Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Rapport de stage
2011-2012
Remerciement:
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Sommaire
I. Introduction ..................................................................................................................................... 4
II. Canevas général d’une étude d’impact sur l’environnement ......................................................... 5
III. Cadre juridique et institutionnel régissant les EIE au Maroc .................................................... 11
IV. Justification et délimitation de la Zone d’étude ....................................................................... 36
V. Description des éléments du milieu biophysique et humain ........................................................ 36
VI. Techniques d’identification et d’évaluation sommaire des impacts environnementaux ......... 37
VII. Programme de surveillance et de suivis environnementaux .................................................... 44
VIII. Techniques de dessin et de cartographie utilisés pour l’élaboration des cartes ...................... 45
IX. Conclusion ................................................................................................................................. 53
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
I. Introduction ..................................................................................................................................... 4 grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
II. Canevas général d’une étude d’impact sur l’environnement ......................................................... 5 grammar
III. Cadre juridique et institutionnel régissant les EIE au Maroc .................................................... 11 Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
IV. Justification et délimitation de la Zone d’étude ....................................................................... 35 Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
V. Description des éléments du milieu biophysique et humain ........................................................ 35
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
VI. Techniques d’identification et d’évaluation sommaire des impacts environnementaux ......... 36 grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
VII. Programme de surveillance et de suivis environnementaux .................................................... 43 grammar
VIII. Techniques de dessin et de cartographie utilisés pour l’élaboration des cartes ...................... 44 Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
IX. Conclusion ................................................................................................................................. 51 Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Formatted: Default Paragraph Font, Check spelling and
grammar
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
I. Introduction
Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. (Rapport Bruntland-
1987)
A l’instar de beaucoup d’autres pays, le Maroc est fortement confronté au défi majeur du
développement durable qui consiste à assurer à toute la population une meilleure qualité de la
vie, tout en répondant aux aspirations de tous au bien-être. En effet, son environnement ne
cesse de se dégager et ses ressources naturelles s’amenuisent de plus en plus : déforestation,
désertification, pollution de l’air et des eaux, problèmes des déchets…
Dans l’objectif de relever ce défi du 21e siècle, une stratégie nationale de développement
propre a été initiée et mise en place depuis quelques années. Celle-ci avait débuté avec la
création dès 1992 d’un département ministériel en charge de l’environnement et la mise en
œuvre depuis d’un processus qui fait aujourd’hui de la protection de l’environnement une
préoccupation majeure sur les plans politique, économique et social.
2. Evaluation des incidences sur l’environnement porte sur les facteurs suivants :
Les biens matériels et le patrimoine culturel et les interactions entre ces facteurs
Avant d’entamer la réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement pour un projet
donné, la loi stipule que le promoteur vérifie si son projet est assujetti ou non, en vérifiant
cette information sur la liste des projets faisant objet d’une EIE donnée en annexe de la loi 12-
03.
Dans le cas où le projet est assujetti à l’EIE, le promoteur est amené à déposer un avis du
projet auprès du ministère de tutelle de son activité et de l’autorité gouvernementale chargée
de l’environnement, cet avis doit contenir :
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
- Un calendrier de sa réalisation ;
- Une description sommaire des impacts sur l’environnement que le projet est
susceptible de générer.
La loi 12-03 définit les termes de références (TdR) comme étant un document de référence
définissant les aspects et les exigences environnementaux importants devant être pris en
considération lors de l’élaboration de l’étude d’impact. Il précise la méthode qu’il faut adopter
pour détecter et analyser les répercussions éventuelles du projet sur l’environnement.
Il faut signaler que l’élaboration des TdR est à la charge du pétitionnaire et ne fait pas partie
des tâches du comité.
Après avoir élaboré l’EIE conformément aux TdR et aux dispositions de la loi 12-03, le
pétitionnaire dépose 23 exemplaires du rapport de l’EIE auprès du ministère de tutelle qui les
transmet à l’autorité gouvernementale chargée de l’environnement. Ces exemplaires sont
ensuite distribués aux différents membres du comité.
Enquête publique
D’après l’article 9 de la loi 12-03 Chaque projet soumis à l’étude d’impact sur
l’environnement donne lieu à une enquête publique. Cette enquête a pour objet de permettre à
la population concernée de prendre connaissance des impacts éventuels du projet sur
l’environnement et de recueillir leurs observations et propositions y afférentes. Ces
observations et propositions sont prises en considération lors de l’examen de l’étude d’impact
sur l’environnement.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Il est à noter que l’enquête publique commencera à être pratiquée à partir du mois avril 2011.
(Source : Département de l’environnement)
Examen de l’EIE
L’examen de l’ÉIE doit porter sur le contenu du rapport ÉIE, en prenant en considération les
dispositions réglementaires, les directives, les TdR et juger de la pertinence et de la précision
des informations fournies quant à la compatibilité du projet avec les exigences de protection
de l’environnement dans la zone concernée par le projet.
Acceptabilité environnementale
Après avoir examiné et noté l’ensemble des éléments de la liste de contrôle (figure 1), le
comité est amené à donner et justifier son avis sur l’acceptabilité environnementale.
Si les remarques sont partiellement satisfaits, le pétitionnaire sera appelé soit à compléter les
informations manquantes, soit à prendre certaines mesures supplémentaires pour limiter ou
compenser les impacts de son projet sur l’environnement.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Toute étude d'impact sur l'environnement (EIE) doit suivre la démarche suivante : Formatted: Keep with next
Cette description permet de situer le projet dans son contexte légal et administratif, et de
rappeler les principales exigences législatives qui devront être prises en compte lors du
déroulement du projet.
L’étude d’impact doit justifier le projet à l’aide d’arguments économiques et sociaux. Elle
doit montrer quel est l’objectif du projet et à quels besoins il répond.
L’emplacement géographique.
Dans certains cas, une liste d’avantages- inconvénients pourra s’avérer utile pour dégager la
variante préférable qui génère le moins de répercussions environnementales négatives sur le
milieu. (Selon le Guide méthodologique d’évaluation environnementale des projets d’AEP ).
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
La variante retenue sera décrite en portant une attention particulière aux aspects suivants :
Le coût du projet.
Cette étape consiste à identifier et à décrire précisément les diverses sources susceptibles de
causer des impacts sur le milieu récepteur.
Les mesures d’atténuation peuvent être décrites comme étant les actions, les ouvrages, les
correctifs prévus aux différentes phases de réalisation du projet pour réduire, voire éliminer
les impacts négatifs du projet.
- que les impacts produits réellement par le projet sont conformes aux impacts prévus dans
l’EIE,
- que les mesures d’atténuation et/ou de compensation produisent les résultats escomptés
dans l’EIE.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Le Maroc s’est engagé dans le courant international de sauvegarde de la nature depuis plus
d’une vingtaine d’années et adhère à diverses conventions internationales comme
Cadre institutionnel :
Les administrations centrales les plus concernées par les projets d’AEP relèvent
essentiellement des institutions ministérielles suivantes :
Actuellement, il assure la subvention des Agences de Bassins conformément à la loi sur l’eau.
La création des ABHs, confirme la volonté du législation marocain d’asseoir les fondements
de la gestion décentralisée de l ‘eau au niveau de chaque bassin ou ensemble de bassins tant
au niveau de la prise de décision qu’au niveau de la mise en œuvre de la politique de l’eau.
Les agences de bassins prennent en charge certaines missions qui étaient du ressort des
Directions des Régions Hydrauliques (DRH) et sont chargées des études d’évaluation, de
suivi, de planification. Elles sont également investies de certaines missions d’entretien et de
maintenance des ouvrages et d’octrois d’aides, prêts et subventions à toute personne
engageant les investissements d’intérêt collectif d’aménagement ou de préservation des
ressources en eau (station d’épuration des eaux usées domestiques, dépollution des unités
industrielles, élaboration etc.).
L’assistance technique
Il traite des aspects intersectoriels des activités environnementales tout en laissant les
fonctions opérationnelles aux ministères sectoriels en offrant ces services techniques au
secteur public, privé et aux collectivités locales.
Les collectivités locales ont en charge les fonctions qui leurs sont dévolues par la charte
communale de 1976. En ce qui concerne les projets à caractère communal, la charte
communale leur confère de grandes responsabilités en matière d’environnement et
notamment les projets relatifs à la distribution de l’eau potable, à l’assainissement, aux
déchets solides, et à la protection des ressources naturelles.
Malgré les pouvoirs qui leurs sont conférés, la pratique a démontré les difficultés de ces
administrations pour gérer correctement ces services vu que les moyens financiers, techniques
et humains dont ils disposent restent limitées par rapport aux taches qui leur sont confiées.
Ces pourquoi, la politique actuelle tend à confier la gestion des projets de l’alimentation en
eau potable, de l’assainissement liquides aux régies, à l’ONEP ou secteur privé.
4. Ministère de la santé :
Dans son mandat de protéger la santé de la population, ce ministère se déploie dans la lutte
contre les maladies microbiennes à assurer la protection des ressources hydriques. La
structure de ce ministère chargée du contrôle de la qualité des eaux est celle de la Direction de
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
l’épidémiologie et des programmes sanitaires. En milieu rural, ce ministère déploie des efforts
considérables pour la préservation des points d’eau, leur désinfection, la construction de puits
et de sources et participe à l’information et à l’éducation sanitaire des populations. Il
intervient également dans la gestion des ordures ménagères pour protéger les ressources en
eau.
Cadre législatif :
Le cadre législatif marocain se caractérise par un nombre important de textes dont les
premiers remontent aux années 1914. Ces textes ont pour principe de base :
La protection de la propriété privée du patrimoine de l’état en vue de la protection de la
salubrité publique ;
Le maintien de la qualité du produit emprunté qui devrait être restitué dans son état initial.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Ces textes sont épars et orientés (de portée limitée), et se sont révélés inadaptés à la
conception de la protection de l’environnement conformément au contexte actuel.
Conscient de cet état de fait, le gouvernement marocain a, récemment, promulgué un certain
nombre de lois approuvées ou en cours de finalisation ou d’approbation qui portent sur ce qui
suit :
La loi 11-03 sur la protection et la mise en valeur de l’environnement adoptée en novembre
2003 ;
La loi 12-03 sur les Etudes d’Impact sur l’Environnement ;
La loi 13-03 sur à la lutte contre la pollution de l’air et son décret d’application, récemment
adoptée par la chambre des représentants (mai 2003);
La loi 28-00 relative à la gestion des déchets solides et à leur élimination (récemment
adoptée);
La loi 10-95 sur l’eau publiée au bulletin officiel le 20/09/1995 ;
La loi 61-00 relative aux activités touristiques et son décret d’application ;
La loi 01-07 relative aux constructions touristiques ;
La loi régissant les établissements classés.
La loi 65-99 relative au code du travail ;
La charte communale 78-00 telle que modifiée en 2002 ;
La loi 54-05 relative à la concession de services publics ;
Une refonte de la législation relative aux installations classées pour la protection de
l’environnement;
Le décret relatif à l’assainissement autonome;
Décret N°2-04-553 du 13 hija 1425, Janvier 2005 relatif aux déversements, écoulements,
rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux superficielles ou souterraines.
Loi 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement
La loi relative aux études d’impact vise l’harmonisation des procédures d’élaboration et
d’examen des études d’impact au niveau national. Cette loi délimite le champ d’application de
la loi opposable aux projets publics et privés qui, en raison de leurs dimensions ou de leur
nature, sont susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement.
Il définit les objectifs et le contenu d’une étude d’impact et conditionne l’octroi de toute
autorisation pour la réalisation desdits projets à l’obtention d’une décision d’«Acceptabilité
Environnementale». Cette loi prévoit également un contrôle de conformité et des sanctions en
cas de violation de la loi ou des textes pris pour son application.
Les principales dispositions prévues par cette loi sont résumées comme suit :
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
La loi 11-03 vise aussi la protection du sol, du sous-sol et de ses richesses contre toute forme
de dégradation ou de pollution, et des mesures particulières de protection sont édictées dans
ce sens.
L’affectation et l’aménagement du sol à toute fin qu’elle soit agricole, industrielle, touristique,
urbaine, ou autres susceptibles de porter atteinte à l’environnement sont soumis à une
autorisation préalable suivant les cas et conformément aux conditions fixées par les textes
législatifs et réglementaires
Cette loi englobe aussi la protection des espaces et ressources marines, y compris le littoral,
contre l’altération de la qualité des eaux et des ressources marines et l’atteinte à la santé de
l’Homme. Elle fixe aussi les dispositions législatives et réglementaires régissant la protection
du milieu marin.
Loi 10-95 sur l’eau
La loi 10-95 sur l’eau prévoit la gestion de l’eau au niveau des grands bassins versants. Des
agences de bassin versant hydraulique ont été créées et sont opérationnelles depuis juillet
2001.
Publiée au bulletin officiel le 20/09/1995, cette loi prévoit les dispositions légales et
réglementaires pour la rationalisation de l’utilisation de l’eau, la généralisation de l’accès à
l’eau, la solidarité inter-régionales et la réduction des disparités entre la ville et la campagne.
Les apports de cette loi sont nombreux et concernent, outre la création des agences de bassin
hydraulique, la mise en place d’un arsenal législatif portant sur la lutte contre la pollution et la
protection des ressources en eau et du domaine public hydraulique, ainsi que la mise en place
de sanctions contre les infractions. (Chap. 3 et 4).
La loi sur l’eau organise la procédure d’autorisation des déversements (Chap. 1), pose les
règles de base en matière de fixation des normes de rejets (Chap. 2), et organise la redevance
de rejets, en renvoyant pour sa fixation à des arrêtés conjoints des ministères concernés
(Chap. 3).
La loi 10-95 sur l’eau promulguée en 1995, a prévu les dispositions visant à réglementer les
dépôts d’une manière générale, et permettra d’inciter à rationaliser et à organiser les
décharges, ce qui assurera la préservation des ressources en eau contre la pollution par les
déchets solides, et contribuer à la protection de l’environnement d’une manière générale
Cette loi introduit plusieurs dispositions pour protéger les ressources en eau de la pollution
due aux déchets solides d’origine domestique ou industrielle. Elle interdit de déposer ou
d’enfouir des déchets solides dans les portions constitutives du domaine public hydraulique.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Elle soumet par ailleurs tout dépôt direct ou indirect susceptible de modifier les
caractéristiques de l’eau à l’autorisation de l’Agence du Bassin.
Ces dispositions permettent d’introduire l’engagement du gestionnaire des déchets, par le
biais de l’autorisation, à respecter des normes et des spécifications qui seront fixées par voie
réglementaire.
Les décrets d’application de cette loi ont été publiés au bulletin officiel du mois de février
1998. Ils concernent les procédures pour les autorisations de prélèvement et de déversement
dans le milieu, la délimitation des zones de protection et des périmètres de sauvegarde et
d’interdiction. Ils précisent que le rejet, l’utilisation et la réutilisation des eaux usées sont
soumis à l’autorisation du directeur de l’agence de bassin concernée et ouvrent la voie à
l’application effective des procédures de déclaration des rejets existants et du paiement
subséquent de la redevance.
Le Dahir du 26 mai 1916 vise à protéger spécialement les eaux destinées à l’alimentation en
portant interdiction :
De laver le linge et autres objets, notamment les viandes ou produits animaux dans les eaux
des seguias, conduites, aqueducs, canalisations, réservoirs, puits qui alimentent les
agglomérations à moins de 10 m de celle-ci ;
D’y déposer des substances insalubres ou d’installer des fosses d’aisance ou des puisards à
moins de 20 m ;
De s’y laver ou s’y baigner, d’y abreuver les animaux, de les y laver ou de les baigner.
Législation relative à la protection des sols
Le législateur a instauré un régime juridique particulier pour la défense et la restauration des
sols au moyen de leur reboisement. Les statuts juridiques ainsi établis confèrent à
l’administration des pouvoirs étendus pour la préservation du couvert végétal et son
amélioration.
La loi et le décret du 27 juillet 1969 relatifs à la défense et à la restauration des sols
permettent de leur côté, par des moyens qui combinent la contrainte et l’intérêt des
propriétaires fonciers, d’assurer le reboisement et l’affectation des sols à des pratiques
culturales spécifiques, en vue de combattre l’érosion et d’assurer la protection d’ouvrages ou
de biens déclarés à l’intérêt national.
Par un dispositif éclaté, comprenant plus d’une centaine de textes, le droit en vigueur cherche
à sauvegarder les ressources naturelles, à en organiser l’exploitation et à assurer parallèlement
la protection de l’hygiène et de la sécurité publiques dans leur utilisation.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
L’un des moyens par lesquels, l’Etat a cherché à limiter l’exploitation des richesses naturelles
a été la proclamation de leur domanialité.
Les activités susceptibles d’engendrer des risques pour l’hygiène, la sécurité ou la salubrité,
font pour leur part l’objet de règles de prévention et de contrôle. Il en va ainsi de l’ensemble
des établissements incommodes, insalubres ou dangereux qui relèvent tant en ce qui concerne
leur localisation que de leur installation, et les conditions de leur fonctionnement d’un
contrôle administratif étroit qui peut imposer notamment des règles particulières pour
l’élimination des déchets et la réduction des nuisances.
Décret relatif aux déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les
eaux superficielles ou souterraines
L’article premier de ce décret n°2-04-553 du 24 Janvier 2005, définit le déversement comme
étant tout déversement, écoulement, rejet, dépôt direct ou indirect dans un eau superficielle ou
une nappe souterraine susceptible d’en modifier les caractéristiques physiques, y compris
thermiques et radioactives, chimiques, biologiques ou bactériologiques.
Ce décret repose essentiellement sur les principes suivants :
L’unité de gestion de l’eau est le bassin hydraulique : la demande de l’autorisation de
déversement est adressée au directeur de l’Agence du bassin hydraulique concernée. La
décision d’autorisation fixe notamment :
L’identité de l’attributaire de l’autorisation de déversement ;
Le lieu de déversement ;
La durée de l’autorisation qui ne doit pas dépasser 20 ans, renouvelable par tacite
reconduction ;
Les modalités de l’échantillonnage et le nombre des analyses des déversements que
l’attributaire doit faire par un laboratoire agréé ;
Les quantités des grandeurs caractéristiques de l’activité à déclarer annuellement à l’agence
de bassin par les entités génératrices des eaux usées industrielles ;
Les valeurs limites des rejets ;
Les modalités de recouvrement de la redevance ;
Les échéanciers dans lesquels les déversements doivent se conformer aux valeurs limites.
Les caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et bactériologiques de tout
déversement doivent être conformes aux valeurs limites de rejets, fixées par arrêtés conjoints
des autorités gouvernementales chargées de l’intérieur, de l’eau, de l’environnement, de
l’industrie et de toutes autres autorités gouvernementales concernées ;
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
L’eau est une ressource naturelle dont il est nécessaire de reconnaître la valeur économique, à
travers l’application du principe pollueur-payeur.
Le présent décret mentionne l’habilitation des Agences de Bassins Hydrauliques à percevoir
des redevances. Ces dernières sont dues en contrepartie de l’autorisation de déversement que
délivre l’agence de bassin, et ce lorsque le déversement est susceptible d’en modifier les
caractéristiques physiques, chimiques ou bactériologiques, et celui de l’utilisation de l’eau du
domaine public hydraulique.
Le produit des redevances de déversement est destiné par l’agence du bassin à l’octroi des
aides financières pour la dépollution et pour l’assistance technique à toute personne physique
ou morale qui entreprend des actions spécifiques de dépollution des eaux.
Loi n°28-00 relative à la gestion des déchets solides
La loi 28-00 pose les règles et les principes fondamentaux qui doivent désormais constituer le
référentiel de base pour tout ce qui se rapporte à la gestion des déchets et à leur élimination.
Elle permet d’asseoir une gestion rationnelle, moderne et efficace du secteur, respectueuse des
exigences du développement durable et de la protection de l’environnement. Ses apports les
plus importants peuvent être résumés dans les points suivants :
Elle définit les différents types de déchets, spécifie leur mode de gestion et précise le niveau
de leur prise en charge ;
Elle réglemente de manière claire la gestion des déchets dangereux en les soumettant à un
système d’autorisation préalable à tous les stades de leur gestion collecte, transport, stockage
et élimination. Elle interdit, en outre, tout mélange des déchets dangereux avec les autres
catégories de déchets, tout enfouissement, traitement ou stockage de ces déchets en dehors des
installations qui leur sont spécialement réservées ;
Elle pose les règles d’organisation des décharges existantes et appelle à leur remplacement par
des décharges contrôlées en prenant le soin de les classer en trois catégories distinctes en
fonction du type des déchets qu’elles sont autorisées à recevoir ;
Elle fait de la planification un outil fondamental du système de gestion des déchets en
prévoyant l’établissement de trois sortes de plans directeurs, à trois niveaux territoriaux
différents, correspondants à trois catégories distinctes de déchets un plan directeur national
pour la gestion des déchets dangereux, un plan directeur régional pour la gestion des déchets
industriels, médicaux et pharmaceutiques non dangereux, des déchets agricoles et inertes et un
plan directeur préfectoral ou provincial destiné à la gestion des déchets ménagers et
assimilés ;
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Elle met en place un système de responsabilisation à la source des générateurs des déchets en
s’inspirant des principes de base mondialement reconnus tels le principe de prévention, le
principe pollueur-payeur et le principe de correction par priorité à la source dont l’application
en matière de gestion des déchets permettra de préserver la santé de l’homme et la protection
de l’environnement dans une perspective de développement durable ;
Elle établit un système de contrôle et de constatation des infractions assorti de sanctions à la
fois graduelles et dissuasives d’ordre administratif mais aussi d’amendes et
d’emprisonnement en fonction de la gravité des infractions commises ;
Elle tient compte des contraintes financières, techniques et humaines liées à son application et
prévoit, à cet effet, des mesures et des échéances transitoires suffisamment importantes afin
de permettre à tous les opérateurs concernés de se mettre à niveau en procédant à la mise en
place des aménagements et infrastructures appropriés et à la préparation des ressources
humaines nécessaires à une gestion efficace des déchets.
Par ailleurs, il est important de souligner que la présente loi ne prévoit pas de création de
structures administratives nouvelles. En revanche, elle renvoie à de nombreux textes
réglementaires devant préciser les modalités et procédures de sa mise en oeuvre et offre de
réelles perspectives en matière d’investissement, d’emploi et d’amélioration du cadre de vie
des citoyens.
La loi 61-00 relative aux activités touristiques et son décret d’application
La loi 61-00 considère comme établissement touristique, tout établissement à caractère
commercial, qui reçoit une clientèle de passage ou de séjour et lui fournit, en totalité ou en
partie, des prestations d’hébergement de restauration, de boisson et d’animation.
L’établissement touristique peut être, selon son implantation, complété par une ou plusieurs
installations offrant des services de cures, de repos, de soins, de sport ou de congrès.
Les établissements touristiques sont des hôtels, motel, , résidence touristique, village de
vacances, auberge , maison d’hôtes, pension, camping-caravaning, restauration touristique,
relais, gîte, centre et palais de congrès.
Les établissements touristiques visés ci-dessus, à l’exception du restaurant touristique, doivent
comprendre des services d’hébergement, de réception et d’administration, dotés des
équipements nécessaires.
La loi exige aussi un classement de tout établissement touristique, dont les modalités et les
normes sont fixées par voie réglementaire, en fonction de la destination de l’établissement
classé ;
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
le président de l'association régionale des agences de voyages dans le périmètre de laquelle est
situé l'établissement ;
le président de l'association régionale des restaurateurs dans le périmètre de laquelle est situé
l'établissement ;
La commission peut faire appel, à titre consultatif, à des experts en matière de bâtiment et des
installations techniques des établissements touristiques.
Cette commission se réunit autant de fois que nécessaire, sur convocation de son président.
La loi 01-07 relative aux constructions touristiques
Cette loi a été votée au parlement en Avril 2008, et est en attente de promulgation. Elle a pour
objet les Résidences immobilières touristiques (RIPT).
Les éléments clés du projet de loi relative aux RIPT, sont résumés comme suit :
Trois acteurs pour le développement de ce produit : la société de promotion, l’acquéreur et la
société de gestion ;
La société de gestion doit désigner avant le début de la mise en vente des unités de logement
sises dans la RIPT, celles relevant du pourcentage (70% au moins) prévu par voie
réglementaire et nomme une société chargée de la gestion desdites unités pour une durée
minimale de neuf ans. Elle reste responsable d’une nouvelle société de gestion en cas de
défaillance de la première pendant une durée de neuf ans au moins, à compter de la date du
contrat de vente de la première unité de logement ;
L’acquéreur donne en location son unité de logement à la société de gestion moyennant un
contrat de bail. Ce contrat réserve à ce dernier un droit de jouissance privative d’un maximum
de 2 mois par an dont 15 jours maximum en haute saison.
La société de gestion est une entité morale qui assure la gestion hôtelière des unités de
logement données en location par les acquéreurs. En outre, et étant syndic de la copropriété,
elle assure l’entretien, le fonctionnement et l’administration des parties communes et déduit
du montant des loyers les frais de syndic.
L’ameublement est à la charge de la société de gestion et ce, en vue d’une homogénéité des
unités de la RIPT
Par mesure de protection pour les acquéreurs, la société de gestion doit :
- - Garantir un loyer fixe minimal. D’autres formes de loyer variable en sus
n’étant pas exclues ;
- - Etre titulaire d’une licence devant être accordée par l’Etat ;
- - justifier d’une garantie financière.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Pour les textes juridiques, portant sur la pollution industrielle et à l’exception du Dahir du 25
Août 1914 portant réglementation des établissements insalubres, incommodes ou dangereux,
l’arsenal juridique en la matière ne comprend pas des textes de portée générale permettant de
régir le stockage, la collecte, le traitement ou l’élimination des déchets et des effluents
liquides ou gazeux issus des installations industrielles ou artisanales.
Les établissements sont divisés en trois classes suivant les opérations qui y sont effectuées, les
inconvénients et les nuisances qu’ils causent de point de vue de la sécurité, de la salubrité et
de la commodité publique. La classification a été fixée pour la première fois par un Arrêté
Viziriel en date du 13 Octobre 1933.
Les établissements rangés dans la 1ère ou la 2ème classe ne peuvent être créés sans une
autorisation préalable. Ils doivent faire l’objet d’une enquête décrétée par un arrêté du
Directeur Général des Travaux publics pour les établissements de la classe 1 et une enquête au
niveau des autorités locales pour ceux de l a2ème classe. Les établissements rangés dans la
3ème classe doivent, avant leur couverture, faire l’objet d’une déclaration, et ne pourront
fonctionner avant que n’ait été délivré le récépissé de la déclaration, et tant qu’il n’aura pas
été tenu compte des observations de l’inspecteur du travail.
L’autorisation peut être refusée dans l’intérêt de la sécurité, de l’hygiène ou de la commodité
publique, ou subordonnée à une modification de l’emplacement choisi ou des dispositions
projetées.
Le texte réglemente également la localisation des établissements classés. A ce niveau, même
les établissements de la 3ème classe, soumis au seul principe de la déclaration, nécessitant pour
leurs ouvertures une autorisation spéciale de l’autorité municipale ou locale. Il y a de plus une
liste limitative des établissements qui, par suite de leur incommodité, se voient interdire toute
localisation à l’intérieur des villes, de leurs zones de banlieues ou de leurs zones
périphériques.
Un nouveau projet de loi sur les établissements classés est déposé au Secrétariat Général du
Gouvernement. Cette loi devrait remplacer l’ancien Dahir de 1914 qui avait pour objectif à
l’époque, la prévention des risques occurrents pour les employés et les riverains des
établissements et la conservation des sites et des monuments historiques. Le projet de loi
devrait moderniser le texte pour combler les nombreuses lacunes de l’ancien Dahir, et mieux
répondre aux exigences de protection globale et intégrée de l’environnement, devenues
nécessaires avec la poussée démographique, le développement économique et l’utilisation de
nouvelles technologies et de nouveaux produits.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
caractère industriel et commercial, compte tenu des contrats de délégation de gestion conclus
pour diverses activités :
transport urbain en 1986, production d’électricité en 1997, distribution d’eau, d’électricité et
assainissement liquide
- ce cadre légal qui permet au Maroc de se hisser au niveau des meilleures législations et
pratiques internationales en matière de gestion déléguée, donne une visibilité et une sécurité
accrues aux investisseurs nationaux et étrangers intéressés par la gestion déléguée des services
publics, notamment dans les secteurs d’infrastructures ainsi qu’un signal fort à la communauté
financière internationale quant à la politique d’ouverture économique du Royaume et à la
consolidation des principes de transparence et de traitement égalitaire des opérateurs dans
l’attribution des contrats de gestion déléguée, avec une démarche de partenariat public-privé
et sur la base d’une relation équilibrée entre le délégant et le délégataire.
Il est à noter que, depuis le lancement du programme de privatisation en 1993, ce sont au total
45 sociétés et 26 établissements hôteliers qui ont été transférés au secteur privé, par le biais de
104 opérations de privatisation. Les recettes totales sont près de 81,6 milliards de dirhams.
Ces résultats sont le fruit d’une préparation minutieuse des différentes opérations grâce,
notamment, à un encadrement institutionnel du processus et, dans la plupart des cas, à une
préparation sectorielle ainsi qu’au recours à des méthodes d’audit et d’évaluation et à des
procédures de transfert transparentes.
Décret n° 2-05-1326 relatif aux eaux à usage alimentaire
Ce décret est un complément de la loi 10-95 sur l’eau (notamment ses articles 58 à 66), et le
décret n° 2-97-787, relatif aux normes de qualité des eaux et à l’inventaire du degré de
pollution des eaux.
Il s’articule sur les normes de qualité de l’eau potable qui doivent être respectée pour assurer
la distribution et le ravitaillement en eau potable dans des conditions qui ne nuisent pas à la
santé publique.
La demande d’autorisation pour l’alimentation en eau potable est adressée à l’autorité
gouvernementale chargée de la santé, accompagnée d’une étude justifiant l’absence d’autres
alternatives, l’impossibilité de rendre l’eau objet de la demande potable dans des conditions
économiques raisonnables, et démontrant l’absence de risques pour la santé.
La demande d’autorisation doit indiquer l’origine de l’eau et les produits à utiliser. Elle doit
être accompagnée de :
Une copie de l’autorisation de concession de prélèvement d’eau ;
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Une étude technique relative notamment à la qualité de l’eau à traiter, aux produits à utiliser, à
l’impact éventuel de ce traitement sur la santé des populations, aux procédés de traitement à
utiliser et aux différentes phases de traitement.
Si le ravitaillement des populations en eau potable se fait par des tonneaux ou citernes
mobiles, il est soumis à autorisation délivrée par l’autorité gouvernementale chargée de la
santé.
Les tonneaux et/ou citernes, objet de l’autorisation, doivent être propres, désinfectés et ne
doivent en aucun cas avoir servi au stockage ou transport des produits pouvant avoir un
impact négatif sur la qualité de l’eau ou engendrant un risque sanitaire.
Le décret exige aussi une surveillance permanente et selon les normes en vigueur de la qualité
des eaux à usage alimentaire produites ou distribuées, par les gestionnaires exploitants ou
propriétaires des installations de production ou de distribution.
Dahir de 1914 relatif au domaine public
Le Dahir de 1914 considérant qu'il existe une catégorie de biens qui ne peuvent être possédés
privativement parce qu'ils sont à l'usage de tous, et dont l'administration appartient à l'Etat
tuteur de la communauté et qu'il importe de préciser la nature et la situation juridique des
biens restant dans le domaine public ainsi que les règles qui président à leur gestion a décrété :
Font partie du domaine public au Maroc :
le rivage de la mer jusqu'à la limite des plus hautes marées, ainsi qu'une zone de 6 mètres
mesurée à partir de cette limite ;
les rades, ports, havres et leurs dépendances ;
les phares, fanaux, balises et généralement tous les ouvrages destinés à l'éclairage et au
balisage des côtes et leurs dépendances ;
les cours d'eau de toute nature et les sources qui leur donnent naissance ;
les puits artésiens jaillissants ; les puits et abreuvoirs publics ;
les lacs, étangs, lagunes et marais salants ;
les canaux de navigation, d'irrigation ou de dessèchement exécutés comme travaux publics ;
les digues, barrages, aqueducs, canalisations et autres ouvrages exécutés comme travaux
publics en vue de la défense des terres contre les eaux, de l'alimentation des centres urbains
ou de l'utilisation des forces hydrauliques ;
les routes, rues, chemins et pistes, les chemins de fer ou tramways, les ponts et généralement
les voies de communication de toute nature à l'usage du public ;
les lignes télégraphiques et téléphoniques, les pylônes de la télégraphie sans fil ;
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
tous les ouvrages de défense et de fortification des places de guerre ou des postes militaires et
leurs dépendances ;
Et, en général, toutes les parties du territoire et tous les ouvrages qui ne peuvent être possédés
privativement comme étant à l'usage de tous.
Ce dahir a aussi précisé que le domaine public est inaliénable et imprescriptible. Cependant
les domaines reconnus sans utilité public, peuvent être déclassés par arrêté
Réglementation sur la chasse
La réglementation de la chasse repose sur :
Le dahir du 21 juillet 1923 sur la police de chasse ;
Le dahir du 2 juin 1950 créant un conseil supérieur de la chasse et un Fonds de la chasse;
Loi sur le permis de chasse et sur le compte d’affectation spéciale(loi de finances pour l’année
1990)
L’arrêté du directeur général de l’Administration des Eaux et Forêts du 14 mars 1955 fixant
les modalités de l’interdiction de la chasse et de l’amodiation du droit de chasse sur les
immeubles ruraux ;
l’arrêté ministériel du 3 novembre 1962 qui a introduit dans la réglementation un ensemble de
dispositions destinées à assurer non seulement la conservation du gibier mais aussi d’espèces
rares et utiles;
La loi n° 54-03 modifiant et complétant la dahir du 6 hija 1341(21 juillet 1923) sur la police
de la chasse ;
Et chaque année un arrêté fixe les conditions de l’exercice de la chasse en fonction de
l’évolution des ressources cynégétiques locales.
Ces textes visent essentiellement la réglementation de l’exercice de la chasse, les conditions
de l’exploitation de la chasse et les mesures visant la protection du gibier.
Dahir de 1922 sur la pêche
La pratique de la pêche est réglementée par Le Dahir du 25 mars 1922 Portant règlement sur
l'exercice de la pêche en flotte dans les eaux territoriales du Maroc publié au (B.O 11 avril
1922 P. 627).
Loi 12-90 sur l’urbanisme et son décret d’application
Cette loi contient des dispositions de protection des terres agricoles. Son décret d’application
est sorti en 1993. Des dispositions importantes de ce texte prévoient la préservation des terres
agricoles et des forêts, à l’occasion de l’élaboration de divers Schémas Directeurs et de Plans
d’Aménagement Urbains. En effet, lors de l’ouverture des nouvelles zones urbaines, les
limites des terres agricoles et forestières sont fixées par voie réglementaire. Des cartes de
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
zones agricoles et forestières doivent être élaborées lors de la préparation des Schémas
Directeurs d’Aménagement Urbain (SDAU).
Projet de loi sur le littoral
Un projet de loi sur le littoral est en préparation au Ministère de l’Aménagement du Territoire,
de l’Eau et de l’Environnement. Ce projet bénéficie actuellement de l’appui prioritaire des
responsables du Ministère pour la synergie qu’il présente entre l’ensemble des Départements
sous la tutelle de ce Ministère. Après une définition du littoral et des zones géographiques
entrant dans son champ d’application, le projet fixe des principes de protection, des règles
générales d’aménagement, des dispositions relatives aux installations et aux activités exercées
sur le littoral.
La gestion du domaine public maritime fiat l’objet d’un ensemble de mesures concernant son
utilisation, ses limites, la préservation de l’état naturel du rivage de la mer et les autorisations
d’occupation temporaire. Des dispositions particulières sont prévues sur les plages : accès au
public, la concession des plages, la circulation et le stationnement des véhicules, la police
municipale, etc. Enfin, le projet de loi traite la qualité des eaux, il interdit le rejet des
substances nuisibles, impose le traitement des effluents liquides des bâtiments construits et
prévoit l’élaboration de normes de qualité des eaux et de règlements relatifs à certaines
activités littorales.
Projet de loi relatif à l’organisation des aires protégées au Maroc
Le Maroc dispose d’un patrimoine naturel riche en espèces rares, en écosystèmes naturels et
en paysages de valeur inestimable. Conscient de l’importance de préservation, l’Etat s’est
intéressé dés les années trente à la création de parcs nationaux avec l’instauration d’un Dahir
le 11 Septembre 1934 relatif à la création des parcs nationaux et puis d’un Arrêté Viziriel le
20 Mars 1946 relatif à la création d’un comité consultatif des parcs nationaux et leurs textes
d’application.
La conception de ce réseau national d’aires protégées comme une mise en valeur du Maroc
s’appuie sur l’identification d’un certain nombre de Sites d’intérêts Biologiques et
Ecologiques (SIBE). Ce réseau est un outil fonctionnel à l’usage de tous pour donner un
véritable sens au patrimoine naturel marocain, en lui assignant des objectifs et en lui
reconnaissant un rôle à la hauteur de ses exceptionnels qualités en lui conférant en quelque
sorte une vraie valeur.
Les scénarios de gestion proposés pour les SIBE ne s’appuient donc pas sur l’établissement
d’un « enclos », protégé des agressions du monde, mais sur la structuration d’un « espace »,
en fonction d’une zonation par objectifs qui puisse distribuer rationnellement les différentes
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
vocations retenues, au sein d’un ensemble intégré du contexte local, tant écologique, que
humain et économique.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
L’étude d’impact doit justifier le projet à l’aide d’arguments économiques et sociaux. Elle
doit montrer quel est l’objectif du projet et à quels besoins il répond.
L’EIE doit également justifier le choix du site, par exemple par la qualité et la densité des
infrastructures, la proximité des matières premières nécessaires à l’activité, l’importance de la
main d'œuvre disponible, la qualité du sous-sol, les caractéristiques de l’environnement, etc.
La zone d’étude correspond à la zone géographique susceptible d’être affectée de manière
directe ou indirecte par le projet. Il varie fortement selon la taille et la nature du projet.
Il faut noter que dans certains cas, l’EIE devra porter sur plusieurs périmètres d’étude distincts
les uns des autres.En effet, les diverses émanations polluantes et autres effets nuisibles liés à
uneactivité peuvent être soumis à des conditions particulières et produire des impactssur des
milieux variés et distincts.
Les impacts sur l’environnement d’un projet ne peuvent être évaluéscorrectement que si la
description de l’état de l’environnement à l’intérieur dupérimètre d’étude a été effectuée
correctement et de manière exhaustive.
les eaux douces (qualité des eaux, hydrogéologie, hydrographie, eaux souterraines...)
les eaux marines (qualité des eaux, sédimentologie, courantologie...)
le sol et le sous-sol (géologie, géomorphologie, pédologie, potentiel d’érosion...)
le climat (vents dominants, pluviométrie, qualité de l’air...)
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
L’évaluation globale des impacts s’exprime par un indicateur synthèse qui permet de porter
un jugement global sur l’impact probable causé à la composante environnementale perturbée
par le projet. Cet indicateur synthèse est appelé “importance de l’impact”.
2.1. Nature de l’impact
Un impact peut être positif ou négatif. Un impact positif engendre une amélioration de la
composante du milieu touchée par le projet, tandis qu'un impact négatif contribue à sa
détérioration.
2.2. Sensibilité du milieu
La sensibilité d’un élément de milieu exprime l’opposition qu’il présente à l’implantation du
projet dans toutes ses composantes. Ce critère permet de faire ressortir, d’une part, les espaces
qu’il est préférable d’éviter et d’autre part, de déterminer ceux qui seraient davantage propices
à l’implantation des équipements.
Le degré de sensibilité environnementale attribué à un élément d’inventaire, tient compte du
niveau d’impact appréhendé du projet sur cet élément, ainsi que de la valeur qui lui est
accordée.
2.2.1. Impact appréhendé
L’impact appréhendé correspond à la propriété d’un élément des milieux naturel, physique ou
humain d’être modifié à la suite de la construction de l’ouvrage ou d’être la source de
difficultés techniques au regard de son implantation. On compte trois niveaux d’impact
appréhendé :
L’impact appréhendé est fort lorsque l’élément :
Est détruit ou est fortement modifié par la réalisation du projet ;
Occasionne des difficultés techniques majeures qui augmentent sensiblement les coûts
du projet ou diminuent l’efficacité ou la fiabilité de l’équipement.
L’impact appréhendé est moyen lorsque l’élément :
Est altéré par la réalisation du projet, qui en diminue la qualité sans mettre en cause
son existence ;
Occasionne des difficultés techniques notables qui ne remettent pas en cause la
faisabilité économique ou technique du projet.
L’impact appréhendé est faible lorsque l’élément :
Est quelque peu modifié par la réalisation du projet ;
Occasionne des difficultés techniques mineures au regard de l’implantation de
l’équipement.
2.2.2. Valeur accordée
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
La valeur d’un élément est un jugement global qui reflète sa valeur intrinsèque, sa rareté, son
importance, sa situation dans le milieu ainsi que les prescriptions de la loi à son égard.
On distingue quatre niveaux :
Valeur légale : l’élément est protégé ou en voie de l’être par une loi qui interdit ou
contrôle rigoureusement l’implantation d’ouvrages ou lorsqu’il est très difficile
d’obtenir des autorisations gouvernementales pour le faire ;
Valeur forte : l’élément présente des caractéristiques exceptionnelles dont la
conservation ou la protection font l’objet d’un consensus ;
Valeur moyenne : l’élément présente des caractéristiques dont la conservation ou la
protection représente un sujet de préoccupation important sans faire l’objet d’un
consensus général ;
Valeur faible : la conservation ou la protection de l’élément est l’objet d’une faible
préoccupation.
IMPACT
SENSIBILITE
APPREHENDE
ABSOLUE
FORT (élément FORTE FORTE MOYENNE
infranchissable)
ABSOLUE
MOYEN (élément FORTE MOYENNE FAIBLE
infranchissable)
ABSOLUE
FAIBLE (élément MOYENNE FAIBLE FAIBLE
infranchissable)
Intensité forte : l’impact détruit l’élément, met en cause son intégrité, diminue
fortement sa qualité et en restreint l’utilisation de façon très significative ;
Intensité moyenne : l’impact modifie l’élément sans en remettre en cause l’intégrité,
en réduit quelque peu sa qualité et conséquemment, en restreint l’utilisation ;
Intensité faible : l’impact altère peu l’élément et malgré une utilisation restreinte,
n’apporte pas de modification perceptible de sa qualité.
3.1. Etendue de l’impact
L’étendue de l’impact est fonction de l’étendue géographique susceptible d’être touchée par
l’impact, et du nombre de personnes ou d’individus susceptibles de le ressentir.
On distingue quatre niveaux :
Etendue nationale : l’impact sera ressenti sur l’ensemble du territoire national tant
par la population que par les divers autres éléments du milieu ;
Etendue régionale : l’impact sera perceptible par la population de toute une région ;
Etendue locale : l’impact sera ressenti par la population d’une localité ou une portion
de cette population ;
Etendue ponctuelle : l’impact ne se fera sentir que de façon ponctuelle et ne concerne
qu’un groupe restreint d’individus.
3.2. Importance de l’impact
Le tableau suivant présente la matrice qui permet de déterminer l’importance de l’impact.
L’importance est un critère qui permet de porter un jugement partiel sur l’impact, c'est-à-dire
avant que la durée ne soit prise en compte.
On distingue quatre catégories d’importance :
Importance inadmissible : l’impact occasionne des répercussions appréhendées ne
pouvant être acceptées en raison d’une sensibilité absolue ;
Importance majeure : l’impact occasionne des répercussions fortes sur le milieu ;
Importance moyenne : l’impact occasionne des répercussions appréciables sur le
milieu ;
Importance mineure : l’impact occasionne des répercussions réduites sur le milieu.
L’importance relative repose sur la mise en relation de l’importance de l’impact et de la
durée.
3.3. Durée de l’impact
L’importance absolue de l’impact est déterminée en intégrant la durée, soit la période pendant
laquelle l’impact se fera sentir.
On distingue trois durées :
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure
Nationale Moyenne
Régionale Moyenne
Forte
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure
Nationale Mineure
Régionale Mineure
Faible Moyenne
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure
Nationale Mineure
Régionale Mineure
Faible
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure
Nationale Mineure
Régionale Mineure
Forte
Locale Mineure
Ponctuelle Mineure
Nationale Mineure à nulle
Régionale Mineure à nulle
Très Faible Moyenne
Locale Mineure à nulle
Ponctuelle Mineure à nulle
Nationale Mineure à nulle
Régionale Mineure à nulle
Faible
Locale Mineure à nulle
Ponctuelle Mineure à nulle
Tableau 2 : détermination de l’importance de l’impact.
(Source : A.BENYELLOUL, 1998 ; communication personnelle).
3.4. L’importance relative de l’impact
La matrice présentée eu tableau 6 permet de déterminer l’importance relative de l’impact.
Celle-ci permet de porter un jugement global sur l’impact en les comparants les uns avec les
autres sur la base de leur durée.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Suivi environnemental : il a pour but de s’assurer que les impacts réels du projet
coïncident avec l’évaluation des impacts prévus dans l’évaluation
environnementale. Ainsi, le suivi permet d’intervenir sur le projet pour limiter les
dégradations possibles faites à l’environnement et de tirer des leçons sur les
projets, leçons qui pourront être mises à profit dans les projets futurs.
Le plan de suivi et de surveillance peut prévoir par exemple :
- le contrôle régulier de l’état de l’environnement dans le périmètre d’étude, lors des phases
d'exploitation, de démantèlement et de réhabilitation de l'environnement,
- le suivi de la qualité des rejets grâce à des analyses périodiques,
- le contrôle régulier des eaux de surface et souterraines dans les zones contiguës au site du
projet, etc.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Pour la réalisation des cartes (carte d'occupation des sols par exemple) a partir d'une carte 50
millième scannée on a choisi l'ArcGis comme outil de cartographie.
Le logiciel ArcGis est un système d’information géographique développé par la société ESRI
(EnvironmentalSystemsResearch Institute). C’est un outil pour gérer, visualiser,
cartographier, interroger et analyser toutes les données disposant d’une composante spatiale.
ArcGis se décline en trois licences aux fonctionnalités croissantes : ArcView, ArcEditor et
ArcInfo.
L'ArcCatalog permet de gérer les fichiers de données et l’organisation des bases de données
ainsi que d’enregistrer et de visualiser les métadonnées.
L'ArcMap est utilisé pour toutes les tâches de cartographie et de mise à jour ainsi que pour
les analyses associées aux cartes.
1.2 Géoréférencement
Notion de géoréférencement
Le géoréférencement est un processus permettant d’établir une relation entre les entités
affichées dans le système d’information géographique et leur position dans le monde réel.
La terre est sphérique, et les cartes étant plates, la conversion de positions géographiques sur
une surface de la terre en une surface plate nécessitant une formule mathématique appelée
projection cartographique.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Méthode de géoréférencement
Pour ajouter les données au document, on utilise cette commande, pour importé la carte 50000
de la ville de DAKHLA
Une fois la carte importé sur l'ArcMap on commence la saisie des points de calage.
Table de visualisation
Points de calage
On clique sur un point et on clique avec le bouton droit de la sourie pour faire entré les
coordonnés réels du point.
Pour supprimer un couple de calage, on afficher la liste des points de calage puis on
sélectionne le couple de points. Le bouton situé dans le coin haut – droit de la boîte de
dialogue permet de supprimer la ligne sélectionnée. Le lien disparaît alors automatiquement
de la carte.
La liste des points de calage permet aussi de sélectionner, par un double-clique, la coordonnée
du point à modifier. On peut alors saisir la valeur x ou y souhaitée.
Avant de valider le géoréférencement, vous vérifie l’erreur moyenne de calage sur chacun des
points de calage, après on clique sur le bouton Ok et on enregistre les nouvelles données.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
La digitalisation
Les cartes sont les outils utilisés le plus fréquemment pour comprendre les informations
spatiales. Qu’il s’agisse d’analyse, de modification, d’illustrer des rapports, de concevoir des
basesde données SIG ou de les gérer, lorsqu'on travaille avec SIG, on travaille avec des cartes.
Différents types de fichiers peuvent être crées : fichiers de formes, géodatabases, couvertures,
etc. On sélectionne dans l’arborescence l’emplacement du nouveau fichier, on clique droit
dans la fenêtre « Contenu » et choisir Nouveau Fichier de forme et on choisir ensuite le type
de fichier à créer et renseigner ses propriétés.
On spécifie le nom du nouveau fichier, on spécifie son type de géométrie (point, polygone,
polyline…) et on valide en cliquant sur "OK".
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Une fois la digitalisation terminer on peu visionné la carte crée et commencé l'habillage ou la
mise en page de cette carte pour l'imprimé.
Une carte contient des éléments incontournables de mise en page. Chaque carte doit avoir une
orientation, une échelle, une légende, un titre et des sources. Pour les ajouter et personnaliser
ces éléments on clique sur le menu INSERT qui se trouve sur la barre d'outils.
Pour donner un titre à la carte on clique sur "Text" et une zone de texte s'ouvre sur la carte,
pour la flèche Nord, elle s’ajoute depuis menu Insertion / Flèche Nord. On à le choix entre
différents symboles et on peut modifier leur taille et leur couleur.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
Pour la barre d'échelle, elle s’ajoute depuis le menu Insertion / Barre d’échelle. Comme pour
la flèche Nord, onaccède à une bibliothèque de symboles. Dans les propriétés de la barre
d’échelle on peut définir le nombre de divisions, de sous divisions, l’unité que nous
souhaitons afficher.
Et finalement la légende, qui s’ajoute à l’aide d’un assistant depuis le menu Insertion /
Légende. Un grand nombre de paramètres sont modifiables comme le choix des couches,
ordre, police, bordures et couleur, espacement entre différents éléments, etc.
Rapport de stage d’initiation aux évaluations environnementales des projets
IX. Conclusion
Le présent rapport intitulé "Processus des Etudes d’Impact sur l’Environnement" a été une
opportunité pour déceler l’ensemble des aspects liés aux EIE au Maroc.
Ce travail ma permit, d’appuyer mes connaissances théoriques acquises en terme de
protection de l’environnement et de déceler le problématique environnementale de prés, de
m’initier à la législation nationale en vigueur en matière de l’environnement, notamment la loi
cadre sur la protection et la mise en valeur de l’environnement (loi 11-03) et celle relative aux
études d'impact sur l'environnement EIE (loi 12-03) , à concrétiser le travail par ma
contribution à la réalisation d’EIE pour un cas d'étude "projet touristique sur la ville de
Dakhla" et m'initier ala l'utilisation du SIG "ArcGis" comme outil de cartographie par la
réalisation de la carte d'occupation des sols et de la limitation de la zone d'étude du projet de
Dakhla.