prairiales, qui demeureront en place au périmètre, accueillent une diversité floristique
assez intéressante pour attirer les insectes (de nombreux Myrtil et Piérides y ont été observés). Les haies et
bosquets attirent de nombreux oiseaux.

4.2.3.2 Impacts directs

Lors de la première phase de l’extension, ces lisières prairiales seront renforcées par la confection de
merlon paysager à la périphérie de la zone d’extension complété par un merlon paysager de protection
sonore et visuelle. L’ensemble représente une surface de près de 2 hectares qui viendra en substitution de
zones prairiales à ce jour d’un intérêt écologique médiocre.

Les principaux impacts seront à attendre lors de la première étape qui portera sur le décapage au fur et à
mesure de l’exploitation, des secteurs inclus dans le périmètre d’extension et le grattage de ces surfaces.
Par la suite, le substratum à nu présentera un intérêt nettement plus faible du fait de :

l’absence de support favorable au développement de la végétation,


la suppression de l’attractivité de ces surfaces décapées vis-à-vis de la faune, sauf éventuellement
des reptiles,
de la présence humaine régulière sur ces zones d’abattage.

On notera que le projet ne recoupe pas de périmètre de zone écologique sensible de type Natura 2000,
Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, Réserve Naturelle, ….

Par ailleurs, il est important de préciser qu'à terme, en fin d'exploitation, il a été retenu le principe d’une
remise en état intégrant une végétalisation partielle du site. Les 8,40 hectares constituant l’exploitation de la
roche ou l’excavation créée seront aménagés en plan d’eau, le reste du site, soit une surface équivalente
de 8 hectares sera végétalisé par des surfaces boisées en alternance avec des taillis.

Au terme de l’exploitation du gisement, les terrains seront progressivement traités pour proposer à la faune
et à la flore autochtone des conditions de réimplantation et de recolonisation.

D’autre part, la limitation du parc d’engins et la période réelle d’activité sur la journée n’amèneront qu’une
gêne temporaire limitée pour la faune locale. Notons que l’activité sur le site actuelle de la carrière n’a pas
perturbé la vie animale observée à sa périphérie.

Notons enfin que la zone humide créée artificiellement aux périmètres des bassins de décantation sera
maintenue en l’état pendant toute la période de l’exploitation et au-delà.

4.2.3.3 Impacts indirects

a) Impact sur la reproduction du cortège avifaunistique

En période d’exploitation, l’activité de la carrière générera des nuisances potentiellement perturbantes pour
la faune sauvage locale : bruit, vibrations, poussières, circulation d’engins…

Ces nuisances peuvent, potentiellement, constituer des sources de perturbation pour plusieurs espèces
d’oiseaux susceptibles de se reproduire à proximité de la carrière. Cet impact est ici à relativiser dans la
mesure où l’activité quotidienne de la carrière rendra les abords naturels de la zone d’exploitation peu
attractifs pour la faune sauvage locale. Dès lors, il parait ici peu probable que les espèces du cortège
avifaunistique viennent nicher à proximité immédiate de secteurs bruyants au quotidien, ces dernières
privilégiant alors des secteurs plus éloignés et moins exposés aux nuisances.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 247
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Indiquons également que l’exploitation de la carrière implique une dizaine de tirs de mines par an maximum
d’une durée de un à deux jours pour la foration contre une demi-journée pour le chargement des trous en
explosifs et de quelques secondes pour le tir. Ces pratiques resteront limitées dans le temps et ne devraient
par conséquent pas engendrer de nuisances significatives sur l’avifaune locale.

Les impacts indirects du projet en tant que sources de dérangement durant la reproduction du cortège
avifaunistique s’avèrent donc ici faibles et peu significatifs. En l’absence d’impact notable, aucune mesure
spécifique ne sera préconisée.

b) Impact sur les chiroptères

Les investigations de terrain ont démontré l’absence de gîtes estivaux et d’hibernation pour les chiroptères
sur l’ensemble de l’aire d’étude. En conséquence, l’extension du périmètre d’exploitation de la carrière ne
sera pas de nature à détruire des sites de reproduction et/ou d’hibernation d’une ou plusieurs espèces de
chauve-souris.

c) Impact sur les reptiles

Ces mêmes investigations faunistiques ont déterminé sur le site en cours d’exploitation la présence du
lézard des Murailles. Les habitats écologiques favorables au développement de cette espèce animale,
crées artificiellement depuis l’exploitation en cours (merlons périphériques pierreux, tas de blocs pierreux
épars, ….) seront conservées en fin d’exploitation et reconduit sur l’extension sollicitée.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 248
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.3 EFFETS SUR LES ACTIVITES HUMAINES

4.3.1 EFFETS SUR L'AGRICULTURE


Les terrains, placés en position de versant marqués et sur roche de faible profondeur, sont actuellement
occupés majoritairement par des prairies améliorées. Seul, l’extrémité sud-ouest de l’extension, sur environ
1 hectare fait place à une culture. Sur ces terrains dits « séchants », les prairies en périodes estivales
évoluent vers des pelouses sèches. Les cultures céréalières telles que le maïs, peu probables compte-tenu
de la dénivelée générale des parcelles, sont inenvisageables sans irrigation.

Dans ce contexte, les effets sur l’agriculture sont modérés.

4.3.2 EFFETS SUR LES AUTRES ACTIVITES


Dans le cas présent, compte tenu du contexte du site à l’écart des zones agglomérées, il ne peut s’agir que
d’activités de loisirs (pêche, promenade,…).
Toutefois, ce secteur encaissé de la vallée du Lys est peu accessible pour les activités halieutiques, par
ailleurs peu pratiqué du fait d’une faible population piscicole. De même, pour la pratique de la chasse, les
versants escarpés couverts d’une végétation arborescente en taillis et de coteaux rocheux escarpés limitent
nettement les conditions d’accès.
Par ailleurs, actuellement, les conditions sont peu propices pour les promeneurs, randonneurs. Le proche
secteur ne dispose pas de cheminements latéraux disponibles pour les piétons et le franchissement de
certains obstacles et notamment les clôtures barbelées, s’avère délicat. Des trois sentiers de randonnées
proposés par l’office de tourisme du Vihiersois Haut-Layon, auquel les communes associées de St-Hilaire-
du-Bois Vihiers et le Voide sont adhérentes, aucun n’emprunte la Valle du Lys au droit du site.

4.3.3 EFFETS SUR LES TRANSPORTS ET LES RESEAUX DE COMMUNICATION


L’extraction de matériaux sur le site se fera sur un rythme annuel moyen de l’ordre de 150 000 tonnes et
d’un maximum de 200 000 tonnes. Sur la base de 230 jours d’activité par an et d’un parc de poids lourds
d’une capacité unitaire utile de 27 tonnes, le trafic moyen sera de 30 rotations (60 allers-retours) poids
lourds par jour, contre 24 rotations à ce jour, correspondant à une rotation d’environ 3 camions par heure.
Les poids lourds rejoindront la RD 25, desservant directement le site de la carrière de la Perrière (via une
courte voie propriété de la SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE), depuis lequel le trafic
induit par l’activité de la carrière se répartira entre le Nord et le Sud en fonction des chantiers à alimenter en
granulats, mais toutefois en priorité vers le sud (alimentation en granulat de la centrale d’enrochés placée
sur la commune d’Yzernay pour un tonnage annuel de 30 à 50.000 tonnes).

La SA Bouchet Voirie et Environnement sollicite une remise en état du site depuis un remblaiement partiel
de la carrière avec des matériaux inertes, avec un début de remblaiement prévu à partir de 2030 (fin de la
phase 3). Les remblais seront issus prioritairement de l’activité de BOUCHET TP et concernent les produits
de substitution en tranchées, les surplus de terrassement non réutilisés en remblais,….
Ce remblaiement ne va pas engendrer de trafic supplémentaire par rapport à l’activité de la carrière, car les
camions qui apporteront les remblais repartiront en charge (optimisation des flux afin de limiter les
kilomètres parcourus à vide). L’alimentation en granulat de la centrale d’enrobés suivra le même schéma.

Selon les derniers comptages du CG 49, le trafic moyen journalier sur la RD 25 s’établit à 1 611 véhicules
par jour en 2010, contre 1 637 en 2009 et 1 612 en 2008.

Le trafic induit par l’activité de la carrière de la Perrière sera de l’ordre de 3 % du trafic moyen journalier
observé sur la RD 25 pour une production annuelle moyenne de 150.000 Tonnes de granulats et de l’ordre
de 4 % pour une production annuelle maximum de 200.000 Tonnes de granulats par an. Soit une

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 249
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

augmentation maximum de 2 % par rapport au trafic moyen journalier actuel, l’activité de la carrière étant
d’ores et déjà intégrée dans les comptages du CG 49 précédents.

4.4 EFFETS SUR LA COMMODITE DU VOISINAGE

4.4.1 BRUIT

4.4.1.1 Emissions sonores liées aux carrières : cas général


Les bruits générés par une carrière et ses installations annexes regroupent un ensemble d'émissions
acoustiques d'origines variées, soit fixes, soit mobiles, correspondant aux installations de traitement, aux
moyens d'extraction et de transport des granulats, ...
Dans le cas général, sont envisagés les niveaux sonores émis par des familles de matériels classiquement
employés. Il s'agit la plupart du temps, d'engins mobiles, dont les niveaux d'émission sont, par ailleurs,
variables en fonction de leur puissance. Les valeurs indiquées ci-après sont issues de la littérature
spécialisée (LCPC ou UNICEM), ou de données acquises par nos soins sur des installations similaires :

− chargeurs : de 80 à 100 dB(A) à 7 m


− tombereaux : de 80 à 95 dB(A) à 7 m,
− pelles diesels : de 85 à 100 dB(A) à 7 m,
− pelles électriques : de 75 à 90 dB(A) à 7 m,
− opération de chargement (pelle électrique et tombereau) : 78 dB(A) à 20 m.

Les activités d'extraction sont, en tout état de cause, génératrices d'une augmentation du niveau sonore.
Pour ce qui a trait aux installations de traitement et d'élaboration des granulats, les quelques valeurs
fournies ci-dessous le sont à titre purement indicatif (matériel fixe) :

− concasseur à mâchoires : de 94 à 110 dB(A) à 2 m


− concasseur giratoire : de 95 à 112 dB(A) à 1 m
− concasseur à percussion : de 80 à 95 dB(A) à 5 m
− broyeurs à barres : de 75 à 95 dB(A) à 10 m (en charge).

S’agissant des tirs de mine, ils peuvent être élevés mais limités à quelques secondes et uniquement lors
des campagnes d’abattage.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 250
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.4.1.2 Cas du site de la carrière de la Perrière

L’activité d’abattage est menée lors de campagnes de minage étalée chacune sur environ une semaine et
intégrant des phases successives de forage et de tirs.

Afin de rester dans la moyenne des tirs actuellement réalisés, 10 tirs par an et compte-tenu des vibrations
enregistrées à ce jour sur les habitations les plus proches, largement inférieure au seuil de 10 mm/s, la SA
BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) propose d’augmenter la charge d’explosif, d’environ 1500
kg à ce jour, contre 3000 kg en situation future avec une augmentation du nombre de trou foré. Les
vibrations et l’impact sonore étant fonction de la charge unitaire instantanée par trou (micro-retard entre
chaque trou et donc chaque explosion), l’augmentation de la charge totale ne devrait pas, ou très
légèrement, augmentée les vibrations et l’impact sonore ressentis par rapport à la situation actuelle.
L’explosion, qui ne dure que quelques secondes, ne devrait pas importuner le voisinage et d’autant plus
que ceux-ci, ainsi que la Mairie, sont systématiquement prévenus. L’impact sonore est d’autant plus minoré,
que celui-ci est attendu.

Les opérations de forage et de déversement des matériaux abattus vers le carreau basal sont également
des opérations génératrices d’émissions sonores. Toutefois, pour le forage, le matériel utilisé est de
puissance limitée. Le déversement des matériaux est surtout bruyant par le choc des pierres dans leur
chute (bruit impact) et non par le moteur de la pelle mécanique. Ces opérations étant réalisées en retrait
des zones d’habitation, l’incidence de ces émissions sur la population riveraine est faible. Rappelons que
des mesures de bruit réalisées au niveau des zones d’habitations les plus proches en situation actuelle
d’activité normale (déversement de matériaux fragmentés), n’ont pas mis en évidence d’émergence
particulière liée à l’activité de la carrière de la Perrière.

S’agissant de l’opération de concassage-criblage sensiblement accrue au regard de la production de


granulats visée (150 000 tonnes par an au lieu de 100 000 tonnes actuellement), le temps de
fonctionnement de l’installation sera prolongé ou sollicité davantage. Malgré tout, ces postes fixes seront
utilisés sur un carreau enterré par rapport au terrain naturel (placé à cote de 113,50 NGF pour un terrain
naturel d’altitude de 130 NGF), et derrière le merlon de protection, confinant ainsi les émissions sonores au
niveau de la carrière.

Dans la configuration de l’exploitation actuelle, le manque de place, impose une implantation du poste de
concassage-criblage en limite nord de l’exploitation, en pied du merlon. Dans l’immédiat et en attente des
phases II et III de la nouvelle autorisation et l’extension significative de la surface d’exploitation, le poste de
concassage-criblage ne peut être déplacé et descendu à un palier inférieur. En concordance avec le
phasage d’exploitation projetée, la descente à un palier inférieur, pour une hauteur de 10 m, ne pourra
intervenir qu’au début de la phase IV, soit dans 15 ans.
Les mesures des émissions sonores et des poussières qui demeurent faibles et inférieures aux limites
définis par l’arrêté préfectoral en cours sont favorables au maintien du poste de concassage-criblage dans
sa position actuelle.

Pour les opérations de chargement de poids lourds, la cadence devrait augmenter sensiblement et seuls les
usagers de la RD 25 subissent sur une brève section (de l’ordre d’une centaine de mètres), des nuisances
sonores résultant d’une émergence directement associée à l’activité de la carrière.

Plus généralement, les activités menées sur le site de la Perrière resteront confinées au sein d’une
excavation plus profonde et dirigée vers l’ouest, l’isolant de plus en plus, d’une part par le retrait par rapport
à la limite Nord et Est de l’exploitation et d’autre part par l’abaissement progressif des zones d’abattage.

Dans ces conditions d’exploitation, l’ambiance sonore du site ne sera pas plus bruyante par rapport à la
situation de référence actuelle (principe d’activité d’extraction équivalent).

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 251
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.4.2 POUSSIERES
Les émissions de poussières sont inhérentes à l'exploitation du site de carrière bénéficiant d'une
autorisation ainsi qu'aux installations de premier traitement des matériaux extraits.
Dans le cas présent, les émissions de poussières sont liées :

sur la zone d’abattage aux opérations de forage, de minage (nettement plus épisodiques – 10 tirs
projetés par an d’une durée de quelques secondes), de déversement des matériaux fragmentés;
à la réception des matériaux déversés et à l’opération de concassage-criblage pour la production
de granulats ; la reprise et le chargement de granulats sur poids lourds étant plus anecdotique.

Au niveau du réseau routier desservant le site de la carrière de la Perrière, les pistes utilisées par les poids
lourds sont revêtues d’enrobés pour limiter l’envol des poussières en périodes estivales et garder les roues
propres en périodes hivernales. En conséquence, les poids lourds ne sont pas susceptibles de véhiculer de
la terre sur leur roue, qui après dépôt sur la chaussée, constitue une source de poussières en séchant.

S’agissant des opérations de forage, le matériel utilisé dispose d’un système de piégeage de poussières
par pulvérisation d’eau. La chaîne fixe de concassage-criblage est équipée de rampe d’aspersion évitant
par humidification des matériaux la propagation de poussières lors de cette opération. De même, une
rampe d’aspersion installée, tout le long de la voie d’accès en enrobé placée entre la chaine de traitement
et la plateforme de stockage provisoire des matériaux, limite sévèrement l’envol des poussières par le
passage des véhicules.

Ainsi, la phase la plus génératrice de poussières est l’opération de déversement vers le concasseur
primaire à mâchoires des matériaux fragmentés (émissions à la reprise au front de taille et à l’impact sur le
carreau réservé aux installations de traitement).

Ces émissions de poussières restent malgré tout réelles mais la gêne pour les riverains, induite par les
émissions poussières, sera d’autant plus négligeable que :

• les premières habitations, hormis les bâtiments d’exploitation de Monsieur MAROLLEAU et le lieu-dit
« La Tremblaie » (propriété de la SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) situés
respectivement à 140 et 170 ml des limites extérieures de la carrière, sont placées à plus de
300 m du site de la carrière et encore plus loin pour le bourg de St-Hilaire-du-Bois placé sous vent
dominants Ouest et sud-ouest,
• le site est exploité en décaissé;
• les parois rocheuses, puis les merlons, encadrant le site jouent un rôle efficace d’écran physique contre
la propagation d’éventuelles poussières;
• les circulations d’engins et de poids lourds sont limitées;
• l’itinéraire d’accès est peu souillé.
Toutefois, durant l’été le carreau basal pourra être arrosée si nécessaire afin d’éviter l’envol de poussières.

4.4.3 VIBRATIONS
Un choc se traduit par un ébranlement des terrains concernés ; l'intensité des vibrations induites diminuant
au fur et à mesure que l'on s'éloigne du site de choc.
S'agissant d'une exploitation de matériaux cohérents comme dans le cas présent et nécessitant des
opérations de minage, les vibrations émises sont globalement imputables à ces phases de fragmentation de
la roche massive, et plus modestement à la chaîne de concassage-criblage des matériaux et aux
circulations d'engins.

La technique de minage portant sur des volumes de roche massive raisonnables et utilisant le principe de tir
avec micro-retard, actuellement utilisée et maintenue en situation future, limite l’intensité des vibrations

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 252
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

générées lors de l’explosion. Les mesures de vibrations réalisées lors de chaque tir de mine depuis
l’ouverture de la carrière matérialisent avec des vitesses particulaires pondérées faibles et largement
inférieures à 10 mm/s, la faiblesse de ces vibrations.

Ce faible taux de vibrations motivent la SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) a sollicité pour
l’extension demandée une augmentation de la charge d’explosif pour chaque tir de mine (charge de 3000
kg d’explosif contre 1500 kg dans la situation actuelle). Ceci afin de limiter le nombre de tir à 10/11 par an,
compatible avec l’augmentation du tonnage.

Les campagnes de minage représentent un coût financier et humain non négligeable :

• présence sur le site, d’ouvriers tiers, nécessitant une vigilance accrue,


• déplacements supplémentaires d’une entreprise spécialisée,
• courriers et sollicitations accrus auprès de la Mairie et des habitations voisines,
• …

Toutefois et s’il s’avéraient, lors de la première campagne de tir en configuration future, que les vibrations
mesurées étaient supérieures ou voisine d’une vitesse particulaire pondérée de 10 mm/s, la charge
d’explosif serait diminuée et le nombre de tir adapté.

Par ailleurs, les techniques de minage adoptées ont progressivement évolués pour minimiser les intensités
de vibrations produites (initialisation de chaque trou successivement).

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 253
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.5 EFFETS SUR L'HYGIENE, LA SALUBRITE ET LA SECURITE PUBLIQUE


Les éléments exposés ci-après constituent un résumé de l'étude des dangers fournie en pièce 6 du dossier
de demande d'autorisation.
Les principaux dangers présentés par les installations sont relatifs à l’usage d’explosifs et à la pollution
accidentelle ; les matériaux présents sur le site et faisant l'objet de manipulations ayant une très faible
propension à l'inflammation.
Les dangers liés à l'exploitation d’un tel site sont respectivement envisagés ci-dessous avec les mesures
propres à en réduire la probabilité et en limiter les conséquences dommageables.

4.5.1 INCENDIE

4.5.1.1 Risques potentiels


Les origines d'un incendie sont variables. Elles peuvent être externes (éclosion d'un foyer en périphérie du
site d’exploitation) ou bien internes.
Dans ce dernier cas, elles sont essentiellement afférentes aux éléments suivants :

atteinte de la citerne de fuel ou des différents stockages d’huiles (neuves ou usagées) par un point
incandescent ou de certains éléments techniques (réservoir d’hydrocarbure de matériel ou engins)
par la foudre ;
travaux d'entretien et de maintenance conduisant à la manipulation d'appareils à feu nu.
Les conséquences brutes d'un tel sinistre sont, en dehors de toute considération des précautions
prises par ailleurs :

l'atteinte du milieu environnant le site ;


des dégagements gazeux conséquemment à la décomposition thermique de certains matériaux
et/ou des émissions thermiques.
Les risques énoncés ci-dessus présentent un caractère faible voire marginal dans le cas présent eu égard à
la faible sensibilité de l'environnement du site vis-à-vis de la propagation d'un incendie et à l'absence de
stockage de matières combustibles très inflammables.

4.5.1.2 Mesures prises pour limiter la probabilité et les effets d'un incendie
Les mesures prises sont à la fois préventives et curatives. D'un point de vue préventif, elles ont
principalement trait aux consignes d'exploitation destinées à permettre la réalisation des opérations dans
des conditions sécuritaires. Les moyens curatifs sont relatifs aux dispositifs d'extinction internes et externes
au site.

4.5.2 EXPLOSION

4.5.2.1 Risques potentiels


L'explosion constitue un risque réel sur le site du fait de l’utilisation de produits explosifs pour réaliser les
opérations de minage destinées à l’abattage de la roche massive. Le cas envisagé ici est naturellement
l’explosion hors du cadre normal d’un tir : explosion du produit encore non placé dans les forages ou
explosion non maîtrisé du produit en place.
Les conséquences pour l’environnement sont essentiellement la projection de roches fragmentées
susceptible d’atteindre des personnes ou des installations. Les habitations les plus proches sont nettement
en retrait du site et protégées par des reliefs intermédiaires (merlons) constituant des écrans de protection.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 254
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.5.2.2 Mesures prises pour limiter la probabilité et les effets d'une explosion
Aucune mesure particulière n'est requise dans le cas présent, en dehors des consignes d'exploitation. Ces
opérations de minage sont effectuées par le personnel spécialisé des sociétés EPC et MAXAM habilitées à
effectuer ce type de mission. Aucun explosif n’est stocké sur site. Ils sont acheminés spécifiquement pour
chaque tir de mine en fonction des besoins. Le personnel de la SA BOUCHET VOIRIE ET
ENVIRONNEMENT (BVE) (et notamment les camions de transport en transit) est en retrait de la zone à
risque lors de l’opération de chargement et du tir. Le personnel dispose de talkie-walkie pour communiquer
lors de ces opérations. On notera, le recul progressif et sensible vers l’ouest, ainsi que l’enfoncement
progressif du carreau, au fur et à mesures de l’avancé des phases, par rapport aux habitations les plus
proches
Il convient de souligner que les risques d’explosion sont limités par le volume réduit et la nature du
combustible utilisé (liquide inflammable de deuxième catégorie).

4.5.3 POLLUTION ACCIDENTELLE

4.5.3.1 Risques potentiels


Les risques de pollution accidentelle ont trait à la présence d'hydrocarbures et d’huiles utilisés, stockés sur
le site de la carrière. La dispersion de ces produits liquides peut résulter d'erreurs de manipulation lors des
opérations de remplissage de réservoir, de manutention, ... mais également d'une perte d'intégrité des
cuves, réservoirs ou de carters. Rappelons la présence au sein du bâtiment technique de la carrière d’un
stockage modérée et uniquement représenté à ce jour par 2000 litres d’huile, qui sera complété dans
l’extension par la mise en place d’une cuve de 5000 litres de fioul.

4.5.3.2 Mesures prises pour limiter la probabilité et les effets d'une pollution accidentelle
Concernant les stockages, ils sont ou ils seront tous placés dans une fosse étanche d’une capacité de
rétention au minimum égale aux volumes stockés, et implantée à l’intérieur du bâtiment technique en dur et
fermé.
Les mesures prises vis-à-vis des risques de pollution accidentelle ont trait aux consignes qui président aux
opérations de remplissage des cuves ou réservoirs d'hydrocarbures, opérées principalement au sein du
garage sur dalle étanche. Un séparateur à hydrocarbure est associé à cette aire d’entretien. Les engins
travaillant en front de taille pourront être ravitaillés de manière exceptionnelle en fuel par un véhicule
ravitailleur équipé d’un dispositif d’arrêt et d’un volucompteur équipé d’une citerne à double parois, tel est le
cas aujourd’hui. Ces mesures se concrétisent également par un entretien régulier des engins et des postes
fixes de concassage-criblage (réservoir, flexible, …). De plus, sont mis à disposition du personnel des
produits fixants ou absorbants adaptés en cas de pollution par des hydrocarbures. Ces produits sont inclus
dans des kits de dépollution (avec gants et sacs de récupération) disposés dans chaque engin. Ils
permettent de retenir ou neutraliser des liquides provenant de la rupture d’un flexible, d’une fuite, …. Après
utilisation, les matériaux souillés seront évacués vers la filière de traitement appropriée.

Rappelons également que les matériaux durs présents sur le carreau, sont très peu perméables et
permettent sous réserve d’une intervention rapide, la collecte et la récupération des produits
accidentellement déversés.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 255
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.5.4 INSTABILITE DES TERRAINS

4.5.4.1 Risques potentiels


Les opérations d’abattage de roche massive peuvent être responsables d’instabilité de terrain.

Outre le fait de pouvoir occasionner des atteintes du personnel (chute, écrasement, …) et


d’endommagement ou de destruction du matériel, ces instabilités de terrains sont susceptibles d’entraîner
des désordres géologiques, hydrogéologiques, hydrauliques, …, de dégrader des biens, des zones
naturelles, …. L’endommagement des engins de chantier sur site peuvent également être à l’origine d’une
pollution accidentelle (fuite d’hydrocarbures, …).

Dans le cas présent, ce risque est modéré. La topographie du lieu est favorable puisqu’elle limite une
éventuelle propagation hors du site d’affouillement proprement dit (travail en décaissement par rapport au
terrain naturel). Enfin, le matériau est constitué d’une roche compacte monobloc, présentant toutefois au
sein de la carrière deux failles relativement modestes et dont le pendage pratiquement vertical et la
direction perpendiculaire aux phasages d’exploitation sont favorables à la stabilité générale des parois (pas
de risques de loupes de glissement sur des failles couchées).

4.5.4.2 Mesures prises pour limiter la probabilité et les effets d’une instabilité de terrain
Vis-à-vis des risques pour ce type de phénomène, certaines précautions sont prises :

purges régulières et après tirs de mine, période de gel-dégel ou après de fortes pluies,
pas d’attaque en sous-cavement, mais depuis le haut par constitution de terrasses successives,
pente d’exploitation adaptée,

4.6 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D'URBANISME

Le secteur concerné par le site d’exploitation de matériaux est classé en zone A selon le PLU de
St-Hilaire-du-Bois dont le règlement retient pour cette zone une vocation agricole mais sur laquelle se
superpose un périmètre spécifique AC à l’intérieur duquel sont admises les carrières.

Notons également qu’à cette zone AC autorisant les carrières, est adjoint une zone Nb, d’une surface de
1,84 hectares spécifiquement dévolue à la mise en œuvre de remblaiement nécessaires aux
aménagements paysagers permettant de limiter l’impact visuel de la carrière.

La demande est donc compatible avec les documents d’urbanisme communaux.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 256
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.7 EFFETS SUR LE PATRIMOINE

Aucun site archéologique n’a été signalé à ce jour sur le site de la zone d’exploitation actuelle. Toutefois,
même si le site d’extension n’est pas reconnu sensible d'un point de vue archéologique, en l’état des
connaissances actuelles, il n’est pas exclu de révéler (quoique que fort peu probable) des vestiges
archéologiques inédits lors de la réalisation des travaux.

Il apparaît donc nécessaire que soit conduite, en collaboration avec le service régional d’archéologie, une
évaluation appropriée du patrimoine archéologique pouvant conduire, si les services compétents le jugent
nécessaires, à l’exécution de sondages.

Les résultats de l’évaluation permettront de déterminer les atteintes potentielles portées au patrimoine
archéologique par le projet et, par conséquent, de définir les mesures compensatoires satisfaisant sa
sauvegarde, telles qu’une fouille préventive.

Concernant les sondages et les fouilles, leur mise en œuvre est subordonnée à une procédure
administrative prévue par la réglementation en vigueur relative aux fouilles archéologiques.

La SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) prendra l’attache du Service Régional d’Archéologie


pour la mise en œuvre de cette évaluation du patrimoine archéologique sur le site.

4.8 EFFETS SUR L'HYDROGEOLOGIE, L'HYDROLOGIE ET LA QUALITE DES EAUX

4.8.1 EFFETS SUR L'HYDROLOGIE ET L’HYDRAULIQUE


Ces effets liés à l’extension du site de la carrière de la Perrière seront a priori limités dans la mesure où il
n'y a pas d’interférence particulière entre le projet et le réseau hydrographique.

En effet, le site se localise à 400 ml en retrait du lit du Lys et aucun cours d’eau même non pérenne ne
traverse le site ou ses abords. Les eaux du bassin versant amont sont canalisées en pied du merlon nord et
rejoignent le Lys indépendamment de la carrière. La carrière, exploitation actuelle et extension future,
restera isolée du réseau hydrographique local, en l’occurrence le Lys; le carreau basal collectant toutes les
eaux de ruissellements du site.
L’extension de la carrière avec un doublement de la surface exploitée, entrainera un doublement du volume
des eaux ruisselées. A ce jour, les eaux des parcelles convoitées sont dirigées directement vers le Lys. Ce
nouveau volume n’étant que partiellement (environ 50 %) utilisé pour l’augmentation de la production des
granulats, la part annuel des rejets vers Le Lys sera augmenté. Le débit maximum de rejet de 100 m3/jour,
sera conservé et les eaux en surplus tamponné sur le carreau basal.

A l’issu de l’exploitation de la carrière, la remise en état du site projette la création d’un plan d’eau à usage
d’irrigation agricole d’un volume de près de 1 million de mètres cubes d’eau. Le remplissage de ce plan
d’eau sera effectif (Cf. Remise en état du site) depuis le détournement hivernal (période s’échelonnant du
1er décembre au 31 avril) d’un bassin versant amont de 62 hectares qui s’écoule librement vers « Le Lys »
et dans l’état d’aménagement actuel de la carrière depuis un fossé placé en pied du merlon nord.

La rivière le Lys fait l’objet de suivi hydrologique sur la commune d’Aubigné-sur-Layon (Code Station
n° M5124310). A ce niveau la superficie de bassin versant collecté est de 121 km². Au droit de la carrière
de la Perrière, la surface de bassin versant collecté par « le Lys » s’établit à 78,52 km2 ou 7952 hectares y
compris les 62 hectares précédents.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 257
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Le détournement du bassin amont de 62 hectares entrainera, au droit de la carrière, une diminution des
débits de la rivière « Le Lys » (Cf Paragraphe 2.6.1.1 - Hydrologique - Aspects quantitatifs) de 0,008 %, ce
qui apparait comme négligeable compte-tenu d’un prélèvement réalisé uniquement sur la période hivernale,
période où l’hydrologie de la rivière est soutenue.

A contrario les débits spécifiques estivaux sur cette rivière sont très faibles, avec rupture des écoulements
maintes fois constatées, aussi et pendant la saison estivale, l’ouvrage de détournement des eaux du bassin
amont de 62 hectares sera effacé.

Dans le cas présent et compte-tenu d’une réserve d’eau à usage partiel d’irrigation agricole, le pétitionnaire
et à l’échéance de l’exploitation, sollicitera une autorisation de prélèvement hivernal auprès de la MISE du
Maine-et-Loire.

4.8.2 EFFETS SUR L'HYDROGEOLOGIE

Comme cela a été évoqué dans les paragraphes précédents, la roche compacte ici présente se manifeste
par une très faible perméabilité et l’absence d’un réel niveau aquifère. Le bilan de l’utilisation des eaux sur
la carrière fait apparaitre un débit d’eaux d’infiltration d’environ 1,8 m3/h, qui se tarit en période estivale,
pour une excavation d’un maximum de 40 m, soit un débit de l’ordre de 45 l/h/m de rabattement.

D’autre part, le suivi des puits limitrophes, voire éloignés, par ailleurs également de très faible productivité
et de plus contaminés par les nitrates et les coliformes fécaux, ne montre pas d’impact significatif sur les
niveaux d’eaux constatés au cours des deux dernières décennies. Les bassins d’alimentation de ces puits
alimentés par la fraction de bassin versant immédiat (forte corrélation entre productivité et pluviométrie),
sont étroits et les débits obtenus en pompage chutent en période estivale indépendamment de la carrière.
En période hivernale pluvieuse, les niveaux statiques des puits sont, d’années en années, entièrement
reconstitués et dans ce contexte hydrogéologique proche du terrain naturel.

L’approfondissement et l’extension de la carrière vont toutefois augmentés sensiblement les volumes


d’eaux prélevés par la carrière sur les eaux d’infiltration du massif rocheux. Avec dans le cas présent un
volume d’eaux d’infiltration, pour une excavation à terme d’une profondeur de 60 ml, de l’ordre de 3.10 m3/h
(69 mètres de profondeur pour un débit actuel de 45l/h/m de rabattement). Débit qu’il convient de
légèrement augmenté du fait de l’extension de la carrière, soit au final un débit d’eaux d’infiltration de 4 à 5
m3/h et plus ou moins équivalent à ce qui est généralement obtenu en forage, sur ce type de roche massive
et pour de tel profondeur de forage.

En cas de perte de production motivée sur un puits voisin à la carrière, la SA BOUCHET VOIRIE ET
ENVIRONNEMENT (BVE) s’engage à réaliser un nouvel ouvrage.

Rappelons enfin, qu’il n’est pas recensé sur la commune de St-Hilaire-du-Bois de puits ou forage à usage
d’alimentation en eau potable collectif.

4.8.3 EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES


Généralement, les effets liés à l'exploitation d'un site de matériaux sur les eaux superficielles ont trait aux
activités d'extraction d'une part, aux installations de traitement des matériaux d'autre part.

L'altération de la qualité des eaux superficielles peut résulter du fonctionnement « normal » des installations
(pollution chronique) mais également d'un incident conduisant à un déversement de produits toxiques
(pollution accidentelle). Pour cette dernière, l'origine, les effets et les mesures destinées à réduire la
probabilité, les conséquences d'un tel événement, sont abordés dans le cadre de la pièce 6 intitulée
« Etude des dangers ».

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 258
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

La pollution chronique pouvant être générée par l’activité proposée sur le site (l’extraction du matériau
proprement dite, opération de concassage-criblage et de lavage d’une partie des matériaux) est liée à
l’émission de matières en suspension exclusivement minérales entraînée par ruissellement sur le carreau
imperméable. Celles-ci devront alors être collectées par le biais de fossés en périphérie du carreau façonné
avec des pentes d’écoulement renvoyant les ruissellements vers le carreau basal, puis renvoyé par
pompage sous forme d’eaux d’exhaure vers les bassins de décantation. Le rejet au milieu récepteur des
eaux traitées au niveau des bassins de décantation devra naturellement être conforme aux normes fixées
dans l’arrêté du 2 février 1998 et notamment d’être d’une qualité compatible avec les objectifs de qualité
assignés au cours d’eau Le lys.

S’agissant des eaux usées générées par le personnel présent sur site (lavabo, WC), elles sont traitées sur
site, puis dirigées avec les autres eaux de ruissellement, vers les bassins de décantation, où elles subissent
un nouveau traitement.

De plus, rappelons que les stockages de carburants et d’huiles sur le site seront placés en fosse étanche
de capacité de rétention supérieure aux volumes maximum stockés. Seules des fuites au niveau des
capacités des engins et des postes mobiles de concassage-criblage pourront amener une pollution
souterraine par infiltration.

Toutefois, en cas de perte accidentelle et d’infiltration sur la zone d’exploitation, il sera relativement aisé de
récupérer rapidement les sols souillés et de les évacuer vers un site industriel agréé capable de les traiter.
La présence dans les engins de kit de dépollution peut permettre une intervention rapide est efficace en cas
de fuite d’huiles sur le matériel roulant.

4.9 POLLUTION ATMOSPHERIQUE


En termes de pollution atmosphérique, les nuisances imputables à l'exploitation de sites d’extraction de
matériaux ont plus spécifiquement trait aux émissions de poussières.

L'origine des émissions de poussières peut être :

l'extraction des matériaux proprement dite (abattage par minage et déversement des matériaux
fragmentés vers le carreau basal),
les installations de traitement,
le transport des matériaux et leur reprise.

L'exploitation du gisement génère des émissions de poussières au niveau de la zone d’abattage, de la zone
de réception sur le carreau basal et de la circulation des engins sur les pistes. Des problèmes peuvent se
poser en particulier en période sèche et/ou ventée et nécessitent la prise de précautions spécifiques.

Les effets les plus sensibles se font généralement sentir au niveau des zones agricoles adjacentes au site
par diminution des rendements agricoles. Si les retombées de poussières sont importantes, la "pellicule"
poussiéreuse se déposant sur la végétation freine la "fonction chlorophyllienne". Il convient toutefois dans le
cas présent de noter l’absence de surfaces agricoles sensibles en périphérie.

Les opérations de forage sont réalisées avec du matériel piégeant les poussières et les opérations de tirs
produisent peu de poussières en appliquant la technique d’amorçage fond de trou et d’initialisation
successive des charges dans les différents trous.

Les émissions de poussières inhérentes aux installations de traitement des matériaux sont plus
spécifiquement rattachées aux opérations de concassage et de criblage.

A ce jour, les mesures des retombées de poussières témoignant avec 4 et 6 g/m2/mois d’un air très
faiblement pollué, largement inférieure à la valeur requise établie à 30g/m2/mois, sans que l’on sache

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 259
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

réellement si les mesures réalisées constate « une pollution de fond » ou si ces poussières sont imputables
à l’activité de la carrière.
L’extension avec une augmentation des volumes annuels (100 000 T maxi à ce jour, pour 200 000 T en
situation future) ne devrait pas modifier significativement, le volume des retombées de poussières à
l’extérieure de la carrière, dans le sens ou :

• l’exploitation future sera conduite selon le mode opératoire existant à ce jour, la chaîne fixe
dispose de rampes de pulvérisation d’eau visant à piéger les émissions à la source et la nouvelle
piste d’accès sera équipée (comme la piste d’accès existante à ce jour) d’une rampe d’aspersion,
• le déplacement des phases vers l’ouest éloignera progressivement et sensiblement les
habitations, placées sous vent dominant Ouest et Sud-Ouest, du front de taille,
• l’approfondissement de l’excavation confinera davantage les retombées des poussières sur le
carreau basal.

4.10 DECHETS
En général, les déchets générés dans le cadre d’une extraction de matériaux présentent une diversité
modérée et sont principalement inhérents aux opérations de maintenance du matériel et des véhicules
utilisés. Dans un premier temps, sont présentés les éléments théoriques sur les déchets susceptibles d’être
générés et les modalités courantes de leur gestion.

4.10.1 TYPES DE DECHETS


Le tableau joint en page suivante fourni les renseignements relatifs à la nomenclature, aux destinations et
modes d'élimination des déchets, ...

4.10.1.1 Déchets solides


Ils peuvent être de plusieurs sortes :

déchets de type banal : déchets inhérents à l'administration de l'entreprise (déchets de bureau);


batteries usagées : déchets générés dans le cadre des opérations d'entretien des véhicules.

4.10.1.2 Déchets liquides


Cette catégorie de déchets correspond aux huiles de vidange des véhicules de chantier.
Il peut s’agir également, dans le cas présent :

des huiles usagées issues de vidange d’engins ou des postes fixes de concassage-criblage et
stockées temporairement dans une cuve prévues à cet effet dans la fosse étanche aménagée
dans le bâtiment technique ;
des eaux souillées par des hydrocarbures collectées sur la dalle béton de remplissage et
d’entretien et renvoyées le séparateur à hydrocarbures.

4.10.2 MODALITES DE GESTION DES DECHETS SUR LE SITE ET MAITRISE DES CIRCUITS D’ELIMINATION
Les déchets énumérés dans le chapitre précédent doivent faire l’objet d’une gestion sélective dont les
modalités sont les suivantes :

− déchets de type banal : stockage en benne et évacuation vers un incinérateur ;


− batteries usagées : évacuation vers un centre de transit des déchets industriels ;
− huiles de vidange et eaux souillées : évacuation immédiate vers un centre de transit de
déchets industriels en vue de leur valorisation thermique ultérieure.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 260
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Les déchets produits lors des activités d'entretien des véhicules sont évacués vers des centres de
regroupement des déchets industriels.

4.10.3 CAS DE L’EXPLOITATION DE LA CARRIERE DE LA PERRIERE


Dans le cas présent, la production de déchets liée à l’activité d’extraction se limite essentiellement à des
huiles usagées (environ 1 850 l/an), celles-ci sont stockées temporairement sur le site en un lieu pourvu
d’un bac de rétention. Elles sont transportées plusieurs fois par an, vers le siège social de l’entreprise, pour
être alors dirigées vers des filières de traitement appropriées et agrées.
Par ailleurs, la SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) dispose sur site de sanitaires pour le
personnel affecté en permanence au niveau de la carrière (2 personnes minimum). Les eaux usées
générées sont traitées sur une filière d’assainissement autonome agrée. Les petits travaux d’entretien et de
réparation des engins se font dans le garage couvert sur dalle étanche, pour les plus grosses pannes le
matériel est dirigé vers le siège social, bénéficiant d’un local et d’un personnel de mécaniciens plus étoffé.
En tout état de cause, la production éventuelle de déchets solides (batterie usagée, …) ou liquides (huiles
de vidange) entraînerait immédiatement leur évacuation vers le site technique de l’entreprise ou
directement vers les centres de récupération de ces déchets.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 261
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

TABLEAU SYNTHETIQUE DES DECHETS THEORIQUES PRODUITS

Eliminateur ou
Nature des déchets Origine Code Devenir
valorisation
Administration de l'entreprise
Papier, cartons, déchets ménagers Incinérateur 20 01 01 Valorisation thermique
(bureaux)
Huiles de vidange des véhicules, eaux
Incinérateur Maintenance 13 02 02 Valorisation thermique
souillées par des hydrocarbures
Batteries usagées Affineries Maintenance 16 06 01 Valorisation matière
Modalités de gestion des déchets

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 262
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 263
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.11 EFFETS SUR LA SANTE HUMAINE


Elle porte sur l'évaluation objective des effets du projet sur la santé humaine. Génériquement, on étudiera
les causes potentielles (pollution des eaux, pollution atmosphérique, bruit,…) d'altération sanitaire et, autant
que nécessaire, les précautions particulières pour y remédier. On pourra, pour certains thèmes, renvoyer le
lecteur vers d'autres chapitres de l'étude d'impact dans lesquels les éléments de base de la réflexion ont
déjà été fournis.

4.11.1 POLLUTION DES EAUX


La pollution des eaux induite par l’exploitation de la zone d’emprunt n’est que de nature particulaire. Elle est
uniquement liée au ruissellement pluvial sur les terrains mis à nu (en cours d’exploitation), et aux opérations
de lavage des matériaux. Il s’agit d’une pollution de nature minérale, ne présentant aucun risque pour la
santé humaine.

Dans le cas présent le réseau hydrographique de surface est représenté par le Lys distant de 400 ml. Les
eaux de ruissellement après transit par deux bassins de décantation sont dirigées vers ce cours d’eau
pendant les mois printaniers pluvieux, en dehors de cette dernière période les eaux de ruissellement sont
renvoyées en faible quantité vers ce cours d’eau, les eaux étant essentiellement consommées pour l’activité
de la carrière. Par ailleurs, la pseudo-nappe présente dans le massif de roche massive local n’est pas
exploitée en vue de la production en eau potable.

4.11.2 POLLUTION ATMOSPHERIQUE


La pollution atmosphérique induite par les activités correspond :

aux émissions de poussières générées par l’extraction des matériaux, par les installations de
traitement, par le transport des matériaux et leur reprise ;
aux émissions des moteurs thermiques équipant les engins utilisés (camions, pelle, postes mobiles
de concassage) ; ces émissions sont principalement composées d’oxydes de soufre, oxydes
d’azote, dioxyde de carbone et fumées noires.

4.11.2.1 Poussières
Polluants particulaires, aérosols, fumées noires, cendres solides forment toute une famille de polluants que
l’on peut regrouper sous le terme générique de « poussières ». Selon leur vitesse de sédimentation, on peut
les classer en deux grandes catégories : les poussières sédimentables et les particules en suspension qui
ont une longue durée de vie dans l’air ambiant. L’amiante ou substance minérale naturelle et susceptible
d’être présente au niveau des poussières fait l’objet d’un paragraphe spécifique à suivre.

Les poussières sédimentables, catégorie à laquelle appartiennent les poussières émises sur le site de
carrière, regroupent les particules ayant les fractions granulométriques les plus élevées, supérieures à 100
µm.

Le degré de pénétration des particules dans les voies respiratoires basses est fonction de la taille des
particules et du rythme respiratoire. L’essentiel des effets sur la santé des poussières est le fait des
particules fines, de diamètre inférieur à 10 µm, voire très fines, de diamètre inférieur à 2,5 µm.

Par ailleurs, la nature des poussières peut induire des risques plus ou moins importants pour les personnes
les inhalant.

Dans le cas présent, en raison de la granulométrie des particules, du caractère assez isolé du site et des
périodes réelles d’abattage et de déversement des matériaux fragmentés, mais également de vaporisation
d’eau au-dessus des postes fixes de concassage-criblage (piégeage des particules), il convient d’écarter
tout risque pour la santé humaine (voir pièce n° 7 – Note relative à l’hygiène et à la sécurité du personnel).

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 264
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.11.2.2 L’Aléa amiante


Source : Cartographie de l’aléa amiante environnemental dans les départements du Massif Armoricain –
BRGM/RP-620079-FR – Janvier 2013.

L’amiante est un terme d’origine commerciale, limité à six minéraux naturel fibreux d’usage industriel,
appartenant à deux séries cristallographiques distinctes, le groupe des serpentinites et le groupe des
amphiboles, avec :

• le chrysotile (ou amiante blanc)/Serpentine


• la crocidolite (ou amiante bleue)/Amphibole
• l’amosite (ou amiante brune)/Amphibole
• l’anthophyllite-amiante/Amphibole
• la trémolite-amiante/Amphibole
• l’actinote-amiante/Amphibole

Parmi ces six espèces minérales, le chrysotile constitue à lui seul 90 à 95 % de l’amiante produit jusqu’à ce
jour, le reste correspondant à des exploitations de crocidolite et d’amosite.

De très nombreux travaux ont démontré la réalité des risques sanitaires liés à des expositions
professionnelles ou domestiques nécessitant des interventions sur des matériaux amiantifères. D’autres
études essaient aujourd’hui de caractériser les risques associés à des expositions liés à la présence
naturelle d’amiante dans certains environnements géologiques.

En France, ces environnements sont principalement localisés dans les Alpes occidentales, en Haute-Corse
et en certains secteurs du Massif-Central, du Massif Armoricain et de la chaîne des Pyrénées dans lesquels
des affleurements d’amiante naturelle sont connus et/ou ont été exploités d’une manière artisanale.

Dans le cadre de l’appui du BRGM au ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et
du logement (MEDDTL) dans l’exécution de travaux relatifs à la prévention des risques liés à l’exposition
des populations à l’amiante environnementale naturel, plusieurs études ont été réalisées et engagées.

Ces études ont concernés en 2005 (Dessandier et Spencer, 2005), un recensement bibliographiques des
sites amiantifères connues pour leur exploitation ancienne et des formations les plus susceptibles de
renfermer de l’amiante naturel. Etude préalable complété par des études plus complètes en 2009/2010 sur
trois départements (Haute-Corse, Loire-Atlantique, Savoie), puis en 2011/2012 par deux nouveaux
départements (Hautes-Alpes et Isère), ainsi que l’ensemble du Massif-Armoricain dont le département de
Maine-et-Loire.

Cette dernière étude a été réalisée en 3 phases successives :

• Phase 1 : Evaluation préliminaire du potentiel amiantifère des unités géologiques du Massif


Armoricain à partir des données bibliographiques disponibles et notamment des cartes
géologiques et des données numériques associées (lithologie, minéralogie, type de déformation,
intensité de la déformation).

Dans l’environnement naturel, de nombreuses roches possèdent une composition chimique favorable à la
cristallisation de serpentinites et/ou d’amphiboles. Toutes les roches non sédimentaires sont susceptibles
de contenir des formes dérivées fibreuses, parfois abestiforme, de ces minéraux. Toutefois ces minéraux
sont plus les plus fréquemment observés dans les roches appauvries en silice ou roches basiques,
notamment celles caractérisées par la présence de serpentinites mais aussi des diorites, gabbros et
également des unités constituées de roches basiques métamorphiques telles que metagabbros,
amphibolites, gabbro-diorite,…

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 265
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Cette phase 1 a permis d’affecter pour l’ensemble du Massif Armoricain et pour chaque domaine
géologique structural un niveau de susceptibilité préliminaire décliné en quatre classes : « Nul à très
Faible », « Faible », « Moyen », « Fort à très fort »

Le rapprochement aux études antérieures a conduit à adopter pour le Massif Armoricain, une classification
en quatre classes d’aléas :

• La classe d’aléa de niveau 1 correspond à toutes les formations géologiques dans lesquelles
aucun d’indice d’amiante n’est actuellement connu. La probabilité d’occurrence de minéraux
amiantifères dans ces formations géologiques est considérée comme nulle à très faible.

• La classe d’aléa de niveau 2 correspond aux formations géologiques dans lesquelles des
occurrences d’amiante très localisées et exceptionnelles, sont connues.

• La classe d’aléa de niveau 3 regroupe les formations géologiques dans lesquelles les occurrences
d’amiante sont plus fréquentes mais encore localisées et non systématiques.

• La classe d’aléa de niveau 4 correspond aux formations géologiques dans lesquelles les
occurrences d’amiante sont très nombreuses à systématiques et pour lesquelles la probabilité
d’occurrence de minéraux amiantifères est donc forte à très forte.

Après cette phase 1, il est apparu et pour l’ensemble du Massif Armoricain que 143 formations géologiques
(départementales et interdépartemantales) devaient être prise en considération pour la phase 2.

La carrière de la Perrière, qui appartient du point de vue structural au Domaine Varisque Sud-
Armoricain, pour des roches exploitées acides, a été placée après cette phase 1 en zone de
susceptibilité à la présence de minéraux abestiformes « Nulle à très Faible » correspondant à la
classe d’aléa de niveau 1.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 266
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 267
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Figure 64 : Cartographie de la susceptibilité des formations géologiques à la présence de minéraux abestiformes dans le département de Maine-et-Loire

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 268
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 269
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

• Phase 2 : Cette deuxième phase a été découpée en deux modules. Le premier module
correspond aux contrôles de terrain et à la cartographie sur les principaux sites potentiellement
amiantifères et identifiées à l’issue de la phase 1. Ce premier module a permis de reconnaitre les
principaux sites, d’établir une typologie et de prélever des échantillons (roches mais aussi altérites
et colluvions dérivées de ces roches) à des fins analytiques.
Le second module correspond au volet analytique et à l’identification précise des espèces
minérales fibreuses, potentiellement abestiformes, collectées sur les principaux sites visités.

• Phase 3 : Cette troisième et dernière phase a abouti à la réalisation d’une carte numérique de
l’aléa consolidé « amiante environnemental naturel » couvrant l’ensemble du Massif Armoricain et
déclinés en 11 cartes départementales.

Le traitement des données à l’échelle du massif Armoricain a abouti à la classification des


différentes formations en trois classes d’aléa consolidé :

o Les formations d’aléa « fort à très fort » ou aléa de niveau 4. Suite aux investigations
de terrain et aux analyses pétrographiques, seules les formations de serpentinites et la
formation amphibolitique de Pont-de-Barel, identifiées lors de la phase 1 en aléa
prévisionnel « Fort à très fort », sont confirmés dans ce statut et appartiennent donc au
final à l’aléa consolidé « Fort à très fort ».

Pour le département de Maine-et-Loire aucune formation géologique n’appartient à cet


aléa.

o Les formations d’aléa « faible » ou aléa de niveau 2. Pour l’ensemble du Massif


Armoricain, six formations ont été affectées de cet aléa et correspondent aux formations
pour lesquelles les observations réalisées macroscopiquement et/ou microscopiquement
ont permis de noter la présence ponctuelle de minéraux à habitus fibreux.

Dans le Maine-et-Loire seules les amphibolites de Drain (unité des Mauges, domaine
varisque nantais) ont été placées en zone d’aléa faible (en orange sur la carte jointe en
page suivante).

o Les formations d’aléa « Nul à très faible » ou aléa de niveau 1. Toutes les autres
formations, dont la carrière de la Perrière, sont affectées en classe d’aléa de niveau 1
(probabilité nulle à très faible de présence de minéraux abestiformes). Ni les
reconnaissances de terrain, ni les études effectuées par microscopie optique, n’ont
conduit à identifier la présence d’occurrences de minéraux abestiformes dans ces
différentes formations.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 270
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 271
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Figure 65 : Cartographie de l’aléa « amiante environnemental » en Maine-et-Loire

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 272
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 273
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.11.2.3 Emissions liées aux véhicules et engins de travaux

a. Oxydes de soufre
Les SO2 est un gaz irritant qui peut conduire, lors d’exposition de courte durée à des niveaux élevés
associés avec des particules, à des symptômes respiratoires (toux, sifflements) ou à des altérations de la
fonction respiratoire. L’asthmatique y est particulièrement sensible. Ce paramètre ne peut être dissocié de
la pollution particulaire. Ils forment un mélange complexe avec des effets de synergie non encore quantifiés.
Le tableau suivant précise, à titre indicatif, les effets de l’exposition au SO2 :

Concentration
Durée d’exposition Effets
de dioxyde de soufre (SO2)
500 µg/m3 Plusieurs jours consécutifs Augmentation de la mortalité et
(moyennes journalières) du nombre d’hospitalisation des
personnes âgées présentant en
particulier des symptômes cardio-
vasculaire et des symptômes
respiratoires graves
250 µg/m3 Plusieurs jours consécutifs Exacerbation de leurs symptômes
(moyennes journalières) chez des patients atteints de
bronchite chronique. Détérioration
temporaire de leurs fonctions
respiratoires chez les personnes
sensibles
Légèrement inférieure à 24 heures au moins Détérioration similaire des
250 µg/m3 fonctions respiratoires
(moyennes journalières)
100 µg/m3 Plusieurs jours consécutifs Aggravation de l’inflammation des
(moyennes journalières) voies respiratoires inférieures et
diminution du débit respiratoire
maximum chez les enfants

b. Oxydes d’azote
Gaz irritant, le NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. A forte concentration, le
dioxyde d’azote est un gaz toxique et irritant pour les yeux et les voies respiratoires. Les effets chroniques
spécifiques de ce polluant sont difficiles à mettre en évidence. Il est suspecté d’entraîner une altération de
la fonction respiratoire et une hyper-réactivité bronchique chez l’asthmatique et chez les enfants, et
d’augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes.
Dans le cas présent, les émissions d’oxyde de soufre et d’azote sont liées au fonctionnement d’engins ou
poids lourds utilisés pour l’exploitation des matériaux, du poste de concassage-criblage mobile. En raison
de la faible importance du parc de véhicules, les risques pour la santé humaine que représente leur usage
sont limités.

4.11.3 BRUIT
Il s’agit là d’un facteur sanitaire important dont les risques potentiels sont liés à une augmentation du niveau
acoustique local.
Il convient de souligner que les niveaux sonores moyens ou instantanés mis en jeu sont trop faibles pour
porter atteinte aux mécanismes de l’audition des riverains. Ils peuvent toutefois être à l’origine d’une gêne
et constituer à ce titre un facteur de stress pour l’individu.
Il est à noter que les zones à vocation résidentielle sont suffisamment éloignées de la zone d’emprunt pour
que l’impact sonore de l’activité d’extraction sur celles-ci n’entraîne pas de gêne.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 274
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

4.12 CONCLUSIONS – EFFETS SUR LA SANTE HUMAINE

La carrière de la Perrière s’inscrit en zone d’aléas 1 ou zone pour laquelle la probabilité d’occurrence de
minéraux amiantifères dans ces formations géologiques et susceptibles d’atteindre le voisinage via les
poussières, est considérée comme nulle ou pratiquement nulle. D’autre part et du fait de la faible importance du
parc de véhicules présent sur le site de la carrière, les risques pour la santé humaine que représente les
émissions de gaz liés à l’usage de ces matériels sont limités.

L’ensemble des mesures correctives mises en œuvre (rabattement des poussières, merlons périphériques,
traitement des eaux de ruissellement sur bassins de décantation, …) se matérialisent en limite de carrière et sur
les hameaux environnants par des mesures de vibrations, des poussières, du bruit,…inférieures aux valeurs
requises par la réglementation.

Tous les paramètres précédents sont favorables, du point de vue des effets sur la santé humaine, à l’exercice
des activités professionnelles exercées sur la carrière.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 275
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

EFFETS CUMULES DU PROJET D’EXTENSION DE LA


CARRIERE AVEC D’AUTRES PROJET CONNUS

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 276
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 277
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

5. EFFETS CUMULES DU PROJET D’EXTENSION DE LA


CARRIERE DE LA PERRIERE AVEC D’AUTRES PROJETS
CONNUS
5.1 GENERALITES

Les effets cumulés sont le résultat du cumul et de l'interaction de plusieurs effets directs et indirects générés par
un même projet ou par plusieurs projets dans le temps et l'espace et pouvant conduire à des changements
brusques ou progressifs des milieux.
Dans certains cas, le cumul des effets séparés de plusieurs projets ou programmes de travaux peut conduire à
un effet synergique, c'est-à-dire à un effet supérieur à la somme des effets élémentaires.

5.2 PROJETS CONCERNES

Les projets à prendre en compte pour l’analyse des effets cumulés avec le projet d’extension de la carrière de
« La perrière » sont :

− ceux qui ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 du Code de l’environnement
(Loi sur l’eau) et d’une enquête publique (régime d’autorisation),
− ceux qui ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du Code de l’Environnement et pour lesquels un avis
de l’autorité environnementale a été rendu public.

Les projets détectés, susceptibles d’être concernés, et d’interférer de par leur nature (d’une façon directe ou
indirecte) ou leur proximité, avec l’extension de la carrière projetée sont1 :

Pour le Département de Maine-et-Loire

• Chemillé. Régularisation administrative et extension d’un élevage avicole situé au lieu-dit "Le Petit
Moulin" - S.A.S. GRELIER FRANCE ACCOUVEUR - Avis tacite au 23 décembre 2009 - (pas
d’observation émise par l’Autorité Environnementale dans le délai réglementaire)

• Cholet. Extension d’une plate-forme logistique située ZAC du Cormier - SOCIETE GEODIS - Avis tacite
au 17 février 2010 (pas d’observation émise par l’Autorité Environnementale dans le délai
réglementaire).

• Yzernay. Exploitation d’une centrale d’enrobés - SARL LES MATERIAUX DU BOCAGE - Avis tacite
au 2 avril 2010 (pas d’observation émise par l’Autorité Environnementale dans le délai réglementaire).
Ce projet qui n’a pas fait l’objet d’un avis environnemental, est exploité par la SA les Matériaux du
Bocage, pétitionnaire de la présente demande d’extension de la carrière de « La Perrière ». Cette
centrale exploite, une partie des granulats, produits sur cette carrière.
Les enjeux identifiés par l’étude d’impact pour cette centrale d’enrobés, concernent principalement les
problématiques sur l’environnement humain (déplacements, bruit, rejets atmosphérique,….).

1 Source : DREAL Pays-de-la-Loire ; Préfecture du Maine-et-Loire ; Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable – septembre 2014.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 278
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Cette centrale d’enrobés, située sur le même site que le siège social de l’entreprise BOUCHET TP est
placé en bordure immédiate de la RD 25 à la sortie sud-ouest du bourg d’Yzernay.

• Trémentines. Exploitation d’un établissement d’horlogerie industrielle - SOCIETE BODET - Avis tacite
au 6 novembre 2010 (pas d’observation émise par l’Autorité Environnementale dans le délai
réglementaire)

• Cholet. Aménagement de la ZAC "Le Cormier V" - Communauté d’agglomération du choletais - Avis
de l’autorité environnementale signé le 19 août 2011.

Le projet consiste à créer sur le secteur du Cormier au Sud de la commune de Cholet, une ZAC
permettant l’accueil d’entreprises industrielles et de services. La superficie de cette ZAC s’établit à
66,70 ha, pour un périmètre aménagé de 54,50 ha. Ce secteur d’aménagement se situe, au contact de
la commune de St-Christophe-du-Bois, à proximité de la RD 160, de la RN 249 (axe structurant de
desserte de Cholet) et de raccordement à l’A87. Cette nouvelle ZAC dite « le Cormier V », s’inscrit dans
la continuité des secteurs du Cormier I, II, III et IV déjà urbanisés.
Les enjeux identifiés par l’autorité environnementale pour cette ZAC, concernent les problématiques de
consommation d’espace, de prise en compte des enjeux paysagers, des milieux naturels, des zones
humides, ainsi que l’environnement humain (accessibilité, déplacements, bruit,…)

• La Séguinière. Extension de la carrière d’argile au lieu-dit "L’Epinette Vieille" - Société BOUYER


LEROUX - Avis de l’autorité environnementale signé le 27 octobre 2011.
L’avis environnemental porte sur l’extension d’un prélèvement d’argile sur une surface de 7 hectares
supplémentaires en complément d’une carrière autorisée d’une surface de 15 hectares. Le projet placé
à l’écart des zones d’inventaire ou de protection environnementales ne se confronte pas à des enjeux
environnementaux spécifiques. Toutefois et s’agissant d’une carrière, les enjeux identifiés par cet
aménagement concernent les problématiques de consommation d’espace, de prise en compte des
enjeux paysagers, des milieux naturels, des zones humides, ainsi que l’environnement humain
(accessibilité, déplacements, bruit,…).
Le diagnostic écologique réalisée à mis en exergue une prairie humide qui abrite des plants de genêt
des anglais (liste rouge des espèces déterminantes en Pays de la Loire) qui sera maintenue en l’état.

La remise en état du site prévoit le retour à l’activité agricole d’une partie du site par remblaiement de
l’excavation (matériaux de découverte, déblais terrigène extérieurs et déchets de fabrication de la
briqueterie associé).

• La Séguinière. Extension de la carrière d’argile de l’Etablère - Société BOUYER LEROUX - Avis de


l’autorité environnementale signé le 10 novembre 2011
L’avis environnemental porte sur l’extension d’un prélèvement d’argile sur une surface de 15 hectares
supplémentaires en complément d’une carrière autorisée 1996 pour une surface de 30 hectares. Les
enjeux identifiés par cet aménagement concernent les problématiques de consommation d’espace, de
prise en compte des enjeux paysagers, des milieux naturels, des zones humides, ainsi que
l’environnement humain (accessibilité, déplacements, bruit,…). Les diagnostics écologiques réalisés ont
permis d’exclure du périmètre, une zone présentant un intérêt environnemental fort associant des
boisements humides, plan d’eau et prairie landeuse.

La remise en état du site prévoit le retour à l’activité agricole d’une partie du site par remblaiement de
l’excavation (matériaux de découverte, déblais terrigène extérieurs et déchets de fabrication de la
briqueterie associé) ainsi que le maintien d’excavation en eau et la reconstitution d’un maillage bocager.

• La SEGUINIERE. Exploitation d’un élevage bovin - GAEC des Grillons - Avis tacite au 3 février 2011
(pas d’observation émise par l’Autorité Environnementale dans le délai réglementaire).

• Cholet. DUP de l’aménagement du parc d’activité du Cormier V - Communauté d’agglomération du


Choletais - Avis de l’autorité environnementale signé le 21 novembre 2012.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 279
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

L’avis de l’autorité environnementale, concerne comme pour l’étude d’impact initiale de 2011,
concernent les problématiques de consommation d’espace, de prise en compte des enjeux paysagers,
des milieux naturels, des zones humides, ainsi que l’environnement humain (accessibilité,
déplacements, bruit,…). L’autorité environnementale, malgré la préservation de secteurs d’intérêts
majeurs (haies, vallons, zones humides et mares), met l’accent sur la destruction de 17 ha de zones
humides.

• Yzernay. Restructuration et extension d’un élevage porcin GAEC SECHET GUILLEMET - Avis tacite
au 20 août 2012 (pas d’observation émise par l’Autorité Environnementale dans le délai réglementaire).

• Cholet. Aménagement du parc d’activité "Le Cormier V" - COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION DU


CHOLETAIS - Avis tacite au 17 février 2013 (pas d’observation émise par l’Autorité Environnementale
dans le délai réglementaire)

Pour le Département limitrophe des Deux-Sèvres.

• Nueil-les-Aubiers - Demande d’autorisation d’exploiter un élevage de veaux de boucherie portant


les effectifs à 656 animaux, au lieu-dit "La Vergnaie Barberault". Avis de l’autorité environnementale
en date du 20 juillet 2012.
• Nueil-les-Aubiers Demande d’autorisation d’exploiter un élevage avicole - Avis de l’autorité
environnementale en date du 11 juillet 2013.

Pour les deux demandes d’exploitation d’une entreprise agricole précédentes et plus largement de
toutes les entreprises agricoles, outre les impacts locaux (nuisances sonores et olfactives,
intégration paysagères des bâtiments,…), les enjeux environnementaux concernent essentiellement
la gestion des effluents (fumiers et lisiers) produits par l’élevage et nécessite des surfaces
d’épandage suffisantes permettant de respecter les plans d’actions contre les Nitrates. Le lessivage
des nitrates et du phosphore participent à la dégradation et à l’eutrophisation des eaux des cours
d’eau.
Pour la région Poitou-Charentes, un bilan de fertilisation de mise en œuvre de l’équilibre de
fertilisation est présenté par les pétitionnaires.

• Nueil-les-Aubiers / Etusson - Demande d’autorisation d’exploiter un parc éolien composé de 6


éoliennes. Avis de l’autorité environnementale en date du 5 novembre 2012.
L’installation projetée est située à environ 10 km à l’Est de Mauléon et 15 km au nord-est de
Bressuire.
Le site d’implantation des éoliennes se situe à proximité de sites reconnus par plusieurs zonages
d’intérêt écologique regroupant plusieurs massifs boisés et zones bocagères et humides :
o Zone Spéciale de Conservation (ZCS) « Vallée de l’Argenton » (environ 4 kilomètres),
o Zone Naturelle d’intérêt Ecologique, Faunistique et Floristiques 5ZNIEFF) de type I « Bois
de la Maisonnette » (environ 1 kilomètre),
o ZNIEFF de type 1 « Etang Fourreau », (environ 1 kilomètre),
o ZNIEFF de type 1 « Carrière de Fiole et Coteaux voisins », (environ 4 kilomètres),
o ZNIEFF de type 1 « Vallée de l’argenton et de l’Ouère », (environ 4 kilomètres),
o ZNIEFF de type 1 « Bois d’Anjou », (environ 7 kilomètres),
o ZNIEFF de type 1 « Bois de la couarde », (environ 7 kilomètres),
o ZNIEFF de type 1 « Etang de Beaurepaire », (environ 8 kilomètres),
o ZNIEFF de type 1 « Bois d’Anjou », (environ 7 kilomètres),
o ZNIEFF de type 1 « Forêt de Boissière », (environ 10 kilomètres),

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 280
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

o ZNIEFF de type 1 « Etang de Repenou », (environ 10 kilomètres),


o ZNIEFF de type II « Vallée de l’Argenton », (environ 4 kilomètres),

La prise en compte des enjeux liés à la biodiversité présente (chiroptères en particulier) ainsi que
les respects des émergences sonores réglementaires sont les principaux enjeux à prendre en
compte dans la conception de ce projet.

• Municipalité de Nueil-les-Aubiers - Création de la Zone d’Aménagement Concerté multisites dite


du "Cœur de ville ». Cette zone qui a une vocation multiple (accueil de nouveaux logements,
accueil d’activités en façade des axes routiers, accueil d’équipements collectifs dont Mairie, de
commerces et de services) cumule une superficie de 19,6 hectares.
Ce secteur d’aménagement se situe le long de la RD n°3 avec un accès direct à zone industrielle
Bernard-Maac.
Le périmètre d’implantation de la ZAC n’intercepte aucun périmètre de protection ou d’inventaire
liés à une thématique environnementale. Le site Natura 2000 le plus proche « La Vallée de
l’Argenton », désigné comme ZSC (Zone Spéciale de Conservation) mais également come ZNIEFF
de type I, est distant d’environ 8 kilomètres.

Les enjeux liés au projet sont des enjeux locaux attachés au site même à savoir: la gestion
qualitative et quantitative des eaux pluviales et la gestion d’une biodiversité intéressante (zones
humides, linéaires de haies, espèces protégés).

Extension d’un élevage avicole

Extension de deux Carrière « La Perrière »


carrières d’argile

ZAC « Le Cormier V »

Centrale d’enrobés.
SA Bouchet Voirie et
Environnement

ZAC « Cœur de Ville »

Figure 66 : Situation des projets concernés (Echelle 1/200.000ième)

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 281
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

5.3 ANALYSE DES EFFETS CUMULES

L’analyse des effets cumulés de l’extension de la carrière « La Perrière » avec les aménagements énumérés ci-
avant porte sur :

- l’étude de leurs incidences sur l’espace hydrique (à savoir les eaux souterraines et superficielles, les milieux
aquatiques et zones humides), ainsi que les usages qui y sont associés,
- la pollution atmosphérique,
- le trafic routier.

Ainsi, les impacts des projets pris en considération concernent :

− les rejets d’eaux pluviales, qui en l’absence de régulation et de traitement, peuvent avoir des incidences
notables sur les milieux récepteurs, sur le plan quantitatif et qualitatif,
− les atteintes éventuelles, directes ou indirectes, à des milieux aquatiques et/ou zones humides,
− l’émission par les futurs usagers des différents aménagements de rejets atmosphériques issus des
déplacements,

Concernant les rejets d’eaux pluviales et les atteintes directes ou indirectes induites, les différents projets sont
localisés sur différents bassins versants :

- Le site de « la Perrière » est situé sur le bassin versant de la rivière « Le Lys ».


- Les projets d’aménagement placé sur la commune de Nueil-les-Aubiers ou à proximité sont situés sur le
bassin versant de « L’Argenton »,
- Les projets placés respectivement sur le territoire de la ville de Cholet et des communes limitrophes de la
Séguinière et Trémentines sont quant à eux placés sur le bassin versant de la « Moine »,
- La commune d’Yzernay, sur laquelle est implantée la centrale d’enrobés de la SA BOUCHET VOIRIE ET
ENVIRONNEMENT, distante de 15 km au sud-ouest, est quant à elle également placée sur le bassin de la
rivière « la Moine ».

Les mesures envisagées pour la gestion des eaux pluviales pour chaque projet sont étudiés dans le cadre des
prescriptions de la mission interservices de chaque département, Maine-et-Loire et Deux-Sèvres. Elles visent
notamment la maîtrise quantitative et qualitative des rejets en eaux pluviales ou du respect des plans d’épandage
(et des bilans de fertilisation associés) dans le cadre des exploitations agricole.
Les différentes mesures de rétention des eaux pluviales permettront de réduire les impacts potentiels de
l’aménagement de ces sites sur les eaux superficielles, ainsi que sur les milieux naturels et les usages associés
au milieu récepteur final.

Dans ces conditions, aucun effet cumulatif, ou interaction non prise en compte n’est attendu entre ces différents
projets sur les milieux hydriques.

Concernant l’influence cumulée de ces différents projets sur le trafic routier (et les nuisances induites), elle a été
prise en considération dans le cadre de l’implantation de ces différentes zones d’aménagement, dans la
continuité urbaine, et en profitant de la proximité d’axes routiers structurants et de transits.

Ainsi, toute la région Choletaise, outre la desserte par diverses routes départementales, profitent de la proximité
de l’échangeur entre la route nationale 249 et l’autoroute A87.
Les autres aménagements plus locaux, tel que la ZAC multisites dite « Cœur de Ville » pour la commune de
Nueil-les-Aubiers, sont situés dans la continuité urbaine et profitent de la desserte d’axes départementaux.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 282
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Concernant, la centrale d’enrobés de la SA BOUCHET VOIRIE ENVIRONNEMENT, placée sur la commune


d’Yzernay, et dans la mesure où la carrière de « La Perrière » fournie la totalité des granulats de base, le trafic
routier sur la RD25, induit par cette activité, se confond avec l’accroissement du trafic lié avec l’extension de la
carrière de « la Perrière ».

Ainsi, aucune interaction significative des trafics générés par ces différents aménagements n’est attendue.

En termes de développement du potentiel d’accueil d’activités économiques ces différentes opérations


s’avèrent globalement positives. Au sein du SCOT de l’agglomération Choletaise, le secteur du Cormier est
identifié comme une des trois zones stratégiques.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 283
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 284
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 285
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

6. UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE


La consommation énergétique sur le site de la carrière de la Perrière se limite au carburant nécessaire au
fonctionnement des engins de travaux publics et de l’électricité sur la chaine fixe de concassage-criblage
qui sont mobilisés sur la zone d’exploitation. Cela représente en moyenne une consommation annuelle en
carburant de 75.000 litres, contre une consommation annuelle en électricité d’environ 280 000 KW.

Ces engins et postes fixes de traitement font l’objet de révisions régulières garantissant un fonctionnement
optimal de leur moteur thermique et par conséquent une consommation normale en rapport avec leur durée
d’utilisation.

D’une manière général, le matériel utilisé sur site (pelle hydraulique, chargeur et concasseur-cribleur) est en
excellent état d’entretien.

Par ailleurs, le choix d’exploiter un gisement de matériaux à proximité des lieux de leur utilisation locale,
permet d’éviter l’acheminement de granulats de sites extérieurs au département. En conséquence, cela
supprime le trafic poids lourds induit pour l’apport de matériaux, réduisant d’autant la consommation de
carburant liée à cette opération de transport supplémentaire.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 286
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 287
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

RAISONS DU CHOIX DU PROJET

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 288
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 289
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

7. RAISONS DU CHOIX DU PROJET


7.1 CONTEXTE GENERAL
Le département de Maine-et-Loire a un marché de production de granulats (pour travaux de viabilité,
construction) de l’ordre de 7,8 millions de tonnes par an, traduisant une activité soutenue.
Au sein du département, la profession s’est organisée et la politique appliquée tend à privilégier
l’exploitation de sites présentant une envergure minimale afin d’assurer la pérennité et l’optimisation de la
gestion des ressources. Cette approche permet à la fois :

une exploitation rationnelle des ressources en place,


la limitation du mitage (diffusion par de multiples petites exploitations des problèmes notamment
environnementaux),
une remise en état « garantie » du site, pas à pas, mais aussi générale en fin d’exploitation.

7.2 PROBLEMATIQUE
Le choix d'exploiter un site pour ses ressources en matériaux et selon des principes techniques adaptés
(phasage, moyens matériels,...) est, dans tous les cas, un compromis entre des critères d'ordres différents
et parfois contradictoires. Pour les principaux, citons :

critères techniques,
critères environnementaux.
critères économiques,

7.2.1 CRITERES TECHNIQUES


Ce sont les plus importants puisqu'ils sont à l'origine même du projet ; le principal est l'existence d'un
gisement techniquement exploitable et présentant des caractéristiques qualitatives et quantitatives
adaptées aux besoins locaux et régionaux.
Dans le cas présent, le gisement global représente un volume exploitable de plus de 4 500 000 tonnes. Il
s’agit d’un gisement conséquent présentant de plus l’avantage de pouvoir être exploité d’une façon
rationnelle sur un secteur rural à l’écart d’une urbanisation dense.

7.2.2 CRITERES ECONOMIQUES


La région et le département de Maine-et-Loire sont des entités où l’activité économique est assez soutenue,
tant dans le domaine des infrastructures, que dans celui du bâtiment et de la construction au sens large.

Ce développement économique et ces travaux nécessitent un approvisionnement permanent garanti (en


quantité et en qualité) en granulats.

Le projet présenté, par son importance, permettra d’alimenter le marché local. Les granulats produits sur le
site sont entièrement consommés par la SAS BOUCHET TP et la SA BOUCHET VOIRIE ET
ENVIRONNEMENT (BVE).
Le groupe Bouchet a consommé depuis 2002 un peu plus de 1.700.000 tonnes de granulats éruptifs de
carrière, dont à peu près 1.000.000 tonnes issues de la Perrière et environ
700.000 tonnes exportés d’autres carrières. Soit une consommation moyenne annuelle totale de 140.000
tonnes (volume d’ores et déjà proche du volume annuel sollicité de 150.000 tonnes).
Le groupe BOUCHET souhaite internaliser la moitié des granulats actuellement acheté à l’extérieur ce qui
représente environ 25.000 tonnes par an.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 290
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

De plus, depuis le début de l’année 2014, une nouvelle activité s’est mise en route au sein du groupe
Bouchet (centrale d’enrobage). Cet outil nécessite une consommation en granulats issus de « la Perrière »
estimée à 30.000 tonnes à 50.000 tonnes par an.
De plus la SA Bouchet Voirie et Environnement est régulièrement sollicitée pour approvisionner les
centrales à béton notamment de Vihiers, Chemillé … Sollicitations que la SA Bouchet Voirie et
Environnement est contrainte de décliner.

En conclusion, le tonnage actuelle de la Perrière environ 80.000 T/an, ajouté au tonnage qui sera
internalisé 25.000 T/an. Ainsi que le tonnage prévisionnel de la centrale d’enrobage et des diverses
centrales à béton 40.000 T/an nous évaluent un besoin d’environ 150.000 Tonnes d’extraction de granulats
par an.

L’augmentation de la capacité de production de la carrière permet d’assurer l’approvisionnement en


granulats et la pérennité des deux entreprises précédentes (BOUCHET TP et SA Bouchet Voirie et
Environnement), ainsi que le développement économique de celles-ci.

Notons enfin, l’installation d’une chaîne fixe de traitement de matériaux au niveau du site de la Perrière, qui
constitue un investissement conséquent. De même, une partie de ces matériaux est lavé pour alimenter la
filière granulat de voirie.

La SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) possède d’ores et déjà les équipements adéquats
pour réaliser l’extension de la carrière de la Perrière dans de bonnes conditions et le respect de la
préservation de l’environnement.

7.2.3 CRITERES ENVIRONNEMENTAUX

L’activité d’exploitation de la carrière de la Perrière est à l’origine de nuisances environnementales diverses


liées aux sensibilités intrinsèques du site. Toutefois, des choix divers se présentent dans certains domaines
et ceux retenus tendent, autant que faire se peut, à minimiser les effets pénalisants sur l’environnement :

en termes de politique globale de gestion des granulats au niveau local et régional et du point de
vue de l’environnement, il est préférable d’exploiter une carrière couvrant un important gisement
plutôt que plusieurs petites entités (mitage de l’espace). Le fait d’envisager une extension du site
de la Perrière ne participe pas au phénomène de mitage.
la carrière de la Perrière s’inscrit dans un contexte général de faibles contraintes
environnementales (sites classés, ZNIEFF,…), sur des terres agricoles de faible valeur
agronomique. Les effets paysagers, écologiques et agricoles sont aussi limités.
la prise en compte de l’environnement du site permet d’éviter les interférences avec les secteurs
de sensibilité particulière : absence de périmètre de protection de captage à usage d’eau potable,
d’entité patrimoniale (monument ou site, inscrit ou classé) et d’adapter les modalités d’exploitation,
absence de voisinage ayant ou non une vue sur le site.
le respect du principe de « carrière de proximité » en vue de réduire considérablement les
émissions de gaz à effet de serre liées au transport des granulats entre leurs lieux d’extraction et
de consommation. Ce principe est ici garanti pour la carrière de la Perrière dont les principaux
débouchés orientés vers les trois grands pôles urbains et industriels voisins (Chemillé, Angers et
Cholet) s’inscrivent dans un rayon n’excédant que rarement 40 à 50 Km autour du site d’extraction.
La centrale à béton et la centrale à enrobés, alimentées en granulats depuis la carrière de la
Perrière, sont distantes de 15 km du site d’extraction.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 291
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

7.3 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DE


MAINE-ET-LOIRE

Un nouveau schéma départemental des carrières de Maine-et-Loire est en cours de constitution. Celui en
vigueur date de 1998 pour des données sur les sites et des volumes prises en considération du début de
cette dernière décennie, alors que la région choletaise à fortement évoluée depuis, que ce soit dans ses
infrastructures routières ou son développement économique. L’autorisation en cours pour la carrière de
« La Perrière » de 2002 n’y est pas mentionnée, à contrario celle-ci est inscrite à la carte des ressources
connues en matériaux de carrières (site internet du BRGM).

De nombreuses préconisations (préservations des zones humides, protection des eaux superficielles et
souterraines, protection des patrimoines naturels et humains,…) inscrites dans ce schéma départemental
des carrières de 1998, et motivées par la mauvaise « image de marque » véhiculée par ce secteur d’activité
par ailleurs indispensable, ont depuis été reprises par des textes de loi, décrets, arrêtés, directives,
normes,…et sont dorénavant imposables aux demandeurs.

Parmi, les orientations et objectifs du schéma départemental des carrières de 1998 et applicables aux
gisements de roches massives, on citera :

• Utilisation rationnelle et optimale des gisements :

o proscrire l’utilisation d’alluvionnaires pour les remblais,


o favoriser, lors de tous travaux de viabilité, les techniques les plus économes en matériaux
ainsi que le recours aux matériaux de recyclage, de démolition, de mâchefers,
o éviter la prolifération des petites carrières qui ne permettraient pas l’exploitation optimale
du gisement.

• Objectifs en matière de transport :

o pour les projets de carrière dont la production annuelle excède 100.000 tonnes
présentation d’une étude des schémas d’itinéraires empruntées,
o pour toutes les carrières, prise en compte de l’impact sur la voie de desserte et
consultation du service gestionnaire de la voirie de desserte.

• Objectifs en matière de protection des milieux naturels :

o les carrières doivent-êtres interdites dans les zones à fortes protections telles que les lits
mineurs des cours d’eau, sites classés, périmètre de protection des captages, zones
couvertes par des habitats naturels de premiers ordres identifiés (Natura 2000, ZICO,
ZICO, zones humides,….).

• Objectifs en matière de protection de l’environnement, des paysages,.. :

o le dossier d’impact doit comporter une étude d’intégration paysagère,


o pour les carrières de roches massives, le dossier doit comporter une étude visant
l’encaissement des installations de traitement et une étude hydrologique et
hydrogéologique du milieu,
o une étude prévisionnelle des vibrations des tirs de mines de mines s’appuyant sur des
essais in-situ.

Rappelons que le site, objet de la présente demande, est localisé en périphérie d’une carrière faisant déjà
l’objet d’un arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter au titre des installations classées et dont l’exploitation
devrait s’achever en 2016. Carrière pour laquelle, les préconisations précédentes ont d’ores et déjà été

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 292
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

prises en compte et sont appliquées. L’extension projetée, objet de la présente demande, pérennisera ces
objectifs.

Concernant, l’encaissement des installations de traitement (concassage et criblage) on constatera que sans
être optimum, les installations actuelles font l’objet d’un encaissement minimum (de plus derrière un merlon
paysager) à la cote de 113,20 NGF, contre un terrain naturel initial à la cote de 120,50 NGF.

Les mesures acoustiques réalisées avec :

• en limite de propriété des niveaux sonores Leq(A) inférieurs aux valeurs limites de l’arrêté du 23 janvier
1997,
• dans les zones à émergences réglementées des émergences mesurées également inférieures aux
valeurs limites de l’arrêté du 23 janvier 1997 et inferieures aux valeurs limites définies par l’arrêté
d’exploitation en cours.

Ainsi que les mesures des retombées des poussières avec :

• des concentrations en poussières comprises entre 4 et 6 g/m2/mois témoignant d’un air très
faiblement pollué sur le critère poussière et largement inférieure à la valeur requise établie à
30g/m2/mois.

témoignent d’un encaissement, certes minimum, mais suffisant pour atteindre les objectifs en matière de
protection de l’environnement naturel et humain. L’encaissement actuel est complété par des mesures
internes et notamment en matière de retombées des poussières, par l’arrosage en continu des granulats.

De plus l’encaissement des installations de concassage-criblage à une cote inférieure apparaît incompatible
avec :

• le mode et le phasage d’exploitation potentielle de la carrière. Il s’agit en l’occurrence d’une


exploitation en excavation avec la constitution de paliers successifs reprenant par phase le palier
précédent. Dans le meilleur des cas, les installations ne pourraient être descendues qu’à
l’échéance du palier inférieur, sur la tranche en cours d’exploitation, soit à l’échéance de 15 ans,

• avec le mode de réhabilitation du site qui prévoit un remblaiement partiel de la carrière, avec des
matériaux inertes, des paliers inférieurs de l’exploitation en cours. Soit un début de réhabilitation,
également à l’échéance de 15 ans.

L’encaissement des installations, à une cote inférieure à la cote actuelle, apparait techniquement
(déplacement successifs en relation avec les différentes phases d’exploitation) et économiquement (arrêt
de l’exploitation) d’un coût important par rapport aux objectifs environnementaux attendus, par ailleurs
d’ores et déjà atteints.

Néanmoins et à partir de la phase 4, une partie de l’exploitation du gisement arrive à la profondeur


maximale demandée. Il serait donc possible de déplacer le concasseur sur un front inférieur. Son
déplacement rapprocherait la zone d’extraction de la zone de traitement primaire et permettrait par la même
occasion de le descendre au moins d’une dizaine de mètres plus bas que son emplacement actuel. Pour
cette section, le remblaiement ne sera effectif que lors de la dernière année d’autorisation sollicitée
(dernière année réservé à la remise en état du site) depuis le régalage des remblais stocké provisoirement
vers l’amont.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 293
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

 

Le choix de continuer l’exploitation sur le site actuel et son extension permet de répondre simultanément à
des impératifs de différents ordres :

− sur le plan économique : satisfaction d’un besoin exprimé dans le domaine des travaux
d’aménagements divers et locaux, ou dans celui des travaux d’infrastructures.
− sur le plan environnemental : mise en œuvre de moyens particuliers visant à réduire les
impacts négatifs.

Les actions menées sur l’exploitation actuelle, projetées sur l’extension projetée, et respectant les objectifs
principaux du schéma départemental des carrières en vigueur détermine un projet conforme avec celui-ci.

7.4 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC D’AUTRES DOCUMENTS – SDAGE ET SAGE

7.4.1 SDAGE LOIRE-BRETAGNE

Le bassin Loire-Bretagne couvre l'ensemble des bassins versants de la


Loire et de ses affluents, soit un territoire d’une superficie totale de 155
000 km² concernant 10 régions.
Le comité de bassin « Loire – Bretagne » réuni le 15 octobre 2009 à
Orléans a adopté le schéma directeur d’aménagement et de gestion
des eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne 2010-2015. Le comité a
également donné un avis favorable au programme de mesures qui
accompagne le SDAGE et à la révision du programme 2007-2012 de
l’agence de l’eau.
Créé par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, le SDAGE fixe pour chaque
bassin hydrographique les orientations fondamentales d’une gestion
équilibrée de la ressource en eau. Le SDAGE adopté par le comité de
bassin intègre les obligations définies par la directive européenne sur
l’eau (DCE) ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement
pour un bon état des eaux d’ici 2015.
Ce document stratégique pour les eaux du bassin Loire-Bretagne a été
préparé par de très nombreuses réunions des acteurs de l’eau, par deux
consultations du public, en 2005 puis en 2008, et par deux consultations
des assemblées départementales et régionales ainsi que des chambres
consulaires du bassin.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 294
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Le SDAGE 2010-2015 fixe des objectifs :


• 61 % des cours d’eau doivent être en « bon état » écologique d’ici 2015 contre environ un quart
actuellement.
• des orientations et des règles de travail qui vont s’imposer à toutes les décisions
administratives dans le domaine de l’eau, y compris aux documents d’urbanisme.

15 orientations principales sont définies dans ce document cadre :
1. Repenser les aménagements des cours d’eau pour restaurer les équilibres
2. Réduire la pollution des eaux par les nitrates
3. Réduire la pollution organique, le phosphore et l’eutrophisation
4. Maîtriser la pollution des eaux par les pesticides
5. Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses
6. Protéger la santé en protégeant l’environnement
7. Maîtriser les prélèvements d’eau
8. Préserver les zones humides et la biodiversité
9. Rouvrir les rivières aux poissons migrateurs
10.Préserver le littoral
11.Préserver les têtes de bassin
12.Réduire le risque d’inondations
13.Renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques
14.Mettre en place des outils réglementaires et financiers
15.Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Spécifiquement pour les carrières et outre les orientations de protections des milieux aquatiques énumérées
ci-dessus, le SDAGE Loire-Bretagne prévoit à son paragraphe 1D-2 le principe de réduction des extractions de
granulats alluvionnaire en lit majeur des cours d’eau, avec une réduction annuelle de 4 %.
Disconnecté du réseau hydrographique, le projet d’extension de la carrière de « la Perrière » n’entre pas dans ce
cadre.

7.4.2 SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE)

Un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Layon-


Aubance a été élaboré sur le bassin Layon-Aubance et approuvé le 24
mars 2006. Il est actuellement en phase de révision pour le rendre
compatible avec la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatique (LEMA 2006) et
avec le SDAGE (révisé en 2009). Une nouvelle commission locale de
l’eau (CLE) a été élue pour cela.

Son territoire qui s’étend sur 1 303 km², comprend 78 communes du département du Maine-et-Loire
principalement (74) et des Deux-Sèvres (4).

Les structures porteuses de ce SAGE sont le Syndicat Mixte du Bassin du Layon (SMBL) et la Syndicat
Intercommunal pour l’Aménagement du Bassin de l’Aubance (SIABA).

Le contenu du SAGE a été structuré selon les trois composantes principales en matière de gestion de l'eau et
des milieux aquatiques sur les bassins versants du Layon et de l'Aubance :
• les milieux aquatiques ;
• la qualité de l’eau ;
• la quantité et l’alimentation en eau potable.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 295
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Cette structuration indispensable pour faciliter la lisibilité des documents ne doit pas masquer l'interdépendance
de ces différents thèmes et la cohérence globale du projet de SAGE.

Depuis début 2011, la Commission Locale de l'Eau (CLE) a engagé la révision du SAGE Layon Aubance :
• pour le mettre en conformité avec la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de décembre 2006,
• pour le mettre en compatibilité avec le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux)
Loire-Bretagne approuvé fin 2009.

Pour le syndicat du bassin versant du Layon, dont le lys est un affluent, les actions principales engagées sont :
• retrouver une rivière vivante (continuité écologique, restauration du cours d’eau, restaurer les milieux
humides,…).
• réduire les pesticides,
• communique et sensibiliser,
• suivre la qualité des eaux,
• gérer la ressource en eau.

Plus localement, une étude de la continuité écologique sur le cours d’eau « Le Lys » et sur la commune de
Vihiers sera engagée sur l’année 2014.

Le bilan et l'évaluation du SAGE depuis sa mise en œuvre ont été réalisés en 2011. L'actualisation de l'état des
lieux et de la stratégie date de 2012.

Durant l’année 2013, est programmée l'élaboration des produits du SAGE constitués par :
• un plan d'aménagement et de gestion durable de la ressource en eau (PAGD), opposable aux décisions
prises par l'administration dans le domaine de l'eau,
• un règlement, opposable à toute personne, publique ou privée,
• une évaluation environnementale.

Pour la carrière de « La Perrière » :

• l’emprise de la carrière est disconnecté du réseau hydrographique,,


• aucune zone humide ne sera impactée,
• les rejets sont gérés quantitativement afin de ne participer aux inondations sur le cours d’eau
« le Lys » avec un débit spécifique de rejet inférieur à ce qu’il aurait été sur des terrains
demeurés dans leur état naturel,
• les eaux de rejets respectent, d’ores et déjà et avant l’échéance de 2015, le « Bon état
Chimique », pour une qualité des eaux sur le milieu récepteur, le Lys, à ce jour médiocre.

Aussi, le projet d’extension de la carrière de « La Perrière » apparaît comme compatible avec le SDAGE Loire-
Bretagne et le SAGE Layon-Aubance

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 296
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 297
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

MESURES CORRECTRICES OU COMPENSATOIRES


ENVISAGEES

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 298
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 299
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

8. MESURES CORRECTRICES OU COMPENSATOIRES ENVISAGEES

8.1 SITES ET PAYSAGES

8.1.1 ELEMENTS GENERAUX


Au regard des impacts attendus et induits par l’extension de la carrière de la Perrière, est apparue la
nécessité de proposer un projet d’intégration paysagère à inclure dans le programme de remise en état du
site.

Le projet paysager vise à considérer les enjeux paysagers tout en prenant en compte les contraintes
d’exploitation. Les mesures d’accompagnement de l’exploitation concernent principalement des écrans
visuels boisés ou rocheux (merlons) en bords de route, des limites d’exploitation acceptables,...

8.1.1.1 Objectif à court terme

Rappel du contexte paysager dans lequel s’inscrit la carrière de « La Perrière »

La carrière en excavation, en position topographique haute est visible :

• depuis le nord, l’Est et le sud en vue rapprochée, voire immédiate. La mise en place de merlons
périphérique, pour une hauteur de 3.00 m, complétée par la plantation d’une haie bocagère en
crête permet d’obstruer les vues sur la carrière aussi bien en vision immédiate, médiane et
lointaine. Sur la carrière en cours d’exploitation, la mise en place des merlons périphériques a
permis l’effacement de toutes perceptions sur la carrière (Cf. Etat initial de l’environnement –
Paysages et perceptions)
• depuis le sud-ouest en vue plongeante rapprochée, voire immédiate,
• depuis le nord-ouest, en vue rapprochée, voire immédiate, pour des parcelles théoriquement non
accessible aux tierces personnes et en vue très lointaine à partir des points topographiques hauts
(depuis le hameau « Le Coudray-Montbault » distant de 2,20 km).

Mesure

L’exploitation aura pour but de créer rapidement (lors de la 1ière phase) les écrans visuels boisés ou rocheux
au périmètre de la zone d’exploitation avec la création :

au périmètre développé de l’extension de la carrière, le prolongement des merlons périphériques


végétalisés, masquant ainsi la vue dominante depuis la section sud-ouest de l’extension,
un masque végétal ou haie bocagère d’une longueur totale de 435 ml, dans l’angle sud-ouest de
l’extension, en doublement du merlon périphérique. Ceci afin de reconstituer une trame bocagère
et masquée le mur dans le paysage que constitue le merlon périphérique.
dans l’angle nord-ouest la constitution d’un dôme paysager d’une hauteur de 10 mètres avec des
pentes douces tournées vers l’extérieur de 30 % (3/1). Dans le contexte topographique marquée
de cette vallée secondaire, annexe rive droite de la vallée du Lys également très marquée avec la
présence de falaise rocheuse et de pentes abruptes boisées, ce dôme s’intégrera parfaitement
dans la topographie (pas d’effet de mur à contrario d’un terrain plat). Ce dôme paysager, d’une
emprise de près de 2,00 hectares, sera favorable à moyen terme (à l’issu de la phase 2) à
l’avifaune.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 300
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Notons que ce dôme paysager, mis en place lors de la phase 1 à l’ouverture de l’extension, sera constitués
des remblais compactés issus :

• de la purge des petites failles argilisées et identifiées sur la carrière en cours d’exploitation,
• des stériles et matériaux impropres, actuellement stockés sous la forme d’un dôme en amont de la
carrière en cours d’exploitation,
• de la découverte pierreuse des phases une et deux, immédiatement sous-jacente aux horizons
végétatifs et impropres à constituer des granulats.

Le volume total des matériaux ci-dessus représente un volume de déblais estimé à 250.000 Tonnes contre
un besoin total exprimé pour la constitution de ce merlon paysagé de 450.000 T, dont 20.000 Tonnes de
terre végétale issue des décapages de l’extension. Les 180.000 Tonnes manquantes (36.000 T/an lors de
la phase une de l’extension) pour finaliser la constitution de ce merlon seront constitués par des matériaux
inertes extérieurs représentés en grande majorité par les excédents de terrassement des chantiers des
entreprises Bouchet Travaux Publics et Bouchet Voirie Environnement et dans une moindre mesure des
collectivités locales (commune du Vihiersois) et des autres entreprises de travaux publics.
L’acceptation de ces remblais suivra un protocole strict exposé dans le cadre de la remise en état du site.

Ce merlon paysager d’une hauteur maximum de 10 m, pour une largeur maximun à la base de 100 ml sera
implanté sur un terrain présentant une pente longitudinale naturelle, non régulière, mais d’un maximum de
9 % (9 cm par mètre), compatible avec la stabilité des remblais.

Toutefois et afin d’améliorer encore cette stabilité, la mise en œuvre des remblais sera conduite comme la
construction d’une digue, à savoir :
− la terre végétale sous l’emprise des remblais, bien que réduite en épaisseur sur ces
terrains rocheux, sera préalablement décapée et stockée provisoirement pour revêtir à
terme ces remblais,
− le terrain décapé sous l’emprise des remblais sera scarifier au ripper sur une profondeur
de 0.60 minimum afin d’assurer une parfaite continuité entre le terrain naturel en place et
les remblais,
− les remblais seront disposés par couche de 50 cm d’épaisseur, pour une surface
d’emprise la plus grande possible et compacté à l’aide d’un cylindre de type V5.
− dès l’achèvement des remblais, ceux-ci seront rapidement recouvert d’une couche de
terre végétale, enherbés et végétalisés.

Les pentes de versants de ce dôme paysager seront douces, 30 % (3/1) favorables à la stabilité des talus,
confortée par une végétalisation ligneuse de hauts jets (limitation de l’érosion). Ce dôme paysager mis en
œuvre pour l’intégration du site et la protection sonore du voisinage, pour une emprise finale de
2,0 hectares, constituera de plus un habitat favorable à l’accueil de l’avifaune et une continuité écologique
entre au sud, le plateau agricole et au nord la vallée arborée du Lys.

Les perceptions de la carrière et les mesures compensatoires associées depuis les angles Sud-Ouest et
Nord-Ouest sont matérialisées par les planches photographiques et les photo-montages associés, placés
dans les pages à suivre.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 301
SAGE Environnement - 2015
Implantation du merlon sud-ouest

Etat initial

Etat projet

SAGE ENVIRONNEMENT
Réalisation : SAGE Environnement ANGERS - BEAUCOUZE
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 295
SAGE Environnement - 2015
Implantation du merlon nord-ouest

Etat initial

Etat projet

SAGE ENVIRONNEMENT
Réalisation : SAGE Environnement ANGERS - BEAUCOUZE
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 297
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

8.1.1.2 Objectif au terme des 30 ans d’exploitation

En fin d’exploitation, l’objectif premier consiste dans le retour à une ambiance naturelle locale, au minimum
dans les perspectives offerte au voisinage. A ce titre, les aménagements paysagers initiaux (dôme
paysager, haies bocagères et merlons paysagers) seront maintenus en l’état et complétés à la périphérie
de l’excavation proprement dite par une végétalisation arborée des terrains, préalablement mis à nu.

8.2 PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE

Les carrières autorisées avant l’entrée en vigueur de la loi du 1er aout 2003 (autorisées avant le 1er
novembre 1993) ne sont pas soumises à la redevance. Elles sont soumises à la redevance dès qu’elles font
l’objet d’un renouvellement d’autorisation, à compter du 1er novembre 2003.

S’agissant des opérations de renouvellement de carrière après l’entrée en vigueur de la loi du 1er aout 2003
(après le 1er novembre 2003 on distingue deux cas :
• en cas de renouvellement d’autorisation sans extension, sont soumises à la redevance
d’archéologie préventive les surfaces non encore exploitées,
• en cas de renouvellement d’autorisation avec extension, sont soumises à la redevance les
surfaces nouvellement exploitées, ainsi que les surfaces précédemment autorisées mais non
encore exploitées.

En tout état de cause, l’arrêté de renouvellement avec extension de la carrière de la Perrière sera transmis
par le Préfet de département au Préfet de Région qui statuera si cet aménagement, de par sa situation, doit
faire l’objet d’opération d’archéologie préventive (diagnostic, voire fouille).

L’entreprise exploitant la zone d’emprunt s'engagera, même en l’absence de diagnostic préalable ou de


fouilles :
à signaler toute découverte fortuite à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.),
à conserver les objets retirés des fouilles et à les tenir à disposition de la D.R.A.C,
à autoriser les visites de représentants habilités de la D.R.A.C. afin d'effectuer des prélèvements.

Conformément à l’article L 524-8, alinéa 5, du Code du Patrimoine, lorsque la redevance est afférente à une
opération faisant l’objet de réalisation par tranche de travaux, le service liquidateur fractionne le titre de recette
au début de chacune des tranches prévues dans l’autorisation administrative. Ces phases, telles que définies
par le tableau ci-dessous et représentant les phases d’exploitation quinquennales (Cf. Pièce 2 : Justifications
des capacités techniques et financière de l’entreprise), constitueront les tranches de travaux au sens de
l’article L. 524-8, alinéa 5, du Code du Patrimoine.

Surface en Ha Actuelle T0 Phase1 Phase2 Phase3 Phase4 Phase5 Phase6

Surface (2015-2019) (2020-2024) (2025-2029) (2030-2030) (2035-2039) (2040-2044


actuellement
exploitée
Surface de circulation,
installations de 3.60 2,80 2,80 2,80 2,80 2,80 2,80
stockage : S1
Surface des merlons,
lagunes, zone enherbées 1.80 6,60
et plantations : S1
Surface d’exploitation :
S2 3,60 5,50 8,10 8,10 8,10 8,10 8,10
Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 306
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

La surface exploitée actuelle ou phase T0 est inclue dans le périmètre de renouvellement d’autorisation afin
de maintenir en état la zone de stockage actuelle, les voiries de desserte existantes et de solliciter un
approfondissement du fond de l’exploitation actuelle de la cote 91 à 61,00 NGF. Les surfaces actuellement
exploitées n’entrent pas dans le champ d’application de la redevance d’archéologie préventive.
Les éléments destinées à satisfaire à la circulaire interministérielle du 17 février 2006 relative à la mise en
œuvre de la loi du 1er aout 2003 pour la présente carrière, pour une extension totale de 9,68 hectares et des
limites d’extension atteintes à l’échéance de la phase 2, sont les suivants :

Phase Surface exploitée Section cadastrale Parcelles concernées


Phase 1 (2015-2019) 6.88 ha J 233, 311, 93, 92, 234, 312, 122, 90,
91, 235, 125, 123, 287 et 122
Phase 2 (2020-2024) 2,80 ha J 233, 311, 93, 92, 234, 312, 122, 90,
91, 235, 125, 123, 287 et 122
Totale 9,68 ha

8.3 MILIEU NATUREL TERRESTRE

8.3.1 MESURES DE PREVENTION

A l’exception du Lézard des Murailles protégé et inscrit à l’article 2 de l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant la
liste des amphibiens protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection, Il n’existe pas
de mesures de préventions spécifiques à apporter dans le sens ou le site dans son ensemble est occupé à
ce jour par une prairie améliorée (extension) ou par une carrière en exploitation, ne présentant pas
d’intérêts écologiques particuliers. On notera que la présence sur le site du Lézard des Murailles est
imputable, à la confection sur la carrière en cours d’exploitation de milieux écologiques favorables (merlon
périphérique pierreux, et tas de blocs grossiers épars). Il conviendra de reconduire sur l’extension projetée
des conditions écologiques similaires, voire de les améliorés suivant le protocole ci-dessous.

8.3.2 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

Les mesures d’accompagnement prises en matière de protection de l’impact visuel et sonore, pour cette
extension, à savoir :

• création d’une haie bocagère de 435 ml dans l’angle sud-ouest de l’extension,


• création d’un versant de remblais et de terre végétale de protection visuelle et sonore, pour une
surface voisine de 2,00 hectares,
• création de merlons périphériques paysagers pour un linéaire total et voisin de 370 ml,

sont favorables à la constitution d’habitats naturels pour l’avifaune locale.

On notera que ces aménagements viennent en complément des mesures compensatoires prises dans le
cadre de l’exploitation en cours et notamment la constitution de merlons paysagers périphériques, dont la
végétation après deux décennies de croissance, atteint dorénavant la plénitude de son attractivité. N’est
pas prise en compte dans ces surfaces végétalisées, le boisement du versant en arrière immédiat du
merlon nord de l’exploitation actuelle, ce boisement n’étant pas inclus dans l’emprise de la carrière. Ce
boisement de près de 1,9 hectares a été réalisé par et sur des terres propriétés de M. MAROLLEAU J.G.

On notera également, que la mise en place artificielle des bassins de décantation (qui seront maintenus en
l’état à l’issu de la fin d’exploitation) a permis la constitution d’une zone humide, colonisée par des espèces
floristiques hydrophiles, ainsi que par des amphibiens et des insectes inféodés aux milieux humides.
Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 307
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

8.3.3 MESURES COMPENSATOIRES RELATIVES A LA PRESENCE DU LEZARD DES MURAILLES

Le Lézard des murailles est bien représenté sur la zone d’étude puisqu’il a été contacté à plusieurs reprises
au niveau des merlons périphériques pierreux. Sa présence suggère de notre part la plus grande prudence
et de proposer des mesures adaptées.
Rappelons que des périodes d’intervention cadrées visant à limiter l’impact des travaux sur cette espèce
seraient impossibles à mettre en place puisque celui-ci est une espèce ubiquiste qui est susceptible d’être
présente sur tous les milieux interceptés par le projet d’aménagement.
Il est toutefois possible d’agir en faveur de cette espèce, en mettant en place des abris favorables à ce
taxon animal sur des secteurs où le maitre d’ouvrage a la maitrise foncière et répondant aux exigences
écologiques de cette espèce.
Ainsi, pour répondre à la modification et/ou destruction de leurs habitats, quelques aménagements tels que
ceux décrits ci-après peuvent s’envisager.

Principes généraux
Les reptiles affectionnent les amas de pierres entourés et/ou recouverts d’un peu de végétation car ils
offrent de nombreuses cachettes, des places au soleil, des sites de ponte et d’hivernage. Divers éboulis
artificiels végétalisés pourraient donc être créés afin de compenser une partie de leurs habitats détruits.

Selon la topographie où l’on décide d’implanter ces amas de pierres, il est possible d’en mettre en place de
divers types. Sur les terrains en pente on favorisera les « niches pierreuses » tandis que sur les terrains
plus plats on pourra construire des « tas de pierres ».

8.3.3.1 Localisation de ces abris

Il est possible d’installer ces structures partout où un ensoleillement de longue durée peut être assuré.
C’est pourquoi, il faut éviter de les mettre en place sous un arbre ou encore au Nord d’une haie ou d’un
élément boisé. Elles doivent également être positionnées à l’abri des vents dominants. Sur un même
secteur, si cela est possible, il est intéressant de grouper plusieurs petits et gros amas de pierres
distants de 20 - 30 m au maximum les uns des autres car cela convient mieux aux comportements
territoriaux des lézards par exemple.

8.3.3.2 Matériau de ces abris

Lors des travaux d’aménagement, les pierres de petites dimensions (comprises entre 20 et 40 cm)
seront mises de côtés. Ces blocs de tailles variables récupérés seront alors utilisés pour bâtir ces « abris à
reptiles ».

8.3.3.3 Forme de ces abris

Des structures aussi bien rondes qu’anguleuses ou longiformes sont possibles. Il faut s’adapter le plus
possible aux conditions du terrain – pour les reptiles la forme ne joue aucun rôle. Idéalement, les tas de
pierres les plus favorables ont des formes et des bords irréguliers. Ainsi, les pierres et la végétation
environnante s’imbriquent et créent un milieu de transition particulièrement apprécié des reptiles.

Sur les secteurs plats, on pourra laisser quelques pierres en retrait sur le côté Sud de la structure de façon
à créer une sorte de « haie de pierres » qui procurent une protection contre le vent et un microclimat
propice.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 308
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

8.3.3.4 Caractéristiques principales de ces abris

La taille, la forme et l’aménagement peuvent varier et doivent s’adapter aux réalités locales. Toutefois, de
grandes structures sont généralement préférables. Des volumes d’au moins 2 m3 sont appropriés, 5 m3
étant l’idéal.

Il est très important d’utiliser des matériaux adéquats : varier la taille des pierres qui pour 80 % doivent
être d’un diamètre compris entre 20 et 40 cm. En effet, des pierres trop petites ne procurent pas
suffisamment d’espaces pour se réfugier. À l’inverse, des pierres trop grosses offrent des abris à des petits
mammifères jusqu’à la taille d’une belette. Des interstices trop volumineux ne conviennent pas aux reptiles,
ceux-ci préférant des fentes étroites et des trous dans lesquels leur corps peut facilement être en contact
avec les pierres (impression de sécurité).

Si l’on veut que ces abris servent également de site d’hivernage, ces ouvrages doivent atteindre au moins
80 cm de profondeur, l’idéal étant 100 – 120 cm. Pour finir, ces abris ne doivent pas rester complètement
nus, il faut les laisser se recouvrir partiellement d’une végétation basse et si possible conserver en bordure
un ourlet herbeux.

« Niche pierreuse » sur terrain en pente

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 309
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

« Tas de pierres » sur terrain plat

Niches pierreuses
Source : Karch (Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse),
Décembre 2011 – Notice pratique petites structures, Niches pierreuses – 8 p.

Mode de construction des « niches pierreuses » pour les terrains pentus :

− Cet aménagement peut être construit à la main ou à l’aide de machines.


− L’endroit prévu doit être dépourvu d’humus. L’évacuer si nécessaire.
− Creuser un trou de 80 – 120 cm de profondeur et lui donner la forme concave
désirée. Vers l’avant, le bord du trou doit présenter une pente de 10 – 20%, ce qui
assurera un drainage suffisant. On peut répartir aux abords du trou une petite partie des
matériaux excavés, pour autant que ceux-ci soient pauvres en substances nutritives. On
évacuera toutefois la plus grande partie de la terre excavée, ainsi que tous les matériaux
riches en substances nutritives.
− Couvrir le fond du trou avec une couche de 10 cm de sable ou de gravier afin
d’assurer un bon drainage.
− Remplir le trou avec les pierres (20 à 40 cm), les plus grandes plutôt au fond, les plus
petites et les plates sur le dessus, posées horizontalement. Intégrer aux pierres de la
surface quelques morceaux de bois (racines, grosses branches), mais cela n’est pas
indispensable. Combler éventuellement quelques interstices de sable, de gravier ou de
terre. Des branches ou des ronces sèches déposées sur les pierres offrent des refuges
supplémentaires et améliorent le microclimat, mais il ne faut pas qu’elles recouvrent
toute la surface.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 310
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Figure 69 « Niche pierreuse » optimisée pour les reptiles, vue de face (Illustration : Sage-Environnement)

Figure 70 : « Niche pierreuse » optimisée pour les reptiles, vue de profil (Illustration : Sage-
Environnement)

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 311
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Tas de pierre
Source : Karch (Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse), Décembre
2011 – Notice pratique petites structures, Murgiers – 12 p.

Mode de construction des « tas de pierres » dans le cas de terrain plat

Cet aménagement peut être construit à la main ou à l’aide de machines (Une pelleteuse de 3,5 tonnes est idéale
pour extraire la terre. D’autres machines peuvent s’avérer utiles, comme des brouettes à moteur, des dumpers ou
des chargeuses sur pneus).
- Creuser un trou de 80 – 120 cm de profondeur et lui donner la forme concave désirée.
- Couvrir le fond du trou avec une couche de 10 cm de sable ou de gravier afin d’assurer un bon drainage.
- Remplir le trou avec les pierres (20 à 40 cm), les plus grandes plutôt au fond, les plus petites et les plates sur
le dessus, posées horizontalement. Intégrer aux pierres de la surface quelques morceaux de bois (racines,
grosses branches), mais cela n’est pas indispensable. Lors de l’empilement, veiller à aménager des espaces
vides horizontaux entre les pierres.
- Au sud de cet abri, à une distance de 20 ou 50 cm, installer une « haie de pierre » avec des blocs de dimension
adaptée (30 - 40 cm). Cela créera une zone favorable aux reptiles puisqu’elle sera à l’abri du vent et leur
permettra de se protéger de certains prédateurs.
- Sur le tiers du côté Nord du tas, régaler une partie de la terre excavée, notamment la couche de terre végétale.
Si possible, y planter des buissons épineux tels qu’Églantier (Rosa canina) et Prunellier (Prunus spinosa) qui
protégeront du vent et des prédateurs.
- Des branches ou des ronces sèches déposées sur le tas de pierres offrent également des refuges
supplémentaires et améliorent le microclimat, mais elles ne doivent pas recouvrir entièrement les pierres.

Figure 71 : Profil d'un « tas de pierres » favorables au Lézard des murailles

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 312
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Figure : Étapes de réalisation d’un « tas de pierres » pour les reptiles

1 : Le choix de matériaux adéquats est primordial. Ils ne doivent pas se composer uniquement de matériel fin, ni
exclusivement de gros blocs.
2 : La réalisation de l’aménagement nécessite souvent l’utilisation de machines pour creuser le trou. Une
pelleteuse de 3,5 tonnes rend de très bons services pour extraire la terre, mais aussi pour disposer les pierres.
3 : Cuvette destinée à accueillir les pierres. En assurer un bon drainage en disposant une couche de 10 cm de
sable et/ou gravier. La terre extraite sera en partie conservée pour recouvrir la partie Nord de l’édifice,
notamment la couche de terre végétale.
4 : Les chargeuses sur pneus ou les dumpers interviennent s’il faut aménager de nombreux « tas de pierres » ou
si ceux-ci sont volumineux.
5 : Il est souvent utile de terminer à la main les structures aménagées à l’aide de machines, notamment pour lui
donner une forme irrégulière mais aussi pour stabiliser les grosses pierres ou les dalles, ou pour les positionner
de façon à procurer rapidement des cachettes appropriées. Il faut veiller à recouvrir la partie Nord par la couche
de terre végétale enlevée initialement.
6 : Au début, les « tas de pierres » paraissent nus et sont assez voyants. Ils vont peu à peu se fondre dans le
paysage grâce à l’érosion et leur colonisation par les plantes.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 313
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

8.4 POLLUTION DES EAUX


Les stockages d’huiles et de fuel seront maintenus dans la fosse de rétention étanche aménagée dans le
bâtiment technique ; sachant qu’elle dispose d’une capacité nettement supérieure à la somme des volumes
stockés. Par ailleurs, seront mis à disposition du personnel des produits fixants ou absorbants adaptés en
cas de pollution par des hydrocarbures. Ces produits seront présents dans des kits de dépollution (avec
gants et sacs de récupération) disposés dans chaque engin et permettant de retenir ou neutraliser des
liquides provenant de la rupture d’un flexible, d’une fuite, … Après utilisation, les matériaux souillés seront
évacués vers la filière de traitement appropriée.

Par ailleurs, sur le site, sera mis en œuvre, en continuité de l’existant, un système de collecte des eaux
ruisselant sur le carreau imperméable. Il intègrera un réseau de fossés ou de canalisations en périphérie du
carreau, un pré-bassin de décantation sur le carreau basal, les lagunes de décantation existantes.

Après décantation, les eaux de ruissellement non réutilisés pour les besoins en eau de la carrière seront
renvoyées au milieu naturel.

8.5 BRUIT
Les mesures prises seront fonction du matériel employé et des modalités de gestion du site par l'entreprise
pour exploiter la zone d’emprunt.

Notons au préalable que la topographie favorable (carrière en fosse ou excavation) isolant nettement le site,
sont en soi des éléments propres à limiter les effets acoustiques durables de l’exploitation.

La principale mesure visant à protéger le milieu environnant des nuisances sonores sera l’utilisation de
matériel conforme à la réglementation et agréé.

Par ailleurs, les extractions et de traitement ne seront réalisés qu'en période diurne et uniquement durant
les jours ouvrables.

8.6 POUSSIERES
Conformément à l’article 19 de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié, pour les carrières de roche massive
dont la production annuelle est supérieure à 150 000 tonnes, un réseau approprié de mesure des
retombées de poussières dans l'environnement doit être mis en place. Le nombre et les conditions
d'installation et d'exploitation des appareils de mesure seront définis avec l’inspecteur des installations
classées de la DREAL Maine-et-Loire. Il s’agira en l’occurrence de poursuivre le programme de suivi mis en
œuvre sur l’exploitation existante.

Le suivi de ce dispositif de mesures des retombées de poussières permettra d’apprécier l’incidence réelle
de l’activité développée sur le site de la carrière de la perrière, et le cas échéant de prendre les dispositions
nécessaires pour maîtriser les émissions de poussières sur site.

8.7 SECURITE PUBLIQUE


Pour répondre aux problèmes de sécurité publique, des mesures adaptées d’information du public,
d’interdiction d’accès au chantier pour le public sont mis en œuvre.

Une fermeture efficace de l’entrée du site est d’ores et déjà existante afin d’éviter la circulation de véhicules
particuliers sur la zone d’exploitation, lors des heures de fermeture de la carrière.

Concrètement, cela se traduit par :


Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 314
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

L’accès interdit dans l’enceinte de la carrière par une clôture efficace et une barrière à l’entrée du
site.
L’information du public des dangers liés à l’activité par :

− des panneaux « stop » à la sortie de la carrière.


− des panneaux « accès interdit – danger » en périphérie de l’autorisation.

8.8 CONTROLE ET SUIVI DE L’EXPLOITATION


L’exploitation de la carrière sera conduite dans le respect des textes en vigueur pour s’assurer du respect
des normes environnementales, l’entreprise réalisera des campagnes de mesures sur les principaux
paramètres :

Le niveau sonore émis sera contrôlé par des mesures ponctuelles. Il s’agit en l’occurrence de poursuivre le
programme de mesures mis en place sur l’exploitation actuelle. A savoir, tous les 3 ans des mesures :

• en deux points situés aux limites nord et sud de l’exploitation de la carrière,


• en quatre points placés en zone à émergence réglementée et représentés par les lieux-dits
« La perrière », « La Petite Tremblaie », « Maution » et « La Tremblaie ».

Les poussières : le contrôle de retombées de poussières environnementales étant obligatoire, l’exploitant


s’engage à réaliser des campagnes de mesures régulières. Il s’agit de poursuivre le programme analytique
en cours, avec tous les ans, en alternant successivement période hivernale et période estivale, les mesures
« des retombées de poussières », « de la fraction inhalable de la pollution particulaire » et s’agissant de
roche siliceuse, « de la fraction alvéolaires de la pollution particulaire ».

L’ensemble des mesures et analyses sera collationné au niveau du site, transmis à la DREAL puis archivé.
Les anomalies feront l’objet d’un plan d’action adapté.

8.9 REMISE EN ETAT DU SITE


La remise en état des lieux est une nécessité réglementaire (article 12.2 de l'arrêté du 22 septembre 1994).

Dans le cas présent, elle se fera, hormis un remblaiement jusqu’à la cote de 111 NGF du palier 6 (fond
initial 61 NGF) en cours d’exploitation, essentiellement lors de la dernière année de l’autorisation à l’issue
de l’exploitation totale du site.

Le remblaiement partiel de la carrière sera effectif à l’échéance de la 3ième phase, sur une durée totale de 14
ans et portera sur un volume projeté de 600.000 m3, soit 85.000 tonnes/an. Ces déblais inertes seront
produits par la société BOUCHET TP et seront constitués essentiellement des terres de substitution en
tranchées et sur les plateformes, les excédents de terrassement, les déblais impropres à une utilisation en
remblais,…

En tout état de cause, les déchets en ce lieu admissibles appartiendront à la liste des déchets inertes tels
que définis par l’article R541-8 du Code de l’Environnement, à savoir, déchet inerte : tout déchet qui ne
subit aucune modification physique, chimique ou biologique importante, qui ne se décompose pas, ne brûle
pas, ne produit aucune réaction physique ou chimique, n’est pas biodégradable et ne détériore pas les
matières avec lesquelles il entre en contact d’une manière susceptible d’entrainer des atteintes à
l’environnement ou à la santé humaine.
Ne seront admis que les déchets définis à l’annexe I de l’arrêté du 6 juillet 2011 relatif aux conditions
d’admission des déchets inertes dans les installations relavant des rubriques 2515, 2516 et 2517 de la
nomenclature des installations classées.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 315
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Figure 72 : ANNEXE 1 de l’arrêté du 6 juillet 2011 relatif aux conditions d’admission des déchets inertes dans les
installations relevant des rubriques 2515, 2516 et 2517 de la nomenclature des installations classées. Liste des
déchets admissibles dans les installations visées par le présent arrêté sans réalisation de la procédure
d’acceptation préalable.

Ce sont des déchets non évolutifs, non susceptibles de modifier le fond géochimique des roches encaissantes
et également non susceptibles d’altérer les eaux souterraines. Les mélanges bitumineux contenant du
goudron seront notamment totalement prohibés.

La qualité des eaux de ruissellements sur ces déchets, ainsi que la quantification des poussières
potentiellement émises par ces déchets seront suivies dans le cadre du protocole de suivi mis en place sur la
carrière en cours d’exploitation. Ces déchets inertes mis en remblais épouseront la forme de l’excavation
rocheuse créée lors des phases I, II et III de l’extension, la stabilité de ces remblais est donc assurée. Avant
d’être associer aux remblais préalablement déposés, chaque nouvel arrivage de déchets sera dépoté sur une
plateforme distincte du remblai final afin d’être minutieusement inspecté avant mis en dépôt définitif.

Bien qu’essentiellement produit par le groupe BOUCHET TP, le site de la carrière tiendra à jour un cahier,
éventuellement sous format numérique, sur lequel seront notifiés tous les renseignements sollicités par les
articles 4, 9 et 10 de l’arrêté du 6 juillet 2010, à savoir :

Avant la livraison ou au moment de celle-ci, ou lors de la première d’une série de livraisons d’un même type de
déchets, l’exploitant demande au producteur des déchets un document préalable indiquant :

• le nom et les coordonnées du producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro de SIRET,
• le nom et les coordonnées des éventuels intermédiaires et, le cas échéant, son numéro de SIRET,
• le nom et les coordonnées du ou des transporteurs et, le cas échéant, son numéro de SIRET,
• l’origine des déchets,
• le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant dans le
tableau ci-dessus pris en référence de l’annexe II de l’article R. 541-8 du Code de l’Environnement,
• Les quantités de déchets concernées,

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 316
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

En retour, la carrière de « la Perrière » fournira au producteur des déchets un accusé de réception sur lequel
seront mentionnés à minima :

• la date de réception, la date de délivrance au producteur de l’accusé d’acceptation des déchets,


• le nom et les coordonnées de producteur des déchets et, le cas échéant, son numéro de SIRET,
• le libellé ainsi que le code à six chiffres des déchets, en référence à la liste des déchets figurant dans le
tableau ci-dessus, pris en référence de l’annexe II de l’article R. 541-8 du Code de l’Environnement,
• la quantité de déchets admise, exprimée en tonnes,
• le résultat du contrôle visuel et, le cas échant, celui de la vérification des documents
d’accompagnement,
• le cas échéant, le motif de refus d’admission.

Ce registre est conservé pendant au moins trois ans et est tenu à la disposition de l’inspection des installations
classées.

A l’issue de l’exploitation des granulats et du remblaiement partiel de la carrière, la SA BOUCHET VOIRIE ET


ENVIRONNEMENT (BVE) se propose de restituer le site à son propriétaire, sous la forme d’une réserve d’eau
à usage d’irrigation agricole et de loisirs. La cote des plus hautes eaux sera calée à l’altitude voisine de
108 NGF, déterminant un plan d’eau de près de 1 million de mètres cubes, de sorte que dans la section
nord-ouest du site, en pied du merlon de protection sonore et visuelle, le plan d’eau atteigne la cote du terrain
naturel.

Le plan d’aménagement global tel que matérialisé par le plan placé en page suivante, concernera les surfaces
suivantes :

Surface Totale exploitée à terme Remise en état


en hectare
Plan d’eau de 6,60 hectares,
Surface d’exploitation des 8,00
granulats (excavation) Végétalisation des banquettes hors eau (Palier à la
cote de 111 NGF) pour une surface d’environ
5000 m2 (non compris le talus)
Surface des circulations, Végétalisation et boisement alternant futaies et
installations, stockage 2,80 taillis denses
provisoire

Surface des merlons, Créée lors des différentes phases d’exploitation et


lagunes, enherbées et 6,60 maintenue en l’état.
plantations Y compris zone Nb

Méthodologiquement, la remise en état suivra la liste, non exhaustive, des travaux ci-dessous :

• repli de tous les matériels du site, mobiles et fixes,


• décompactage au ripper et régalage de terre végétale sur les secteurs à boiser,
• décompactage au ripper, régalage de terres végétales et plantation en essence locales du pallier ou
banquette, cote 111 NGF, non atteinte par le plan d’eau,
• fourniture et pose d’un ouvrage d’alimentation en eau à partir du fossé d’assainissement existant,
• entretien de la haie périmétrale et renforcement avec plantations d’espèces locales,
• plantation en espèces locales des surfaces à boisées.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 317
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Pour un volume d’infiltration depuis le massif rocheux encaissant, de 4 à 5 m3/h à terme, contre un volume
d’infiltration de 1,8 m3/h à ce jour (Cf. Paragraphe 2.4.4.2. Contexte Hydrogéologique local et 4.8.2 Effet sur
l’Hydrogéologie) en périodes hivernales qui se tarie pratiquement en période estivale, le remplissage du plan
d’eau projeté nécessiterait entre 23 et 29 années. Aussi, pour à minima le premier remplissage de ce plan d’eau,
les eaux de ruissellement hivernal du bassin versant amont seront sollicitées.

Le plan d’eau sera alimenté en période hivernale depuis une prise d’eau implanté sur le fossé d’assainissement
agricole drainant le bassin versant amont d’une superficie de 62 hectares, via une canalisation en Ø 500 béton
placée en amont d’un déversoir de crues équipé d’une trappe, de sorte à la fois :

• a faite transiter, par surverse et vers l’aval les débits hivernaux supérieurs au débit capable de l’ouvrage
d’alimentation,
• après effacement de la trappe et en période estivale, à diriger les eaux de ruissellement du bassin
versant vers « Le Lys ». En période estivale, le plan d’eau sera ainsi totalement disconnecté du réseau
hydrographique.

Figure 73: Schéma de principe de l’ouvrage de prise d’eau dans le fossé d’assainissement agricole amont

Conformément à l’arrêté du 27 aout 1999 modifié par arrêté du 27 juillet 2006 de prescriptions générales
applicables aux opérations de création de plans d’eau, la réserve d’eau sera équipée d’un ouvrage de trop-plein
apte à évacuer une crue centennale. Soit dans le cas présent et pour une prise d’eau amont d’un diamètre
500 mm et d’un bassin versant circonscrit à la surface de la carrière exploitée, la mise en œuvre d’un ouvrage de
trop-plein d’un diamètre minimum de 700 mm. Afin d’intégrer au mieux cet ouvrage de trop-plein dans le paysage
et afin de limiter l’impact potentiel d’embâcles sur un ouvrage circulaire, cette canalisation en 700 mm sera
substituée en aval immédiat du plan d’eau par un déversoir de crues selon le schéma de principe ci-après.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 318
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Figure 74: Schéma de principe de l’ouvrage de déversoir de crues

Ce déversoir de crues sera complété par la pose dans son axe d’un PVC Ø 200 mm, déterminant sur le plan
d’eau à créer un marnage potentiel et maximum de 0,40 m permettant d’étaler une pluviométrie exceptionnelle
sur le bassin versant.

La surface drainée par le fossé d’assainissement au droit de l’ouvrage couvre une superficie de 62 hectares. La
période estimée pour remplir cet ouvrage d’un volume de près de 1 million de mètres cubes, prélevé sur le fossé
d’assainissement uniquement à partir des eaux hivernales, est estimé à 12,5 années, non compris les volumes
prélevés entre temps pour l’irrigation agricole et les volumes infiltrés depuis le massif rocheux encaissant.

Sur le bassin versant du « Lys », de « L’Aubance » et du « Layon » les prélèvements sont autorisés pour
l’agriculture (irrigation du maïs), mais du fait des forts étiages, ils sont règlementés. Les pompages sont autorisés
en période hivernale (1er Décembre au 31 Avril) pour remplir les réserves en eau, période hivernale pendant
laquelle les débits sont au maximum. Dans le cas présent et compte-tenu d’une réserve d’eau à usage partiel
d’irrigation agricole, le pétitionnaire et à l’échéance de l’exploitation, sollicitera une autorisation de prélèvement
hivernal auprès de la MISE du Maine-et-Loire.

Ces modalités de remise en état du site ont été validées par les propriétaires et la commune de Vihiers
(Cf. Courriers joints ci-après). Notons que la commune de St-Hilaire-du-Bois par la création au PLU d’un secteur
Nb, d’une surface de 1,84 hectares, dévolu à la confection d’un merlon paysager et créer spécifiquement pour
l’insertion paysagère de la carrière a été, dès l’amont, partie prenante dans le réaménagement du site.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 319
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

8.10 COUT DES MESURES CORRECTRICES OU COMPENSATOIRES

Le coût des mesures correctrices ou compensatoires correspond au montant global de la remise en état du
site imposées après exploitation, et dans une moindre mesure au dispositif de rétention des hydrocarbures
et huiles neuves et usagées, à la mise en place du système de mesures des émissions de poussières, ou
encore à la prise en considération du système de mesures des émissions sonores. Le montant global de la
remise en état est évalué à environ 1.208.000 €HT. En pages suivantes, sont successivement présentées
la méthode de calcul du coût de l’ensemble des travaux de cette remise en état puis l’estimation chiffrée
pour le site de la Perrière.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 324
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Le site de la Perrière faisant d’ores et déjà l’objet d’une exploitation, certains travaux tels que la confection d’un
merlon périphérique au périmètre Nord, Sud et Est de la surface exploitée, sont opérationnels et ne seront pas
pris en compte dans l’estimation des couts des mesures compensatoires pour la présente extension.

DESCRIPTIF DES TRAVAUX Unité Quantité Prix Prix H.T


Unitaire

Travaux préalables à l’extension


Prolongement d’une clôture ml 1005 30 30.150
Prolongement du merlon de terre végétale ml 630 87,50 55.125
Confection d’une haie bocagère ml 435 4 2.175
Confection d’un merlon végétalisé de protection visuelle T 450.000 2 900.000
et sonore dans l’angle nord-ouest de l’extension
Plantation de bois Ha 1,8 4.000 7.200

Coût des mesures compensatoires pendant la période


d’exploitation (1)

Mesures annuelle des retombées des poussières unité 29 560 16.240


Mesures tous les trois ans de l’ambiance sonore unité 10 500 5.000
Mesures annuelle du niveau des eaux dans les puits unité 29 350 10.150
limitrophes
Mesures semestrielles de la qualité des eaux de rejet unité 60 120 7.200

Sous-total – Mesures correctrices 1.033.240

Remise en état du site

Modelage de terrain m3 37.000 3.80 140.600


Décompactage au ripper et régalage de terre végétale ha 2,80 700 1.960
(0,40 m) sur l’emprise des surfaces destinées à être
reboisées
Boisement des parcelles en feuillus, en alternant futaies ha 2,80 4000 11.200
et taillis denses, adaptés à la nature du sol
Fourniture et pose de buses béton en Ø 500 et Ø 700 et unité 1 21.000 21.000
d’un ouvrage de trop-plein sous la forme d’un déversoir
de crues bétonné

Sous-Total – Remise en état du site 174.760

Cout total mesures correctrices et compensatoires 1.208.000 Euros

(1) Les mesures des vibrations réalisées à chaque tir de mine par l’entreprise extérieure sous-traitante ne
seront pas prises en compte, ces mesures étant inclus forfaitairement dans le coût de chaque
campagne de tir.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 325
SAGE Environnement - 2015
Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée
SAGE Environnement - 2015
Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée
SAGE Environnement - 2015
Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

CONCLUSION GENERALE

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 332
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 333
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

CONCLUSION GENERALE

L'analyse thématique des sensibilités environnementales du site, présentée dans le présent document, fait état,
compte tenu du contexte local et des conditions d’exploitation, d'une situation favorable à la poursuite de
l’extraction de roche massive éruptive au niveau du site actuel de la carrière de la Perrière et de son extension,
en conformité avec les recommandations réglementaires.

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 334
SAGE Environnement - 2015
SA BOUCHET VOIRIE ET ENVIRONNEMENT (BVE) ETUDE D’IMPACT

Extension du site de la Perrière - Dossier de demande d’autorisation d’exploiter une installation classée 335
SAGE Environnement - 2015

Vous aimerez peut-être aussi